Naas Nom porté dans l'Est (68, 90, 54). On le trouve également en Flandre avec le suffixe de filiation -en (Naassen, Naassens, Naessens). C'est un hypocoristique d'un nom de baptême, mais difficile de savoir lequel : peut-être Ignace (allemand Natz), peut-être Donaas (latin Donatus), qui correspond à l'ancien prénom français Donat (saint Donat fut évêque de Besançon au VIIe siècle). Nabert Le patronyme est porté notamment dans l'Isère. C'est un nom de personne d'origine germanique, Nadberht (nad = faveur, grâce + berht = brillant). Variante : Nabart. Source : M.T. Morlet (Dictionnaire étymologique des noms de famille). Nabias Nom porté dans le Sud-Ouest (64, 65 notamment). Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Il existe une commune appelée Nebias, mais elle se trouve dans l'Aude. On trouve par contre Nabas dans les Pyrénées-Atlantiques. Sens du toponyme : sans doute au départ un domaine agricole appartenant à Naevius (nom de personne latin). A signaler dans les Landes le patronyme Napias, qui semble pour sa part avoir un rapport avec le navet. Nabonne Existait aussi autrefois sous la forme Nabona. Il s'agit vraisemblablement d'un matronyme formé sur Bó (= bon), avec agglutination de l'article de courtoisie NA, féminin de EN (N' devant voyelle). Cet article catalan archaïque semble avoir à peu près le même sens que le castillan don, doña. Naccache Voir Nakache. Nacer Egalement Naceur, Nasser. Nom de personne correspondant à l'arabe nâSir (= victorieux), qualificatif attaché au prophète Mohammed. Avec marques de filiation : Aït-Nacer, Aït-Naceur (berbère), Ben Nacer, Ben Naceur (arabe). Nachtergaele Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Nachtegael, Nachtegaele, Nachtegale, Nachtergael, Nachtergal (même région), Nachtigall, Nachtigalle (Alsace). Comme l'anglais Nightingale, le nom évoque le rossignol. C'est sans doute un surnom donné à celui qui siffle ou chante tout le temps. Nacry Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, c'est un nom dont je ne connais pas le sens. Dans cette région, la finale -y montre qu'il pourrait s'agir d'un toponyme. Nadal En catalan, Nadal signifie Noël. Le nom désigne en principe un enfant né le jour de Noël. Nadaud, Nadeau, Nadau Variantes limousine et charentaise de Nadal, qui signifie Noël en occitan, ou bien diminutifs de Bernad (= Bernard). Nadja Nom de personne arabe, najâ, évoquant le salut éternel, la vie future au Paradis. Dérivés : Nadjai, Nadjaoui et sans doute Nadjahi. Nadjar Souvent porté par des Juifs séfarades, ce nom arabe correspond au métier de menuisier (arabe najjâr). Avec le même sens : Najjar, Al Najjar, El Najjar. Dérivés : Nadjari, Najjari. Nadon Hypocoristique de Bernard (variante Bernad) rencontré dans les Charentes et dans le Maine-et-Loire. Autres diminutifs de Bernard formés de la même façon : Nadin (89), Nadot (03), et sans doute Nadaud, Nadeau, Nadeaud (16, 17). Naegelen Le nom est surtout porté dans le Bas-Rhin, le Territoire de Belfort et les Vosges. C'est une forme génitive ou un diminutif de Nagel (Nägel), Naegel, qui signifie en allemand 'clou'. Le terme a dû le plus souvent désigner par métonymie un fabricant de clous, mais peut avoir aussi un sens métaphorique (éventuellement grivois). Formes voisines : Naegelin, Naegellen, Naegeli, Naegely, Nageli, Nagelin, Nagellen. Nagiscarde Originaire du hameau de Nagiscarde, à Termes-d'Armagnac (Gers). Sens du toponyme : le domaine de dame Giscarde (Na est une particule honorifique, forme féminine de En, utilisée aussi bien en gascon qu'en catalan). Nagy L'un des noms hongrois les plus répandus. Il signifie 'grand', et a pu être employé pour désigner l'aîné de la famille par rapport au cadet. Nahélou Porté dans le Finistère (variante : Naëlou), le nom se rencontre sous la forme Nahellou dans le Morbihan. C'est un diminutif de Naël, Nahel (56), patronyme composé de l'article breton an (= le) et du nom de personne biblique Abel. Une autre explication donne comme origine le breton avel (= le vent). Nahmany Plus courant sous la forme Nahmani et porté par des Juifs d'Afrique du Nord, c'est un dérivé de Nahman, nom de personne araméen (naHman) qui comporte l'idée de consolation (racine n.H.m). Nahon Nom porté le plus souvent par des juifs d'Afrique du Nord. Selon certains, il renverrait à une localité espagnole de la province d'Oviedo, mais il pourrait aussi s'agir d'une variante de Nahum, nom de personne correspondant à l'un des douze petits prophètes bibliques de l'époque de la royauté (naHûm = consolé). Nail Patronyme assez fréquent en Mayenne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Nahilo (< nah = suffisant). Naillou Nom porté en Dordogne, rencontré aussi autrefois en Charente. Il pourrait s'agir d'un toponyme, renvoyant par exemple à la commune de Nailloux, dans la Haute-Garonne (penser aussi à Naillac, en Dordogne). Autre possibilité : diminutif du nom de personne d'origine germanique Nail, formé sur la racine nah = suffisant. Le patronyme Nail se rencontre pour sa part dans la Mayenne. Cependant, il semble bien que les Naillou périgourdins soient au départ des Laillou, ce qui rend caduques les explications ci-dessus (voir Laillou). Naime Nom de personne d'origine germanique, Namo, popularisé par le duc Naime, personnage de la Chanson de Roland. C'est dans la région Rhône-Alpes que le nom est le plus répandu. Cas-régime ou diminutif : Naimon, Naimond. La forme Naimo, portée en Martinique, pourrait avoir le même sens. Nainville Originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute le hameau de Nainville à Noyers, dans l'Eure, où le nom de famille est le plus répandu. On trouve également la commune de Nainville-les-Roches dans l'Essonne. Najder Le nom, assez rare en France, se rencontre surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Il est par contre fréquent en Pologne, où il signifie 'enfant trouvé'. On me signale pour le même nom une forme allemande Neyder, qui devrait être une adaptation du polonais. Najduch Semble un diminutif berbère de najd (= plateau, terme géographique), ou encore de najda(t) = aide. Difficile de faire un choix. Najid Nom de personne arabe (najîd ou nâjid) désignant celui qui est courageux (c'est un des noms donnés au lion). Nakache Surtout porté par des juifs séfarades, correspond à un nom de métier arabe, naqqâsh (= sculpteur, graveur). Nal C'est dans les Hautes-Alpes et les départements voisins que le nom est le plus répandu. Variante : Nale (26). Il est aussi porté en Martinique (par les descendants de Nal Médard, esclave affranchi en 1848). C'est un hypocoristique de noms terminés par -nal, par exemple Arnal, Bernal ou Raynal. Les formes Nal et Naud apparaissent souvent comme des variantes d'un même nom (source : Françoise et Claude Nal). Nalenne (de) Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Nalinnes et sans doute Naline. Désigne celui qui est originaire de Nalinnes, dans la province du Hainaut. Nallet Hypocoristique d'un nom de baptême qui pourrait être Bernal ou Raynal. C'est dans l'Ain et la Vienne que le nom est le plus répandu. Variante : Nalet (54, 72, 37). On trouve également la forme Nal dans les Hautes-Alpes et le Vaucluse. Autres diminutifs : Nalin (04), Nallard (01), Nalleau (39), Nallin (84), Nallot (51), Nally (13, 69, 972), Nalon (69), Nalot (10), Naly (74, 972). Naltet Typiquement bourguignon, c'est une contraction de Naletet, diminutif de Nalet, qui est lui-même un hypocoristique de noms terminés en -nal, comme Bernal, Raynal par exemple. Namilos Curieux nom porté en Martinique. Il semble que ce soit la graphie inversée de Soliman, nom de famille porté en Bretagne (voir Souriman). Nangniot Rencontré dans les Ardennes, c'est apparemment un sobriquet donné à une personne petite (dérivé de nain). Nanni L'un des innombrables hypocoristiques italiens formés à partir du prénom Giovanni (= Jean). Nantel Le nom est notamment porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Orne. Variante : Nanteau (94, 60). C'est un toponyme formé sur le gaulois nantos (= vallée). Nanteau est notamment le nom de deux communes de Seine-et-Marne. Nantier Surtout porté dans la Nièvre, c'est un nom de personne d'origine germanique, Nanthari (nant = hardi + hari = armée). La forme ancienne Nantien pourrait en être une graphie erronée. Nantillé Porté en Charente et dans l'Indre-et-Loire, désigne celui qui est originaire de Nantillé, commune de Charente-Maritime. Signification probable : le domaine de Lentilius, nom d'homme latin (de la même façon la lentille s'appelait nantille dans de nombreuses régions). Le nom Nantillet, porté dans la Haute-Saône, renvoie pour sa part à la commune de Nantilly (70). Naoufil Egalement Naoufal, c'est un nom de personne arabe (nawfal) ayant le sens de généreux, éventuellement beau jeune homme. Napoléon C'est curieusement dans la Creuse que le patronyme était le plus répandu il y a cent ans (nom d'enfant trouvé ?). On rencontre aussi en Corse et en Provence les formes Napoleoni, Napoleone. Il s'agit bien sûr d'un nom de baptême essentiellement italien, apparemment un mélange du germanique Nibilung et de Napoli (= Naples). Napoli Nom italien rencontré en Provence. Désigne celui qui est originaire de Naples, tout comme les noms Napolitano, Napolitani. Naquet Le nom est porté dans l'Oise, on le rencontre aussi dans le Vaucluse. Le terme a désigné en ancien français un morveux, puis en moyen français un jeune valet. Avec d'autres suffixes : Naquart (80), Naquin (38). Narach Pas grand-chose sur ce nom, sinon que la finale -AC semble renvoyer à une localité d'origine. La transformation du É en A étant fréquente en Roussillon, on peut penser à Nérac, nom d'une commune du Lot-et-Garonne. Naranjo Nom castillan de l'oranger. Toponyme désignant un lieu planté d'orangers. Narbeburu Nom basque dont le sens est difficile à découvrir : si la racine -buru est bien connue (= sommet, extrémité), l'élément narbe- n'a jamais été élucidé, même si certains y ont vu un bosquet, un lieu buissonneux (à rapprocher de arbutz = arbrisseau). Toujours est-il que le nom de famille désigne celui qui habite un lieu-dit Narbeburu. Un hameau ou une ferme porte ce nom à Esquiule (64). Narboni Celui qui est originaire de Narbonne. Nom porté par des juifs séfarades vivant en Afrique du Nord. Nardelli Diminutif de Nardo, Nardi, qui est lui-même une aphérèse de noms comme Leonardo ou Bernardo (Léonard, Bernard). Nardin Hypocoristique de Bernard ou de Léonard, surtout fréquent dans l'Est (70, 90). Nari Hypocoristique italien de Gennari, forme plurielle de Gennaro, qui correspond au français Janvier. On peut penser au nom donné à un enfant trouvé en janvier, mais il s'agit le plus souvent, surtout en Italie du Sud, d'un nom de baptême popularisé par saint Janvier, évêque de Bénévent, dont les Napolitains possèdent les reliques depuis l'an 432 (son sang se liquéfie trois fois par an dans l'ampoule où il est conservé). Nashan Nom rare rencontré en Moselle. Semble une variante de Nathan, nom de personne d'origine biblique porté le plus souvent par des juifs : hébreu nathan = il (Dieu) a donné. Nasibe Nom de personne féminin turc, à rapprocher de l'arabe nasîba (= amicale, qui s'accorde avec autrui, compagne). Nasri Nom arabe formé avec le suffixe d'appartenance -i sur Nasr (naSr = la victoire, ou encore nasr = aigle, la première solution étant en principe la meilleure). Nassoy Nom essentiellement porté dans la Moselle. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, mais je n'en connais aucune qui corresponde. On peut éventuellement penser à Nassau, en Allemagne, ou encore à Nassogne en Belgique (province de Luxembourg). Nathan Nom d'origine biblique fréquemment porté par des juifs, qui correspond à l'hébreu nathan, signifiant (Dieu) a donné, ou encore (Dieu) a ordonné. C'est le nom d'un prophète sous les règnes de David et de Salomon. Variante : Natan. Nathanson Patronyme porté par des juifs askhénazes. Désigne le fils de Nathan (suffixe -son). Ce dernier nom (hébreu : nathan) signifie (Dieu) a donné. Il a été porté par un prophète biblique, conseiller de David. Nativel Le nom semble originaire du Calvados. C'est apparemment un diminutif de l'adjectif natif, dont naïf est une forme contractée. Le sens de ingénu, niais est trop tardif pour expliquer ce patronyme, qui signifiait au moyen âge natif, indigène ou naturel. L'interprétation est difficile, et je préfère ne pas m'y risquer. Naton Nom porté dans la région lyonnaise ainsi que dans le Sud-Ouest. Il devrait s'agir d'un diminutif de Nat, aphérèse de Donat, un ancien prénom issu du latin donatus = donné (à Dieu), ou encore de Bernat (= Bernard). A noter dans le Sud-Ouest des hameaux Naton à Auch et à Berdoues (32), ainsi qu'à Francescas (47). Nattes Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Nattes. Le toponyme évoque un endroit marécageux, on le trouve notamment en Vendée, mais c'est dans l'Aveyron et le Tarn que le nom de famille est le plus répandu (il est également présent à la Martinique). Nau Nom de famille rencontré le plus souvent en Moselle et en Touraine. Le sens n'est pas le même selon les régions : en Moselle, c'est sans doute une variante de Neu (allemand neu = nouveau), désignant celui qui est nouveau dans le village. En Touraine, il s'agit d'une variante locale du nom de baptême Noël. Le rapport avec un bateau (ancien français nau, allemand Naue) paraît plus improbable. Naud Fréquent dans les Charentes, en Vendée et dans le Maine-et-Loire, c'est un hypocoristique de noms tels qu'Arnaud ou Renaud. Naudat Hypocoristique d'Arnaud ou de Renaud porté notamment dans le Doubs. Naudeau Nom fréquent dans le Poitou. C'est un diminutif de Naud, qui est lui-même un hypocoristique d'Arnaud (ou Renaud), formé par aphérèse. Naudeillo Aucune solution certaine pour ce patronyme. On peut y voir un dérivé de Naudo, mais il est tentant de faire le rapprochement avec la commune d'Odeillo (P-O), un nom dont l'origine est elle aussi incertaine, mais qui semble au départ un nom de personne. On pourrait donc avoir une forme N'Odelló, avec le déterminant archaïque de courtoisie N'. Le patronyme Nodeillo existe lui aussi, et, au XIXe siècle, les Naudeillo et les Nodeillo habitaient presque tous le Haut-Conflent ou la Cerdagne. Naudin Rencontré un peu partout en France, c'est un hypocoristique de noms comme Arnaud ou Renaud, formé par aphérèse et suffixation. Variante occitane : Naudy (09). Naudo Généralement présenté comme un hypocoristique de Arnaud, ou Raynaud, formé par aphérèse, ce nom me paraît avoir une autre origine. On le trouve en effet souvent documenté au moyen âge sous la forme N'Audo (on trouve aussi N'Audet). Il s'agirait donc du nom de personne d'origine germanique Audo, écrit également Odo (< ald = vieux), précédé du déterminant de courtoisie N'. Nauleau, Naulleau Patronyme fréquent dans l'Ouest, notamment en Poitou et en Vendée. Sans doute un diminutif de Nau, qui correspond dans ces régions au prénom Noël. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'une forme avec aphérèse de Renaulet, diminutif de Renaud. Formes voisines : Naulet, Naullet, Naulin, Naulot (ces deux dernières surtout portées dans l'Yonne, où l'on trouve le patronyme Nault, qui pour sa part correspond bien à Renault). Nauraye Nom de famille très rare. Correspond à un toponyme désignant un lieu planté de noyers. Nauwelaers Egalement Nauwelaerts, le nom est porté dans le Nord et en Belgique. Il désigne en néerlandais le nouveau fermier (nieuwe laat). Nava Désigne en Espagne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : plateau entouré de montagnes (racine prélatine nava). Autres formes : Navas (castillan), Navàs (catalan) Navailles Originaire de Navailles-Angos (64). Navailles vient du latin novalia (terres nouvellement défrichées). Bien que ce soit un peu hors-sujet, Angos, vient de Hanga (< latin fanga = boue, fange). Navarre Désigne celui qui est originaire de Navarre, région géographique et ancien royaume qui s'étendait des Pyrénées jusqu'au cours supérieur de l'Ebre. Le patronyme est assez fréquent dans tout le Languedoc. Navarret Diminutif de Navarre (voir ce nom) porté en Gascogne. Autres diminutifs : Navarrot, Navarrou, Nabarret, Nabarrot. Navarro Nom castillan dans la plupart des cas. L'un des patronymes les plus fréquents en Espagne. D'origine basque, il signifie : de la plaine. Peut aussi évidemment désigner une personne originaire de Navarre. Navers Nom porté dans l'Indre-et-Loire. Variante : Navert. Il est également porté au Québec, et des mentions du XVIIe siècle le situent dans les Hautes-Pyrénées. Il existe un hameau appelé Navers à Layrac (47). On trouve aussi en Gascogne des formes telles que Naveras, Navère(s). Le sens est incertain, mais on peut penser à un hydronyme formé sur la racine nave, associée le plus souvent à des cours d'eau. A noter que Navers pourrait aussi désigner celui qui est originaire de la ville de Nevers. Naves Patronyme rencontré dans l'Aveyron et le Tarn. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Nave(s), toponyme évoquant une combe, une vallée. Porté par plusieurs communes, ce nom de lieu est fréquent aux abords du Massif Central. Navet Présent dans de nombreuses régions de France, le nom désigne par métonymie un producteur de navets. Navez Surtout porté dans le département du Nord, désigne un producteur ou un marchand de navets. Navillat Le nom est porté en Alsace-Lorraine (Haut-Rhin surtout), où l'on rencontre les variantes Naviliat (également 88) et Navilliat. Reste à savoir s'il s'agit bien de la région d'origine. On peut hésiter pour la signification entre un dérivé de Naville (= la nouvelle ville, le nouveau domaine) et le latin navis (= bateau), surnom possible d'un nautonier. Avec un suffixe différent : Navillot (70, 57, 54). Naxara En France, c'est en Aquitaine que le nom, plutôt rare, est le plus répandu. Il pourrait renvoyer à la ville espagnole de Nájera (province de la Rioja), dont Naxara est le nom médiéval. A noter que le nom de famille, très rare en Espagne, est présent au Brésil. Nazar Nom de personne arménien d'origine orientale (nazar' = le regard). Diminutif de filiation : Nazarian. Nazard Un nom que l'on rencontre en Picardie (60). La variante Nasard, plus rare, apparaît dans le 77. Apparemment un sobriquet désignant celui qui a un grand nez. Nazaret Nom de personne arménien d'origine hébraïque, qui renvoie à la ville de Nazareth, où aurait grandi le Christ. Neander Nom allemand emprunté au grec et développé à partir de la Renaissance en remplacement de Neumann (voir ce nom), dont il a le même sens. Néault Pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Neau, dans la Mayenne. Neboit Le nom est surtout porté dans l'Ardèche (variante : Nebois). C'est l'équivalent de Nebout, Neboux, Nebouy (63, 03 notamment), terme qui désigne en occitan le neveu. Nebot Le nom désigne en occitan et en catalan le neveu. On le rencontre dans les Pyrénées-Orientales, mais c'est aujourd'hui en Guadeloupe qu'il est le plus répandu. Variante : Nebout (03, 64, 63). Necker Le nom renvoie à la rivière allemande du Necker (ou Neckar) et aux diverses localités dans lesquelles ce nom entre en composition. C'est aussi le nom d'une commune de Suisse. Bahlow signale le nom Heincze vom Necker à Francfort en 1387. Nectoux Surtout porté en Saône-et-Loire, semble une variante ou un diminutif de Nectaire, nom de baptême issu du grec nektar (= boisson des dieux). Saint Nectaire fut au IIIe siècle l'évangélisateur de l'Auvergne. Un sanctuaire, bâti sur son présumé tombeau, est à l'origine de la ville de Saint-Nectaire. Si le patronyme Nectaire ne semble pas représenté, on trouve parfois la forme Nectar. Variante de Nectoux : Nectou (63). Nedelec, Nédélec Nom breton qui correspond au français Noël. Variante : Nedellec, Nédellec. Neel, Neels Nom porté en Belgique. C'est une forme avec aphérèse d'un nom plus long, sans doute Cornelius. Neff Voir Nief. Negre, Nègre Sobriquet désignant celui qui a le teint ou les cheveux noirs (latin nigrum). Negrier Un nom étonnant, autrefois assez répandu en Salanque (P-O). Sachant que l'actuel négrier (qui fait la traite des nègres) ne date que du XVIIIe siècle, il faut chercher une autre origine. En fait, il s'agit d'un toponyme rencontré fréquemment en Charente et dans le Sud-Ouest. Des hameaux portent ce nom à Châlus (87), Varennes (82) et Lavalette (31). Signification : sans doute une variété de cerisier ou de prunier (à fruits noirs). Negron, Negrón Nom de famille espagnol, dérivé de negro (= noir, brun), surnom donné à une personne noire de peau ou de cheveux. C'est également un toponyme, nom d'une commune dans le País Valenciano. Nehar Nom arabe à rattacher à nahâr (jour) ou à nahr (fleuve). Nehlig Nom surtout porté dans le Bas-Rhin. Pourrait désigner celui qui est originaire de Nelling, en Moselle, département dans lequel le nom de famille est également présent. Autre possibilité : dérivé de Nehl = Cornelius (nom de baptême). Nehou, Néhou Le nom est surtout porté en Normandie (27, 50). Variantes : Nehoult, Nehout. Il désigne en principe celui qui est originaire de Néhou, commune de la Manche. Neige Surtout présent dans l'Est (54, 88), mais aussi en Auvergne (63), le nom n'a de toute façon rien à voir avec la neige, qui se disait alors noif. En Auvergne, ce serait peut-être le surnom d'un batelier (neige = naige, nage au sens de navigation). En Lorraine aussi, mais il ne faut pas négliger un éventuel rapprochement avec le patronyme Neiger (= couturier). Némoz Nom savoyard, diminutif du nom de personne d'origine germanique Naime, Nème (du verbe neman = prendre). Neple Le nom est surtout porté dans l'Isère (variante : Nepple). Il désigne un lieu où pousse le néflier (ancien français nesple = nèfle). A noter le hameau des Neples à Saint-Pierre-d'Albigny (73). Ner Signifie noir. Semble une forme raccourcie de Negre (voir ce nom), que l'on retrouve dans le nom de commune Montner, dans les P-O (= le mont noir), mais aussi comme adjectif en ancien français. Nérac Désigne le plus souvent celui qui est originaire de la commune de Nérac, dans le Lot-et-Garonne. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain formé à l'aide du suffixe -acum sur le nom d'homme Nerius. Nérac est également le nom de deux hameaux de la Gironde, à Birac et Barsac. Néreau Diminutif de Ner (= noiraud, ou fils de Ner). Nergiz Nom turc évoquant une fleur, le narcisse : en turc nergis, en arabe narjis. Nerin Originaire d'une localité espagnole portant ce nom, sans doute la commune de Nerín (province de Huesca). Nerini Nom italien. Diminutif de Nero, Neri, surnom appliqué à celui qui est noir de peau ou de cheveux. Néron Nom rencontré dans le Puy-de-Dôme (également 17, 18). C'est un surnom donné à celui qui est noiraud (occitan negron), éventuellement aussi un toponyme (nom de plusieurs cours d'eau). Nerriec Patronyme breton (29), contraction de An Ereec, un nom formé sur l'adjectif ereeg (= lié, entravé). Difficile d'en déterminer le sens avec précision. Neslias Nom porté en Charente, rencontré aussi sous la forme Nesliat. On trouve dans le même département la forme plus rare Neslier. Sans doute un toponyme désignant un lieu où pousse le néflier (ancien français nesple = nèfle), mais je n'en trouve aucune trace. Donc, prudence. Nestel Porté dans l'Est, le nom désigne par métonymie un fabricant de lacets, de passements (allemand Nestel). Avec le même sens : Nestler. Nettelet Rare, le nom est porté dans l'Aisne et le Pas-de-Calais. Il semble s'agir d'une variante de Nottelet, Nottelez, Nottellet, noms porté également dans l'Aisne. Dans ce cas, c'est sans doute un diminutif du nom de personne d'origine germanique Nodo (racine not = besoin, nécessité). Neugnot Nom porté en Bourgogne (21). C'est hélas tout ce que je peux en dire pour l'instant. Neulet Nom rare rencontré en Poitou-Charentes. Peut-être un toponyme, diminutif de Neule (ou Neulles, nom d'une commune de la Charente-Maritime), qui correspond au latin nova villa (= le nouveau domaine). Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait pour sa part un diminutif de Nel, lui-même diminutif de Isnel (nom de personne d'origine germanique). Neumaier Rencontré également sous les formes Neumayer, Neumeyer, Neumeier, ce nom désigne en allemand le nouveau fermier. Neumann Porté en Alsace-Lorraine et très fréquent en Allemagne, désigne 'l'homme nouveau', sans doute le nouvel arrivant dans un village ou une ville, éventuellement dans une association. Variantes : Neuman, Naumann, Nauman (Lorraine), Neumans (avec s flamand de filiation). Neuquelman Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une déformation du flamand Neukerman. Le nom est interprété par M.T. Morlet comme un surnom donné au nouveau voiturier (neu + kerreman). Selon Herbillon et Germain (Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane) il s'agit plutôt d'un nom composé formé à partir du néerlandais noker (= noisetier). Neuvelt Aujourd'hui très rare en France, devrait être une variante de l'allemand Neufeld (= le nouveau champ, toponyme). Neuven Nom porté en Belgique. C'est le génitif du flamand Neef, terme de parenté désignant le neveu. Variante : Neven. Avec double génitif : Neuvens. Neuwirth Egalement Neuwirt. Signifie en allemand le nouveau propriétaire, le nouveau fermier, ou encore le nouvel aubergiste. C'est aussi le nom d'une commune d'Autriche (on trouve aussi en Allemagne des communes appelées Neuwirtshaus ou Neuwirthshaus). Neveu Surtout porté dans l'Ouest (76, 35), ce nom très répandu désigne bien sûr le neveu (un moyen de distinguer dans les actes les porteurs d'un même nom). Variantes : Neveux (08, 57, 86), Nepveu (36, 76, 80), Nepveux (59, 80), Neuveu (36, 24), Neuveux (59, 75). Newman Equivalent anglais de l'allemand Neumann (voir ce nom). Newton Nom anglais désignant celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Newton. Sens du toponyme : la nouvelle forteresse (new + tun). Ney Surtout porté en Moselle, c'est l'équivalent de l'allemand der Neue (= le nouveau), surnom donné à celui qui est nouveau dans le village, à un nouveau converti ou à une nouvelle localité. Neyraud Porté surtout dans le Lyonnais, c'est l'équivalent de l'adjectif 'noiraud' (sobriquet). Formes voisines rencontrées dans la même région : Neyran, Neyrand, Neyrard, Neyron, Neyroud. Nguyen "Le plus répandu des noms vietnamiens portés en France. Il évoque la dernière dynastie royale du Vietnam, un pays où les souverains avaient l'habitude de donner leur nom à tous ceux qui étaient à leur service. A noter cependant qu'avec une intonation différente le mot peut signifier ""entier, originel""." Niay Surtout porté dans l'Aisne, le nom paraît correspondre à l'adjectif 'niais' (attesté avec son sens actuel dès le XIIIe siècle). On le rencontrait d'ailleurs parfois écrit Niais. Il faudrait cependant être sûr qu'il ne s'agit pas d'un toponyme, ou d'une déformation de Ney, voire de l'ancien français nies (= neveu). Nibart Porté en Picardie (80, 60), le nom est mentionné à Hérissart (80) depuis le début du XVIIe siècle. M.T. Morlet propose un nom de personne d'origine germanique, Nidbard (nid = colère, inimitié + barta = hache). Il est cependant possible que le nom désigne celui qui est originaire de la commune de Nibas (80). Nibas Nom rencontré dans la Somme. Désigne celui qui est originaire du village de Nibas, dans le même département. Je ne connais pas l'étymologie du toponyme. Peut-être un rapport avec le latin nibulus (= vautour), mais il faudrait connaître les premières formes médiévales pour se faire une idée précise. Nibel, Niebel Nom porté en Alsace. Le dictionnaire de Bahlow (Deutsches Namenlexikon) y voit une variante de Nebel (= la brume), avec le sens contenu dans l'expression bei Nacht und Nebel (= nuitamment), et donc un surnom donné à celui qui vit la nuit, qui travaille de nuit. Nicaise Ancien nom de baptême issu du latin Nicasius, d'origine grecque (formé sur nike = victoire), porté par plusieurs saints des débuts de la chrétienté. C'est dans la Marne qu'il est le plus répandu. Variante : Nicaisse (62). Nicaud, Nicault, Nicaut Nom de personne d'origine germanique, Nicwald (nig < nigan = s'incliner + wald = qui gouverne). Les variantes Nicaud et Nicault se rencontrent surtout dans l'Indre. On trouve les Nicaut dans le Sud-Ouest ou dans le Territoire de Belfort. Ce nom peut parfois être aussi un hypocoristique de Nicolas ou de Nicodème, voire de Dominique. Formes voisines : Nicot (87, 29 notamment), Nicod (25, 39, 01). Nicholls Forme génitive de l'anglais Nicholl (également Nichol, Nichols), qui correspond au prénom Nicolas. Nicholson Désigne en anglais le fils de Nichol (= Nicolas). Nickaes, Nickaës Rencontré en Lorraine, c'est peut-être une forme contractée de Nicolaes (= Nicolas), mais il faut aussi penser au nom de baptême Nicaise (voir ce nom). Nicks Forme génitive de Nick, apocope de Nicolas rencontrée depuis l'Allemagne jusqu'à la Belgique (en passant bien sûr par l'Alsace-Lorraine et la France du nord). Variante : Nicq (62). Niclas Variante du prénom Nicolas rencontrée surtout en Moselle. Formes voisines : Niclass, Niclasse, Niclaus, Niclause, Niclausse, généralement portées en Lorraine, Nicklaus, Nickelaus (Alsace-Lorraine), Niclaeys (Nord-Pas-de-Calais, Belgique). Niclot Diminutif (ou variante) du prénom Nicolas, porté en Lorraine (55, 54). Autres formes lorraines : Niclou, Niclout, Nicloux (à rapprocher de l'allemand Niklaus). Nicol Forme courte de Nicolas (voir Nicolau), très répandue en Bretagne (22, 44, 56). Nicola L'une des formes italiennes du prénom Nicolas, l'autre forme la plus répandue étant Nicolao. Avec pluriel de filiation : Nicoli, Niccoli, Nicolai (cette dernière variante étant très fréquente en Corse, variantes Nicolaj, Niccolai). Diminutifs et autres dérivés : Nicolazzi, Nicolello, Nicoletis, Nicoletta, Nicoletti, Nicoletto, Nicolino, Nicolini, Nicolletti, Niccoletti, Niccolini. Nicolai Variante corse (entre autres) de Nicolas (voir Nicolau). Nicolau, Nicolas Nom de baptême très fréquent comme patronyme. Vient du grec Nicolaus (= victoire + peuple). La forme Nicolas est tantôt française, tantôt castillane. Nicolet Diminutif de Nicol (= Nicolas) porté notamment dans le Doubs et le Vaucluse. Variante : Nicollet (Savoie). Formes italiennes : Nicoletto, Nicoletti, Nicolletti, Niccoletti. Matronymes : Nicolette (26), Nicoletta (Italie). Nicolon Diminutif de Nicol (= Nicolas) porté dans l'Ouest et le Sud-Ouest (33, 17, 44). Variante : Nicollon (33). Nicou Forme courte de Nicolas, le nom est porté dans la Loire-Atlantique, la Vendée et le Maine-et-Loire. Formes voisines : Nicoud (74, 73, 38), Nicoul (35, 34), Nicout (87), Nicoux (85, 61, 72, 69). Nicoulin Assez rare, le nom est porté dans le Doubs. C'et un diminutif de Nicol, Nicoul, formes courtes de Nicolas. Avec d'autres suffixes : Nicoulau (31, 81), Nicoulaud (87, 23), Nicouleau (12, 81, 86), Nicouleaud (86, 24), Nicoulet (34, 31), Nicoullaud (86). Nief Le nom est porté en Bourgogne (21, 71). Il désigne en ancien français le neveu. Le nom alsacien Neff (variante : Neffe) a le même sens (allemand Neffe = neveu). Niel Surtout porté en Normandie (76), également présent dans l'Aveyron, c'est un hypocoristique du prénom Daniel, formé par aphérèse. Nieto Patronyme espagnol qui signifie petit-fils. Nieves Nom de baptême espagnol évoquant Notre-Dame des Neiges, qui a pu être donné à un enfant né le 5 août, une légende voulant que ce jour-là la Vierge ait fait tomber la neige sur Rome. Niez Nom porté notamment dans la Nièvre et dans l'Ardèche, où l'on trouve aussi la forme Niézon. Niez est le nom d'un hameau (le Niez) à Dettey (71). Reste à en connaître la signification exacte. Niger Porté dans le Finistère, le nom a dû désigner celui qui vannait les céréales (breton nizher). Nigoul Patronyme surtout porté dans l'Ariège. Nom de personne d'origine germanique, Nigwulf (nig < nigan = s'incliner + wulf = loup). Matronyme : Nigoule (47). Variantes : Nigou (15), Nigoud, Nigoux (23). Nilesse Nom porté en Lorraine (54, 55), à rapprocher des formes voisines Niles, Nilles, Nillus (57). Devrait être une forme avec aphérèse du prénom Cornelius (en français Corneille, Cornille), popularisé par un centurion romain converti par saint Pierre, ainsi que par le vingt-et-unième pape de la chrétienté. Le nom Cornelius est également à l'origine des patronymes Nehls, Nehlsen, Neljes, Nellies, Nelius, Nelissen. Nimier Sans doute une variante de Nemier, nom de personne d'origine germanique, Namhari ou *Nimhari (neman = prendre + hari = armée). Nom rencontré dans le Centre-Ouest. Nin "Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, mais aussi dans les Pyrénées-Orientales et dans l'Aude. Deux possibilités : soit le catalan ou l'occitan ""nin"" (= petit enfant), soit une aphérèse de Joanin, diminutif de Joan (= Jean)." Ninoreille Nom rencontré dans l'Aube, où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Il s'agit certainement de la déformation d'un autre mot, sans doute un toponyme, par attraction du mot 'oreille'. Il existe par exemple des localités appelées Ninerolle dans l'Allier (communes de Vieure et Villefranche-d'Allier). On rencontre également en Seine-et-Marne le nom de famille Ninerailles, qui semble très voisin, mais dont le sens reste lui aussi à éclaircir. Niobey Surtout porté dans la Manche, le nom est également présent dans le Pas-de-Calais. Variantes : Niobé (49, 974), Niobet. Notamment pour les Niobé de la Réunion, on pensera à un prénom féminin, nom d'une héroïne de la mythologie grecque (fille de Tantale, elle perdit ses quatorze enfants, tués par Apollon et Artémis). Autre possibilité (M.T. Morlet) : nom de personne d'origine germanique, Neotberht (neot = inimité + berht = brillant). Nioche Rencontré dans le Centre (45, 41), ce nom est généralement considéré comme un sobriquet désignant une personne niaise (l'origine des mots nioche et niais est la même : le latin nidax = qui sort du nid). A noter cependant qu'un lieu-dit du Loir-et-Cher s'appelle Nioche (commune de Saint-Ouen). Niochet Rencontré dans l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan, c'est un diminutif de Nioche (voir ce nom). Niogret Le nom est surtout porté dans l'Ain, où on le rencontre au moins depuis le XVIIe siècle. Sens incertain. Le francoprovençal développe souvent un i devant o, ce qui nous donnerait une forme *Nogret, pouvant évoquer un bois de noyers. Niollon Nom rare porté en Provence (13, 83). Variante : Nioulon. Il devrait désigner celui qui est originaire de Niolon, hameau au Rove (13), à condition toutefois que le nom de lieu soit antérieur au nom de famille. Sens possible : lieu brumeux, nuageux. Le nom voisin Nioulou, porté en Corrèze, renvoie pour sa part au Puy de Nioulou à Saint-Hilaire-les-Courbes (19), ou plutôt à Niouloux, hameau à Lacelle (19). Niord, Niort Surtout porté en Charente, désigne celui qui est originaire de Niort. Outre la ville des Deux-Sèvres, le toponyme se rencontre dans plusieurs régions. Une commune de l'Aude et une autre de la Mayenne s'appellent également Niort, sans compter de nombreux hameaux. Origine du toponyme : le gaulois Novioritu (= le nouveau gué), du moins pour Niort dans les Deux-Sèvres. Nique On rencontre le patronyme dans des régions diverses, en Limousin, mais aussi dans le Nord, l'Est et en Belgique. La solution la plus simple est de le rapprocher de l'expression faire la nique, et d'y voir le surnom d'un personnage moqueur. Mais c'est loin d'être une certitude. Niquet Le nom est fréquent dan la Somme. En moyen français, 'niquet' avait plusieurs sens, dont celui de 'malice, mauvais tour'. C'est un surnom possible pour un homme rusé. Autre possibilité : hypocoristique de Dominique ou de Nicolas. Variante québécoise (ou matronyme) : Niquette. Nirrengarten Porté autrefois en Moselle, le nom devrait être un toponyme désignant le jardin du bas (nirren semble correspondre à niederen). Nisse Le nom est porté dans le Nord et en Belgique, ainsi qu'en Lorraine et en Allemagne (variante : Niss). Une certitude : c'est l'hypocoristique d'un nom de baptême. A partir de là, les significations varient : en Allemagne on pense à Niels (= Nicolas), en Belgique à Nijs (= Denis). Nissou Nom surtout porté dans la Corrèze. Formes voisines : Nisson (15, 47), Nissoux (66). Peut-ête un diminutif du prénom Denis, formé avec aphérèse (on trouve la forme Denisson dans le Cher). Nitolon Patronyme porté autrefois dans l'Ain et le Vaucluse. Variantes : Nitollon, Nitholon, Nithollon. C'est un diminutif formé sur le nom de personne d'origine germanique Nidwald (nid = colère, haine + wald = qui gouverne). Nivard Nom de personne d'origine germanique, Niwhard (niw = nouveau + hard = dur). Le nom se rencontre dans des secteurs géographiques assez variés (41, 08, 50 notamment). Nivarlet Porté en Belgique, désigne celui qui est originaire de Nivarlet, à Izier (province de Luxembourg). Nivelle Nom porté en Poitou-Charentes (79, 16). Désigne celui qui est originaire de (la) Nivelle, toponyme répandu dans diverses régions de France. Ici, il devrait s'agir du hameau et de la tour de la Nivelle à Courlay (79). C'est également le nom d'un fleuve des Pyrénées-Atlantiques et d'une commune du Nord. Nivet Hypocoristique de Nivard, Nivert, nom de personne d'origine germanique, Niwhard (niw = nouveau + hard = dur). Nivois Nom surtout porté dans la Haute-Saône. Son sens est incertain. On peut penser à la neige (nive en ancien français) et donc à un toponyme : il existe un lieu-dit Bas Nivois à Choye (70). Cependant, M.T. Morlet propose un dérivé d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine niwi (= nouveau). Le problème est le même avec les formes Nivoit et Nivoix (08). Nivoix Le nom est surtout porté dans les Ardennes (variante Nivoit). C'est sans doute un diminutif du nom de personne d'origine germanique Nivard (voir ce nom). Nivot Nom porté en Bourgogne (71, 21). Le sens est le même que pour Nivet (voir ce nom). Nixi Nom très rare porté en Normandie, dont il faudrait connaître la véritable origine géographique pour tenter de lui trouver une explication. Signalons cependant le patronyme Nix, porté en Lorraine (également Allemagne, Angleterre), qui est un hypocoristique de Nicolas. Nixon Patronyme d'origine anglaise. Variante de Nickson, le fils de Nick (diminutif de Nicolas). Nizan Nom rencontré surtout dans le Morbihan. Il s'agit d'un nom de baptême, qui correspond à un ancien saint breton, saint Neiz. On trouve, avec le même sens, la forme Nizon. Il existe d'ailleurs dans le Morbihan un lieu-dit Saint-Nizon (commune de Malguenac). Nizard Hypocoristique de Denis (77, 51, 87). Nizerolle Désigne celui qui est originaire de la commune de Nizerolles, dans l'Allier. Nizon Porté dans la Loire-Atlantique, correspond souvent à un ancien nom de baptême breton (voir Nizan). Mais on le rencontre aussi dans le Centre (18, 45), tout comme les formes voisines Nizou, Nizout, Nizoux (18, 87). On trouve également dans le Nord et la Sarthe la variante Nison. Dans ce cas, on pensera plutôt à un hypocoristique de Denis. Autre possibilité, un toponyme, nom de divers cours d'eau. Noailhac Le nom est surtout porté en Corrèze. Formes voisines : Noailhat, Noalhat (63), Noaillac (81, 82), Nouailhac (19), Nouaillac (81, 82, 47), Nouaillat, Nouailhat (87, 19, 47), Noualhac (34), Noualhat (63), Noualiac (19). Forme ancienne : Noalhac. Il désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités ainsi appelées : les communes de Noailhac en Corrèze et dans le Tarn, de Noaillac en Gironde, les hameaux de Noailhac à Orliac-de-Bar (19) et à Lacalm (12), de Noaillac à Pujols (47), de Noaillat à Saint-Priest-la-Vêtre (42), de Nouailhac à Palisse (19), de Nouaillac à Saint-Astier (24), de Nouaillat à Magnat-l'Étrange (23) et à Biollet (63). Signification : dérivés du latin 'novalia' (= terre nouvellement défrichée). Noailles Dans les P-O, c'est sans doute un surnom récent qui renvoie à l'époque où le Maréchal de Noailles était gouverneur général du Roussillon (fin XVIIe siècle), et qui a pu être donné à l'un de ses soldats. De toute façon, c'est au départ un toponyme assez fréquent en France (Corrèze, Tarn, Creuse, Gironde, mais aussi Vendée et Oise). Etymologie : latin novalia (=terre nouvellement défrichée). C'est dans la Gironde et les Landes que le nom est le plus porté. Les variantes Nouaille et Nouailles se rencontrent surtout dans la Corrèze. On trouve aussi la forme Nouelle dans le Lot. Noaillon Rencontré dans la Marne et dans l'Aube, c'est un dérivé de noaille, toponyme désignant une terre nouvellement mise en culture (latin novalia). Noan Nom assez rare qui correspond au breton an oan (= l'agneau), surnom donné peut-être à celui qui est doux comme un agneau. Varante : Noen. Diminutif : Noennec. Noblet Le nom est fréquent en Bretagne (56, 44, 35). C'est un diminutif de Noble (17 notamment), désignant peut-être celui qui a l'âme noble (Dauzat y voyait pour sa part un sobriquet ironique). Nocquet Nom porté dans les Deux-Sèvres et la Vienne. Variante : Noquet (17, 79). Semble un dérivé de l'ancien français noc, qui a désigné une conduite d'eau, une auge, un réservoir d'eau, une tuile permettant l'écoulement des eaux. Nodier Nom de personne d'origine germanique, Nodhari (nod = besoin, nécessité + hari = armée). Il est assez rare, et se rencontre essentiellement dans la Loire. Nodimar Apparemment un nom de personne d'origine germanique, formé avec les racines nod (= nécessité) + mar (= célèbre). Noé Plusieurs possibilités. Soit c'est un nom de baptême correspondant au patriarche biblique (hébreu nôaH = repos). Il peut aussi s'agir, dans les P-O d'une variante de Noell, avec amuïssement de la finale. Enfin, il faut penser à celui qui est originaire d'une localité appelée Noé (nom d'une commune de la Haute-Garonne). Noël, Noell Désigne en principe un enfant né pendant la période de Noël. Peut aussi être en catalan une contraction de Novell (= nouveau, voir aussi à Nou). Noffre Correspond à un nom de personne, mais lequel ? Soit le latin Onophrius, nom d'un saint égyptien du IVe siècle (de l'égyptien ancien wnn nfr = perpétuellement beau, surnom d'Osiris ressuscité), soit le germanique Hunefred > Onofred (hunn = ours + frid = paix). Dans les deux cas, il y a aphérèse du O initial. Nogarède Celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Nogarède, bois de noyers. On rencontre le nom de famille dans le Rouergue ainsi que dans le Gard. Variante : Nogarèdes. A noter dans le Tarn le hameau de la Nogarède (commune de Mazamet). Nogier Surtout porté dans l'Ardèche et le Vaucluse, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Nogier, plantation de noyers. Nogueira Nom portugais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé Nogueira (= plantation de noyers). Noguès, Noguer, Nogué, Noguera, Noguères Tous ces noms renvoient au même arbre, le noyer (latin *nucarius pour les trois premières formes, *nucaria pour les deux autres). Désigne donc celui qui habite près d'un noyer ou d'une plantation de noyers. Noguera est souvent d'origine castillane. Nohet Le nom était autrefois très fréquent à Bolquère (P-O), sous la forme Noet. Il vient du latin nucetum, et désigne un champ de noyers. Noinin "Porté en Charente-Maritime et en Gironde, le nom s'écrit aussi Noinain. A noter les formes voisines Nonin et Nonain (36, 41, 80). Le rapprochement avec l'ancien français ""nonain"" (= religieuse) est possible, mais semble peu judicieux. M.T. Morlet voit dans Nonin un diminutif tiré de noms enfantins tels que Nono ou Nonia, solution également possible pour Noinin. A envisager aussi un diminutif de Noin, nom de personne d'origine germanique (Nodwin) rencontré notamment en Normandie." Noir C'est dans l'Est que le nom est le plus fréquent, notamment dans le Jura et la Haute-Saône. Il s'agit d'un surnom donné à celui qui a les cheveux noirs. Noiray Nom porté en Savoie (variantes : Noiraix, Noirey). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Noiray, nom de divers hameaux dans le département de la Savoie, à Saint-Béron, La Motte-Servolex, La Motte-en-Bauges, Orelle et Saint-Michel-de-Maurienne. Sens du toponyme : lieu planté de noyers (latin nucaretum). Noiret Diminutif de Noir, surtout porté en Picardie. Noirez Porté notamment dans la Moselle et dans la Somme, c'est une variante de Noiret, diminutif de Noir (en principe, celui qui a les cheveux ou le teint noirs). Noirjean Le nom se rencontre presque exclusivement en Lorraine (54, 57). Surnom donné à un nommé Jean à la peau brune ou aux cheveux noirs (on peut aussi imaginer une connotation morale). S'il y a des Noirjean, il y a presque forcément des Blancjean ou des Blanjean : ils existent en effet, moins nombreux, mais dans la même région. On rencontre également des Jeanblanc (Lorraine, mais aussi vallée du Rhône) et des Jeannoir (Vosges). Noirot Diminutif de Noir (voir ce nom) rencontré surtout en Bourgogne (21, 71), également présent dans l'Est. Noirteau Nom porté dans les Deux-Sèvres (variante : Noirtault). C'est un diminutif de Noiret, lui-même diminutif de Noir (celui qui a le tein ou les cheveux noirs). Noisette Nom porté dans le département du Nord, également présent en Lorraine. On peut évidemment penser à la noisette (un éventuel toponyme désignant un lieu planté de noisetiers ou un sobriquet), mais il est sans doute plus raisonnable d'en faire une variante de Noiset, surnom donné à un personnage querelleur (qui cherche noise). Noizier Porté dans les Ardennes, le nom est plus courant sous la forme Noisier (02). Peut-être le surnom d'un homme querelleur (qui cherche noise), mais plutôt un toponyme avec le sens de noisetier (attesté en moyen français). Variante : Noisiez (59, 62). Noizotte Nom très rare porté dans l'Est (52, 70). Il correspond à Noisot, Noizot, dont il est une variante ou une forme féminine. Sans doute le surnom d'une personne querelleuse, qui cherche noise. Nolf Porté surtout dans le département du Nord et en Belgique (également 76), c'est l'hypocoristique d'un nom de personne d'origine germanique, soit Arnolf, soit Onolf. Nolin Hypocoristique formé par aphérèse sur un nom de personne terminé par -nol, -nou (Bernol, Renou). Nolot Hypocoristique d'un nom de baptême terminé par -nol ou -naud, par exemple Bernol, Renaud, Arnaud (Arnol). Le patronyme Nolot est fréquent dans la Nièvre. On trouve la variante Nollot dans la Marne et dans l'Yonne. Les noms Nolet et Nollet (59, 62) sont formés de la même façon. Noly Nom surtout porté dans la Haute-Saône et la Saône-et-Loire. Ce devrait être une variante de Nolay, nom de deux communes de départements voisins (21, 58), également lieu-dit en Saône-et-Loire. Parmi les toponymes, il faut aussi noter la Grange Noly (Romenay, 71), mais Noly semble y être plutôt un nom de famille. Nomdedeu, Nondedeu Apparemment une forme agglutinée de 'Nom de Dieu' (catalan Deu), qu'il faut comprendre non comme un juron, mais comme un terme de respect envers Dieu. Il faut cependant envisager une autre possibilité, assez séduisante : la forme N'Homdedeu, avec l'article de courtoisie N'. Le patronyme Homdedeu (= homme de Dieu) était en effet assez fréquent au moyen âge. De B. Moll signale sa présence dès l'an 812 (Homodei), et je l'ai pour ma part rencontré à quelques reprises dans des listes d'habitants en Roussillon. Nonac Nom très rare. Désigne celui qui est originaire du village de Nonac, dans la Charente. Nondier Le nom de famille est surtout porté en Moselle. Sens obscur, du moins pour moi. Nonnet Nom surtout porté dans l'Indre, la Vienne et le Loir-et-Cher. Variante : Nonet (36, 37, 45). M.T. Morlet évoque au sujet de ces deux noms et des formes voisines (Nonat, Nonin, Nonon, Nonnon) des hypocoristiques de noms enfantins (mais lesquels ?). En fait, au moins pour Nonet et Nonnet, il pourrait s'agir de diminutifs par aphérèse de Pinon, un patronyme très fréquent dans le Centre. Nony Le nom est surtout porté en Limousin (19, 23). C'est l'équivalent de Nonin (80, 36), dont l'explication n'est pas clairement établie. M.T. Morlet évoque un hypocoristique tiré d'un nom enfantin d'origine latine ou germanique. On peut aussi penser à un dérivé d'un nom terminé par -non, avec aphérèse. Par exemple : Simenon (diminutif de Simon) > Nonin. On rencontre le même problème avec Nonet (37). Noques Ecrit également Noque, le nom est porté dans le Calvados, mais aussi dans le Sud-Ouest. Dans le premier cas (variantes Nocq, Nocqs dans le Nord-Pas-de-Calais), le terme désigne un réservoir d'eau, un petit canal ou un conduit (toponyme). Il est possible qu'il en soit de même dans le Sud-Ouest, mais on pensera aussi à une variante de noga (= noix). Nora Nom porté en Italie. Peut désigner la belle-fille (nuora), ou bien être une aphérèse d'Eleonora, Leonora. C'est de toute façon un matronyme. Norais Surtout porté dans le Loiret (variantes : Noret, Norest, Norait), correspond à l'ancien français norois = celui qui vient du Nord. Normand Originaire de Normandie, ou appartenant au peuple normand. C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu (variante : Norman). Variante bretonne : Normant. Normandin Diminutif de Normand (originaire de Normandie), rencontré presque exclusivement dans le Maine-et-Loire. Noronha Nom portugais qui pourrait être la transcription de Noreña, commune espagnole située non loin d'Oviedo. Il s'agir de toute façon d'un toponyme, dont le sens ne m'est hélas pas connu. Norture Nom porté dans l'Orne, les Yvelines et la Sarthe. Variante : Nortur (61). On le retrouve dans le hameau de la Norturerie à Saint-Maurice-Saint-Germain (28). Sens incertain : s'il ne s'agit pas d'un nom de personne, il faut y voir une contraction de l'ancien français norreture (nourriture), qui a désigné entre autres la famille et le jeune bétail (peut-être le surnom d'un éleveur). Norvez Nom porté dans le Finistère (variante : Norvès). C'est un ancien nom de baptême, dans lequel les spécialistes bretons voient une variante de Gourvez (voir ce nom). Not Nom de personne d'origine germanique, pour lequel il faut envisager deux hypothèses. Soit la forme Nodo (nod = nécessité). Soit une forme N'Ot, avec l'article de politesse N', utilisé au moyen-âge pour désigner des personnes. Dans ce cas, le nom Ot vient de Otto (od = richesse). Notardonato L'un des nombreux noms de familles italiens formés sur notaro (= notaire) suivi d'un patronyme, généralement un prénom. Il s'agit ici de Donato (latin Donatus = donné par Dieu ou donné à Dieu). Autres formes : Notarantonio (Antoine), Notargiacomo (Jacques), Notariani, Notarianni (Jean), Notarpietro (Pierre), Notarstefano, Notaristefano (Etienne). Les Notardonato, peu nombreux, sont concentrés à la limite des provinces du Lazio et de Molise. Nothelier Rencontré en Belgique, c'est une variante de Notelaers, à rattacher au moyen néerlandais notelaer (= noyer) : celui qui est originaire d'un lieu-dit Notelaer. Nou, Noou Correspond à l'adjectif catalan nou (latin novus) = nouveau. Reste à savoir ce qu'il pouvait bien signifier lorsqu'on l'a employé comme surnom : sans doute celui qui était nouveau dans le village. La forme Noou est une amusante tentative de francisation du nom. Noual Patronyme surtout porté dans la Corrèze, désignant celui qui est originaire d'une localité nommée le Noual : quatre hameaux de la Corrèze s'appellent le Noual. Sens du toponyme : tertre, monticule situé dans un champ (selon le glossaire des noms de lieux de l'IGN). Variante : Nouals (82, 81). Nouar Nom arabe qui signifie sans doute lumineux, éclatant (nawwâr). Nouet, Nouët Nom rencontré surtout dans la région normande. Il s'agit d'un diminutif de Noue, Noë, toponyme désignant un endroit marécageux, une prairie humide (gaulois *nauda). Nouguès Variante de Noguès (voir ce nom) portée dans la région toulousaine et en Béarn. Autre forme : Nouguez (64). Nouguier Variante de Noguier (toponyme désignant un bois de noyers), rencontrée notamment dans le Gard. On trouve la variante Nougier dans l'Ardèche et le Limousin. Nouh Nom de personne arabe (nûH) qui correspond au personnage biblique de Noé (hébreu nôaH = repos). Nouharet Patronyme très rare porté dans l'Ardèche. C'est apparemment une variante de Nougaret, toponyme désignant un lieu planté de noyers. Noullez Surtout porté dans le département du Nord, également écrit Noulez, c'est une variante de Noulet, Noullet (également Nollet, Nollez), hypocoristiques d'Arnold, Arnould (Arnaud) ou d'autres prénoms d'origine germanique ayant la même terminaison (Reinold, Bernold). Noureddine Parfois rencontré sous la forme Nour Eddine (nûr al-dîn), ce nom de personne arabe signifie 'lumière de la religion' : nûr = lumière + dîn = religion, foi. Variantes : Nordine, Nourdine. Nourrissier Le nom est porté dans la Nièvre et en Lorraine (55, 88). Variantes : Nourricier (18, 55), Nouricier (44), Nourissier (55, 54, 51). Dérivé du verbe nourrir, il désigne en principe un éleveur de bétail. Avec le même sens : Nourricien (88). Nourrisson Le nom est surtout porté dans le Massif Central (63, 42), on le rencontre aussi dans l'Ouest (35). Variante : Nourrissont (23), Nourisson (79, 51). Rien à voir avec le sens actuel du mot, qui date du XVIe siècle. Au moyen âge, c'était un terme féminin évoquant l'action de nourrir ou la nourriture, ou encore par métonymie l'ensemble de la famille (y compris les animaux que l'on élève). Difficile de déterminer son sens précis comme nom de famille. Noury, Nourry Surtout présent dans l'Ouest, c'est un nom de personne d'origine germanique, Nodric (nod = besoin + ric = puissant). Variantes : Nouri, Nourri, Nourric. Nous Rare, le nom est porté en Normandie, mais les plus anciennes mentions le situent dans la Moselle. Dans ce cas, il faut le considérer comme une autre forme de Nouss, lui-même variante de l'allemand Nuss (voir ce nom). Noutary Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il correspond à la fonction de notaire, mais, et c'est le cas pour la plupart des noms de cette région, il ne désigne pas un notaire, mais celui qui habite la maison (ou le hameau) du notaire. A noter les hameaux de Noutary à Anglet, Auterrive, Arette, Issor et Bernadets, tous dans les Pyrénées-Atlantiques. Nouvel Le nom est surtout porté en Bretagne (56, 35 notamment), on le rencontre aussi en Languedoc (30). Il a désigné en principe celui qui est nouveau dans le village, ou encore un nouveau converti au christianisme. Autre sens possible : une terre défrichée depuis peu. Variantes : Nouveau, Nouveaux (71), Novel (74, 73), Noubel (11, 47). Nouvier Porté dans diverses régions, c'est en Moselle que le nom est le plus fréquent (variante : Nouviaire). Apparemment il y a un rapport avec ce qui est nouveau, mais difficile d'en dire plus. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit un jeune marié ou un fiancé, mais en s'appuyant sur l'occitan, ce qui ne convient pas vraiment pour la Moselle. Novelli Fréquent en Toscane et en Ligurie, ce nom italien correspond à l'adjectif novello (= nouveau). Il a pu désigner celui qui était nouveau dans le village. On pense parfois aussi à l'enfant le plus jeune de la famille, éventuellement celui né juste après le décès d'un de ses frères et portant le même prénom. Diminutifs : Novellino, Novellini. Nowaczyk Diminutif du nom polonais Nowak, qui devait désigner celui qui était nouveau dans le village. Noy Nom porté en Languedoc-Roussillon. Sans doute un surnom correspondant au catalan noi (= jeune garçon, jeune homme). On trouve également le nom Noye (notamment dans l'Aveyron), qui pourrait être la forme féminine équivalente. Etymologie : le latin novius (= nouveau) ou son diminutif novellus. Nozeret On rencontre le nom en France surtout dans la Haute-Saône, il est également porté en Belgique. C'est un toponyme désignant une plantation de noyers (peut-être la commune de Nozeroy, dans le Jura, qui s'est appelée aussi Nozeret). Variantes : Neuzeret (71), Nauzeret (62). Nozières Comme sa variante Nozière, le nom est surtout porté dans le Cantal. C'est un toponyme désignant un bois de noyers, nom de très nombreux hameaux dans ce département. Nuber Nom porté en Alsace-Lorraine. Autres formes : Nueber, Nüber. C'est, selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon) une variante de Nüfer, Nuefer, surnom désignant une personne vive, pleine d'ardeur. Autre interprétation : une forme altérée d'Onophrius (= Onuphre), nom de baptême popularisé par un ermite thébain. On peut aussi évoquer l'hypothèse d'un nom de personne germanique, *Nodberht (nod = besoin, nécessité + berht = brillant), qui pourrait être la meilleure, car le patronyme Nueber paraît antérieur à Nuefer. Nublat On rencontre ce nom dans la région lyonnaise. On peut le considérer comme un diminutif de Noble (utilisé comme sobriquet), mais ce pourrait être aussi un toponyme : Saint-Léonard de Noblat existe dans la Haute-Vienne. Peut-être un lieu où s'accumulent les nuages (noble = nuage en ancien français dans certaines régions). Nuccio Le nom est surtout porté à l'extrémité occidentale de la Sicile (Palerme), mais on peut aussi le rencontrer dans d'autres régions (Piémont et Lombardie notamment). C'est un hypocoristique de noms tels qu'Antonuccio, Rinuccio ou Stefanuccio. Il est plus fréquent sous la forme plurielle Nucci (Italie centrale). Nugara On rencontre le nom en Italie, notamment en Sicile, mais il y est assez rare. Il est plus fréquent sous la forme Nogara (Italie du Nord, Sicile), et semble un toponyme évoquant un lieu planté de noyers. Nuixa Un nom catalan assez énigmatique. Semble un matronyme, d'autant que le nom Nuix existe aussi en Catalogne. Quelle serait la signification de Nuix ? Peut-être une forme N'Uix (voir Not) à partir du nom Uix, qui a signifié au départ la porte (latin ostium, qui a donné en français huis). Mais ce n'est vraiment qu'une hypothèse. Nunez, Nuñez Diminutif espagnol de Nuño, avec suffixe de filiation -ez. Le nom de baptême Nuño est d'origine incertaine. Ses premières attestations se présentent sous les formes latinisées Nunnius et Nonnius. Aucune solution satisfaisante ne paraît avoir été trouvée pour l'instant. Nups Nom rare porté dans la Meurthe-et-Moselle. Sens incertain. Peut-être un hypocoristique de Nippert ou Nippold, noms de personne d'origine germanique. Nurse Nom anglais qui désigne a priori une nourrice, mais qui pourrait bien être une variante de Norris (= celui qui vient du nord). Nusbaum Variante de Nussbaum (= le noyer), nom allemand souvent porté par des juifs askhénazes. Le noyer figure sur une enseigne du quartier juif de Francfort. Il est difficile de savoir s'il y a équivalence entre ce nom et Nissenbaum, un patronyme formé à partir de Nissen, variante yiddish du mois de Nisan (le mois du printemps, le plus important dans la religion juive). Nuss, Nus, Nups Le patronyme Nuss est courant en Alsace. Nus et Nups sont des variantes lorraines. Le nom allemand Nuss signifie noix, mais il semble qu'il n'en soit pas de même pour le patronyme, qui est considéré par Bahlow (Deutsches Namenlexikon) comme un hypocoristique de Denis formé par aphérèse (variantes Nies, Niess). Nussbaum Fréquent en Alsace, il s'agit au départ d'un toponyme désignant un lieu planté de noyers (nuss = noix + baum = arbre). Voir aussi Nusbaum Nuttin Nom porté en Belgique. Sans doute un diminutif de Nuts, Neuts, qui est un hypocoristique du nom de personne Arnold (voir Arnaud). Autre possibilité : un sobriquet correspondant au moyen français nuitin (= lutin, ancien français nuiton). Nuydt Hypocoristique flamand du nom de personne Arnold (Arnaud). Le s final est un génitif de filiation. Variantes : Neuts, Nuds, Nuts, Nuyt, Nuyts, Nuyten, Nuytens, Nuytten, Nuyttens. Nuzillat Nom porté dans la Saône-et-Loire, où l'on trouve aussi la forme plus rare Nuzillet. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute un hameau de la commune de Saint-Pierre-le-Vieux (même département). Sens du toponyme : lieu où pousse le noisetier. Ny Nom porté à la fois en Bourgogne (71, 89) et en Bretagne (56), où l'on trouve surtout la forme Le Ny. En Bretagne, il s'agit d'un terme évoquant le neveu (moyen breton ny, breton moderne nizh). En Bourgogne je n'ai aucune idée. Nys C'est un hypocoristique du prénom Denis (néerlandais Denijs) porté notamment en Belgique. Variantes : Neis, Neijs, Nijs. O, Ô Difficile de faire plus court ! Le nom est porté en Belgique et pourrait être un toponyme à rapprocher de l'allemand Au (= prairie basse, saulaie). Oade Egalement Oades. Patronyme anglais correspondant au nom de personne d'origine germanique Otto (racine od = richesse). Oak Nom anglais évoquant un chêne, un lieu où pousse le chêne. Variantes : Oaks, Oake, Oakes, Oke, Noak, Noaks, Noake, Noakes, Noke, Nokes. Obadia Fréquent chez les juifs séfarades, correspond au nom de personne hébreu `ovadhyah (= serviteur de Dieu), popularisé par Abdias, l'un des douze petits prophètes. Obara Ce nom polonais est lié à l'exploitation du pin, soit sous forme de bois de charpente, soit sous forme de résine (polonais obar, obara). Ober Porté en Alsace, le nom signifie en allemand au-dessus, en haut, c'est en principe un toponyme, marquant la situation de la maison en haut, au-dessus du village. Le mot ober entre en composition dans de nombreux autres lieux-dits et noms de famille : Oberacker (= le champ d'en haut), Oberbach (le ruisseau d'en haut), Oberdorf, Oberdorff (le village d'en haut, dérivé : Oberdoerffer), Obergefaell, Obergfall (la pente, la cascade d'en haut), Oberhausen (la maison d'en haut, et ses dérivés Oberhauser, Oberhausser), Oberhofer, Oberhoffer (celui qui habite la ferme d'en haut), Oberholtz, Oberholz, Obholtz (le bois d'en haut, dérivés Oberholtzer, Obholtzer), Oberkampf (le champ d'en haut), Oberkirch (l'église d'en haut), Oberland (le pays d'en haut, dérivés Oberlaender, Oberlander, Oberlender), Oberreiner (du Rhin supérieur), Oberrieder (les roseaux d'en haut), Oberthur (la porte du haut de la ville), Oberweiler (le hameau d'en haut). Avec des noms de métiers : Obermayer, Obermeier, Obermeyer (le fermier), Obermuller (le meunier). Dans ces derniers exemples, ober marque plutôt une supériorité hiérarchiqu Oberlin Nom porté en Alsace. C'est une variante d'Aberlin, diminutif du prénom Albrecht (rencontré aussi sous les formes Obrecht, Olbrecht), qui correspond à Albert. Autres formes : Oberlé, Oberli. Obert voir Aubert. La variante Obert est surtout répandue dans le nord de la France (02, 59, 62), mais on la trouve aussi dans le Sud (66 notamment). Oberti Fréquent en Corse et en Italie, c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Aubert pour le sens). Obled Nom porté dans l'Aisne et le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Oblé, Oblet, Oblez. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Obert (voir Aubert). Obradors, Obrador Désigne en catalan un ouvrier agricole. A noter la présence du S final d'appartenance ou de filiation. Obré, Obrer Nom de métier ou de fonction. Il s'agit en effet soit d'un artisan en général, soit de celui qui administre l'oeuvre d'une église ou d'une confrérie (les deux acceptions sont attestées au moyen-âge). O'Brien Rencontré aussi sous les formes O'Brian et O'Bryan, ce patronyme irlandais désigne le fils de Bryan, Brian, nom de personne celtique de signification incertaine. On penche généralement pour une racine bre-, signifiant hauteur, éminence. Obriot Diminutif du nom de personne d'origine germanique Aubry (variante Obry, voir Aubry), rencontré en Lorraine (57, 88). Avec un autre suffixe : Obriet (70, 10). Obry Variante de Aubry (voir ce nom) rencontrée en Picardie et en Normandie. Ocaña Désigne celui qui est originaire d'Ocaña, nom de diverses localités espagnoles, notamment dans les provinces d'Almería et de Toledo. Le sens de ce toponyme, d'origine prélatine, est incertain. On le trouve en Italie sous les formes Occagna, Occagno, en Normandie (61) où il s'écrit Ocagne. Occelli Rencontré aussi sous la forme Occello, le nom correspond à l'italien uccello (= oiseau). C'est un sobriquet qui peut avoir de multiples interprétations. Occhiali Surnom italien donné à un porteur de lunettes. Le nom est porté notamment en Guadeloupe. En Italie, on le trouve en Emilie-Romagne, à proximité de la Vénétie. Occhipinti Nom fréquent dans toute l'Italie, avec une très grande présence en Sicile. Mot à mot il signifie 'yeux peints', reste à savoir ce que le surnom voulait dire au moyen âge. L'oeil se retrouve dans d'autres noms de famille : Occhirossi (yeux rouges), Occhinero (oeil noir), Occhiobuono, Occhifini (qui a une bonne vue), Occhiuto (oeil fermé, surnom probable d'un borgne). Och Nom allemand (diminutif : Ochi) variante de Ach, sans doute nom de personne formé sur la racine ac (= lame de l'épée). Ochoa Fréquent en Espagne, correspond au basque Otxoa, nom de personne formé sur otso (= le loup). O'Connor Egalement Connor, Connors. Anglicisation de l'irlandais O'Conchobhair (= le descendant de Conchobhar, nom de personne qui semble composé des racines cú = chien de chasse + cobhar = désireux, envieux). Conchobhar est le nom d'un roi légendaire d'Ulster. Ocquidant Nom porté en Côte-d'Or, rencontré dans l'Aisne sous la forme Ocquident. Correspond à l'occident (= l'ouest) et doit désigner le hameau ou la maison situés à l'ouest du village. Variantes : Oquidam, Ocquidem, Ocquidan. Octeau, Ocqueteau Nom rencontré dans la Charente-Maritime. Il faut sans doute le rapprocher de l'ancien français hoquet, qui avait hélas tellement de sens différents au moyen âge qu'il est difficile de trouver le bon : heurt, secousse, obstacle, piège, tromperie, et la liste n'est sans doute pas complète. Octrue Le nom est porté dans l'Ardèche. Variantes et formes voisines : Octru (26), Octruc (07), et sans doute Octroi, Octrois, Octroy (42). Sens obscur. Peut-être un nom de hameau, le rapprochement avec le droit d'octroi ne semblant pas pertinent. Oddon Nom surtout porté dans la Drôme. C'est un nom de personne d'origine germanique, Otto, Ottonis (racine aud, od = richesse). On trouve dans les Alpes, avec le même sens, les formes Oddou, Oddoux, Oddoz, Oddos. Oden, Odent Surtout porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais, ce nom est une variante de Oudin (voir Oudin). Odienne Nom surtout porté dans le Calvados, rencontré aussi sous la forme Audienne (50). Semble une variante d'Audierne, nom de personne féminin d'origine germanique (Aldigerna : ald = vieux + gern = désireux). Odile Un nom dont ne sera pas étonné de savoir que c'est en Alsace-Lorraine qu'il est le plus fréquent. Saint Odile est la patronne de l'Alsace. Elle aurait vécu de 660 à 720 et est la fondatrice du monastère de Hohenburg, au Mont Sainte-Odile. Sa vie comporte une part de légende : fille d'un duc d'Alsace, née aveugle, elle aurait été miraculeusement guérie sur les lieux où elle fondera par la suite son monastère. Odille Variante d'Odile (voir ce nom) portée dans les Vosges et en Franche-Comté. Dérivés : Odilon, Odillon. Odin Variante de Oudin (voir ce nom) surtout portée dans la Loire et la Saône-et-Loire. Odinot Nom porté dans la Haute-Marne et en Lorraine. C'est un diminutif de Odin, Oudin (voir Oudin). Odon Voir Odonnet. Odonnet Nom assez rare, difficile à situer géographiquement. C'est un diminutif d'Odon, nom de personne d'origine germanique, formé sur la racine aud (> od) = richesse. Saint Odon était originaire de Tours et en 910, il rejoint le monastère de Cluny que saint Bernon venait de réformer. Il en devient à son tour le Père abbé. Cet homme à la main de fer mais aussi d'une grande bonté et toujours joyeux, va organiser l'influence de son abbaye dans l'Eglise. Il fera quatre voyages à Rome et c'est au retour de l'un d'eux qu'il meurt à Tours, où il allait se ressourcer auprès de saint Martin. Odoul Surtout porté dans la Lozère, c'est un nom de personne d'origine germanique, Odwulf (od, aud = richesse + wulf = loup). Les noms Odou, Odoux (Nord-Pas-de-Calais) semblent avoir la même origine. Oehmichen Egalement Ohmichen. Patronyme allemand, diminutif de Öhm, Ohm, Oehm, Oheim, autant de noms de famille qui désignent l'oncle (surnom sans doute donné après la mort du père), allemand moderne Oheim. Oeillet, Oeuillet Nom porté à la fois en Lorraine (55) et en Gascogne. Pourrait être un diminutif de l'ancien français oeille (= brebis). Voir aussi Loeuillet. Oesch Nom porté en Alsace-Lorraine, rencontré dans la Meuse sous la forme Osche. C'est un hypocoristique formé par apocope sur Oschwald, variante d'Oswald, Osswald, nom de personne d'origine germanique comportant les racines os- (ans, nom de divinité) et -wald (waldan = gouverner). Oesterlé Porté en Alsace-Lorraine, désigne en principe celui qui vient de l'Est (allemand Ost). Variante : Osterlé. Le nom est à rapporcher des formes Ostermann, Osterman, Oestermann. Offe Porté notamment dans le Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Offo, que M.T. Morlet rattache à la racine offanon (= ouvrir). Variantes : Of, Off. Offmann, Offman On devrait considérer le patronyme comme une variante de Hoffmann (voir ce nom), mais c'est dans le Loiret que le nom est le plus répandu (également 63, 89). S'il n'y a eu aucune migration, il faut envisager une autre solution : un nom de personne d'origine germanique formé sur Offo (vieux-haut-allemand offanon = ouvrir, cf M.T. Morlet) avec -mann (= homme). Mais je préfère penser à une migration, car autrement le nom aurait dû se transformer. Offredi Très répandu en Lombardie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Odfrid (od = richesse + frid = paix). Offredo, Offrédo Nom porté en Bretagne (variante Offrédou dans la Manche). C'est un diminutif d'Auffret (voir ce nom). Autres formes : Auffrédo, Auffrédou. Avec un autre diminutif, on trouve aussi Auffrédic, Aufrédic. Offredo peut aussi, mais très rarement, être d'origine italienne (voir Offredi). Offroy Nom de personne d'origine germanique (voir Auffret pour le sens) rencontré dans les régions assez variées (77, 76, 62). Variantes : Offray (44, 43, 42), Offré (59, 78), Offret (22, 56, 59), Offrète (56), Offrey (42), Offry (80). Diminutifs bretons : Offrédo, Offrédou (56, 50), Offrédic (22). Forme italienne : Offredi. Ogé Voir Augé pour le sens. Le nom est porté dans l'Aisne, le Nord et le Bas-Rhin. Oger, Ogier Voir Augé, Auger pour le sens. Le nom est très répandu das l'Ouest (22, 49, 53). On trouve aussi des Ogier en Rhône-Alpes. Diminutifs : Ogereau, Ogeron (49), Ogeret (38). Ogez Autre forme du nom de personne Oger, Ogier (voir Augé pour le sens), surtout portée dans le Pas-de-Calais et la Somme. Ogor Nom assez fréquent dans le Finistère. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit un métier, celui qui rouit le chanvre ou le lin (breton aogañ = rouir). Ohannessian Patronyme arménien. Désigne le fils d'Ohannès, variante de Hovannès (= Jean). Ohm Dans la plupart des cas correspond à l'allemand Oheim (= oncle). Peut éventuellement désigner un mesureur (voir Ohmer). Ohmer Porté en Lorraine, ce nom allemand semble désigner celui qui était chargé de mesurer les grains ou autres marchandises (moyen-haut-allemand âme, ôme = jauge, mesure). Oiry Voir Houary. Okkacha Nom de personne qui correspond à l'arabe `ukkâcha (= drapeau, étendard). Variantes : Okacha, Oukacha. Dérivés : Okkachi, Okachi, Oukachi. Olagnon Surtout porté dans l'Ardèche (également 63, 43), c'est un toponyme évoquant un lieu où pousse le noisetier (latin avellana = noisette). Avec d'autres terminaisons : Olagné (07), Olagnier (38, 69, 63), Olagnol (43). Forme italienne : Olagnero. Olanier Surtout porté dans le Loiret, c'est un toponyme désignant un lieu planté de noisetiers (latin avellana = noisette). On trouve aussi la forme Olanié dans l'Aube, mais surtout Olagnier dans le Lyonnais. Olazabal Nom basque rencontré notamment à Bidart (64), formé de ola, qui signifie soit cabane, soit forge, et de zabal = grand. Donc, soit la grande cabane, soit la grande forge, le second sens étant sans doute le meilleur. Olejniczak Diminutif de Olejnik, nom polonais formé sur olej (= huile). Sans doute celui qui fabrique ou vend de l'huile. C'est le même sens que l'on retrouve sans doute dans Olejszak. Oléron Porté en Bretagne, désigne celui qui vient de l'île d'Oléron. Le toponyme serait un dérivé du nom d'homme latin Olarius (éventuellement Uliaros). Oleszak, Oleszek Nom polonais. L'un des nombreux diminutifs formés sur Oleksy, nom de baptême correspondant au français Alexis (plus rarement, diminutif d'Oleksander = Alexandre). Autres formes parmi les plus répandues : Olczak, Olczyk, Olech, Oleksiak, Olesinski, Oleszczuk. Olgard Patronyme rencontré notamment dans la Somme, mais dont l'origine géographique exacte n'est pas évidente. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute contraction de Adalward (adal = noble + ward < wardan = garder, protéger). Olibo Semble une masculinisation inutile de Oliba (voir Olive), mais peut-être le ó final avait-il valeur de suffixe. Oliero, Loliero Nom surtout rencontré dans la Loire-Atlantique. C'est un diminutif du nom de baptême Olivier (ou éventuellement un dérivé de olive, olivier). En Bretagne, le nom Olivier s'est en effet souvent contracté en Olier, avec disparition du v intervocalique. La variante Loliero présente une agglutination de l'article. La forme non contractée Oliviero est pour sa part assez fréquente dans le Morbihan. Oligny Nom peu fréquent, rencontré dans la Marne. Il s'agit vraisemblablement d'un toponyme désignant un ancien domaine, peut-être un village. Le suffixe latin -acum a en effet donné, dans la partie nord de la France, des noms en -y. On trouve plusieurs communes qui s'appellent Origny (latin Auriniacum = domaine d'Aurinius), mais pas d'Oligny. Signalons quand même en Belgique la commune d'Ollignies (Hainaut), ou encore Oigny et Oignies, qui semblent très proches (l'origine pourrait être le nom de personne Ollius, ou son diminutif Ollinius). Oligo Nom de famille porté dans le Morbihan. C'est un diminutif de Oillic, Ollic, ancien nom de personne breton formé sur la racine hoedl (= vie, âge) et patronyme rencontré dans le même département. Olin Nom assez rare porté dans la région parisienne. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Odolin, formé sur la racine odal (= bien foncier, patrie). La forme Oline (51) devrait avoir la même origine. Diminutif : Olinet. Olinger Porté en Moselle, désigne celui qui est originaire d'Olingen, localité luxembourgeoise (district de Grevenmacher). Olivaux, Ollivaux Nom porté en Bretagne. C'est un diminutif d'un nom de baptême qui est soit Olivier (hypothèse la plus probable en Bretagne), soit Olive. Variantes : Ollivault, Olliveau, Olliveaud, Olivaud, Olivaut, Oliveau, Oliveaud. Olive L'un des noms de baptême les plus répandus en pays catalan vers l'an Mil, sous les formes Oliva ou Oliba. Rien à voir donc avec un producteur d'olives, même si on considère généralement que l'origine du prénom est la même que celle du fruit. Certains ont cependant avancé l'hypothèse d'un nom de personne d'origine germanique. Oliveira Nom portugais désignant une plantation d'oliviers. Olivencia Porté en Espagne, pourrait être un toponyme lié à l'olivier, à rapprocher de la commune d'Olivenza (province de Badajoz). Ce n'est cependant pas une certitude. Oliver, Olivé, Olivier, Olibé Nom de baptême très répandu, du fait de la valeur symbolique de l'arbre : représentant d'abord la sagesse et la paix, il a été aussi associé au Jardin des Oliviers. On pensera enfin au phénomène de mode dû au personnage d'Olivier dans la Chanson de Roland. Oliveres, Oliveras Nom désignant l'olivir en catalan (latin *olivaria). Les deux formes sont catalanes, la seconde sans doute plus méridionale. Comme c'est souvent le cas avec les patronymes formés sur des noms d'arbres, on y a ajouté un S d'appartenance (génitif ou pluriel selon les linguistes). Oliveri Forme italienne de Olivier. Olivet Soit un hypocoristique de Olive, soit un lieu planté d'oliviers. Oliveto Nom italien surtout porté dans le nord de la Calabre et dans la Basilicata, rencontré aussi sous les formes Olivetto (Vénétie), Olivetti (Lazio, Italie du Nord) et Oliveti. Le nom désigne souvent un lieu planté d'oliviers, mais il peut aussi être un diminutif de Oliva, nom de baptême fréquent au Moyen Âge (on connaît notamment en Sicile sant'Oliva, martyr à Palerme). Oliveux Porté dans le Morbihan, c'est sans doute un diminutif du prénom Olivier, tout comme les formes voisines Olivaud, Olivaux, Oliveau, Oliveaud, Ollivaud, Ollivault, Ollivaux, Olliveau, Olliveaud, Olliveaux (44, 85, 35, 17, 22). Oliviero Le plus souvent breton, c'est un diminutif du nom de baptême Olivier, sutout porté dans le Morbihan. Variantes : Olivro, Olivrot, Olliviero, Ollivro. Avec d'autres suffixes : Ollivrain, Ollivrin, Ollivry. Le nom Oliviero se rencontre aussi en Italie, et correspond au prénom Olivier (variante : Olivieri). Olivo, Ollivo Olivó (variantes Ollivó, Olibó) est un nom de personne catalan, diminutif de Oliva , Olive (voir ce nom). Oller, Oler, Ouillé Nom de métier, désignant celui qui vend ou fabrique des marmites, des pots (latin ollarius). Ollier Nom fréquent dans le Massif Central. Désigne celui qui fabrique ou vend des pots, des marmites (latin ollarius, occitan olier) ou encore celui qui fabrique ou vend de l'huile. Ollin Le patronyme est assez rare. On le rencontre notamment en Bourgogne (21) et en Île-de-France. Variante : Olin. C'est un nom de personne d'origine germanique, Odolin, diminutif formé sur la racine odal (= bien foncier, patrie). Diminutifs : Olinet, Ollinet. Ollion Le nom est originaire de la Haute-Loire. On le rencontre dans le Puy-de-Dôme sous la forme Olléon. Il y a de fortes chances pour qu'il désigne le fils de celui qui s'appelle Léon, dont Lion est une variante (au Léon, au Lion). Variante : Aulion. Ollivier Variante surtout bretonne du nom de baptême Olivier (voir Oliver). Ollyf Voir Olyff. Olmedo, Olmeda Désigne en castillan un lieu planté d'ormes. Olmeta Nom corse désignant un bois d'ormes. Olmo Nom castillan désignant l'orme (voir Oms). Forme plurielle : Olmos. On rencontre aussi le nom en Italie (variante Olmi). Olsen Fréquent en Norvège et au Danemark, également rencontré parfois en Grande-Bretagne, c'est un patronyme marquant la filiation (suffixe -sen), formé à partir du nom de personne Olaf, Oluf (Anleifr : ans = nom de divinité + leifr = relique). Variante : Ohlsen. Formes suédoises : Olavsson, Olofsson. Olyff Nom porté en Belgique, rencontré aussi sous la forme Olijff. Le rapport avec l'olive (néerlandais olijf) semble à exclure pour des raisons géographiques évidentes. Il devrait plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique ou scandinave. On rencontre d'ailleurs le patronyme Oliff en Angleterre, où on le rattache au scandinave Olaf (Anleifr, racines ans = nom de divinité + leifr = relique). Omar Nom arabe qui correspond à `umar, lui-même dérivé de `amr (= longue vie). Compagnon et beau-père de Mahomet, Omar fut le second calife de l'Islam. Omari Nom arabe désignant celui qui appartient à la famille ou au clan d'Omar (suffixe - i). Voir Omar. A noter que, au moins pour une famille, le nom a été curieusement francisé en Aumary. Ombredane Un de ces noms adorables qu'on est heureux de rencontrer dans des recherches. On le trouve essentiellement dans le Loir-et-Cher. Quant à sa signification, il faut prendre les mots tels qu'ils sont écrits : ombre d'âne. On peut penser qu'il s'agissait d'un sobriquet désignant une personne craintive, comme l'âne ayant peur de son ombre (cf l'adjectif ombrageux). Mais, avec les sobriquets, il faut toujours se méfier. Ombreux Patronyme rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Hombleux). Il pourrait désigner celui qui est originaire d'Hombleux, dans la Somme (bas-latin humulus = houblon), le passage de l à r étant fréquent dans la langue picarde (houbron = houblon). Autre possibilité : variante de Ombrouck (voir ce nom). Ombrouck Porté dans le département du Nord et en Belgique (variantes : Hombrouck, Hombrouckx), désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, toponyme assez fréquent en Belgique, en particulier dans le Limbourg où une commune s'appelle Hombroek. A noter aussi Ombreucq dans le Hainaut (Ghoy). L'élément -broek, -brouck signifie 'marais' (germanique broka). Omer Nom de baptême popularisé par saint Omer, qui, avec un groupe de moines venus de Normandie, créa dans le Pas-de-Calais l'abbaye de Saint-Bertin, avant de devenir évêque (VIIe siècle). Le nom est relativement courant dans le Pas-de-Calais, mais on le trouve aussi dans la Vienne (peut-être un autre saint Omer ?). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Audomari, latinisé en Audomarus (aud = richesse + mari = célèbre). Ometz Variante du nom de baptême Omer (voir ce nom) originaire du Nord-Pas-de-Calais. Autre forme : Omez. Peut aussi, tout comme Omet, désigner un lieu planté d'ormes. Omhover Le nom est porté en Moselle. Variante : Omhovere. Mentionné aussi sous la forme Immenhoffer, il pourrait désigner celui qui est originaire de Himmenhofen, localité de Bavière. Omiel Nom porté dans la Somme pour lequel il est difficile de se faire une idée précise. Peut-être un ormeau, mais c'est loin d'être une certitude. Omnès Ancien nom de personne breton mentionné sous la forme latine Omnesius dans le cartulaire de Redon. Son étymologie est obscure. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) évoque un possible rapprochement avec l'ancien gallois efnys (= hostile, furieux). Omodei "Ancien nom de personne italien, documenté dès le VIIIe siècle sous la forme Homodei (également Homodeus et Omodeus au XIIe siècle). Il signifie ""homme de Dieu"" (latin homo Dei)." Oms, Homs Nom se rapportant à l'orme, en catalan om (latin ulmus). A noter que l'orme était un arbre très vénéré au moyen-âge. C'est lui qu'on plantait sur la place publique, et sous lequel le seigneur rendait la justice. O'Neil, O'Neill Nom irlandais désignant le descendant de Neil, Neill, nom de personne gaélique qui a au départ le sens de 'champion'. Onillon Le nom est fréquent dans le Maine-et-Loire. Variantes : Onillion, Onnillion, Onnillon, Aunillon. Sens incertain. M. T. Morlet propose un dérivé du mot aunille (= aunaie). Onraët Porté en Belgique et rencontré aussi sous la forme Onraedt, semble une forme flamande correspondant au prénom Honoré (latin Honoratus). Autre possibilité : le néerlandais onraet (= fausseté, dommage). Source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Ooghe Surnom flamand ayant un rapport avec l'oeil (oogh), dont le sens est incertain : celui qui a une vue perçante ? Un borgne ? Difficile de savoir. Opigez Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante ancienne : Opiget. Je n'en connais pas le sens. Opillard Nom porté dans l'Aisne (variante Opiliard en Belgique). On rencontre également les formes Houpillard, Houpillart dans les Ardennes, et Hoppilliard, Houppilliart dans l'Aisne. Aucune idée précise sur la signification : on peut penser à un nom de localité aujourd'hui disparu, ou bien à un dérivé de l'ancien français hoper = pousser de longs cris. Opsomer Nom porté dans le Pas-de-Calais et dans l'Oise, ainsi qu'en Belgique. Variante : Opsommer. C'est un nom flamand qui pour M.T. Morlet désigne un tonnelier (celui qui cercle les cuves, néerlandais hoepsomer). Mais les spécialistes belges ne sont pas d'accord, et y voient le néerlandais hoopzomer (= 'espère en l'été', surnom). Optel Nom très rare rencontré dans les Vosges. Aucune idée quant à sa signification. Est-il possible d'y voir une déformation de hôtel, hôpital ? Je n'en sais rien. Orange C'est en Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. On pensera évidemment à celui qui est originaire de la ville d'Orange, dans le Vaucluse, mais, vu la localisation du patronyme, il est possible qu'il y ait une autre explication. Reste à savoir laquelle. Orbion Porté dans la Meuse, c'est un nom de famille assez obscur. Si ce n'est pas un toponyme (de nombreux noms de cours d'eau commencent par Orb-), on peut envisager un dérivé de Orbie, nom d'une sainte vénérée dans les Ardennes belges, ou encore une métathèse de Robion, diminutif de Robert. Orceau Nom porté en Vendée, rencontré sous la forme Orcel dans l'Isère. Il devrait s'agir d'un diminutif de l'ancien prénom Ours (popularisé par un saint de la légion thébaine martyrisé en 286, et par un autre saint originaire de Cahors qui fonda plusieurs monastères en Touraine). D'ailleurs, on trouve la variante Orseau également en Vendée, et Orsel dans la Drôme, ce qui confirme mon impression. Ordoñez Ou Ordóñez. Patronyme espagnol désignant le fils d'Ordoño, ancien prénom correspondant au latin Fortunius selon les uns, nom de personne d'origine germanique (Orthuni) selon d'autres. Ordronneau "Patronyme porté notamment en Vendée et dans la Loire-Atlantique, et de toute façon caractéristique de l'Ouest. Variantes : Ordonaud, Ordonnat, Ordonnaud, Ordonneau, Ordonneaud, Ordreneau, Ordrenneau, Ordrenou, Ordroneaux, Ordronno. C'est sans doute un dérivé du mot ""ordre"" (également ""ordon"" en ancien français), avec un sens qui demeure obscur (peut-être, comme ""ordinaire"", un juge ecclésiastique). On notera cependant que le mot ""ordon"" a aussi désigné une bande de terre, une lisière de bois, et qu'on pourrait donc avoir affaire à un toponyme." Ordureau "Porté dans l'Ouest (44, 85, 17), c'est un nom de sens incertain. Même si le rapport avec le mot ""ordure"" est possible, ce ne devrait pas être la bonne solution. On pensera plutôt à celui qui ourdit, qui tisse une étoffe, ou encore à un diminutif de l'occitan orador (= oratoire)." O'Reilly Patronyme irlandais désignant le fils de Reilly, un nom de personne correspondant au gaélique Raghailleach, d'étymologie obscure. Orgebin Nom surtout porté dans le Morbihan, pour lequel je ne trouve aucune solution satisfaisante. Orgibet Semble désigner celui qui est originaire d'Orgibet, nom d'une commune de l'Ariège. A noter aussi un lieu-dit Pré de l'Orgibet à Cléry-sur-Somme (80). Orhant Ancien nom de baptême breton formé sur les racines or (= or) et hoant (= désir, envie). Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor et l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Orhan, Orhand. Orhon Nom surtout rencontré en Bretagne (44). Pourrait être une variante de Orhan, que le dictionnaire des noms de familles bretons (Deshayes) considère comme une forme affaiblie de Orhant. Ce serait un ancien nom de baptême formé sur les racines or (= or) et hoant (= désir, envie). Oria Nom de famille rencontré à la fois en Espagne et en Italie. En Espagne, c'est un nom basque, toponyme à rattacher peut-être à la racine ur (= eau), porté notamment par deux communes (provinces d'Almeria et de Guipúzcoa). En Italie, c'est également un nom de localité, rencontré en particulier dans les provinces de Come et de Brindisi (Uritana dans des textes médiévaux). Orieux Porté dans l'Ouest (44, 85), le nom semble désigner le loriot (sobriquet lié soit à la couleur de l'oiseau, soit à son chant). Variantes : Orieul (45, 28), Orieult (14). En composition : Orieulx de la Porte (62, 16). On peut éventuellement penser à un nom de localité, par exemple Orieux, commune des Hautes-Pyrénées. Oriez Le nom est surtout porté dans le Territoire de Belfort. Variante : Oriet (70). On le rapprochera de formes telles que Horiet (52) ou Horiot, Horriot (52, 70, 88), dans lesquelles M.T. Morlet voit le surnom d'un débauché (ancien français holier, horier, horlier). Un éventuel rapport avec le loriot est également possible. Origné Nom rare rencontré dans les Deux-Sèvres. Désigne celui qui est originaire d'Origné (une commune de la Mayenne porte ce nom). La forme primitive du toponyme est Auriniacum, domaine appartenant à Aurinius. Oriol, Auriol On admet le plus souvent qu'il s'agit d'un sobriquet comparant l'individu à un loriot, soit en raison de la beauté de son chant, soit en raison de son infortune conjugale (vu la couleur de cet oiseau). Il est cependant possible que la couleur dorée soit un symbole de majesté (dans ce cas le nom serait formé directement sur l'adjectif latin aureolus), indissociable de l'auréole. C'est d'autant plus plausible qu'au moyen-âge Oriol était fréquemment utilisé comme nom de baptême. Orlandi Il s'agit d'un patronyme italien ou corse qui correspond au prénom Roland (en italien Orlando), avec la finale -i qui marque la filiation. Diminutifs : Orlandetti, Orlandini, Orlanducci. Orléac Ce nom renvoie à une localité ou un lieu-dit en -AC (on trouve plus souvent Orliac), formé à partir de Aurelius avec le suffixe -acum. Orliange Nom porté en Corrèze. Variante : Orlianges. Désigne celui qui est originaire d'Orlianges, hameau de la commune de Bugeat, dans le même département. Signification : ancien nom de domaine (suffixe -anicas) formé sans doute sur le nom d'homme latin Aurelius. Ormade Nom rare rencontré à Sournia (66). Désigne apparemment un lieu planté d'ormes, ce qui laisse penser que ce patronyme a une autre origine géographique (la forme catalane ou occitane serait en effet Olmade, Olmeda). Ormancey Surtout porté dans la Côte-d'Or et la Haute-Saône, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ormancey. Outre une commune de la Haute-Marne, un hameau porte ce nom à Mont-Saint-Jean (21). Variante : Ormansay. Ormesson (d') Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ormesson ou qui en en détenait la seigneurie. Il s'agit certainement de la commune du même nom, en Seine-et-Marne. Sens du toponyme : lieu où pousse l'orme, petit orme. Ornano (d') Le nom était porté en Corse dans les siècles passés. L'origine géographique exacte ne m'est pas connue. Il existe un château d'Ornano à Serino, en Campanie, mais est-ce la bonne solution ? Oronos Variante probable du nom basque Oronoz (nom d'une commune de Navarre, où un autre village s'appelle Oronz), toponyme dont je ne connais pas la signification. A noter que la finale -oz est en principe un suffixe marquant la filiation. Orosco, Orozco Nom porté en Espagne, qui correspond à une localité de Biscaye. Le toponyme est basque et son sens est obscur. Pourrait correspondre à oratz (= rocher pointu). Orphelin Porté notamment dans l'Allier et la Nièvre, ce nom assez rare peut difficilement avoir désigné autre chose qu'un orphelin. Orrigo Nom porté en Italie du Nord. Apparemment un nom de personne d'origine germanique, Ordric (ord = point de l'épée + ric = puissant). Orriols Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Err), c'est un dérivé de orri (latin horreum), grande cabane en pierres sèches pour la confection des fromages, également enclos à chèvres ou à brebis. Plusieurs villages ou hameaux de Catalogne du sud s'appellent Orriols. Ors Nom porté en pays catalan. C'est une forme contractée de Orts, désignant celui qui habite le lieu-dit l'Ort, els Orts (= le jardin, les jardins). Orsal Porté dans l'Aveyron, le nom semble avoir un rapport avec l'ours (occitan ors), mais c'est loin d'être une certitude. Orselli Diminutif de Orso (voir Orsini). Orset Porté en Savoie et dans l'Ain, le nom est à rapprocher de l'italien et du corse Orsetti. C'est un diminutif de Ours (italien Orso) utilisé ici comme nom de baptême. Orsini Corse ou italien, le nom est un diminutif de Orso, nom de personne d'origine latine (Ursus < ursus = ours). Même si quelques saints ont porté ce nom, il semble que Orso se soit surtout développé en Italie du nord grâce à l'idée de force symbolisée par l'ours. Ortaffa Originaire de la commune du même nom, entre Elne et Brouilla (P-O). Ortain Nom porté à la Réunion, rencontré aussi sous la forme Ortin (variantes : Hortain, Hortin). Difficile d'en connaître l'origine géographique (peut-être la Drôme au XVIe siècle), et donc la signification. Dans le Sud, on pensera à un diminutif de ort, hort (= jardin), que l'on trouve dans le hameau des Hortins à Saint-Marcel-de-Careiret (30). Dans le Nord ou l'Est, il devrait s'agir du diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Orth (Orto, racine ort = pointe de lance). Ortal Nom surtout porté dans le Lot. C'est un toponyme dérivé de l'occitan ort (= jardin). On trouve la variante Ortial dans l'Ardèche. Ortavant Nom porté dans le Limousin (variante Ortavent). C'est apparemment une variante de Heurtevent, terme désignant un lieu exposé au vent, qui est à l'origine de nombreux lieux-dits. Ortega, Orthega Nom castillan. Renvoie à un toponyme. Certains ont évoqué un lieu où abondent les gélinottes, mais il paraît plus raisonnable de rapprocher le mot du catalan ortiga (= ortie, du latin urtica). Autre possibilité : dérivé du latin hortus (= jardin). La forme Orthega évoque cependant une possible origine basque. Orth Surtout porté en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Orto (ort = fer de lance). Orthega voir Ortega. Ortica Plutôt rare, ce nom italien se rencontre aux alentours de Venise et de Pérouse. Il désigne l'ortie, soit comme toponyme, soit comme éventuel surnom d'une personne désagréable. Le pluriel de filiation Ortichi est encore plus rare. Ortiz, Ortis Patronyme castillan dont l'évolution phonétique est assez compliquée. Au départ on trouve le nom de personne latin Fortunatus, dans lequel le F se transforme en H, donnant la forme Hurtado. Puis ce H s'est amuï, et on a ajouté le suffixe de filiation -IZ, variante de -EZ. Une autre explication rattache le nom au latin fortis (= fort), utilisé au Moyen Âge comme nom de baptême. Ortola, Ortolan Variantes de Hortolà, nom qui désigne un jardinier. Ortscheit Nom surtout porté dans le Haut-Rhin, rencontré aussi sous les formes Ortscheid, Ortscheidt, Ortschitt. Il semble s'agir d'un toponyme formé avec Ort (= lieu, également nom de personne) et Scheid (= limite, frontière). Il existe un lieu-dit Orschitt à Maisonsgoutte (67). Ortuno Ou plutôt Ortuño. Nom espagnol qui semble être un diminutif du basque ortu (= jardin). Ortz Si le nom est allemand, c'est un toponyme, à rapprocher de Örtze (nom d'une rivière) ou de Örzen, commune de Basse-Saxe. S'il est méridional, c'est une variante de Orts (voir ce nom). Orveillon Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Sens obscur. Aucun nom de lieu ne semble correspondre. Peut-être un diminutif formé à partir d'Urvoy (voir ce nom). Ory On peut considérer le patronyme comme une variante de Oury (voir ce nom), mais il faut aussi penser à un toponyme de la grande banlieue parisienne, Orry-la-Ville (60), dont pourrait être originaire celui qui porte ce nom. Osbourne Egalement Osborn, Osborne, Osburn, Usborne. C'est un nom de personne d'origine scandinave, Asbjorn (as = éclat, lumière, nom de divinité + björn = ours). Oscul Nom rare porté dans la Loire. Difficile d'avoir une certitude. C'est apparemment un toponyme, nom d'un petit cours d'eau dans la Haute-Vienne, à Blond. Osephius Le nom est porté aux Pays-Bas (variante : Ozephius). Il s'agit sans doute d'un nom de personne latinisé à la Renaissance, reste à savoir lequel. Osman, Osmane Nom de personne arabe très répandu, variante d'Othman (voir ce nom). Osmont Nom porté en Normandie (50, 76, 14), qui correspond au nom de personne d'origine scandinave Asmund (ans = nom de divinité + mund = protection). Variantes : Osmond, Osmon. Ospital "Assez fréquent dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom est sans doute basque. C'est un toponyme correspondant au français ""hôpital"" (au moyen âge, établissement religieux recevant des mendiants, des pèlerins, le sens actuel ne datant que du XVIIe siècle). Nom composé : Ospitaletche (= la maison de l'hôpital)." Ossó (de) Le nom renvoie à Ossó, nom de deux villages catalans (Ossó et Ossó de Sió). On pensera aussi à Osso de Cinca, dans l'Aragon, si le nom ne comporte pas d'accent final. Ostiguy Porté au Québec (variante Ostéguy), le nom est visiblement basque, et suppose au départ une forme Ostegi, qui pourrait désigner un lieu où le feuillage est abondant (osto = feuille + suffixe -egi). Autre possibilité : le lieu froid, la maison froide (ortz, otz, suivi de -egi ou -tegi). Ostrowski Très répandu en Pologne, désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités formées à partir de ostrów, un terme évoquant un lieu entouré par les eaux. Ostyn Porté en Belgique et dans le département du Nord, c'est sans doute une contraction du nom de personne Augustin (sens identique pour l'anglais Austin). Autre possibilité : nom de personne d'origine germanique formé sur la racine aust (= l'est). Oswald Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, formé avec les racines aus (= briller) et wald (waldan = gouverner). Variantes : Osswald, Osswalt, Osvald, Osvalt, Oswaldt, Oswalt. Otal Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, ce nom basque désigne un lieu où pousse l'ajonc, le genêt épineux (basque othe). Avec un sens à peu près similaire : Othart, Othas, Othats, Othax. Otero Toponyme castillan désignant une butte, une petite colline. Othats Nom de famille basque, écrit également Othas, Othax, Othaz. Il désigne un lieu où abonde l'ajonc ou le genêt épineux (othe). Avec le même sens : Otheguy. Othman Le nom peut avoir deux origines très diverses. Soit il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Otman (aud = richesse + man = homme), rencontré en Alsace. Soit il s'agit du nom de personne arabe Othmân (`uthmân = serpent, petit du serpent). Uthman fut le troisième calife de l'Islam. On trouve pour ce nom arabe la variante Othmane. Otin Nom de personne (prénom) d'origine germanique formé sur la racine aud, od (= richesse). C'est en Lorraine (54) qu'il est le plus fréquent. Variante : Ottin (08, 69). Diminutif : Ottignon (55). Oton Patronyme porté en Espagne, rencontré aussi dans le Centre (18, 36). C'est un nom de personne d'origine germanique, Otto, Ottonis (racine aud, od = richesse). On trouve les formes Othon dans le Calvados et Otton dans le Nord. La variante italienne Otto est très fréquente dans la région niçoise. Autre forme italienne : Oddo (également Ottone, Oddone). Ott, Otte Nom porté en Alsace. C'est l'équivalent du prénom allemand Otto, nom de personne formé sur la racine od = richesse. Ottevaere Porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom désigne en néerlandais la cigogne (ooievare, moyen néerlandais odevare), sobriquet ou nom d'enseigne. Autres formes : Ovaere, Ovaert, Odvart. Ottoy Rencontré en Belgique, c'est un dérivé de Ott, nom de personne d'origine germanique (Otto, formé sur aud = richesse). Ouahba Dérivé de l'arabe wahb (= don, générosité), qui donne aussi les nom Ouahb, Ouahib, Ouahibi, Wahb, Wahba, Wahib, Wahiba. Ouahid Ou Wahid. Nom de personne arabe qui signifie 'unique, sans pareil' (waHîd), l'un des surnoms donnés au prophète Mohammed. Ouaknine Nom juif berbère du Maroc. Désigne le fils (préfixe ou-) d'Aknine, nom berbère qui correspond à Jacob (transcription arabe `aqnîn). Variantes : Waqnin, Uaqnine, Ouaknin, Oiknine. Oualet Le nom est porté dans la Sarthe. On le rencontre en Normandie sous la forme Ouallet. Voir Ouellet pour le sens. Ouali Semble correspondre à l'arabe wâlî (= gouverneur), mais surtout à walî (= qui vit près de Dieu, saint, l'un des noms donnés au prophète Mohammed). Cependant, comme c'est en Algérie que ce nom se rencontre le plus, on peut penser aussi à une solution kabyle, un diminutif de Ali, formé avec le préfixe ou- (= fils de). Oualid Egalement Walid. Nom de personne arabe (porté parfois par des juifs séfarades) qui signifie 'nouveau-né' (walîd). Dérivé : Benoualid. Ouamane Apparemment un nom commençant par le berbère ou- (= fils de), le second élément étant plus incertain : soit le nom de personne arabe 'amân (= protection), soit éventuellement le kabyle aman (= eau). Ouammou Nom formé avec le préfixe berbère ou- (= fils de) sur Hammou (voir ce nom). Oudard Nom de personne d'origine germanique, Odhard (aud = richesse + hard = dur), porté en Lorraine, en Champagne et en Bourgogne. Variantes : Oudart (80, 51, 77), Oudar, Oudaer, Oudaert (59, 62). Oudet Diminutif de Ode, nom de personne d'origine germanique (Odo < od, aud = richesse). Le nom est surtout porté en Franche-Comté, où l'on trouve aussi la forme Oudot. Oudin Nom de personne d'origine germanique formé sur Odo (aud = richesse). Nom très fréquent dans l'Est (51, 55). On trouve dans le même secteur géographique les diminutifs Oudinet et Oudinot. La variante Oudain, beaucoup plus rare, se rencontre dans le Cher. Oudinot Oudinot est un diminutif d'Oudin, nom de personne d'origine germanique formé sur Odo (aud = richesse). C'est dans la Marne que le patronyme est le plus répandu, ainsi qu'en Lorraine. Ouellet Le nom est plus courant sous la forme féminine Ouellette, rencontrée notamment dans la Nièvre. Il semble s'agir d'un dérivé de l'ancien français oeille (= brebis). Ougier Surtout porté en Savoie et en Dauphiné, c'est une variante de Ogier, Augier, nom de personne d'origine germanique (ad = richesse + gari = prêt pour le combat). Variante : Ouger (88, 89). Ouhila, Ouahila Nom de famille arabe dont le sens est difficile à cerner. Pourrait correspondre au mot wahla (= la crainte), ou encore à waHla (= embarras). Autre possibilité : waHil = boueux, bourbeux. Bref, rien de bien évident. Ouillades Le nom est porté dans l'Aveyron. Variante : Ouillade (12, 15). C'est un terme désignant une sorte de potée (occitan olada, olhada, catalan ollada), utilisé comme sobriquet (avec un sens précis difficile à discerner). Ouillastre Variante du catalan Ullastre, qui désigne l'olivier sauvage (latin oleastrum). Ouillé voir Oller. Ouillet Surtout porté en pays catalan, c'est un diminutif de olla, qui signifie marmite, pot. Sans doute un sobriquet. Ouimet C'est au Québec que le nom est le plus répandu. Le plus anciennes mentions en France semblent le situer en Champagne. Il devrait s'agir d'une variante de Wimet (62), également Guimet (Dauphiné, Savoie), diminutifs de Guillaume ou de Guimard. Ouin Porté en Normandie (76, 27) et en Picardie (80), c'est l'équivalent de Ouen, nom de personne d'origine germanique (Audowin : aud = richesse + win = ami) popularisé par saint Ouen, qui fut évêque de Rouen au VIIe siècle et a laissé son nom à de nombreuses localités. Oujdi Sans doute celui qui est originaire d'Oujda, ville marocaine située à la limite de l'Algérie. Oujoud Patronyme savoyard. Sans doute un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher d'Ogier, présent dans la même région (racine od = richesse). Ould Moussa Désigne en Afrique du Nord le fils (wuld, forme régionale de l'arabe walad) de Moussa (voir ce nom). Oulez Variante rare de Oulès, nom surtout porté dans le Tarn et désignant celui qui est originaire d'Oulès, hameau à Castelnau-de-Brassac (81). Oulhen Porté dans le Finistère, le nom se rencontre aussi sous les formes Oulc'hen et Oulchen, plus rarement Goulhen. C'est une variante de Goulven (voir ce nom). Oulieu Nom porté surtout dans l'Ariège. Sans doute une variante d'oliu, désignant l'olivier en occitan. Ounadjela Nom d'origine algérienne écrit aussi Ounadjella. On y trouve le préfixe berbère de filiation ou-, le second élément étant apparemment le nom de personne arabe Najiallah (najiyy-allâh = le confident de Dieu, l'un des qualificatifs du prophète Mohammed). Ouradou Toponyme issu du latin oratorium et désignant un oratoire. Ce toponyme est très répandu dans les pays occitans. Chacun connaît bien sûr le village martyr d'Oradour-sur-Glane. Ourry Surtout porté dans la Manche, c'est une variante de Oury (voir ce nom). Les deux formes sont employées indifféremment dans les Côtes-d'Armor au XVIIe siècle. Ours Nom rencontré surtout dans l'Allier et le Sud-Est. Variante : Hours, qui peut aussi être un nom de localité. On peut penser à une métaphore avec l'ours (personnage lourdaud ou grognon), mais il s'agit le plus souvent d'un ancien nom de baptême (latin Ursus), popularisé par plusieurs saints dont le fondateur d'un monastère à Loches, en Touraine. Ourtal Variante de Ortal (= jardin, jardin potager), le nom est notamment porté dans l'Aude, le Lot et le Cantal. Avec vocalisation de la finale : Ourtau (09, 81), Ourtaud, Ourteau (33). Ourth Le nom est surtout porté en Lorraine (54, 57). C'est une variante de Orth (voir ce nom). Oury Un nom que l'on retrouve à la fois en Bretagne et dans l'Est. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Odalric (odal = patrimoine, patrie + ric = puissant). Oussad Sans doute une autre forme de l'arabe Assad (`asad = le lion). Oussaid Peut désigner le fils de Said (voir ce nom), le nom étant formé à l'aide du préfixe berbère ou-. Mais on pensera plutôt à un diminutif de l'arabe `asad (= le lion), sous la forme usayd. Oussaïden "Parfois écrit Ousaïden, le nom est formé avec le préfixe berbère de filiation ""ou-"", Saïden devant être un dérivé de Saïd (voir ce nom)." Oussama Beaucoup plus fréquent comme prénom que comme nom de famille, c'est l'un des nombreux noms de personne arabes désignant le lion (usâma). Oustagnol Nom porté autrefois dans le Cantal. Pourrait être une déformation de estanhol (= petit étang), mais il faut plutôt le rapprocher de Oustalniol (15), qui semble avoir le sens d'auberge neuve, maison neuve, à rapprocher du hameau de l'Oustalnaou à Saint-Sauveur-de-Peyre (48). Tout cela demeure cependant assez obscur. Oustalet Porté surtout en Gascogne et dans le Limousin, c'est un diminutif de l'occitan ostal, désignant une maison ou une auberge (le second sens me paraît préférable). Oustric Le patronyme est porté dans l'Aude et les départements voisins. Variantes : Oustri, Oustry. C'est un nom de personne d'origine germanique, Austric (austr = l'est + ric = puissant). Outhenin Aujourd'hui très rare, le nom est originaire de Franche-Comté. On le rencontre aussi sous les formes Ottenin (55) et Otteny (67). C'est un diminutif de Oth, Otto, nom de personne d'origine germanique (racine od = richesse). Outmani Voir El Outmani Outor Nom portugais qui serait une variante de Heitor (= Hector). Outrey Porté en Franche-Comté, c'est un nom de sens incertain. Peut-être un diminutif de Outhier (70), nom de personne d'origine germanique (Odhari : od = richesse + hari = armée). Le dictionnaire de M.T. Morlet envisage un toponyme (lieu situé au-delà de la route, de la rivière, du village). Ouvette Nom rare rencontré dans la Somme. Pourrait être une variante du nom Houvet, porté en Normandie, pour lequel M.T. Morlet propose comme définition celui qui est coiffé d'une huve, sorte de bonnet médiéval. Autre solution : celui qui porte une huvette, armure de tête. Ouvrard Nom porté en Vendée et dans le Poitou. Désigne sans doute un artisan, comme c'est le cas pour le nom Ouvrier. Variante : Ouvriard (49). Ouvrat Le nom est surtout porté dans l'Indre (variante rare : Ouvrad), on le rencontre aussi dans les Landes et le Jura. C'est le participe passé du verbe ouvrer (= travailler), avec un sens qui reste à définir pour le nom de famille. Ouvrelle Nom surtout porté dans l'Indre (variante : Ouvrel). C'est apparemment un dérivé de 'œuvre' (= ouvrage, travail, mais aussi ancienne mesure agraire et corvée). Ouvrier Il faut sans doute prendre ce nom avec son acception actuelle : celui qui effectue un travail manuel moyennant salaire (première mention en 1155). Cependant, le nom a souvent au moyen âge le sens d'artisan. C'est en Savoie qu'il est le plus répandu, département où il a donné naissance à plusieurs patronymes composés : Ouvrier-Bonnaz, Ouvrier-Buffet, Ouvrier-Neyret. On rencontre la variante Louvrié dans le Rouergue. Ouzilleau "Mot à mot le nom signifie ""petit oiseau"". C'est donc un sobriquet, dont le sens est difficile à définir avec certitude. On le rencontre surtout dans le Loir-et-Cher. Formes voisines : Ouzillou, Ouzilou (Sud-Est)." Ouzounoudis Ce nom à finale grecque (suffixe -idis) est apparemment formé sur le turc uzun (= long). Ovadia Voir Obadia. Owen Egalement Owens, avec génitif de filiation. Ce nom, surtout gallois, semble, tout comme Ewan, correspondre au latin Eugenius, qui a donné en français le prénom Eugène. On a aussi envisagé une variante de John (= Jean) et une éventuelle origine gaélique, mais sans grand succès. Oyant Nom rencontré surtout en Savoie. Voir Saintoyant. Oyarzabal Nom de famille basque. Variantes : Oyarçabal, Oyarsabal, Oyharçabal. C'est un toponyme signifiant 'le grand bois' (oihar, oiar = bois + zabal = large, étendu). On trouve avec le même sens les formes Oyhançabal et Oyantçabal. Oyer Surnom donné à un gardeur d'oies. Le nom se rencontre de la Bretagne à la Picardie. Variante : Oyez (59, 62). Ozanne, Ozenne Noms surtout portés en Normandie. Voir Auzanneau. Ozanneau Voir Auzanneau. Ozenda Le nom est porté dans les Alpes-Maritimes et en Ligurie (région de Vintimille). Variante : Osenda. C'est un nom de personne féminin d'origine germanique, Audesind (aud = richesse + sind = voyage, chemin). L'équivalent français est Ossent, porté en Normandie. Ozeray Nom rencontré en Normandie (50, 27), mais aussi dans l'Aube. Je n'en connais pas le sens, mais il semble s'agir d'un toponyme (nom de lieu). Peut-être un lieu où l'osier est abondant. Ozibon Nom très rare porté dans l'Yonne au moins depuis le XVIIe siècle. Aucune idée hélas sur sa signification. Ozier Porté en Haute-Savoie, le nom est également présent en Martinique. Il y a de fortes chances pour que ce soit une variante de l'ancien prénom Ogier (voir Oger et Augé). Oziol Nom porté en Lozère et dans les départements voisins (30, 34). Le sens précis m'échappe. Peut-être une variante de oiseau (surnom donné à une personne étourdie, qui a la tête légère), ou encore un nom de personne d'origine germanique, Auswulf (aus = briller + wulf = loup). Eventuellement aussi un toponyme, à rapprocher des nombreux Auzolles, Ozolles. Ozon Le nom est assez peu fréquent, et sa répartition géographique difficile à cerner. Désigne celui qui est originaire d'Ozon, nom porté par plusieurs localités : deux communes portent ce nom (07, 65), mais également plusieurs hameaux ou lieux-dits. Il semble s'agir d'un hydronyme (nom de rivière) formé sur une racine préromane. A signaler que le patronyme était autrefois assez fréquent dans le Loiret. Ozoux Nom de personne d'origine germanique, Auswulf (aus = brillant + wulf = loup), surtout porté aujourd'hui à la Réunion, rencontré également dans le Bordelais. Difficile de situer avec précision l'origine géographique. Voir aussi Auzoux pour une autre possibilité. Pabion Nom surtout porté dans l'Ardèche. On trouve les formes voisines Pabiot et Pabiou dans la Nièvre et la Haute-Loire, ainsi que les noms Pavion et Paviot dans le Centre. Difficile de se prononcer. Le dictionnaire de M.T. Morlet fait un rapprochement avec la pêche pavie (mais le mot est bien tardif et localisé dans le Sud-Ouest, ce qui rend l'hypothèse peu vraisemblable). Je n'ai hélas pas grand-chose d'autre à proposer : peut-être un petit bouclier (diminutif de pavois), éventuellement une variante de paon (du latin pavonem) ou de pavot. Pablo Nom de baptême castillan correspondant au prénom Paul. Pac Nom porté dans l'Ariège. Les noms courts sont les plus difficiles à analyser, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le dictionnaire de M.T. Morlet donne une explication dont je ne sais si elle est la bonne : nom de personne d'origine germanique, Paco, variante de Bago (bagan = se disputer). On peut aussi envisager une variante de l'occitan pec (= niais). Mais la solution est peut-être tout autre. Pacaly Diminutif ou forme latinisée de Pacal (= Pascal), porté notamment dans la Loire et dans la Marne. Formes voisines : Pacalet (42, 38, 26), Pacalin (38, 71, 45), Pacallet (38, 69), Pacalon (43, 42), Paccalet (42, 73, 01), Paccalin (38, 69, 01), Paccallet (01, 42), et sans doute Pacalier, Pacailler et Paccallier (région lyonnaise). A noter qu'un hameau s'appelle la Pacaly à Pélussin (42). Pacaud Nom de personne d'origine germanique, Pacwald (pag = combat, dispute + wald = qui gouverne), porté notamment dans la Saône-et-Loire et l'Allier. Autre possibilité : variante de Pascal. Autres formes : Pacault (79, 86, 71, 58), Pacaut (71, 58), Pacaux (59, 62), Paccaud, Paccault, Paccaut (71 surtout). Pacetti Patronyme italien, diminutif de Pace, nom de baptême donné au moyen âge qui a le sens de paix (= celui qui apporte la paix). Pace se rencontre surtout sous la forme plurielle Paci. Autre diminutif : Pacelli. Pacharel Porté aujourd'hui en Vendée, le nom semble avoir une origine occitane, tout comme sa variante Pachareu, à rapprocher de Pacareau (11, 12). On le trouve en Catalogne espagnole sous la forme Pacareu. Sans doute un toponyme avec le sens de pâturage (variante de Paquereau). Pachaud Le nom est porté dans la Haute-Vienne. Il devrait s'agir d'une variante de Pacaud (voir ce nom). Pacheco Nom castillan qui vient sans doute du nom de personne d'origine ibère Paciaecus. On a proposé aussi un diminutif du nom de baptême Francisco (= François). Pachoud Patronyme savoyard que Félix Fenouillet (Les Noms de famille en Savoie) renvoie à un nom de personne d'origine germanique latinisé en Pascoldus. M.T. Morlet évoque pour sa part un toponyme dérivé du latin pactum, désignant une terre acquise à la suite d'un certain accord. Il existe à mon avis une troisième solution, un dérivé de Pâques (surnom ou nom de baptême, éventuellement donné à celui qui est né au moment de Pâques). Pacot Porté en Bourgogne, ce devrait être un diminutif de prénoms liés à la fête de Pâques (Pasque, Pascal). Matronyme : Pacotte (21). Pacou Origine qui paraît occitane. Sans doute un dérivé de Pec (= sot, niais, ou parfois bègue). Pacqueriaud Porté en Saône-et-Loire et dans l'Allier, c'est un diminutif de Pacquier (42, 72, 53), toponyme désignant un pâturage. Forme voisine : Pacquereau (49). Pacreu Forme catalanisée du français Paquereau, qui désigne un petit pâturage. Pactat Nom porté dans l'Allier et le Cher. Sens incertain. Peut-être un diminutif de Paquet, surnom donné à un porteur de paquets ou à un marchand de fagots. Pacull, Pacouil, Pacouill Nom catalan. Il s'agit d'une forme contractée de Poculull, qui signifie tout petit, patronyme que l'on rencontre en Catalogne au moyen âge (latin pauculu = un peu + suffixe diminutif -culu). Padern Peut désigner une personne originaire de Padern (Aude), mais il s'agit aussi d'un ancien nom de baptême catalan, correspondant au latin Paternus (= du père). Padet Le nom est surtout porté dans la région lyonnaise (42, 69). On le rencontre aussi dans l'Ouest (56, 50). Dans le premier cas, on a affaire à un diminutif de l'occitan pade (= poêlon), utilisé aussi comme toponyme (hameaux de Padet au Crestet, 07, et de la Padet à Suze, 26). Dans le second cas, il devrait s'agir d'une variante de Padé (76, 80 notamment), que le dictionnaire de M.T. Morlet considère comme une altération de 'par Dieu' (un rapprochement avec Bigot n'est pas impossible, voir ce nom). Padieu Nom porté en Picardie (02, 80). Sans doute une contraction de Pardieu, qui pourrait correspondre à un juron fréquemment prononcé par le porteur du nom, ou encore à un lieu-dit la Part-Dieu. Padilla Nom castillan. Désigne celui qui est originaire de Padilla, nom de plusieurs localités espagnoles. Padin "Ou plutôt Padín. Pourrait désigner celui qui est originaire de Padín, nom d'une petite commune de Galice, mais c'est surtout un terme équivalent au français ""paladin"". Le nom est aussi écrit Paadín en Galice." Padioleau Nom porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Variante : Padiolleau. C'est un diminutif de Padiou (44, 53), qui pourrait être un nom de personne d'origine germanique, Padwulf (pad = combat + wulf = loup). M.T. Morlet pense cependant que Padiou et Padieu (02, 80) seraient des formes altérées du juron 'par Dieu'. Padouin Nom de personne d'origine germanique, Padwin (pad = combat + win = ami). Padovani Nom italien désignant une personne originaire de Padoue. Padrixe Caractéristique du village d'Estoher (P-O), le nom est sans doute une variante de pedrissa, toponyme désignant un amoncellement de pierres. Variante : Padritge. Paduano Le nom est fréquent en Campanie, plus rare ailleurs (Lombardie, Lazio). Il désigne celui qui est originaire de Padoue. Variante corse : Paduani. On trouve également la forme Padua. Padulazzi Nom italien formé avec le suffixe -azzo (en principe péjoratif) sur Padula, également nom de famille. Désigne celui qui est originaire de Padula, nom de deux communes dans les Abruzzes et la Campanie. Autre forme : Padulano. Paes C'est l'équivalent néerlandais de l'allemand Paasch, nom de baptême médiéval lié à la fête de Pâques (on peut aussi le considérer comme un hypocoristique de Pascal). Paes peut aussi être l'équivalent galicien ou portugais de Paez (voir ce nom). Paez Nom galicien formé avec le suffixe de filiation -ez sur le nom de baptême Payo, qui correspond lui-même au castillan Pelayo (du grec pelagios, adjectif formé sur pelagos = mer). La vogue de ce nom de baptême est peut-être liée à un martyr du Xe siècle, qui aurait été coupé en morceaux par les Musulmans à l'âge de dix ans (disons entre dix et quatorze) pour avoir refusé de renier sa foi chrétienne. On trouve le même nom au Portugal (et aussi en Galice) sous les formes Paio, Pais, Paes. Autre variante galicienne : Paz. Pagan Porté notamment en Espagne, correspond au catalan Paya (voir ce nom). Pagane, Pagano Correspond au français Payen (= païen), qui a d'abord été utilisé pour désigner l'habitant du pagus (donc un paysan), puis celui qui n'était pas chrétien. C'est devenu aussi un nom de baptême au moyen âge (voir Paya). Page Voir Lepage. Pageot Porté dans l'Ouest (44, 49, 72), le nom est considéré comme un diminutif de Page (voir Lepage). Variantes ou formes voisines : Pageau, Pageaud, Pageault, Pageaut, Pageaux (Ouest, Bourgogne). Avec un autre suffixe : Paget (Savoie, Franche-Comté). Pagès L'un des patronymes les plus fréquents en pays catalan. Issu du latin pagensis, il désigne un paysan riche, par opposition au brassier, paysan pauvre qui ne possède que la force de ses bras. Pagnard Surtout porté dans l'Indre, semble un surnom péjoratif donné à celui qui vient d'Espagne. Variante : Pagnart. Beaucoup plus rare, la forme Espagnard se rencontre dans la Meuse. Pagnère Plus courant sous la forme Pagnerre, ce nom du Nord-Pas-de-Calais a dû désigner, tout comme Pagnier, un marchand ou un fabricant de paniers. Pagnien Désigne, tout comme Pagne, Paigne et Pagnol, celui qui est originaire d'Espagne. C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus fréquent. Pagnon Surtout fréquent dans le Limousin (19, 87), également rencontré dans l'Aisne et l'Allier, le nom désignerait par aphérèse un Espagnol (Espagnon). Variante : Paignon. On peut aussi penser à un toponyme (nom de plusieurs hameaux) à rattacher au latin pinna (rocher, puis forteresse sur un rocher). Pahin Le nom semble venir du Doubs. Pour l'instant je n'ai rien trouvé de bien convaincant. Si quelqu'un peut nous aider, il sera le bienvenu. Pahisa Soit il faut rapprocher le nom de la paille (= Pallissà), soit on peut y voir une transcription catalane du français paysan. Paicheur Nom porté en Franche-Comté (25, 90) qui est apparemment une variante de pêcheur (nom de métier). Paiement Difficile de se prononcer sur ce nom si rare (variante : Payment) qu'on a du mal à en connaître l'origine géographique exacte. Il pourrait s'agir d'une déformation de Peymeyan, Péméan(t), toponyme rencontré dans le Sud-Est (signification probable : la colline du milieu), mais sans données généalogiques il est impossible d'en avoir la certitude. Pailhe Porté en Belgique, désigne celui qui est originaire de Pailhe, dans la province de Liège. Dans le Sud-Ouest de la France (65, 81), généralement écrit Pailhé, il désigne soit une grange pour la paille, soit l'ouvrier qui s'occupe de la paille. Avec le même sens : Paille, Paillé (17, 64, 51). Pailla Nom surtout porté dans les Ardennes, où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Sans doute un toponyme correspondant au mot 'paille'. Paillard Nom fréquent dans de nombreuses régions françaises, c'est dans la Mayenne qu'il est le plus répandu. Plusieurs interprétations possibles : soit celui qui bat la paille des céréales dans la grange, soit celui qui vit misérablement, ou encore celui qui se livre à des rapines (le sens de débauché est plus tardif). Paillarès voir Pallarès. Paillasse Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. On le rencontre en Gascogne sous la forme Paillassa. Il correspond à l'occitan palhassa, qui peut avoir de nomrbeux sens, tous liés bien sûr à la paille. Difficile de trouver la bonne définition : sans doute un toponyme (lieu où l'on dépose les meules de paille ou encore maison au toit de chaume), nom de nombreux hameaux dans le Sud-Ouest. Dérivé : Paillassar (64). Paillasseur Rare et porté dans la région lyonnaise, paraît désigner celui qui fait des matelas (paillasse, sorte de sac rempli de paille servant de matelas). Le nom évoque de toute façon une activité liée à la paille. Paillasson Porté dans la région lyonnaise (69, 42), le nom se rencontre aussi dans le Tarn et les Deux-Sèvres. Il désignait au Moyen Âge une petite paillasse (autre sens : corbeille où l'on met le pain à lever), surnom possible pour celui qui couche sur la paille. Variantes : Paillassou (19, 87), Paillassous, Paillassoux. Paillès, Pailhès Nom désignant celui qui possède un pailler, un grenier. Du latin pallearium, qui a donné le catalan paller. La forme Pailhès est typiquement occitane. Paillet Fréquent dans l'Isère et plus généralement dans la région lyonnaise, le nom pourrait être un toponyme évoquant une meule de paille (outre une commune de la Gironde, il existe un hameau Le Paillet à Dardilly, 69, également Paillet à Chatte, 38). En ancien français, outre le sens de balle de blé, le mot a été employé comme adjectif (= de la couleur de la paille). Pailleux Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Paillieux). On le rencontre aussi dans la Mayenne et la Loire. Plusieurs possibilités : soit celui qui ramasse ou utilise la paille, soit celui qui couche sur la paille (gueux, vagabond), soit encore une maison en torchis. Paillissé, Paillisser, Paillissier Variantes du nom catalan Pellicer. Voir Pélissier. Paillusson Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique, où l'on rencontre les formes voisines Paillusseau, Paillussière, Pallusseau, Pallussière, Palussière (également 49). Il s'agit de dérivés de palus, pallus (= marécage). Pailly Nom plutôt rare, rencontré dans des régions très diverses (01, 49, 59). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pailly. C'est le nom de deux communes, dans l'Yonne et la Haute-Marne, ainsi que de plusieurs hameaux. Pain Surnom donné à un boulanger par métonymie. On trouve surtout ce nom en Normandie et dans les Deux-Sèvres. On envisagera aussi une variante de Payen (voir ce nom). Painaud Nom porté en Vendée et en Poitou-Charentes. Variantes : Painault, Painaut (79, 37), Paineau (79, 86, 49), Paineaud (85, 17), et sans doute Peinaud (23) et Peineau (85, 72, 49). Les possibilités ne manquent pas pour expliquer ce nom, reste à savoir laquelle est la bonne : un homme de peine ? un fabricant de draps (ancien français pane, paine) ? Un homme vêtu de haillons (panel = haillon) ? Un lieu clôturé (paissenel = piquet) ? Difficile de faire un choix. Painbéni "Joli nom rencontré dans le Morbihan. En plus, c'est dans la commune d'Izinzac-Lochrist qu'il est le plus fréquent. Reste à savoir pourquoi ce surnom a été donné à son porteur, ce qui n'est guère facile. Une tradition familiale évoque un enfant abandonné dans une église et élevé par le curé d'Inzinzac-Lochrist, qui se serait exclamé : ""C'est ""pain bénit !"" Il faut cependant noter qu'il pourrait très bien s'agir d'un lieu-dit (endroit donnant d'abondantes récoltes ?). Ainsi, plusieurs hameaux s'appellent le Pain Béni(t), notamment à Chaillé-les-Marais (85), La Fresnaye-sur-Chédouet (72), Touvois (44) ou Cossé-d'Anjou (49). Le nom de famille s'est parfois transformé en Paimbéni et Painpény." Painblanc Nom surtout porté dans la Manche (présent aussi dans le Doubs). Variantes : Painblan (59), Paimblanc (50, 69), Paimblant (69). Surnom donné à un boulanger. Painchaud Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, fréquent également en Haute-Saône. Variantes : Painchault (28, 76), Painchaut (89), Painchaux (25, 60). C'est en principe le surnom d'un boulanger, même s'il faut toujours se méfier des évidences. A noter, pour ébranler ces évidences, l'existence de deux hameaux : Painchaud dans la commune du Genest-Saint-Isle (53), et la Painchaud à Chanteloup (79), dans lesquels painchaud est l'équivalent du mot panicaut (sorte de chardon). Painsec, Painsecq Nom porté en Normandie (76, 50). On peut bien sûr penser à décomposer le nom en pain + sec, ce qui donnerait un surnom pouvant avoir été donné à un boulanger. Mais il doit plutôt s'agir d'une francisation du breton Pensec (voir ce nom), idée confirmée par l'existence en Bretagne de la forme intermédiaire Pinsec. Paintendre Nom porté dans la Haute-Marne et dans les Vosges. Surnom donné en principe à un boulanger. Pair Ancien nom de baptême issu du latin Paternus (= du père), qui donne aussi la forme savante Paterne. Le nom a été popularisé par saint Pair, évêque d'Avranches au VIe siècle. C'est cependant en Corrèze qu'il est le plus répandu. Pairel Rencontré en Normandie et en Bretagne, c'est un diminutif de Pair, nom de baptême assez courant au moyen âge dans ces régions, où il fut popularisé par un évêque d'Avranches (VIe siècle). Vient du latin Paternus (= paternel), qui a donné aussi le nom de baptême Paterne, forme savante de Pair. Pairou Nom rare porté en pays occitan ou catalan, où c'est une variante de Payrou (= rocher, pierre qui soutient une croix ou un oratoire). On le rencontre aussi en Belgique, soit avec le même sens, soit avec celui de 'parc'. Paitel Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, également présent en Bourgogne. C'est une variante de Pestel, Pétel. Voir Pestel. Pajau Patronyme porté dans les Pyrénées-Orientales, notamment à Catllar, mais aussi dans plusieurs régions languedociennes. Il semble s'agir d'un diminutif de patge (français page), nom qui désigne un jeune valet, mais ce n'est pas une certitude. Pajot Porté en Vendée, c'est une variante de Pageot (voir ce nom). Formes similaires : Pajaud, Pajeau, portées dans la même région, ainsi que Pajeot (10, 88). Pajuolo Rencontré aussi sous la forme Paiuolo, ce nom italien très rare (sans doute vénitien) est une variante de Paiolo (paiolo = chaudron), nom porté pour sa part dans le Lazio. Reste à savoir le sens à attribuer à la métaphore (souvent rencontrée en toponymie pour désigner un endroit creux). Pal Sans doute un sobriquet ou un nom de métier lié à l'usage d'un pal ou d'un bâton (< latin palus, qui a le même sens). Eventuellement, origine toponymique, plusieurs hameaux ou lieux-dits portant ce nom en Catalogne. Palacin Nom d'origine occitane désignant celui qui vit ou travaille dans un palais (pour le sens de palais, voir Palau). Palacios Rencontré aussi au singulier (Palacio), désigne celui qui habite à proximité d'un palais (qui peut être simplement une vaste demeure seigneuriale, cf Palau), ou est originaire d'une localité appelée Palacios. Palados Nom rare rencontré dans les Landes, sur lequel je n'ai hélas aucune idée précise. Palamour Nom assez rare porté dans le Morbihan. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit une agglutination de l'expression 'par l'amour', attestée en moyen breton sous la forme 'palamour', devenue ensuite 'abalamour' (= grâce à, à cause de). Ce serait le surnom donné à celui qui employait fréquemment cette expression. Palamy Nom porté en Martinique. Difficile de se prononcer sans données généalogiques. S'il est français, il pourrait renvoyer à Palameix, hameau à Troyon dans la Meuse, que l'on retrouve dans un nom de commune : Vaux-lès-Palameix (55). Mais le nom Palamy pourrait aussi être slave (je n'en connais pas le sens). Palanques Nom catalan ou occitan désignant celui qui habite le lieu-dit (la) Palanca, (la) Palanque. Sens du toponyme : la passerelle. C'est aujourd'hui dans le Tarn-et-Garonne qu'il est le plus porté, mais il est plus fréquent sous la forme Palanque (32, 82, 30, 13). Palard Porté en Poitou-Charentes et en Vendée, le nom est plus souvent écrit Pallard. Sans doute une variante de Paillard (voir ce nom), mais on envisagera aussi des dérivés de pal (= piquet, pieu) ou de palle (= pelle). Palaric Patronyme breton. De sens incertain, il paraît lié au verbe palarad (= effondrer, puis labourer ou bêcher). Peut-être le surnom d'un laboureur (source : A. Deshayes, dictionnaire des noms de famille bretons). Palat Correspond apparemment à l'adjectif pelat (= pelé). Donc un sobriquet qui pourrait désigner un chauve (cap pelat). Palau Deux possibilités. Soit celui qui habite le palais ou y travaille (lat. palatium), sachant qu'en catalan médiéval ce mot ne désignait pas forcément un édifice aussi grand que Versailles (ainsi, à Bouleternère, il y a un palau dont les dimensions étaient assez modestes). Soit celui qui est originaire du village de Palau. Palazon Le nom semble originaire de Gascogne, où l'on trouve aussi les formes Palazo, Palazot et Palazoo. C'est en principe un dérivé de palatz (= palais). Palegry Correspond au catalan pelegrí et désigne un pèlerin (< latin peregrinus). Palenc Patronyme assez rare (13, 31), à rattacher à l'occitan palanc (= palan) ou au féminin palanca (= passerelle). A noter l'existence d'une lieu-dit le Palenc à Fraisse-Cabardès (11). Palerne Le nom se rencontre dès le moyen âge dans la région lyonnaise sous la forme 'de Palerne', indiquant qu'il s'agit d'un toponyme. Mais je n'en trouve aucune trace aujourd'hui, sinon dans le hameau des Palernes à Coufouleux (81). A noter la confusion possible entre Palerne et Palerme (nom d'une ville d'Italie mais aussi de divers hameaux, 24, 63, 84, 42, 69). Le nom de famille Palerme est porté dans la Sarthe et les départements d'Outre-Mer (971, 974). Palisse Patronyme surtout porté dans l'Ardèche. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou qui est originaire d'un village portant ce nom. Sens du toponyme : lieu entouré d'une haie, d'une palissade. Variantes et dérivés : Palis (12), Palissard (03), Palissat (64), Palisseau (37), Palisses (64, 33), et sans doute Palisson (18), Palissot (70, 25), Palissou (81). Il existe une commune du nom de Palisse dans la Corrèze, et une autre appelée Palise dans le Doubs. Pallarès Originaire du Pallars, un ancien comté catalan. Cependant, si l'on s'en réfère aux graphies médiévales, certains de nos Pallarès semblent avoir une autre origine : il s'agit tout simplement d'une variante de Palleres (= pailler). Pallier On rencontre ce nom à la fois dans le Finistère et le Limousin. Si en Bretagne il désigne éventuellement celui qui utilise une pelle, en Limousin c'est une variante de Pailler, Paillier, généralement utilisé comme toponyme, et qui désigne un grenier à paille. La finale -er peut aussi évoquer un métier (= celui qui rentre la paille). Pallière On trouve ce nom au nord-est du Lyonnais. Il s'agit visiblement d'un toponyme dérivé de paille. Par exemple le lieu où l'on entassait les bottes de paille. Pallu Porté dans la Vienne ainsi qu'en Normandie, le nom désigne un marais (latin palus, paludis). Autres formes : Pallud (74), Pallus (28), Pallut (15), Palu (64, 40), Palud (29, 83, 66), Palut (29, 25, 15, 77). Palluau Surtout porté dans le Loiret et les Deux-Sèvres, le nom se rencontre aussi sous les formes Palluaud, Palluault, Pallueau, Paluau, Paluault, Palueau (Poitou-Charentes, Vendée). Il désigne celui qui est originaire de Palluau, nom de deux communes (85, 36) et de plusieurs hameaux. Signification : diminutif de Pallu (= marécage, étang). Pallure Le nom est porté dans les Pyrénées-Orientales (Villelongue-de-la-Salanque depuis la fin du XVIIe siècle). Variante : Palloure (Rivesaltes, Salanque). Sens obscur. A noter l'existence d'un lieu-dit Pallura (Pallure) à Saint-André (66). On trouve également le nom de famille Pellure dans le Tarn, ce nom ayant été également porté dans les Pyrénées-Orientales, en Capcir et surtout à Pézilla-de-Conflent. Le passage de e à a au début des mots étant fréquent en Roussillon, il est possible que Pallure et Pellure soient deux variantes d'un même nom. Palluy Patronyme porté surtout dans la région lyonnaise. Variante : Paluy (42). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Paluis, le Paluy. On pensera notamment au hameau du Paluis à Saint-Julien-la-Vêtre (42). Sens du toponyme : lieu marécageux. Palmade "Dérivé de palma (= palme), semble désigner un lieu planté de palmiers, mais c'est bien peu probable au Moyen Âge. Il existe une autre solution basée sur le nom occitan ""palmada"" (frappement de mains en signe d'assentiment mutuel), reste à savoir ce qu'elle pourrait vouloir dire ici. Le nom est surtout porté dans l'Ariège et les Pyrénées-Orientales, ainsi qu'en Lozère. Variante rare : Palmada (66), le nom ayant été porté à Elne au début du XVIIe siècle par des gens venant de Pamiers (09)." Palmarole Désigne un lieu planté de palmiers. Palmeri Nom italien désignant un pèlerin (voir Paumier). Variantes : Palmiero, Palmieri, Palmerio. Diminutifs : Palmerini, Palmarini. Palmier Voir Paumier. Palpacuer Le nom est porté dans la Lozère et les départements voisins (07, 30). Mot à mot 'celui qui tâte le cuir', surnom possible d'un mégissier. Pamarot Nom porté en Guadeloupe. Aucune idée sur sa signification. On trouve parfois le nom Pamaro en Italie, mais il y est assez rare. C'est malgré tout une piste possible. Pamart Nom assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Pamar, Pamard. Pourrait désigner un pèlerin, comme l'indique M.T. Morlet dans son dictionnaire : chute du l devant m dans le nom, qui aurait été au départ Palmart (dérivé de palme). Pampelonne Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, où l'on trouve aussi la forme Pampalone. C'est un toponyme fréquent, trop fréquent pour qu'il renvoie systématiquement à la ville navarraise de Pampelune. Pour la seule Gascogne, il doit y avoir une bonne dizaine de hameaux qui s'appellent Pampelonne, Pampelone ou Pampelune. Reste à en connaître le sens précis, ce qui ne semble pas si évident que ça ! Panabière, Panabières D'origine occitane, c'est un toponyme composé du nom penna qui signifie rocher (cf catalan penya < latin pinna) et de veire = terre en friche (d'après M.T Morlet). Panafieu Surtout porté dans le Gard, le nom correspond apparemment à une colline et un lieu-dit à Calvisson, dans le même département. Variante : Panefieu. Panaux Patronyme porté en Belgique. On le rencontre aussi sous les formes Pagneau, Pagniau. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose un surnom lié au picard pagniau (= pan de chemise). On ne peut cependant négliger le rapport avec le pain (que l'on trouve notamment dans le patronyme Pagnon, qui peut aussi désigner celui qui est originaire d'Espagne). Rien de vraiment clair, en définitive. Panche Porté notamment dans la Sarthe, c'est un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre (le mot panse se dit panche en Normandie et en Picardie). Dérivés : Panchart, Panchau, Panchaud, Panchot, Panchou, Panchout. Presque tous ces noms se rencontrent surtout en Normandie, à l'exception de Panchot, fréquent dans l'Ain. Pandolfo, Pandolfi Nom rencontré en Italie et en Corse. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bandwulf, Pandwulf (bant = lien ou bannière + wulf = loup). Pangon Surtout porté dans la Drôme, pourrait désigner celui qui est originaire de Pangon, hameau à Limony, dans l'Ardèche. Paniagua "Assez courant en Espagne, le nom signifie mot à mot ""pain et eau"" (pan y agua). Faut-il y voir le surnom d'un miséreux n'ayant rien d'autre pour se nourrir ? Peut-être, mais on pensera plutôt à une altération de l'espagnol ""paniaguado"", désignant un domestique logé et nourri par ses maîtres (le mot est lui-même une déformation de ""paniguado"", participe passé du verbe ""apaniguar"" = fournir le pain)." Panicali Nom porté en Corse et en Italie. C'est un dérivé de panico, qui désigne le millet (en français panic), et donc soit le surnom d'un producteur de millet, soit plutôt un toponyme (lieu cultivé en millet). Autres formes : Panico, Panicale, Panichetti, Panicola. Panier Nom porté en Poitou-Charentes ainsi que dans la Somme. On envisage généralement un surnom métonymique donné à un fabricant de paniers. Panini Diminutif de l'italien Pane, Pani (= le pain), rencontré au moyen âge comme surnom et comme nom de personne. Désignerait celui qui est bon comme le pain, ou, par métonymie, un boulanger. Autres diminutifs : Panelli, Panella, Panetti, Panetta. Panis, Panisse C'est dans l'Aveyron que le nom Panis est le plus répandu. Il correspond à l'occitan panic, panis, qui désigne le millet (le nom existe également en français). Il s'agit soit du surnom d'un producteur de millet, soit d'un toponyme (lieu planté en millet). Dérivés : Panissal, Panissard, Panissat, Panissaud, Panisset, Panissié, Panissier. La forme plus provençale Panisse évoque peut-être une galette faite à partir de maïs. Panisello Nom castillan sur lequel je ne me prononcerai pas, de peur de dire des bêtises. Pannetier Le nom est fréquent dans l'Ouest (85, 35), on le rencontre aussi dans la Nièvre. Tout comme Panetier (16, 85, 35, 39), il désigne un marchand de pain ou un boulanger. Pannetrat Porté dans la Nièvre et dans l'Yonne, le nom se rencontre aussi sous la forme Panetrat. C'est un diminutif de Panetier, Pannetier, qui désigne en ancien français soit un boulanger, soit celui qui distribue le pain, le premier sens étant sans doute ici le meilleur. Pano Le nom est porté dans la Meurthe-et-Moselle au moins depuis le XVIIe siècle. On peut formuler de nombreuses hypothèses, mais j'avoue mon ignorance. On rencontre également des Pano en Italie, au sud des Pouilles (dans le talon de la botte), et là encore le sens est incertain (autre forme de pane = le pain ?). Enfin, en Espagne, Pano désigne sans doute celui qui est originaire de la commune du même nom, en Aragon. Pansanel Nom rare rencontré dans l'Hérault (Pérols). Aucune certitude, mais il devrait s'agir d'un dérivé de pança (= panse, ventre), désignant un homme pansu. Pansard, Pansart, Pensart Sobriquet s'appliquant à celui qui a un gros ventre (nom formé sur panse). Pantaleo Surtout porté dans l'Italie du Sud, c'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Pantaléon, martyr en Turquie au début du IVe siècle. Le sang de saint Pantaléon, conservé à Ravallo, près d'Amalfi, se liquéfierait chaque année au moment de sa fête (27 juillet). Etymologie incertaine : la première racine correspond au grec pantos (= tout), la seconde pourrait être eleêmon (= compassion), latinisé en leo (= lion). Variantes : Pantaleon, Pantaleoni, Pantalon, Pantaloni (par l'intermédiaire de la commedia dell'arte, le nom est à l'origine du mot pantalon). Pantani Patronyme italien formé avec pluriel de filiation (-i) sur Pantano. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pantano (= marais, marécage, bourbier). Diminutifs : Pantanello, Pantanelli. Panteix Nom porté en Limousin (87, 23). Aucune idée précise. Peut-être un dérivé de panta, pantena, qui désignait en occitan une sorte de filet pour la pêche ou pour la chasse. Panthou Patronyme porté dans l'Orne et les départements voisins. C'est un nom de personne d'origine germanique, Pandwulf (pand, band = lien, chaîne + wulf = loup). Variantes : Pantou, Pantoux. Pany Nom assez rare porté surtout en Belgique. Sens incertain. Peut-être un fabricant de paniers (wallon panî), mais on pensera aussi à celui qui est originaire de Pagny, nom de plusieurs localités en France, notamment dans la Meuse. Panyella Nom catalan. Diminutif de penya (= lieu rocheux, du latin pinna). Panzani Forme plurielle de l'italien Panzano, qui désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Panzano, nom de deux communes dans les provinces de Modène et de Florence. Un dérivé de panza (= ventre, surnom d'un homme gros ou glouton) peut éventuellement être envisagé. Paoli Fréquent en Corse, c'est la forme plurielle de l'italien Paolo (= Paul). Diminutifs : Paolin, Paolino, Paolini, Paoletti, Paolotti, Paolucci. Augmentatif : Paoloni. Papachristoforou Rencontré notamment dans l'île de Chypre, fait partie des noms grecs composés avec l'élément papa-, qui correspond à la fonction de prêtre (pappas), suivi d'un prénom. Ici, il s'agit du prêtre Christophe. De même, Papanicolaou et Papanikolaou désignent le prêtre Nicolas. Beaucoup plus fréquent, Papadopoulos désigne pour sa part le fils du prêtre. Paparamborde Egalement Paparemborde. Le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Si le second élément est clair (borde = ferme), le premier est plus difficile à expliquer. Certains lui donnent une origine gasconne (sens obscur, mais le terme est attesté : il existe un ruisseau de Paparen à Caussade-Rivière, Hautes-Pyrénées), d'autres envisagent une déformation du basque ibarren (= de la vallée), autrement dit la ferme de la vallée. Papavoine Mot à mot celui qui mange de l'avoine, ce devrait être un sobriquet plutôt péjoratif. Le nom de famille est surtout porté dans l'Eure et dans l'Yonne. Papazian Nom arménien très fréquent en France. Désigne le fils du prêtre (turc papaz, grec pappas). Pape C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. Comme dans beaucoup d'autres régions, il semble désigner un prêtre ou un évêque plus qu'un pape. Voir Lepape, Lepretre et Lévêque. Papeghin Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais (surtout 59). C'est une variante de Papegay, Papeguay, présents dans le même secteur géographique. Il s'agit de l'ancien nom du perroquet. En principe, c'est un sobriquet s'appliquant à un homme bavard, qui répète tout. A noter cependant que, dans le Nord, au moins depuis la fin du XIVe siècle, le papegay était aussi une cible faite d'un oiseau de bois ou de carton, placé au bout d'une perche dans les jeux de tir à l'arc ou à l'arbalète. Le nom a donc très bien pu désigner un archer expert dans ces jeux. Papelard Apparu dans la langue française à la fin du XIIe siècle, l'adjectif papelard désigne un hypocrite, un faux dévot, sens qu'il faut également attribuer au patronyme (étymologie incertaine). C'est dans l'Aisne qu'il y a le plus de Papelard. Papereux "Assez rare, le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Sens incertain. A envisager éventuellement un rapprochement avec l'occitan ""paparèl"" (= jeune enfant, au départ celui qui se nourrit de bouillie, également surnom possible pour un goinfre)." Papet Nom de famille rencontré à la fois dans les Deux-Sèvres et dans l'Isère. La solution de M.T. Morlet (dérivé de pape) ne semble pas convenir ici. On préfèrera les deux sens occitans du mot 'papet' : soit le grand-père, soit la bouillie (surnom d'un personnage glouton). Le nom est à l'origine d'un hameau à Pontcharra (38) : le Papet. Papillon Le nom est fréquent dans la Sarthe et la Saône-et-Loire (variante : Papillion). Il évoque certainement le papillon, mais il est difficile de connaître la motivation d'un tel sobriquet au moyen âge : on peut penser au surnom d'un homme léger, volage. A noter cependant que le nom se rencontre assez fréquemment comme toponyme. Par exemple, dans la Sarthe, le Papillon, hameau à Dissé-sous-Ballon, et Papillon à La Flèche. Autres formes : Parpillon (Savoie), Parpaillon (85, 86, 84). Papin Le nom est surtout porté dans la Sarthe et en Vendée. Il peut s'agir du surnom d'un enfant glouton (papin = bouillie pour les enfants), mais on pensera plutôt à un nom de personne d'origine germanique, dérivé de Papo et à rapprocher de Pipin, qui a donné pour sa part Pépin (racine onomatopéique). Papinaud Nom porté en Languedoc-Roussillon (66, 11, 30) et en Charente-Maritime. C'est un diminutif de Papin. Ce dernier patronyme semble désigner un enfant glouton (ancien français papin = bouillie). On peut aussi le considérer comme une variante du nom de personne germanique Pépin, lui aussi formé par onomatopée. Variantes et formes voisines : Papinault (45), Papinaut, Papino (66), Papineau (17, 85), Papinet (86, 85), Papiniot (91), Papinot (79, 49), Papinou (09, 11). Papleux Ecrit également Papeleu, Papeleux, le patronyme devrait renvoyer à la commune de Papleux, dans l'Aisne, ou à un autre lieu-dit portant le même nom. Le toponyme est composé du verbe paper (= avaler, engloutir) et de leu (= loup). Deux sens possibles : un endroit connu pour les méfaits du loup, ou encore un piège à loups. Paploray, Paplorey Nom porté dans la Seine-Maritime, rencontré aussi sous la forme Papelorey. On le trouve en 1576 écrit Papellore. La solution la plus évidente serait de rapprocher ce nom de papelard, terme désignant au moyen âge un faux dévôt, un hypocrite. Mais c'est loin d'être une certitude. Il faut en effet envisager un composé formé sur le verbe paper (= mâcher, avaler), mais cela ne donne rien de bien convaincant : celui qui mâche du laurier ? qui mange de la loutre (lore en ancien français) ? Tout cela n'est guère emballant ! Papon Fréquent en Auvergne, également bien représenté en Vendée, le nom devrait avoir désigné le grand-père (sens attesté en ancien français et en ancien occitan). Diminutifs : Paponaud, Paponeau, Paponet, Paponnaud, Paponneau, Paponnet, Paponot, beaucoup de ces noms se rencontrant dans la Haute-Vienne et la Charente. Papou Curieux nom porté dans le Sud-Ouest (47 notamment). C'est une variante de Papoul, ancien nom de baptême popularisé par saint Papoul (latin Papulus). Disciple de saint Saturnin (saint Sernin), Papoul fut martyrisé à Castelnaudary par des Aryens qui le scalpèrent avant de le décapiter. Son tombeau fut l'objet d'un culte qui entraîna la construction d'une abbaye, située sur l'actuelle commune de Saint-Papoul (11). Papougnot Exclusivement rencontré dans la Nièvre, ce nom semble être un hypocoristique de Papon, terme qui désignait en ancien français le grand-père. Paquaa Nom rare rencontré dans les Pyrénées-Atlantiques. Les spécialistes de la langue gasconne le rattachent à l'adjectif pacan, qui désigne un rustre, ou encore un gueux, un fripon. C'est une déformation de l'adjectif pagan (= païen), du latin paganus. Paquet Nom de famille très répandu, rencontré notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et la région lyonnaise. Plutôt qu'à un porteur de fardeaux ou de fagots, on pensera à un diminutif de Pâque, nom de baptême féminin ou masculin fréquent au moyen âge. Il en est de même pour la variante ou le matronyme Paquette (25, 88). Paquin Fréquent en Lorraine, c'est un diminutif de Pasque (= Pâque), nom de baptême féminin fréquent au moyen âge, et renvoyant à la fête religieuse du même nom. Parade Surtout porté dans le Périgord et le Limousin, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Parade. Sens du toponyme : enceinte fortifiée (latin parata = protégée). Paradis Nom présent dans de nombreuses régions. Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Paradis ou qui en est originaire. C'est en effet un toponyme très répandu, désignant une bonne terre, une bonne vallée, par opposition à des lieux-dits appelés (l') Enfer. Dans la topographie médiévale, on rencontrait souvent les deux appellations dans un même terroir, à quelques centaines de mètres de distance. Paradiso Patronyme d'origine italienne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. En toponymie, le terme de Paradis était fréquemment utilisé pour évoquer un lieu agréable, ensoleillé, verdoyant, par opposition à des lieux moins plaisants appelés pour leur part Enfer. Paradon Surtout porté en Bourgogne (71, 89), c'est un toponyme qui semble venir de Haute-Loire (lieu-dit de la commune de Pinols), diminutif de Parade (= enceinte fortifiée). Parage Si l'on connaît l'étymologie du mot PARAGE (dérivé de PAIR, au sens de dignitaires d'un rang égal), la raison pour laquelle des gens se sont appelés PARAGE est difficile à trouver. Juridiquement, le parage s'opposait dans le système féodal au droit d'aînesse : les biens du père étaient partagés entre tous les enfants. Un autre sens, du moins en Catalogne (où le nom se dit PARATGE), fait allusion à des gens susceptibles de porter des armes et de monter à cheval, qui auraient été, grâce à ces qualités, libérés de leur situation de semi-servage. Leur habitation se serait alors appelée casa de paratge, autrement dit maison de parage. Et, si l'on s'en tient à cette dernière explication, le nom pourrait être devenu patronyme pour désigner celui qui vivait dans une semblable habitation (ou domaine), soit comme chef de l'exploitation, soit comme travailleur. Paraillous Nom occitan. Peut-être un surnom donné à des jumeaux (para = paire). Paraire, Parayre Nom de métier catalan, pareur de draps (latin parator = celui qui prépare). Parais Porté dans la Loire-Atlantique (variante : Parois), c'est un toponyme (à rapprocher des divers Paray rencontrés en France) avec le sens de paroi, mur d'enceinte. Paralieu Le nom est originaire des Pyrénées-Atlantiques, région d'Arzacq. Son sens n'est pas assuré. On pourrait envisager un lien avec le gascon paralis (= parapet, digue), mais il ne semble pas que cela corresponde à la prononciation du nom : des Paralieu partis en Algérie au XIXe siècle ont vu leur nom transcrit en Pareilleux. Il vaut donc mieux choisir le sens de terrain pierreux, que l'on retrouve dans les noms Paraillous, Parailloux (47). A noter les formes anciennes Paralieu dit Menou et Paralieu dit Capdehourbeigt (vers 1800). Paramé Désigne sans doute celui qui est originaire de Paramé (35), ancienne commune aujourd'hui rattachée à Saint-Malo. Je ne connais pas le sens du toponyme. Paranque Porté à Marseille depuis la fin du XVe siècle, le nom semble être une variante de Palanque (occitan palanca = passerelle). La forme 'paranco' à la place de 'palanca' est attestée dans le Quercy, si l'on en croit Dauzat et Rostaing (Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France). Paras Nom assez rare dont l'origine géographique est incertaine. C'est sans doute un toponyme, nom de hameaux à Toury et à Janville (28), ainsi qu'à Collonge-en-Charollais (71). Parat Le nom est surtout porté dans la Vienne et la Haute-Loire. Sens incertain. Parat est en occitan une variante de passerat (= moineau), ce devrait être la meilleure solution. Autre possibilité : une forme masculine de parade (= muraille, nom de lieu-dit ou de hameau). Paraud, Pareaud C'est un diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans le Limousin (87, 19). Parazié Porté à la Réunion, le nom semble à rapprocher du patronyme Parasie (Parasié ?), rencontré dans le département du Nord et qui devrait avoir un rapport avec la ville de Paris, soit pour désigner celui qui en est originaire, soit pour évoquer une monnaie frappée au départ dans cette ville. Parazols Le noms est certainement originaire de l'Aude, où deux lieux-dits s'appellent ainsi. La forme primitive est Palazols. Parbelle Nom caractéristique de la Creuse, département où l'on trouve aussi les formes Parbaile, Parbaille, Parbel. On trouve aussi des Parbeau, à rapprocher des Parvau, Parvaud, Parvaux, Parveau, Parveaud, Parveaux (19, 24). Toujours dans le même secteur géographique, on rencontre des Parvais, Parvaix, Parveix (87, 19). Tous ces noms ont apparemment la même racine, reste à savoir laquelle : un éventuel diminutif du latin parvus (= petit) me paraît trop hypothétique. Il devrait plutôt s'agir d'un toponyme correspondant à l'occitan parvèl, nom donné à la massette d'eau et plus généralement aux plantes aquatiques. A noter l'existence des hameaux du Parvaud (Thiviers, 24) et de Parbeau (la Bussière, 86). Parcé Il s'agit sans doute du parcer, nom catalan désignant un métayer. Parchantour Nom breton (22, 29) qui désigne un chantre d'église. Variante : Parchantou (44). Parchemin Surtout porté en Bretagne, le nom a dû désigner celui qui prépare ou vend des parchemins (latin *pergaminus = de la ville de Pergame, en Asie Mineure). Dérivés bretons : Parcheminal, Parcheminer, Parcheminou. Autres dérivés : Parcheminier (02, 80), Parcheminey (70). Pardies Nom porté en Béarn, désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Pardies : on a notamment le choix entre deux communes des Pyrénées-Atlantiques : Pardies et Pardies-Pietat. Le toponyme s'écrivait au moyen âge Pardines, et doit renvoyer au latin *parietinas = les petits murs. Pardieu C'est dans le Nord et la Meurthe-et-Moselle que le nom est le plus répandu. On hésitera entre un surnom et un toponyme (voir Depardieu). Variante : Pardieux (36). Pardo Nom castillan. Sans doute un surnom désignant une personne brune (de teint ou de cheveux). Pourrait cependant être un ancien nom de baptême (du latin pardus = léopard). Pardon Nom assez répandu dans la région lyonnaise et en Bourgogne. Diminutifs : Pardonneau, Pardonnet. Formes flamandes : Pardoen, Pardoens. Peut désigner celui qui est allé en croisade ou en pèlerinage (l'un des sens de pardon au moyen âge), mais il y a d'autres possibilités : celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Pardon (par exemple Le Pardon à Avenas, dans le Rhône), ou encore une déformation de Pardoux (on trouve de nombreux lieux-dits Saint-Pardon en Charente et en Aquitaine). Pardoux Porté notamment dans la Haute-Vienne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Pardwulf, latinisé en Pardulfus (pard = hache + wulf = loup), popularisé par un saint qui fonda une communauté ecclésiastique à Guéret. Paré, Pare Le nom est porté dans des régions assez diverses (19, 33, 41). Il devrait s'agir d'un toponyme avec le sens de muraille (notamment en pierres sèches). Pareau On rencontre notamment le nom dans le Loir-et-Cher, ainsi qu'en Corrèze et en Gironde. Il peut s'agir d'un diminutif de Pierre, mais c'est aussi un toponyme, nom de hameaux à Coulounieix-Chamiers (24), Villampuy (28) et Souesmes (41). Parent Nom de famille très répandu. Les dictionnaires expliquent qu'en ancien français et en ancien catalan le mot signifiait père, d'où le surnom, permettant sans doute au départ de distinguer le père du fils sur les registres. A noter que Parent est aussi le nom d'un village du Puy-de-Dôme. Parenton Surtout présent dans la Creuse, c'est un diminutif de Parent (voir ce nom). Parès Normalement, l'accent devrait être aigu, mais force est de constater que la plupart des gens l'ont transformé en accent grave. Ceci dit, c'est l'un des arbres fruitiers les plus courants, le poirier, qui est à l'origine de ce patronyme, avec transformation en a du è de perer (latin pirariu), et ajout d'un S caractéristique de nombreux noms de famille catalans. Le nom pourrait aussi dans certains cas être une variante roussillonnaise du castillan Perez. Paret Assez fréquent dans la Loire et les départements voisins, c'est un toponyme occitan ayant le sens de mur, muraille (latin paries, parietis). Paretias Porté dans la Creuse et le Puy-de-Dôme, ce devrait être un toponyme avec le sens de paroi, muraille. La finale -as se rencontre surtout en Corrèze. Parfum Curieux nom porté autrefois dans le Nord-Pas-de-Calais : originaire de Belgique (Binche, Hainaut), le premier Parfum, prénommé Alexandre, fut un enfant trouvé devant la devanture d'un barbier-parfumeur, d'où son patronyme. Il existe également des Parfum dans la région parisienne, reste à savoir s'ils appartiennent à la même famille. Parge, Pargé "Ces deux noms, très rares, sont difficiles à localiser, mais semblent venir d'une région allant de la province belge de Luxembourg à la Moselle. La signification paraît plus facile : ""parge"" (variante de ""parc"") a désigné et désigne encore un enclos, une cour devant la maison, notamment dans la Meuse." Pargon Nom rare, rencontré notamment en Seine-et-Marne et dans la Somme. Semble un dérivé de l'ancien français parge (= enclos) et donc un toponyme. Pariaud "Diminutif du prénom Pierre, porté dans la Saône-et-Loire. Variantes : Pariau, Pariaut, Pariaux. Dans un acte de mariage, la mention ""Philibert Perreaud dit Pariaud, fils de Jean Perreaud dit Pariaud"" montre, s'il en était besoin, le lien entre Pierre et Pariaud. Formes voisines ou variantes : Pariot, Parriot." Parigot Surtout porté dans l'Aube et dans l'Yonne, le nom se rencontre aussi sous la forme Parigaux. On le rattache généralement à l'ancien français parigal (= égal, à forces égales), mais le sens ne me semble pas d'une grande clarté. Peut-être faut-il envisager plutôt un diminutif du prénom Pierre. Paris Nom très fréquent un peu partout, mais qui paraît avoir été autrefois porté surtout dans les régions de l'Est, de la Lorraine jusqu'à la Savoie. On le considère généralement comme un nom de baptême, issu du latin Patricius, qui correspond à la forme savante Patrice, mais il pourrait bien venir en fait du nom grec Pâris. Il existe en tout cas un saint nommé Paris, qui s'est illustré en Italie au début du IVe siècle, en tuant un grand serpent vénéré par les foules superstitieuses, puis en échappant aux bêtes féroces par lesquelles la population avait voulu le faire massacrer. Evidemment, le nom Paris peut aussi parfois désigner celui qui est originaire de Paris, mais cela semble assez rare. Parisien Désigne celui qui est originaire de Paris. Le nom se rencontre notamment en Dordogne et en Martinique. Parisot Diminutif de Paris (voir ce nom) porté en Lorraine (88, 54) et en Franche-Comté (70). Variantes : Parisod (43), Parizot (21, 58). Parisse Nom rencontré en Lorraine (54, 88). Soit une variante du nom de baptême Paris, soit un matronyme formé sur ce nom (voir Paris). Parisy Deux possibilités : soit un diminutif du nom de baptême Paris, équivalent de Patrice. Soit celui qui est originaire du Parisis. La seconde solution est sans doute la meilleure, d'autant que le nom se rencontre souvent en Ile-de-France. Parize Rencontré surtout en Saône-et-Loire, c'est une variante de Paris (voir ce nom), éventuellement matronyme. Diminutifs : Parizeau, Parizet (également Parizel, Parizelle dans les Ardennes). Parker Semble avoir désigné en Angleterre un garde-chasse, c'est du moins la version la plus couramment admise. Parlato, Parlati Nom italien (en principe du Sud) qui est une altération de prelato (= prélat, dignitaire ecclésiastique), et donc vraisemblablement un sobriquet. Parlebas Le nom pourrait être originaire de la Creuse. C'est visiblement un sobriquet appliqué à celui qui parle peu ou à voix basse (on peut éventuellement penser que le sobriquet a été donné de façon ironique, pour désigner un braillard). Parlot Nom rare recontré dans l'Ouest (79, 86, 35). Peut-être le surnom d'un bavard. Parmentier Nom de métier, celui qui fait des parements d'habits. Très répandu, le nom de famille est notamment porté dans la Somme et le Nord, ainsi que dans les Vosges. Variante : Parmantier (51, 55). Parneix Nom porté en Limousin (87, 19). Désigne sans doute celui qui est originaire du hameau du Parneix, à Tarnac (19). Parnet Nom fréquent dans le Doubs, mais aussi présent dans l'Ouest (49, 35). Peut-être un diminutif de Pierre (comme Pernet), avec ouverture du e initial. Peut-être aussi une graphie déformée pour désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Parné (Mayenne) ou Parnay (Cher, Maine-et-Loire). Les deux solutions sont possibles, et semblent s'appliquer chacune à des régions différentes. Parnot Porté notamment dans la Seine-et-Marne, c'est un diminutif du prénom Pierre. Variante ou matronyme : Parnotte (58, 77). Parny Sans doute une variante de Parnay, nom de localité rencontré dans le Centre-Ouest. Vient du latin Patriniacum, nom de domaine formé ave le suffixe -acum sur Patrinius. Parot Diminutif du prénom Pierre, fréquent en Limousin. Diminutifs formés sur Parot : Parotin, Paroton, Parotot. Parra Toponyme très fréquent en Catalogne, qui désigne en principe une vigne cultivée sous forme de treille, ou encore un jardin clos. Le patronyme représente donc soit le possesseur d'une treille ou d'un jardin, soit celui qui est originaire de l'un des nombreux lieux-dits la Parra. Origine préromane *parra, avec sans doute le même sens. Outre la Catalogne, le nom est fréquent dans le Cantal et les Pyrénées-Atlantiques. Parrad Nom porté dans le Jura, plus fréquent sous la forme Perrad. En principe, c'est un diminutif du prénom Pierre. Parrain "C'est dans le Puy-de-Dôme et la Creuse que le nom est le plus répandu. Même si le sens de ""parrain"" est possible, on pensera plutôt à une variante de Perrin, diminutif de Pierre. Variante : Parrin (42). Le nom se rencontre parfois aussi en Picardie, où l'on trouve plus souvent les formes Parain et Parin. Diminutifs : Parinaud (23), Parinet, Parrinet (87, 23), Pariney (70, 90)." Parriaux Surtout porté dans le Doubs, c'est un des nombreux diminutifs du prénom Pierre. On trouve en Saône-et-Loire les formes voisines Parriat, Parriaud, Parriault, Parriaut. Parrilla Nom très courant en Espagne. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, toponyme rencontré dans les provinces de Cadiz, Córdoba, Málaga et Valladolid. Sans doute un diminutif de parra (= verger clos, treille). Parrinello "Rencontré parfois dans le nord de l'Italie, c'est en Sicile que le nom est de loin le plus répandu. La variante Parinello est beaucoup plus rare. C'est un diminutif de Parrino, qui dans le Nord est un diminutif de Gasparre (= Gaspard), mais qui, dans le Sud, est surtout une forme sicilienne de ""padrino"" (= parrain, mais aussi en Sicile prêtre, ou encore personnage assurant la protection d'un autre)." Parrot Fréquent dans le Doubs, rencontré aussi en Limousin et en Périgord, c'est le plus souvent un diminutif du prénom Pierre (variante de Pierrot, Perrot). A noter cependant l'existence de hameaux portant ce nom en Auvergne. Parruitte Le nom est porté dans l'Aisne et dans la Marne. Variantes ou formes voisines : Parruite (80), Paruit (51, 08, 59), Paruite (51, 02), Paruitte (08), Parhuitte, Parvitte (02). Les mentions les plus anciennes renvoient surtout vers le département des Ardennes. Sens obscur. M.T. Morlet y voit le participe passé du verbe paraître (parut > paruit), mais n'en fait qu'une hypothèse. J'en ferai pour ma part une variante de l'ancien français paroit (= paroi, muraille, latin parietem), histoire d'ajouter une hypothèse supplémentaire. Parry Nom de famille gallois, au départ ap Harry, autrement dit le fils de Harry (= Henri). Le préfixe ap- est identique au breton ab- (cf Aballain) et sans doute à l'irlandais mac-. Parson, Parsons Fréquent en Grande-Bretagne, le nom désigne un dignitaire ecclésiastique, un prêtre (du latin persona). La forme génitive (Parsons) pourrait signifier 'domestique du prêtre'. Le nom Parson se rencontre aussi en Gascogne, où il pourrait correspondre à l'occitan parçon, dont le sens le plus courant est celui de parc à cochons (latin partitione = partage, partition, à l'origine aussi du nom parçonièr = copartageant, métayer). Parsy Le nom est surtout porté dans le Nord et dans la Somme, on le rencontre aussi en Haute-Saône. Dans la plupart des cas, on pensera à celui qui est originaire de Parcy-et-Tigny, commune de l'Aisne. Dans l'Est, il pourrait s'agir d'une variante du mot 'persil'. Parthonnaud Patronyme porté dans le Limousin. Variantes : Parthonneau, Parthouneau, Partonaud, Partonnau, Partonnaud. On rapproche parfois ce nom de l'ancien français parcion (= partage), et il pourrait désigner celui qui partage une terre avec un autre. La présence du h n'étant cependant pas forcément une fantaisie graphique, cette définition risque de ne pas être la bonne. On retrouve ce h dans le nom de la commune de Parthenay (79), où il renvoie à un ancien nom de personne latin Parthenus (du grec parthenos = vierge), popularisé par deux saints du IIIe siècle. C'est une piste éventuelle. Partimbène Porté dans les Hautes-Pyrénées, c'est un nom rare et assez surprenant, peut-être un lieu-dit. Le seul mot occitan avec lequel il ait quelque ressemblance est 'partiment' (= séparation, partage), mais il semble difficile de faire un lien. Partouche Nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. On le considère comme une variante de Chicheportiche (voir ce nom). Parville, Parvillé Le nom Parville désigne en principe celui qui est originaire de Parville, dans l'Eure. Mais souvent on trouve la forme Parvillé, qui, elle, correspond à un lieu-dit de l'Oise, département où l'on trouve aussi la commune de Parvilliers. On trouve aussi ce dernier toponyme dans la Somme (Parvillers). Parys Le nom est surtout porté dans la Loire et en Savoie. Voir Paris pour le sens. Pasbeau On ne rencontre ce nom qu'à la Guadeloupe. S'il est originaire de la métropole, je ne sais de quelle région il vient, peut-être les Charentes où l'on trouve le patronyme Pabaud, Pabeau. La solution la plus simple pour l'interpréter est évidemment de le décomposer en pas beau, ce qui n'est guère valorisant et sans doute faux. Mais il peut aussi s'agir d'une déformation d'un autre nom, par exemple le patronyme creusois Parbeau, Parbel (de sens obscur). A noter enfin qu'on trouve la forme Pabot dans le même secteur géographique (24, 87). Le dictionnaire de M.T. Morlet envisage pour ce nom l'hypothèse d'un producteur de pavots, qui me paraît bien hasardeuse. Pascal Nom de baptême très fréquent au moyen âge. Ce nom a sans doute été donné à des quantités d'enfants nés au moment de la fête de Pâques. Pascaud Nom fréquent dans les Charentes et le Limousin (variantes : Pascault, Pascaut). Diminutif de Pascal ou de Pasque, noms de baptêmes évoquant la fête de Pâques. On trouve dans la même région les formes Pasquaud et Pasquault. Pasco Fréquent dans le Morbihan, c'est un ancien nom de baptême à rapprocher du prénom Pascal (dont il est sans doute le diminutif) et de la fête de Pâques. Pascot Hypocoristique de Pascal, un nom de baptême correspondant à la fête de Pâques. Pascou Rencontré à la fois dans le Finistère et en Béarn, c'est un nom de baptême à rapprocher du prénom Pascal, dont il semble le diminutif. Pascoua Variante du prénom Pascal portée en Béarn. Formes voisines : Pascoual, Pascoualle, Pascouaou, Pascouau. Pascual Forme castillane correspondant à Pascal (voir ce nom). Pasdeloup Assez courant dans le Cher, le nom se rencontre aussi en Normandie (76, 61). Variantes : Pasdelou (325, 22), Pas de Loup (60, 35), Padeloup (27). C'est un toponyme évoquant un lieu où passe le loup. A noter le hameau des Pasdeloups à Henrichemont (18). Pasgrimaud Le nom est porté dans la Loire-Atlantique et le Morbihan. Il désigne celui qui habite un lieu-dit le Pas Grimaud (= le passage de Grimaud). Le toponyme semble avoir disparu de cette région. On le rencontre par contre en Provence (le Pas de Grimaud, à Cogolin). Pasqual Forme catalane correspondant à Pascal (voir ce nom). Pasquale Forme italienne du prénom Pascal. Variante plurielle: Pasquali (Corse). Diminutifs : Pasqualetto, Pasqualetti, Pasqualino, Pasqualini, Pasqualotto, Pasqualotti. Augmentatif : Pasqualoni. Pasquereau Diminutif de Pasquier, qui désigne un pâturage, un pré. C'est dans l'Ouest qu'il est le plus répandu (85, 44, 49). Variantes : Pasqueraud, Pasquerault, Paqueraud, Paquerault, Paquereau. Pasquet Comme tous les noms commençant par pa(s)qu, il est difficile de se faire une certitude : soit il s'agit d'un diminutif de Pasque (nom de baptême féminin correspondant bien sûr à la fête de Pâques), soit c'est un toponyme désignant un pâturage. Le patronyme Pasquet est surtout présent dans le Centre (18, 45, 03, 87...). Pasquier, Pasquié Ce nom désigne un pâturage ou un droit de pâture. Il vient du latin *pascuarium, formé sur le verbe pascere (= paître). C'est dans le Maine-et-Loire et en Vendée qu'il est le plus fréquent, mais on le trouve aussi en Languedoc, ainsi qu'en Savoie et en Suisse, où il trouve son origine dans le canton de Fribourg (une commune s'appelle Le Pâquier, elle est contiguë à celle de Gruyères). Pasquini Fréquent en Corse, c'est un diminutif de Pasqua, nom de baptême évoquant la fête de Pâques. Diminutif de Pasquini : Pasquinelli. Passama, Passema Un nom qui vient du Gers, et qui correspond sans doute à un métier : celui qui confectionnait des passements, galons servant de garniture aux habits, puis à certains meubles (en occitan passaman, en catalan passamà). Autre possibilité : un surnom désignant un clerc de notaire. Passard Nom porté dans la Loire-Atlantique, mais aussi dans la Somme et la Saône-et-Loire. Selon M.T. Morlet, le nom pourrait désigner le moineau (ancien français passere, latin passer, à l'origine du mot passereau). Il s'agirait donc d'un sobriquet (= homme léger ?). Passavy Le nom, assez rare, est porté dans le Puy-de-Dôme et les départements voisins (87, 03). Variante : Passavi. Mot à mot 'celui qui passe le vin', il a pu désigner un fabricant d'alcool. Passedroit Nom porté dans le Maine-et-Loire. Variantes : Passedoit, Passedouet, cette dernière variante étant apparemment la plus proche de la forme primitive. Désigne celui qui habite de l'autre côté du canal (douet, du latin ductis = conduit d'eau). Passelac Nom assez rare, désignant le passeur qui faisait traverser le lac. Passelecq On rencontre ce nom dans le Nord et en Belgique : semble une variante de Passelac. Passepont Le nom se rencontre dans des zones géographiques très différentes : on le trouve dans le Pas-de-Calais, mais aussi dans la Haute-Loire et dans le Tarn. Difficile de l'interpréter avec certitude : peut-être celui qui habitait de l'autre côté du pont. Ou bien celui qui était chargé de percevoir un péage au passage d'un pont. Passerotte Le terme désigne en ancien français le passereau. C'est donc un sobriquet, avec un sens difficile à établir de façon certaine (personne légère, aimant chanter ?). Le nom de famille est surtout porté en Bourgogne (21). Avec le même sens : Passerat (74, 03), Passeron (06, 83), et sans doute aussi les noms italiens Passera (Lombardie), Passerini (moitié nord de la péninsule), Passerone (Piémont), Passerotti (Toscane). Passilly Porté dans la Manche et le Calvados, devrait désigner celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, peut-être le hameau de Passillé à Parigné (35). Passot "Assez répandu dans la région lyonnaise (71, 69, 42), le nom pourrait être un diminutif de l'ancien français ""passe"" (= passereau, moineau), ou encore un toponyme avec le sens de petit passage. Le moyen français ""passot"" (arme intermédiaire entre la dague et l'épée), trop rare et tardif, ne semble pas convenir." Pasteleur Nom surtout rencontré en Belgique. Dérivé de pastel (= morceau de pâte), il a désigné un boulanger, celui qui tenait le four banal (métier mentionné dans la Meuse au XVe siècle sous la forme pastelleur). Pasteur C'est dans le Jura que le nom est le plus fréquent. On le rencontre aussi en Suisse. Il correspond au métier de berger (sens du mot pasteur au moyen âge). A noter qu'en Suisse le nom fut parfois germanisé en Pfarrer, qui désigne lui aussi un pasteur, mais au sens religieux. Pastor, Pastou Nom de métier, il s'agit bien sûr du berger (penser au français pâtre). Vient du latin pastorem. Pastore Le nom désigne en italien un berger. Les régions où il est le plus répandu sont la Campanie, les Pouilles et les provinces du Nord. Le pluriel de filiation Pastori est fréquent en Lombardie. Diminutifs : Pastorello, Pastorelli (également Pastorelly dans les Alpes-Maritimes), Pastorino, Pastorini. Pastorelli Nom italien, très fréquent à Nice, qui est un diminutif de pastore (= berger). Patard Nom rencontré dans le Calvados et la Sarthe. Sobriquet désignant un homme lourdaud (qui a de grosses pattes). Variante : Patart (02). Patat C'est dans les Ardennes que le nom est le plus répandu. Il semble s'agir d'un surnom donné à un lourdaud (à rapprocher de 'pataud'). Patau Le nom est porté en Catalogne, mais son sens n'est pas évident. Peut-être un dérivé de pata (= patte) qui serait l'équivalent du patronyme français Pataud, sobriquet désignant un personnage lourdaud. Pate, Paté Ou encore Pâte, Pâté. Difficile de faire la différence géographiquement entre les formes avec ou sans -é final. Le nom se rencontre surtout dans la Marne, la Seine-Maritime et l'Oise. On pensera d'abord à celui qui fabrique des pâtés (mets entourés de pâte). Pour Paté, il faut envisagé aussi le surnom d'un homme lourdaud (qui a de grosses pattes). Pateau Le nom est porté en Vendée. On hésitera entre une variante de Pataud (surnom pour un lourdaud) et l'ancien français pastel, pasteau (= gâteau, surnom possible d'un pâtissier). Patient Surtout porté dans le Cher, le nom se rencontre aussi en Martinique et en Guyane. C'est un ancien nom de baptême (latin Patiens, du verbe pati = souffrir, endurer), popularisé notamment par saint Patient, qui fut évêque de Lyon au Ve siècle. Variante : Patiant (26). Patin Le nom est fréquent de la Haute-Normandie au Nord-Pas-de-Calais. On admet généralement qu'il désigne par métonymie un fabricant de patins, souliers grossiers à semelle épaisse, sens que l'on retrouve dans le dérivé Patinier (59, 62, 27). Diminutifs : Patinaud (87, 69, 42), Patinec, Patinoc (29), Patinet (51, 36, 16), Patinot (76, 60), Patinote, Patinotte (45, 71). En composition : Patin de Saulcourt, qui devrait renvoyer à la commune de Saucourt (52), sachant cependant que deux hameaux de la Somme s'appellent Saucourt. Pour être complet, on notera qu'au XIXe siècle Lorédan Larchey estimait que Patin pouvait être aussi un nom de personne d'origine latine, Patinus, variante de Patrinus. Patino Nom originaire d'Espagne. Apparemment, c'est un diminutif de pato (= canard), et donc un sobriquet. Patissier, Pâtissier Essentiellement porté dans la région lyonnaise (42, 69), correspond au métier de pâtissier (documenté en 1278 sous la forme pasticier, dérivé de l'ancien provençal pastis, du latin pasta = pâte). Au départ, le pâtissier confectionnait et vendait des pâtés. Variante : Pastissier (Corrèze). Patois On rencontre ce nom surtout dans le Doubs. Il semble que ce soit un toponyme : beaucoup de hameaux s'appellent le Patoi, le Patois, mais on les trouve dans le Centre (37), où ils désignent une mare. Rien ne dit que le sens soit le même dans le Doubs. Il faut alors penser peut-être au patois, terme employé de façon péjorative pour désigner ceux qui parlaient dans leur village une langue particulière. Patola Le nom est parfois porté en Italie, mais il est surtout portugais. Dérivé de pato (= canard) il semble désigner un personnage lourdaud. A noter cependant qu'en catalan le mot patola a le sens d'écuelle, plat de terre, ce qui pourrait être une autre piste. Patouiller Nom porté en Loire-Atlantique, où on trouve aussi la forme Patouillère. C'est un toponyme désignant un bourbier. Plusieurs hameaux ou ruisseaux s'appellent la Patouillère en Loire-Atlantique. Patrat Assez répandu en Charente, c'est selon M.T. Morlet un sobriquet désignant un personnage balourd (dérivé de patte). A noter qu'en occitan l'adjectif patrat signifie fabriqué, achevé, tout craché (latin patratus), mais on voit mal ce que cela peut donner en anthroponymie. Patraud Nom surtout porté dans l'Indre et la Creuse, présent aussi en Corrèze. Variantes : Patrault (86, 87), Patraux (19), Patreau (36, 86). C'est un diminutif de Patre, nom désignant un berger. Patriarche C'est en Bourgogne (21) que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi en Corse, où il faut le rapprocher de l'italien Patriarca (variante : Patriarchi). On pense généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à un vieillard respecté. Patris Assez courant dans le département du Nord et dans l'Est (88, 68), c'est un nom de baptême, équivalent de notre moderne Patrice (latin Patricius), popularisé par saint Patrick, évangélisateur de l'Irlande, dont la tradition veut qu'il ait séjourné en Gaule. Variante : Patrisse (02). Patron Nom porté dans la Loire-Atlantique et la Vendée. Difficile de savoir quelle acception lui donner au moyen âge. L'un des sens les plus répandus (attesté au XIVe siècle) est celui de patron pêcheur. Patru Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire (variantes : Patrus, Patrut, Patrux), on le rencontre aussi dans les Côtes-d'Armor. M.T. Morlet y voir le surnom d'un homme lourdaud. A envisager aussi une forme latinisée de Pierre (Petrus), avec ouverture du e en a. Patrzykat Nom polonais qui vient apparemment du verbe patrzyc (= regarder, surveiller). Difficile d'en connaître le sens avec précision, même si on peut penser à un guetteur. Pattedoie Le nom est porté dans les Charentes. On a le choix entre deux solutions : soit un sobriquet pour désigner celui qui est né avec les doigts et les orteils soudés (sens attesté en 1573), soit un toponyme, carrefour où une voie se divise en plusieurs branches (1624). On le voit, ces deux attestations sont tardives (mais les emplois sont sans doute plus anciens). Le dictionnaire de M.T. Morlet propose pour sa part un surnom donné à celui qui a le pied large. On peut penser que le nom Pattejoie (44) est une déformation de Pattedoie. Patterson Egalement Paterson. Désigne en Grande-Bretagne le fils de Patrick. Pattou Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Patou), le nom semble désigner un lourdaud (à rapprocher du mot 'pataud'). Avec le même sens : Patout (59, 80, 60), Patoux (59, 77, 61). Pattyn, Patyn Semble une forme flamandisée du français Patin, surnom donné à celui qui fabriquait des patins (sortes de chaussures grossières). Patuel Le nom est porté en Haute-Savoie. On le rencontre aussi dans les Pyrénées-Orientales et la Côte-d'Or. Il peut s'agir d'une variante de Paturel (jeune berger ou pâturage), ou encore d'un diminutif de patus (= enclos, cour). Patureau Patronyme surtout porté dans le Cher et la Nièvre. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Patureau, le Pâtureau, toponyme très répandu dans le Centre et dans l'Ouest. Signification : petit pré, petit pâturage. Forme composée : Patureau-Mirand (36). Formes voisines : Patural (42), Paturaud (23). Patusset Nom rare porté dans la Haute-Saône. Peut-être un diminutif de patus (= petit pâturage, cour), sachant cependant que ce dernier terme est surtout usité en terre occitane. Paubon Nom surtout porté dans la Marne et les départements voisins. C'est sans doute une formation régionale pour désigner celui qui est peu bon (l'adverbe pau = peu existait en ancien français), donc un sobriquet péjoratif. Le patronyme Paubel, Poubel (variante ou matronyme Poubelle) désigne pour sa part celui qui est peu beau. On trouve les Paubel surtout dans l'Ain, les Poubel et les Poubelle dans le Pas-de-Calais. Pauco Sans doute un dérivé de Pauc, sobriquet catalan désignant un homme petit (du latin paucus = peu). Paucot Nom porté notamment dans le Cantal et le Morbihan, rencontré dans l'Ain sous les formes Paucod, Paucaud. On pense généralement à des dérivés de l'occitan pauc (= peu) utilisés pour désigner un homme petit. Paudeleux "Nom porté en Seine-Maritime. Il signifie ""peau de loup"", un sobriquet dont le sens n'est pas évident (voir aussi Peaudecerf)." Pauget Nom rencontré dans la Bresse (01, 71). Semble une variante de Pouget, toponyme désignant une petite colline. Aucune certitude, cependant. Paul Nom de baptême popularisé par l'apôtre du même nom. Etymologie : latin paulus = petit, faible. C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans toute la France. Paulen Nom porté en Alsace-Lorraine, dérivé du nom de baptême Paul, qui doit correspondre au français Paulin (popularisé notamment par un évêque de Trêves). Paulhe Le nom est porté dans l'Aveyron. Il devrait désigner celui qui est originaire de Paulhe, commune de ce département. A noter aussi les hameaux de Paulhe à Trémouilles (12) et à Montredon-Labessonnié (81), ainsi que le Moulin de Paulhe à Salmiech (12) et le hameau de Paulhe Rouby à Arvieu (12). Signification : sans doute le domaine de Paulianus, nom d'homme latin, un terme régional avec le sens de tourbière, bourbier n'étant pas à exclure. Pauli Nom porté en Catalogne où il correspond au nom de baptême Paulin (latin Paulinus). En Italie ou en Corse, c'est par contre une forme de Paolo, Paoli (= Paul). Paulini Forme latinisée (parfois italienne ou corse) de Paulin, diminutif de Paul. Il y a cent ans, ce nom de famille se rencontrait uniquement dans les Pyrénées-Atlantiques. Paulo En Roussillon, c'est un dérivé du nom de baptême Paul (catalan Pau). C'est aussi la forme portugaise de Paul. Pauly Nom porté essentiellement en Lorraine (57, 54). C'est une forme latinisée du nom de baptême Paul. En Alsace, on trouve fréquemment une autre forme latinisée, Paulus (présente aussi dans le Nord et en Belgique). Paumelle C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (50, 76). Le mot paumelle désigne en ancien français ce que la paume de la main peut contenir. C'était aussi, tout comme la paume, une mesure égale à la longueur d'une main, utilisée pour les tiges de chanvre et de lin. Il pourrait s'agir d'un surnom donné à l'utilisateur de cette mesure. Paumier Nom fréquent en Normandie et à proximité (76, 72). Au moyen âge, le mot désignait le plus souvent un pèlerin (au départ palmier : celui qui rapporte des palmes pour attester la validité de son pèlerinage), et c'est en principe le sens qu'il convient de retenir. Variantes : Paummier (72), Paulmier (76, 28), Palmier (48, 42). On trouve le même sens dans l'anglais Palmer. Pauporté Le nom est porté dans le département du Nord, où il est assez rare. On le rencontre aussi en Belgique. Variante : Pauportez. Ce serait le surnom d'un enfant né avant terme (= peu porté). On trouve en Moselle la forme Peuportier, qui semble équivalente. Paupy Nom porté dans l'Yonne, rencontré aussi en Corrèze et dans la région lyonnaise. Difficile d'avoir une certitude. Semble lié au verbe palper, et a dû désigner, comme l'occitan palput, quelqu'un de potelé, au visage poupin. On ne peut cependant négliger l'hypothèse d'un toponyme évoquant un bois de peupliers. Pauss, de Pauss Nom flamand qui correspond au français Lepape (paus = pape), sans doute un sobriquet désignant une personne aux allures dignes, graves (mais allez savoir avec les sobriquets !). Paute Porté dans la Haute-Garonne et les départements voisins (81, 82), c'est un toponyme avec le sens de terrain fangeux (occitan pauta = boue). Variante : Pauthe. Avec le même sens : Paut (30, 63), Pautas (73) et sans doute Pautte, bien que le nom soit surtout porté dans la Somme. Pautonnier Ecrit en ancien français paltonier, pautonier, le terme désignait un valet, mais aussi un gueux, un homme débauché. C'est dans l'Ouest (72, 35) que le nom de famille est le plus répandu, on le trouve aussi en Bourgogne, dans le Bourbonnais et le Lyonnais. Variantes : Pauthonier, Pauthonnier, Pautonier, et sans doute Patonnier (26). Pautou Porté dans l'Aude, désigne celui qui est originaire de Pautou, hameau de la commune de Villautou, dans le même département. Sens du toponyme : terrain boueux (occitan pauta = boue). Les formes Pautout, Pautoux, rencontrées en Limousin, semblent renvoyer au hameau de Pautour (Saint-Vaury, 23). Pautrot Nom porté en Poitou-Charentes. On trouve des hameaux appelés Pautrot dans la Vienne (Saint-Rémy-sur-Creuse) et dans les Deux-Sèvres (Vernoux-sur-Boutonne), ce qui pourrait laisser penser qu'il s'agit d'un toponyme désignant un terrain boueux (ancien français paute). Mais il faut plutôt penser à un diminutif de peautre, qui avait hélas de nombreux sens : gouvernail, barque, chaloupe d'une part, mais aussi balle de grain et espèce de métal (sans doute de l'étain). Difficile de faire un choix, même si pour ma part je préfère la barque. On trouve la variante Pautrat dans l'Yonne. Pauwels Forme avec s de filiation de Pauwel, équivalent flamand du nom de baptême Paul. Nom fréquent en Belgique et dans le département du Nord. Pauzié "Le nom est porté dans l'Aveyron et les départements voisins (81, 82, 34). Variantes et formes voisines : Pauzier, Pauziès, Pauziez. C'est un dérivé de l'occitan ""pausa"" (= repos), de sens incertain : soit celui qui aime se reposer, soit plutôt un toponyme désignant un lieu de repos pour les troupeaux (cf. le hameau de Pauzière, dans la Loire)." Pavageau Le nom est très fréquent en Loire-Atlantique. Il est à relier au nom pavage, qui désignait un impôt pour l'entretien des chaussées, ou tout simplement la construction de chemins pavés. Pavard Fréquent dans la Mayenne, le nom semble avoir désigné celui qui utilisait un pavard (ou encore pavart, variante de pavois), en ancien français grand bouclier ovale ou quadrangulaire, porté par les fantassins et surtout par les arbalétriers. Paviet Surtout porté en Savoie, le nom se rencontre aussi dans le Doubs. Le nom commun 'paviet' est mentionné en ancien français avec le sens de 'pavois' (sorte de bouclier). On retiendra donc d'abord cette solution (surnom d'un porteur de pavois, éventuellement d'un fabricant). Autre possibilité : celui qui vient de Pavie. Forme voisine : Paviot (18, 38). Pavillard En France, le nom est surtout porté dans le Doubs. On le rencontre également en Suisse. Sens incertain. On le rapprochera de Pavillon (voir ce nom). Pavillon Le nom est surtout porté dans l'Anjou et le Poitou (49, 79). Il semble qu'il s'agisse d'un toponyme. Le pavillon était au Moyen Âge une tente, une construction précaire ou un dais surmontant un autel. Il est cependant possible qu'il s'agisse d'une variante de Papillon, les deux noms ayant la même étymologie (latin papilionem). Pavot Le nom est surtout porté dans le département du Nord et en Belgique (également présent dans les D.O.M). Il semble très hasardeux de vouloir en faire un producteur ou un marchand de pavots, comme le suggère M.T. Morlet. Mieux vaut y voir un diminutif de Pau (= Paul) ou de Pauw (= le paon en néerlandais, surnom pour un personnage vaniteux). Pawelczyk Patronyme polonais dérivé de Pawel (= Paul). Forme voisine : Pawelczak. Pawlik Diminutif de Pawel, nom de personne polonais rencontré aussi en Allemagne, qui correspond au prénom Paul. Le patronyme est très fréquent en Pologne, où l'on rencontre encore plus souvent la forme Pawlak. Dérivés : Pawlicki, Pawlikowski. Paxion Le nom est porté dans les Vosges (où il est présent dès le XVIe siècle) et la Côte-d'Or. Il faut sans doute le rapprocher de formes telles que Pachon, plutôt que du mot passion. Il devrait correspondre à l'ancien français pache, paction (= pacte, accord), terme évoquant un droit collectif sur une terre. Ainsi, en Moselle, le mot 'pachon' est lié au droit d'affouage. Paya, Payan, Payen Les deux premières formes se rencontrent surtout dans la région lyonnaise, le Midi et en Catalogne, la troisième dans toute la France. Il s'agit du mot païen, qui était un nom de baptême au moyen âge. L'origine est le latin paganus, désignant celui qui habite le pagus (domaine rural), qui a donné aussi paysan. Pourquoi Payen (païen) était-il devenu nom de baptême ? Difficile à dire. Certains pensent à des enfants baptisés longtemps après la naissance, d'autres à des païens convertis au christianisme. Il est également possible que Paya ait aussi désigné un paysan, tout simplement. Payel Le nom est porté dans la Somme et la Seine-Maritime. Variante : Payelle (59, 62, 02). Sens incertain. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Payelle, hameau de la commune de Bondues (59). Mais on pensera aussi à l'ancien français 'payelle', qui a désigné une mesure de capacité pour les liquides ou une poêle. A noter, dans le Nord-Pas-de-Calais, la forme Payelleville, qui pourrait elle aussi renvoyer au hameau de Payelle. Payenneville Visiblement normand, ce nom est au départ un toponyme formé avec ville (latin villa = domaine, puis ville ou village) : le domaine de Payen (voir Paya), ou de Payenne, matronyme formé sur Payen. Le toponyme semble ne plus exister aujourd'hui. Quant au patronyme, on le trouve essentiellement en Seine-Maritime et dans la Somme. Payet "Un des noms les plus répandus en France, surtout dans la région lyonnaise. On le retrouve en Savoie sous la forme Payot. Le rapport avec le verbe payer, évoqué par Dauzat, n'est certainement pas la solution pour un patronyme aussi courant. C'est peut-être un diminutif de Paya (voir ce nom). Le petit dictionnaire de Félix Fenouillet (les Noms de famille en Savoie) donne pour Payot le sens de ""paysan"", qui s'appliquerait également à Payet. Cette solution me paraît assez séduisante." Payeur Nom porté en Lorraine. On peut évidemment penser à celui qui paye, mais il devrait s'agir plutôt d'un dérivé de paille, rencontré en Picardie sous les formes Pailleux, Payeux : celui qui utilise la paille, par exemple pour faire des maisons en torchis (ou tout simplement celui qui récolte la paille). Payne Surnom et nom de baptême anglais qui correspond au français Payen (= païen, voir Paya pour le sens). Variantes : Pain, Paine, Paines, Payn, Paynes. Payrard Diminutif ou péjoratif formé à partir du nom de baptême Pierre. Payrault Surtout porté dans la Vienne, le nom se rencontre également sous les formes Payraud (portée aussi en Savoie), Payreaud. Sans doute un diminutif du prénom Pierre, même si on ne peut éliminer totalement un toponyme formé sur 'pierre'. Diminutif : Payraudeau (85). Payré Fréquent en Roussillon, c'est un nom de métier : celui qui travaille la pierre, autrement dit un maçon. Il s'agit d'une évolution phonétique typiquement roussillonnaise du latin petrarium, qui donne pedrer en Catalogne du sud. Payret, Payrot Diminutifs catalans ou occitans formés à partir du nom de baptême Pierre. Payroto On trouvait autrefois souvent la forme Peyroto, notamment à Bolquère (P-O). Sans doute un diminutif du prénom Pierre (Pere en catalan), le -o final étant sans doute une transcription du suffixe français -eau, que l'on trouve dans Péroteau. Payrou Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Variante : Payro. Deux explications possibles : soit un diminutif du nom Pierre, soit un toponyme, pierre qui soutient une croix ou un oratoire, ou encore grosse pierre. Pays Nom fréquent dans la Haute-Loire, rencontré aussi dans les Hautes-Pyrénées et l'Indre-et-Loire. Le sens de 'pays, région' peut difficilement avoir donné naissance à un nom de famille. Il pourrait s'agir d'une variante de Paysan. Paysa voir Pahisa. Paysan C'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu. Difficle de comprendre le sens précis du nom au moyen âge. En principe, il désigne un agriculteur aisé (cf le catalan Pagès). A noter cependant que, dès le XIIIe siècle, le mot 'paysan' est aussi employé avec le sens de rustre, nigaud. Paysant Variante de Paysan (voir ce nom) portée en Normandie (50, 76). Pé, Pè, Pée Nom de baptême gascon qui est l'équivalent de Pierre. Le nom devrait normalement s'écrire avec un accent grave (Pè, Pèe), mais celui-ci est devenu très rare. Péan Fréquent dans la Sarthe, la Mayenne et le Maine-et-Loire, le nom est une variante de Payen (voir Paya pour le sens). Variante : Péant (37, 49, 64). Péard, Piard, Pélard Trois variantes d'un même nom porté essentiellement dans le Maine (on trouve également Pelard, sans accent). Un nom qui a forcément un rapport avec le poil, mais auquel on a donné deux interprétations diamétralement opposées : pour les uns il signifie poilu, pour d'autres il a le sens de pelé (= chauve). Le suffixe -ard me pousse à préférer timidement la première solution. Pearson Désigne le fils de Pearce, une forme populaire anglaise du prénom Peter (= Pierre), rencontée également sous la variante Pierce. Peaudecerf Curieux patronyme rencontré dans le Cher, dont il est difficile de savoir pourquoi il a été donné à son porteur : celui qui a un habit en peau de cerf ? Celui qui fait commerce de ces peaux ? On peut encore imaginer bien d'autres solutions. Variante : Paudecerf. Péault Porté en Vendée, désigne celui qui est originaire de Péault, commune du même département. Le nom Péaud, également rencontré en Vendée, devrait en être une variante, tout comme Péaut (44, 33). Peberel Nom porté dans le Lot-et-Garonne, rencontré aussi sous la forme Pebereau. Formes voisines : Peberat, Peberay. Variante auvergnate : Pebrel (15). Le nom semble indissociable du hameau de Pébrel à Saint-Aubin (47). Il correspond à l'occitan pebre, qui désigne le poivre, mais aussi une variété d'olive, un arbrisseau (le gattilier) et un champignon (le lactaire poivré). Pech Variante occitane de Puig (voir ce nom). Dans quelques cas, Pech peut aussi être une francisation de Peix, qui se prononce exactement de la même façon. Pechard, Péchard Nom surtout porté dans le Morbihan et la Sarthe, rencontré aussi sous la forme Peschard (41, 72). Désigne un pêcheur. Variante : Péchart (51). Péchaud Le nom est surtout porté dans le Cantal. C'est un toponyme fréquent dans le Sud-Ouest et le Massif Central, désignant une petite colline. Plusieurs hameaux s'appellent Péchaud. Dans le Lot, où le nom de famille est aussi présent, il en existe deux à Marcilhac-sur-Célé et au Bastit. Formes voisines : Péchau, Péchaut, Péchaux. Péché "Porté dans les Vosges (variante : Péchey), également présent dans la Marne, pourrait désigner une pièce d'eau destinée à la pêche (ancien français ""peschier"")." Pecheux Egalement Pécheux. Correspond au métier de pêcheur. C'est en Picardie que le nom est le plus répandu (02, 60). Variantes : Pécheur, Pêcheur (Alsace, Dauphiné), Pescheur (Nord), Pescheux (28, 53, 89). Pechin, Péchin Porté notamment dans la Somme et la Franche-Comté, c'est un surnom donné à celui qui est petit (un ancien adjectif que l'on retrouve dans l'espagnol pequeño). Dérivés : Péchine (52, 70), Péchinet, Péchiney, Péchinez, Péchinot (Bourgogne et Franche-Comté notamment). Pechmajou Toponyme occitan désignant le grande sommet, le sommet le plus élevé. Le nom de famille est porté dans la Dordogne, le Lot et le Lot-et-Garonne. Pecking Le nom vient d'Alsace, où il s'écrivait autrefois Bicking. La finale -ing fait penser à un nom de localité (toponyme formé à partir d'un nom de personne). On a le choix notamment entre Bicking, dans le Brandebourg, et Beckingen, en Sarre. Pécontal Nom porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Peut-être une formation typique du Sud-Ouest, avec le nom de baptême Pé (= Pierre) suivi d'un nom de village : ici Contal, nom de hameau rencontré dans l'Aveyron (commune de Broquiès) et la Haute-Garonne (Villandrie). Donc, Pierre qui vient de Contal. Pécot Nom surtout porté en Seine-Maritime et en Loire-Atlantique. Voir Pecoud pour le sens. Pecoud, Peccoud, Pecout Diminutifs de pec, adjectif d'origine méridionale qui signifiait en ancien français sot, niais. Un sobriquet pas très flatteur ! Les formes Pecoud et Peccoud se rencontrent surtout en Savoie, tandis que Pecout est plutôt limousin. Pécoul Nom porté dans le Vaucluse. Variante : Pécoult. Voir Pecoud. Pecquenard Surnom donné sans doute à un homme petit. C'est dans la Sarthe que le nom est le plus répandu. Pecqueur, Pecqueux Nom picard désignant un pêcheur. Pectorin Un nom que l'on rencontre en Charente-Maritime (Tonnay-Charente). Vu sa rareté, il est difficile à interpréter. Pour ma part, j'y verrais bien un diminutif de Pector, à rattacher au latin pictor (= peintre). Pécuchet Nom rare (mais immortalisé par un roman de Flaubert) présent en Normandie (76, 27). A priori, il devrait s'agir d'un sobriquet appliqué à un personnage naïf, pas très malin (dérivé de pec = sot). Pédeau Porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique, c'est un nom de sens incertain. Peut-être faut-il le rapprocher de l'ancien français pedot (= pilote), qui a pu donner également le patronyme Pédot (80, 57). Pédemons Porté dans le Sud-Ouest, doit désigner celui qui est originaire de Pédemont, nom de deux hameaux du Gers, à Lupiac et à Beaumarchés. Sens du toponyme : le sommet, la colline d'en haut (pé < latin podium, qui donne aussi puy). Pedneault Très rare aujourd'hui en France, le nom est surtout porté au Québec. C'est une contraction de Pédenaud, Pédeneau (Charente-Maritime), nom qui pourrait lui-même venir du Sud-Ouest. Signification possible : Pè (= Pierre) de Naud (fils de Naud, voir ce nom). Pédoussaud Nom porté dans la Haute-Garonne, où l'on trouve plus souvent la variante Pédoussaut. Formes voisines : Pédoussant, Pédoussat, Pédoussé. Il existe dans les Pyrénées-Atlantiques, à Arnos, un hameau appelé Pédoussau qui est certainement lié au nom de famille. Il s'agit apparemment d'un nom composé formé à partir du nom de baptême Pè (= Pierre). Le second élément, plus obscur, pourrait renvoyer au Gave d'Ossau. Pedra Toponyme catalan ou castillan qui signifie pierre, rocher. Pedragosa Toponyme désignant un lieu abondant en pierres (pedra + suffixe -osa). Pedroni Très courant en Italie du Nord, le nom est un dérivé de Pietro (= Pierre), formé avec le suffixe augmentatif ou péjoratif -one. Pedrono Porté dans le Morbihan, c'est un diminutif de Pedron, Pédron, qui correspond lui-même au prénom Pierre. Variante : Pedronno. Formes voisines : Perronno, Perrono, Péronno, Pérono. Pédrot Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un diminutif du prénom Pierre, rencontré aussi sous la forme Pédro (attention : Pedro est également une forme espagnole de Pierre). Péducasse Surtout porté dans les Landes, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Péducasse. On pensera notamment au hameau du Péducasse à Astaffort (47). Signification : la colline du chêne ou le pied du chêne (on peut éventuellement envisager en Gascogne 'Pierre du chêne', le prénom Pierre étant souvant écrit et prononcé Pè). Péducelle Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Pédusselle, Pédussel. Sens incertain. Il faudrait déjà être sûr que cette région soit bien la région d'origine, ce qui ne paraît pas certain. A noter que les formes apparemment voisines Pédussaud, Pédussaut, Pédusseau se rencontrent en Languedoc (11, 09, 31), et que l'on y trouve le début Pé, qui évoque soit le prénom Pierre, soit un toponyme (= colline ou pied). Péduran Nom porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, plus courant sous la forme Pédurand (rencontrée aussi en Guadeloupe). Variante : Pédurant. C'est un nom composé formé de Pé, Pè (= Pierre) et de Duran(d). Peers Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est la forme génitive de Peer, Peere (= Pierre en néerlandais). Peeter, Peeters Le nom de famille le plus porté en Belgique. Correspond au français Pierre. Autres formes très courantes : Peter, Peters, Pieter, Pieters. Péfau Nom porté dans le Gers. Variantes : Peffau, Peffaud. C'est apparemment un patronyme gascon composé du prénom Pierre (Pè) et d'un nom de métier (fau = forgeron). Donc, Pierre le forgeron. Le nom peut cependant désigner plutôt celui qui est originaire du hameau de Peffau à Beaumarchés (32). Pege Nom que l'on trouve dans le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique notamment. Peut-être le surnom d'un fabricant ou d'un marchand de poix. Cependant, l'existence d'une forme Lepege, rencontrée dans le Centre, me laisse penser que Pege pourrait être une variante de Page (voir Lepage). Pegeon Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme, ainsi que dans le Lyonnais. Voir Pégon pour le sens. Pégon, Pegon Nom surtout porté en Saône-et-Loire et dans le Lyonnais. En occitan et en ancien français, le pegon est soit un amas de résine sur un conifère, soit une torche de résine. Le patronyme désigne donc sans doute celui qui ramasse de la résine ou qui vend des torches (également celui qui fabrique ou vend la poix). Autre possibilité, un sobriquet donné à une personne collante. Pégorié, Pégourié On trouve ce nom dans le Rouergue. Selon M.T. Morlet, il faut le décomposer en Pé (forme amuïe de Pierre) et en Gorié. Mais le sens de Gorié, Gorier demeure très obscur. Peguchet Nom rare porté dans la Marne. Sans doute une variante de Pécuchet (voir ce nom). Peguilhan Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 64, 65). Peut désigner celui qui est originaire d'une commune portant ce nom, située dans la Haute-Garonne. Sens du toponyme : le pey (colline, sommet) de Guillem. Autre possibilité : un nom de baptême composé (Pé = Pierre + Guillem = Guillaume), sens à retenir en Béarn. Variante : Péguillan (09). Péguy Le nom est surtout porté dans le Loiret et dans la Seine-et-Marne. Son sens est incertain. Dauzat en faisait un nom de baptême composé : Pierre (dont Pé est une forme fréquente, mais dans le Sud-Ouest) + Guy. Curieusement, il ne figure plus dans le dictionnaire de M.T. Morlet. Aucune des autres possibilités ne paraît satisfaisante, notamment un rapport avec la poix évoqué parfois pour le nom voisin Péguin. Peignat Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Est (52, 55). Il semble que ce soit une variante de Peignard (59), celui qui peigne la laine. Peigné Nom assez répandu dans l'Ouest (28, 35, 44). Certainement un nom de métier, celui qui peigne la laine, ou plus généralement un cardeur. Formes voisines : Peignard, Peignart, Peignaud, Peignault, Peignaux, Peigneau, Peigneaux, Peigner, Peignié, Peignier, Peignet, Peigneux, Peigney, Peignon, Peignot. Autre possibilité : celui qui fabrique des peignes. Pein On trouve le nom dans la région lyonnaise (69, 07, 26) ainsi qu'en Béarn (65). Sens incertain. On peut éventuellement envisager un toponyme correspondant à l'occitan penh (= étable à porcs). Les formes Peings (64) et Peinch (24) semblent équivalentes. Peitavi voir Peytavi. Peix Sobriquet. Rapprochement avec le poisson (latin piscis) par métaphore (comparaison avec le poisson) ou par métonymie (celui qui pêche des poissons). Peizerat Nom rare rencontré en Savoie. Il est plus courant sous la forme Pézerat (71, 88). Il s'agit d'un dérivé soit de Pezier (surnom probable d'un peseur), soit de Pezière (champ semé de pois). Pejac Rencontré surtout dans le Lot-et-Garonne, ce nom évoque un toponyme, ancien nom de domaine gallo-romain terminé par -ac. Mais aucune localité ne s'appelle Pejac. Il pourrait s'agir de Peillac, mentionné dans la commune de Lasserre (47). Péjouan Forme contractée d'un nom de baptême composé, Pere-Joan (=Pierre-Jean). Péladeau, Peladeau On trouve ce nom, plutôt rare, dans le département de la Charente. Semble un dérivé de Pelade, Pellade, rencontré dans le Massif Central et aussi dans la Marne. Difficile de se faire une idée précise sur la signification : peut-être un toponyme désignant un terrain pelé, ce qui paraît la meilleure solution, éventuellement celui qui souffre de la pelade (maladie du cuir chevelu), ou encore un marchand de pelates (fourrures en ancien français). Variantes : Pelladeau, Pelladeaud. Peladez Ou Péladez. Nom surtout porté en Seine-et-Marne et dans la Marne (variante : Péladé). C'est apparemment un diminutif de Pelade (63, 42), terme plutôt occitan qui désigne une terre pelée, sans végétation. On peut aussi penser à celui qui souffre de la pelade, mais, là encore, c'est en pays occitan que le mot s'est d'abord développé. Pelaez Diminutif de filiation formé sur l'espagnol Pelayo (voir Paez). Pelcef Variante de Pelcerf, nom originaire du Calvados qui a dû désigner un chasseur ou un fourreur (celui qui 'pèle' le cerf). Pelchat Le nom est porté en Normandie, en particulier dans la Manche. Il signifie mot à mot 'celui qui pèle le chat', un surnom qu'il faut interpréter avec prudence, même si on peut penser à un sobriquet ironique pour un fourreur. Variantes : Pelca, Pelcat (27, 76, 62). Formes anciennes : Pellecat, Pellechat. L'italien connaît le même surnom sous la forme Pelagatti (Emilie-Romagne notamment). A noter, toujours en Normandie, les noms Pelcerf (14) et Pelcoq, Pelcocq, Pelcot (50, 76). L'italien a également un équivalent pour Pelcoq avec le nom Pelagalli (Lazio). Pelet Rencontré un peu partout en France, ce nom est cependant surtout fréquent dans l'Ardèche. C'est un des nombreux dérivés de pel (= poil), dont on ne sait jamais trop s'ils désignent celui qui a des poils ou celui qui n'en a pas (un chauve notamment). Pelgrin Surtout porté dans la Meuse, désigne un pèlerin (du bas-latin pelegrinus, issu par dissimilation de peregrinus : celui qui voyage à l'étranger). Formes voisines : Pelgrain, Pelgrem, Pelgrim. Pelissier, Pellissier Nom de métier désignant celui qui apprêtait ou vendait les peaux, les fourrures (latin pellicerius). La forme Pelissier (Pélissier) est surtout portée dans le Tarn et en Provence. Les Pellissier sont nombreux dans les Hautes-Alpes et en Provence. Autres formes : Pélissié (46, 82, 81), Pelicer (65), Pélicier, Péliscier (59), Pellicer (64), Pellicier (73, 04), Pellisé (65), Pelliser (66), Pellisier (04, 69, 42), Pellissié (66, 64). Pellagaud Le nom est rare. Les mentions anciennes le situent dans la région lyonnaise (01, 42, 69, 71). Il désigne celui qui 'pèle' (qui plume) le coq. Le verbe 'peler' ayant aussi en ancien français le sens de 'voler', on peut également envisager un surnom pour un voleur de poules. Pellan Un nom breton (29), qui correspond à un toponyme formé des racines penn (= extrémité) et lann (= lande). Celui qui est originaire du lieu situé au bout de la lande. Pellas Nom surtout porté dans le Var (également 38, 04). C'est un toponyme (très fréquent dans les Alpes), qui semble évoquer un lieu rocheux, caillouteux. A noter les hameaux des Pellas à Saint-Julien (83) et à Saint-Michel-les-Portes (38). Dérivé : Pellassy. Le nom voisin Pellat se rencontre également dans l'Isère et les Alpes-de-Haute-Provence. Pellecchia Nom de famille italien. Semble une variante de Pelliccia, surnom métonymique donné à celui qui confectionne ou vend des fourrures. Pellegrin Nom fréquent dans le Sud-Est (05 notamment). Il désigne celui qui a effectué un pèlerinage. En effet, Pellegrin correspond au bas-latin pelegrinus, formé par dissimilation sur peregrinus, dont est issu le français pèlerin. On note en italien les formes très voisines Pellegrini, Pellegrinelli. On trouve la variante Pellegry dans le Cantal. Pelleieux Le nom est porté dans l'Oise, où l'on trouve plus souvent les variantes Pellieu, Pellieux. Difficile de se prononcer : peut-être un toponyme avec le sens de terre en friche (ancien français peleus, qui a pu désigner aussi soit un homme poilu, soit un crâne pelé). La forme Pelleieux nous inviterait à imaginer celui qui écorche les yeux (surnom d'un usurier ?), mais est-ce bien la graphie d'origine ? Pellereau "Le nom est porté en Charente-Maritime (variante : Pelleraud). C'est un diminutif de Pellier (74, 72), nom qui a dû désigner un serrurier (ancien français pelle, variante de pesle = verrou). Le sens de ""fabricant de pelles"", donné par le dictionnaire de Godefroy pour l'ancien français ""pellier"", semble peu adapté à un nom de famille assez courant. Forme voisine : Pelleriaux (59, 02)." Pellerin Le nom désigne un pèlerin. On le rencontre dans l'Ouest (85, 44, 56), mais aussi en Savoie et dans le Dauphiné. La variante Pèlerin est portée pour sa part dans le Nord-Pas-de-Calais. Pellerina Nom italien. Matronyme formé sur Pellegrino, Pellerino (= pèlerin). Pelletier Celui qui fabrique ou vend des peaux, des fourrures. Nom très porté dans toute la France, c'est dans la Saône-et-Loire qu'il est le plus répandu. Pellevilain Patronyme rencontré en Normandie (76, 27). Un sobriquet difficile à interpréter de façon précise, qui signifie mot à mot : celui qui dépouille le vilain. Le vilain étant sans doute un paysan riche à l'époque de la formation des noms de famille, on peut penser que l'homme appelé Pellevilain était un larron comme on en rencontre beaucoup dans les fabliaux, abusant de la crédulité des paysans. Le surnom peut également avoir désigné celui qui était chargé de percevoir les droits seigneuriaux, dépouillant ainsi les vilains. Pellicant Nom porté dans le Finistère, rencontré aussi sous les formes Pélican, Pélicand, Pélicant. Sobriquet formé par comparaison avec l'oiseau (grec pelekan latinisé en pelecanus, pelicanus). Pellin Surtout porté dans l'Ain, le nom se rencontre aussi dans les Deux-Sèvres. On trouve aussi la forme Pelin (71, 63). On hésitera entre un toponyme (pré à l'herbe rase) et le surnom d'un homme poilu (ou pelé !). Pellizzari Nom très fréquent dans toute l'Italie du Nord, plus particulièrement en Vénétie. Dérivé de Pellizza, c'est un nom de métier, celui qui confectionne ou vend des peaux, des fourrures. Variantes : Pellizzaro, Pellizari. Pellizzon Patronyme italien dérivé de Pellizza, lui-même variante de Pelliccia (= fourrure). Surnom donné à celui qui confectionne ou vend des fourrures. Pelloquin Le nom est fréquent en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Variante : Péloquin (16, 79, 86). Forme voisine : Pelloquet (44). Sans doute un surnom pour une personne vêtue de haillons, éventuellement pour un marchand de hardes (à rapprocher de l'occitan pelhòc = chiffon). Pelloux Variante de Peloux (voir ce nom) portée en Savoie et en Dauphiné. Pelluet Nom rencontré surtout en Normandie (71, 14), également présent dans l'Allier. C'est un diminutif de l'adjectif pelu, qui désignait en ancien français un homme poilu. Pelmoine "Patronyme porté dans la Mayenne. Mot à mot, il signifie ""pèle moine"", expression difficile à interpréter, même s'il est tentant de penser à celui qui tond les moines. Il pourrait en fait s'agir d'un lieu-dit, comme l'atteste le hameau de Pelmoine à Saint-Saturnin-sur-Loire (49). Autres formes : Pellemoine (62) et Pelamourgue, Pelamourgues (12, 48), mourgue étant en occitan une variante de monge (= moine, également haricot). Là encore, le s final laisse penser à un lieu-dit." Pelofi Il s'agit visiblement d'un sobriquet, sans doute d'origine occitane. Il est à rattacher au mot pelha (= haillon, guenilles), et semble désigner une personne vêtue de haillons. Pelon Nom surtout porté en Vendée et dans les Charentes. Il semble s'agir d'un toponyme désignant un pré à l'herbe rase. Plusieurs hameaux s'appellent (le) Pelon, mais surtout en Aquitaine. Notons cependant la définition de M.T. Morlet : 'enveloppe épineuse de la châtaigne, surnom possible pour un homme désagréable'. Pelot Voir Plot. Pelous Sobriquet catalan ou occitan désignant un homme couvert de poils. Le nom est également porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Peloux Rencontré essentiellement dans le Lyonnais, c'est un sobriquet désignant un homme poilu (variante languedocienne ou catalane : Pelous). Pelras Il s'agit évidemment d'un sobriquet, qui semble se traduire tout bêtement par poil ras (peut-être une façon ironique de désigner un chauve). Mais il faut se méfier de ce type de sobriquet, qui peut vouloir dire tout autre chose : ainsi, en français, on trouve des Poilrat, le mot semblant une altération de pèle rat (sans doute une personne très avare). Peltier Forme contractée de Pelletier (voir ce nom). On trouve beaucoup de Peltier dans l'Est (90), mais aussi dans l'Ouest (49, 79). Variantes : Pelthier (70, 88), Peltiers (86), Peltiez (80, 08). Peltriaux Patronyme surtout porté dans les Ardennes. Il pourrait s'agir d'un diminutif de Pelletier (celui qui confectionne ou vend des fourrures), mais il faut plutôt penser à un dérivé de l'ancien français peltre, qui pouvait avoir plusieurs sens : gouvernail (également barque, chaloupe), étain, balle de grain. A partir de ce dernier sens, on a formé le verbe peltrer, peautrer, qui signifiait battre le blé, fouler aux pieds, mais aussi avoir des rapports indignes (je ne sais lesquels !). Il me semble totalement impossible de faire un choix. Formes voisines : Peltre (55, 57, 60), Peltraud, Peltrault, Peltreau (Poitou-Charentes), Peltret (70, 21). Pena, Peña, Penas, Peñas Toponyme surtout castillan signifiant sommet rocheux, gros rocher (latin pinna), et qui a pu désigner une fortification bâtie sur un rocher. Variante portugaise : Penha. Penafiel, Peñafiel Le nom est un toponyme formé sur pena (portugais) ou peña (castillan). On trouve une commune de ce nom dans la région de Porto, et au moins une autre en Castilla y León. Signification probable : la roche sûre. Penalva Toponyme portugais désignant un rocher blanc ( pena : voir peña + alva = alba = blanche). Pénard, Penard "Le nom est assez courant en Vendée. Il paraît correspondre à l'ancien français ""penart"" (coutelas, en particulier grand couteau à deux tranchants), soit pour désigner celui qui porte ou fabrique cette arme, soit comme sobriquet grivois." Penarrubia, Peñarrubia Nom espagnol désignant celui qui habite un lieu-dit Penarrubia ou en est originaire. Signification : le rocher rouge. Variante : Peñarubia. Plusieurs localités s'appellent Penarrubia (province de Lugo), Peñarrubia (provinces de Málaga et d'Albacete) ou Peña Rubia (Asturies). Penaud "Nom rencontré surtout en Limousin et en Poitou-Charentes. Son sens n'est pas évident. La solution la plus logique serait cependant de le rapprocher de l'ancien français ""penel, peneau"", qui a désigné une personne vêtue de haillons. On peut aussi en faire une variante de Pesnault, Pesnaux, Pesneau, Pesnel (44, 28), considérés par M.T. Morlet comme des diminutifs de ""paisson"" (= pieu, piquet de clôture, mais aussi pâturage). Rien à voir par contre avec l'actuel adjectif ""penaud"", apparu trop tardivement dans la langue. Variantes ou formes voisines : Penaux, Peneau, Peneaud et sans doute Peneaut. Le nom Penault est lui aussi une variante lorsqu'il est porté dans le Poitou, mais, dans les Côtes-d'Armor, il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé, sans doute Pennaut, hameau de Pleyben (29)." Penco Nom très courant en Ligurie (région de Gênes). Semble désigner celui qui est originaire de Penco, nom d'une commune de la même province. A noter cependant, toujours en Italie, la présence du nom dans le Frioul. On le rencontre également en Espagne. Une autre solution semble donc possible, mais je ne la connais pas. Pendaries Le nom est porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Variantes : Pendarias, Penderies, Pendarios. Formes voisines : Pendrie, Pendriez (11, 09, 34). C'est un toponyme désignant un terrain escarpé et inculte, en pente très raide. Il existe de nombreux hameaux ou lieux-dits la Pendarie, les Pendaries dans le Rouergue, en particulier dans l'Aveyron. Pour le Tarn, on notera le hameau de Pendaries au Sequestre. Pène Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, c'est un toponyme fréquent avec le sens de hauteur rocheuse. Penegre Sans doute un toponyme formé sur pena (= hauteur rocheuse) : pena negre = la roche noire. Le nom est porté dans la Haute-Vienne. On le rencontre en Haute-Garonne sous la forme Pénère (qui pourrait renvoyer au lieu-dit de Pénère à Bérat). Penel Fréquent en Picardie, le nom semble correspondre à l'ancien français panel (morceau d'étoffe, haillons) et serait le surnom d'un chiffonnier ou d'un homme déguenillé. On rencontre aussi ce patronyme dans la région lyonnaise, et, moins souvent, en Bretagne. Le sens n'est pas forcément le même : on peut en effet penser à des toponymes évoquant un sommet rocheux (occitan) ou une extrémité (breton pen). Pener Très rare, le nom se rencontre dans la Gironde. Difficile de se faire une idée sans avoir de certitudes quant à l'origine géographique. Notons simplement qu'un hameau se nomme Pener à Plaudren (56), mais cela ne veut pas forcément dire grand-chose. Penhoat Toponyme breton formé des racines penn (= pointe, extrémité) et koad (= bois). Comme nom de famille, c'est dans le Finistère et le Morbihan qu'il est le plus répandu. Variantes : Penhoet, Penhouet, Pencoat. Penicaud, Pénicaud Nom fréquent dans le Limousin (variante Penicaut). Le dictionnaire de M.T. Morlet rattache ce patronyme à un ancien verbe peniquer (= courir, mais aussi bavarder). Pour ma part, je le rapprocherais plutôt du verbe occitan penecar (= sommeiller), et il pourrait donc s'agir d'un sobriquet donné à une personne un peu endormie. Penichon Le nom est surtout fréquent en Charente. Selon M.T. Morlet, il désignerait une personne bavarde (verbe régional péniquer = courir, mais aussi bavarder). Penin On trouve surtout ce nom dans le Nord-Pas-de-Calais, où il désigne celui qui est originaire du village de Penin (62). Mais on le rencontre aussi dans d'autres régions (23, 38, 86), où il semble être un diminutif de l'ancien français pene (plume, morceau d'étoffe, étendard). C'est à partir de ce second sens qu'est formé le patronyme Peninon. Peninon Diminutif de Penin (voir ce nom). Penis Le nom est rare, mais il existe, notamment en Poitou-Charentes. C'est une variante de Panis, du latin panicium = panic (millet), et donc en principe le surnom d'un producteur de millet, ou encore un toponyme désignant un lieu planté de millet. Penlou Le nom est porté dans l'Orne. On le trouve en Mayenne sous la forme Penloup. Autres variantes : Panlou (14), Panloup (53), Panloups, Panlout. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Penloup ou Panloup (voir Dupanloup pour le sens). A noter, dans cette région, les hameaux du Panloup à Préaux-du-Perche (61) et de Panloup à La Baconnière (53). Pennaneac'h Surtout porté dans le Finistère, c'est un toponyme composé des mots penn (= extrémité, tête) et krec'h (= côte, colline). On le retrouve dans de nombreux hameaux et lieux-dits. Variantes : Pennaneach, Pennanec, Pennanec'h, Pennanech. Pennanec'h Nom porté dans le Finistère. Variantes : Pennanech, Pennaneac'h, Pennaneach. C'est un toponyme assez fréquent, signifiant le sommet, l'extrémité (penn) de la colline (an nec'h). Pennavaire voir Panabière. Pennec, Le Pennec Dérivé de penn (= tête), le nom correspond à l'adjectif breton penneg (= têtu). Pennellier Nom porté en Picardie. Variante : Pennelier. Certainement un nom de métier, reste à savoir lequel. Peut-être un marchand de hardes (ancien français panel, penaille), mais M.T. Morlet pense à un vannier (ancien français panelier). Pennerat Nom lorrain qui devrait être originaire de la Moselle, où l'on trouve aussi les formes Pennera, Pennerad et Pennerath. Difficile de savoir s'il faut le rattacher au français ou à l'allemand. En ancien français, un penneret était une bannière. Pour l'allemand, on pensera à Penner (celui qui utilise une poêle, également variante de Bernard). Pennetier Ce nom est une variante de panetier, désignant soit une fonction (officier de bouche), soit plutôt un boulanger. Nom fréquent dans de nombreuses régions, surtout présent dans le Cher et la Vienne. On trouve vers la Normandie la variante Lepennetier. Diminutifs : Pennetault, Penneteau (86). Pennisi Nom italien très répandu dans l'est de la Sicile, désignant celui qui est originaire de Pennisi, nom d'une localité de la province de Catane. Penouil Le nom est porté en Gironde et dans le Lot-et-Garonne. Variante : Penouilh (64). C'est un toponyme correspondant au gascon penolh (= terrain en pente, petit escarpement). Un hameau s'appelle Pénouilh à Auriac (64). Pensec, Le Pensec Nom breton. Sobriquet donné à celui qui a de grosses fesses (vieux breton pens). Pensel Nom porté en Bretagne (29), désignant éventuellement celui qui porte des habits rapiécés (cf Dictionnaire des noms de famille bretons), mais qui pourrait plutôt être une variante de Pensec (voir ce nom) avec un autre suffixe. On trouve également le patronyme dans la Drôme, mais dans ce cas j'en ignore la signification. Penseyres Le nom est porté en Suisse romande. Il pourrait désigner un penseur ou plutôt un peseur (latin pensare = peser), mais le s final laisse penser qu'il s'agit d'un toponyme : peut-être la commune de Pannessières dans le Jura, ou encore celle de Pennesières en Haute-Saône. Il existe également un hameau appelé Pensières à Veyrier-du-Lac (Haute-Savoie). Signification probable, au moins pour Pannessières : lieu où pousse le panais. Pensiot Nom rare porté dans les Vosges. On peut évidemment penser au surnom d'un homme pensif ou réfléchi, mais la forme Pansiot, plus fréquente (21, 80, 72), nous invite à y voir le surnom d'un homme pansu. Pensivy Nom breton porté dans le Morbihan. Il pourrait désigner celui qui a le visage rouge (mot à mot : tête de fraise). La forme Pennesivïe, rencontrée autrefous dans les Deux-Sèvres, pourrait en être une variante. Pentecôte Le nom évoque en principe la fête de la Pentecôte, c'était au moyen âge un nom de baptême. Il est porté dans les Vosges et en Poitou-Charentes. Attention cependant : il n'est pas impossible que Pentecôte et sa variante Pentecoste (15, 19) soient parfois des toponymes désignant une côte pentue. Un certain nombre de hameaux s'appellent (la) Pentecôte (31, 44, 46). Diminutifs : Pentecouteau, Pantecouteau (44). Penven Surtout porté dans le Finistère, le nom signifie mot à mot 'tête blanche'. Sans doute un surnom pour celui qui a les cheveux blancs. Variante : Penguen. Penvern Nom breton rencontré aussi sous la forme Penverne. C'est un toponyme désignant le lieu situé à l'extrémité (penn) du marais (gwern) Pépet Nom assez rare, rencontré dans le Gers et le Tarn-et-Garonne. C'est le nom de plusieurs hameaux dans le Gers (à Urdens, Gazaupouy, Brugnens, L'Isle-Bouzon et Polastron). Etymologie incertaine. A noter qu'en occitan et en langage enfantin la bouillie s'appelle pepet. Pépin, Pepin Nom de famille très courant. C'est en Savoie qu'il est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans le Nord et en Normandie notamment. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Pipin (de formation onomatopéique), popularisé par le père de Charlemagne. Diminutifs : Pépineau, Pépinot. Pepion, Pépion Le nom se rencontre surtout dans le Morbihan. C'est certainement une variante du mot pigeon (latin pipio, pipionis), soit avec un sens métaphorique (mais lequel ?), soit avec un sens métonymique (celui qui élève des pigeons). Pequegnot Ou Péquégnot. Diminutif de pequin (= chétif en occitan et sans doute dans d'autres parlers), c'est un surnom donné à un homme petit. Le nom est surtout porté dans la Haute-Saône et le Doubs, et plus généralement en Franche-Comté, tout comme les formes voisines Péquignat, Péquignet, Péquigney, Péquignot. Péquignot Diminutif de Pequin, nom occitan qui avait le sens de petit, chétif. On retrouve la même racine dans le castillan pequeño. Pera D'origine italienne, le nom évoque la poire. Il s'agit en principe d'un toponyme (nom de plusieurs communes et de hameaux). Le nom de famille est fréquent dans le Piémont, la Toscane et le Lazio. Perals Nom méridional. Pourrait renvoyer à l'occitan peral, qui désigne à la fois une variété de fromage et l'égouttoir sur lequel on place ce fromage. Ce serait donc le surnom d'un fabricant de fromages. Peramon, Perramon Patronyme catalan formé par la contraction du nom de baptême composé Pere Ramon (= Pierre Raymond). On trouve dans l'Aude la variante Perramond. Perarnau Patronyme formé par la contraction des noms de baptême Pere et Arnau. Perato Porté en Ligurie et rencontré en Lombardie sous la forme plurielle Perati, c'est l'un des nombreux dérivés du prénom Pietro (= Pierre). Diminutifs : Peratello (sud de la Vénétie notamment), Peratelli (Frioul). Péraudeau, Peraudeau Diminutif de Péraud, qui est lui-même un diminutif de Pierre. Les deux noms se rencontrent en Vendée et en Charente-Maritime. Peraux, Péraux Dérivé du nom de baptême Pierre, rencontré notamment dans les Vosges et en Belgique. Percepied Le nom est porté en Normandie (variante : Perchepied). C'est un surnom difficile à élucider, mais on peut envisager un sobriquet pour un cordonnier. A noter, dans le même esprit, le curieux nom Percepusse (71), qui devrait avoir désigné un tailleur, un couturier (sens attesté pour le mot percepoux en 1386). Perceval Surtout porté en Bourgogne, Savoie et Dauphiné, c'est un ancien nom de baptême popularisé par les romans médiévaux (Perceval était un chevalier de la Table ronde). L'étymolgie est incertaine (sans doute le nom celte Peredur). Variantes : Percevault (22, 86), Percevaut (35), Percevaux, Perceveaux (73), Perceveau (44, 79), Percheval (80, 62, 27). Formes italiennes : Percivalle, Percivalli (Piémont, Lombardie). Perchappe Le nom est porté dans la Sarthe (variante ancienne : Perchape). Son sens m'est pour l'instant inconnu. Perchat Patronyme surtout rencontré dans la Marne, présent aussi autrefois dans l'Allier. On peut en faire un dérivé de perche (longe gaule ou mesure agraire, éventuellement surnom d'une personne grande), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme désignant un lieu élevé (cf le mont Perchat à Maisons-en-Champagne, dans la Marne). Percheron Surtout porté dans l'Eure-et-Loir, désigne celui qui est originaire du Perche. Perchey Nom dont l'origine géographique est difficile à cerner, puisqu'on le rencontre aussi bien en Normandie (14) qu'en Saône-et-Loire. La finale -ey nous invite à y voir un toponyme gallo-roman formé avec le suffixe -acum. Mais aucune trace d'un tel toponyme. Peut-être alors un dérivé de perche (longue gaule de bois ou nom de mesure agraire). Bref, rien de bien clair, d'autant que, vers la Normandie, le nom pourrait désigner celui qui est originaire du Perche. Percy Originaire de Percy, nom porté par plusieurs communes (Calvados, Manche, Isère). Peut également désigner celui qui vient de Percey (deux communes dans la Haute-Marne, une dans l'Yonne et une dans la Haute-Saône). Il s'agit au départ d'un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne qui pourrait être Persius. Perdigeon Nom qui paraît originaire du Loiret. C'est un diminutif de perdrix (variante Perdrigeon), sobriquet difficile à interpréter. Peut-être celui qui a une voix désagréable, ou tout simplement un chasseur de perdreaux. Perdriau Nom assez fréquent dans l'Ouest (49, 86). Pour le sens, voir Pertriaux. Variantes : Perdriaud, Perdriault, Perdriaux, Perdrieau, Perdriel. Perdrillat Nom rare porté dans le Rhône, à rapprocher de Perdriat (89, 58), dérivé du mot perdrix, soit comme sobriquet, soit comme toponyme. Il existe un hameau appelé Perdriat à Chalain-le-Comtal (42). Perdu "Le nom est porté dans l'Yonne, ainsi que dans l'Oise et le Nord-Pas-de-Calais. Le verbe ""perdre"" avait de nombreux sens au Moyen Âge, et il est difficile de savoir lequel est le bon. On pensera à une personne égarée au sens physique ou moral, mais aussi à celui qui est banni ou damné." Peré Plus courant sous la forme Perée (Pérée), le nom est surtout porté en Belgique, où il désigne un lieu pierreux, un amas de pierres. Pereira Toponyme d'origine portugaise qui désigne un lieu planté de poiriers. Peren Egalement écrit Peeren, c'est un génitif néerlandais ou bas-allemand de Peer (= Pierre). Pérennec Porté dans le Finistère, c'est un toponyme désignant un lieu planté de poiriers. Pérennès Nom porté dans le Finistère et le Morbihan. Variantes : Pérénès, Pérénez, Pérennez, Pérennesse (éventuellement matronyme), Pernès, Pernez. C'est un ancien nom de baptême, rencontré en Bretagne dès le Xe siècle (Perenesius), qui vient sans doute du latin perennis (= durable). Dans Tristan et Iseut, Perinis est le nom d'un écuyer d'Iseut. Perés Peut désigner en catalan un lieu planté de poiriers (voir Parés). Peut aussi être une variante de Perez. Peret, Perey Peret est le plus souvent un toponyme désignant un lieu planté de poiriers. On le rencontre notamment en pays occitan, où deux communes portent ce nom (Hérault, Corrèze). Le patronyme Perey semble être une variante de Peret, rencontrée à la fois en Normandie (27) et dans les Vosges. Dans les deux cas, il n'est pas interdit de considérer qu'il puisse s'agir aussi d'un diminutif du prénom Pierre. Perez Nom castillan, formé sur le nom de baptême Pedro (= Pierre), avec amuïssement du D et suffixe de filiation -EZ. Pergaud Patronyme surtout porté en Franche-Comté. On le rencontre parfois aussi dans la Creuse. C'est apparemment une contraction de Périgaud, Péricaud, nom de baptême composé (Pierre + Rigaud). Dauzat évoque pour sa part le surnom d'un arpenteur. Peri, Péri C'est une forme plurielle de Pero, variante de l'italien Pietro (= Pierre) rencontrée en Corse et dans la moitié nord de l'Italie (parfois aussi en Sicile). Diminutifs : Perello, Perelli, Peretto, Peretti, Perino, Perini, Perinotto, Perinotti. Péricard Nom porté dans des régions assez diverses (18, 88, 69). Variante : Péricart (Picardie). C'est un nom de personne composé, formé par agglutination de Pé (= Pierre) et Ricard (= Richard). Périchot Porté dans le Morbihan et le Cher, c'est un diminutif du breton Peric, lui-même diminutif du prénom Pierre. Variante : Perrichot. Péridy Le nom est surtout porté dans les Deux-Sèvres. Variante : Péridi. Je n'en connais pas la signification. A noter l'existence du nom Peridi en Lombardie, où il est très rare et de sens obscur. Périer Le nom désigne en général un lieu planté de poiriers. Une variante de Perrier est cependant parfois possible. Pérignon Nom porté en Lorraine et en Champagne-Ardennes. C'est un diminutif du nom de baptême Pierre. Perilhous Porté dans le Tarn, le nom se rencontre aussi sous les formes Perilhou, Perillou, Perillous, Perilloux (09, 11, 81). Il s'agit d'un toponyme, nom de divers hameaux (par exemple le Perilhou à Arques, 11) ainsi que d'une commune des Pyrénées-Orientales (Opoul-Périllos). Signification incertaine : le rapport avec le danger (occitan perilh) semble à exclure, les formes anciennes connues étant du type 'Perellos'. Restent deux solutions : soit un lieu pierreux, soit un endroit où pousse le poirier. Périllat "Nom porté en Haute-Savoie. Variantes : Perrillat, Périlliat, Perrilliat. Apparemment un dérivé du nom 'péril', évoquant donc le danger, avec un sens précis qui reste à définir, mais il pourrait s'agir plutôt d'un diminutif du prénom ""Pierre"". Variante : Perrillat." Periñán Porté en Espagne, semble renvoyer à un nom de localité, reste à savoir laquelle. Rien en Espagne apparemment, mais il existe en France un hameau appelé Pérignan à Calignac (Lot-et-Garonne). Pérignan est surtout l'ancien nom de la commune de Fleury-d'Aude (Aude). On pensera aussi à des formes voisines telles que Petrignano (Italie). Signification probable : le domaine de Patrinius (ou Petrinius ?), nom d'homme latin. Perinelle, Périnelle Nom surtout porté dans l'Orne. C'est un matronyme formé sur Périnel, Périneau, double diminutif du prénom Pierre. Périnet Diminutif de Perrin, lui-même diminutif de Pierre. Nom fréquent dans la Marne. Périssat Le nom est surtout porté en Charente. Il désigne celui qui est originaire de Périssat, nom de hameaux à Saint-Junien (87), à Moutier-Rozeille (23) et à Seissan (32). Signification : lieu dangereux selon M.T. Morlet (ancien français periceus). Il existe également un hameau du nom de Perissat, avec une fontaine appelée 'Fontaine Perissat' sur la commune de Esse, qui se trouve juste à côté de Confolens, en Charente. Périsse C'est dans la Haute-Garonne que le nom est le plus répandu. Il s'écrit normalement Périssé, et semble une variante de Pélissier (= celui qui apprête ou vend des peaux, des fourrures). En composition : Périssé de Payssous (= la commune de Payssous, 31). Périssel Nom rencontré en Auvergne. Semble un diminutif de péril : danger. Peut-être un lieu dangereux, et le surnom de celui qui y habite.. Perisset Nom rencontré en Suisse, dont la définition pose le même problème que la plupart des noms commençant par Per. A mon avis, il s'agit d'un diminutif du prénom Pierre (comme Perissin et Perissoud rencontrés en Savoie). Cependant, le suffixe -et entre souvent dans la formation de toponymes. Dans ce cas, deux hypothèses : soit un lieu planté de poiriers, soit un lieu pierreux. A noter que les armoiries d'une famille Perisset comportent deux poires, mais les armoiries parlantes sont souvent trompeuses. Perito C'est l'équivalent italien du français 'expert', surnom donné sans doute à un homme adroit, habile (autre possibilité : diminutif de Pietro = Pierre). En Italie, on le rencontre surtout en Campanie. On trouve aussi des Perito en Martinique, dont l'origine devrait être la même. Perles Le plus souvent catalan, éventuellement occitan, le nom renvoie à une ancienne localité appelée Perles. C'est un toponyme désignant un lieu pierreux (dérivé du latin petra, avec suffixe -olas). Il existe en Catalogne du sud un hameau de ce nom dans la commune d'Alinyà (Urgell). Dans les Pyrénées-Orientales, c'est un ancien hameau à Fosse. Le toponyme se rencontre aussi dans l'Aude et dans l'Ariège. Perna Nom catalan ou castillan, également portugais. Correspond au nom commun perna (= cuisse, jambon). Peut-être le surnom d'un marchand de jambons. Pernelet Porté notamment dans les Ardennes, c'est un diminutif de Pernel, Pernelle, lui-même diminutif du prénom Pierre. Perney Assez fréquent dans la Haute-Saône et les Vosges, c'est l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre. Pernin Nom rencontré en Franche-Comté. C'est un diminutif du nom de baptême Pierre, formé par contraction de Perrenin. Cette contraction est fréquente de la Lorraine à la Savoie, et donne les diminutifs voisins Pernet, Perney, Pernod, Pernold, Pernot, Pernoud, Pernoux. Péroche Toponyme désignant un terrain pierreux. Le nom de famille est essentiellement porté en Poitou-Charentes (17, 86). Dérivés : Pérochain, Pérochaud, Pérocheau, Pérocheaud, rencontrés le plus souvent en Vendée. Egalement : Pérochon (79, 86, 85), Pérochet (44). Pérol Toponyme fréquent en pays occitan, qui désigne un lieu pierreux. Péron Le plus souvent, c'est un diminutif du nom de baptême Pierre. Dans certains cas, il peut aussi s'agir d'une grosse pierre. Le patronyme Péron est surtout porté en Bretagne (29, 56) et dans le Pas-de-Calais. Perotto, Perotti Nom italien. C'est l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre (Pietro). Pérouchet Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et écrit aussi Perrouchet, c'est une déformation de Perrochet, nom venu de la Drôme, mais dont l'origine plus lointaine pourrait être suisse. Signification : terrain pierreux. Perrochet est un lieu-dit à Veaunes (26) et un hameau à Villeneuve (01). Le toponyme se rencontre aussi dans l'Ouest. Péroys Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique, ainsi que dans le Sud-Ouest (47, 32). Dans cette dernière région, il renvoie à des lieux-dits appelés Peroua (nom de hameaux à Montagnac-sur-Auvignon dans le Lot-et-Garonne ou à Lonçon dans les Pyrénées-Atlantiques). Ailleurs, c'est un terme d'ancien français (perroi) évoquant une grève, un chemin pierreux. Autres formes : Péroy (62, 89, 47), Perroy (18), Perroi (72, 17), Perrois (16, 49, 44), Péroi (44). Perpère Le nom vient du Sud-Ouest, où il signifie paupière (< latin palpebra). Il est surtout porté dans l'Ariège et le Bordelais. On peut envisager un sobriquet désignant celui qui cligne des yeux, mais la solution ne paraît guère satisfaisante. A noter l'existence dans les Landes d'un hameau appelé Perperesse (commune de Lévignacq). Perpigna, Perpignan Originaire de Perpignan. On notera cependant que Perpinyà était fréquemment utilisé comme nom de baptême au moyen âge. Perpignane Matronyme formé sur Perpinyà (Perpignan), qui était fréquemment utilisé comme nom de baptême au moyen-âge. Perque Porté notamment dans le Nord et dans la Somme, c'est une variante picarde de Perche (59, 62, 71), surnom que l'on peut interpréter de diverses façons : on peut penser à l'ancienne mesure agraire (éventuel surnom d'arpenteur), à celui qui est long et maigre comme une perche, ou encore au poisson du même nom. Variantes : Percque, Percke, ces noms pouvant aussi renvoyer, comme Percq, à la commune de Perk (Belgique, Brabant flamand). Perrard Dérivé du prénom Pierre, surtout porté dans les Vosges et dans l'Isère. Perraudin Double diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans la Nièvre, également présent en Savoie et en Suisse. Formes voisines : Perraudat (73), Perraudeau (85), Perraudon (69). Perrault Diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans le Maine-et-Loire et le Pas-de-Calais. Perreault Diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans la Saône-et-Loire et la Nièvre, où l'on rencontre également les variantes Perreaut, Perraut. Perret, Perrin Deux diminutifs formés sur le nom de baptême Pierre. Les Perret sont très nombreux dans la région lyonnaise (01, 69, 42). Quant aux Perrin, on les trouve dans les Vosges et dans l'Isère. Dans ce dernier département, le nom s'est trouvé fréquemment associé à un autre patronyme (exemple : Perrin-Confort). Perrette Rencontré dans le Calvados ainsi qu'en Bourgogne (58, 71), c'est un matronyme, diminutif formé sur le prénom Pierre. Perreux Le nom est présent un peu partout, mais surtout dans le Centre (18). Il s'agit d'un toponyme désignant un endroit pierreux. On connaît la commune du Perreux, non loin de Paris, mais deux autres communes portent ce nom (Loire, Yonne), ainsi que d'innombrables hameaux et lieux-dits. Perrier Toponyme désignant un tas de pierres, une carrière. Beaucoup de localités ou de lieux-dits portent ce nom. Le nom peut aussi, mais pas dans le Midi, renvoyer au métier de tailleur de pierres. Très répandu, le nom de famille est notamment porté en Rhône-Alpes et en Limousin. Forme féminine : Perrière (73, 42). Perrigault Il s'agit soit d'un diminutif de Pierre, soit d'un prénom composé, Pierre Rigault. On rencontre le nom surtout dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-Maritime. Variante : Perrigaud (44, 37). Perrimond, Perrimon Nom porté dans le Var. Il s'agit d'un nom de baptême composé, formé de Pierre (Perri), et sans doute de Raymond. On trouve d'ailleurs, toujours dans le Var, la forme Perraimond qui ne laisse aucun doute quant à la signification du patronyme. Perrinel Diminutif de Perrin (lui-même diminutif de Pierre), le nom se rencontre dans l'Ouest (61, 44, 35). Formes voisines : Perrinaud (17), Perrineau (28, 76), Perrinet (18), Perriniaux (22), Perrinot (70). Matronyme : Perrinelle (53, 76). Perrissol, Périssol Le nom est surtout porté dans les Alpes-Maritimes. M.T. Morlet y voit un dérivé de Péris, à rattacher à l'ancien français periceus (= dangereux). Je me demande pour ma part s'il ne s'agit pas tout bêtement d'un diminutif du prénom Pierre. Autre possibilité : toponyme désignant un lieux pierreux. Perroche Toponyme désignant un terrain pierreux. On rencontre le nom surtout dans l'Yonne, la Vienne et le Loiret. Perrochon Nom porté notamment dans l'Indre et en Vendée. Même si le rapprochement avec le prénom Pierre est possible, il semble que ce soit un diminutif de Perroche, toponyme désignant un terrain pierreux. A noter le hameau de Perrochon à Chantecorps (79). Avec d'autres suffixes, on rencontre les noms Perrochain (85), Perrochais (44), Perrochat (38), Perrochaud, Perrocheau (85, 44), Perrochet (26). Perrody Un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre (Pierre > Perrod > Perrodin), avec une finale latinisée en i. Le patronyme se rencontre surtout en Savoie. Quant aux Perrod, outre la Savoie, c'est en Franche-Comté qu'ils sont le plus nombreux, tout comme les Perrodin. Perrogon Porté en Charente-Maritime, c'est sans doute un diminutif du prénom Pierre. Autre possibilité, un nom composé de Pierre et de Rogon (voir ce nom). Perroin Assez rare, le nom est porté dans l'Ouest (44, 49). Il est plus fréquent sous la forme Perrouin (44, 80, 54). C'est un diminutif du prénom Pierre. Perrollaz Fréquent en Haute-Savoie (variante : Perrolaz), c'est un toponyme avec le sens de lieu pierreux. Perron Nom porté dans le Morbihan, également présent dans la Saône-et-Loire. Voir Péron pour le sens. Perronin Double diminutif du prénom Pierre (Pierre > Perron > Perronin) porté en Auvergne. Variante : Perronnin. Formes voisines : Perronet, Perronnet (Centre), Perronnaud, Perronneau, Perronneaud (Ouest), Perronnel, Perronnelle (Normandie), Perrronno (Morbihan). Perrot Diminutif de Pierre, très répandu dans toute la France ou presque. C'est dans le Finistère et dans la Saône-et-Loire qu'il est le plus fréquent. Perrotin Hypocoristique du nom de baptême Pierre (Pierre > Perrot > Perrotin). On trouve ce patronyme surtout dans l'Ouest. Perrotte Matronyme formé sur Perrot (diminutif de Pierre), rencotré surtout dans la Manche. Variante : Perrote. Perroud Savoyard ou suisse, c'est un diminutif du nom de baptême Pierre. Perruchet Rencontré surtout dans le Cher et les départements voisins. C'est peut-être un hypocoristique de Pierre, mais plutôt un toponyme désignant un endroit pierreux : on trouve le lieu-dit La Perruche précisément dans le Cher. Perrus Nom rare, rencontré en Savoie, également présent en Normandie. Difficile de savoir s'il désigne un terrain pierreux (comme la forme Perrusse), ou s'il s'agit d'une variante de Petrus, forme latinisée de Pierre. La première solution semble cependant la meilleure. Perry Nom porté dans le Vosges, mais aussi en Auvergne et dans le Sud-Ouest. Désigne le plus souvent celui qui est originaire d'une localité appelée Perry, toponyme très fréquent qui évoque un lieu pierreux. On peut aussi envisager un diminutif du prénom Pierre (équivalent de Perrin). Perségol Nom porté en Lozère, également présent dans l'Aveyron. Evoque un lieu où pousse le pêcher (occitan persec = pêche, du latin persicus). A noter dans l'Aveyron le hameau de Perségals (Cassagnes-Bégonhès). Persehaye Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Persehaie, Persehais, Percehais. On peut raisonnablement penser à un surnom inspiré par le Roman de Renart, dans lequel les deux fils du goupil s'appellent Percehaie et Malebranche. Signification : celui qui troue la haie. Persillon Surtout porté dans les Landes, c'est un nom dont le sens ne m'est pas connu. Dans son dictionnaire des noms de famille gascons, Michel Grosclaude signale l'existence d'un écart ainsi appelé à Salies-de-Béarn, et envisage une métathèse de Précillon, nom de personne issu du latin Priscilius. On peut éventuellement envisager aussi un lien avec le persil. Persohn Nom porté en Allemagne et en Alsace, rencontré aussi sous la forme Persuhn. Il correspond au français Personne (allemand Person), nom de famille porté à la fois dans la Dordogne et dans la Somme. Le terme désignait au moyen âge un dignitaire ecclésiastique (sens attesté en 1174), mais son sens exact comme nom de famille demeure incertain. Personne "Patronyme notamment porté dans la Dordogne et la Corrèze, ainsi que dans la Somme. Le nom ""personne"" désignait au Moyen Âge un ecclésiastique, notamment le titulaire d'un bénéfice (sens conservé dans l'anglais ""parson""). C'est sans doute le sens qu'il faut donner au nom de famille. Variante bretonne : Person (29). Forme savoyarde : Personnaz. On trouve aussi dans le Nord les formes Persoone, Persoons. Diminutifs : Personnat, Personat (18, 03, 72), qui peuvent aussi désigner une terre appartenant à l'église, Personnet (10, 88), Personneau (16), Personnic (22, 56). Double diminutif : Personnettaz (73)." Pertois Le nom est surtout porté dans la Marne et dans l'Aisne. Il désigne celui qui est originaire du Perthois, pays de la Champagne humide, entre la Marne et l'Ornain. Le toponyme signifie 'passage' (bas-latin pertusium). Variante : Perthois (51). Pertriaux Nom porté dans le département du Nord. Semble avoir un rapport avec la perdrix (pertri en picard), et peut désigner un chasseur ou un éleveur de perdrix (ou encore, par métaphore, celui dont la voix est aussi désagréable que le cri de la perdrix). Pertuis Porté dans divers départements (19, 24, 53, 38), c'est un toponyme désignant un passage, nom de nombreuses localités en France. Variantes : Pertuit (24), Pertus (30, 07, 17), Pertuy (57, 54), Pertue, Perthue (53), Perthuis (45), Perthus (17, 30), Perthuy (44, 45). Dérivés : Pertuet (53), Pertuisel (22, 76), Pertuiset (74, 22), Pertuisot (60, 71, 89), Pertuisset (35), Pertuizet (01, 69), Pertusier (25, 89), Pertusot (54), Pertuzon (59, 76), Pertuzot (21), Perthuison, Perthuisot. Perulli Nom italien. C'est un diminutif formé sur Pero, qui est lui-même une variante (sans doute en Vénétie), du nom de baptême Pietro (= Pierre). Perusse Le mot perus désigne en occitan le poirier sauvage. Le patronyme Pérusse est donc au départ un toponyme, désignant un lieu où pousse cet arbre. Pesaro Le nom désigne en principe celui qui est originaire de la ville italienne de Pesaro, dans les Marches. A noter que Pesaro est aussi le nom d'une localité de la République Tchèque. Pesce Un nom très fréquent dans le Sud-Est, qui correspond à l'italien pesce (= poisson). Sobriquet formé soit par métonymie (par exemple un pêcheur), soit par métaphore (pourquoi pas quelqu'un de muet comme un poisson, ou encore qui a toujours la bouche ouverte...). Pesches Le nom a apparemment un rapport avec la pêche. Le s final est cependant étonnant. Peut-être un toponyme ? Pescot "Le nom est porté notamment dans les Yvelines, où on le rencontre aussi sous la forme Peschot, on le trouve également dans la Meuse. Il semble lié à la pêche (peut-être un diminutif de ""pêcheur"")." Peset, Pesez Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Son sens est assez incertain : faut-il penser à un petit poids ou à un petit pois ? Cela change radicalement le sens, et il est bien difficile de trancher. Pesle Nom rencontré dans la Nièvre et en Normandie (76). Correspond à l'ancien français pesle (= pêne, verrou). Surnom métonymique d'un serrurier. Le métier lui-même est exprimé par le nom Peslier (53, 89). Pesqué, Pesquié, Pesquier Le nom vient du latin piscarius (= relatif au poisson), et désigne un vivier, du moins au départ, car le mot a perdu assez vite son sens primitif, pour ne désigner qu'une pièce d'eau alimentée par une source, un étang. A noter que l'ancien bassin qui a donné son nom à la commune du Vivier était appelé par les habitants le Pesquié. Quant au patronyme, il désigne une personne originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Au siècle dernier, le nom Pesqué était surtout fréquent en Capcir (notamment à Real). Pesquet "Assez courant en Normandie et en Picardie, semble avoir le sens de ""petit poisson"", sobriquet dont le sens reste à définir. Autre possibilité : lieu où l'on pêche." Pestel Très fréquent en Bretagne et en Normandie (22, 76), correspond à l'ancien français pestel, pesteil, qui désignait un pilon (également massue, dard à grosse tête). Sans doute le surnom de celui qui pétrissait, peut-être un boulanger. Variantes : Pesteil (46), Pestelle (02, 23), Péteil (28), Péteilh (65), Pétel (76, 74). Pestre Pour le sens, voir Petre. Nom surtout rencontré dans le Forez et en Champagne. Pétain Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. L'hypothèse, émise notamment par Dauzat, d'un sobriquet donné à celui qui pète paraît douteuse. Deux solutions me paraissent préférables : soit un dérivé de Pete (= hypocoristique du prénom Pierre), soit une francisation du flamand Peeten, Peten (pete = parrain). Pétard Nom porté dans l'Ouest (44) et en Bourgogne (71). On le considère généralement comme un sobriquet appliqué à celui qui pète bruyamment. Pétassou Nom assez rare porté en Gironde et en Dordogne. La solution la plus simple est d'en faire un dérivé du verbe péter (occitan petar). A noter cependant que, dans le Quercy et le Rouergue, le mot 'pet' désigne un sommet, une hauteur. Il existe un lieu-dit Pétassou à Escatalens (82). Petersen Nom d'origine scandinave, norvégien ou danois en principe. Désigne le fils de Peter (= Pierre), le nom étant formé avec le suffixe -sen (= fils). Variante : Pedersen. Petetin Porté notamment dans le Jura et en Haute-Savoie, le nom se rencontre aussi sous la forme Petitin (74). C'est un diminutif de Petit, surnom d'un homme petit. Formes voisines : Petetot, Petetrot (03), Petitot (21, 70). Petillon Ou Pétillon. Le nom est assez fréquent en Bretagne (29) et en Normandie (76), on le rencontre aussi dans la Marne (variante : Pétillion). Le mot 'petillon' désignait en ancien français un aiguillon (également pointe, épine). Plusieurs possibilités comme surnom : par exemple celui qui conduit les boeufs, ou encore une personne piquante, acerbe. On pensera aussi au verbe petiller (= trépigner), éventuellement aussi à un toponyme (buisson épineux). Pétillot "Nom porté dans la Nièvre et la Saône-et-Loire. Il semble s'agir d'un toponyme, à rapprocher de Pétillat (03) ou Pétillon (29, 76). On connaît notamment le hameau de Pétillat dans la Creuse (commune de Peyrabout). En ancien français, le mot ""pétillon"" signifie aiguille, épine. Il devrait donc s'agir d'une lieu épineux. S'il ne s'agissait pas d'un toponyme, on pourrait penser à une personne piquante, acerbe." Petit Sobriquet désignant un homme petit. Petitbois C'est en Bretagne (56, 29) que le nom est le plus fréquent, mais on le trouve aussi dans le Nord. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité s'appelant (le) Petit Bois, toponyme très fréquent dans l'Ouest. Petitbon Surnom donné à celui qui s'appelle Bon (surnom ou nom de baptême) et qui est petit (éventuellement aussi marquant la filiation). C'est dans le Finistère que le patronyme est le plus répandu. Petitboulanger Surtout présent en Côte d'Or, c'est évidemment un sobriquet désignant un boulanger de petite taille. Petitclair Le nom est porté dans l'Est (88 notemment), où l'on trouve aussi la forme Petitclerc (70). Difficile de savoir si on a affaire à un petit clerc, ou à un Clair (prénom) de petite taille. Petitcolin Surnom composé de l'adjectif 'petit' et du nom de personne Colin (diminutif de Nicolas). C'est dans la Haute-Saône, les Vosges et la Meuse qu'il est le plus répandu. On rencontre dans la Meuse la variante Petitcollin. Les diminutifs de Nicolas se retrouvent dans les noms Petitcolas (54, 55, 88), Petitcollot (55, 80) et Petitcoulaud (87, 23). Petitfour Un bien joli nom, qui se rencontre surtout dans l'est de la France (Vosges et Haute-Marne notamment). J'ai remarqué aussi une variante Petitfourg en Haute-Saône. Le nom doit être interprété le plus simplement possible : petit four, et considéré comme un sobriquet désignant : - soit tout bêtement celui qui possède un petit four (à pain, mais peut-être aussi à briques ou à chaux), - soit, par une métonymie assez fréquente, un petit fournier (boulanger). On trouve de la même manière le nom Petitpain. Petitfourg Voir Petitfour. Petitfrère C'est dans la Marne que le nom est le plus répandu. Il fait partie des nombreux noms de famille où l'adjectif 'petit' a été ajouté soit à un prénom, soit à un métier, soit à un lien de parenté. Dans le même esprit que Petitfrère, on trouve des Petitfils dans les Ardennes et en Vendée. Petitgand Porté dans la Meurthe-et-Moselle, désigne le petit Gand (voir Gand). Petitgas Nom assez courant en Vendée, où l'on trouve aussi les formes Petitgars et Petitgast. En principe, on pensera à un surnom donné à un garçon de petite taille. Mais il pourrait très bien s'agir aussi d'un toponyme, le mot gas désignant dans l'ouest une terre inculte, le plus souvent un bois (ce qui justifierait la variante Petitgast). Petitjean Un nom très courant, sobriquet qui se passe de commentaires et que l'on trouve surtout en Lorraine, ainsi que dans l'Allier et la Saône-et-Loire. Petitpain Sans doute un sobriquet s'appliquant à un boulanger petit de taille, à moins qu'il ne soit spécialisé dans la confection de pains petits de taille, ou encore qu'il soit incapable de bien faire lever la pâte. En matière de sobriquets, tout est possible. On trouve ce nom surtout dans la Marne (mais il est aussi présent en Ille-et-Vilaine). Petitpierre Les porteurs des noms de baptême les plus courants se sont vus forcément afflublés de sobriquets divers. Ici, il s'agit de la taille, et les petits Pierre sont apparemment nombreux dans la région de Saint-Etienne. Qu'ils se rassurent, il y a aussi des Petitdidier, des Petitjean et des Petitnicolas dans les Vosges, des Petitgirard ou Petitgérard dans la Haute-Saône, où l'on rencontre aussi des Petitguillaume. Pour en revenir à Pierre, on ne saurait oublier les Petitperrin du Jura, où ils croisent pas mal de Petitlaurent. Petitpoisson Le nom est surtout porté dans les Vosges et la Haute-Marne. La Lorraine utilise fréquemment ces noms composés commençant par 'petit' ou 'grand', dont on peut se demander s'ils expriment la taille ou l'âge. On se demandera aussi, dans ce cas particulier, s'il faut envisager un 'petit poisson', ou bien un membre de la famille Poisson. Petitqueux Sobriquet désignant un petit cuisinier. Le nom est porté dans les Ardennes. Peton, Péton Surtout porté dans le Finistère, le nom a été parfois rattaché au breton petonk (= pétoncle). Si ce n'était pas le cas, il faudrait envisager une solution plus triviale : celui qui pète beaucoup. Petouillat Le nom est surtout porté dans le Cher. C'est une variante de Patouillat (45, 89, 77), toponyme qui a dû désigner un bourbier (ancien français patouillas). Petre, Pétré Rencontrés surtout en Picardie, ces deux noms renvoient au métier de boulanger, celui qui pétrit la farine (du verbe d'ancien français pester, qui a donné pestre, petre). Pétriat Nom rencontré dans le Sud-Ouest (64, 40). C'est un diminutif gascon du nom de baptême Pierre. Variantes : Pétriac, Pétriacq. Petrignani Nom porté en Corse. Désigne celui qui est originaire de Petrignani, hameau à Santa-Lucia-di-Moriani (2B). Petrin Surtout porté dans le Centre (18, 03). Deux possibilités : soit un diminutif de Pierre, soit le surnom donné à un boulanger (celui qui utilise un pétrin). Petro Variante de l'italien Pietro (= Pierre, prénom). Le nom est assez rare en Italie, où il est beaucoup plus courant sous la forme Petri. Par contre, il y a beaucoup de Petro en Martinique et en Guadeloupe. Petruzzi L'un des nombreux diminutifs de l'italien Pietro (= Pierre). Doubles diminutifs : Petruzzella, Petruzzelli. Pette Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Moselle, c'est un hypocoristique du prénom Peter (= Pierre). Pettelat Porté dans la Haute-Marne ainsi qu'en Savoie, le nom est considéré comme un dérivé de pestel (= pilon, surnom probable pour celui qui utilise un pilon, par exemple dans une forge). Avec un autre suffixe : Petteloot (59), Pettelot (55). Avec un seul t : Petelat, Petelaz, Petellat, Petellaz (Savoie). Pettigrew Nom anglais correspondant à un sobriquet d'origine française, Petitcru, qui désignait une personne courte sur pattes (du verbe croître). C'est sous cette forme (Peticru, Peticruw) que le nom est mentionné pour la première fois en Angleterre au XIIIe siècle. Dans le roman de Tristan et Iseut, Petitcru est le nom d'un petit chien que Tristan avait offert à Iseut (ou inversement, je ne sais plus). Pettini Nom porté en Italie en Toscane et dans la région de Rome. C'est un hypocoristique du prénom Giacomo (= Jacques), sous sa forme Giacopo (Giacopettino > Pettino). Le rapprochement avec le mot petto (= poitrine, buste) semble moins pertinent. Peuch Fréquent en Corrèze, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Peuch ou en est originaire. Signification : sommet, colline (latin podium, occitan puech). Peuchamiel Le nom est porté dans la Corrèze. Il désigne celui qui est originaire d'un village portant ce nom (commune de Beynat). Signification : la colline (peuch, variante de l'occitan puech) d'Amiel, nom de personne fréquent dans le sud de la France (voir Amiel). Peugeot Variante de Pougeot (voir Pouget). Peutevynck Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Apparemment une déformation de Poitevin (= originaire du Poitou). Peux Le nom est aujourd'hui surtout porté en Martinique. C'est un toponyme fréquent, variante de Puy (= colline, sommet, latin podium). Les plus anciennes mentions connues situent le patronyme dans la Creuse, mais on le rencontre aussi en Bourgogne et dans le Bourbonnais. Peuziat Nom surtout porté dans le Finistère. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), il pourrait correspondre au métier de puisatier. On peut aussi envisager une variante de Poézat (sobriquet donné à celui qui est lourd, pesant). Pévérelly Forme francisée de l'italien Peverelli, nom de famille très fréquent dans la région milanaise. Pourrait être le surnom d'un marchand de poivre, d'épices, mais on pensera plutôt à celui qui est originaire de Peverelli, localité suisse dans le Tessin. Peveri Francisé en Pévéri, c'est un nom de famille d'origine italienne porté notamment en Lombardie. Tout comme son diminutif Peverelli, porté lui aussi en Lombardie, il a dû désigner un marchand de poivre ou d'épices. Pey L'une des nombreuses formes qu'a prises dans le Midi le latin podium (= colline, sommet). Attention toutefois : en Béarn, il s'agit d'une variante du nom de baptême Pè (= Pierre). Peybernard Rare et porté en Haute-Garonne, le nom semble désigner la colline (pey) de Bernard. On notera cependant que Bernard n'est pas vraiment une graphie occitane. On trouve dans l'Ariège les formes Peybernès, Beybernez, dont Peybernard pourrait être une déformation. Peyen Nom présent surtout dans l'Aisne. Il devrait s'agir d'une variante de Payen (voir Paya pour le sens). Peyhorgue "Rencontré dans les Hautes-Pyrénées, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Peyhorgue, sans doute ""la colline de la forge"". Une colline porte ce nom dans la commune de Ferrières (65)." Peyla Nom de famille piémontais assez rare. Sans doute un toponyme à rapprocher de Pella, nom d'une commune du Piémont, ou de Peille (autrefois Peglia) dans les Alpes-Maritimes. Peyot Le nom est porté en Gironde, où il se rencontre aussi sous la forme Peyost. A priori, c'est un dérivé de l'occitan pey (= colline). Peypoudat C'est un toponyme qui devrait une colline cultivée en vigne (pey = colline + podar = tailler la vigne). Le nom de famille est surtout porté dans les Landes. Peyrache Toponyme désignant un lieu pierreux, le nom est porté dans la Loire et les départements voisins (43, 07). Diminutif : Peyrachon. Variantes : Perrache, Perrachon, Pérache, Pérachon (les formes en -chon peuvent éventuellement être des diminutifs du prénom Pierre). Peyre Ce nom renvoie soit à la pierre (latin petra), soit au nom de baptême Pierre. Si le nom est catalan, on choisira plutôt la première version. Variante : Payre. Peyrebrune Surtout porté en Corrèze et dans le Lot-Garonne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Peyrebrune (la pierre brune, peut-être un mégalithe ou un rocher remarquable). Une bonne vingtaine de hameaux nommés Peyrebrune existent dans les départements 12, 15, 19, 24, 43, 46, 47, 81. Peyredieu Désigne celui qui est originaire d'une localité portant nommée Peyredieu. On a le choix entre trois hameaux : à Préchac (33), Meyssac (19) et Saint-Sardos (47). C'est d'ailleurs dans ce secteur géographique que le patronyme est le plus fréquent (24, 33, 46). Variante : Peyredieux. En toponymie, le mot Peyre évoque souvent un mégalithe (dolmen ou menhir). Le fait ici de le dédier à Dieu est peut-être une façon de christianiser un culte païen. Peyrefiche Désigne celui qui est originaire de Peyrefiche (= la pierre plantée, nom d'une borne ou d'un menhir). Le patronyme est surtout porté dans la Dordogne, où l'on trouve un hameau portant ce nom à Vitrac, et dans le Lot-et-Garonne (deux hameaux dans le Lot, à Gindou et Lachapelle-Auzac). Peyrefitte, Peyrefite Nom surtout porté dans l'Ariège et le Sud-Ouest (31, 33). Désigne celui qui est originaire de Peyrefitte, Peyrefite (= la pierre plantée, nom d'une borne ou d'un menhir). A noter le hameau de Peyrefite à La Réole (33) et la commune de Peyrefitte-du-Razès (11). Peyrelade Rencontré dans le Limousin et le Béarn, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Peyrelade (= la pierre large, nom donné généralement à un dolmen). Dans les régions qui nous concernent, on notera un hameau à Montrol-Sénard (87), un quartier d'Escout (64), un autre hameau à Salies-de-Béarn (64), mais le toponyme est très courant dans tout le Sud-Ouest. Peyrelongue Originaire de Peyrelongue, nom de localité porté par plusieurs hameaux du Sud-Ouest (= la pierre longue, sans doute nom donné à un mégalithe). C'est dans les Landes que le patronyme est le plus répandu, on y trouve un hameau appelé Peyrelongue à Perquie. A noter également trois hameaux dans le Lot-et-Garonne, où il y a aussi pas mal de porteurs du nom, et enfoin la commune de Peyrelongue-Abos (64). Peyrière Toponyme désignant un lieu pierreux, éventuellement une carrière, le nom est notamment porté dans le Gard et l'Hérault (également 81, 46). Autres formes : Peyrières (46, 82), Peyrieras (23, 87). Formes masculines : Peyrier, Peyrié (pouvant aussi désigner un tailleur de pierres ou un carrier). Peyro Le nom est porté dans le Sud-Ouest (64, 65). Il est plus fréquent sous la forme Peyrou. Voir Payrou pour le sens. Peyroche Porté dans la Haute-Loire, la Loire et la Creuse, c'est une variante de Péroche, toponyme désignant un terrain pierreux. Peyron Nom très répandu dans la Loire et la Haute-Loire, ainsi que dans l'Isère. Il s'agit dans la plupart des cas d'un diminutif du prénom Pierre (le suffixe -on est très utilisé dans le Forez). On peut aussi penser à un toponyme évoquant un rocher. Peyronnet Diminutif de Peyron (voir ce nom) porté surtout dans l'Ardèche et la Loire, ainsi que dans la Haute-Vienne. Peyrony Nom surtout porté en Dordogne. Variantes ou formes voisines : Peyronie (19, 71), Peyronil (32), Peyronin (47), Peyronni (26), Peyronnie (24), Peyronnin (33), Peyronny (63, 87, 43). Comme pour tous les noms commençant par peyr-, on peut hésiter entre un diminutif du prénom Pierre et un toponyme évoquant un rocher, un lieux pierreux. Troisième solution : le domaine appartenant à Pierre, ce qui semble très plausible lorsqu'on pense au hameau de la Peyronnie à Marcillac-Saint-Quentin (24). Peyrot Diminutif du nom de baptême Pierre, porté surtout dans le Limousin (23, 87). Doubles diminutifs : Peyrotau, Peyroto, Peyrotou (66), Peyroton (32). Les formes Peyrotte et Peyrottes (11, 12, 87) pourraient être des matronymes, à moins qu'il ne s'agisse de toponymes avec le sens de lieu pierreux. Peyrouzelle Nom porté en Béarn (65) et plus généralement dans le Sud-Ouest. On trouve la forme voisine Peyrouzel dans le Cantal. C'est un toponyme désignant un lieu pierreux. Il existe un hameau appelé Peyrouzelles dans le Tarn (commune de Vieux). A noter aussi le hameau du Peyrousel au Cabanial (31). Variantes : Peyrouselle, Peyrousselle. Peyrusse Porté notamment dans le Gers et le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Peyrusse, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest avec le sens de terrain pierreux. Variante : Peyruse (33). Dérivé : Peyrusson (87). Peyssonnel Surtout porté dans la Loire, c'est un diminutif de Peysson (= poisson, surnom donné par métaphore ou par métonymie). Variantes : Peyssonneau, Peyssonneaux. Autre dérivé : Peyssonnerie (19), toponyme évoquant sans doute un vivier plutôt qu'une poissonnerie (éventuellement le domaine appartenant à un nommé Peysson), nom d'un hameau à Lagraulière (19). Peytavi, Peitavi Vient du français Poitevin (originaire de la région du Poitou). Peytoureau Porté en Dordogne, c'est un dérivé de Peytour, nom dans lequel M.T. Morlet voit un boulanger (ancien français pestor), mais qui pourrait bien désigner plutôt un berger (pastor) ou un pâturage. Avec ce dernier sens, on notera le hameau du Grand Peytour à Saint-Saud. Variantes de Peytoureau : Peytouraud, Peytouraux, Peytoureaud, Peytoureaux, Peyturaud, Peytureau (24, 23, 33). Avec un autre suffixe : Peytouret (24), nom d'un hameau à Saint-Saud. Pez Le nom est porté en Italie dans le Frioul. Il semble correspondre à Pezzo et Pezzi, assez fréquents en Italie du nord. Il devrait s'agir d'un toponyme évoquant l'épicéa, mais on ne peut négliger le rapprochement avec l'italien pezzo, pezza (= morceau, notamment morceau d'étoffe). Pezard Nom rencontré surtout dans le Cher, également présent dans l'Orne et la Sarthe. Surnom donné à celui qui avait la tâche de peser les marchandises. Pezé Le nom est surtout porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. Il peut désigner un peseur, mais on pensera aussi à un nom de localité (Pezé est une commune de la Sarthe). Pézennec Nom surtout porté dans le Finistère. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), c'est un dérivé du breton pezel (= jatte, écuelle). Reste à trouver la signification exacte du surnom. Pezeron Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique. M.T. Morlet y voit le surnom d'un peseur. A noter cependant que Pézeron est le nom d'un hameau à Belmont-de-la-Loire (42). Pezet Nom assez courant dans le Lot et le Tarn. Peut-être un dérivé de l'occitan pese (= pois), mais plutôt un diminutif de Pé, Pez, variante du nom de baptême Pierre, fréquente dans le Sud-Ouest. Pezilla Originaire de l'une des deux communes des P-O portant ce nom : Pezilla-du-Conflent, qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ne se trouve pas en Conflent mais en Fenouillèdes. Pezilla-la-Rivière, sur les rives de la Tet. Plus peuplée, cette dernière commune est dans la plupart des cas la bonne solution. Il s'agit de l'un des nombreux noms de domaine formés avec le suffixe -anum sur un anthroponyme (ici Petilius ou Pedilius). Pezy, Pézy Surtout porté dans le Loir-et-Cher, désigne celui qui est originaire de Pézy, commune de l'Eure-et-Loir. Pezzarossi Patronyme italien très rare, c'est un pluriel de filiation formé sur Pezzarossa, nom de famille porté dans la région de Parme et au sud des Pouilles (Avetrana). Le surnom désigne celui qui portait une pièce de tissu (foulard par exemple) de couleur rouge. On trouve aussi en Italie le nom Pezzanera (Ombrie), 'nera' signifiant 'noire'. Pfaff Egalement Pfaffe. Le nom désigne en allemand un prêtre, surnom qui peut avoir de multiples significations (voir Lepretre). Pfeiffer Porté en Alsace-Lorraine (variante : Pfeifer), le nom désigne un joueur de fifre. Pfister Nom allemand ou alsacien désignant un boulanger (moyen-haut-allemand phister, du latin pistor). Dérivé : Pfisterer. Pflieger Porté en Alsace-Lorraine, le nom désigne en allemand un laboureur, celui qui conduit une charrue. Autre possibilité, un fabricant de charrues (allemand Pflug = charrue). Variantes : Pfliegner, Pfliger, Pfluger (Pflüger), Pflugner, et, par métonymie, Pflug. Pflimlin Porté notamment en Alsace et en Suisse, c'est un diminutif de l'allemand Pflaum (= prune), sans doute surnom donné à celui qui habite près d'un prunier (mais un sens métaphorique n'est pas impossible : petit homme rond). Phalip Variante de Felip, Falip (= Philippe), portée notamment dans l'Aveyron (voir Felip). Pharaboz Patronyme surtout porté en Franche-Comté et dans l'Ain. C'est un nom de personne d'origine germanique, Farabod (fara = famille + bod = messager). Variantes : Pharabod, Pharabot, Pharabet (éventuellement diminutif). Variantes commençant par f : Farabet, Farabot, Faraboz, et sans doute aussi Farabeuf. Pharisa Le nom est porté en Suisse. On le rencontre aussi dans le Doubs sous les formes Pharisat, Pharizat. De sens assez incertain, il faut peut-être le rapprocher de l'ancien français falise (lieu sablonneux), le passage de l à r étant fréquent en francoprovençal. Une autre solution consiste à le rattacher à des noms tels que Pharisien (70, 88, 55), qui est une variante de 'physicien', terme qui désignait au Moyen Âge un médecin. Formes voisines : Pharisier (43), Pharizier (71), Farison, Farizon (42), Farissier (42), Farizier (30). Phelep, Phelepp Variante bretonne du nom de baptême Philippe, surtout rencontrée dans le Finistère. Phélip, Phélep Deux variantes de Philippe (voir Felip). La première se rencontre surtout dans l'Ardèche. La seconde, plus rare, semble bretonne. Phelippeau, Phélippeau Diminutif du nom de baptême Philippe, très présent en Vendée. Variantes dans la même région : Phelipaud, Phelippaud, Phelipon (Phelippon), qui est à l'origine du diminutif Phelipponneau (86). Phelizon, Phélizon Diminutif du nom de baptême Félix (latin felix = heureux), rencontré surtout dans la Marne (où Félix s'écrivait Phélis). Autre diminutif : Phelizot, Phélizot (10). Phelpin Diminutif de Philippe porté notamment dans le Territoire de Belfort, où l'on trouve plus souvent la variante Pheulpin (Franche-Comté, Lorraine). Phélypeaux Porté dans le Loir-et-Cher, c'était une variante de Phélipeau, Phélippeau (Vendée, Maine-et-Loire), diminutif du prénom Philippe. Philbert Voir Philibert pour le sens. On rencontre ce nom en Lorraine et en Champagne. Philibert Nom de personne d'origine germanique, Filiberht (fili = beaucoup + berht = brillant). On trouve souvent ce patronyme dans le Midi. Philip, Philips, Philippe Voir Felip pour la signification. Le patronyme Philippe est très présent en Bretagne (22), mais on le trouve un peu dans toute la France. La forme Philip se rencontre surtout en Provence. Quant aux Philips, présents dans le Nord, ils portent un s final de filiation d'origine flamande ou néerlandaise. Variantes : Philipe (21), Philipp, Philipps (Alsace-Lorraine), Phlips (59). Philippard L'un des nombreux dérivés du prénom Philippe (le suffixe -ard étant soit péjoratif, soit plutôt diminutif), surtout porté en Normandie (14, 76). Variantes : Philippart (59, 62, 76), Philippaerts (59, 62), Philipart (52). Philippeau Diminutif de Philippe (voir Felip) porté dans la partie ouest de la France (33, 44 notamment). Variantes : Philippau, Philippaud, Philippault, Philippaux, Philippeaux. Philippin Diminutif de Philippe (voir Felip) porté notamment en Picardie (80). Matronyme : Philippine (50, 14). Forme italienne : Philippini. Philippon Diminutif de Philippe (voir ce nom) surtout porté dans le Centre. Philipponnat Renconté dans la Marne et le Territoire de Belfort, c'est un double diminutif de Philippe (formé sur Philippon). Formes voisines : Philipponat (02, 90), Philipponeau, Philipponneau (86), Philipponel (88) Philipponet (39, 02), Philipponnet (23, 42). Philippot Diminutif de Philippe porté dans le Morbihan et l'Aisne. Matronyme : Philippote (22). Doubles diminutifs : Philippoteau, Philippoteaux (08), Philippotin (10, 02). Phillips Forme anglaise (avec s de filiation) du prénom Philippe. Variantes : Philip, Philips, Philipse, Philipp, Philipps, Philliphs, Phillipps, Philp, Philps, Phillps. Phily Le nom est surtout porté dans le Rhône. Variantes : Philly, Philys. On le rencontre dans la Loire et la Haute-Loire sous les formes Philis, Philit, Phillit. Le dictionnaire de M.T. Morlet le présente comme une forme courte du nom de personne Philibert. On pensera plutôt à une variante de Félix, comme semble l'indiquer la forme Philix (30, 13, 24). Le nom Phily est également présent en Bretagne (29, variante Fily), où il renvoie au nom de personne latin Filius (filius = fils), porté par un saint vénéré en Cornouailles (Angleterre). Phinque Nom très rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques. L'existence de la forme voisine Phinqueguy nous indique qu'il s'agit d'un nom basque, à rattacher sans doute à la pie (basque pika, phika). Phinque pourrait être un sobriquet, tandis que Phinqueguy désignerait le lieu où il y a des pies. Phlippoteau Diminutif du nom de baptême Philippe, avec amuïssement du premier i. Le patronyme se rencontre dans le Nord-Est (55, 60, 08). On retrouve la même évolution dans les noms suivants : Phlipart (55), Phlipaux (10), Phliponeau, Phliponneau (86), Phlipot, Phlippeau, Phlippon, Phlips. Pi voir Py. Piacentino Rencontré également sous la forme plurielle Piacentini, le nom désigne en principe celui qui est originaire de la ville italienne de Piacenza. Avec le même sens : Piacenza, Piasentini, Piasentin. A noter cependant les noms Piacente, Piacenti, Piasenti, qui semblent désigner une personne plaisante, agréable, et dont Piacentino pourrait être un diminutif. Piaget C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. Variante : Piaguet. Il désigne en principe un péager, celui qui avait pour tâche de percevoir le droit de péage. Pialat Toponyme qui désigne plusieurs localités ou lieux-dits, notamment en Auvergne. Le sens est incertain, peut-être une colline ou un lieu où l'on entasse le foin (piala = pile, monceau, meule de foin). Pialoux Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variantes : Pialou, Piallou, Pialloux. Il désigne celui qui est originaire de Pialoux, le Pialoux, nom de plusieurs hameaux et lieux-dits auvergnats. Rencontré dans d'autres régions occitanes sous la forme Pilou, le toponyme devrait avoir le sens de tas de pierres servant de limite, borne, piton rocheux. Pianelli Le nom est porté en Corse, on le rencontre aussi en Italie (également Pianello). C'est un toponyme assez fréquent (= petite plaine, petit plateau). Piant Surtout porté en Lorraine, c'est un ancien prénom, également écrit Pian. Origine obscure (peut-être une variante de Piat ?). Piat Ancien nom de baptême (latin Piatus) popularisé par saint Piat (IVe siècle). Originaire d'Italie, il évangélisa sans succès la région de Chartres, où il n'aurait rencontré que des coeurs endurcis. Par contre, à Tournai, 30.000 païens se convertirent, alors que pourtant ils ne comprenaient pas ses paroles. Il fut martyrisé avec ses disciples. La ville de Chartres aurait recueilli ses reliques. Piaud Le nom paraît correspondre à l'ancien français pial (hache, cognée) et être le surnom d'un bûcheron. On le rencontre surtout en Charente. Variantes : Piau (53, 44, 49), Piaut (44), Piaux (86). Piazza Très fréquent en Sicile et dans toute l'Italie du Nord, désigne celui qui habite sur la place, ou encore qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Piazza. On trouve plus rarement les formes Piazzo et Piazzi. Dérivés : Piazzani, Piazzini, Piazzola, Piazzolla, Piazzoli, Piazzoni. En composition : Piazza d'Olmo (Corse), Piazzalunga (Lombardie). Picamal, Piquemal Sobriquet. Mot à mot, celui qui pique mal. Reste à savoir dans quel sens il faut comprendre ici le verbe piquer. Je ne connais pas la solution, mais les allusions grivoises ne sont pas interdites ! Picandet C'est dans l'Allier que le nom est le plus répandu. Il s'agir d'un diminutif de Picand (23), apparemment participe présent du verbe piquer (occitan picar), dont les sens étaient tellement nombreux qu'il est quasiment impossible de savoir lequel est représenté ici. Picarat "Nom porté dans la Creuse. Aucune idée précise. Pourrait être un dérivé du verbe occitan picar (piquer), avec le sens de ""piqueté"" (celui qui a des taches de rousseur ou des boutons). A moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme (Puy carrat ?), mais je n'en trouve aucune trace." Picard, Picart Originaire de Picardie, mais aussi ouvrier se servant d'un pic. A noter cependant qu'il peut s'agir aussi d'un toponyme, assez courant dans le Massif Central. Picarda C'est dans le Morbihan et dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Variante : Picardat (89, 10, 77). Il s'agit en principe d'un diminutif en -at de Picard (= originaire de Picardie). Picas Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, le nom pourrait être le pluriel du catalan pica (= lavoir ou abreuvoir de pierre). A envisager aussi un dérivé du mot pic (outil). Picault Fréquent dans le Loiret et la Sarthe, c'est un dérivé du mot 'pic', plusieurs interprétations étant possibles : celui qui manie un pic, un surnom lié à l'oiseau (le pic ou le pivert) ou encore un toponyme (sommet pointu). Forme voisine : Picaud (23, 56). Picavet Nom fréquent en Artois et en Picardie. Correspond au picard picavet (= fagot). Surnom donné à celui qui fait ou vend des fagots. Piccamiglio Nom italien assez rare, rencontré en Lombardie. Peut-être un surnom pour celui qui bat le mil, mais De Felice propose celui qui picore le mil (surnom possible pour celui qui vient dérober la récolte). Variante : Pittamiglio (Ligurie). Même problème avec les noms Piccaluga, Pittaluga : s'agit-il de celui qui foule le raisin ou de celui qui le grappille (üga = raisin en dialecte du Nord) ? Piccioto Nom originaire de Sicile ou de Calabre. Désigne un jeune garçon, un apprenti. Piccoli, Piccolo Nom italien. Sobriquet désignant une personne petite. Picgirard Porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pic Girard (éventuellement Puy Girard), autrement dit la colline, le sommet de Girard (nom de personne). Pichard Nom rencontré surtout dans le Perche (28). Semble une variante de pivert, et donc un sobriquet lié à cet oiseau. Il existe cependant une autre possibilité, une variante de pissard, désignant celui qui pisse beaucoup, et donc un grand buveur. Le second sens est plutôt picard. Pichaud Voir Pichot pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Ouest (44, 86). Variantes : Pichault, Pichaut, Pichaux, Picheau. Pichavant "Essentiellement porté dans le Finistère, le nom n'est pas d'une grande clarté. On a proposé un surnom donné à une personne de grande taille, pez a vent, vent étant une mutation de ment (Jean-Marie Plonéis, ""l'Identité bretonne, l'origine des noms de personne"") : je ne sais trop qu'en penser." Pichegru "Nom de famille porté dans le Jura. Mot à mot, il signifie ""celui qui pique le gruau"", sans doute avec le sens d'écraser, broyer. Le surnom semble donc lié à la confection de la farine ou du pain." Pichel Nom castillan ou portugais, désignant sans doute une jarre, une cruche, un pichet, et donc celui qui les fabrique. Pichelot Nom porté dans la Manche et le Finistère. Sans doute un diminutif de pichel (= petit pot), avec un sens qui reste à déterminer. Le nom existe aussi comme toponyme, mais dans le Sud-Ouest (le Pichelot, hameau à Castelnau-sur-Gupie, 47). Picheloup Désigne celui qui habite un lieu-dit Picheloup (= le lieu où pisse le loup), toponyme assez fréquent dans le Sud-Ouest. A noter des hameaux à Saint-Pierre-d'Aurillac (33), Monléon-Magnoac (65), Saint-Ignan, Saux-et-Pomarède (31). Pichenot C'est dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Il devrait s'agir d'un terme régional avec le sens de 'petit' (à rapprocher par exemple de l'occitan pichon). Formes voisines : Pichenet (57, 88), Picheney (10), Pichonat, Pichonnat (18), Pichonet, Pichonnet (56, 36), Pichenaud, Picheneau, Pichonnaud (87), Pichonnaz (Savoie). Pichereau Dérivé de l'ancien français pichier (= pot, cruche), désigne sans doute un potier ou un marchand de cruches. Le nom est assez fréquent dans la Vienne et dans la Mayenne.On trouve avec d'autres suffixes les formes Picheret et Picherot, notamment dans l'Allier. Picherit Nom porté en Anjou et en Vendée. Variantes : Picheri, Picherie. Il s'agit d'un nom de lieu (une vingtaine de hameaux, appelés pour la plupart la Picherie, presque tous dans l'Ouest). Il faut sans doute le rattacher à l'ancien français pichier (= pot, cruche, encore rencontré en Anjou sous la forme picher au XVIIIe siècle) et y voir un atelier de poterie. Pichet Surtout porté dans l'Indre-et-Loire (également 71, 47), c'était en ancien français un petit pot (surnom de potier) mais aussi une mesure de capacité (surnom éventuel d'un mesureur). Pichette Porté au Québec, c'est une variante de Pichet (voir ce nom). Picheyre, Picheire Pourrait être un sobriquet évoquant un grand pisseur (le verbe catalan pixar, tout comme le français pisser, sont formés par onomatopée sur le son pis). Il est cependant plus vraisemblable de voir dans ce nom l'occitan pichiera, désignant un vase ou une cruche, et donc un fabricant de cruches. Pichon L'un des noms français qui peut avoir le plus de sens différents, tout dépend de la région d'origine. En Picardie, c'est un poisson, en Auvergne un pigeon, ailleurs un petit pot, un petit pic, et je ne suis pas sûr d'avoir épuisé l'éventail des possibilités. Pichot Très commun dans l'Ille-et-Vilaine, mais aussi dans toute la France, le nom peut avoir plusieurs interprétations. Celle que je préfère est un sobriquet désignant un homme petit. Mais il y a aussi une variante de pichet et un diminutif de pic (outil), les deux dernières acceptions pouvant être considérées soit comme des métonymies (personnes fabriquant ou utilisant ces objets), soit comme des métaphores (dans les deux cas, personnes têtues). Pichou Porté dans des régions très diverses (27, 87, 83), c'est le plus souvent une variante de Pichon avec le sens de pigeon (surnom d'éleveur ou métaphore). Pichuèque Assez rare, le nom de famille est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Aucune idée quant à sa signification. Piclet Nom breton rencontré notamment dans le Finistère. Sans doute une contraction de Piquelet, celui qui utilise un pic (nom de métier). Picol "On rencontre le nom à la fois dans le Finistère et dans l'Aude. En Bretagne, il faut le rattacher à l'adjectif pikol (= énorme, colossal, surnom d'un homme de forte stature). En Languedoc, c'est plus délicat : peut-être une variante de Picola, Picole (66 notamment) qui pourrait désigner une sorte de marteau (catalan picola), ou alors un adjectif signifiant ""petit"", à rapprocher de l'italien piccolo." Picolo Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Picolot). C'est un diminutif de Picol, surnom pour un homme à la carrure impressionnante (breton pikol = énorme, colossal, gigantesque). Picon "Surtout porté en Savoie (variante : Piccon), le nom devrait renvoyer au pic (outil), on le rapprochera de l'italien ""piccone"" (même sens). Il peut s'agir d'un surnom pour l'utilisateur de cet outil, ou encore d'un sobriquet. Formes italiennes ou corses : Piccone, Picconi. A noter que l'ancien français ""picon"" a désigné toute arme ou tout objet pointu (lance, aiguillon), ainsi que le pivert." Picot Désigne celui qui utilise un picot, sorte de pic ou arme pointue. C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi en Limousin. Picoury Nom difficile à cerner géographiquement. On le rencontre dans la Moselle, mais aussi dans la Nièvre et les départements voisins. Il semble désigner le pivert, et dans ce cas il s'agit d'un sobriquet assez fréquent, mais difficile à interpréter. On ne peut cependant négliger une variante de Picouly (avec phénomène de rhotacisme : l > r), et dans ce cas il s'agirait d'un sobriquet désignant une personne très petite. Picq Le nom est fréquent en Bourgogne (58, 89) ainsi que dans la Loire. Tout comme Pic (48, 30, 05), il a pu désigner celui qui utilise un pic (outil), mais d'autres solutions sont possibles : sobriquet à valeur grivoise lié à la forme de l'outil, comparaison avec l'oiseau du même nom, toponyme évoquant un sommet pointu, et même un ancien nom de baptême (il existe des lieux-dits Saint-Pic dans l'Ouest). Pidancier Nom porté notamment en Haute-Saône, à la limite de la Bourgogne et de la Franche-Comté. Certainement une déformation de pitancier, terme évoquant un économe, celui qui était chargé des approvisionnements de nourriture, en particulier dans un couvent. Pideil Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, rencontré aussi sous la forme Pideill. On le rencontrait au XIXe siècle à Sorède, et surtout en Conflent (Py, Casteil, commune où existe un cortal Pideil). Le sens m'en est hélas inconnu (peut-être une contraction de Pinedell, lieu planté de pins ?). Pidet Nom rare rencontré en Bourgogne (71, 89). Il pourrait s'agir d'un diminutif de l'ancien français pide (= pieux, miséricordieux). On trouve dans la même région les formes Pidault, Pideau. Pidre Porté en Belgique (Bruxelles), le nom y est très rare et semble être une variante de Pierre (le prénom Pidre est attesté en Suisse au XVIIe siècle). En Espagne, il désigne celui qui est originaire de Pidre, dans la province de Lugo. Piéchaud Celui qui habite un lieu-dit (le) Piéchaud ou en est originaire. Le nom de famille, rare, se rencontre en Gironde. A noter les lieux-dits Serre de Piéchaud à Seynes (30) et Serre Piéchaud à Saou (26). Sens du toponyme : le sommet haut (piech = puech, en occitan sommet, colline). Piedallu "Un nom que l'on trouve surtout dans le Dunois, à la limite entre le Perche et la Beauce. Signifie ""pied d'alouette"". Soit il s'agit d'un sobriquet, soit d'un toponyme désignant un lieu où cette plante abonde." Piéderrière, Piederrière Nom porté en Bretagne (22, 56, 35). Variante : Piederière. Pourrait être un sobriquet désignant celui qui fait la révérence, bref un personnage trop poli. Piedfer "Nom porté dans l'Eure (variantes : Piedfert, Piedefer), également rencontré dans la Meuse et le Pas-de-Calais. Mot à mot ""pied de fer"", sans doute un surnom attribué à celui qui a le pied solide (éventuellement donné de façon ironique à celui qui ne tient pas sur ses jambes)." Piednoel Nom de famille porté en Normandie (76, 27), rencontré aussi sous la forme Piénoel (également Piednoël, Piénoël). Il est difficile à interpréter sans risque d'erreur. M.T. Morlet pense à celui qui portait des souliers boutonnés ou avec une boucle (ancien français noiel = bouton, boucle, agrafe). Piednoir Le nom est porté dans la Mayenne et les départements voisins. Variantes : Piednoire (72), Piedsnoirs (49). Difficile d'interpréter ce genre de sobriquet, qui peut très bien reposer sur une anecdote. La solution la plus simple est évidemment d'y voir une personne aux pieds sales. Piedras Nom espagnol. Celui qui est originaire d'un lieu-dit Piedras (= lieu pierreux). Piekny Le nom correspond à l'adjectif polonais 'piekny', qui signifie 'joli, agréable'. Piel Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Orne. Tout comme Pieau et Piau (53, 44, 49), c'est apparemment un diminutif de 'pie', surnom pour un personnage bavard. Pieragnoli Patronyme italien porté en Toscane et formé par la composition de deux noms de baptême : Piero (= Pierre) et Agnolo (variante de Angelo = Ange). On trouve avec le même sens la forme Pietrangeli, dans le Lazio. Pierard, Piérard Diminutif de Pierre (suffixe -ard, éventuellement péjoratif) rencontré surtout dans le département du Nord. Variantes : Pierart, Pierar, cette dernière forme se rencontrant en Belgique. Avec deux r : Pierrard (08), Pierrart (59). Pieri Forme corse ou italienne du prénom Pierre. On trouve également le nom en composition : Pieribattesti, Pieribattista (Pierre + Baptiste), Piergiovanni (Pierre + Jean), Piergiacomi (Pierre + Jacques). Pierlas Nom rare porté dans les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Pierlas (06). Signification probable : lieu au sol pierreux (petra = pierre + suffixe -eolas). Pierre L'un des noms de baptême les plus fréquents (latin Petrus formé sur petra = rocher, pierre). Il est également fréquent comme patronyme, mais ses divers diminutifs sont beaucoup plus nombreux. Pierreclos Nom porté dans l'Ain. Variante : Pierreclaud (71). Désigne celui qui est originaire de la commune de Pierreclos (71). Sens du toponyme : soit un enclos fermé par des pierres, soit un ancien dolmen. Pierredon, Pierdon Un nom trompeur. Il désigne en effet celui qui est originaire de Puechredon, petit village du Gard (= la colline arrondie). Le mot a été mal compris, et déformé en Pierredon, ce qui est également le cas pour un hameau de l'Hérault portant le même nom (commune de Paulhan). Pierrejean Nom de baptême ou nom de famille composé (Pierre + Jean) rencontré surtout dans la Marne et en Vendée (également Pierre-Jean). Pierrel Diminutif du nom de baptême Pierre, porté en Lorraine (88, 54). Pierresteguy Rencontré aussi sous la forme Piarresteguy, ce nom basque désigne la maison de Pierre (en basque le prénom s'écrit Piarres ou Pierres). Pierrez Rencontré dans le Haut-Rhin et le département du Nord, c'est un diminutif du prénom Pierre, variante de Pierret (02, 57). Pierron L'un des innombrables diminutifs de Pierre. Nom très fréquent dans l'Est, rencontré aussi dans le Limousin (où la forme Pierrou est cependant plus courante). Pierrot Diminutif du nom de baptême Pierre, surtout porté dans les Vosges et les Ardennes. Pierrou Assez courant dans le Limousin et le Sud-Ouest, c'est sans doute un diminutif du nom de baptême Pierre, même si, comme pour tous les noms de ce type, on ne peut éliminer totalement la pierre comme origine. Pierson C'est un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre, contraction de Pierresson. Le patronyme est très courant en Lorraine (surtout 54, mais aussi 55, 57, 88). Piesker Porté en Lorraine (57), également présent en Allemagne et en Suisse, désigne un pêcheur ou un marchand de poissons. Variante : Peisker. Piet Il peut s'agir d'une forme néerlandaise (flamande) courte du prénom Pierre. Mais le nom est fréquent en Poitou-Charentes et en Vendée, avec un sens plus incertain : on peut penser à un dérivé de 'pie' désignant soit l'oiseau (surnom d'un bavard ?), soit une personne pieuse. Le rapport avec le pied est évidemment possible, mais avec quel sens ? A noter enfin qu'il s'agit parfois d'un toponyme désignant une colline (du latin podium). Piete, Piété, Pietec Rencontré surtout dans le Morbihan, ce nom désigne par métonymie celui qui utilisait une piete, sorte de pic ou de pioche. Le sens métaphorique (celui qui a une tête de pioche), est beaucoup plus tardif. Pieto, Piéto Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Piétot. Peut-être un diminutif de l'ancien français piete (= petit pic, outil). Pietrement Nom surtout porté dans la Marne, la Haute-Marne et la Meuse. Il devrait s'agir d'une déformation de Pieterman(s), nom flamand qui est un dérivé de Pieter (= Pierre). On peut éventuellement penser aussi à une déformation de Pietremont (10, 70, 77), qui est pour sa part un toponyme (le mont de Pierre). Pietri Forme corse ou italienne du nom de baptême Pierre. Piétrois Rare et porté notamment en Seine-et-Marne, le nom est à rapprocher de Pietroy (voir ce nom). Pietroy Nom rare rencontré uniquement dans la Loire (Saint-Priest-en-Jarez). Peut-être un dérivé de piestre, piètre, qui en ancien français désignait celui qui va à pied, mais aussi une personne misérable, y compris au sens moral. Cependant, on m'a signalé que le nom était d'origine italienne (Sardaigne) : dans ce cas, il s'agirait plutôt d'un diminutif du nom de baptême Pierre (Pietro en italien). Piette Surtout porté dans le département du Nord, également présent en Moselle et dans l'Aisne, c'est une variante du prénom Pierre, sans doute d'origine flamande (Piet, Pieter). Autre forme : Piettre (02, 77). Le nom Piette existe aussi en Bretagne (voir Piete). Pigeon Nom présent un peu partout en France, mais surtout dans l'Ille-et-Vilaine. C'est un surnom lié à l'oiseau (latin pipionem), difficile à interpréter. On peut certes le considérer comme un sobriquet péjoratif (= personnage naïf, crédule), mais ce sens n'est attesté qu'à la fin du XVe siècle. Il s'agit donc plutôt d'un éleveur ou d'un marchand de pigeonneaux. Je dis pigeonneaux car c'était le sens du mot au XIIIe siècle (où le pigeon était encore appelé coulom, colomb). Piget "Nom surtout porté dans le Centre (36), diminutif de Pige (45), que l'on retrouve sous la forme Pigeat dans le Cher. Signification incertaine : on rencontre en moyen français le verbe piger avec le sens de ""fouler aux pieds"" (Lyon, 1455), il pourrait donc s'agir de celui qui foule les raisins. Mais en Poitou une pige était un marteau de tailleur de pierre. Diminutif : Pigelet (36)." Pigier Le nom est surtout porté en Charente. Il désigne soit un tailleur de pierre, soit celui qui foule la vendange (voir Piget). Pignac Nom de famille surtout porté dans le Lot-et-Garonne. Voir Piniac pour le sens. Pignol C'est dans les Bouches-du-Rhône que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans le Tarn. Correspond à l'occitan pinhol = pomme de pin ou lieu planté de pins. Il faut sans doute choisir la seconde solution, et y voir un toponyme. Pignolé Le nom est rare, on le rencontre dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne. On trouve plus souvent sa variante Pignolet (19, 21). C'est un toponyme désignant un bois de pins, diminutif de Pignol. Pignot C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Indre. Semble une variante de Peignot, désignant celui qui peignait la laine ou le chanvre. Le rapport avec le pin ou la pomme de pin n'est cependant pas à exclure dans certains cas. Pigny Assez courant en Normandie et en Champagne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pigny. Outre la commune de Pigny dans le Cher, on notera le hameau de Pigny à Montmort-Lucy (51), et les Terres du Pigny à Avesnes-en-Val (76). La commune du Cher est mentionnée en 1216 sous la forme Pegniacum. Signification : le domaine de Pinius, nom d'homme latin. Pigorot Nom porté dans l'Est (08, 55, 54). On trouve la forme voisine Pigoreau dans le Loir-et-Cher, la Nièvre et la Normandie (également Pigorreau, 87). Semble désigner un fabricant de poix (ancien français pigeor) tout comme le nom Pigoury (58, 87). Piguillem, Pigaillem Le nom, catalan en principe, est considéré comme une contraction de Puig Guillem (la colline, le sommet de Guillem = Guillaume). Il s'agit donc au départ d'un toponyme. Pigaillem est une variante rencontrée à Céret (66). Pihet Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Son sens est obscur. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane suggère, sans grande conviction, de le rattacher au wallon pihê (= ras, lisse). On peut aussi envisager une variante de Piet, forme néerlandaise du prénom Pierre. Pihuit Nom porté en Bretagne (35, 44, 22). Les sonorités font penser à un nom d'oiseau. C'est d'ailleurs ce que propose A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), qui évoque le vanneau (breton pifid). Pilard "Le nom est surtout porté dans les Ardennes, mais il est aussi présent en Bretagne (35, 22). Il peut désigner un instrument servant à piler (ancien français ""pilart""), on pensera aussi à un toponyme avec le sens de pilier, borne. A noter cependant que Pilart (patronyme porté aujourd'hui dans le Nord) a été utilisé au Moyen Âge comme nom de baptême (Tournai, XIIIe siècle), ce qui pourrait être la meilleure solution (variante possible de Billard). Diminutifs : Pilardeau, Pilardeaux." Pilati Patronyme italien qui paraît correspondre à Pilate (cf Ponce-Pilate), nom de personne latin, sans doute Pilatus (= pelé, chauve). Pilch Le nom désigne en polonais le loir et les animaux voisins. On le trouve aussi en anglais où, comme Pilcher il évoque un marchand de garnitures en fourrure (sens qui doit être le même en polonais). Pilet Surtout porté en Vendée, c'est un diminutif de pile (= pilier ou auge), fréquent comme toponyme. Pillard Le sens n'a apparemment pas changé depuis le moyen âge, il devrait s'agir d'un pillard. Le nom est surtout porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. A noter cependant l'existence d'un hameau le Pillard à Bonnefamille (38), avec peut-être le sens de borne ou de piton rocheux. Pilleul Nom assez rare porté notamment à Paris et dans la Seine-et-Marne. Sens incertain. La finale -eul laisse penser qu'on a affaire à un nom de lieu, mais lequel ? On peut éventuellement envisager une déformation de Pilleur, Pilleux (= pillard). Pilleux Nom porté en Normandie. Variantes : Pilleur, Pileux. Apparemment le surnom d'un pillard, plutôt que celui d'un homme poilu. Pillonnet Porté dans la Haute-Vienne, c'est un diminutif de Pillon, Pilon, toponyme évoquant un petit sommet escarpé. Pillot Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire et dans les deux-Sèvres. C'est un toponyme ayant le même sens que Pilot (voir ce nom), à moins qu'il ne s'agisse d'un surnom pour un homme velu. Formes voisines : Pilloud, Pilloux (01, 73), sans doute avec le sens d'homme velu (on envisage parfois des diminutifs du personne latin Pilius). Pilorgé Nom surtout porté dans la Mayenne. Variantes : Pilorger, Pilorget, Pilorgeay, Pillorgé, Pillorger (36, 37, 56), Pillorget (16). Désigne celui qui pile l'orge. Il peut aussi s'agir d'un nom de localité (cf les hameaux de Pilorge à Fontenay-le-Comte et à La Roche-sur-Yon, 85). On trouve de la même façon les noms de famille Pilavoine et Pillavoine dans la Nièvre. Pilot On trouve le nom dans la Vienne, mais aussi dans l'Isère et le Doubs. C'est un toponyme qui peut avoir plusieurs sens, mais qui le plus souvent désigne un point culminant, un petit sommet (notamment dans le Doubs). Pimbert Nom porté dans le Centre (37, 86), rencontré aussi dans le Tarn-et-Garonne. C'est le nom d'une variété de raisin noir, précise dans son dictionnaire M.T. Morlet, qui y voit le surnom d'un vigneron. On peut aussi penser à un toponyme : deux hameaux s'appellent Pimbert, à Arthenac (17) et à Villariès (31). Pimentel Nom portugais ou espagnol, diminutif de Pimenta ou Pimienta, surnom métonymique pour un marchand de poivre ou d'épices. Le nom a été parfois porté par des juifs séfarades. Pimienta Nom espagnol, surnom probable d'un marchand de poivre ou d'épices. Pimont Presque exclusivement porté en Seine-Maritime, désigne celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit portant ce nom (Pimont = Piémont, signifiant pied de la colline). Pimor Surtout porté dans les Côtes-d'Armor et dans la Manche, le nom était également assez présent autrefois dans l'Eure. Variante : Pimort (76). Je n'en connais pas le sens (peut-être un toponyme ?). Pimpernelle Le nom est porté dans la Marne. Variante : Pimprenelle (81). En ancien français, le nom désigne une sorte d'anguille, mais aussi une femme vive et un peu trop agitée. Formes masculines : Pimpernel (27), Pimpernet (51, 10), avec les mêmes sens. Pin Surtout porté dans l'Ain, la région lyonnaise et le Sud-Est, le nom peut évoquer le pin ou la pomme de pin (toponyme ou sobriquet). Il faut aussi penser, dans les régions proches de l'Italie, à l'hypocoristique d'un nom de baptême, variante par aphérèse de Giuseppino ou Filippino (diminutifs de Giuseppe et de Filippo, en français Joseph et Philippe). Piña Le nom signifie en espagnol pomme de pin. Il peut s'agir d'un sobriquet (parfois à connotation sexuelle), mais c'est également un nom de localité assez fréquent. On trouve également en Aragon et aux Baléares le toponyme et le nom de famille Pina, présent aussi en Italie (Lombardie). Pinagot On rencontre ce nom assez rare dans le Perche. Le sens n'est pas très clair. En ancien français, il y avait bien une redevance appelée pinage, mais d'une part on ne sait pas trop de quoi il s'agit, d'autre part le rapport avec le patronyme est loin d'être assuré. Il est sans doute plus raisonnable de penser que le nom Pinagot est l'un des multiples dérivés de pine (pomme de pin mais surtout membre viril). Pinan Le nom Piñan est d'origine castillane. Il est lié la pomme de pin, avec éventuellement, comme en français, une valeur de sobriquet (voir Pineau). Pinard Très courant dans l'Ouest (44) et le Sud-Ouest, également porté en Bourgogne, c'est le plus souvent un toponyme, dérivé de Pin (voir Pineau pour le sens). Le sens de petite monnaie, évoqué par M.T. Morlet, paraît plus douteux. Diminutifs : Pinardaud, Pinardeau, Pinardel, Pinardin, Pinardon. Pinatel Porté notamment en Provence (13, 83) et en Haute-Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Pinatel ou (la) Pinatelle (bois ou forêt de pins). Formes voisines : Pinateau (36), Pinatelle (69). Pincemaille Nom porté notamment dans la Moselle et dans l'Oise. Variantes : Pincemail, Pinsmail, Pinsmaille, et aussi Pinchemail, Pinchemaille (80). On trouve également en Belgique les formes Spincemaille, Spinsemaille. C'est un sobriquet appliqué à un avare (sens attesté en moyen français), la maille étant ici une monnaie de cuivre de peu de valeur. Pinchard Le nom est surtout porté dans la Haute-Marne. Variante : Pinchart (51, 59). C'est l'équivalent de Pinsard (45, 41), considéré comme un dérivé du verbe pincer (= saisir, voler, mais aussi lutiner). Pinchon Très répandu en Picardie, correspond au pinson, surnom de celui qui est gai comme un pinson ou d'un éleveur de pinsons. Pindeler Nom rare porté notamment en Haute-Saône (variante ancienne : Pendler). Sans doute un nom alémanique, autre forme de Bindler, Bendler, qui désigne un marchand de rubans et autres ornements. Pineau, Pinault, Pineault Ces noms sont très courants du Maine-et-Loire à la Charente, mais ils n'ont sans doute rien à voir avec le célèbre pineau des Charentes (le sens est un peu trop tardif). Il semble s'agir plutôt soit d'un bois de pins, soit d'un petit pin. D'ailleurs, plusieurs localités s'appellent Pineau, le Pineau, le Pinel. On ne peut éliminer totalement un diminutif de pine (pomme de pin mais surtout membre viril). Pineda Désigne en Espagne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= plantation de pins). Pinel Variante de Pineau (voir ce nom), fréquente un peu partout, mais notamment vers la Bretagne et la Normandie, ainsi que dans l'Allier. Pinero, Piñero Nom espagnol (portugais Pinhero), toponyme lié à la présence d'un pin ou d'une pinède. Pinet C'est dans la Drôme que le nom est le plus répandu. On peut l'interpréter de diverses façons : soit un petit pin ou un bois de pins (toponyme devenu nom de famille), soit le diminutif de Pin, utilisé comme nom de baptême. A noter enfin que le mot 'pine', désignant le membre viril, existe dans notre langue au moins depuis le XIIIe siècle, et que c'est également une piste possible. Pingot C'est dans le Loiret que le nom est le plus répandu. Il s'agit apparemment d'un diminutif de l'ancien français pingue (= gras). Variantes : Pingard (08), Pingaud (23), Pingault (36), Pinguet (77, 63). Pingris Nom porté dans la Nièvre et dans l'Yonne. Semble une variante de Paingris, rencontré dans le Cher, considéré comme le surnom d'un boulanger. Piniac Nom de famille surtout porté dans les Deux-Sèvres et la Vienne. Désigne celui qui est originaire d'une ancienne localité portant ce nom ou un nom voisin (par exemple Pignac ou Pinac). Sens du toponyme : soit un lieu planté de pins, soit un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Pinius. Il existe un hameau appelé Pignac, mais dans le Tarn (commune de Mirandol-Bougnounac). On pensera aussi à la commune d'Epiniac, dans l'Ille-et-Vilaine, avec une étymologie différente (peut-être un lieu où poussent les buissons épineux). Pinkert Nom allemand pour lequel on hésitera entre une variante de Pinker (= forgeron, du verbe pinken : forger, marteler) et un éleveur de pinsons (le verbe pinken désigne aussi le chant du pinson). Pinlong, Pinlon Nom porté dans la Creuse et le Puy-de-Dôme. Le g final nous invite à penser à un pin long, autrement dit un grand pin, mais cette hypothèse semble erronée. Pinlon serait en effet une forme contractée de Pinelon, lui-même diminutif de Pinel (= le petit pin, ou hypocoristique du nom de famille Pin). Pinna Nom très répandu en Sardaigne. C'est une variante sarde de l'italien Penna, qui n'a sans doute pas ici son sens habituel de plume, mais plutôt celui de rocher (latin pinna), fortification bâtie sur un rocher. Pinochet Nom rencontré à la fois dans l'Aveyron et dans les Côtes d'Armor. Il s'agit dans les deux cas d'un diminutif de Pinoche, qui semble renvoyer à la pomme de pin ou au membre viril (sens du mot pine dès le moyen âge). A noter cependant qu'un hameau de la Gironde s'appelle Pinouchet (commune de Villandraut), et qu'il pourrait donc s'agir d'un toponyme. Pinol Porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, le nom semble être une variante de Pignol (voir ce nom). A noter qu'une commune de la Haute-Loire s'appelle Pinols. Pinon Très répandu dans le Centre (37, 36, 18 notamment), le nom est un diminutif de Pin, nom d'arbre mais peut-être aussi nom de baptême médiéval. Pinot Nom surtout porté dans la Haute-Saône et dans l'Allier. Voir Pineau pour le sens. Diminutifs : Pinoteau (36), Pinoteaux (02, 60). Pinquier Nom surtout porté dans le Cantal. On trouve la variante Pinquié dans l'Aveyron. Il s'agit sans doute d'un nom de métier dérivé du verbe occitan pincar, qui signifie parer, ajuster, embellir, ou encore graver sur bois. J'aime bien ce dernier sens, qui pourrait correspondre au métier de sculpteur sur bois. Pinsard En principe, c'est un dérivé du verbe pincer, qui signifie saisir, mais aussi voler. Quelle que soit l'acception retenue, il s'agit d'un sobriquet désignant une personne rapide à se saisir de quelque chose. Nom surtout rencontré dans l'Ouest. Pinsolle Le nom est surtout porté dans les Landes (également 64, 47). Variante : Pinsolles (47). Il désigne celui qui est habite un lieu-dit ainsi appelé ou en est originaire. C'est notamment le nom d'un hameau à Soustons (40). Pinson Très fréquent en Bretagne et plus généralement dans l'Ouest, désigne par métaphore celui qui siffle ou chante comme un pinson. Variantes : Pinçon (53, 36), Pinsson (60). Pinsonneault Avec cette graphie, le nom ne se rencontre plus qu'au Canada. Mais on connaît en France les variantes Pinsonneau (17, 37) et Pinsonneaux (21). Ce sont des diminutifs de Pinson, surnom donné sans doute à celui qui aime siffler ou chanter. Pintegno Variante de l'espagnol Pinteño. Semble un diminutif de Pinto (voir ce nom). Pintel Nom assez rare rencontré dans le Nord et en Normandie. C'est un diminutif de Pinte (59, 60, 95), surnom donné à l'utilisateur d'une pinte (mesure de capacité pour les liquides). Pinter Le nom existe en Allemagne, où on le considère, de même que Pinder, comme une variante de Binder (= celui qui cercle les tonneaux). On connaît cependant des exemples de juifs appelés Pinter dont le nom est une anglicisation du portugais Pinto, Pinta (= qui a le visage tacheté ou les cheveux poivre et sel, également nom de lieu assez fréquent) : c'est du moins le cas d'Harold Pinter (cité dans A Dictionary of surnames, voir bibliographie). Pinto Portugais, italien ou castillan, le nom signifie tacheté (latin pictus > pinctus). Sans doute un sobriquet désignant celui qui a des taches de rousseur, ou encore qui a les cheveux poivre et sel. En portugais, le mot peut aussi signifier poussin. Pintonato Le nom est originaire d'Italie, où il est assez rare (on le rencontre notamment en Vénétie). Pourrait désigner celui qui a le visage coloré (pinto = dipinto = peint), mais c'est loin d'être une certitude. Pioch Toponyme devenu patronyme. L'une des nombreuses variantes d'un nom occitan signifiant colline, sommet (latin podium). Pioche Nom rencontré notamment dans la Creuse, mais fréquent dans plusieurs régions. Désigne celui qui utilisait ou fabriquait cet outil. Peut éventuellement (en particulier dans la Creuse), être un matronyme formé sur Pioch. Piot Fréquent dans presque toute la France, le nom est considéré comme un diminutif de pie désignant une personne très bavarde. Cependant, un hypocoristique de Pierre n'est pas à exclure. Piotelat Le nom est essentiellement porté dans le Jura, où il a donné naissance au hameau des Piotelats à Chapelle-Voland (39). C'est un diminutif de Piot, reste à savoir ce que signifiait exactement ce nom. M.T. Morlet pense au petit de la pie, mais il doit y avoir une autre solution : diminutif de Pierre ? Surnom d'un individu petit (contraction de petiot) ? Affaire à suivre ! Piotrowski, Piotrowsky Soit un diminutif du nom de baptême polonais Piotr (= Pierre), soit celui qui est originaire d'une localité appelée Piotrow, Piotrowo. Même chose pour Pietrowski (< Pietr). En France, ces deux noms se sont implantés dans la Moselle. Pioutaz Nom rare porté en Haute-Savoie, où l'on trouve aussi la forme Piotton. Ces deux noms viendraient de l'adjectif piottu, désignant celui qui a de grosses jambes (selon Félix Fenouillet, les Noms de famille en Savoie). J'aurais pour ma part pensé plutôt à un dérivé de piot (le petit de la pie en ancien français, surnom donné à une personne bavarde). Piplart Plus courant sous la forme Pipelart, c'est un nom porté en Belgique et dans le département du Nord. Il s'agit d'un surnom donné à un personnage trompeur (dérivé du verbe piper). On peut également évoquer l'idée de bavardage, retrouvée plusieurs siècles plus tard avec les mots pipelet, pipelette. Pipon Porté notamment dans la région lyonnaise et en Normandie, correspond à l'ancien français pipon = personnage trompeur (dérivé du verbe piper). Dérivés : Piponiot, Piponniau, Piponnier, Pipponiau (71). La forme catalane Pipo (66) semble avoir la même origine. Piquepaille Nom porté dans la Charente, la Haute-Vienne et le Lot-et-Garonne. Pourrait désigner celui qui est originaire de Piquepaille, hameau à Taillebourg (47), ou bien être un surnom pour celui qui fait des bottes de paille. Piquet Le nom est fréquent dans plusieurs régions, notamment le Limousin et le Morbihan. C'est bien sûr un diminutif de pic ou de pique, reste à savoir comment l'interpréter. Il peut s'agir d'un toponyme (petit sommet), ou encore d'un surnom métonymique ou métaphorique, les interprétations pouvant être nombreuses (un sens grivois n'est pas à écarter). Piras Nom assez courant en Sardaigne. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (deux communes dans les provinces de Cagliari et Sassari). Sens du toponyme : certainement lieu planté de poiriers. Pirau Diminutif wallon du prénom Pierre. Pires, Pirès Patronyme portugais qui désigne le fils de Pedro, autrement dit Pierre (suffixe -es, correspondant à l'espagnol -ez). Piriou Le nom est surtout porté dans le Finistère. Formes similaires : Pirioux (22), Pirio (56), Pirion, Piriot (22). Il semble s'agir de diminutifs de Pierre. Cependant, A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit un ancien nom de personne formé sur 'per' (vieux gallois 'pyr'), qui signifie 'prince'. Pirlot Porté notamment dans les Ardennes et en Belgique (surtout provinces de Liège et de Namur), écrit Pirelot au Moyen Âge, c'est une variante wallonne de Pierlot, diminutif du prénom Pierre. Piron Sans doute une variante de Piéron, Péron (voir ce dernier nom). En effet, dans le nord de la France, Pierre se prononçait Pire, et il y a beaucoup de Piron dans cette région. On trouve cependant le nom dans l'Ouest, et là il pourrait s'agir du jars (piron en charentais), donc d'un sobriquet. Pirro Surtout porté en Italie du sud, le nom peut avoir deux significations : soit une autre forme de Pietro (= Pierre), soit un nom de personne d'origine grecque, Pyrrhós (ou Pyrrhus, du grec pyrrhós évoquant celui qui a les cheveux roux). Pirson Fréquent dans l'Est, c'est un diminutif de Pierre (à rapprocher, pour la formation, de diminutifs tels que Perrichon). Piruta D'origine polonaise, le nom pourrait être un diminutif de Piotr (= Pierre). Pisano Désigne, tout comme la forme plurielle Pisani, celui qui est originaire de la ville italienne de Pise. Pisciotta Surtout porté en Sicile, le nom peut venir de pisci, variante méridionale de l'italien pesce (= poisson), surnom possible pour un pêcheur ou un marchand de poissons. Autre solution : celui qui est originaire de Pisciotta, commune de Campanie. Pisco Originaire du Portugal, où il est plus courant sous la forme Bisco, rencontré aussi en Italie, le nom correspond au français Lévêque (grec episkopos). C'est un sobriquet. Pisiaux Nom assez rare porté en Normandie (76), où l'on rencontre aussi les formes voisines Pisias et Pisios. Difficile de se faire une idée. Il semble s'agir d'un diminutif de l'ancien français pise, qui désignait soit un mortier, soit un poids. Pisoni On peut évidemment voir dans ce nom italien une variante de Pisani (originaire de Pise), mais il s'agit plutôt d'un augmentatif de piso (sarde pisu) désignant un pois, une graine, un noyau de fruit. Ce serait un sobriquet appliqué à une personne ayant un goitre. Pissard Assez fréquent en Haute-Savoie, porté aussi dans l'Ouest (79, 86, 16), c'est bien sûr un terme péjoratif appliqué à celui qui pisse beaucoup (et qui sans doute boit beaucoup aussi !). Pissevin Assez rare, le nom est porté en Auvergne (63). Il est souvent devenu Pisvin dans les Ardennes, où il s'est implanté au XVIIIe siècle. C'est apparemment le sobriquet d'un gros buveur (celui qui pisse du vin). Variante : Pissavin (63). Formes italiennes : Pissavino, Pissavini (Lombardie). Pistorio Nom italien surtout porté en Sicile. Il désigne un boulanger, un fournier (latin pistor). On le rencontre en Vénétie sous les formes Pistore, Pistori, Pistor. Diminutifs : Pistorello (Vénétie), Pistorino (Sicile). Piteu Variante de Pitel, qui correspond à un adjectif médiéval désignant soit celui qui éprouve de la pitié, soit celui qui inspire la pitié (piteux). Pitiot Le nom est assez fréquent dans la région lyonnaise (38, 42, 69). C'est un diminutif de l'adjectif 'petit', souvent prononcé 'pitit' dans les régions méridionales. Le nom se rencontre à peu près dans la même région (71, 43, 42) sous la forme Petiot. Pitois Porté dans l'Ille-et-Vilaine, le nom se rencontre aussi dans l'Aube. Tout comme Putois (89, 77), c'est un surnom sans doute peu flatteur lié au putois (mot pour lequel la forme pitois est attestée en Champagne). Autre possibilité : qui fait preuve de pitié, charitable. Variante : Pithois (35). Diminutifs : Pitoiset, Pitoizet (21), Pitoizel (08). Piton Rencontré notamment en Belgique, le nom semble désigner une personne compatissante, qui a de la pitié (autre possibilité, inverse, celui qui inspire de la pitié). A noter cependant qu'il pourrait s'agir d'un toponyme, puisqu'une commune de l'Aisne s'appelle Pithon. Le toponyme désigne sans doute un rocher, un endroit pierreux. Pitrou Surtout porté dans le Calvados, le nom se rencontrait également autrefois dans le Loiret. Il semble s'agir, tout comme Pitrois (37), d'un toponyme désignant un terrain boueux (sens attesté en Touraine). On peut aussi envisager un rapport avec l'ancien français pestre, pistre (celui qui pétrit la farine, boulanger). Pittevil Selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, c'est une forme néerlandaise de Bettonville, localité située à Roclenge-sur-Geer (province de Liège). Variantes : Pittevils, Pittonvils. Pivaut Nom surtout porté dans le Morbihan et la Loire-Atlantique. Variantes : Pivault, Pivaut, Piveau. M.T. Morlet y voit un sobriquet lié au pivert. On peut aussi envisager un dérivé de l'ancien français pif, pive (= pieux, miséricordieux). Piveteau Le nom est fréquent en Vendée et dans les départements voisins. Variantes : Pivetaud, Piveteaud. C'est un diminutif de pivert, surnom difficile à interpréter avec certitude (M.T. Morlet y voit un sobriquet pour un lourdaud). Pivin Porté notamment dans le Cher (également 58, 10), le nom est peut-être un diminutif de l'ancien français pif, pive (= pieux, miséricordieux). Autre possibilité, retenue par M.T. Morlet, un diminutif de 'pivert'. Pivot Nom fréquent dans la région lyonnaise. Malgré son apparente simplicité, il n'est pas forcément facile à expliquer. Peut-être un toponyme (quelques hameaux s'appellent le Pivot, mais pas vraiment dans cete région). Peut-être une variante de Pivet, surnom métaphorique lié au pivert. Peut-être un dérivé de l'ancien français pif, pive (= pieux, miséricordieux). Peut-être enfin un terme savoyard désignant la pomme de pin (également pive). Piza Sans doute une variante de l'italien Pisa (= originaire de Pise). Pizzo Nom italien qui correspond à un toponyme relativement fréquent au sud. Une commune de Calabre porte ce nom. Pla Du latin planum = plat (adj.). Le nom désigne celui qui habitait sur un plateau. Plaçais Surtout porté dans le Maine-et-Loire et les départements voisins (53, 72), c'est une variante de Placet, porté dans la même région. On pensera bien sûr à une petite place, mais le nom semble plutôt désigner celui qui est originaire de Placé, nom d'une commune et de deux hameaux en Mayenne. Place Désigne celui qui habite sur la place de la ville ou du village. C'est dans le Nord et la Haute-Savoie que le nom est le plus répandu. Plagès Porté dans le Lot et les départements voisins (33, 47), le nom semble renvoyer à un toponyme ayant le sens de 'plage' (occitan plaja), le terme s'appliquant souvent à des lieux en bord de rivière. Plainecassagne Nom porté dans l'Aveyron. Variantes : Plainecassagnes, Pleinecassagne, Pleinecassagnes, Planacassagne. Il désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé. Signification : la chênaie située sur un plateau (sur un terrain plat). Plainfossé Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine, où on le trouve plus rarement sous la forme Pleinfossé. Désigne celui qui est originaire du hameau de Plainfossé, dans la commune de Roz-Landrieux (35). Sens du toponyme : sans doute le fossé aplani, comblé. Plais Porté notamment dans la Sarthe, c'est un toponyme fréquent désignant une haie. Variante : Plaix (43). Planard C'est dans le Nord que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans le Lot-et-Garonne. C'est sans doute le plus souvent un toponyme désignant un plateau. Un hameau s'appelle Planard à Mouchin (59), mais c'est dans le Sud-Ouest et en Savoie que le toponyme est le plus répandu. A noter par exemple le hameau de Planard à Blanquefort-sur-Briolance (47). Planchais Fréquent dans la Mayenne, c'est une variante de Planchet (42, 85), diminutif du toponyme Planche, qui a le sens de passerelle. Egalement Planchez dans le Nord-Pas-de-Calais. Planchard Nom porté dans la Nièvre et le Cher. On peut penser à celui qui fait des planches, mais le nom évoque en général une passerelle (planche pour passer un cours d'eau). Il faudrait cependant être certain que Planchard ne peut pas être une variante de Blanchard (voir ce nom). Planchon Surtout porté dans le Nord et en Seine-Maritime, c'est une forme picarde de l'ancien français plançon, qui peut avoir plusieurs sens : jeune plante, bouture, branche, épieu, engin de pêche. Difficile de faire un choix (on pense parfois au surnom d'un jardinier). Plançonneau Porté dans le Maine-et-Loire, c'est un diminutif de Plançon (58, 38, 51), un nom qui peut avoir plusieurs significations : jeune plante, bouture, branche, tronc d'arbre, épieu, engin de pêche. Toutefois, Plançonneau paraît correspondre à l'ancien français plançonel, mentionné au XIIIe siècle avec le sens d'épieu. Reste à savoir quelle signification lui attribuer dans le nom de famille. Plancq Fréquent dans le département du Nord, c'est une variante de Planque, forme picarde de Planche, le plus souvent toponyme désignant une passerelle. Autres formes : Plancque, Plancke. Planell Nom catalan, rencontré aussi sous la forme Planells. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Planell(s), avec le sens de petit plateau (latin planellum). Planes, Planas, Plana, Plane Le nom vient du latin plana (= terrain plat). Désigne celui qui habite la plaine ou qui vient de la plaine. La forme Planes est essentiellement roussillonnaise, Planas étant surtout castillan, parfois aussi du sud de la Catalogne. Plantablat, Planteblat Présent dans le Cantal et les départements voisins, ce nom fait partie des divers patronymes commençant par planta, plante. Peut désigner soit celui qui plante le blé, soit un lieu planté en blé. Dans le même ordre d'idées, on rencontre les noms Plantefève (59, 62), Planterose (76, 27), Plantevigne, Plantevignes (07, 32, 47), Plantevin (07, 84). L'existence de noms comme Plantegenet, Plantegenest (50, 52, 55), montre bien qu'il s'agit plutôt d'un lieu où pousse la plante que de celui qui la plante. Dans le même esprit, on trouve enfin des patronymes comme Plantecoste (15), Plantecote (16, 17), avec le sens de coteau planté, ou encore en Normandie Plantefol (lieu où c'est folie de planter ?). Plantadis Caractéristique du Limousin (variantes : Plantades, Plantadit, Plantady), désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. Sens du toponyme : terre nouvellement plantée en arbres et surtout en vigne. On trouve également la forme Plantade dans le Sud-Ouest (31, 81, 82). Plantard Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique, rencontré aussi en Haute-Savoie. C'est en principe un toponyme désignant un lieu planté (le plus souvent en vigne), le suffixe -ard semblant ici péjoratif (mauvaise terre ?). A noter un hameau le Plantard à Ruaudin (72), ou encore les Plantards à Châtillon-Saint-Jean (26), ainsi que de nombreux lieux-dits. Plante Sans doute une variante ou une forme erronée de Planté (voir ce nom). Planté Fréquent dans le Sud-Ouest (32, 64), c'est un toponyme évoquant une plantation d'arbres ou de vigne. Plantecoste, Plantecote Voir Plantablat. Plantegenet, Plantegenest Voir Plantablat. Planterose Voir Plantablat. Plantevigne, Plantevignes, Plantevin Voir Plantablat. Plantier Patronyme assez répandu dans le Gard, la Drôme et l'Isère. On trouve la variante Plantié dans l'Aude et le Sud-Ouest. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : jeune vigne. Plantureux Porté dans l'Indre et la Mayenne, le nom doit désigner ici une terre fertile, aux récoltes abondantes. Plaquette Nom porté dans la Marne et en Picardie (02, 60), plus fréquent sous la forme Plaquet (02, 80). Variante : Placquet. Il devrait s'agir d'un dérivé du verbe picard plaquer (= enduire un mur en torchis, salir avec de la boue). Plaquin Surtout porté dans l'Aisne, le nom se rencontre aussi dans le Nord et la Marne. Semble un diminutif de l'ancien français plaqueur, ouvrier qui enduit une muraille de plâtre ou de ciment. On trouve dans la même région les formes Plaquet et Plaquette, sans doute avec le même sens. Plasse Variante de Place, désignant celui qui habite près de la place du village, ou qui est originaire d'une localité portant ce nom. C'est dans la région lyonnaise (42, 69) que le nom est le plus répandu. Il existe un hameau appelé Plasse dans la Loire (commune de Belmont), dont pourraient provenir de nombreux porteurs du nom. Plat Assez fréquent dans l'Indre et la Vienne, c'est un toponyme avec le sens de 'plateau'. On peut éventuellement penser à un surnom métonymique pour un marchand de plats, mais c'est improbable. Plate Assez rare en France, c'est un nom allemand désignant selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon) un fabricant ou un porteur de cuirasse en métal. D'autres solutions sont cependant possibles : un toponyme avec le sens de terrain plat, un marchand ou un fabricant de plats. Formes voisines : Platt, Platte. Plateau Surtout porté dans le Nord et les départements voisins, le nom se rencontre aussi sous les formes Plataux, Plateaux, Plateel, Platel, Platelle. Le sens géographique, trop tardif, ne peut convenir. Il s'agit ici d'un plat, d'une écuelle, surnom possible d'un mendiant (cf le verbe plateler = demander l'aumône). Plaud Le nom est surtout porté dans la Vienne et les Deux-Sèvres, on le rencontre aussi dans le Morbihan. C'est une contraction de Pelaud (44, 79, 56), sobriquet probable pour un homme poilu. Plé Nom porté notamment dans la Somme et la Seine-et-Marne. Semble une forme contractée de Pelé, surnom donné en principe à un chauve. Autre possibilité : variante de Plet (voir ce nom). Pleignet Nom de famille rencontré en Franche-Comté (70, 25), qui semble avoir une origine savoyarde et évoquer un lieu-dit (cf les Pleignets à Lanslevillard ou les Plègnets à Lanslebourg, ou encore Plénet à Saint-André). Sens du toponyme : sans doute diminutif de plagne (plateau herbeux en montagne). Plenacoste "Surtout porté dans le Cantal, le nom se rencontre aussi dans le Lot. Il s'agit certainement d'un toponyme (hameau ou lieu-dit), reste à le localiser et à mieux en comprendre le sens : si ""coste"" a le sens de côte, coteau, ""plena"" est plus incertain : le sens de plaine (""plana"") semble bizarre associé à une hauteur. Peut-être s'agit-il de l'adjectif ""plena"" (= pleine, massive, peut-être aussi touffue), sachant cependant que l'antéposition de l'adjectif est rare en occitan." Plessier, Plessiet, Plessiez Pour le sens, voir Duplessis. Le toponyme Plessier (Le Plessier) est assez courant dans l'Oise, la Somme et l'Aisne. C'est dans ces mêmes départements que le patronyme est le plus répandu, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais. Plessis Voir Duplessis. Le nom Plessis est très courant dans la Sarthe et dans l'Orne. Plet Surtout porté dans le Nord (également 80, 61), le nom est généralement rattaché à l'ancien français plait (= procès, querelle, accord, convention, tribunal). Il pourrait s'agir du surnom d'un plaideur, d'un homme procédurier. On trouve le nom de famille Plait dans l'Yonne. Plet "Semble correspondre à l'ancien français ""plet"", variante de ""plait"" (= convention, procès, plaidoirie, cour de justice, discours). Ce serait donc un surnom pouvant évoquer un plaideur, mais aussi un officier de justice ou un avocat. Le nom de famille est notamment porté dans le Nord, la Somme et l'Orne. Avec génitif de filiation : Plets (59)." Pletinckx Nom flamand, forme génitive de Pletinck. Selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, il s'agit d'un dérivé en -inck d'un nom de personne d'origine germanique formé sur une racine blad-. Pligot Porté dans l'Allier, c'est une contraction de Peligot, un nom qui pourrait désigner un mendiant, un gueux (cf l'occitan pelegant). A noter cependant qu'un hameau de la Charente s'appelle le Péligaud (Brigueuil). Plihon Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine. C'est une variante de Pelisson, Plisson, des dérivés du mot pelisse (= fourrure). Le pelisson (ou peliçon) était au moyen âge un vêtement en fourrure. On pensera soit à un porteur de ce vêtement, soit à un fourreur. Plissier Le nom désigne celui qui confectionne ou vend des fourrures (dérivé de pelisse). Assez rare, il se rencontre notamment dans l'Yonne et le Cher. Le noms Plissard (36) et sa variante Plissart devraient avoir le même sens. Plissonneau Nom qui paraît originaire de Vendée. C'est un diminutif de Plisson (36, 45), lui-même formé sur le mot pelisse (vêtement de peau, fourrure), qui a dû s'appliquer à un fabricant de ces vêtements. Variante : Plissoneau (44), Plissouneau (33). Avec le même sens : Plissonnier (71). Plongeon Nom rare porté dans la Drôme et en Normandie (76, 50, 14). On le rencontre aussi sous la forme Leplongeon (50, 76). Il a certainement, du moins en Normandie, un rapport avec le plongeon, oiseau palmipède vivant à proximité des côtes. Il peut s'agir d'une métaphore (celui qui plonge aussi bien que l'oiseau) ou d'un toponyme : lieu où il y a des plongeons. Plusieurs hameaux s'appellent le Plongeon, les Plongeons. M.T. Morlet donne un autre sens (ensemble de gerbes qu'on laisse hiverner dans les champs) qui pourrait convenir pour la Drôme. Plot Semble une forme contractée de Pelot. Les deux noms se rencontrent en effet dans les mêmes régions (surtout l'Ouest, parfois l'Est pour Pelot). Sans doute un sobriquet désignant un homme poilu, tout comme Peleau et Pelleau, rencontrés en Bretagne. Plottu, Plotu Nom rencontré en Sologne, et plus généralement dans le Centre (41, 45). Semble être un sobriquet appliqué à celui qui a les pieds plats (latin plautus = plat, large). Plou Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire (également 86, 37). C'est une forme contractée de Pelou (12, 85), désignant un homme poilu. Avec le même sens : Plous, Ploux (41, 37), Peloux (26, 84, 42), Pelous (11, 85, 44). Plouhinec Surtout porté dans le Finistère. Désigne celui qui est originaire de la localité du même nom (une commune dans le Finistère, une autre dans le Morbihan). Sens du toponyme : plou = paroisse, et hinec = couvert d'ajoncs. Plourde "Patronyme porté en Poitou-Charentes. Diminutif : Plourdeau (Mayenne). Variantes : Pelourde, Pelourdeau. Un nom à rapprocher de la palourde (première mention du mot au XIIIe siècle sous la forme palorde). Peut-être un ramasseur de coquillages, mais il convient de signaler que dans le Maine le mot ""palourde"" signifiait ""citrouille"". M.T. Morlet évoque aussi d'autres sens : mensonge, balourdise. Difficile de faire un choix." Plouvier Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (également Belgique, Picardie et Normandie). Variantes : Plouviet, Plouviez. Sans doute un surnom donné par métaphore ou par métonymie avec le pluvier (oiseau échassier autrefois très apprécié pour sa chair, en ancien français plovier). Ploux Forme contractée de Peloux (voir ce nom), le nom de famille est porté dans le Centre (41, 37). Selon les registres, le noms Pelou(x) est devenu Plou, Plous, Plout au XVIIe siècle, puis Ploux au XVIIIe. Variante : Plous. Ployart Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie, semble désigner celui qui est originaire de la commune de Ployart, dans l'Aisne. Variantes : Ployard, Ployaert. Signification : sans doute une dérivé de Plouy, toponyme fréquent en Picardie (= clôture de branches entrelacées). Pluchet Le nom est surtout porté dans la région parisienne, où on le rencontrait au XVe siècle sous la forme Peluchet. C'est peut-être un dérivé du verbe d'ancien français peluchier, qui a eu plusieurs sens : nettoyer, éplucher, mais aussi lisser le poil, caresser, ou encore becqueter, picorer (on retrouve ce dernier sens dans le verbe picard pluquer). Difficile de choisir entre tous ces sens, d'autant qu'il pourrait bien s'agir d'un dérivé de peleus, pelu (= poilu). Avec d'autres suffixes : Pluchard, Pluchart (59), Pluchaud (71), Pluchon (85), Pluchot (71). Plumauzille Nom porté dans le Périgord. Variantes : Plumausille, Plumoisille, Plumozille. Mot à mot il s'agit de celui qui plume l'oiseau, peut-être avec le sens de 'voleur' (voir Plumecocq). Plumecocq Le nom est porté notamment dans le Nord et dans l'Aisne. Variantes : Plumecoq, Plumcocq, Plumcoq. On pensera au surnom d'un marchand de volailles, mais peut-être aussi à un voleur (le verbe plumer, un peu comme aujourd'hui, a eu au moyen âge le sens de 'voler'). Plumejeau Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire. Variantes : Plumegeau, Plumegeaut, Plumejault, Plumejeaud. Désigne celui qui plume le coq (ancien français jal, jau) et a pu être un sobriquet donné à un voleur. Pluot Porté dans la Marne et dans l'Yonne, c'est un diminutif de Pelu (surnom donné à un homme poilu). Pluton Porté dans les départements d'Outre-Mer, fait partie des noms plus ou moins originaux donnés autrefois aux esclaves. Surnom rituel du dieu grec des Enfers (Hadès), Pluton est devenu le dieu des morts dans la religion romaine. Pluviaux On rencontre ce nom en Bourgogne, mais aussi dans le Limousin, où l'on trouve aussi les variantes Pluviaud, Pluvieux, Pluyaud (également Pluyaut en Bourgogne). C'est un toponyme désignant un lieu pluvieux, ou encore exposé au vent de l'ouest (qui apporte la pluie). A noter en Bourgogne la commune de Pluvault. Poasevara Caractéristique des Côtes-d'Armor (variante : Poazevara), c'est un curieux sobriquet breton désignant celui qui cuit son pain (poez e vara) ou celui qui pèse son pain (poues e vara), les deux solutions ayant chacune ses défenseurs. Poch Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. Il correspond en principe à l'adjectif catalan poc, qui signifiait au moyen âge 'petit'. Variante : Poc. Pochet "Fréquent dans le Pas-de-Calais et la Somme (variante : Pochez), semble correspondre à l'ancien français ""pochet"" (petite poche, petit sac). A noter cependant que beaucoup de mots commençant par poc(h)- contiennent l'idée de petitesse : ainsi l'adverbe ""pochet"" signifiait ""un peu, très peu"" (surnom possible pour un tout petit homme)." Pochic Nom porté en Bretagne (29, 56). C'est un diminutif du français poche, peut-être un surnom donné à celui qui porte une bourse (ou encore un fabricant ou un marchand de bourses). Pocovi, Pocoví Nom catalan en principe originaire des Baléares ou de la région de Valence. Mot à mot il signifierait 'peu de vin' (castillan poco + catalan vi), mais on pense qu'il s'agit d'une déformation du français Poitevin (= originaire du Poitou), en catalan Peitaví, Peitoví. A noter cependant, toujours aux Baléares et à Valence, l'existence du patronyme apparemment voisin Cocoví, qui pourrait nous entraîner sur une autre piste, mais laquelle ? Pocquet Nom porté notamment dans le Pas-de-Calais, la Marne et l'Oise. Il désigne selon M.T. Morlet celui qui a des marques de petite vérole sur le visage (moyen néerlandais pocke = petite vérole). Formes voisines : Pocque (59), Pocquat (51). Autre sens possible : variante de Pochet (voir ce nom). Podevin Fréquent en Picardie, doit désigner un Poitevin plutôt qu'un buveur de vin, comme on le dit trop souvent. Variantes : Podevins, Podevyn, Podvin, Poidevain, Poidevin, Poidvin, Potdevin, Potdvin. Podgorski Nom polonais désignant celui qui habite au pied de la montagne (pod = près de, sous + gor = montagne, colline). Avec un sens voisin : Podgorny. Poels Génitif de filiation de Poel, forme flamande du prénom Paul. Poenz "Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Poence, Poences, Poens, Poenze, ainsi que Poince (29). Il devrait s'agir d'une transformation bretonne du prénom Pons, Ponce, sachant qu'en breton le mot ""poeñs"" désigne la pierre ponce." Poeuf Nom porté dans le Puy-de-Dôme. La forme ancienne est Peuf, le o ayant été rajouté par contamination du mot 'boeuf'. Il semble s'agir d'une variante de Peu, Peux, l'une des nombreuses variantes du mot puy (= sommet, colline). Il existe un lieu-dit le Peux à Montmorin (63). On pensera aussi à Peut, hameau à Saint-Donat (63). Poggioli Nom italien. C'est un toponyme désignant une petit colline (poggio = colline, du latin podium), avec un -i final marquant la filiation. Pognan, Pougnan Nom du Sud-Ouest. Apparemment un surnom qui désigne un individu bagarreur (pogner = donner des coups de poing). Pogu Nom porté dans l'Ouest (44, 85). Il s'agit certainement d'un terme régional dont le sens m'échappe. Variante : Pogut (85, 17). Poher Surtout porté dans le Finistère, désigne celui qui est originaire de Poher, nom d'une ancienne vicomté de Cornouaille. Sens du toponyme : le pays (pou) fortifié (caer = forteresse). Pohu "Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire, où il est présent depuis plusieurs siècles. Sens incertain. Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait une variante du mot ""pou"", sobriquet pouvant être interprété de multiples façons." Poiblanc Le nom est surtout porté dans le Doubs. On le rencontre aussi en Normandie (76), où l'on trouve la variante Poixblanc. Plusieurs solutions sont envisageables, mais il semble s'agir d'un toponyme formé avec l'ancien français poi (= colline, souvent écrit poix), suivi de l'adjectif blanc. Ce serait donc la colline blanche. Il existe un lieu-dit Poix Blancs à Soing-Cubry-Charentenay (70). M.T. Morlet signale aussi des lieux-dits le Puy Blanc à Noileux et à Saint-Just (42). Poidevin Fréquent de la Bretagne au Nord, le nom est sans doute une variante de Poitevin (originaire du Poitou). M.T. Morlet en fait une variante de Peudevin, surnom donné à un buveur, ce qui me paraît moins crédible. Poiffait Nom rare porté dans l'Eure-et-Loir et l'Île-de-France, en particulier dans les Yveline où il est présent depuis la fin du XVIe siècle. Aucune idée précise quant à sa signification. Même incertitude avec le nom Poiffaut, porté dans le Jura et les Vosges. Poil Sans doute le surnom d'un homme poilu. Le nom, assez rare, est porté dans l'Ouest (28, 53). Poilpré Nom porté dans l'Ouest (72, 61, 22). Variante : Poilpray (61). On trouve en Lorraine (88, 54) les formes voisines Poilpret et Poilprez. Il faut le comprendre sous la forme 'pèle pré' (celui qui pèle le pré), reste à expliquer le sens exact de ce surnom, ce qui est beaucoup moins facile ! Poincarret, Poincaré "Nom de famille porté notamment dans la Haute-Marne. En principe, surnom d'un homme fort, qui a le ""poing carré"". Dans le même esprit, on trouve les patronymes Poindefer, Poindefert (Normandie, Picardie)." Poincelet, Poincelot Surtout porté en Lorraine, c'est un diminutif de Poinse, Poince, forme régionale du nom de baptême Pons, Ponce. Poincheval, Pointcheval Curieux nom porté dans la Manche. Désigne apparemment celui qui n'a pas de cheval (dans le genre égrillard, on peut penser à un célibataire !). M.T. Morlet préfère évoquer celui qui pique le cheval (sens du verbe poindre au moyen âge). Poindextre Nom rencontré dans la Manche et le Calvados. Apparemment, celui qui a un bon direct du droit (poing dextre), ou bien celui qui est maladroit (qui n'est point dextre). Poinloup Nom porté dans le Loiret. Désigne un piqueur de loups, autrement dit celui qui dirige la meute lancée sur la piste de l'animal. Poinssot Porté en Franche-Comté (25, 70), le nom est plus courant sous la forme Poinsot (70, 71, 88, 52). C'est un diminutif du nom de baptême Pons, Ponce, écrit Poinse ou Point dans cette région (où un ermite jurassien, saint Point, a donné son nom à deux communes). Autres diminutifs : Poinsard, Poinsart (77, 54, 51, 88), Poinsatte (57), Poinsel (52, 89, 70), Poincelet, Poinselet (55, 62, 61), Poincelin, Poinselin (80, 21), Poincelot (54), Poincenet, Poinsenet (51), Poincenot, Poinsenot (Franche-Comté), Poincet, Poinset (16, 79, 77), Poincignon, Poinsignon (55, 57), Poinçot (88, 08, 68), Poinsotte (21, 54, 57). On trouve également les noms de famille Poin (79), Poince (26), Poins (22, 86), Poinse (76), Point (84, 42, 79) qui paraissent liés au même prénom, ce qui reste cependant à vérifier cas par cas. Point Le nom est porté dans des régions assez variées, depuis la Franche-Comté jusqu'au Poitou, en passant par le Forez et la Provence. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un nom de baptême (également écrit Poing), équivalent du prénom Pons, Ponce (latin Pontius). Deux communes s'appellent Saint-Point (71, 25). On peut éventuellement envisager aussi un toponyme avec le sens de 'sommet'. Pointecouteau Rencontré dans les Deux-Sèvres et le Maine-et-Loire, semble désigner un homme agressif (une allusion grivoise est également possible). On rencontre aussi dans la même région le nom Pointcouteau, qui est soit une variante, soit le contraire de Pointecouteau. Pointu Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variantes : Pointud, Pointut. Il correspond à l'adjectif 'pointu', qui a eu entre autres sens celui de dur, sévère (XIVe siècle). Poipy "Porté dans l'Isère, devrait être un toponyme, à rapprocher de la Poipe, hameau à Reventin-Vangris, dans le même département. En ancien français, le mot ""poipe"" (""poype"") a désigné une maison fotrtifiée (bâtie sur une hauteur et entourée de fossés)." Poircuitte, Poirecuite Surnom d'un marchand de poires cuites, porté en Haute-Saône et en Champagne. Poireau, Poirel Surnom donné à un marchand de poireaux. Les Poirel se rencontrent en Lorraine (54, 88). Quant aux Poireau, on les trouve surtout dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Variantes : Poiraud, Poirault, Poireaud, Poireault, Poireaux. Poiriault Sans doute variante de Poireau (voir ce nom), le patronyme est rare en France, où on le trouve surtout en Saône-et-Loire. Variante : Poirriault (75). Il existe également une branche Poiriault au Québec (Poiriault dit Bellefeuille, venu de Paris et mentionné en 1701). Variantes anciennes : Poiriot, Poiriau, Poiriaux. On envisagera éventuellement aussi un rapport avec la poire. Poirier Toponyme fréquent das l'Ouest. Désigne celui qui possède des poiriers ou qui habite un lieu-dit portant ce nom. Poirot On peut hésiter entre la poire et le poireau, mais on pense le plus souvent qu'il s'agit de la poire. Surnom donné à un marchand de poires, ou plus généralement à un marchand de fruits. Poisbeau Le nom est porté dans la Loire-Atlantique (variante : Poibeau). Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit l'ancien français 'poi beau' (= peu beau). Diminutifs : Poisbelaud, Poisblaud, Poisbleau, Poisbleaud, Poiblaud, Poibleaud (surtout portés en Vendée). Poisot Nom porté en Bourgogne (21, 71). Variante : Poiseau. Désigne celui qui est originaire de Poisot, sans doute la commune de Quemigny-Poisot (21). A noter aussi un hameau Poisot à Broye (71), ainsi que de nombreux lieux-dits dans la même région. Sens du toponyme : petit puits. Autre diminutif avec le même sens : Poiselet (21). Poissant Nom surtout porté dans la Somme. C'est une variante de l'adjectif puissant, désignant un homme vigoureux. Variantes : Poisant (21), Puissant (38, 63) et sans doute Pesant (02), encore que pour ce dernier nom on puisse aussi envisager un sobriquet donné à un homme lourd. Poisson Un sobriquet que l'on peut interpréter de multiples façons. Soit on a affaire à une métonymie, et le nom désignera un pêcheur, soit il s'agit d'une métaphore, et le significations sont innombrables : muet comme un poisson, glissant comme un poisson, les yeux écarquillés comme un poisson etc... Très porté dans toute la France, le nom est surtout présent vers la Normandie (76, 72). Poissonneau Diminutif de Poisson (voir ce nom) porté dans le Maine-et-Loire, la Vienne et le Loiret. Avec un autre suffixe : Poissonnet, Poissonet (85). Poissonnier Le nom désigne un marchand de poissons. C'est dans le Nord (variante : Poissonnié) et dans les Vosges qu'il est le plus répandu. On trouve la forme féminine Poissonnière dans la Manche. Poite "Le nom est porté dans deux départements assez opposés, l'Aisne et le Tarn. On le rencontre aussi au Québec, venu de Normandie et également écrit Pote. Sens incertain : l'adjectif ""pote"" désignait en ancien français une sorte de pain, on peut aussi penser à un pot ou à un poteau, bref rien de clair. A noter enfin que Poitte est une commune du Jura." Poitras, Poitrat Le nom Poitras est rare, difficile à situer géographiquement. Un peu plus fréquente, la forme Poitrat se rencontre surtout dans l'Yonne. Le nom désignerait celui qui a une forte poitrine, disons plutôt une forte carrure. Je penserais plutôt à celui qui porte (ou qui fabrique) une cuirasse, sens attesté au moyen âge pour poitrine et poitrail (le mot désigne aussi une partie du harnachement du cheval). Diminutif : Poitrasson (région lyonnaise). Poivre Surnom probable d'un marchand d'épices, le nom est surtout porté dans le Nord et la Meurthe-et-Moselle. Diminutifs : Poivret (77, 21, 76), Poivrel (35). A noter que Poivres est aussi une commune de l'Aube. Poix On rencontre le nom dans la Somme et le Pas-de-Calais, mais aussi dans le Doubs et le Rhône. En composition : Poix-Daude, Poix-Prévot (25). Le patronyme désigne celui qui est originaire de Poix, nom de diverses communes (08, 51, 59, 80) et de nombreux hameaux. Plusieurs explications au toponyme : soit un lieu où pousse le sapin (picea), soit un vivier, une rivière poissonneuse (piscis), soit encore une colline (podium). Poizat Fréquent dans la région lyonnaise (69, 42, 38), c'est un toponyme avec le sens de petit puits. Plusieurs hameaux s'appellent (le) Poizat, notamment dans la Loire. C'est aussi le nom d'une commune de l'Ain. Poize Surtout porté dans la Drôme, semble correspondre à l'ancien français poise = pré dépouillé. Il s'agit de toute façon d'un toponyme. Il existe dans la Drôme un hameau appelé Poise (commune de Grane) dont sont sans doute originaires les porteurs du nom. Pol Variante du prénom Paul portée notamment dans le Nord et dans l'Oise. Le nom existe aussi en Italie, notamment en Vénétie, avec un sens qui pourrait être le même. Polastron, Polestron Désigne celui qui est originaire de Polastron, nom de deux communes du Sud-Ouest (31, 32). Le toponyme paraît correspondre à l'occitan polastron (= petit poulet, surnom d'homme craintif). Polcwiartek Une cinquantaine de porteurs de ce nom polonais vit concentrée dans l'ancienne voïévodie de Rzeszów. il y a deux éléments dans ce nom : pól signifiant 'la moitié', et cwiartek signifiant 'le quart'. Difficile de savoir si toute cette mathématique a un côté malicieux, ou si cela correspond à une désignation locale pour un paysan possesseur d'1/8 de tenure foncière (définition fournie par Christian Orpel). Polet Diminutif de Pol, variante du prénom Paul. C'est dans la Seine-Maritime et le Nord que le nom est le plus répandu. Variante ou matronyme : Polette (71, 89). Formes italiennes ou corses : Poletto, Poletti. Polge Assez répandu dans le Gard et la Lozère, c'est un nom de sens incertain : peut-être une fausse régression de Pouge (colline, pente). Poli Variante corse de l'italien Paoli, lui-même formé sur Paolo (= Paul). Polidoro, Polidori Patronyme italien. C'est un nom de personne d'origine grecque, Polydoros (= celui qui donne beaucoup), latinisé en Polydorus. Les seuls saints connus portant ce nom datent des XVIe et XVIIIe siècles, mais il a dû y en avoir d'autres. Polier Assez rare, le nom est porté dans la Haute-Garonne et dans le Tarn. En occitan du Rouergue, le mot 'polier' désigne un perchoir. Il a pu être utilisé en toponymie avec le sens de petite colline. Il existe un lieu-dit Puy Polier au Compas (23). Polier est aussi le nom d'un hameau à Villebret (03). Polinari Nom italien porté dans la région romaine. Il semble s'agir d'une aphérèse du prénom Apollinaire, souvent écrit Appolinaire, dérivé de Apollon et popularisé par plusieurs saints. A noter que les noms Apolinario, Appolinario, Apollinario sont fréquents au Portugal. Polit On peut penser à un sobriquet formé sur l'adjectif catalan polit (= propre, raffiné), mais le nom est plus vraisemblablement un hypocoristique du nom de baptême Hippolyte (catalan Hipólit), d'origine grecque (hippos = cheval + lytos = celui qui délie). Un martyr du IIIe siècle a porté ce nom. Politano Nom de famille italien caractéristique du Sud (Calabre notamment) et du Centre de la péninsule. Il peut avoir plusieurs sens. Dans le Sud, on pensera à celui qui vient de Constantinople (appelée aussi he Pólis = la ville), et plus généralement de l'Orient. Dans le Centre, il peut aussi s'agir de celui qui est originaire de Polita, commune de l'Emilia-Romagna. Polk C'est en Allemagne que le nom est le plus répandu (variante : Polke). Il s'agit d'un nom de personne d'origine slave, forme courte de Boleslaw (bole = grand + slaw = gloire). Plus rarement, c'est une contraction de Polak (= originaire de Pologne). Mais le nom se rencontre aussi aux Etats-Unis, où il a été porté par un président du XIXe siècle. Dans ce cas, Polk est une abréviation irlandaise de l'écossais Pollock (voir ce nom). Pollart Nom surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Polaert, Pollaert (59), Polard (29, 80), Pollard (38, 59, 22). C'est un dérivé en -ard, -art du nom de baptême Paul. Le nom se rencontre également en Belgique. Dans certains cas, notamment en Bretagne, on peut envisager aussi un dérivé de pol (= coq). Pollock Nom de famille écossais. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pollock (par exemple dans le Highland). Parfois porté par des juifs askhénazes, c'est alors un surnom donné à celui qui vient de Pologne. Polou Diminutif du prénom Paul, rencontré en Bretagne (56 notamment). Polycarpe Patronyme porté dans le Sud-Ouest (82), également présent dans les départements d'Outre-Mer. C'est un ancien nom de baptême, popularisé par un évêque de Smyrne, père apostolique, martyrisé au IIe siècle. Le nom vient du grec Polycarpos (= qui donne beaucoup de fruits). Une commune de l'Aude s'appelle Saint-Polycarpe. Pomarède Ce nom désigne un lieu planté de pommiers. Le latin poma désigne au départ n'importe quel fruit, mais il est attesté dès le Ve siècle avec le sens de pomme. Pomarole Autre nom désignant un lieu planté de pommiers (voir Pomarède). Pomian Nom porté dans les Hautes-Pyrénées, également présent en Limousin. Il semble lié au pommier, mais je n'en ai aucune certitude. Pommier Désigne celui qui habite un lieu marqué par la présence d'un pommier. Fréquent dans toute la France, le nom se rencontre notamment dans les Deux-Sèvres, le Loiret, la Savoie et le Dauphiné. Variantes : Pommiers, Pommiès, Pommiez, Pommé, Pommés, Pomé, Pomés (Gascogne), Pommié (Rouergue). Pomminville Le nom est porté aujourd'hui au Canada, mais plus en France. Il désigne sans doute celui qui est originaire du hameau de Pommainville, à Occagnes (61). Pomonti Nom de famille porté en Corse. Ils'agit certainement au départ d'un toponyme, sans doute la commune de Pomonte en Toscane, près de Livourne. Pompidor Nom occitan. Renvoie à un toponyme qui est à l'origine du nom de quelques communes (Lot, Corrèze, Lozère). Racine pomp- de sens obscur et suffixe -idor (ou -ador dans Pompadour). Désignerait un petit plateau, une hauteur au sommet aplati. Pompidou Nom surtout porté en Dordogne (voir Pompidor pour le sens). Plusieurs hameaux s'appellent le Pompidou, dans le Cantal (commune de Glénat, hameau qui est sans doute à l'origine de la famille de Georges Pompidou), le Lot (Soturac), l'Aveyron (Millau). C'est également le nom d'une commune de la Lozère (Saint-Flour du Pompidou). Ponaire Nom breton assez rare, qui semble correspondre à Le Ponner, surnom donné à une personne lourde (breton pounner = lourd). Ponceau Le nom est surtout porté dans le Loiret (également 89, 41). On hésitera entre un diminutif du prénom Ponce (voir Pons) et un petit pont, ce dernier sens étant cependant le plus probable. Ponceblanc Rencontré en Bourgogne, c'est visiblement un nom de famille composé, formé par la juxtaposition des patronymes Ponce (voir Pons) et Blanc. Poncelet On trouve ce nom dans les Ardennes, et c'est soit un diminutif de Poncel (= petit pont), donc un toponyme devenu patronyme, soit un diminutif du nom de baptême Ponce (Pons). Poncet, Ponset, Poncy, Ponsi, Ponsich Hypocoristiques du nom de baptême Pons, formés avec divers suffixes diminutifs. Ponchet Le nom vient de Corrèze. C'est sans doute un diminutif du nom de baptême Pons (voir ce nom), mais on ne peut totalement exclure un diminutif de pont. Poncin L'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pons, Ponce (voir Pons), surtout porté dans les Ardennes et en Belgique. Variante : Ponsin (08, 55). Doubles diminutifs : Poncinet, Ponsinet. Poncy Surtout porté dans l'Ariège et les Pyrénées-Orientales, c'est un diminutif du nom de baptême Pons (voir ce nom). Poniatowski Nom polonais porté par une famille noble assez célèbre. C'est un dérivé de Poniat, ancien nom de personne (sens obscur). Pourrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Poniatowo (également dérivé de Poniat). Ponnelle Nom porté en Bourgogne (21, 71), rencontré aussi sous la forme Ponnel. Selon M.T. Morlet, c'est un dérivé de ponne, terme régional désignant un cuvier. Ponomarenko Le nom est un dérivé de Ponomar, attesté au XVIe siècle (on trouve aussi Ponomarev), qui signifie en russe bedeau, sacristain. Ponot Nom porté notamment dans la Seine-et-Marne, la Saône-et-Loire et l'Ardèche. Variante : Ponnot (71, 70, 10). Selon M.T. Morlet, c'est un dérivé de ponne, terme régional désignant un cuvier. Pons, Ponce L'un des noms de baptême les plus répandus dans le Midi à l'époque médiévale. Il vient du latin Pontius. Saint Pons fut martyrisé à Cimiez (colline de Nice) au IIIe siècle, et ses supposées reliques furent quelques siècles plus tard transportées dans la cathédrale de Saint-Pons, près de Béziers. La forme Ponce, en Roussillon, est surtout d'origine castillane. Voir aussi à Pont. Ponsa Nom porté en Catalogne. Deux possibilités : avec accentuation de la finale (Ponsà), c'est un nom de personne latin, Pontianus, porté par divers saints. Sans accent (Ponsa), c'est le féminin de Pons (voir ce nom), prénom porté par une sainte (un lieu-dit à Majorque s'appelle Santa Ponça). Ponsaillé Visiblement un nom composé, formé sur le nom de baptême Pons, suivi sans doute d'un autre nom de personne (Alier, nom d'origine germanique semble le plus probable). Ponsard Nom surtout porté dans les Ardennes (variante : Ponsart), rencontré aussi dans l'Ardèche. C'est un diminutif du nom de baptême Pons, Ponce (voir Pons). Double diminutif : Ponsardin (55, 51). Ponserre Nom porté dans l'Ardèche. Pourrait désigner celui qui est originaire de Ponsere, hameau à Livron-sur-Drôme (26). Ponsoda Le nom vient d'Espagne, sans doute de Catalogne, où il s'est aussi écrit autrefois Punsoda. Aucune idée quant à sa signification. Ponsolle Nom porté dans l'Ariège et les départements voisins. Variantes ou formes voisines : Ponsola, Ponsole, Ponsoles, Ponsolles, Punsola. Désigne sans doute celui qui est originaire de Ponsole, hameau à Betchat (09). Ponsonnet Rencontré surtout dans l'Ardèche, c'est un diminutif de Ponson, porté dans la même région, lui-même diminutif du prénom Pons (voir Pons). Avec un autre suffixe : Ponsonnard. Pont Il s'agit de l'équivalent de notre français Dupont. Le fait qu'il soit aussi peu représenté pose problème (il n'y a que 13 Delpont). En fait, je me demande si, parmi les innombrables Pons, il n'y en aurait pas une bonne partie dont le nom serait lié au pont plutôt qu'à un nom de baptême. Pontac Nom porté dans la Gironde et le Tarn-et-Garonne, rencontré aussi sous la forme Pontacq (64, 65). Désigne celui qui est originaire de Pontac ou Pontacq, nom d'une commune des Pyrénées-Atlantiques et de nombreux hameaux dans le Sud-Ouest. Signification : le domaine (suffixe -acum) de Pontus, nom d'homme latin. Pontarrasse Nom porté dans les Landes. Variante : Pontarasse. Sans doute un toponyme, mais je ne trouve rien qui corresponde, sinon un cours d'eau (ruisseau de Pontarras) dans le Tarn-et-Garonne. Ponteix Nom porté dans le Limousin et en Auvergne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le, les) Ponteix, avec le sens de petit pont. Plusieurs hameaux portent ce nom, dans le Puy-de-Dôme, La Haute-Vienne, la Creuse et la Dordogne. Pontien Rare et porté dans l'Aude, c'est un ancien nom de baptême (latin Pontianus) popularisé par un pape du IIIe siècle, mort d'épuisement dans les mines de Sardaigne. Pontier Fréquent dans le Sud-Est (13, 83, 84), également présent dans le Pas-de-Calais, a désigné celui qui percevait le droit de péage au passage d'un pont. Variante : Ponthier (19, 59, 60). Pontlevoy Désigne celui qui est originaire de la commune de Pontlevoy, dans le Loir-et-Cher. Signification : soit un pont-levis, soit plutôt un pont de pierre (latin pons lapideus). Première mention : Pontem Leviatum, 1075. Les formes voisines Pontlevé et Pontlévy évoquent quant à elles plutôt le pont-levis. Pontoizeau Fréquent en Vendée, le nom est un diminutif de Pontois (= petit pont). On trouve dans la Loire-Atlantique la forme Pontoireau, qui semble une graphie erronée. Variante ancienne : Ponteausseau. Pontus Porté notamment dans le Pas-de-Calais et le Rhône, rencontré aussi sous la forme Ponthus (01, 42, 69), c'est un ancien prénom, sans doute l'équivalent de Pons, Ponce. Ponza Surtout porté dans le Lazio (également Piémont et Vénétie), ce nom italien est un matronyme, féminin de Ponzo, Ponzio (également Ponzi comme nom de famille), prénom qui correspond au français Pons, Ponce. Pop Sans doute une variante de Popp, Poppe, nom porté en Alsace (également Bopp, Boppe). C'est un ancien nom de personne germanique de sens incertain (on pense généralement à une onomatopée enfantine). Popineau Nom porté dans le Loir-et-Cher (également 86, 45, 18). Variantes ou formes voisines : Popinat (03), Popinel (27, 14), Popinet (86), Popinot (79, 86). Tous ces noms sont des diminutifs de Popin (86 notamment), surnom donné à une personnage replet ou au visage poupin. Poplin Forme contractée de Popelin, qui peut avoir plusieurs significations : soit celui qui a le visage poupin (dérivé de popel = poupon), soit un pâtissier (les poupelins étaient des sortes de gâteaux, mais ce sens n'est pas attesté avant le XVIe siècle), soit enfin un lieu où pousse le peuplier (popelin, diminutif de pople = peuplier). On rencontre le nom de famille Popelin dans l'Isère et en Saône-et-Loire. Quant aux Poplin, c'est dans le Loir-et-Cher qu'ils sont le plus nombreux (variante : Poplain). Popot Nom surtout porté dans le Loiret. On trouve les variantes Poupot, Poupeau dans l'Ouest (79, 17, 85). On considère tous ces noms commençant par Pop-, Poup- comme des sobriquets donnés à celui qui a un visage enfantin (cf le mot poupon et l'adjectif poupin), ou encore qui est petit comme un enfant. Popowicz Dérivé formé sur le polonais pop (= prêtre). Pora Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi que dans la Meuse. Aucune certitude, sinon un éventuel rapport avec le poireau (surnom de producteur ou de marchand). Poraszka Nom polonais qui correspond à porazka (= défaite, échec), reste à savoir comment interpréter le surnom. Autres formes : Poraszko, Poraska. Porcel Issu du latin porcellus (= petit cochon), il ne s'agit pas forcément d'un sobriquet ou d'un nom de métier. En effet, Porcus était un nom de personne latin, et son diminutif Porcellus a très bien pu être utilisé de la même façon, sans la moindre connotation péjorative. Porcher Fréquent en Loire-Atlantique, rencontré aussi dans d'autres départements, dont le Loir-et-Cher et l'Eure-et-Loire, c'est un nom de métier, celui de gardien de porcs. Variantes : Porchier (83, 16, 38), Porquier, Porquiez (60, 62, 80). Porcheron Nom surtout porté dans la Vienne et l'Indre-et-Loire. C'est un diminutif de Porcher (nom de métier, gardien de porcs). Autres diminutifs : Porcheray, Porcheret, Porcherot (21), Porcherel (42). Porco Nom italien surtout porté en Calabre. La forme plurielle Porchi est beaucoup plus rare. On pensera bien sûr à un surnom péjoratif lié au porc, mais il peut aussi s'agir d'un ancien nom de baptême (peut-être symbole d'humilité pour les chrétiens). Le nom de famille est très répandu en Sardaigne sous la forme Porcu, également présente en Corse. Variante napolitaine : Puorco. Porhel Porté dans le Finistère, le nom évoque en principe le pourceau (breton porc'hell), sobriquet lié au physique ou désignant un gardien de porcs. Avec le même sens : Porhial, Porhiel. Porhel Le nom est porté dans le Finistère. Il semble que ce soit un dérivé du breton porzh (= enceinte murée, porte monumentale, éventuellement manoir à cour fermée). Porhel pourrait être l'équivalent du français Portail (celui qui habite près de la porte de la ville). Variantes : Porhial, Porhiel. Porlan Pourrait désigner celui qui est originaire de Polán, dans la province de Tolède (Espagne). Porlier Rencontré en Ile-de-France, le nom désigne un marchand de poireaux (ancien français porrel, porreau, du latin porrum). Porra Un nom catalan sur lequel je n'ai rien trouvé de bien convaincant. Si vous pouvez m'aider, n'hésitez pas. On peut éventuellement penser à une variante du nom occitan et notamment auvergnat Pourrat (Porrat), qui devait désigner un producteur de poireaux. Le a final de Porra étant accentué, c'est très possible. Une piste récente situerait les origines du nom en Italie, vers Gênes. Affaire à suivre ! Porta, Portes Le nom désigne, sauf exception toujours possible, celui qui habitait près de la porte de la ville (autrefois fortifiée) ou qui était originaire d'une localité appelée (la) Porta. La forme Portes comporte une S d'appartenance. Portail Nom porté notamment dans le Puy-de-Dôme et les Hautes-Pyrénées. Voir Portal pour le sens. Portal Très fréquent dans la Haute-Loire, la Lozère et le Gard, correpond au français portail, avec le sens de porte de la ville ou en géographie de passage, ouverture. Le nom désigne le plus souvent celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Portal, nom de plusieurs hameaux en France. Il peut aussi avoir été donné à celui qui habite près de la porte de la ville. Portalès Celui dont la fonction était de garder les portes de la ville. Portalier Nom porté notamment dans la Lozère et la Haute-Loire, ainsi que dans les départements voisins. Désigne soit celui qui habite près de la porte de la ville, soit plutôt celui qui est chargé de la surveillance de cette porte. Variantes : Portailler, Portaillier (42, 26), Portallier (26). Portas Aussi bien portugais qu'espagnol, c'est un toponyme avec le sens de porte(s) de la ville. Portaud Porté en Vendée, le nom se rencontre aussi sous les formes Porteau, Porteaud. On trouve aussi la forme Portau en Charente. On hésitera entre une variante de Portal (celui qui habite près de la porte de la ville ou du village, éventuellement le gardien de cette porte) et un diminutif de port(e) avec le sens de passage. Forms voisines dans le Nord : Portaux, Porteaux. Portaz Fréquent en Savoie, c'est une variante du français Porte, Portes : celui qui habitait près de la porte de la ville, ou qui est originaire d'une localité appelée (la) Porte. Porteil "Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Mosset). Variante : Porteils. C'est un toponyme, sans doute avec le sens de petit passage, petit col (diminutif de ""port"")." Portelange "Porté en Belgique et dans le département du Nord, c'est une variante de Portelance (= lancier), nom de famille porté aujourd'hui surtout dans l'Indre-et-Loire mais attesté dès 1462 à Lille et à Malines (Jan Portelanssen, lansdrager, terme qui signifie ""porte-lance"" en néerlandais)." Portelette Nom porté le plus souvent dans la Marne. C'est un toponyme désignant une petite porte ou plutôt un passage étroit. On rencontre des lieux-dits Portelette surtout en Picardie (80, 62). Portelli "C'est dans le sud de la Sicile (Raguse) que ce nom italien est le plus répandu. On hésitera entre un diminutif de ""porta"" (= porte) ou de ""porto"" (= port, également passage, col). C'est de toute façon un nom formé à partir d'un lieu. La forme Portello se rencontre pour sa part vers Trévise (Vénétie)." Porter Fréquent en Grande-Bretagne, désigne celui qui avait la charge des portes de la ville ou d'un château. Autre sens possible : un porteur. Le nom vient du français, et correspond soit à portier, soit à porteur. Porterie, Porteries Il s'agit sans doute d'un toponyme (plusieurs hameaux portent ce nom). Son interprétation est difficile, même si le rapport avec porte semble évident. La maison du portier ? Le village qui a une grande porte ? Un passage ? Le patronyme est surtout répandu dans la région pyrénéenne. Portero Fréquent en Espagne, a dû désigner celui qui gardait les portes de la ville (ou d'un château). Variante portugaise : Porteiro. Portet Sans doute un diminutif formé sur Porta une fois que le nom était devenu patronyme. Portier Désigne celui qui avait la garde d'une porte, d'un portail (d'une ville ou d'un château). Le terme a été aussi utilisé pour désigner une porte ou un portail. Le nom de famille est notamment porté en Haute-Savoie, dans les Charentes et le Morbihan. Avec le même sens : Porthier (69, 47), Portié (12, 31, 32, 82). Portoleau Le nom est porté en Vendée et en Loire-Atlantique. Variante : Portolleau. Sens obscur. Des chemins plus ou moins tortueux me poussent à le rapprocher de noms tels que Bertheleau (diminutif de Barthélémy), mais sans grand enthousiasme. Possemato Nom italien rencontré aussi sous la forme Possumato. Désignerait un joli coeur, un séducteur (source : Our italian Surnames). Postaire Le nom est surtout porté dans la Manche. Il pourrait désigner le dernier-né de la famille (latin posterus). Il est à l'origine du hameau de la Postairerie à Orglandes (50). Postal C'est dans les Ardennes que le nom est le plus répandu. On peut penser à un dérivé de l'ancien français post (= poteau), mais il est préférable de le rapprocher des formes Posta et Postat, portées dans la même région, qui correspondent à la fonction de podestat (premier magistrat d'une cité). L'ancien wallon postal(h) confirme cette solution (cité par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Postic Surtout porté dans le Finistère, c'est sans doute, comme Postec, un diminutif du breton et de l'ancien français post (= pilier, poteau), surnom donné à un homme solide. Autre possibilité : un fabricant de poutres, de poteaux. Pot Surtout porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom peut avoir plusieurs significations. D'abord, tout bêtement, le mot 'pot', désignant peut-être par métonymie un potier. Ensuite, une variante de Pott, nom de personne d'origine germanique (Potto, Botto, racine bod = messager). Autre possibilité : hypocoristique de Philippe (Philippot > Pot). Il pourrait enfin s'agir parfois d'un toponyme. Potart Le nom est surtout porté dans l'Aisne. On trouve la variante Potard dans le Jura et le Maine-et-Loire. C'est un dérivé du mot 'pot', mais difficile de savoir quel sens lui attribuer. Le suffixe péjoratif -ard laisse penser qu'il pourrait s'agir du surnom d'un buveur. Potelle Porté dans la Somme et dans le Nord, c'est une variante de Potel (76, 27) et de Poteau (62). Le nom renvoie à un poteau, sans doute le pilori, et désignerait soit celui qui habite près du pilori, soit le bourreau chargé d'exécuter les sentences. Pothet Rencontré dans la Vienne et les Deux-Sèvres. Variante : Potet (44, 86, 60). On peut penser à un petit pot (surnom d'un potier ou d'un marchand), mais il s'agit plutôt d'un diminutif de l'ancien français poesté, territoire dépendant d'une seigneurie, et donc un toponyme. Potier, Pottier Nom français qui correspond bien sûr au métier de potier. Précisons que les pots fabriqués par le potier médiéval n'étaient pas forcément en terre. Les Potier sont très nombreux en Vendée et dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'on trouve aussi énormément de Pottier. Potillon Le nom est surtout porté dans l'Allier (également 37, 71). Variante : Potillion (60). Il devrait s'agir du surnom d'un potier (cf. l'ancien français potillerie = poterie). Potiron Le nom est surtout porté en Loire-Atlantique. Rien à voir en principe avec l'actuel potiron (sens apparu au milieu du XVIIe siècle). Le terme désignait au Moyen Âge un gros champignon (sens toujours conservé dans l'Ouest). M.T. Morlet pense à un surnom pour un homme court et massif. En composition : Potiron de Boisfleury, Potiron de Boisfleury-Maitre. Potonnier Porté dans la Vienne et le Loiret, c'est une variante de Pautonnier (voir ce nom). La graphie Potonier, très rare, se rencontre dans l'Allier et le Loiret. Potron Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Sens incertain : on pensera à un dérivé de 'pot' (surnom possible d'un potier), mais surtout à l'ancien français poitron (conservé dans l'expression potron-minet), qui désignait le derrière, la croupe, avec un sens difficile à déterminer. Le nom de famille Poitron existe dans la Somme. Pottecher Le nom est porté dans les Vosges. C'est l'équivalent de l'allemand Böttcher (= tonnelier). Pottelain Nom porté dans l'Aisne. C'est un diminutif de Potteau, Potteaux (59, 80, 02), qui correspond sans doute au mot poteau (postel, potteau en ancien français), avec le sens de pilori : celui qui habite le lieu où se trouve le pilori. Autre possibilité : un dérivé de pot (surnom donné à un fabricant ou à un marchand de pots). Autres diminutifs : Pottelet, Pottelette (02). Potter Fréquent en Grande-Bretagne, correspond au métier de potier. Potut "Surtout porté en Charente-Maritime, le nom se rencontre aussi dans le Jura et dans la Drôme. En ancien français, l'adjectif pote signifiait ""gauche"" (la main pote = la main gauche). Le nom Potut a pu désigner un gaucher, ou encore un personnage maladroit, lourdaud (d'autant que le mot potte est une variante régionale de patte). Variantes : Pottu (26, 42), Potu (42, 69), Potus (43)." Potvin Nom rencontré en Normandie et en Picardie, où l'on trouve aussi la variante Potvain. On peut en faire un sobriquet désignant un grand buveur, mais il me semble beaucoup plus raisonnable d'y voir une forme contractée et déformée de Poitevin (= originaire du Poitou). Pou Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est un toponyme avec le sens de puits. Le nom se rencontre également dans d'autres départements (41, 16), soit avec le même sens, soit pour désigner celui qui est sale comme un pou. Poubanne Egalement Poubane. Ce nom, porté dans l'Ille-et-Vilaine, est plus fréquent sous la forme Boubarne. Sens incertain. Pourrait correspondre à l'ancien français boban(s) = luxe, débauche, arrogance. Pouce Porté notamment dans l'Yonne et la Seine-et-Marne, devrait être le surnom d'un homme tout petit (penser au Petit Poucet). Poucet Porté surtout dans le Nord et dans la Somme, c'est sans doute le surnom d'un homme de petite taille. Autre possibilité, notamment en Belgique : celui qui est originaire de Poucet, dans la province de Liège. Pouchairet Nom rare porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales. Aucune idée précise : peut-être un dérivé de Puch (Pouch) = sommet, colline. Pouchin Nom originaire de Normandie (50, 76 notamment). C'est une variante de Poussin, désignant par métaphore un homme craintif comme un poussin (c'est du moins ce que l'on pense le plus souvent, mais les noms d'oiseaux peuvent être interprétés de multiples façons). Pouchout Nom rare porté dans la Corrèze, peut-être variante de Pouchou, Pouchous, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest, qui semble désigner une petite colline (diminutif de l'occitan puech). A noter cependant qu'en occitan le pochon est une mesure pour le vin. Poudade Le verbe podar signifie tailler (latin putare), et la podada est l'action de tailler. Le patronyme peut désigner un spécialiste de la taille de la vigne ou des arbres fruitiers. Poudens Le nom est porté dans les Landes. Variantes : Pouden, Poudenx. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Poudenx, dans le même département. Pouderoux Le nom est surtout porté dans le Cantal. On trouve la forme voisine Pouderous dans l'Aveyron. Il semble correspondre à l'occitan poderos (= puissant). A noter aussi les formes plus rares Pouderou (24) et Pouderon (42). Poudevigne Le nom est fréquent dans la Lozère. Variante : Poudevignes, Podevigne. Il évoque en occitan la taille de la vigne (podar = tailler la vigne), surnom de viticulteur ou toponyme. Poudoulec Porté dans le Finistère, le nom se rencontre aussi sous les formes Bodolec, Boudoulec. Il semble s'agir d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Boudoul (Bodwulf : bof = messager + wulf = loup), sachant cependant que ce patronyme se rencontre surtout dans la Haute-Loire et les Hautes-Alpes. Une solution plus bretonne peut en faite un dérivé de bodell (= gerbier). Pouet "Porté notamment dans le Loiret et les Deux-Sèvres, devrait être un toponyme, à rapprocher soit de ""poué"" (= puits), soit de l'occitan ""pouey"" (= colline)." Pouettre Nom surtout porté dans le Calvados. Variantes : Pouetre, Pouette. Correspond à l'ancien français poitre, avec le sens d'armure de poitrine, plastron, sans doute le surnom d'un fabricant. Poueydebasque "Nom porté dans les Landes. Il signifie ""la colline du Basque"". Il existe un lieu-dit ""Poueydebasque"" dans la commune de Lahontan (64). Variantes : Poeydebasque, Pouydebasque. Formes anciennes : Poydebasque, Poydebascou." Pouget, Pougeot Ces deux noms sont des toponymes désignant une petite colline (podium > puy). On trouve une commune nommée le Pouget dans l'Hérault. Pougin Porté notamment dans les Ardennes (également présent en Guadeloupe), le nom semble désigner une petite colline (diminutif de 'pouge'). Pougnand Nom surtout porté en Poitou-Charentes (variante : Pougnant). C'est un sobriquet désignant une personne aimant la bagarre (ancien français pogner, du latin pugnare = combattre). On trouve dans la même région la forme Pougnard. Variantes : Pognand, Pognant, Pognard, Pognart, rencontrées le plus souvent dans l'Est et le Sud-Est. Pougnet Le nom est surtout porté dans la Lozère (également 15, 34). En occitan, 'ponhet' signifie 'poignet' (également 'petit poing'). Reste à savoir le sens exact du surnom. Le suffixe -et semble difficilement s'accorder avec le surnom d'un homme batailleur, généralement mentionné par les dictionnaires. Ou alors un petit homme batailleur ! Pouillat Surtout porté vers la Bourgogne, c'est un toponyme (nom d'une commune de l'Ain) qui semble correspondre à une racine celtique *pol (= marécage). Autre possibilité : domaine de Paulius, nom d'homme latin. Pouilly Originaire de Pouilly, nom de très nombreuses localités en France. Deux interprétations pour ce toponyme : soit un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom d'homme latin Paulus, soit, avec le même suffixe, un dérivé du celtique *pol (= marécage). C'est en Picardie que le nom de famille est le plus répandu (il peut renvoyer à deux communes de l'Oise et de l'Aisne). Poujade voir Pujade. Poujaud, Pougeaud Surtout fréquent en Auvergne, le nom est un toponyme désignant une petite colline. Poujol Variante de Pujol (= petite colline) portée en Languedoc (12, 30, 34). Variantes : Poujols (46, 48), Poujoul (24). Poulain, Poullain Il d'agit bien sûr d'un sobriquet lié au poulain. Son sens est difficile à cerner aujourd'hui. M.T. Morlet pense qu'il a été appliqué à un homme vif. Pour ma part, j'y verrais plutôt une idée de jeunesse, de fragilité, peut-être quelqu'un de craintif. Poulard Nom porté notamment dans la région lyonnaise (42, 69) et en Bretagne. Voir Poullard. Poulet Patronyme très répandu dans l'Isère et en Bourgogne. Il peut dans certains cas désigner par métaphore celui qui est craintif comme un poulet, mais dans l'Isère il s'agit certainement d'un toponyme. Il existe en effet dans ce département ainsi que dans la Drôme de nombreux hameaux et lieux-dits appelés le Poulet. C'est un diminutif de Poule (gaulois pol), qui semble désigner un lieu marécageux, une mare. Dans le Nord (variante Poullet), il peut aussi s'agir d'un diminutif du prénom Paul. Pouleur Nom rencontré dans la Somme et dans le Nord, ainsi qu'en Belgique. Plutôt qu'à un éleveur de poules, il faut penser à celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute la commune de Polleur (province de Liège). Poulidor Patronyme porté dans la Haute-Vienne, où l'on trouve aussi la forme Polydor. C'est une variante de l'ancien nom de baptême Polydore (voir Polidoro), rencontré pour sa part dans le Tarn et la Dordogne. Poulin Voir Poulain pour le sens. Le nom est assez fréquent dans le Loiret et le Nord, ainsi que dans la région parisienne. On le rencontre aussi au Québec. Diminutifs : Poulineau (36, 37), Poulinet (85, 44, 87), Poulinot (62). Pouliquen Nom breton attesté dès le XIIe siècle sous la forme Polican. Son sens demeure obscur, et à ma connaissance personne n'a encore réussi à l'interpréter. Il peut éventuellement s'agir d'un toponyme, à rapprocher de la commune du Pouliguen (44). Poullard Un nom que l'on trouve depuis l'Ille-et-Vilaine jusqu'à la Normandie. Il s'agit sans doute d'un sobriquet désignant une personne craintive comme un poulet. Poulle Patronyme surtout présent dans le Nord-Pas-de-Calais. Le rapprochement avec la poule est improbable, même si on ne peut totalement l'éliminer. Il s'agit en fait d'une variante du nom de baptême Paul, que l'on rencontre aussi sous les formes Pol, Polle dans la même région. Poullélaouen "Porté dans le Finistère (variante : Poulélalouen), c'est un toponyme formé sur le mot breton ""poull"" (= mare), le second élément étant sans doute un nom de personne (A. Deshayes propose Haelhouuen (hael = généreux, noble + houuen = aimable)." Poulmarch, Poulmarc'h Nom surtout porté dans le Finistère, désigne celui qui est originaire de Poulmarch, toponyme très répandu en Bretagne. Signification : la mare (poull) aux chevaux (marc'h). Poulou Nom porté en Béarn, où il s'agit certainement d'un diminutif du nom de baptême Paul. On le trouve semble-t-il aussi en Grèce, où il doit correspondre à poulos (= le fils). Poulpiquet Nom breton qui correspond au hameau de Poulpiquet à Plouzané, dans le Finistère. Le toponyme est formé à partir du breton poull (= mare). Si le patronyme Poulpiquet est très rare, il n'en va pas de même pour les formes à particule : de Poulpiquet, de Poulpiquet de Brescanvel, de Poulpiquet du Halgouët. Pouly Voir Puli, Puly. Poumaroux Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Poumarou). Désigne celui qui est originaire de Poumarou, nom de trois hameaux à Lys, Sainte-Colome et Louvie-Juzon (64), ou encore de Poumarous, commune des Hautes-Pyrénées. Le toponyme est apparemment lié au pommier. Pounot Nom porté en Haute-Saône, plus fréquent sous la forme Ponot (71). C'est un diminutif de pone (également patronyme dans le Doubs), un mot signifiant cuvier. On peut penser à un fabricant de cuviers, bien sûr, mais le mot semble avoir parfois été utilisé en toponymie, pour désigner un endroit creux. Poupart Surnom donné à celui qui a le visage poupin. Le nom est porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Poupaert (59, 62), Poupard (79, 86, 72). Diminutif : Poupardin (45, 41, 27). Poupinet Diminutif de Poupin, surnom donné à celui qui a le visage poupin. On rencontre les Poupin en Vendée, dans les Deux-Sèvres et la Sarthe. Quant aux Poupinet, c'est dans la Manche qu'ils sont le plus présents. Autres diminutifs : Poupinais (35), Poupineau (36, 37, 72), Poupinel (14), Poupinelle (76), Poupinot (79, 89). Pouplard Surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Vendée, le nom paraît désigner celui qui a le visage poupin. Poupon Désigne en principe celui qui a un visage poupin. C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. Pouponneau, Pouponnot Nom rencontré en Vendée et en Poitou-Charentes. C'est un sobriquet désignant celui qui a un visage d'enfant, un visage poupin. Vient du latin classique pupa (= petite fille), transformé en puppa (= poupée). Pouradier Le nom est surtout porté dans le Loiret et le Puy-de-Dôme (variante : Pourradier). Il désigne un producteur ou un marchand de poireaux (occitan porrada = poireau, carré de poireaux). On trouve également les noms Pourade, Pourrade dans l'Allier et la Haute-Vienne. Pourailly Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques (forme voisine Pouraillet). Désigne celui qui est originaire de Pourailly, nom de trois hameaux à Issor, Laroin et Ogenne-Camptort (64). On trouve le toponyme Pouraillet à Goès (même département). Le sens du toponyme est incertain. Pourcel Voir Porcel Pourcelot L'origine du nom, c'est POURCEL, autrement dit POURCEAU, avec le diminutif -OT. Bref, un sobriquet désignant en principe quelqu'un de sale. Il y a de fortes chances pour que cette origine soit la bonne dans beaucoup de cas, mais la langue latine connaissait le nom de personne PORCELLUS, dont l'origine était certes la même, mais qui n'avait lui aucune connotation péjorative. C'est une origine un peu différente et plus flatteuse ! Pourre, Pourré Correspond à l'ancien français poré, poree, qui désigne le poireau, mais qui a été aussi utilisé pour nommer les légumes en général. Surnom donné à un marchand de légumes. Le nom est fréquent dans le Pas-de-Calais. On le rencontre aussi en Béarn et dans le Centre. Pourroy "Le nom est essentiellement porté dans les Hautes-Alpes (il était également présent dans l'Isère au XVIIe siècle). Sens incertain : le rapprochement avec le poireau (occitan ""porre"") est possible, mais peut-être trompeur. A envisager aussi un nom composé (Poux-Roy), mais aucune donnée généalogique ne vient confirmer cette hypothèse." Pous Ce nom désigne le possesseur d'un puits ou celui qui habite près d'un puits (latin puteum). Pousse Nom porté notamment dans la Sarthe, le Loiret et l'Ariège. Dans ce dernier département, il s'agit d'un toponyme avec le sens de lieu poussiéreux ou boueux. Ailleurs, le sens est plus incertain : si le nom s'écrit Poussé, c'est également un toponyme assez répandu dans le Centre. M.T. Morlet évoque pour la forme sans accent un surnom donné à un homme impétueux (dérivé du verbe pousser). Pousset Nom porté en particulier dans l'Indre-et-Loire et dans l'Orne. Serait selon M.T. Morlet une contraction de Poussinet, diminutif de Poussin (surnom donné en principe à un homme craintif). A noter cependant que Pousset est un toponyme assez fréquent : par exemple, un hameau de l'Orne s'appelle le Pousset (commune de Buré). Deux sens possibles : dans le Sud un petit puits, ailleurs (notamment en Saintonge) un fossé. Poussier Nom surtout porté en Normandie (61, 76) et dans le Maine. Le mot poussier avait en ancien français le sens de poussière, mais celui-ci semble difficilement applicable au patronyme. On peut éventuellement penser à un dérivé de pous, qui désignait en Normandie la bouillie d'avoine. Poussin Sobriquet désignant sans doute le plus souvent un homme craintif. Répandu dans toute la France, mais surtout dans l'Ouest (35, 61, 27). Poussou Nom porté dans le Sud-Ouest (82, 47 notamment). Désigne celui qui est originaire de Poussou, nom de plusieurs hameaux du Tarn-et-Garonne et du Lot-et-Garonne. Sens du toponyme : diminutif de pous (= puits) ou bien terrain boueux. Poussuet Nom rare rencontré en Bourgogne. Semble une déformation de Boussuet, rencontré dans la même région, et qui correspond à la forme plus courante Bossuet (diminutif de bossu). Pouteaux Nom rencontré en Bourgogne (21) et dans l'Est (55). Correspond au français moderne poteau, avec un sens qui semble être celui de pilori. Il désignerait donc soit celui qui habitait près du pilori, soit celui qui était chargé d'amener les condamnés jusqu'au pilori. Pouthier Le nom est assez répandu en Franche-Comté. Il pourrait s'agir d'un toponyme désignant un terrain bourbeux (ancien français poutié, franco-provençal poutel), mais il faut aussi envisager une variante de Potier. Poutignat Surtout présent en Auvergne, désigne celui qui est originaire du hameau de Poutignat à Fournols (63). Poutou, Poutous Porté dans le Béarn et le Limousin, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Poutou(s), toponyme très répandu dans le Sud-Ouest. Seul problème : je ne sais ce qu'il veut dire exactement. Peut-être une déformation de ponton (= petit pont). Pouty Nom rare porté depuis plusieurs siècles dans la Loire-Atlantique (variantes anciennes : Poutis, Poutyx). Sens incertain. Il existe plusieurs hameaux appelés Pouty, mais on les trouve dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne, ce qui fait un peu loin, même si les migrations sont toujours possibles. Dans un secteur géographique moins éloigné, notons le hameau des Poutis à Saint-Germain-sur-Sarthe (72). La variante Poutis fait penser à l'ancien français postis (= poterne, petite porte, palissade), mais il vaut mieux rester prudent. Pouvesle Nom porté dans la Nièvre et le Loiret (variante : Pouvelle). Désigne celui qui est originaire du hameau de La Pouvesle, à Saint-Quentin-sur-Nohain (58). Pouvillon Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 81, 82). On le rencontre dans d'autres régions sous les formes Pouvillion (59) et Povillon (51, 70). Dans le Sud-Ouest, il s'agit sans doute d'un diminutif de Poubil, Poubill, terme désignant un enfant mineur. Ailleurs, le sens est plus obscur. Un lieu-dit s'appelle le Pouvillon à Ablain-Saint-Nazaire (62). Pouvreau Nom fréquent dans la Vendée et les départements voisins. Variantes : Pouvraud, Pouvrault, Pouvreaud, Pouvreault, Pouvreaut, Pouvreaux, Pouvereau, Pouverreau, Pouverel. Il est tentant d'en faire un diminutif de l'adjectif 'pauvre' (autrefois pouvre), mais c'est en fait un toponyme porté par de nombreux hameaux. Pour la seule Vendée, notons les hameaux du Pouvreau à Sallertaine, Saint-Jean-des-Monts et Le Boupère. Poux "Le nom désigne un puits (latin puteus). Il est porté dans le Rouergue, mais c'est en Franche-Comté qu'il est le plus fréquent, avec un sens un peu différent : cavité où se perdent les eaux, abîme. On trouve en Franche-Comté les noms de famille composés Poux-Berthe, Pouxberthe, Poux-Guillaume, Poux-Moine. Dans le Sud-Ouest, les noms Pouxviel et Pouxvielh signifient ""le vieux puits""." Pouyadou Nom surtout porté dans la Dordogne et la Corrèze. Dans ce dernier département, on trouve aussi la forme Pouyadoux. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Pouyadou(x), toponyme évoquant une petite côte, un coteau. On rencontre ce toponyme à Chartrier-Ferrière (19). On trouve aussi, dans le même département, la forme Pouyade (voir Pujade). Pouyet C'est un toponyme désignant une petite colline (diminutif de puy). Le nom de famille est surtout porté dans le Puy-de-Dôme et la Drôme. Pouysegur, Pouységur Patronyme rencontré dans les Landes et les départements voisins (32, 65). Variantes : Pouysegu, Pouysségur. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. A noter les hameaux de Pouységur à Linxe (40) et à Bazordan (65), mais on pensera plutôt à la commune de Puységur (32). Sens du toponyme : la colline sûre, généralement un sommet fortifié. Pouyte Nom porté dans la Haute-Garonne, rencontré aussi sous la forme plurielle Pouytes dans l'Aude. Pourrait correspondre à Pouyt, nom de hameaux à Mesplède et à Saint-Médard (64). Le toponyme semble désigner un puits (occitan potz). Pouzadoux Le nom semble venir d'Auvergne (63). Il correspond à un toponyme, diminutif de Pouzat (= petit puits). Un lieu-dit porte ce nom dans la commune de Saint-Genès-la-Tourette (63), et pourrait être à l'origine du patronyme (cité par P.G Gonzalez, Dictionnaire des noms de famille en Auvergne). Pouzet Porté notamment dans la Vienne, la Vendée et le Puy-de-Dôme, c'est un toponyme avec le sens de petit puits. Diminutif : Pouzetoux (19). Pouzol Le nom est surtout porté en Auvergne (63), on le rencontre aussi dans la Haute-Loire et le Gard. C'est un toponyme avec le sens de 'petit puits'. Variantes et formes voisines : Pouzols (43, 42, 82), Pouzolz (971), Pouzolles (34, 31), Pouzou, Pouzout (79, 16), Pouzoux (03, 71, 63). Diminutif : Pouzoulet (12, 46). Powell Il peut s'agir d'un nom gallois, forme réduite de ap (préfixe de filiation à rapprocher du breton ab) Hywel, nom de personne qui signifie 'élevé, éminent' et qui a donné le patronyme Howell. En Angleterre, Powell est plutôt une variante du prénom Paul. Poyol Diminutif de Poy (variante de Puy, Puig = colline, sommet) désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit le Poyol (= la petite colline), sans doute la commune de Poyols (26). Le nom est surtout porté dans la Drôme et le Vaucluse. Quant au patronyme Poy, on le trouve dans la Loire. Pracca Nom italien porté dans le Piémont, sur lequel je ne sais rien de précis. Peut-être un toponyme, à rapprocher de Pracchia, nom de deux communes italiennes (Toscane et Ombrie). Prade, Prades Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités ainsi appelées. Le toponyme, en occitan ou en catalan, signifie 'prairie' (prada). Le nom Prade est surtout porté dans le Gard. Quant aux Prades, on les trouve notamment dans le Tarn, la Haute-Loire et l'Hérault. On rencontre également, avec le même sens, le nom Prada (66, 64, 65) et le pluriel Pradas (64, 65). Pradeau Variante de Pradel, Pradal (= petite prairie) portée en Limousin. Autres formes : Pradeaud, Pradeaux, Pradaud, Pradaut, Pradaux. Pradel Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Pradel, diminutif de l'occitan prada (= prairie). C'est dans la Haute-Garonne que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans la région lyonnaise. Variantes : Pradell (66), Pradels (12). Formes féminines : Pradeilhe, Pradeille, Pradeilles (30, 48), Pradelle (23, 69), Pradelles (81, 31). Pradere Ou Pradère. Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 64 notamment). C'est une variante gasconne de l'occitan pradela (= petite prairie), et donc un toponyme devenu nom de famille. Variante : Pradera. Forme plurielle : Praderes. Pradier Fréquent notamment dans le Gard et la Loire, c'est un toponyme désignant une prairie. Autre possibilité : celui qui travaille dans les prés, qui possède un pré. Variantes ou formes voisines : Pradié (46, 47), Pradiers (31), Pradiès, Pradiez (11, 24). Pradin Surtout porté en Lozère, le nom semble être un toponyme évoquant un petit pré. Cependant, la variante Pradinc désignerait plutôt celui qui est originaire d'un village appelé Prades (il en existe d'ailleurs un dans le même département). Pradines Nom assez fréquent dans le Rouergue, rencontré en Corrèze sous la forme Pradinas. Autre forme : Pradine (24, 42, 43). C'est un toponyme très répandu, qui désigne un mauvais pré. Prairie Très rare en France, le nom est surtout porté au Québec. Il renvoie à un toponyme fréquent, dont le sens est très clair. Pral Nom surtout porté dans l'Ardèche, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Pral. A noter deux hameaux dans l'Ardèche : Le Pral à Gluiras, et Pral à Saint-Victor. Sens du toponyme : la prairie (contraction de l'occitan pradal). Pralois Désigne sans doute celui qui est originaire de Pralois, hameau à Saint-Didier-sur-Rochefort (42). C'est dans l'Allier que le nom, rare, est le plus souvent rencontré, de même que sa variante Praloix. Sens du toponyme : sans doute dérivé de Pral, qui est lui-même une contraction de Pradal, Pradel (= pré). Prangère Nom porté en Picardie, où on le rencontre aussi sous la forme Pranger. C'est une variante de Branger, forme contractée de Béranger. Peut aussi dans certains cas être un matronyme. Prangères Nom rare porté dans le Sud-Ouest (81, 31). C'est un toponyme désignant un pré, un pâturage. A noter le hameau de Prangères à Gramat (46). Variante : Pragnères (65), nom d'un gave et d'un lieu-dit proches de Gavarnie. Prasteau Porté notamment dans la Vienne et les Charentes, le nom s'écrit aussi Prastault, Prateau. C'est un toponyme avec le sens de petit pré. Pratabuy Nom assez rare porté en Savoie. Sens obscur. Peut-être un toponyme, le pré (pra) de Tabuy (nom de famille également présent en Savoie). Prato Le nom est en principe italien, et désigne un pré, autrement dit celui qui habite un lieu-dit appelé Prato. Variante : Prati. Prats, Prat, Pratx, Prax Toponyme très utilisé dans la formation de noms de personnes. Vient du latin pratum = le pré. Praud Surtout porté en Vendée, c'est une contraction de Perraud, diminutif de Pierre. De la même façon, Prault (36, 37, 18) est une contraction de Perrault. Prayssas Porté dans le Lot-et-Garonne, désigne celui qui est originaire de Prayssas, nom d'une commune du même département. La forme voisine Prayssac renvoie à une commune du Lot ou à un hameau à Noailhac (12). Preat, Préat Porté dans le Nord-Pas-de-Calais où il est rare, le nom est plus fréquent en Belgique. C'est un toponyme avec le sens de petit pré. Variante : Préa. Préaux Désigne celui qui habite un lieu-dit le(s) Préau(x), un dérivé du mot pré. C'est dans l'Eure que le nom est le plus répandu. Variantes ou formes voisines : Préal (76), Préau (89, 85, 18), Préaud (71, 87), Préault (85, 18). Préchais Le nom est porté en Vendée et plus généralement dans l'Ouest (44, 72). Il devrait désigner celui qui est originaire du hameau du Prechay au Champ-Saint-Père (85). Predhumeau Rare, porté notamment dans la Vienne et le Maine-et-Loire, pourrait être un diminutif de Prud'homme (voir ce nom), comme l'indiquent les formes Predhom, Predhommme, Pred'homme (59, 62, 76). Mais, vu la localisation du nom de famille, on pensera plutôt à un toponyme, le pré de l'humeau (voir Humeau). Préfol Le nom est surtout porté dans la Loire. On le rencontre aussi en Saône-et-Loire. C'est le nom d'un hameau de la Loire (commune de Saint-Rirand), dont M.T. Morlet signale qu'il s'appelait au Moyen-Âge Petra Folla, Peraafol, Peyrefol, autrement dit la pierre folle, surnom possible pour une pierre branlante ou pour un mégalithe. Le toponyme Pierre(s) Folle(s) est également présent en Saône-et-Loire. A noter que le nom de famille Préfot (Bourgogne, Bourbonnais, Centre) est une graphie erronée de Préfol, qui s'est développée au XIXe siècle. Préfontaine Le nom est aujourd'hui porté au Québec. Il peut désigner celui qui est originaire de Préfontaines, commune du Loiret, ou de divers autres hameaux ou lieux-dits ainsi appelés. La commune du Loiret est citée vers 1100 sous la forme (de) Probato Fonte, sans doute avec le sens de 'bonne fontaine' (autre possibilité : la fontaine de Probatus, nom d'homme latin). Prekop Un nom slave difficile à interpréter, écrit parfois Perekop. On trouve également le nom Perek, assez obscur, que certains font venir du polonais perka, pyrka (= pomme de terre). Pour Prekop, la tentation est grande de faire le rapprochement avec Prokop (voir ce nom), et ce devrait être la meilleure solution. Prélade Assez rare aujourd'hui, le nom était surtout porté dans l'Indre. Sens incertain : peut-être un dérivé de prel (= petit pré), mais il faut envisager plutôt une métathèse de Perlade (79, 87, 86). Ce dernier nom est lui-même une contraction de Pérelade (la pierre large), terme désignant souvent un dolmen. Un hameau s'appelle Pérelade à Saint-Brice-sur-Vienne (87). Prelat, Prélat Rencontré en Picardie notamment, semble un dérivé de Prel, Preel, forme normande ou picarde du nom pré. Il s'agirait donc d'un toponyme. Le rapport avec le nom commun prélat n'est cependant pas à négliger : il s'agirait d'un sobriquet appliqué à une personne vaniteuse (sens attesté en Belgique, dans le Borinage). Préneau Le nom est porté dans la Loire-Atlantique. Variantes : Prénaud, Presneau (formes anciennes : Praineau, Preyneau). Il semble s'agir d'une variante de Pruneau (voir ce nom), presne étant une forme régionale de prune. Prepoint, Prépoint Surtout porté en Charente-Maritime, semble une déformation de Pourpoint, surnom donné à un fabricant de pourpoints. Prescott Nom d'origine anglaise. Désigne celui qui vit ou qui travaille dans la demeure (cot) du prêtre (priest). Peut-être le surnom d'un sacristain, si l'on considère que la demeure du prêtre est l'église ou la sacristie. Presley Variante de Priestley, toponyme fréquent en Angleterre qui est composé des mots priest (= prêtre) et leah (= bois, clairière). Sans doute un bois appartenant au clergé. Pressainville Désigne celui qui est originaire de Pressainville, hameau à Varize, dans l'Eure-et-Loir. Presse, Le Presse Nom assez fréquent en Bretagne (22, 56), présent aussi dans le Pas-de-Calais. Sans doute le surnom de celui qui utilise un pressoir. Presselin Nom assez rare porté dans le Maine-et-Loire et l'Indre-et-Loire. On peut penser à celui qui pratique le teillage, opération qui consiste à broyer le lin pour en extraire la fibre. Autre possibilité : diminutif de Pressel, nom de sens incertain rencontré dans l'Eure. Presson Nom rencontré dans l'Aisne. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un toponyme, comme semble l'indiquer le lieu-dit le Presson à Lerzy (02). Presteau Plusieurs solutions possibles pour ce nom porté en région parisienne et dans le Maine-et-Loire. Soit l'adjectif prest (= prompt, rapide), soit le verbe prêter (surnom possible d'un prêteur), soit enfin un diminutif de l'ancien prénom Prest (voir Preston). Mêmes hésitations avec Prestaut, Prestaux, Prestel, Prestelle (80 surtout). Preston Nom porté dans le Doubs. Semble un diminutif de Prest, Priest, ancien nom de baptême (latin Praejectus) popularisé par un évêque de Clermont-Ferrand martyrisé au VIIe siècle. Autre étymologie possible pour Prest : le latin Priscus, popularisé quant à lui par un martyr d'Auxerre. Pretzner Devrait désigner celui qui est originaire de la commune allemande de Pretzen, en Bavière (ou d'une autre localité portant ce nom ou un nom voisin). Preud'homme, Preudhomme Pour le sens, voir Prud'homme. Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Prével Le nom est assez fréquent dans la Manche. On rencontre le matronyme Prévelle dans le Calvados. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'une variante du nom de personne breton Prémel, composé de prit (= apparence) et de mael (= prince, chef). A envisager aussi, un diminutif de Privé (voir ce nom), ou encore celui qui est originaire de Préval (commune de la Sarthe). Preveral Nom rare porté notamment dans l'Ain. Il semble s'agir d'un dérivé de l'ancien occitan preveire (= prêtre). Preveraud, Prévéraud Nom porté surtout en Limousin, également présent en Poitou-Charentes. C'est un diminutif de l'ancien occitan preveire (= prêtre), utilisé comme sobriquet. Variantes : Prevereau, Prevereaud, Preverot, Preveyraud. Prévert Porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne, c'est un toponyme avec le sens de pré verdoyant. Prévet Un nom assez rare, surtout porté autrefois en Normandie et dans les Yvelines. Son interprétation est difficile. Peut-être une forme contractée de preveret (diminutif de prêtre), mais plutôt une variante de Privet (voir Privé). Prevost, Prévost, Prévot ou Prévôt Nom de fonction. Le prévôt (latin praepositus = préposé) était au moyen âge un officier de justice (sens le plus fréquent), ou encore un dignitaire ecclésiastique. Price Surtout porté au Pays de Galles, désigne le fils, le descendant (préfixe ap-, à rapprocher du breton ab-) de Rhys, nom de personne signifiant 'guerrier fougueux'. Prier Nom porté en Bretagne (44, 35). Pourrait être un dérivé du breton pri (= argile, mortier) et le surnom d'un maçon. On peut aussi envisager une variante de Prieur (voir ce nom). Pries Nom allemand assez rare en France. Variante : Priess. Deux possibilités : soit un toponyme désignant le bouleau (racine slave bris, bres), soit un dérivé du verbe preisen (= vanter, flatter). Priet, Priest Nom assez répandu dans la Saône-et-Loire. C'est un nom de baptême (latin Praejectus) popularisé par saint Priest : Evêque de Clermont en Auvergne au VIIe siècle, il fonda plusieurs monastères et un hôpital. Comme il avait excommunié le comte d'Auvergne pour un rapt qu'il avait commis, afin de déconsidérer le prélat, le comte porta d'affreuses calomnies auprès du roi qui convoqua l'évêque. La vérité éclata et le ravisseur eut la tête tranchée. Comme saint Priest revenait dans son diocèse, au village de Volvic, il fut arrêté par une bande de vauriens à la solde de la famille du décapité. Ils tuèrent Marin (ou Amarin), qui accompagnait l'évêque, croyant qu'il s'agissait de lui. Au moment où ils s'éloignaient, saint Priest leur signala l'erreur. Ils l'abattirent à son tour. Prieto Surnom espagnol donné à celui qui est noir de peau ou de cheveux (ancien castillan prieto = obscur, noir). Prieur Fréquent en de nombreuses régions, notamment en Normandie et en Bourgogne, correspond à la fonction de prieur (celui qui était à la tête d'un établissement religieux), le nom étant sans doute employé sous forme de sobriquet. Prigent Nom de personne d'origine bretonne, signifiant de belle race (prit + gent). Prignac Désigne celui qui est originaire de Prignac, nom d'une commune de la Charente-Maritime et de deux communes de la Gironde. Le patronyme est rare, on ne le rencontre que dans la Charente-Maritime (et à la Réunion). Prim Deux origines possibles pour ce patronyme catalan. Soit un sobriquet désignant une personne maigre, soit, et c'est plus probable, le latin primus avec le sens de premier, évoquant l'aîné des enfants (également utilisé comme nom de baptême). Primas Le nom est surtout porté dans le Finistère, on le rencontre aussi eb Bourgogne et en Lorraine (71, 54). Plusieurs solutions sont possibles : en Bretagne, comme dans d'autre régions, l'adjectif 'prim' a désigné un homme maigre, chétif, mais aussi un avare. Il peut également correspondre au latin 'primus' (= premier), soit pour nommer le premier enfant de la famille, soit comme nom de personne. Difficile de faire un choix. Prin Le nom se rencontre dans des régions très diverses : en Bretagne (44) et dans le Nord, il doit s'agir d'une forme contractée de Perrin. En Saône-et-Loire et dans l'Ain, il faut plutôt penser à l'ancien adjectif prim, qui lui-même possède plusieurs sens : soit l'aîné de la famille (latin primus), soit celui qui est fin, soit physiquement (personne maigre), soit intellectuellement (personne rusée). Prince Nom rencontré dans l'Est (88, 10 notamment). Voir Leprince. Principato Même si le nom est porté dans d'autres régions italiennes, c'est en Sicile et au sud de la Calabre qu'il est le plus fréquent. Il devrait désigner celui qui dépend d'un prince ou qui est originaire d'une principauté (sens de l'italien principato), reste à savoir laquelle. Pringard Le nom est surtout porté en Seine-Maritime, où l'on trouve aussi la forme Pringarde. Sens obscur. Le rapprochement avec 'prends garde' est tentant, mais très hypothétique. Pringault Le nom est surtout porté dans l'Orne. On le rencontre dans le Nord sous les formes Pringal, Pringalle. Sens incertain. M.T. Morlet y voit l'ancien français parigal, paringal (= semblable, parfaitement égal), ce qui semble assez logique, mais on a du mal à comprendre le sens du surnom. Printz, Prinz "Porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine, le nom signifie ""prince"". Pour le sens, voir Leprince." Priou Fréquent dans la région nantaise, le nom se rencontre également sous les formes Prioul (35, 56), Prioult (35, 50), Prioux (56, 22). Il correspond à la dignité ecclésiastique de prieur (fréquente en Bretagne) et est utilisé ici comme sobriquet (éventuellement, celui qui était au service d'un prieur). Priscal Nom rencontré en Picardie et dans la Moselle, où le patronyme est présent depuis le début du XVIIe siècle. Difficile de se prononcer. Peut-être une variante du nom de famille allemand Preschel (considéré par Bahlow comme désignant celui qui est originaire de Preschen, en Allemagne orientale). Mais rien de bien évident. Prisse Difficile de se prononcer sans données généalogiques précises. Le nom, porté dans le Nord et en Belgique, se rencontrait autrefois en Angleterre, où il était une variante de Pierce (= Piers, forme génitive du prénom Pierre). A noter cependant sa présence en Belgique au XVIe siècle (Arnaud de Prisce, sonneur de cloches à Nivelles, ce qui ferait apparemment de Prisse un toponyme). On ne confondra pas ce nom avec Prissé, patronyme porté dans les Hautes-Pyrénées (sens obscur). Privé Patronyme fréquent en Loire-Atlantique et dans l'Yonne. C'est un ancien nom de baptême (latin Privatus, de privatus = privé, personnel), que l'on rencontre aussi sous les formes Privat (30, 48, 24), Privet et Privey (Bourgogne). Il a été popularisé par plusieurs saints, notamment saint Privat, évêque de Mende et martyr. Prix Variante de Priest (voir ce nom) rencontrée notamment dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne. Proal Nom porté dans le Sud-Est (04 surtout). Apparemment un dérivé de l'ancien français prod, preu (= vaillant, preux). Probst Porté en Alsace-Lorraine, c'est une forme germanique (allemand Propst) correspondant à la fonction de prévôt (voir Prevost). Variantes : Probste, Propst. Procida En France, c'est en Guadeloupe que le nom est le plus répandu. Il s'agit en fait d'un nom italien, désignant celui qui est originaire de l'île de Procida, dans le golfe de Naples. Le nom de famille est d'ailleurs assez répandu dans la région napolitaine. Prodhomme, Prod'homme Nom porté dans l'Ouest. Voir Prud'homme. Proix Désigne celui qui est originaire de la commune de Proix, dans l'Aisne. Sens du toponyme : lieu pierreux (latin petretum). A noter que la pierre blanche de Proix a été exploitée au moins depuis le XIIe siècle. Prokop Fréquent dans de nombreux pays slaves, c'est un nom de personne d'origine grecque, Prokopios (= celui qui va de l'avant), popularisé par un martyr sous Dioclétien, mais surtout par le saint patron de la Bohême, qui fonda l'abbaye de Sazaba à Prague au XIe siècle. Variante allemande : Prokopf. Diminutif russe : Prokofiev. Pronier Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme (variantes : Proniez, Pronnier), le terme désigne en picard le prunier (la prune se disant pronne). Le nom de famille désigne donc celui qui habite un lieu-dit 'le Pron(n)ier'. Prono Rencontré dans le Morbihan, ce nom est une contraction de Perrono, Perronno, diminutif breton du nom de baptême Pierre. Pronost Variante bretonne de Provost, lui-même variante de prévôt (officier chargé de rendre la justice au nom d'un seigneur, ou de gérer ses possessions). Pronzati Ce nom italien est plus courant sous la forme Pronzato (Piémont, Ligurie). Sens incertain. Un rapprochement est cependant possible avec la commune suisse de Preonzo, dans le Tessin (dont Pronz est une forme dialectale). Proquin Porté en Vendée et en Charente, le nom est également présent dans la Meuse. C'est une contraction de Perroquin (22, 85, 76), qui semble lui-même un diminutif de Perroche (= lieu pierreux, 49, 89, 86). Le rapprochement avec le prénom Pierre est cependant possible pour tous ces noms. Proriol Nom surtout porté dans la Haute-Loire. Désigne celui qui est originaire de Proriol, hameau de la commune de Beauzac (43). Prost Forme contractée de Provost. Voir Prévost. Prot Assez fréquent dans l'Indre (également 89, 87), c'est sans doute une contraction de Perrot, diminutif de Pierre. Protais Nom porté dans la Somme et la Seine-Maritime. Variantes : Prothais, Prothaix. C'est un ancien nom de baptême (formé sur le grec prôtos = premier) popularisé par saint Protais, frère de saint Gervais (voir Gervais). Forme italienne : Protasi. Protat Le nom est fréquent en Bourgogne (89, 71). C'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Prothade, qui fut évêque de Besançon au début du VIIe siècle. Le nom vient du latin Protestatus (celui qui donne témoignage). Variantes : Protet, Prothet. Forme italienne : Protesti. Protois Porté notamment dans les Vosges, devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Prauthoy (52). Le patronyme est fréquent en Haute-Marne sous les formes Protoy, Prauthois, Prauthoy, Prautois. Variantes anciennes : Prothois, Prothoy, Protoit. Un lieu-dit s'appelle Protoy à Graffigny-Chemin (52). Le sens du toponyme ne m'est pas connu. Il pourrait correspondre au prénom Protais (voir ce nom). Prou Patronyme porté dans l'Ouest (44, 72 notamment). Correspond à l'adjectif preux (= vaillant, sage, bon, bas-latin *prode = utile). Variantes : Proud (85), Proux (Poitou-Charentes). Proudhon "Variante de Prud'homme. Il s'agit au départ du nom composé ""preux d'homme"", qui désignait un homme loyal et sage. A aussi désigné un homme ayant beaucoup de connaissances. Le nom Proudhon est essentiellement porté dans le Doubs." Prouhèze Porté dans la Lozère et le Cantal, c'est un nom dont je ne connais pas la signification : peut-être un toponyme, mais on le rapprochera surtout de l'occitan proesa (= prouesse, puis sornette, baliverne). A noter que Paul Claudel avait appelé une héroïne du 'Soulier de satin' Doña Prouhèze. Prouille Nom porté essentiellement en Picardie. Diminutif : Prouillet. Sens incertain. Il peut s'agir d'un toponyme, nom de localités dans l'Aude et l'Ariège, ce qui fait tout de même un peu loin. A noter cependant le lieu-dit la Pointe Prouille à Roye (80). Il faut le rattacher au latin procul (= au loin), que l'on retrouve dans le nom de personne Proculus, dont Prouille pourait être la forme francisée (le prénom existe en catalan et en castillan sous les formes Pròcul, Próculo). Prouin Surtout porté en Normandie (76) et dans le Centre (37), c'est un diminutif de Prou (voir ce nom). Proulx Nom qui pourrait être originaire du Maine-et-Loire, où l'on trouve plus fréquemment la forme Proult. Semble une variante de Preux (= vaillant), qui a été aussi utilisé comme nom de baptême. Proupin Nom porté dans la Haute-Vienne, rencontré aussi sous la forme Propin. Semble correspondre à l'adjectif occitan propinc (= proche, voisin, latin propinquus). A noter que le nom se rencontre également en Espagne (Galicia). Proust Surtout fréquent dans l'Ouest, c'est une forme contractée de Provost, Prévost (voir Prévost). Prouteau Nom rencontré en Vendée et en Poitou-Charentes. C'est un diminutif de Proust, forme contractée de Provost (voir Prévost). Provedi Nom italien très rare, plus courant sous la forme Provvedi (Toscane). Il pourrait correspondre à l'adjectif 'provvido' (= utile, opportun) ou au verbe 'provvedere' (= pourvoir, prendre soin de). Provençal Porté notamment en Savoie et dans le Midi, désigne celui qui est originaire de Provence. Variante : Provensal (05, 83). Forme picarde : Provençalle. Italien : Provenzale. Provence C'est dans le Pas-de-Calais que le patronyme est le plus souvent rencontré. Désigne celui qui est originaire de Provence. Les noms Province et Provincial ont également le même sens. Provenchère Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme, rencontré aussi sous la forme Provenchères. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse la pervenche. A noter, dans le Puy-de-Dôme, le hameau de Provenchères à Bromont-Lamothe. Provost Sens identique à celui de Prévost, dont le nom est une déformation. Proy On rencontre ce nom essentiellement dans le département du Nord (variante : Proye), beaucoup plus rarement dans la Haute-Loire. Il peut s'agir d'un surnom métaphorique lié à la buse (wallon proye). Mais il faut aussi penser à l'ancien français preie, proie, qui désignait un troupeau (également butin, pillage). A noter qu'un hameau de Nivelle (59) s'appelle le Mont du Proy. Prud'homme, Prudhomme Nom surtout rencontré dans l'Est. Il s'agit au départ du nom composé preux d'homme, qui désignait un homme loyal et sage. A aussi désigné un homme ayant beaucoup de connaissances. Le sens actuel ne date que du XIXe siècle. Pruet Nom porté dans les Landes, à rapprocher de Pru (64), nom gascon qui signifie prune, et sans doute par extension prunier. Il s'agit soit d'un diminutif de Pru, soit d'un lieu planté de pruniers. Prugnolle Le nom est très rare. Difficile de situer son origine géographique. Il désigne en tout cas celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Prugnolle, sans doute un endroit où pousse le prunier. Il existe un hameau La Prugnolle à Rocles, dans l'Allier. Pruja Surtout rencontré en Vallespir (P-O), ce nom n'est pas facile à cerner. J' y verrais pour ma part une variante de Plujà, un nom de famille que l'on rencontre également en Catalogne. Il est donc en rapport avec la pluie (qui se dit pruja dans certaines parties de la Catalogne), et peut désigner un lieu particulièrement pluvieux, souvent inondé. Prum Porté en France dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne en principe celui qui est originaire de Prüm, commune allemande dans le Rheinland-Pflaz. Prunck Nom rare, dont je ne sais trop s'il est allemand ou slave (on rencontre le patronyme Prunk en Slovénie). Signalons à tout hasard qu'en allemand le mot Prunk signifie magnificence, faste. Prune Rare, le nom est surtout porté dans la Sarthe. Difficile de savoir s'il évoque un marchand de prunes, un lieu où pousse le prunier, ou encore s'il s'agit d'un sobriquet (celui qui est petit et rondouillard comme une prune). On rencontre la forme Prunes dans le Tarn-et-Garonne et les départements voisins. Pruneau Fréquent dans de nombreuses régions de France (85, 62, 77 notamment), le nom évoque la prune ou le prunellier. Plusieurs solutions pour l'interprétation : soit un toponyme (lieu où poussent le prunier ou le prunellier), plusieurs hameaux s'appelant le Pruneau en Poitou-Charentes, soit un surnom pour celui qui est noir comme une prune ou rondouillard comme une prune. Variantes ou formes voisines : Prunaud, Pruneaud (23), Prunault (35), Prunaux, Pruneaux (70, 52, 80, 39), Prunel (71, 42, 56), Prunell (81), Prunelle (77, 51). Prunelet Porté dans l'Est (51, 55), c'est un dérivé de Prunelle (voir Pruneau pour le sens). Prunet Surtout porté dans le Cantal (également 81, 82), désigne un lieu où pousse le prunier. Le toponyme est très répandu dans la partie méridionale de la France. Prunier Nom désignant celui qui possède un prunier ou habite près d'un prunier. Peut aussi être originaire de l'un des nombreux hameaux ou lieux-dits portant ce nom. Prunt Patronyme rare porté surtout en Charente-Maritime. Un hameau porte ce nom à Confolent-Port-Dieu (19). Sans doute est-ce là son origine. Pruski Le plus souvent polonais, ce nom désigne celui qui est originaire de Prusse. Pruvost Variante de Prévost (voir ce nom) courante dans le Pas-de-Calais. Autres formes : Pruvo, Pruvoost, Pruvot, Pruvots. Przewozny Le nom peut correspondre au polonais przewozny (= colporteur), mais peut aussi désigner celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Przewoz. Przybylowski Voir Przybylski. Przybylski, Przybyski Diminutifs polonais formés sur przybyl (ou przybysz), mot qui signifie le nouveau venu, celui qui vient d'arriver. On retrouve la même notion dans les patronymes français Nouveau, Nouvel, ou dans le catalan Nou. Psaume Nom porté dans la Meuse, rencontré aussi sous la forme Pseaume. Tout comme le nom Psalmon (76, 77), a dû désigner celui qui chantait les psaumes à l'église. Puaud Nom surtout porté en Vendée. Variantes : Puau, Puault, Puaut, Pueau. C'est un toponyme ayant le sens de petite colline (diminutif de puy). On trouve le hameau du Puaud à La Pommeraie-sur-Sèvre (85). La forme Puaux, qui semble avoir le même sens, se rencontre dans l'Ardèche. Pubellier Le nom est porté en Haute-Loire (variante : Pubelier). On trouve les formes voisines Pubilier, Publier dans l'Ardèche (également 77, 51), Publié dans le Tarn-et-Garonne, ainsi que Pubrier dans le Puy-de-Dôme. C'est un toponyme, avec le sens de peuplier. Pubill, Pubil Du latin pupillus, ce nom catalan désigne en principe un enfant élevé par un tuteur. Peut aussi avoir le sens de fils unique. Pucek Nom polonais qui semble être un dérivé de puc (= les lèvres, la bouche), avec un sens précis qui reste à déterminer (celui qui a de grosses lèvres ou une grande bouche ?). Puch L'une des innombrables variantes d'un toponyme occitan signifiant colline, sommet (latin podium). Pucheu Porté surtout dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un toponyme très fréquent dans ce département (une vingtaine de hameaux). Il pourrait avoir le sens de petite colline (diminutif de puech), mais on pensera aussi au basque putxu (= puits). Il existe également un mot gascon ancien, puchiu, signifiant 'qui fait obstacle', et qui est phonétiquement la meilleure solution. Mais on ne comprend pas bien ce qu'il peut signifier en toponymie. Variantes : Pucheus, Pucheux, Puchieu, Puchu, Pouchou. Puddu "Patronyme venu de Sardaigne. Le mot puddu signifiait en sarde ""coq"" (du latin pullus). Il s'agit donc d'un sobriquet, donné sans doute à une personne vaniteuse ou à un coureur de jupons." Puech voir Pech et Puig. Puel "C'est dans le Tarn et l'Aveyron que le nom est le plus répandu. Il correspond à l'occitan ""puelh"" (= rejet, pousse d'un arbre), et devrait être un toponyme désignant un taillis. Variante : Puell (66)." Puffet Nom rare porté dans le Nord et en Belgique, à rapprocher peut-être de Puffay (Lorraine). On trouve la forme Pouffet en Dordogne (variantes : Poufet, Poufeix). Un rapprochement semble possible avec le verbe pouffer (= souffler), peut-être un lieu où souffle le vent. Un hameau s'appelle Poufet à Verdun-sur-Garonne (82). Autre possibilité pour Puffet : une variante de Buffet, avec assourdissement de la consonne initiale. Puget Variante de Pouget (voir ce nom). Ce toponyme se rencontre fréquemment comme nom de commune : dans le Vaucluse, les Alpes-Maritimes (Puget-Théniers, Puget-Rostang) et le Var (Puget-sur-Argens, Puget-Ville). Pugibet Surtout porté dans la Haute-Garonne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pugibet. Il existe des lieux portant ce nom à Cornebarrieu et au Plan (31). Signification probable : la colline (puy, puech) de Gibert, nom de personne d'origine germanique. Pugliese Nom de famille italien. Désigne celui qui est originaire de la région des Pouilles. Pugnaire Nom porté dans le Sud-Est (06, 83), qui semble désigner un homme combatif (latin pugnare = se battre). On pensera aussi à une variante de Pugnère (voir ce nom). Pugnère Le nom est porté dans l'Ardèche et la Haute-Loire. Il désigne sans doute celui qui est originaire de Pugnère, hameau à Joannas (07) ou d'un autre lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : correspond à l'occitan punhiera, mesure de grains (quantité de grain qui tient dans un poing fermé) puis mesure de superficie. Variante : Pugnière (43, 42, 81). Pour le Tarn, on notera les hameaux de Pugnère à Montels (09) et de Pugnères à Teulat (81). Puharré Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom semble plus gascon que basque. On le rapprochera des formes catalanes Pufarré (attestée dans le lieu-dit Can Pufarré), Pifarré, Piferrer, toponymes signifiant 'la colline du fer', en catalan 'puig ferrer' (le h gascon correspondant ici à un f). Puig Le plus fréquent, avec son cousin Pujol, des toponymes utilisés en Roussillon pour désigner des personnes. Le nom désigne bien sûr celui qui habitait sur une colline (du latin podium). Puignau Peut-être une variante de Puignou, toponyme utilisé comme patronyme (= la colline nouvelle, désignant une nouveau lieu d'habitation), ou bien une francisation du catalan punyal (= poignard), désignant soit un homme agressif, soit un fabricant d'armes. Puigségur, Puigsagou Mot à mot la colline sûre, c'est un toponyme fréquent en Catalogne. Le nom, et sa variante Puigsagou, étaient très fréquents en Vallespir. Puillandre Dérivé du nom breton Puil, dont le sens demeure incertain. Parmi les spécialistes des noms bretons, Gourvil en faisait autrefois une variante d'une nom de personne gallois Pwyll, mais Albert Deshayes pense qu'il s'agit d'un adjectif signifiant abondant, intense (pour désigner par exemple une terre fertile). Puillet Surtout rencontré dans le Forez, il pourrait s'agir d'un toponyme désignant un bois de peupliers (latin populus). Autre possibilité, une variante de poulet (désignant en principe une personne craintive). On a aussi envisagé un sobriquet désignant une personne pouilleuse, mais c'est moins probable. Puiseux Nom porté dans les Ardennes. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (du latin puteus = puits), sans doute la commune de Puiseux dans les Ardennes (d'autres communes portent ce nom, dans l'Aisne et dans l'Oise notamment). Pujade, Pujadas, Pujades, Poujade Celui qui habite dans une côte, une montée. Vient du verbe pujar (monter), du latin *podiare, dérivé de podium. Pujas Forme contractée de Pujals, qui est le pluriel de Pujal, un dérivé de puig (= colline). C'est un toponyme fréquent pour désigner un hameau, un lieu-dit ou un village (= les collines). On trouve notamment ce toponyme fréquemment dans la province de Girona. Pujo Assez fréquent en Béarn, désigne celui qui habite un lieu-dit Pujo ou en est originaire (on pensera notamment à la commune de Pujo, 65). Le toponyme a le sens de petite colline (diminutif du latin podium). Avec le même sens : Puio, Pujoou, Pujos, Pujou (et surtout Pujol, voir ce nom). Diminutif : Pujoulet. En composition : Pujo de Lafitole, Pujo-Menjouet, Pujo-Pay (ou Pujo-Pey), Pujo-Pourret, Pujo-Poussimour, Pujo-Sausset, Pujo-Sioulot, ces noms étant presque tous portés dans les Hautes-Pyrénées. Pujol Nom de famille et toponyme très fréquent, avec le sens de petite colline (latin podiolum). On le rencontre notamment dans les Pyrénées-Orientales (et en Catalogne), l'Ariège, le Tarn et la Haute-Garonne. Formes voisines ou dérivés : Pujola, Pujolar (66), Pujolas (07), Pujole, Pujolle, Pujols (Sud-Ouest). Voir aussi Pujo. Pulby C'est dans l'Aube que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans le Puy-de-Dôme. Dans ce dernier département, il désigne celui qui est originaire de Pulby, hameau à Saint-Bonnet-le-Chastel. On m'a confirmé que les Pulby de l'Aube avaient la même origine. Puli, Puly Sans doute un nom de personne d'origine latine, Paulinus (diminutif de Paulus). Pull Un nom qui fut autrefois très porté dans la plaine de Corbère (P-O). Il correspond au catalan poll, mais ce dernier mot possède trois sens, qui peuvent tous convenir : poussin (ou poulet), pou, peuplier. Difficile de faire un choix, même si j'ai une petite préférence pour le peuplier (la graphie Pull correspondant parfaitement à la prononciation roussillonnaise). Punsola Nom de famille catalan qui pourrait être un matronyme, diminutif du prénom féminin Ponça, écrit également Ponsa. Etymologie : latin Pontia, féminin de Pontius (= de la mer). Il existe un lieu-dit Santa-Ponça aux Baléares. Voir aussi Ponsolle pour une autre possibilité. Pupat Surtout porté dans l'Isère, c'est l'équivalent de Poupat (18, 45), surnom probable de celui qui est joufflu, qui a le visage poupin. Pupier Assez fréquent dans la région lyonnaise (38, 42, 69), le nom s'est écrit aussi Puppier. Aucune certitude, mais on peut penser à un toponyme évoquant le peuplier (cf. l'italien pioppo). Pupil Egalement Pupile, Pupille. Le nom, assez rare, se rencontre dans diverses régions, le plus souvent méridionales (Tarn-et-Garonne notamment). Issu du latin pupilius, il a en gros le même sens qu'aujourd'hui (enfant confié à un tuteur). Pupin Variante normande (76, 14) de Poupin, sobriquet désignant celui qui a conservé un visage d'enfant. Puppynck Nom rare porté dans le département du Nord. Variante : Puppinck. Sens incertain. Peut-être un toponyme (par exemple la commune de Pupping en Autriche), peut-être un surnom pour celui qui a le visage poupin. Puren Le nom est porté dans le Morbihan. Variantes : Purène, Purenne. Tout comme Purel (54), le nom évoque apparemment le purin (lieu où existe une fosse à purin ?), sachant cependant que le sens précis du mot au Moyen Âge n'était pas forcément le même qu'aujourd'hui. A noter aussi l'ancien français purain (= pur, sans tache, unique). Putelat Nom assez rare porté en Franche-Comté et en Bourgogne. C'est un diminutif de Putel, Puteau(x), des toponymes qui évoquent un bourbier, un marécage. Puthod, Putod Nom d'origine savoyarde. Il est formé sur l'adjectif d'ancien français put (= sale, mauvais, vil) et c'est un sobriquet correspondant à l'un des divers sens de cet adjectif. Putmans, Puttemans Nom flamand formé sur put (= puits). Désigne sans doute celui qui possédait un puits, ou habitait près d'un puits. On trouve le suffixe -man (= homme), suivi d'un s marquant la filiation. On trouve ce nom dans le département du Nord sous la forme Putman. Autre variante : Putteman. Putzig Devrait désigner celui qui est originaire de Putzig, nom allemand de la ville polonaise de Puck (également nom allemand de Jedrzejewo, toujours en Pologne). Il existe aussi une localité appelée Putzing en Autriche. Puvis Un nom rare rencontré autrefois dans le Cantal, pour lequel M.T. Morlet envisage un sobriquet 'put vis', donné à une personne au visage laid, méchant. On le retrouve dans le nom du peintre Puvis de Chavannes (voir Chavannes), patronyme porté dans la région lyonnaise, en particulier dans la Saône-et-Loire. Puy (de) Désigne celui qui est originaire d'une des nombreuses localités appelées Puy, le Puy (= colline, sommet, du latin podium). Le nom Puy se renncontre souvent dans les Pyrénées-Orientales, où il pourrait être éventuellement une déformation de Pull (voir ce nom). Puybouffat Nom porté en Corrèze (variante Puyboufat). Il s'agit d'un toponyme désignant un sommet balayé par le vent. C'est le nom d'un hameau à Camps-Saint-Mathurin-Léobazel (19). Puydebois, Puy de Bois C'est dans la Corrèze que le nom est le plus répandu (variante : Puidebois). Il désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé (dont je ne trouve hélas pas trace aujourd'hui). Sens du toponyme : le sommet (puy) boisé. Puygrenier Surtout porté dans la Haute-Vienne, c'est un toponyme (la colline de Grenier, variante du nom de personne Garnier). Variante : Puygranier. Un ancien village de la Creuse (commune de Gouzon) s'appelait Puygrenier. Puyhardi, Puyhardie, Puyhardy Nom caractéristique de la Dordogne, qui désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. C'est un toponyme qui signifie le sommet (la colline) dur d'accès. Deux lieux-dits portent ce nom dans le canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, non loin du Limousin, où le patronyme est également présent. Puyrajou Nom porté en Dordogne, où l'on trouve aussi la forme Puyrajoux. Désigne celui qui est originaire de Puyrajou, hameau à Saint-Michel-de-Double, ou de Puyrajoux à Saint-Jory-de-Chalais (24). Le toponyme est également présent en Poitou-Charentes. Signification : sans doute la colline ensoleillée, ou la colline de la source (rajol = rayon de soleil, source). Puyuelo Fréquent en Espagne, c'est un toponyme désignant un petit sommet, une colline (diminutif du latin podium). Le nom semble originaire d'Aragon, où une commune s'appelle Puyuelo (province de Huesca). Puzin Porté dans la Drôme, semble désigner celui qui est originaire de Puzin, hameau à Grignan (26). Comme Pouzin, rencontré dans le même département, le toponyme évoque un petit puits. A noter aussi la commune du Pouzin, dans l'Ardèche, qui peut également être à l'origine du nom de famille. Py Celui qui habitait près d'un pin. Ou bien, mais plus rare, originaire de la commune de Py, en Conflent (P-O). Pylinski Nom polonais de sens incertain. Peut-être celui qui est originaire de Pyliny, nom de diverses localités slaves. A envisager aussi un éventuel rapport avec le verbe pylic (= saupoudrer) ou avec le nom pyla (= oie). Pype Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Correspond au moyen néerlandais pijp (= tuyau, pipeau). Sans doute le surnom métonymique d'un joueur de pipeau. Quach Nom vietnamien désignant en principe un rempart, une fortification, le sens des noms de famille vietnamiens étant cependant toujours assez obscur. Quadrada, Quadradas Nom catalan, sans doute augmentatif de Quadra, toponyme fréquent en Catalogne qui désignait un domaine, un fief. Quadri Nom italien qui correspond au mot quadro, sens doute avec le sens de carré. Quai, Quay Nom porté en Savoie et dans les régions voisines. Il devrait s'agir d'un nom de personne correspondant au latin Caius. Quaia Nom rare porté en Moselle, mais d'origine italienne (Lombardie, Vénétie, Frioul). C'est une variante de Quaglia (Quaglia et Quaia sont employés à Parme au XIVe siècle pour désigner une même personne, Joannes de Parma, théologien franciscain), surnom lié à la caille (italien quaglia), qui pourrait avoir été donné à une personne aux cheveux poivre et sel. Quaile Nom porté en Franche-Comté (25, 90). Sens incertain. Il faut sans doute penser à une variante de Caille, nom de famille et toponyme désignant un lieu caillouteux. Quaintaine, Quaintenne Variantes rares de Quintaine (voir ce nom) portées dans le Calvados et dans l'Oise. Quaisin Nom porté en Belgique. C'est une variante de Kaisin, diminutif de Kaise, lui-même hypocoristique du prénom Nicaise. Quantin Voir Quentin pour le sens. Le nom se rencontre dans des régions assez variées (17, 39, 69, 89 notamment). Diminutif : Quantinet (51, 08). Quaranta Le nom vient sans doute d'un toponyme. Il existe ainsi une commune appelée Quarante dans l'Héraut (dont l'origine est un nom de personne gaulois Caranta). Cependant, un rapprochement avec le Carême (quarante jours) n'est pas exclu. A noter enfin que Quaranta, en Italie, est un prénom lié aux quarante martyrs. Variante : Quarante (84, 81). Quares Difficile de se prononcer sans connaître l'origine exacte du nom. En catalan, ce pourrait être une déformation de queres = endroit pierreux (voir Ques). Quatre Le nom est surtout porté dans l'Yonne, mais on le rencontre dans d'autres régions. Difficile de savoir ce qu'il peut bien signifier. Eventuellement le quatrième enfant d'une famille, ou un enfant trouvé le quatre du mois, solutions qui ne me donnent pas vraiment satisfaction. Quatrecasas Nom catalan également écrit Quatrecases, Cuatrecasas. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom (= les quatre maisons). Le toponyme est assez fréquent en Catalogne (hameaux ou fermes à Voltregà, Llorac, Montblanc notamment). Quatresous Un surnom pour le moins amusant, qui devait désigner un avare, accroché à ses quatre sous, ou encore un propriétaire pauvre. On le rencontre à la fois dans l'Allier et en Normandie. Variantes : Quatresol (89), Quatresols (51), Quatressous (63). Quatrevaux Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Quatrevaux (= les quatre vallées). C'est dans l'Aisne que le nom de famille est le plus répandu. Variantes : Quatrevau, Quatreveau, Quatreveaux (56, 80). A noter le hameau de Quatrevaux à Wail (62), ainsi que Quatrevaux à Plaintel et à Gausson (22). Queffelec Ou Queffélec. Nom courant dans le Finistère. Variantes : Quéfélec, Quéfellec, Queffellec, Quévellec. En principe, c'est un surnom lié à la bécasse (breton kefeleg). On a parfois envisagé un dérivé d'un terme gallois (ceffyl) qui signifie cheval. C'est en tout cas cette dernière hypothèse que l'on retient généralement pour les noms Quefelou, Queffelou (cf A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Quéhé Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. Tout comme Quéhec, le Quéhec, il devrait correspondre au breton kae (= haie, clôture). Queheille Forme francisée du basque kehell, désignant une barrière, une clôture, sans doute aussi un enclos. Dérivés : Queheillard (entre les barrières), Queheillalt (à côté de la barrière), Queheillechipy (la petite barrière, le petit enclos, basque xipi = petit). Quehen Le nom vient du Nord. Il existe dans le Pas-de-Calais une localité s'appelant ainsi. Selon M.T. Morlet, ce toponyme se décompose en cald = froid + heim = demeure, puis village. Quemener, Quemeneur Un nom breton correspondant au métier de tailleur (kemener). Quémerais, Quémérais, Quémeras Il s'agit sans doute d'un toponyme (quelques lieux-dits ou hameaux portent ce nom), mais rien de très clair sur ce nom breton, rencontré surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Sans doute un dérivé de Quémer, dont le sens n'est pas évident non plus : on a parfois évoqué un dérivé de Kembre = Pays de Galles. Quéméré Pourrait correspondre au breton Kembre (= Pays de Galles). Voir aussi Quémerais. Quemizet Nom rare porté en Normandie (76). Apparemment le surnom d'un fabricant de chemises, ou de celui qui porte une chemise (picard quemise, quemisse). Quenardel Le nom est porté dans la Marne, où on trouve aussi la forme Quenardelle. Tout comme Quenard (41, 73, 36), il faut sans doute en faire un dérivé de quêne (= le chêne), et donc un toponyme. Quenat Très rare, c'est un nom dont l'origine géographique est difficile à situer. Les anciennes mentions le situent à la fois dans le Cher et la Marne. Dans la Marne, on pensera à un dérivé de quêne, variante régionale de chêne. Ailleurs, le sens est incertain. Queneau Le patronyme se rencontre surtout dans le Centre-Ouest (37, 86). Il s'agit le plus souvent d'un hypocoristique du nom de baptême Jacques. Variantes : Quenaud, Quenault, Quenaut, Quenaux. Les formes avec accent (ex. Quéneau) évoquent plutôt un lieu planté de chênes. A noter que, dans l'Ouest, le mot queneau a aussi désigné un enfant, mais sans doute à une époque plus tardive que celle de la formation des noms de famille. Quénécant Patronyme porté dans le Finistère. Variante : Quénécan (22, 56). Désigne celui qui est originaire de Quénécan, nom de deux hameaux à Carnoët et à Mûr-de-Bretagne (22), également hameau à Naizin (56). C'est aussi le nom d'une forêt à Sainte-Brigitte (56). Quenechdu Surtout porté dans les Côtes-d'Armor (variantes : Quenech'du, Quenec'hdu), c'est un toponyme avec le sens de colline noire (moyen breton knech = tertre + du = noir). Quenel Surtout porté en Picardie, c'est une variante de Quesnel (diminutif de chêne). La forme Quenelle a le même sens (adjonction d'un e fréquente en Picardie, sans qu'il s'agisse pour autant d'une forme féminine). Quenette Matronyme formé sur Quenet, qui est lui-même un diminutif de Quene, nom donné au chêne dans le Nord et l'Est. Queniart Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est peut-être un toponyme dérivé de quêne (forme picarde du mot 'chêne'), mais rien de bien sûr. Quennehen Celui qui est originaire de Quennehem, localité du Pas-de-Calais. Quennesson Nom de personne d'origine germanique formé par suffixation à partir de Cuene (= brave). Quenneville Désigne celui qui est originaire de Quenneville, ancien village de Seine-Maritime, formé avec ville (latin villa = domaine puis ville, village) sur Quenne, qui désigne le chêne en normand, mais qui peut aussi être un nom de personne. Quenot D'origine sans doute picarde, le nom est un diminutif de Quêne, forme de cette région pour désigner le chêne. Quenouille "Surtout porté dans la Seine-Maritime, le nom est également présent en Dordogne. On le rapprochera des formes Quennouelle, Quenolle, Quenouelle, portées dans l'Aisne et la Meuse. La solution la plus simple est d'y voir celui qui fabrique ou utilise des quenouilles. Il semble cependant que ce soit aussi un toponyme (cf. la Quenouille, hameau à Bondues, 59), pouvant désigner un lieu où pousse le fusain d'Europe (utilisé pour la confection de quenouilles), à moins qu'il ne s'agisse d'un dérivé de ""quêne"" (forme régionale de ""chêne""). Une allusion grivoise au membre viril est également possible. Quant à la définition de Dauzat, reprise par Morlet (homme efféminé, homme dominé par sa femme), elle me paraît douteuse." Quensont Pas vraiment d'idée précise sur ce nom qui semble originaire du Nord. Pourrait désigner un pinson (forme nordique = quinson), mais le t final me gêne. Quentin, Quantin, Quintin Nom de baptême qui correspond au latin Quintinus (< quintus = le cinquième). Le nom a surtout été porté dans le Nord, où vécut saint Quentin, évangélisateur de la région d'Amiens, qui aurait été martyrisé en 285. Quera Un nom qui est sans doute lié à un rocher élevé. Plusieurs toponymes s'appellent ainsi. Pour l'étymologie, voir Ques. Queralt Nom catalan formé sur un toponyme composé : Quer = roche, sommet rocheux (voir Ques) + Alt = haut. Beaucoup de lieux catalans s'appellent Queralt. Quéran Nom porté dans le Finistère. Variante : Quérant (56). C'est un nom de personne popularisé par un saint aujourd'hui totalement inconnu, mais qui a laissé son nom à quelques paroisses. Origine obscure : peut-être un toponyme composé de ker (= hameau) et du gallois rhain (= raide). Quéré Nom breton correspondant au métier de cordonnier (kere). Querini Nom italien surtout porté dans le Frioul (également Vénétie, Campanie). Quermonne Nom rare porté dans le Calvados. Sens incertain. M.T. Morlet propose l'ancien français querimoine (= plainte en justice), surnom possible d'un homme procédurier. Si le nom était d'origine bretonne, on pourrait penser à celui qui vient de Kermoné, hameau à Plounéour-Trez (29). Quertelet Le nom est porté dans l'Aisne. Il semble s'agir d'un diminutif de l'ancien français cartel (mesure de blé), surnom probable de celui qui utilisait cette mesure. Variante : Cartelet (08). Quertier Voir Lequertier. Quéry Nom surtout porté dans la Somme et dans l'Aisne. On le trouve aujourd'hui aussi au Canada et en Martinique. On connaît en Bretagne la variante Quérie (56). En Picardie, il s'agit de celui qui est originaire de la commune de Quiéry (62). Dans le Morbihan, on peut penser au hameau de Quéry (commune de Guilliers). Sens du toponyme : soit un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum > y), soit un carrefour (ce pourrait être le sens de Quérie). Ques, Quès Surtout porté en Catalogne, c'est une variante plurielle, sans doute avec un S d'appartenance, de Quer, un toponyme utilisé parfois comme anthroponyme. Ce mot, d'origine préromane, désigne un rocher, un sommet rocheux. Il entre dans la composition de nombreux toponymes commençant par Quer- ou Car-. Le patronyme se rencontre aussi dans le Nord, où son origine est tout autre : il y désigne en effet un marchand de fromage (néerlandais kaas = fromage). Quesada Nom castillan qui est sans doute au départ un toponyme. Une commune d'Andalousie porte ce nom. Quesnel Fréquent en Normandie (50, 76), c'est un diminutif du normand quesne (= chêne), et donc un toponyme devenu nom de famille. Quet Porté dans le Gard et la Lozère, devrait correspondre à l'adjectif occitan quet (= calme, silencieux, latin quietus). Il peut cependant s'agir d'un toponyme (cf. la commune de Quet, dans l'Isère). Quetglas Nom catalan rencontré aussi sous la forme Quetgles. C'est une déformation de Clergues, nom issu du latin clericus (= homme d'église). Peut-être le surnom d'un clerc, mais le s final semble évoquer un toponyme (= terre placée sous l'autorité religieuse). On trouve à Felanitx (île de Majorque) un lieu-dit Es Quetgle, appelé El Clergue dans des documents anciens. Quetu Porté en Picardie (80, 62), c'est un nom de sens incertain. Faut-il le rapprocher du picard queute (= coude) ? C'est loin d'être évident. Queudane Assez rare et porté notamment dans le Loiret, pourrait désigner un mâle bien pourvu par la nature. Queudrue Nom rencontré dans le Calvados (variantes Queudru, Queudrus). On peut éventuellement penser à un toponyme désignant un lieu planté de noisetiers (queudre, variante normande ou picarde de coudre), mais il me semble préférable de considérer le nom comme un sobriquet appliqué à celui qui a un gros appétit sexuel (drue = épaisse, vigoureuse). La Normandie est friande de ce type de sobriquets : on y rencontre également des Queulevée, ou, de façon plus métaphorique, des Lancelevée. Dernière possibilité : une variante normande de Chedrue ou Chedru (= au sommet de la rue, du ru). Queuille, Queille Très fréquent dans le Massif Central, il s'agit au départ d'un toponyme désignant une colline (latin collia, dérivé de collis). Queulevée, Queulvée Nom porté dans l'Eure. Sobriquet appliqué à celui qui est toujours prêt pour les ébats amoureux. Quevedo Nom castillan, rendu célèbre par un écrivain baroque du XVIIe siècle. Il s'agit d'un toponyme dont l'étymologie m'est pour l'instant inconnue. Quey Sans doute une variante de Quoy (voir ce nom), difficile à situer géographiquement Peut-être la Savoie. Queyranne Egalement écrit Queyrane, le nom de famille est porté dans le Vaucluse et le Gard. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Cairanne (84). Le toponyme (castri Cairane en 1123) devrait évoquer le domaine de Carius ou de Carianus, noms d'homme latins. Autre possibilité : lieu rocheux. Queyrie Nom porté dans la Corrèze. Désigne celui qui est originaire de (la) Queyrie, nom de plusieurs hameaux dans le Périgord et le Limousin. Pour la Corrèze, il en existe dans les communes de Sainte-Féréole, Sainte-Fortunade et Corrèze. Sens du toponyme : lieu pierreux, carrière. Queyssalier Le nom est porté dans le Lot. Il est devenu parfois Keyselier ou Queysselier. On le rencontre, également dans le Lot, sous les formes Cayssalié, Cayssalier, devenues Cayssillé et Cayssilié dans le Lot-et-Garonne et la Dordogne. Il devrait désigner celui qui est originaire de Cayssalié, hameau à Laval-de-Cère (46). Le sens du toponyme est incertain, mais il semble évoquer un bois de chênes, tout comme les formes voisines Cayssel, Cayssial, Cayssials, Cayssié, Cayssiols. A noter cependant que l'occitan caissal signifie 'molaire'. Quiblier Un nom que l'on trouve essentiellement dans le Forez. Sens incertain. La finale -ier évoque un nom de métier, peut-être celui qui fabriquait des cuves, des cuveaux (occitan cubelha). Ce serait donc l'équivalent du patronyme Cuvelier. Quichaud Porté dans la Charente et la Haute-Vienne, c'est un toponyme désignant une butte, une petite colline. Variante : Quichot (16). Quiguer Nom breton (variante : Quigueur) qui désigne un boucher (dérivé de kig = viande). Quilcuff Le nom est originaire du Finistère (Poullaouen notamment) ou des Côtes-d'Armor. Si le second élément (cuff = doux) ne semble poser aucun problème, il n'en est pas de même pour le premier, qui désigne certes la nuque en breton, mais 'nuque douce' est quand même un curieux surnom. Quilès Un nom d'origine obscure, dont il existe une variante Quilis. Il pourrait s'agir d'une déformation du nom de personne Quiricus, qui a donné en catalan Quirç et en français Cyr. Quillet Surnom donné à une personne aimable, gentille (sens de l'adjectif quillet en ancien français). Patronyme rencontré en Vendée, ainsi que dans la Somme et la Seine-et-Marne. Quilliec Nom porté surtout dans le Finistère. Sans doute un sobriquet correspondant au breton kilhog (= le coq). Autre possibilité, un toponyme ayant le sens de bocage (breton killiek). Quillien Surtout porté dans le Finistère, c'est un toponyme fréquent en Bretagne, dérivé de killi (= bosquet). On envisagera aussi un nom de personne, variante de Killian (nom d'un saint d'origine irlandaise). Quilliot Surtout porté dans le Pas-de-Calais. Peut-être le surnom d'un joueur de quilles, à moins qu'il ne s'agisse d'une variante de Guilliot (dminutif de Guillaume). Quin Le nom est considéré comme une aphérèse de Jaquin (diminutif de Jacques). On le rencontre dans l'Oise, le Nord-Pas-de-Calais et la Seine-et-Marne. Quincarlet Nom rare porté surtout dans les Deux-Sèvres. Sens assez obscur. Il pourrait s'agir d'un nom composé, formé de Quin (diminutif de Jacques, Jacques > Jaquin > Quin) et de Carlet (diminutif de Charles). Mais ça me semble un peu tiré par les cheveux. Quineau Voir Quinet pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Orne (également 27, 41). Quinejure Nom surtout porté en Picardie (62, 80) et en Normandie (14). Désigne celui qui ne jure jamais (peut-être avec un sens ironique, autrement dit celui qui jure comme un charretier). Avec le même type de composition, on a aussi les noms Quinebêche (53, 61), Quinegagne et Quinemant. M.T. Morlet signale aussi dans son dictionnaire les noms Quineboit, Quinefault et Quinery (qui ne rit pas). Quinet On trouve surtout ce nom en Lorraine et en Champagne-Ardennes. On pourrait penser qu'il désigne le cinquième enfant de la famille, mais il me semble plus raisonnable d'en faire un hypocoristique de Jacques : Jacques > Jaquin > Jaquinet > Quinet. Quiniou Nom fréquent dans le Finistère. Variante : Quinio (22, 56). C'est un ancien nom de personne (Kindiou dans le cartuaire de Quimperlé) pour lequel, avec des nuances, les divers dictionnaires donnent le sens de 'guerrier'. Quinones Ou plutôt Quiñones. Un nom espagnol très répandu, toponyme de sens incertain dérivé du latin quini (= groupe de cinq). On pense généralement à une terre indivise entre cinq exploitants. A noter les communes de Quiñones del Rio (León) et de Los Quiñones (Murcia). Quinot Porté notamment dans le Loiret (également 77, 88), c'est un diminutif de Jacques, formé par aphérèse (Jaquinot > Quinot). Quinque Le nom semble venir du Limousin. Il désigne apparemment un joueur de quinque (nom qui désignait en ancien français le jeu de crosse, ancêtre du hockey, qui se pratiquait avec des pierres). Quinquinet Porté notamment dans l'Isère et la Drôme et probable diminutif de Quinquin (84), le nom pourrait correspondre à l'occitan cinquen (= cinquième) et désigner le cinquième enfant de la famille. A noter que le cinquain était aussi en ancien français un petit tonneau. On rapprochera de Quinquinet les formes Quinqueneau (86, 37), Quinquenel (22, 56), Quinquenet (36), Quinquenaud (23), Quinquenault (86). Quinquis "Le nom est porté dans le Finistère. On trouve la variante Quenquis dans les Côtes-d'Armor. C'est un toponyme fréquent en Bretagne, équivalent du français ""plessis"" (lieu clôturé de haies en branchages entrelacés, par extension lieu fortifié). Breton moderne : kenkis." Quinson Porté notamment dans l'Ardèche et le Var, peut désigner celui qui est originaire de Quinson, nom d'une commune des Alpes-de-Haute-Provence, mais c'est le plus souvent un surnom évoquant le pinson (occitan du Gévaudan 'quinçon'). Quinta Nom catalan (existe aussi en portugais). Désigne au départ une terre cultivée. En effet, quinta est un terme fréquent dans les textes médiévaux, et son interprétation précise a toujours posé problème. Il vient du latin quintus (= le cinquième), mais à partir de là les opinions divergent sur ce qu'a pu vouloir dire ce cinquième. Quoi qu'il en soit, le sens le plus souvent rencontré, notamment en Roussillon, est celui de terre cultivée située à proximité des maisons du manse, et par la suite de la ville ou du village fortifiés. Quintaine Nom porté dans des régions diverses, Champagne et Normandie notamment. C'est un toponyme, à rapprocher du catalan Quintana, qui a peut-être désigné une terre dont on devait le cinquième des produits au seigneur. Il s'agit de toute façon d'une terre cultivée, située le plus souvent aux abord de la ville ou du village. A noter dans la Marne un lieu-dit la Quintaine à Chantemerle, et dans la Manche le hameau de Quintaine à Servigny. Le toponyme est également fréquent dans le Tarn et le Maine-et-Loire. Quintana, Quintane le problème est identique à celui de Quinta, avec la même origine et les mêmes incertitudes quant à l'interprétation. On évoque le plus souvent une parcelle située à proximité immédiate de la ville ou d'un autre noyau d'habitation. Le rapport avec la quintaine (jeu servant d'entraînement aux chevaliers) est très improbable. Quintard Nom assez fréquent en Poitou-Charentes. A pu désigner le cinquième enfant de la famille, mais on pensera plutôt à une redevance seigneuriale (le quint) correspondant au cinquième de la récolte. Quintilla, Quintillan Nom de personne d'origine latine (Quintilianus) porté par plusieurs saints. Quintin Voir Quentin. Le nom Quintin est très porté en Bretagne (29, 22). Quinto Nom de baptême castillan ou portugais qui corespond au nom de personne latin Quintus (= le cinquième). Quinton Peut-être une variante de Quentin, Quintin. Quintus Forme relatinisée correspondant à l'ancien nom de baptême Quint (voir Quinto). Quinzan On rencontre ce nom, très rare, dans le Territoire de Belfort et dans le Doubs. C'est à peu près tout ce que je sais de lui ! J'ajouterai cependant que le nom me fait penser à des patronymes italiens, Quinzano, Quinzani, Quinzanelli, dont le sens m'est également inconnu, mais qui paraissent être des diminutifs du nom de baptême Quinto. Quinzelaire Rare et porté dans le Pas-de-Calais, le nom était présent dans la Meuse aux XVIIIe et XIXe siècles (communes de Quincy et de Juvigny-sur-Loison). Sens obscur. Quiot Le nom est surtout porté dans le Gard, l'Aveyron et la Drôme. On le rencontre aussi dans l'Alllier ou en Suisse. Il devrait désigner celui qui est calme et silencieux (cf. l'adjectif quiet), sens attesté pour l'adjectif italien chiotto (le nom de famille Chiotto, rare, est porté dans le Piémont, où l'on rencontre plus fréquemment la forme Chiotti). Quipourt Nom rare rencontré surtout dans la Meuse. Pourrait correspondre à Kippeurt, également présent en Lorraine. A rattacher éventuellement à l'allemand Kipper (= celui qui travaille le cuivre), mais vraiment aucune certitude. Quiquandon "Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, devrait désigner celui qui est originaire de Quiquandon, à Saint Ferréol-des-Côtes, dans le même département, à condition bien sûr que le toponyme soit antérieur au nom de famille. Variante : Quinquandon. Etymologie obscure, peut-être une forme médiévale ""qui qu'en donne""." Quiquempois "Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Quiquampois, Quiquampoix, Quiquempoix, Quiquenpois, Quiquienpois. Il peut désigner celui qui est originaire de Quinquempoix ou de Quincampoix, dans les départements de l'Oise et de la Seine-Maritime, mais il existe aussi de nombreux hameaux ou lieux-dits portant ce nom, par exemple Quicampois à Bazuel (59), ou Quiquempoix à Flers-en-Escrebieux (59). Tous sont liés à la présence d'un moulin. Le nom a pour origine l'expression médiévale ""cui qu'en poist"" (= ""à qui qu'il en pèse"")." Quiqueret Nom porté en Picardie, de sens incertain. On peut penser à un diminutif formé sur le flamand Quick (néerlandais kwik = vif, éveillé), également nom de famille dans le Nord et en Belgique. Mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Quiquevaille Le nom est très rare. On le rencontre au XVIIe siècle dans l'Eure, à Bezu-la-Forêt. Quant à sa signification, difficile d'avoir une idée précise. On peut penser à une expression devenue surnom (qui que vaille), mais dans le doute il vaut mieux s'abstenir. Quirin Quirin vient du nom de personne latin Quirinus. Plusieurs saints ont porté ce nom, tous des martyrs. Le plus célèbre d'entre eux fut saint Quirin, évêque de Scicia, en Pannonie (région située à cheval entre la Hongrie et la Yougoslavie, ou du moins ce qu'il en reste). Il est fêté le 4 juin et fut martyrisé par Maxime, premier magistrat de la ville. Son supplice est surtout célèbre par le fait que, alors qu'on l'avait précipité dans l'eau avec une meule de moulin au cou, il continua à flotter, exhortant les chrétiens à demeurer fermes dans leur foi. Ceci dit, ce n'est pas le même saint qui était honoré dans l'Est (88, 67, 57, 54), où le patronyme est assez fréquent. Une commune de la Moselle porte le nom de Saint-Quirin et est liée à un miracle : les ossements d'un saint Quirin, martyr à Rome, étaient transportés vers Neuss, en Allemagne, mais à la hauteur du village le coffre contenant les reliques resta cloué au sol, comme si le saint avait souhaité qu'on lui batît une église à cet endroit. Le culte de saint Quirin était né ! Quirion Nom porté dans la Loire-Atlantique. Son sens est apparemment obscur. A noter cependant certaines formes anciennes, Keryon, Quereon, qui semblent rattacher ce nom au breton ker (= enclos, puis village) et à l'ancien nom de baptême Eon. Il s'agirait donc d'un toponyme, qui n'est d'ailleurs pas inconnu : il existe plusieurs hameaux appelés Keréon dans le Finistère et le Morbihan. Quitterie Nom rare qui vient du Sud-Ouest. Correspond à un ancien nom de baptême féminin popularisé par une sainte qui est la patronne d'Aire-sur-Adour. Princesse wisigothe convertie au christianisme, elle refusa d'abjurer et fut décapitée. Elle prit alors sa tête qui venait de rouler à terre et la porta à un endroit d'où jaillit aussitôt une source. Plusieurs hameaux s'appellent Sainte-Quitterie, notamment dans l'Ariège (Tarascon-sur-Ariège). Quittot Porté notamment dans le Finistère et dans l'Yonne, c'est un diminutif de Quitte, Quitté (86, 29), surnom donné à un homme tranquille, paisible (cf le nom quiétude). Avec un autre suffixe : Quittic (29). A noter cependant pour Quitté que le terme a pu désigner une terre quitte de redevances. Quod Curieux nom aux allures latines rencontré surtout en Charente-Maritime, porté également dans les Pyrénées-Orientales (Corbère) au XVIIe siècle. Je n'en connais pas la signification. Quoizola Porté dans la Haute-Loire, pourrait être une francisation de l'italien Quazzola, nom de famille porté en Ligurie, en Piémont et en Savoie, qui évoque la Val Quazzola, vallée de Ligurie proche de Savone. Quoniam Porté dans la Manche, rencontré également à la Réunion, le nom correspond au latin quoniam (= parce que) et serait le surnom d'un chantre (Quoniam étant le début d'un psaume). A noter aussi qu'un hameau du Val-d'Oise s'appelle le Quoniam (commune de Haravillers). Quoy Un sobriquet désignant une personne peu bavarde, tranquille, réservée. En ancien français, l'adjectif quoi est en effet une variante de coi (latin quietus). On trouve le nom Quoy surtout dans la Nièvre.