Patronymes Pays Régions Significations Aabdi, Abdi Arabe Nom arabe formé sur `âbid ou sur `abd (= serviteur de Dieu), avec le suffixe d'appartenance -i. Aalberg Nom porté en Alsace. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Aalberg (berg = sommet, montagne), mais je ne trouve aucun toponyme qui corresponde vraiment. Le nom de famille se rencontre également en Scandinavie (Norvège notamment). Aaron Nom porté surtout par des juifs (à noter cependant une christianisation en Bretagne, où existe le village de Saint-Aaron, 22), qui renvoie à Aaron, le frère aîné de Moïse (hébreu 'aharon d'étymologie obscure, à rattacher peut-être à arôn = coffre, arche). Aba Nom d'origine italienne (Abà). Tout comme sa variante Abba (Abbà), c'est une apocope des formes Abate, Abbate (= abbé, voir Abad). Abad (1), Abat Dérivés du latin abbate = abbé, qui dirige une abbaye. On peut s'étonner d'un tel nom de famille, les abbés ne se reproduisant pas, en principe. Mais d'une part ce n'était pas forcément le cas au moyen-âge, et d'autre part il faut savoir que le nom abbé désignait aussi dans la société médiévale des fonctions n'ayant rien de religieux. Il peut enfin s'agir parfois d'un sobriquet, du domestique d'un abbé ou encore d'une personne dépendant d'un abbé, d'une abbaye en ce qui concerne les droits seigneuriaux. Notons enfin que, en pays gascon, il existait des abbés laïcs, chargés de percevoir les dîmes. Abad (2) Arabe Nom arabe qui signifie serviteur (de Dieu) : arabe `abd, `abbâd. Abadie, Abadia Monastère régi par un abbé. On peut penser que les personnes portant ce nom étaient des laïcs travaillant pour une abbaye, ou encore des gens habitant à proximité d'une abbaye. Le nom peut aussi désigner un villageois qui avait une abbaye comme seigneur. A noter cependant qu'en Gascogne, où le nom est très fréquent, l'abadia était la demeure de l'abbé laïc, imposant bâtiment situé le plus souvent près de l'église. Aballain Dérivé breton (29) du nom de baptême Alain, avec le préfixe ab- marquant la filiation. Variante : Abalain. Abar Malgré ses allures exotiques, ce nom est apparemment bien français. On le rencontre dans le Loiret au XVIIe siècle, et c'est dans la Somme qu'il est le plus répandu (nombreux porteurs aussi à la Réunion). M.T. Morlet le considère comme un nom de personne d'origine germanique, Hadberth (had = combat + berht = brillant), que l'on rencontre surtout sous les formes Abart, Habart, Habert. Je pense que si elle a raison pour Habert, il existe une autre solution pour Abar, Abart et Habart : le plus souvent il s'agit de la localité d'Habarcq, dans le Pas-de-Calais, et donc de celui qui est originaire de cette commune. Dès le XVe siècle on trouve une famille appelée tantôt (de) Habarcq, tantôt (de) Habart dans la commune d'Audinghen (62). Abarca Porté notamment dans les Pyrénées-Atlantiques, pourrait être le surnom d'un savetier (basque abarka = savate, carbatine, en castillan abarca). Abarnou Porté dans le Finistère, désigne le fils (préfixe ab-) d'Arnou. Il semble qu'Arnou soit une forme différente du prénom Arnaud. Renconté au IXe siècle sous la forme Arthnou, c'est un nom de personne celtique formé sur les racines arth (= ours) et gnou (= connu, réputé). Variante : Abharnou. Abattu Patronyme porté dans l'Ardèche et dans la région lyonnaise. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Abattu, les Abattus, toponyme évoquant un bois défriché. On notera dans l'Ardèche le hameau des Abattus à Désaignes, et celui de la Blache des Abattus à Nozières. Variantes : Abatut, Abattut (11), qui semblent renvoyer à un hameau de Gruissan (les Abattuts). Abbadie Voir Abadie pour le sens. Le nom est assez fréquent en Béarn. En composition : Abadie-Lacoste. Abbas, Abbes, Abbaci Nom porté par un oncle du prophète Mohammed, ancêtre de la dynastie abbasside. Signifie au visage sévère, c'est un des noms du lion (`abbas). Mais on trouve aussi des Abbas, Abbes dans la région niçoise, qui correspondent au nom abbé (voir Abad 1), et enfin un hameau de l'Aveyron s'appelle Abbas (commune de Druelle). Abbey Angleterre Nom anglais désignant celui qui habite près d'une abbaye, éventuellement celui qui y travaille. Variante : Abbay. Abbott Le nom désigne en anglais un abbé (voir Abad, Abat pour l'explication). Variantes : Abbot, Abbatt, Abbett. Abbou, Abou Nom de tribu marocaine (`abbû). Diminutif berbère formé sur Abdallah. Abdas Porté en Martinique, c'est un ancien prénom renvoyant à saint Abdas, évêque et martyr en Perse au début du Ve siècle (fête le 16 mai). Abdelaoui Voir Abdellaoui. Abdelazim, Abd el Azim Arabe Nom arabe qui signifie serviteur du Grand, du Magnifique (`aZîm, l'un des plus beaux noms de Dieu). Abdelaziz Pour le sens de Abd(el), voir Abdelouhab. Signifie serviteur du Puissant, de l'Honoré (`azîz). Abdelbaki, Abdelbaky, Abdelbaqui Arabe Nom arabe qui signifie serviteur de Dieu l'Eternel (al bâqî). Abdelbari L'un des nombreux noms arabes formés avec `abd al (= serviteur du, suivi de l'un des plus beaux noms de Dieu). Celui-ci signifie serviteur du Créateur (bâri'). Abdelbasset Nom qui signifie en arabe serviteur de Dieu qui aide à vivre (bâsiT). Abdeldaim, Abdedaim, Abdeddaim Serviteur de Dieu l'Eternel (dâ'im). Abdelfatah, Abdelfattah, Abdelfettah, Abdelfatteh L'un des plus répandus parmi les noms formés à partir des appellations glorieuses de Dieu dans l'Islam. Il signifie serviteur de Dieu le très Victorieux, de Celui qui donne la victoire (fattâH). Abdelghani, Abdelghany Arabe Nom arabe. Signifie serviteur du Riche (ou de Celui qui enrichit), l'un des nombreux noms mystiques donnés à Dieu (ghaniyy). Abdelhadi Arabe Nom arabe qui signifie serviteur du Guide (`abd al hâdî), hâdî étant l'un des 99 plus beaux noms de Dieu. Abdelhafid Serviteur de Dieu le Gardien. L'un des nombreux noms de personnes musulmans formés à partir des noms glorieux donnés à Dieu (HafîZ). Abdelhak Serviteur de Dieu l'Authentique (arabe Haqq). Abdelkader Pour Abd(el), voir Abdelouhab. Le nom signifie serviteur du Puissant, de Celui qui est capable (qâdir). Abdelkber Variante de Abdelkabir, Abdelkbir, qui signifie serviteur de Dieu le Très Grand (kabîr). Abdelkhafir Ou Abd al Khafir : nom arabe qui signifie serviteur de Dieu le Protecteur (khafîr). Abdelkhalek Arabe Nom de personne arabe. Désigne le serviteur de Dieu le Créateur (khâliq). Abdelkrim Arabe Nom arabe, abréviation de Abd al Karim, qui signifie le serviteur du Généreux (karîm, l'un des plus beaux noms de Dieu). Abdellaoui Pour Abd(el), voir Abdelouhab. Quant au suffixe -oui (ou -i), il marque l'appartenance, la descendance. Abdellaoui est donc un dérivé d'Abdallah, qui signifie serviteur de Dieu (`abd 'Allah). Abdellatif Arabe Nom de personne arabe (`abd-al-laTîf), qui signifie serviteur de Dieu l'attentionné, le bienveillant. Variante : Abdelatif. Abdelmajid, Abdelmadgid Signifie serviteur de Dieu le Glorieux (majîd). Abdelmalek Arabe Nom arabe très répandu, qui signifie serviteur (`abd) de Dieu le seul Roi (malik = roi). Abdelnabey, Abdelnabi, Abdelnabi Signifie serviteur du Prophète (nabiyy, racine n.b.' : annoncer). Abdelnacer, Abdelnasser, Abdennasser Signifie serviteur de Dieu qui donne la victoire (nâSir, racine n.S.r : assister, donner la victoire). Abdelnour, Abdelnor Arabe Nom arabe qui signifie serviteur de Dieu la Lumière (nûr). Abdelouhab Arabe Nom arabe. Les noms commençant par Abdel renvoient tous à l'un des nombreux noms glorieux donnés à Dieu, précédé de l'expression `abd al signifiant serviteur de. Abdelouhab signifie ainsi serviteur du Généreux (wahhâb). Abdelraouf, Abderraouf Serviteur de Dieu le Compatissant (ra'ûf), l'un des nombreux noms mystiques musulmans formés avec `abd (= serviteur). Abderahman, Abderrahman, Abderrahmane Le sens est pratiquement le même que celui d'Abderrahim (serviteur de Dieu le Miséricordieux). La variante Abderakman est plutôt portée par des juifs (raHmân, rac. r.H.m). Abderrafi Signifie serviteur de Dieu qui élève (râfi`) ou le Noble, l'Élevé (rafî`). Abderrahim Un nom arabe très fréquent, qui signifie serviteur de Dieu le Miséricordieux (raHîm). Abderrazak, Abderrazag Arabe Nom arabe qui signifie serviteur de Dieu le Nourricier, celui fournit toutes les richesses (razzâq, l'un des noms mystiques de Dieu). Abdeslam Forme contractée d'Abdessalam (voir ce nom). Abdessadak, Abdessadik, Abdessadok Arabe Nom arabe signifiant serviteur du Véridique, du Sincère (Sâdiq), l'un des noms glorieux donnés au Prophète Mohammed. On rencontre aussi le nom dérivé Abdessadki, avec le suffixe d'appartenance -i. Abdessalem, Abdessalam Le serviteur de Dieu qui apporte la Paix. L'un des nombreux noms formés à partir des attributs mystiques de Dieu (salâm). Abdias Nom très rare porté en Bretagne. Désigne en principe le fils (préfixe ab-) de celui qui s'appelle Dias, mais je ne trouve aucune trace de Dias en Bretagne. Sans doute un prénom ancien disparu. Abdon "Nom de baptême popularisé par saint Abdon, martyr à Rome avec son frère ou son ami Sennen au IIIe siècle. Le nom signifie en hébreu ""serviteur"" (de Dieu). Fête le 30 juillet. Assez rare, le patronyme est notamment portédans les Côtes-d'Armor, la Gironde et la Martinique." Abdouche Il semble que l'on retrouve dans ce nom la racine arabe abd- (= serviteur) ou plutôt son équivalent berbère 'âbid, avec un suffixe diminutif berbère -ouche. Signifierait donc fils du serviteur (serviteur de Dieu). Abecassis Il s'agit d'un nom juif méditerranéen, assez fréquent en Espagne. Son étymologie prête à discussion, mais il y a de fortes chances pour qu'il signifie père âgé (araméen 'abba' = père + qashîsh = âgé). Autre possibilité souvent évoquée : père du prêtre (qassîs). Il faut aussi mentionner une tradition voulant que ce nom tire son origine de la cité d'Emek Kessis, où se seraient réfugiés des membres de la tribu de Benjamin (Josué 18:21). Variante : Abbecassis. Abel Presque toujours castillan, du moins dans les P-O, ce nom renvoie bien sûr au fils d'Adam et Eve, victime de la jalousie de son frère Caïn (assyrien habel = fils, ou bien hébreu hevel = souffle, éphémère). Abela Patronyme maltais dont on pense le plus souvent qu'il correspond au nom biblique Abel. Mais, avec les noms maltais, il est difficile de se prononcer. La variante Habela a permis à certains d'y voir une forme de l'arabe Habbâl (= fabricant ou marchand de cordes). Abelanet, Abellanet Du latin avellanetum = lieu planté de noisetiers. Abelard, Abélard Dérivé de Abel (voir ce nom) porté surtout dans le Maine-et-Loire. Variante : Abellard (49 également). Le nom a été popularisé par un théologien breton du XIIe siècle, célèbre pour ses amours avec Héloïse et leurs funestes conséquences. Abellan Nom porté dans le Limousin et le Sud-Ouest, ainsi que dans l'Hérault. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. C'est le nom d'une commune de l'Hérault (Abeilhan), mais aussi de divers hameaux sous les formes Avellan, Avellans (Avellan est aussi un nom de famille). On propose généralement comme étymologie un nom de domaine gallo-romain formé sur le nom d'homme latin Apilius. Aberce Très rare, c'est un ancien nom de baptême (en latin Abercius) popularisé par un évêque de Phrygie au IIe siècle (fête le 22 octobre). Abert Porté notamment en Alsace (variante Aberth) et en Vendée, c'est un nom de personne d'origine germanique, Adberht, forme contractée de Adalberht. Sens identique à Aubert, Albert (voir Aubert). Abettan Porté par des juifs d'Afrique du Nord, c'est une variante de Bettan (voir ce nom). Forme voisine : Abittan. Abgrall Nom breton formé avec le préfixe de filiation ab- sur Grall, ancien nom de baptême qui pourrait correspondre à Gradlon, roi légendaire de la Cornouaille (Gradlon = plein de grâce). Abhervé Porté dans le Finistère, désigne le fils (préfixe ab-) d'Hervé. Voir Hervé pour le sens. Forme composée : Abhervé-Guéguen, Abhervéguéguen (29, voir Gueguen). Abijou Nom rare porté dans l'Hérault (mais est-ce bien son origine géographique ?). Aucune solution solide. On peut éventuellement penser au fils de celui qui s'appelle Bijou (= à Bijou), nom de famille rencontré en Charente-Maritime et en Vendée (voir Biju). Abillard Nom porté en Vendée et en Charente-Maritime. Semble une variante d'Abélard (voir ce nom). Abinal Nom occitan, rencontré au sud du Massif Central. Son sens m'échappe pour l'instant (peut-être un rapport avec l'avoine, ou un diminutif du nom de baptême Aubin ?). Abitbol, Abitboul Nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. Signifie mot à mot l'homme (le père) au tambour, au tambourin (algérien 'abû Tbul). A dû désigner celui qui fabriquait ces instruments de musique. Abiven Assez fréquent dans le Finistère (variante : Abivin), désigne le fils d'Iven (préfixe breton ab-). Voir Evain pour le sens d'Iven. Abjean Désigne le fils (préfixe breton ab-) de Jean. Ablin Forme contractée du nom Abelin (17, 86, 76), diminutif d'Abel. On trouve les Ablin dans l'Ouest (44, 17, 76). Matronyme : Abline (49, 44, 41). La forme Ablain (35, 56, 60) semble une variante de ce nom, mais pourrait être aussi une contraction du breton Abalain. Abolivier Surtout porté dans le Finistère (variante : Abollivier), c'est un nom formé avec le préfixe breton ab- (= fils de) sur le prénom Olivier. Abondance Surtout porté en Savoie, désigne en principe celui qui est originaire de la commune d'Abondance (74). Origine : le latin Abundantius, nom de personne popularisé par un saint martyrisé sous Dioclétien (on précisera qu'Abondance est également un nom de baptême, autre solution possible pour le nom de famille). Abouab Ce nom juif séfarade est attesté en Espagne dès le XIIIe siècle (Abraham Aboab, 1263). Il correspondrait à un nom de lieu, Oum-el-Abouab, en Tunisie. Aboud Nom originaire de Turquie. Désigne sans doute celui qui pratique la religion avec dévotion (arabe `abbûd). Aboudaram Egalement Aboudharam, Aboudarham. Le nom, porté par des juifs venus de l'Oranais ou du Maroc, signifie en arabe l'homme au denier, peut-être le surnom d'un monnayeur. Aboulker "Porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades, c'est un nom arabe signifiant ""le père de l'heureux, du bien"", ou tout simplement ""l'homme heureux"". La forme arabe de départ est 'abû-'al-khayr. Variante : Abulker." Aboutboul Voir Abitbol. Abraham Aucun problème pour l'origine, il s'agit du nom du célèbre patriarche biblique, père d'Ismaël et d'Isaac. Sens du nom : le père ('av) d'une multitude (hamôn) de nations. Reste à savoir s'il a été porté uniquement par des juifs ou aussi par des chrétiens. La forte implantation du patronyme dans l'Ouest, notamment en Bretagne, semble indiquer qu'il s'agissait bien d'un nom de baptême chrétien. Il n'en est pas forcément de même dans l'Est où le nom est également assez courant. Abrahamson Porté par des juifs askhénazes, le nom désigne le fils d'Abraham (voir ce nom). Variante : Abramson. Avec des suffixes slaves : Abramoff, Abramovic, Abramovich, Abramovici, Abramovicz, Abramovitch, Abramovitz, Abramowicz, Abramowitch, Abramowitz, Abramowski, Abramski. Abrahmi, Abrami Originaire d'Afrique du Nord, c'est un dérivé d'Abraham (voir ce nom) formé avec le sufixe -i, qui marque l'appartenance à une famille, à une tribu. Abrant Forme altérée d'Abraham, rencontrée dans les Vosges. On trouve aussi la forme Abran en Provence. Abrassart Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Aisne (variante : Abrassard). Pourrait désigner le fils de Brassart (voir Brassard), mais ce type de formation ne correspond guère à la région où est porté le patronyme. On a proposé aussi un dérivé du verbe abrasser, abracier (= prendre dans ses bras), éventuel surnom d'un personnage affectueux. Abravanel Diminutif d'Abravan, variante d'Abraham portée au moyen âge par les juifs espagnols. Variantes : Abravenel, Abrabanel, Abarbanel. Abrazard Nom porté dans le Morbihan. On le rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais sous la forme Abrassart (voir ce nom). Abreu, de Abreu Patronyme portugais correspondant à l'ancien nom de personne d'origine germanique Avredo, qui semble être l'équivalent du français Alfred (aelf = elfe + rad = conseil). Abribat Nom surtout porté dans l'Ariège, présent aussi en Roussillon. C'est le participe passé du verbe occitan et catalan abrivar (= se hâter), et donc un surnom donné à une personne hâtive, impétueuse. Etymologie : sans doute un mot celtique, *brivo ou *brigo (= force, courage). Abric Porté notamment dans le Gard et le Vaucluse, le nom correspond à l'occitan abric (= abri). C'est un toponyme qui semble avoir souvent désigné une bergerie. Il existe un hameau appelé l'Abric à L'Estréchure (30). Abril voir Avril. Abriol Porté en Lozère, le nom est un dérivé d'Abril (= le mois d'avril), sans doute utilisé comme nom de baptême (donné à un enfant né en avril, également symbole de jeunesse, de renouveau). De la même façon on rencontre les noms Abrial (11, 43, 81), Abriel, Abrieu, Abrieux (24, 82, 30, 84), Abrioux (36). Abuli Espagne Nom catalan (Abulí) rencontré notamment dans la province de Girona. Sens incertain. Pourrait être le diminutif (*Avolinus) d'un ancien nom de personne d'origine gauloise (disons plutôt celtique), rencontré sous la forme Avolus. Acariès Rencontré également sous les formes Accariès, Accariez, Accarias. Les plus anciennes mentions connues situent le nom dans le Gard, mais les Accarias et les Accarie sont assez fréquents dans le Vaucluse. A noter l'existence d'un château Accarias à Saint-Jean-d'Hérans (38). Sans doute un ancien nom de baptême d'origine grecque qui pourrait correspondre à Achaire (pour lequel M.T. Morlet donne une origine germanique). Accard Nom de personne d'origine germanique porté surtout en Normandie (variante : Acard), en particulier dans l'Eure. Voir Achard pour le sens. Variante italienne : Accardo. Accart Assez courant en Picardie, c'est une variante d'Accard, nom de personne d'origine germanique. Voir Achard pour le sens. Accassard Nom rare porté dans la Haute-Loire. On trouve dans l'Ardèche la forme voisine Accassat. Aucune solution précise. Eventuellement le fils de celui qui s'appelle Cassard (voir ce nom). Accault Nom de personne d'origine germanique, Acwald (ac = lame de l'épée + waldan = gouverner). Le nom est porté dans l'Yonne et la région parisienne. Acciari "Patronyme italien surtout porté dans le Lazio. On trouve aussi la forme Acciaro dans la même région, dans le nord de la Sardaigne et dans la province de Molise. Trois possibilités : soit celui qui fabrique ou vend de la bourre (italien ""accia""), soit un surnom lié à l'acier, au fer (italien ""acciaio"", également ""acciaro""), soit encore un dérivé de ""accia"", forme archaïque de ""ascia"" (= hache)." Acens voir Assens. Acerbi Nom de famille italien, forme plurielle de Acerbo. Surtout porté dans l'Italie du Nord, il a le même sens que l'adjectif français acerbe (d'abord dur, pénible, puis aigre, blessant). Il peut également s'agir d'un surnom donné à un enfant prématuré (d'après De Felice, Dizionario dei cognomi italiani). Acevedo Désigne en Espagne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Une commune porte ce nom dans les Asturies, mais on rencontre plus souvent en toponymie les formes Acebedo et Azevedo. Signification : lieu où pousse le houx (espagnol ancien azevo). Acezat Pourrait représenter le participe passé du verbe occitan assèser (= asseoir), désignant ainsi la situation de la maison (M-T Morlet, Dictionnaire étymologique des noms de famille). L'interprétation me paraît assez douteuse, et même peut-être l'étymologie. Mais je n'ai pour l'instant rien d'autre à proposer. Achalé Nom surtout porté en Vendée. Variante : Achallé. C'est apparemment le participe passé du verbe achaler, qui avait dans cette région le sens d'ennuyer, importuner (sens conservé au Québec). Achard Nom de personne d'origine germanique, Achard (ac = lame + hard = dur). C'est dans la Drôme et l'Isère que le nom est le plus répandu. Acharles Désigne le fils de Charles. Le nom est porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. Aché Nom de personne d'origine germanique, Achari (ac = lame de l'épée + hard = dur). Le nom est surtout porté dans le Sud-Ouest (47, 82). On le trouve également en Normandie et en Picardie (76, 60), de même que la forme Acher et sa variante Achez. Achin Le patronyme se rencontre dans les Hautes-Alpes, mais aussi dans le Nord et en Lorraine. Variante : Achain (02). C'est un nom de personne d'origine germanique, Acwin (ac = lame de l'épée + win = ami). Achiq Nom qui signifie en arabe amoureux, passionné (`âshiq). Achotte Nom rencontré en Bourgogne (21). C'est une variante de Hachotte (Lorraine), qui désigne une petite hache, et donc celui qui utilisait cet outil ou le fabriquait. On trouve aussi la forme Hachot, plus rare, en Lorraine. Achouline Variante rare de Assouline (voir ce nom). Achour Originaire d'Afrique du Nord, le nom est surtout porté par des musulmans, mais aussi par des juifs. Deux possibilités : un nom de personne arabe, `ashûr (= aimable), mais aussi, du moins pour les musulmans, la fête de l'Achoura (`âshûrâ'), qui correspond au dixième jour du premier mois du calendrier musulman. C'est évidemment ce dernier sens qu'il faut retenir pour le nom de famille Achoura. Acker Fréquent en Alsace, correspond au mot allemand Acker (= champ labouré). On peut le considérer soit comme un lieu-dit, soit comme un surnom donné à un cultivateur, un laboureur. Dérivés : Ackerer, Ackerman, Ackermann (= laboureur). Formes lorraines ou flamandes : Akerman, Akermann, Akermans, Akkermans, Akremann, Acreman, Acremann, Acremant. Acolas Patronyme porté dans le Centre. Désigne le fils de Colas, aphérèse de Nicolas (= à Colas). Acosta Nom espagnol à rapprocher du portugais Costa (celui qui habite une côte, un coteau). Acquatella Porté en Corse, le nom désigne une petite source. Plusieurs lieux-dits corses s'appellent Fontaine d'Acquatella, et c'est aussi le nom d'une commune (Penta-Acquatella). Acquaviva Très fréquent en Corse, désigne celui qui habite un lieu-dit Acquaviva ou en est originaire. Sens du toponyme : source d'eau vive. Variante : Aquaviva. Acquier Rencontré notamment dans l'Aveyron, c'est un nom de personne d'origine germanique, Achari (ac = lame d'épée + hari = armée). Adalbéron Rare le patronyme est porté dans les Côtes-d'Armor et le Calvados. C'est un nom de personne d'origine germanique, Adalbero (adal = noble + ber = ours), popularisé par deux évêques au Xe siècle. Adam Le premier homme ('adham = homme). Nom biblique formé sans doute sur l'hébreu 'adhamah (= terre, argile rouge), ou 'adhom (= rouge). C'est en Alsace-Lorraine que le nom est le plus répandu (67, 57). Adamczyk Dérivé polonais du nom de baptême Adam (voir Adam). Autres formes rencontrées en France : Adamczak, Adamczewski, Adamowicz, Adamowitz, Adamski, Adamsky. On trouve également en Pologne la forme latinisée Adamus. Adams Forme anglaise avec s de filiation du nom de baptême Adam. Variantes : Addams, Adhams. Adcock Hypocoristique anglais du prénom Adam. Variantes : Atcock, Hadcock. Addad voir Haddad. Addeo Très fréquent dans la région de Naples, devrait être un ancien nom de personne désignant celui qui s'est donné à Dieu. La forme Addei existe aussi, mais elle est plus rare. Addison Désigne en anglais le fils d'Addy, hypocoristique du prénom Adam. Adelay Nom rare porté dans le Gers. C'est un nom de personne d'origine germanique, Adalhaid (adal = noble + haid = lande). Adell Patronyme porté notamment dans le Tarn et l'Hérault. C'est un nom de personne d'origine germanique (racine adal = noble). On le rencontre aussi sous la forme Adel (67, 71). Ader Fréquent dans le Gers, ce serait selon Dauzat un nom de personne d'origine germanique, Adowar (ad = adal = noble + wari = protection). A noter cependant que de nombreux hameaux du Gers s'appellent Ader (voir Dader). Adil Arabe Nom de personne arabe (`âdil) qui signifie 'juste, équitable'. C'est l'un des 99 beaux noms de Dieu. Adine Surtout rencontré dans l'Yonne, c'est un matronyme formé sur Adin (08, 51), lui-même diminutif du nom de personne germanique Ade, Adde (Ado < adal = noble). Adjedj Voir Hadjadj. Adler "Le nom signifie en allemand ""aigle"". Il est le plus souvent porté par des juifs alsaciens, l'aigle étant, à la manière du phénix, le symbole de la renaissance et de la pérennité du peuple juif." Adnane Arabe Nom de personne arabe (`adnân) qui signifie sédentaire, et qui a été porté par un personnage considéré par les musulmans comme un descendant de Sem et un ancêtre du prophète Mohammed. Adnet Patronyme porté en Lorraine et surtout dans la Marne, où l'on trouve avec un autre suffixe la forme Adnot (variantes Adnaud, Adno). C'est une contraction d'Adenet, diminutif d'Aden, qui est une variante régionale du nom de baptême Adam. Adouane Nom porté en Afrique du Nord, parfois par des juifs séfarades. Il existe un douar marocain appelé Douar Adouane. Je ne connais hélas pas la signification du nom. Adoul Nom de personne d'origine germanique, Adwulf (ad = noble + wulf = loup), également à l'origine du prénom Adolphe. C'est dans le Gard que le nom est le plus répandu. On le rencontre sous la forme Adoux en Picardie. Adrait Nom porté en Savoie, rencontré en Languedoc sous les formes Adreit, Adret. C'est un toponyme fréquent désignant un lieu, un versant exposé au sud (occitan adreit). On peut aussi dans certains cas envisager un surnom pour celui qui est adroit. Adriaenssens Diminutif flamand d'Adrian, Adriaen, avec double marque de filiation (-en + -s). Variantes : Adriaensen, Adriaenssen, Adriencense, Adriensence, Adrienssens. Adrian, Adriaen, Adrien Patronyme surtout porté dans le Nord et dans l'Est, correspondant au nom de baptême Adrien (latin Adrianus, Hadrianus, sans doute formé à partir de la ville d'Hadria en Vénétie). Le plus célèbre saint porteur de ce nom vivait en Asie mineure vers l'an 300. Gardien de prison converti au christianisme, il fut victime des persécutions de Dioclétien. Ses reliques (ainsi que celles de sa femme Natacha) seraient conservées au monastère de Gerardsbergen, en Belgique, depuis l'an 1100. Variantes : Adriaens (s flamand de filiation), Adriant. Adroguer Deux hypothèses pour ce nom roussillonnais. La première consiste à en faire un nom de métier (adroguer = épicier, apothicaire), mais ce nom de métier est arrivé tardivement dans la langue catalane, sans doute au XVIe siècle, voire au XVIIe. Il faut donc privilégier la deuxième hypothèse, qui consiste à voir dans Adroguer une transformation de Adroher par palatalisation du H. Adroher Nom de personne d'origine germanique (Adrowar, mentionné sous la forme Adroarius en 908), porté dans les Pyrénées-Orientales. Aebischer Surtout porté en Suisse, désigne celui qui est originaire d'Aebischen, ferme située à Frauenkappelen, dans le canton de Berne. En France, c'est dans le Haut-Rhin que le nom est le plus répandu (également 90). Aelens Sans doute une forme avec génitif de filiation d'Alen, patronyme porté en Belgique (variante d'Alain ou diminutif d'Alart). Aernoudts Variante du nom de personne Arnaud, Arnoud, portée dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une forme flamande avec suffixe de filiation -s. Formes voisines : Aernoudt, Aernout, Aernouts. Aerts Très fréquent en Belgique, présent aussi dans le Nord. C'est une forme contractée d'un nom de personne, qui pourrait être Alaert (voir Alart), ou encore Arnould (voir Arnaud). Dérivé : Aertsens. Aeschlimann Porté dans le Doubs (variante : Aeschliman), le nom vient de Suisse et semble renvoyer à Aeschi, Aeschlen, nom de diverses localités du canton de Berne. Forme voisine : Aeschimann. Affergan Porté par des juifs originaires de l'Oranais et du Maroc (variantes Afergan, Afergane, Efergan, Afrigan), le nom semble venir du berbère afrag (= lieu clos, cloître), toponyme sur lequel se sont construits plusieurs noms de tribus, notamment les Beni-Fergan, dans la région de Collo, ou les Ait Fergan. Un village marocain s'appelle Ifergan, et correspond à ifrag, pluriel de afrag. Le nom existe aussi en arabe sous les formes Fergani, El Fergani. Affre Le nom est porté en Languedoc (34, 30, 12). Variantes : Affres (34, 31), Afre (33), Aifre (34), Ayffre, Ayfre (12). C'est un ancien nom de baptême, comme l'indique le hameau de Saint-Affre à Larroque-Toirac (46). Difficile de savoir qui était ce saint, également vénéré en Alsace. Est-ce le même que saint Affrique, qui aurait été évêque de Comminges ? Quant à l'origine, M.T. Molrlet penche pour le nom germanique Aiffro (= rude, revêche). Afia Voir Bouafia. Aflalo Patronyme juif originaire d'Afrique du Nord. Variantes : Aflalou, Afflalo, Afflelou. Le nom est en principe lié à l'arabe 'aflâl (= déserts) et à la région du Tafilalet, où se trouvait une importante colonie juive. Agapit le nom est essentiellement porté dans les départements d'Outre-Mer, tout comme les formes voisines Agapy et Agapet (également présent dans les Landes). Il s'agit d'un ancien nom de baptême (grec Agapetos, dérivé de agapê = amour), popularisé par plusieurs saints, dont un martyr que les lions refusèrent de dévorer. On trouve aussi la forme Agapé, qui correspond pour sa part à un prénom féminin. Agasse C'est l'ancien nom de la pie, encore utilisé dans certaines régions. Le nom de famille est en principe un sobriquet appliqué à une personne bavarde ou criarde. C'est dans la Loire-Atlantique que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans bien d'autres régions. Variantes : Agaasse, Agache (Picardie), Agaesse, Agaisse, Aguesse (Ouest). Diminutifs : Agasseau, Agasson, Aguesseau. Agati Patronyme italien ou corse formé sur le prénom féminin Agata (= Agathe), en grec Agathê (= celle qui est bonne). Martyrisée à Catane au IIIe siècle, sainte Agathe est souvent représentée portant ses seins sur un plateau. Ageorges Désigne le fils de Georges (= à Georges). C'est dans l'Indre que le nom est le plus répandu. Ageron Diminutif du nom de personne d'origine germanique Ager (Adigari : adal = noble + gari = prêt pour le combat). Le nom de famille Ager (63, 71) est assez rare. Par contre on trouve pas mal d'Ageron dans la Drôme. Agez Assez fréquent dans le département du Nord et dans la Somme, c'est une variante régionale du nom de personne d'origine germanique Ager, Agier (Adigari : ad < adal = noble + gari = prêt pour le combat). Agius Patronyme originaire de Malte. Comme beaucoup de noms maltais, son étymologie est difficile à cerner. Sans doute un ancien nom de personne, qui pourrait correspondre au grec hagios (= saint). On a également pensé à l'arabe, et certains ont voulu y voir un dérivé de Hajj (= pèlerin). Difficile de se prononcer, d'autant que l'arabe connaît le mot `ajûz, qui signifie vieil homme ou vieille femme. A noter qu'une commune de Sardaigne s'appelle Aggius. Agnan On rencontre le plus souvent ce nom dans l'Aisne et dans les Deux-Sèvres. Variante : Aignan (44, 36, 37). C'est un ancien nom de baptême (latin Anianus), popularisé par saint Agnan, évêque d'Orléans en 391, dont les prières auraient permis de vaincre Attila aux Champs Catalauniques (451). Agnel, Agniel Le nom vient du latin agnellus (= agneau). On pense généralement qu'il évoque une personne douce, ce qui est fort possible, mais le nom peut aussi avoir été employé par métonymie pour désigner un pâtre. Surtout, il semble avoir été utilisé au moyen âge comme nom de baptême, sans doute avec une valeur mystique. La forme Agnel est fréquente dans le Sud-Est (83, 84, 13). La variante Agniel se rencontre surtout dans le Gard et la région Rhône-Alpes. Variante italienne : Agnelli. Forme savante : Agnelly. Agnelot Surtout rencontré en Bourgogne (21), c'est un dérivé d'agnel (= agneau) surnom sans doute donné à un personnage doux, éventuellement à un jeune gardien de moutons. Le patronyme Agnel, Agniel est surtout répandu en Provence et en Languedoc. Autres diminutifs : Agnelet, Agnellet (74). Le nom est fréquent aussi en Italie, sous les formes Agnello, Agnelli (variantes Agnely, Agnelly dans le Sud-Est). Agopian, Hagopian Arménie Nom arménien qui désigne le fils (-ian) de Jacques, en arménien Hagop ou Hakob. Agostini Nom corse ou italien. Diminutif d'Agosti (Agosto) qui correspond au nom Auguste. Agoune Porté en Afrique du Nord, le nom semble désigner celui qui est muet : arabe dialectal `aggûn, du kabyle a`eggun. Agrafeil Rencontré notamment en Dordogne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom (= lieu où pousse le houx, latin acrifolium). Variantes : Agrafel, Agrafeuil, Agraffeil, Agraffel. Tous ces noms doivent renvoyer au hameau des Agraffeilhs, à Saint-Amand-de-Belvès (24). Agranier Surtout porté autrefois dans la Drôme, désigne celui qui habite un lieu-dit (l') Agranier ou (l') Agrenier, toponyme qui correspond à l'occitan agrenièr (= prunellier). Il existe un hameau les Agreniers à Banon (04), et plusieurs lieux-dits dans le Vaucluse et les Hautes-Alpes. Variantes : Agrenier et surtout Agrinier (12, 48). Agrapart Porté dans la Marne et les départements voisins, c'est un ancien nom de baptême, déformation de Agapet (voir Agapit). Variante : Agrappart. Agrech Nom rencontré dans le Rouergue. C'est un diminutif du latin ager (= champ), et donc apparemment un toponyme. Agud Espagne Nom catalan, variante de Agut, surnom sans doute donné à celui qui est vif (un des sens de l'adjectif agut), ou encore nom de personne (latin Acutus, même sens). Aguenier Nom porté dans l'Ouest et dans le Centre (49, 45). Signifie fils à Guenier (fils de Guenier). Voir ce nom Aguerre Voir Aguirre. Aguerreberry Nom de famille basque. Forme composée à partir d'Aguerre (voir Aguirre), avec adjonction de l'adjectif berri (= nouveau). Variante ou forme voisine : Aguerreber (nom d'un hameau à Musculdy). Il existe deux hameaux appelés Aguerreberria à Viodos-Abense-de-Bas et à Bustince-Iriberry (64). Aguila, Del Aguila Espagne Nom castillan signifiant aigle. Surnom qui peut être interprété de multiples façons, un peu comme tous les noms d'oiseaux. Mais il est sans doute beaucoup moins péjoratif en Espagne qu'en France. Aguilar Ce nom, castillan et parfois catalan, est un toponyme désignant un lieu très escarpé, un nid d'aigle. Plusieurs communes et lieux-dits portent ce nom en Espagne. Vient du latin *aquilare (< aquila = aigle). Aguilera Autre nid d'aigle (voir Aguilar), toponyme lui aussi très fréquent en Espagne. Aguillon Deux possibilités pour ce nom : rencontré dans la Vienne, il désigne le fils de Guillon (à Guillon), mais en Gascogne c'est un toponyme (voir Laguillon). Aguirre Nom très fréquent au Pays Basque, qui semble venir de agerri (= visible, à découvert). Désignerait la maison (ou le hameau) que l'on voit de loin. Agus Essentiellement porté à Marseille, il pourrait s'agir d'un toponyme désignant une colline pointue (pluriel de l'adjectif agut = aigu). Une hauteur s'appelle les Agus à Flassans-sur-Issole (83). M.T. Morlet y voit un surnom donné à une personne acerbe. Agusti Equivalent catalan du français Augustin, nom popularisé par l'évêque d'Hippone (354-430), à qui l'on doit des ouvrages philosophiques et religieux essentiels (Les Confessions, la Cité de Dieu...). Il est également à l'origine de la règle monastique qui porte son nom. Ahmed Arabe Nom arabe très répandu ('aHmad = plus digne d'éloges, l'un des surnoms du prophète Mohammed). Dérivé : Ahmedi. Ahmimed Nom originaire du Maroc. Il semble s'agir d'un dérivé berbère (éventuellement arabe dialectal) de Ahmed (voir ce nom). Aiassa Nom de famille italien, à rapprocher du français Ayasse (voir ce nom). Aicard, Aicardi Voir Aycard. La forme Aicardi est très présente en Corse et dans les Bouches-du-Rhône. Aigle C'est en Lorraine que le nom est le plus répandu (54, 88). On y voit généralement un sobriquet lié au cri de l'oiseau. Il est cependant possible qu'il n'ait rien à voir avec l'aigle, et qu'il s'agisse d'une francisation du nom de personne germanique Aigel, Eigel (racine eigan = posséder). Aigremont (d') C'est un toponyme assez répandu. Quatre communes françaises et de nombreux hameaux portent ce nom, qui signifie colline escarpée (du latin acer = aigu). Aigron Nom rencontré en Anjou. Correspond au mot héron (francique *haigro), et a été employé comme sobriquet pour désigner un homme aux longues jambes. Aigueperse Nom porté surtout en Limousin (19, 87). Variantes ou formes voisines : Aigueparse, Aiguesparses (19, 15). Voir Daigueperse pour le sens. Aiguier Porté notamment dans le Var, c'est un toponyme avec le sens de ruisseau servant à l'écoulement des eaux. Aillard Nom de personne d'origine germanique, Agilhard (agil = lame de l'épée + hard = dur). C'est dans l'Orne que le nom est le plus répandu. Ailloud Porté en Savoie et en Dauphiné, c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Agilwald (agil = lame de l'épée + waldan = gouverner), latinisé en Alialdus (XIe siècle, cartulaire d'Oulx). Variantes : Aillaud (13, 84), Ailliaud (69). Aimedieu Assez rare et porté notamment dans la Creuse et dans l'Yonne, c'est un ancien nom de baptême mystique (= qui aime Dieu), plus connu sous la forme Amédée. On le trouve en Italie écrit Amadeo (également Amadei, Amaddio, Amaddei, les deux dernières variantes étant surtout corses). Autres variantes : Amadieu (46, 82, 63), Amadeuf (15). Aimond Nom de personne d'origine germanique, Haimo (cas-régime Haimon), formé sur la racine heim (= maison). Le patronyme est surtout porté dans la Marne et dans la Meuse. Variantes : Aimon (79, 58), Aimont (24), Aymon (42, 71, 40), Aymond (24, 17, 12). Formes italiennes : Aimo, Aimone, Aymone. Diminutifs italiens : Aimonetto, Aimonetti. Diminutifs français : Aymonin, Aymonnin (25, 70), Aymonod. Ainoc Nom rare porté en Bourgogne (21), rencontré aussi sous les formes Enoc, Enoch, Enocq (21, 77, 70). C'est un nom de personne d'origine biblique, porté par l'un des fils de Caïn et par le père de Mathusalem. Ainsworth Nom de famille anglais désignant celui qui est originaire d'Ainsworth, dans le Lancashire. Le nom Worth signifie enclos, le premier élément étant sans doute un nom de personne. Airaudo Surtout porté dans les Alpes-Maritimes, c'est un nom piémontais qui correspond à l'italien Airaldi. Au départ, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Hariwald (hari = armée + wald = qui gouverne). Airault Nom de personne d'origine germanique, Hariwald (hari = armée + wald = qui gouverne), surtout porté dans le Poitou et en Vendée. Variantes : Airaud, Aireau (même région), Airaut (06), et sans doute Airiaud, Airiau, Airieau (44, 85). Diminutif : Aireaudeau. Airoldi Nom rencontré en Corse (variante Airauldi dans les Alpes-Maritimes). Pour le sens, voir Airaudo. Aissaoui, El Aissaoui Dérivé formé sur Aissa avec le suffixe d'appartenance -oui. Le nom Aissa (`îsâ) signifie en arabe Jésus. A signaler que les Aissaoui sont (ou étaient ?) une confrérie d'Afrique du Nord. Aït Typiquement berbère, le nom aït signifie fils, et entre dans la composition de nombreux noms. Il peut également s'employer seul, avec le même sens (à moins qu'il ne s'agisse de la simplification d'un nom plus long !). Aït Braham, Ait Braham Nom d'Afrique du Nord composé avec le préfixe kabyle de filiation ait (fils de) sur Braham, une des nombreuses variantes du nom de personne d'origine biblique 'ibrâhîm (= Abraham). Aït el Haj Ou Aïtelhaj. Désigne en Afrique du Nord le fils (berbère aït) du pèlerin (arabe standard Hajj, algérien Hâj). Aït Ider Fils de Ider (voir Aït), Ider étant un nom de personne berbère signifiant vie (idir). Aït Mesbah Fils de Mesbah (voir Aït), Mesbah étant un nom de personne arabe signifiant lampe (miSbâH, racine S.b.H). Aït-Ali Mélange d'un nom arabe (Ali < `aliyy = élevé) et d'un nom berbère (Aït = fils). Ajacques Désigne le fils de Jacques. Le nom est surtout porté dans l'Ain et le Rhône. Ajlani Dérivé de l'arabe Ajlan (`ajlân), nom de personne qui signifie 'rapide, prompt'. Variantes : El Ajlani, Al Ajlani. Akar Arabe Nom arabe qui semble désigner un cultivateur ('akkâr), à moins qu'il ne corresponde au mot `akkâr (= grognon). Dérivé : Akari. Akehurst Désigne celui qui est originaire de Akehurst, nom d'une ferme à Hellingly (Sussex). Variante : Akhurst. Akhtar Surtout porté par des musulmans d'Asie (notamment au Pakistan) et aujourd'hui très courant en Angleterre, le nom signifie en arabe 'étoile' (akhtar). Aknin Porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord, c'est un nom berbère qui correspond à Jacob (transcription arabe `aqnîn). Variantes : Aknin, Aknoun. Le nom a été porté au début du XIIIe siècle par Joseph Ibn Aknine, né à Ceuta et mort à Alep en 1226. Alabert Nom de personne d'origine germanique, Alaberht (ala = tout + berht = brillant). Alabeurthe Nom porté uniquement dans le Cher, en particulier dans la commune de Jars. Devrait en principe désigner le fils de Berthe (à la Berthe). Aladel Nom porté dans le Lot et l'Aveyron. Difficile de se prononcer : peut-être le fils de celui qui s'appelle Adel (nom de personne d'origine germanique, racine adal = noble), mais aucune réelle certitude. Aladern Nom rencontré dans les Pyrénées-Orientales. C'est un toponyme, désignant un lieu où abonde le nerprun alaterne (arbrisseau à feuilles persistantes et à fruits noirs), qui se dit aladern, aussi bien en catalan qu'en occitan. Alaguillaume Nom porté en Champagne et en Bourgogne. Désigne le fils de la femme de Guillaume (à la Guillaume). Variante : Allaguillaume. Alajouanine Porté dans l'Allier (variante : Alajoinine), désigne le fils de la Jouanine, diminutif de Jeanne (Jouan = Jean). Alalouf "Nom porté par des juifs originaires le plus souvent du Maroc ou de l'Oranais. On le rencontre aussi sous les formes Lallouf, Elalouf. Littéralement, il signifie en arabe ""bien engraissé"". Mais on peut aussi envisager un nom hybride, formé avec l'article arabe 'al (= le) et l'hébreu 'alluf (= chef de tribu). Cette dernière solution paraît la meilleure." Alamartine Porté dans la Loire, la Saône-et-Loire et le Rhône, désigne le fils de la Martine (prénom féminin ou la femme de Martin). A noter que la famille du poète Lamartine s'appelait au départ Alamartine. Alamel Rencontré presque exclusivement dans l'Ardèche, ce nom demeure un peu obscur, mais paraît correspondre à l'occitan alamela (= lame). Reste à savoir comment interpréter le surnom : peut-être celui qui fabrique des lames d'outils. Variantes : Alamèle, Alamelle, Allamel, Allamèle, Allamelle (beaucoup de ces noms sont aujourd'hui portés dans les départements d'Outre-Mer). Alamercery Le nom est surtout porté dans l'Ain (également 69, 42). Il semble faire partie des noms matronymiques rencontrés du Berry à la Bresse, et désignerait le fils de la Mercery, ce dernier nom étant un dérivé de Mercier. Notons cependant que Mercerie est un toponyme fréquent (= le domaine de Mercier). Alandry Surtout porté dans l'Aude, ce nom pourrait désigner le fils d'Andry (variante d'André), ou encore le fils de Landry (nom de personne d'origine germanique). Mais ce n'est qu'une hypothèse. Alaoui, Allaoui Arabe Nom de personne arabe (`alawî) donné au départ aux descendants d'Ali, les Alaouites (voir Ali). Variantes : Alioui, Allioui, El Alaoui, El Allaoui, El Alioui, El Allioui. Alaphilippe Surtout porté dans l'Indre, désigne le fils de 'la Philippe' (= la femme de Philippe). Ce genre de matronyme est caractéristique du Berry. Alarcon Espagne Nom castillan. Peut-être un patronyme formé sur un toponyme, puisque une commune de la Mancha (province de Murcia) porte ce nom. Mais je ne connais pas l'origine du mot, qui semble cependant arabe. Variantes : Alarcone, Alarcó. Alaric, Alric Rencontré surtout dans le Sud, c'est un nom de personne d'origine germanique (ala = tout + ric = puissant). Alart, Alard Forme raccourcie de l'ancien nom de personne germanique Adelard (adal = noble + hard = fort, dur). C'est en Languedoc-Roussillon que le nom est le plus répandu. On le trouve également dans le Nord et en Belgique, surtout sous les formes Allard, Allart. Alary Autre forme d'Alaric (voir ce nom) portée dans l'Aveyron et le Tarn. Variante : Allary (Forez). Alasluquetas Curieux nom qui semble corrézien. Il devrait renvoyer à un ancien toponyme, las Luquetas, avec le sens de bosquets. Alaux Pourrait être un nom de personne d'origine germanique, Adalwald (adal = noble + wald = qui gouverne). Il faut aussi penser à une variante de l'ancien français alleu (terre exempte de droits seigneuriaux). Le nom est surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne. Alavès Ou Alavés. Désigne celui qui est originaire d'Alavés, nom d'une commune espagnole de la province de Huesca. Alavoine Assez courant en Picardie (02, 80), le nom désigne un producteur d'avoine. Variantes : Alavoinne, Allavène, Allavoine, Allavoinne. Alazet Nom sans doute occitan. Semble un diminutif formé sur alausa (= alouette), sobriquet désignant quelqu'un qui chante ou siffle bien. Peut aussi être le diminutif d'un ancien nom de personne d'origine latine, Alès (< Alecius) ou germanique (Adalhaid). Alba Nom de baptême (on trouve dans le Midi la forme Alban) venant du latin Albanus (= de la ville d'Albe). Albafouille Certainement un nom d'arbre ou de plante devenu ensuite toponyme. Il existe notamment une commune portant le nom d'Albefeuille dans le Tarn-et-Garonne. Le patronyme désigne donc celui qui est originaire soit de cette commune, soit d'un lieu-dit appelé Albefeuille (en catalan on trouve aussi Albafull). Albalat "Nom porté en Languedoc et en Provence (variante : Albalad). On considère généralement qu'il désigne celui qui habite ""al balat"", c'est-à-dire près du fossé (occitan valat) entourant une ville fortifiée. Encore faudrait-il être sûr que le nom, assez rare, est bien originaire de ces régions. Car il pourrait aussi désigner celui qui est natif d'Albalat, nom de trois communes espagnoles de la province de Valencia (signification du toponyme : arabe 'al-balâT = le chemin)." Albanet Porté dans l'Isère et la Loire, c'est un diminutif d'Alban (01, 69, 83), nom de baptême d'origine latine (Albanus, correspondant à la ville antique d'Albe). Saint Alban aurait été le premier martyr chrétien en Grande-Bretagne (fête le 22 juin). Albaret Nom porté dans le Cantal et la Lozère. Désigne celui qui est originaire d'Albaret, l'Albaret, lieu où pousse le peuplier blanc ou le saule blanc (occitan albar). Deux communes de la Lozère portent ce nom : Albaret-le-Comtal et Albaret-Sainte-Marie. Albaric Nom porté dans la Lozère. Voir Aubéric. Albaynac Le nom, très rare, est porté dans le département du Nord, mais sa finale en -ac nous renvoie certainement plus au sud. Il semble désigner celui qui est originaire d'Albagnac, nom de divers hameaux du Cantal (Saint-Étienne-de-Chomeil) et de l'Aveyron (Montagnol, Sauveterre-de-Rouergue). Le nom de famille Albagnac existe pour sa part en Languedoc (47, 34). Alberisio Patronyme italien très rare (quelques mentions dans le Piémont). C'est un nom de personne d'origine germanique, équivalent du français Aubry (voir ce nom). Il est plus fréquent sous les formes Albericci (Corse), Alberico, Alberici, Alberigo, Alberighi, Albrisio, Albrizio, Albrizzio, Albrizzi. Alberny Peut signifier le fils de Berny, avec l'article contracté al. Le patronyme Berny (= Bernin) est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bern (< ber, berin = ours). Autre hypothèse, un dérivé du nom lui aussi germanique Albern (< Athalbern). Mais la meilleure solution est certainement un nom désignant celui qui est originaire d'Auvergne, variante de Alverny. Albert Voir Aubert. Albertini Nom corse ou italien. Diminutif de Alberto = Albert (voir Aubert). Albesa Espagne Nom catalan désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Albesa, nom d'une commune de la comarca de La Noguera. Le toponyme semble formé à partir du nom de personne Albés (sans doute latin Albensis, dérivé de Alba, la ville antique d'Albe). Albessard Nom surtout porté dans le Cantal, où il semble désigner le fils de celui qui s'appelle Bessard (surnom possible de celui qui utilise une bêche). On rencontre aussi des Albessard (variante Albessart) en Belgique et dans le nord de la France, avec un autre sens : celui qui est originaire d'Albiertsart, à Corroy-le-Grand (Brabant wallon). Albiac Nom surtout porté dans le Lot et le Tarn-et-Garonne. Variante : Albiach (66, 24). Désigne celui qui est originaire d'Albiac, nom de deux communes du Lot et de la Haute-Garonne, également hameau dans l'Aveyron (commune de Lassouts). Sens du toponyme : domaine d'Albius, nom d'homme latin. Albigès Originaire d'Albi ou de l'Albigeois. Albin Forme méridionale du patronyme Aubin (voir ce nom), rencontrée dans les Alpes-Maritimes et le Limousin. Variantes italiennes ou corses : Albino, Albini. Albira Le nom est rare aussi bien en France (64) qu'en Espagne, dont il est originaire (Catalogne, Pays Basque). Sens incertain : il existe un prénom féminin aragonais Albira, mais ce ne devrait pas être la bonne solution. Peut-être une transformation de Albir, toponyme et nom de famille (arabe al-bi'r = le puits), à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme basque de sens obscur. Albot Nom rencontré notamment dans le département du Nord, l'Yonne et les Yvelines, ainsi qu'en Belgique. On pensera à un diminutif d'Albert, mais il peut aussi s'agir d'un autre nom de personne d'origine germanique, Adalbald (adal = noble + bald = audacieux), qui est à l'origine des noms Albeau, Albeaut, Albeaux, Albaud, Albault, Albaut, Albaux (08, 51 surtout). Alboussière C'est dans l'Ardèche que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire d'Alboussière, village de ce même département. Sens du toponyme : lieu où pousse l'arbousier, ce qui semble étonnant dans l'Ardèche, ou bien lieu boisé, ce qui paraît plus convenable. Albouy Patronyme fréquent dans l'Aveyron et le Tarn. C'est apparemment un nom de personne d'origine germanique, Albowin (alb = elfe + win = ami). Variantes : Alboui, Albouis, Albouys. Les formes avec s final nous permettent cependant d'envisager une autre signification : le fils de celui qui s'appelle Bouy, Bouis (voir Bouis). Alcala Nom de plusieurs villes de Castille ou d'Andalousie, ainsi que de quelques villages de Catalogne. Désigne donc une personne originaire de l'une de ces communes (étymologie : arabe al qala`a = château). Alcaraz, Alcaras, Alcarraz Nom de plusieurs villes ou villages d'Espagne. Le mot pourrait venir de l'arabe al karaz (= le cerisier). Alcott Ce nom anglais est en principe un toponyme désignant une vieille ferme, un vieux domaine (ancien anglais ald + cott). Certains exemples montrent cependant qu'il s'agit parfois d'une déformation du nom Alcock (Al = Alan, Allen + cock = coq), en réaction aux connotations obscènes du mot cock (= pénis en langage familier). Alcouffe Un nom qui vient du Rouergue, et qui semble apparaître pour la première fois dans les Pyrénées-Orientales à Reynès, au XVIIIe siècle. Il est sans doute formé, avec l'article contracté al (= au) sur le nom couffe, qui désigne un couffin, un panier de sparterie (et donc un fabricant de ce type de paniers). Une éventuelle origine arabe du nom n'est pas à exclure, mais semble improbable. A noter l'existence d'un hameau appelé Alcouffe à Limoux (11). Alda Le nom se rencontre en France dans le Sud-Ouest. Il correspond au prénom Aude (germanique Alda, racine ald = vieux). Aldave Assez fréquent en Espagne, devrait être une variante du basque Aldabe. Signification probable : la partie basse (behe) du versant (alde). Avec le même sens : Aldape (nom d'une commune de Biscaye). Aldebert Patronyme surtout porté dans l'Aveyron. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aldeberht (ald = vieux + berht = brillant), qui est aussi à l'origine du patronyme Audebert. Aldon Porté notamment dans la Haute-Loire, c'est un ancien nom de personne formé sur la racine germanique ald (= vieux), que l'on retrouve dans le prénom italien Aldo ainsi que dans le prénom féminin Aude. Alduy voir Audouy. Aléas, Alléas Nom assez rare rencontré dans les Pyrénées-Atlantiques. Sens obscur. Pourrait désigner celui qui est originaire d'une localité, d'un lieu-dit portant ce nom ou un nom voisin. A rapprocher éventuellement de Allas, nom d'une commune de la Dordogne (et de deux communes de la Charente-Maritime), mais on peut surtout envisager le village de Lées-Athas, dans les Pyrénées-Atlantiques (avec développement d'un a prosthétique fréquent en Béarn). Alegre voir Allègre. Aleins Nom très rare, uniquement rencontré dans le Var depuis un siècle. Désigne sans doute celui qui est originaire d'Alleins, dans les Bouches-du-Rhône. Alemany Nom d'origine. Désigne une personne venue d'Allemagne. Le patronyme est fréquent en Roussillon. Alengrin Patronyme porté dans le Tarn et l'Hérault. Variantes : Alengry, Alingrin, Alingry, Allingri, Allingry. C'est un nom de personne d'origine germanique, Alingrim (aling < ala = tout + grimm = cruel). Alesi Nom italien, variante de Alessi, qui correspond au français Alexis (grec Aleksios = protecteur). Alessandri Forme plurielle de Alessandro, qui correspond à Alexandre (voir ce nom). Variantes : Alesandri (Corse), Alessandra (Sicile), Lissandro. Diminutifs : Alesandrini (Corse), Alessandrelli, Alessandrino, Alessandrini. Alestra Nom assez rare, rencontré surtout en Sicile (région de Marsala). Il semble avoir été porté aussi en Espagne. Sens incertain : peut-être un ancien prénom féminin (une mention dans l'ouvrage 'Montaillou, village occitan'), peut-être un toponyme. Alet Originaire d'Alet-les-Bains, commune de l'Aude (l'étymologie du toponyme demeure obscure). Dans d'autres régions, Alet peut aussi être un nom de personne d'origine germanique (voir Aliès). Alexander Form notamment anglaise du nom de baptême Alexandre. Alexandre Nom de personne d'origine grecque, Alexandros (alexein = résister + andros = homme). Patronyme fréquent en Normandie et en Picardie. Alfaro Espagne Nom castillan désignant une personne originaire d'Alfaro, localité située dans la Rioja. Le toponyme, d'origine arabe, semble désigner une tour de guet. Alfonsi Très courant en Corse, correspond au nom de baptême Alphonse, nom de personne d'origine germanique (Adalfuns : adal = noble + funs = rapide). Variante : Alfonso (qui peut aussi être d'origine espagnole). Algayon Nom rare porté en Gironde. Il semble désigner le fils de Gayon, nom de personne issu du latin Gaius, Caius (voir aussi Gay). Algayon Nom rare rencontré dans le Bordelais. Pourrait désigner le fils de celui qui s'appelle Gayon (voir Gayou). Alhama Nom espagnol. Désigne celui qui est originaire d'Alhama, nom de plusieurs localités (provinces d'Almería, Zaragoza, Murcia, Granada). Etymologie : arabe 'al-hammâ, qui évoque des bains, des sources thermales (penser au hammam). Ali Arabe Nom de personne arabe très fréquent (`aliyy = élevé) porté par le cousin et gendre de Mohammed, qui fut le quatrième calife de l'Islam et dont l'assassinat explique en grande partie la rupture entre chiites et sunnites. Alibeau Patronyme rare porté dans le Tarn-et-Garonne et dans l'Aude. C'est un nom de personne d'origine germanique, Alibald (ali = autre + bald = audacieux). Variantes : Alibaud, Alibeu (11), Alibaux. Alibert Nom de personne d'origine germanique (ali = autre + berht = brillant, célèbre), fréquent dans le Sud-Ouest (81, 31, 12). Aliès Sans doute une variante du nom de personne d'origine germanique Adalhaid (adal = noble + haid = lande). Nom porté en Provence. Alighieri Patronyme porté en Italie, où il est assez rare. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aligari (ali = autre + gari = prêt pour le combat). On le rencontre en France sous les formes Aliger (30) et Aligier (07, 01). Alim Arabe Nom de personne arabe qui signifie 'savant' (`âlim). Variante : Alem. Dérivés (suffixe -i) : Alimi, Almi (celui qui appartient à la tribu, à la famille d'Alim). Alinc Patronyme porté dans la Lozère. C'est, d'après M.T. Morlet, un nom de personne d'origine germanique, Alinc, Aling (< ala = tout). On peut cependant envisager une racine occitane, et faire du nom un dérivé du verbe alincar (= se parer), surnom qui désignerait une personne élégante. Alis, Alix On rencontre fréquemment ce nom dans l'Ille-et-Vilaine. Il est également présent dans les Pyrénées-Orientales. Il s'agit d'un matronyme (nom transmis par la mère) correspondant à un prénom féminin très en vogue au moyen âge. C'est un nom de personne d'origine germanique, Adalhaid, qui est a donné aussi la forme savante Adélaïde (adal = noble + haid = lande). Allaguillemette Porté dans la Creuse et le Cher, désigne le fils de Guillemette, diminutif féminin du prénom Guillaume. Allain, Alain C'est au départ le nom d'un peuple, les Alains, originaires de Scythie, au nord de la Mer Noire. Ils envahirent la Gaule et l'Espagne, mais furent vaincus par les Wisigoths et se dispersèrent ensuite dans toute l'Europe. Le nom ethnique se transforma alors en nom de baptême, et fut popularisé par plusieurs saints (latin Alanus). C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu. Pour cette raison, certains ont envisagé une autre origine : le gallois alan (= jeune cerf) ou elain (= biche), ou encore ailín, diminutif de ail (= rocher). Allainguillaume Patronyme breton (22, 56) composé des noms de baptême Alain et Guillaume. Allainmat "Patronyme porté dans les Côtes-d'Armor. Il est formé du prénom Alain, auquel s'est ajouté l'adjectif breton mad (= bon). Donc le ""bon Alain"". Variantes : Alainmat, Alainmate." Allaire Nom porté surtout en Vendée et dans la Loire-Atlantique. C'est une variante du nom de baptême Hilaire (latin Hilarius < hilaris = joyeux). Allamélou Le nom est surtout porté dans les départements d'Outre-Mer (Réunion, Guadeloupe). C'est un diminutif d'Allamel, un patronyme rencontré dans l'Ardèche (voir Alamel). Variantes : Alamélon, Alamélou, Alamélu, Allamellon, Allamélon. Allan Nom de personne anglais ou breton, rencontré également sous la forme Allen. Parmi les nombreuses hypothèses envisagées pour son origine (voir Alain), on privilégie le gaélique ailín (diminutif de ail = rocher). Allaneau Diminutif du nom de personne Allan, porté notamment dans le Maine-et-Loire. Allanic Nom très fréquent dans le Morbihan. C'est un diminutif d'Allan, variante du nom de baptême Alain (on a parfois évoqué l'hypothèse de noms gallois ou bretons évoquant un jeune cerf ou un renard, mais cela paraît assez peu crédible). Autres formes : Alanic, Alanio, Alanique, Allanioux, Allannic, Allannou, Allano, Allanos, Allanot, Allanou. Allard Variante de Alart (voir ce nom) portée surtout dans le Nord. On trouve également la forme Allart en Picardie. Alleaume Egalement Alléaume. Très répandu en Normandie (76 surtout), c'est un nom de personne d'origine germanique, Adalhelm (adal = noble + helm = casque). Variantes : Alliaume (35), Allaume (80), Allome (58, 35), Aleaume (33, 78), Aliaume (02). Forme latinisée : Aliamus (59, 62). Allègre Surnom désignant une personne gaie, enjouée, vive (du latin alacer = vif, prompt, qui a dû donner par la suite *alecrus). Allely, Allély Nom rencontré dans l'Indre. Désigne le fils de Lely, Lély, sans doute l'Elie (pour le sens d'Elie, voir Elies). On rencontre le patronyme Lely dans l'Aisne et le Puy-de-Dôme. Allemand Surnom donné à celui qui vient d'Allemagne. C'est dans le Sud-Est que le patronyme est le plus répandu (13, 84, 38). Autres formes : Aleman, Alemand, Alemang, Allemant (même région), Alleman (59, 64), Allemann (Alsace-Lorraine). Diminutifs : Allemandet (25), Allemandou (Périgord, Limousin). Allensbach Sans doute originaire de la commune du même nom, en Allemagne (Baden-Württemberg). On trouve d'autres communes portant le nom voisine d'Allenbach. Il est possible aussi qu'il s'agisse d'un toponyme alsacien (hameau ou lieu-dit). Alleron Surtout porté en Charente-Maritime, c'est un diminutif de Aller, nom de personne d'origine germanique (Adalhari : adal = nomble + hari = armée). Avec un autre suffixe, on rencontre la forme Allereau (44). Alles Porté en Moselle et en Allemagne, le patronyme se rencontre aussi sous la forme Alle. C'est un nom de personne d'origine germanique, Allo ou Adalo (racine adal = noble). Le nom de famille Alle se rencontre aussi en Lozère, sans doute avec le même sens. On trouve des Allès ou Allés dans la Haute-Loire, avec une signification plus incertaine. Alliod Porté notamment dans l'Ain et la Drôme, également en Savoie où l'on trouve plutôt la forme Allioud, c'est une variante soit d'Ailloud, soit d'Alliot (voir ces deux noms), avec une préférence pour la première solution. Alliot Surtout porté dans la Loire-Atlantique et dans le Nord, c'est une variante d'Eliot, diminutif du prénom Elie (voir ce nom). Variantes ou matronymes : Alliote, Alliotte (80, 62, 59). Allirol Nom porté dans la Haute-Loire. C'est un diminutif d'Alyre, nom de baptême popularisé par un saint qui fut évêque de Clermont au IVe siècle. Deux communes du Puy-de-Dôme s'appellent Saint-Alyre. Etymologie : vient sans doute du grec Ilidios, de sens incertain, latinisé en Illidius, que l'on retrouve dans la commune de Saint-Illide (Cantal). Autres diminutifs : Allirand, Allirot. Allison Egalement Alison. Plusieurs possibilités pour ce nom très fréquent en Grande-Bretagne. Soit il s'agit du cas-régime d'Alis, Allis, nom de personne féminin d'origine germanique (voir Alis pour le sens), soit du fils d'Allis. Mais le nom peut aussi être formé sur Ellis ou Allan (voir ces noms). Alloa Nom italien assez rare, rencontré en Piémont. Aucune idée sur sa signification. Il existe une ville écossaise appelée Alloa, mais il paraît bien hasardeux de faire un lien. Allois Le nom, rare, est porté dans la région lyonnaise. C'est un toponyme qui semble l'équivalent pluriel du mot alleu (terre libre de redevances seigneuriales). Il existe beaucoup de lieux-dits les Allois, ainsi qu'un hameau à La Geneytouse (87). Allorent Patronyme porté dans l'Indre. Variantes : Allaurent, Allorant, Alorent (36), Alaurent (23) et sans doute Alorend. Désigne le fils de Laurent (= à Laurent). Allosi Patronyme très rare qui pourrait être calabrais. C'est le pluriel du nom Allosio, rencontré pour sa part en Piémont. Signification : variante d'Alloiso, Alloisio (= Louis). Allouard Nom de personne d'origine germanique, Adalward (adal = noble + wardan = garder). Le patronyme se rencontre surtout dans l'Isère. Allouch Nom juif porté depuis plusieurs générations dans les Alpes-Maritimes. Egalement nom arabe (variante Allouche). C'est un mot arabe dialectal d'origine mozabite (`alûsh), il signifie agneau, sans doute avec un sens mystique. Alluis Nom surtout porté dans les Hautes-Alpes. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Alluis ou Allouis, par exemple le hameau d'Allouis à Niozelles (04). Sens du toponyme : sans doute une variante d'alleu (terre exempte de droits seigneuriaux). Almayrac Nom occitan. La finale -AC renvoie le plus souvent à un toponyme. Il existe notamment une commune du Tarn portant ce nom. Almeida Nom portugais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Almeida, qui signifie plateau, tertre (arabe 'al-mayda = la table). Almira Nom d'origine espagnole. Pourrait, comme le catalan Almera, désigner un lieu planté d'ormes, mais c'est loin d'être une certitude. Alon Nom difficile à analyser, vu sa rareté. Le plus anciennes mentions que j'ai pu trouver le situent au XVIIe siècle dans la Creuse. Quant à sa signification, c'est encore plus délicat : la forme d'Alon, également dans la Creuse au XVIIIe siècle, laisse cependant penser à un nom de localité (on trouve aussi Van Alon aux Pays-Bas). Aloncle Désigne le fils de l'oncle (ou de celui qui s'appelle Loncle). Assez rare aujourd'hui, le nom était autrefois surtout porté dans la Haute-Vienne. Alonso, Alonzo Nom de baptême castillan, formé sur Alfonso par amuïssement du F. Il s'agit au départ d'un nom de personne d'origine germanique, Adalfons (adal = noble + funs = rapide, impatient). Alorge Porté notamment dans l'Eure, c'est en principe le surnom d'un producteur d'orge. Alosi En France, il s'agit presque toujours d'une variante d'Alozy (voir ce nom). En Italie, c'est une variante méridionale de Aloisi, nom de personne d'origine germanique, qui devrait correspondre au français Aloïs, Aloys (Alwis : ala = tout + wis = sage), mais certains dictionnaires italiens le rapprochent du prénom Louis. Aloujes Nom porté presque uniquement à Collioure, depuis de nombreuses générations. Ecrit Alujes ou Alujas en Catalogne du Sud, le nom est considéré par De B. Moll comme un nom de personne, qui pourrait venir du latin (Aluia) ou du germanique (Haluig). Seul problème, en catalan on ne rencontre pratiquement jamais de -s ajouté aux noms de personnes. C'est pourquoi je pencherais pour un surnom formé sur alutja, aluja (= calamar). Dans une ville comme Collioure, ça tombe plutôt bien ! Mais, honnêtement, je n'y crois guère non plus. Alozy Nom porté dans l'Ariège et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire du hameau d'Alozy, à Esplas-de-Sérou (09). Variante : Alosi. Alphand Surtout porté dans les Alpes (04, 05, 38, variante Alphant) le nom se rencontre aussi dans le Vaucluse sous les formes Auffan, Auffant, Aufan, également Alfano, Alfani en Italie. C'est un nom de baptême médiéval d'étymologie incertaine, qui correspond selon M.T. Morlet au nom de personne latin Elephantus (= éléphant). Alphandary Nom originaire d'Egypte. Ecrit également Alfandari, Alphandéry, c'est un nom de métier arabe, celui de percepteur. Alquier Nom de personne d'origine germanique (alah = sanctuaire + hari = armée), porté surtout dans le Tarn. Variante : Alquié. A noter cependant des formes anciennes Arquier (voir ce nom), qui laissent planer un doute sur les deux patronymes : les deux noms sont-ils différents ? Est-ce Arquier qui est à l'origine d'Alquier ou l'inverse ? Dans le Sud-Ouest, le l devant consonne étant souvent devenu r, on peut penser qu'Arquier soit une variante d'Alquier, mais c'est loin d'être une certitude. Alsfasser Nom porté en Moselle, présent autrefois en Sarre. Sens incertain. Peut-on y voir une variante de Altvater (= aïeul) ? Je n'en sais rien. Alsteen Porté en Belgique et aux Pays-Bas (avec génitif de filiation : Alsteens), c'est un nom de personne d'origine germanique, Adalsten (adal = noble + sten = pierre). Altadill Nom fréquent en Catalogne, mais autrefois absent en Roussillon. On trouve aussi la forme Altadell. Il s'agit d'un nom d'origine arabe, datant de l'occupation de l'Espagne par les Maures. On le rencontre également en Turquie aujourd'hui. On pourrait le décomposer en al + tadill, le dernier mot pouvant être rapproché du nom Thadée (< araméen taddai = courageux). Signalons qu'en turc contemporain altadill signifie six (altï) langues (dil). Y a-t-il un rapport avec le nom de famille ou n'est-ce qu'un hasard ? Altmann Rencontré en Alsace, ce nom signifie mot à mot homme âgé. Sans doute le surnom donné à un vieil homme, éventuellement à un sage. On trouve la variante Altman dans la Marne (également Oltmanns en Lorraine). Alvarado Nom de personne d'origine germanique, correspondant au prénom Alfred (voir Auvray). Alvarez Espagne Nom castillan, formé sur le nom de baptême Alvaro avec suffixe de filiation -EZ. Alvaro vient d'un nom de personne germanique, Halward (hal = caché, mystérieux + ward = gardien). Alvergne Porté dans le Rouergue (variante : Albergne), le nom désigne celui qui est originaire d'Auvergne. Les dérivés Alvergnas et Alvergnat (42, 43 notamment) ont le même sens. Alvernhe, Albernhe Ces noms désignent celui qui est originaire d'Auvergne. On les retrouve en principe aux confins méridionaux de l'Auvergne, notamment dans l'Aveyron. Alvès Variante portugaise de Alvarès. Alvisi Nom porté en Italie dans l'Emilie-Romagne. C'est l'une des diverses formes prises par le nom de personne germanique Hlodowig, qui est à l'origine du prénom Louis et a été latinisé en Aloisius. Formes voisines : Alvise, Alvisio. Aly Porté autrefois dans l'Orne et en Lorraine, c'est une variante d'Alix (la correspondance des deux noms est attestée dans des textes anciens), ancien nom de baptême féminin (voir Alis). Alzate Nom de famille basque. Désigne celui qui habite un lieu-dit Alzate, lieu où pousse l'aulne (basque altza). Avec un autre suffixe : Alzaga. Alziary Nom rencontré dans le Sud-Est, qui correspond à Alziari (également Alziar), essentiellement porté à Nice. Il semble s'agir du nom de personne biblique Eléazar (voir Lazare et Yulzari pour le sens). Alzina Toponyme catalan. Chêne vert, lieu planté de chênes verts. Alzire Porté dans le Calvados, c'est un nom de baptême féminin dont le sens m'échappe. Il a été donné par Zola à l'un des personnages de Germinal. C'est aussi le titre d'une pièce de Voltaire. On rencontre également la forme masculine Alzir en Bretagne (29). Alzon (d') Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Alzon. Un commune du Gard porte ce nom, mais c'est dans l'Indre-et-Loire que le patronyme est le plus répandu. Il faut aussi savoir qu'Alzon est une variante d'Auzon (nom de nombreux cours d'eau et de plusieurs localités). Amacher Nom porté en Alsace-Lorraine, également présent en Suisse. Correspond à l'allemand Hammacher, Hamacher, qui désigne un bourrelier (celui qui fait les harnais). Amade (d') Matronyme correspondant au nom de baptême Amat (= Aimé), surtout porté dans le Sud-Ouest (32, 40, 64). On le rencontre aussi comme nom de maison, de hameau, notamment à Bayonne (64) et à Donzacq (40). Amador Nom de baptême castillan signifiant qui aime. Voir également Amadou. Amadou Nom de baptême (latin Amator = qui aime), rencontré dans le Languedoc et le Limousin, ainsi que dans l'Yonne, popularisé par saint Amadour (ou Amateur) : celui-ci aurait débarqué en Gaule avec Lazare, Marthe et Marie. Il les quitta pour chercher une solitude qu'il trouva au pied d'un rocher escarpé devenu Rocamadour. La petite statuette de la Vierge Marie que lui aurait façonnée Zachée devint l'objet d'un culte marial qui ne se dément pas : Rocamadour est l'un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés depuis des siècles. Un saint du même nom fut évêque d'Auxerre au Ve siècle, ce qui explique le succès du patronyme dans l'Yonne. Amand, Amant "Le nom est surtout porté dans le département du Nord. C'est un ancien nom de baptême (latin Amandus = digne d'être aimé) popularisé par saint Amand, ""l'apôtre des Flandres et du Hainaut"", évêque itinérant et grand évangélisateur. Il est le fondateur de l'abbaye d'Elnone (aujourd'hui Saint-Amand-les-Eaux). Il serait mort nonagénaire en 684." Amans Ancien nom de baptême (latin Amantius) popularisé par un saint qui fut évêque de Rodez au Ve siècle (mort en 440). C'est dans l'Aveyron que le nom est le plus répandu. De nombreuses communes du Rouergue s'appellent Saint-Amans. Amar Deux possibilités, choisissez la bonne selon vos origines : nom arabe (`amâr) signifiant celui qui construit. Nom méridional, formé sur le nom de personne d'origine germanique Haimhard (haim = maison + hard = dur, fort). Amardeilh Nom porté dans l'Ariège. Variantes : Amardeil, Amardel, Amardheil. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Amard, Amart (Haimhard : haim = maison + hard = dur, fort). Amari Arabe Nom arabe formé avec le suffixe -i (marque la filiation ou l'appartenance à un clan) sur Amar (`amâr), qui peut signifier constructeur, édificateur, mais aussi prospère. Amat Adjectif d'origine latine (amatus = aimé) devenu nom de baptême. Amaury, Amory Nom rencontré surtout dans la région Picardie (60, 02) et dans le département de l'Eure. C'est un nom de personne d'origine germanique, Amalric (amal = zélé, laborieux + ric = puissant). Ambert Nom de personne d'origine germanique, soit Amaberht (amal = zélé ? + berht = brillant), soit Ansberht (ans = nom de divinité). Ambert est aussi le nom d'une commune du Puy-de-Dôme (gaulois Amberitus). C'est dans l'Ardèche que le patronyme est le plus fréquent, mais on le rencontre aussi dans le Tarn et la Haute-Saône. Ambesi Nom porté en Italie à l'extrême-sud de la Calabre, ainsi qu'en Ligurie, près de la frontière française. Je n'en connais pas la signification (on peut éventuellement penser à la racine celtique amb = cours d'eau). Amblard Patronyme fréquent dans le Puy-de-Dôme ainsi que dans le Lot-et-Garonne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Amalhard (amal = laborieux, zélé selon M.T. Morlet + hard = dur). Variante : Amblar. Ambollet Le nom est surtout porté dans la Marne et le Val-de-Marne. Variante : Ambolet. Sens incertain. A moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme, on pourra penser à une déglutination de Lamboley (compris comme l'Amboley). Ambroise Nom de baptême popularisé par saint Ambroise, l'un des quatre grands docteurs de l'Eglise. Vient du grec ambrosios (= immortel), latinisé en Ambrosius. Le nom est fréquent en Corse sous la forme Ambrosi. Il figure dans de nombreux noms composés, par exemple Ambroise-Casterot (33). On rencontre la forme latinisée Ambrosius dans le Nord. Ambrose Equivalent anglais du français Ambroise (voir ce nom). Amédée, Lamédée Nom de baptême assez rare comme patronyme. On trouve des Amédée dans l'Oise, et des Lamédée dans la Nièvre. Le nom vient du latin Amadeus (= qui aime Dieu ou est aimé de Dieu). Ameele Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une forme flamande du nom de baptême Amel (Amiel dans le sud de la France), qui vient sans doute du latin Amelius. On trouve aussi dans la même région les variantes Ameel et Ameels. Ameline Nom très fréquent dans l'Ouest, en Normandie et aux confins de la Bretagne. Il s'agit d'un matronyme, féminin du nom Amelin (rencontré dans les mêmes régions mais moins fréquent). Quant à Amelin, c'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif de Amel (< amal : racine de sens obscur, que M.T. Morlet traduit par laborieux, zélé). Amen C'est dans le Tarn que le patronyme est le plus répandu. On le considère comme un surnom donné à un chantre d'église (celui qui dit les repons). Amenc Nom rare qui semble originaire des Alpes de Haute-Provence. Difficile d'en deviner le sens. Il pourrait s'agir d'une variante de Amans, nom porté par un saint qui fut évêque de Rodez (latin Amantius). Americh voir Aymerich. Americo, Americi Rencontré aussi sous les formes Amerigo, Amerighi, ce patronyme italien est un nom de personne d'origine germanique, Haimric (voir Henri ou Aymerich pour le sens). Amesse Le nom est assez rare, on le trouve apparemment dans le Nord. C'est sans doute une variante de Amez, lui-même de sens assez obscur, qui pourrait renvoyer à l'ancien français amiet (= amant) ou encore à ameit (= aimé). Amestoy Nom basque d'origine topographique. Désigne un bois de chênes : ametz = chêne tauzin (chêne du Sud-Ouest à feuilles cotonneuses) + toi = lieu planté de. Variante : Ameztoy. Ameziane Nom de personne berbère, porté également par des juifs d'Afrique du Nord, qui signifie celui qui est beau ('amazyân. Autre possibilité : celui qui est petit, sens que le nom pourrait avoir en Kabylie (ameZyan). Amicel Porté dans les Côtes-d'Armor (variante ou matronyme : Amicelle), c'est un diminutif de Ami (voir Lamy). On trouve également en Bretagne (35) le matronyme Amice. Amiel On a l'habitude de voir dans ce nom un dérivé de ami. Ce n'est pas posible dans les régions méridionales, où le nom est très fréquent. Une solution plus plausible est de penser qu'il s'agit du prénom latin d'origine grecque Amelius, qui a aussi donné en Catalogne Amill. Cependant, il existe aussi un nom hébreu de l'Ancien Testament Ammi-el, signifiant mon parent est Dieu (`amm-î 'El) et c'est peut-être cette dernière solution qui serait la bonne, même si pour ma part je préfère Amelius, dont le féminin a donné le prénom Amélie. Amilcar Nom porté dans les Deux-Sèvres et dans les départements d'Outre-Mer (Guyane, Réunion). Variantes : Hamilcard, Hamilcaro, Amilcaro, ces deux dernières formes laissant supposer une origine italienne. C'est un prénom qui fait référence au célèbre chef carthaginois, père d'Annibal. Il signifie en phénicien 'grâce, don du dieu Melkart' (Melkart = roi de la cité). Amineau Nom rare porté dans l'Ouest (44, 85). Semble désigner le fils de Mineau (à Mineau). Quant à Mineau, Mineaud, porté dans la même région (17, 85, 86), c'est une variante de Menaud, nom de personne d'origine germanique, Maginwald (magin = force + wald < waldan = gouverner). Amiot Diminutif de ami, ce dernier mot ayant été utilisé au moyen âge comme nom de baptême. Le nom est surtout porté dans la Manche. Matronyme : Amiotte (Doubs). Amir Arabe Nom de personne arabe (`amîr) qui signifie 'prince'. Dérivé : Amiri. Amorisson Egalement Amorison. Désigne le fils d'Amaury (voir ce nom). Rare en France, le nom est surtout porté en Belgique, du moins sous la forme Amorison. Amoros, Amouroux Sobriquet désignant un homme amoureux, ou bien simplement une personne aimable, agréable (au moyen âge, amour a surtout le sens de amitié). Ampère Nom surtout porté dans l'Isère. Curieusement ignoré des dictionnaires de Dauzat et Morlet, il avait fait l'objet de tentatives d'explication au XIXe siècle : on y voyait soit une déformation du mot empire (occitan emperi) désignant celui qui venait de l'empire germanique, soit un surnom donné à une persone autoritaire. La première solution pourrait être la bonne, sous toute réserve. Amphoux, Amphous, Amphossy Variantes provençales du nom de baptême Alphonse, nom de personne d'origine germanique, Adalfuns (adal = noble + funs = impatient). Amraoui Nom marocain formé avec le suffixe d'appartenance -aoui sur Amr, Amer (arabe `âmar = prospère, qui vit vieux, racine `.m.r = vivre, vie). Amrouche Diminutif berbère en -ouche formé à partir du nom Ameur (arabe `âmr = prospère, qui vit vieux, même sens en kabyle). Avec préfixe de filiation : Ait Amrouche. Amsallem Nom surtout porté par des juifs d'Afrique du Nord. Il est formé sur la racine consonantique s.l.m (= paix, sauvegarde), précédée peut-être du mot hébreu `am (= peuple). A noter cependant que la première partie du nom peut aussi être le préfixe arabe 'am. Anache Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous la forme Hanache (62, 76). Il semble désigner celui qui est originaire d'Hannaches, nom d'une commune de l'Aisne. Signification : on rattache ce toponyme soit au francique hanap (= chanvre) soit à un autre terme germanique, hanaf (= marais). Anaclet Le nom est surtout porté en Martinique, on le rencontre parfois aussi en métropole (87, 41, 24, variante Anaclé). C'est un nom de baptême popularisé notamment par le troisième pape, successeur de saint Lin. Etymologie incertaine : peut-être un nom hybride (hébreu hannah = grâce + grec kleos = célébration), peut-être le grec anaklesis (= appel à l'aide). Anatole Le patronyme est rare, sauf dans les territoires d'Outre-Mer (Martinique et Guyane), où il fut sans doute donné à des esclaves. Etymologie : le grec Anatolios, issu lui-même d'un adjectif qui signifie oriental (anatolâs = naissance du jour, orient). On rencontre également le patronyme encore plus rare Anatol (Pyrénées-Atlantiques). Anaya Désigne celui qui est originaire d'Anaya, dans la province de Segovia, ou d'une autre localité portant le même nom. C'est un dérivé du basque anai (= frère) qui a pu aussi être utilisé comme surnom ou comme nom de personne. Ancel, Ansel Ce sont des variantes d'Anselme (voir ce nom), surtout portées en Alsace-Lorraine et dans le Nord. Variante : Ancelle (éventuellement matronyme). Diminutifs : Ancelet, Ancelin, Ancellin, Ancelot (Picardie, Normandie). Ancette Nom porté dans la Haute-Loire. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, peut-être le hameau d'Ancette dans la Lozère (commune de Saint-Symphorien), mais plutôt celui que l'on rencontre dans la commune de St Julien d'Ance, en Haute-Loire (l'Ance est une rivière venant de Chalmazel et se jetant dans la Loire). Anchel Variante d'Ancel (= Anselme), qui semble originaire d'Alsace-Lorraine ou de Normandie. Diminutif : Anchelin (54). Ancian Surnom donné à la personne la plus âgée de la famille (l'ancien). C'est dans l'Ain que le nom est le plus répandu, on le rencontre aussi dans l'Est. Variantes : Anciand, Anciant, Ancien. Anciaux Nom fréquent dans les Ardennes. C'est un diminutif du nom de baptême Anselme (voir ce nom). Ancion Forme contractée de Ancillon, diminutif d'Ancel, lui-même variante d'Anselme (voir ce nom). Le patronyme Ancion , tout comme Ancillon, se rencontre en Lorraine (54). On le trouve aussi dans l'Oise et en Belgique. Anclade, Anclades Nom porté dans les Hautes-Pyrénées. Désigne celui qui est originaire d'Anclades (commune de Lourdes). Sens du toponyme : sans doute variante d'Anglade (voir ce nom). Andanson, Andansson Nom porté en Auvergne. C'est un diminutif d'Andan, rencontré dans la même région. Le dictionnaire de M.T. Morlet voit dans Andan une variante de andain, et considère qu'il s'agit d'un surnom donné à un faucheur. Je pense pour ma part qu'il s'agit d'une variante régionale du nom de baptême Adam. Andarelli Si l'on excepte la Guyane, le nom est porté exclusivement en Corse. Je n'en connais hélas pas la signification. Anderson Désigne en Grande-Bretagne et dans certains pays scandinaves (variante : Andersson) le fils d'Anders, autre forme du prénom André. Andlauer Désigne celui qui est originaire d'Andlau, nom d'une commune du Bas-Rhin. Andoche Nom porté notamment dans la Nièvre. C'est un ancien nom de baptême (latin emprunté au grec Andochius), popularisé par un martyr bourguignon (martyrisé à Saulieu au IIe siècle). On rencontre la variante Andouche dans le Pas-de-Calais. Andoque Nom surtout porté dans l'Hérault (région de Béziers). Il semble désigner celui qui est originaire de la commune d'Andouque, dans le Tarn (écrit Andoca en 1060-1065). A noter cependant, toujours dans l'Hérault, la forme Andoch qui peut laisser penser à un ancien nom de personne (voir Andoche). Andorra Originaire d'Andorre. Andrac Nom porté à la fois dans le Lot-et-Garonne et en Provence (83, 84). Il s'agit certainement du nom d'un ancien village, Andrac ou Andirac (à noter dans le Lot-et-Garonne l'existence de la commune d'Andiran), formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne gallo-romain. Andrade Rencontré aussi sous la forme De Andrade. Nom de famille portugais, également nom de plusieurs localités. L'origine en est incertaine. On pense le plus souvent à un dérivé de l'anthroponyme grec Andras (formé sur andros = homme). On rencontre aussi le nom en Espagne. André, Andreu, Andrieu, Andrieux Le même nom dans ses versions française (ou portugaise), catalane et occitane. L'un des douze apôtres. Ce nom est d'origine grecque (Andros = homme), latinisé en Andreas, et signifie viril. Andreani, Andréani Diminutif corse ou italien d'Andrei, qui correspond au nom de baptême Andrea (= André). Parmi les autres diminutifs, l'un des plus répandus est Andreotti. Andreaux Variante ou diminutif d'André (voir ce nom) portée en Auvergne et dans le Limousin. Formes voisines : Andrau (31, 81, 83), Andraud (63, 43), Andrault (86, 79), Andraut (33), Andraux (36, 63), Andreau (33, 79), Andreaud (33, 24), Andreault (79, 86). Andreetto L'un des nombreux diminutifs du nom de baptême italien Andrea (= André). Variante ou matronyme : Andreetta. Andres Variante du nom de baptême André (latin Andreas, du grec andros = homme) portée dans diverses régions de France (Alsace-Lorraine notamment), en Allemagne, ainsi qu'en Espagne sous la forme Andrés. Andreux Variante du prénom André surtout portée dans les Vosges. Andrew, Andrews Correspond au français André (voir ce nom). La forme Andrews comporte un s final marquant la filiation. Andrissen Le nom est porté en France dans le Pas-de-Calais. C'est une forme génitive de Andris, Andrisse (59, 62), variante du prénom André. Formes voisines : Andries, Andriessen, Andriessens. Andron Nom porté en Gironde et en Charente-Maritime. Il s'agit en principe d'une forme locale du prénom André. Le nom est à rapprocher de la commune de Saint-Androny, en Gironde. Androt Assez rare et porté notament dans l'Indre et l'Isère, c'est un diminutif du prénom André. Androuard Apparemment un dérivé de baptême André. M.T. Morlet y voit cependant un nom de personne germanique hybride, Androward, formé avec la racine grecque andr- (= homme) et la racine germanique -ward (wardan = garder). Le nom est porté dans la Sarthe et les départements voisins. Andry Nom surtout porté dans les Ardennes et la Seine-et-Marne. Il s'agit sans doute d'une variante du nom de baptême André, mais celui-ci a dû se mélanger à un nom de personne d'origine germanique, Andric (and = pointe de l'épée + ric = puissant). Anezo Nom rencontré surtout en Bretagne (56, 44). Il s'agit sans doute d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine ano = aïeul. Angel Quand le nom se rencontre dans les régions méridionales, c'est une variante du prénom Ange. Ailleurs, notamment dans le Doubs, en Lorraine ou en Allemagne, on pensera à un nom de personne d'origine germanique (également Engel), formé sur une racine évoquant soit une pointe, un aiguillon (sans doute la pointe de l'épée), soit le peuple des Angles. Angelergues Nom surtout porté dans le Cantal, mais qui s'est exporté jusqu'en Catalogne (région de Tarragona). Désigne celui qui est originaire de l'ancien village d'Anjaliergues, dans le Cantal (commune de Constant). Il s'agit d'un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -anicas sur un nom de personne d'origine germanique, Angilo. Angeliaume, Angéliaume Nom de personne d'origine germanique, Angilhelm (angil = pointe de l'épée + helm = casque). On trouve ce patronyme dans l'Indre-et-Loire et la Nièvre. Angelle Matronyme assez rare, surtout porté dans la Meuse, qui correspond à l'actuel prénom Angèle (formé sur Ange, qui vient du grec angelos = messager). Angelliaume Nom porté dans l'Indre-et-Loire. Voir Angeliaume. Angelmann Le nom est porté en France dans le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort. C'est une variante assez rare de Engelmann, nom de personne d'origine germanique (engel = le peuple des Angles, ou la pointe de l'épée + mann = homme). Angenot Nom porté notamment dans la Vienne et le Maine-et-Loire. Formes voisines : Angenost (77), Angenault (45), Angeneau (72), Anguenot (25). Selon M.T. Morlet, ce sont des diminutifs d'Angenard (35, 28, 27), nom de personne d'origine germanique (ango = pointe de l'épée + hard = dur). Anger Pourrait éventuellement désigner une personne originaire d'Angers, mais c'est en Normandie que le nom est le plus fréquent. En fait, il s'agit dans la plupart des cas d'un nom de personne d'origine germanique, Ansgari (ans = nom de divinité païenne + gari = prêt pour le combat). Angibaud, Angibeaud Nom de personne d'origine germanique, Angilbald (angil < ango = pointe de l'épée + bald = audacieux). C'est en Vendée que le nom est le plus répandu. Variantes : Angibault (41), Angibeau (24), Angebaud (44), Angebault (49), Angebeau (49, 27), Angebeaud, Angebeault, Angebeaux (44). Angibert Nom de personne d'origine germanique, Angilberht (angil = pointe de l'épée ou nom d'un peuple germanique + berht = brillant). Le patronyme est porté dans le Centre-Ouest (49, 86, 37). Variantes : Angelbert (33), Angelibert (46, 19, 33), Angilbert (71, 63, 47), Anglebert (77). Anglade, Anglada Terme toponymique, qui désignait vraisemblablement une parcelle formant un angle, ou encore une maison faisant angle. Du latin *angulata, formé sur angulus = angle. Patronyme très fréquent dans tout le Sud et le Sud-Ouest, où l'on trouve également la variante Anglada. Anglais Le nom est assez rare et se rencontre dans des régions assez diverses (63, 22, 39). Désigne celui qui vient d'Angleterre, ou d'une région dominée par les Anglais. Anglès voir Inglès. Angoin Nom de personne d'origine germanique, Angowin (ango = pointe de l'épée + win = ami). Assez rare, le nom est porté en Limousin. Variante : Anguin (Poitou). Angot Fréquent en Normandie (76, 50) et dans la Mayenne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Ansgaud selon M.T. Morlet (ans = nom de divinité + gaud = du peuple goth). Variante : Angau, Angaud, Angaut (Ouest, Sud-Ouest). Anguet Nom assez rare porté en Normandie. Il pourrait s'agir d'une déformation de Anquet, patronyme picard qui est un diminutif de Han (Jehan = Jean). Anicet Nom porté dans les départements d'Outre-Mer (variante : Annicet, matronymes : Anicette, Annicette). C'est un prénom aujourd'hui assez rare, qui vient du latin Anicetus (grec aniketos = invaincu). Saint Anicet fut le onzième pape de la chrétienté (155-166). Aniort Nom porté surtout dans l'Aude. Variante : Anior (66). Désigne celui qui est originaire du village de Niort-de-Sault, dans le même département, ancien évêché qui s'écrivait autrefois Aniort. Etymologie : sans doute composé des deux racines gauloises ande (= devant) et rito (= gué). Anis Surtout porté dans le Maine-et-Loire, le nom me paraît bien obscur. A noter qu'un hameau s'appelle l'Anis à Mâle, dans l'Orne. Anjou, Danjou, D'Anjou Désigne celui qui est originaire de l'Anjou (en latin pagus Andecavus, d'après le nom d'un peuple gaulois, les Andecavi ou Andegavi). Annabi Porté aussi bien par des juifs que par des musulmans, désigne celui qui est originaire d'Annaba, autrement dit Bône, en Algérie orientale. Annaix Nom porté en Bretagne et en Normandie. Variante : Anneix. Pourrait désigner celui qui est originaire d'Anais, nom de deux communes des Charentes et d'un hameau de l'Ille-et-Vilaine (l'Anais, commune de Tremblay). On peut aussi penser à un diminutif du prénom Anne. Mais en fait c'est l'incertitude qui l'emporte pour moi. Anne Nom de famille fréquent dans le Calvados, où les matronymes sont omniprésents. Sainte Anne (Hannah = grâce), d'après les évangiles apocryphes, était la mère de la Vierge. Annear Très rare en France, ce patronyme paraît venir d'Angleterre, via le Canada, et doit avoir la même origine que le nom Anger, rencontré en Normandie (voir Anger). Annequin Variante de Hannequin (voir ce nom) portée notamment dans l'Isère et la Haute-Saône. Anoll Variante catalane de Anouilh (voir ce nom). Anot, Annot On rencontre ce nom dans des régions géographiques diamétralement opposées. Dans le Sud-Est (83 notamment), il désigne sans doute celui qui est originaire de la commune d'Annot (04). En Champagne-Ardennes, il s'agit d'une variante de Hanot, Hannot, diminutifs de Han (= Jean). Anouilh Nom occitan désignant soit un agneau, soit un jeune boeuf (entre un et deux ans). Sans doute un surnom désignant le berger ou le vacher chargé de s'occuper de ces animaux, ou encore un sobriquet métaphorique. Anquetil Un patronyme normand, nom de personne formé à l'aide de racines scandinaves : ans = nom de divinité, et ketell = chaudron servant pour les sacrifices. Variantes : Anctil, Ancquetil. Le nom se recontre en Angleterre sous la forme Ashkettle (également Axtell). Il devient Eschel, Eschels en Allemagne. Anrich Variante d'Enric, Enrich, forme catalane du prénom Henri. Ansard, Ansart Nom de personne d'origine germanique, Anshard (ans = nom de divinité + hard = dur). Patronyme porté surtout en Normandie et en Picardie. Anseaume Variante du prénom Anselme (voir ce nom) portée notamment en Seine-Maritime. Formes voisines : Anceaume (28, 61), Anciaume (76). Anselme Nom de personne d'origine germanique, Anshelm (ans = nom de divinité + helm = casque), porté surtout en Savoie et en Dauphiné. Variantes : Anselm (Alsace-Lorraine), Anselmo, Anselmi (Italie). Diminutifs : Anselmet, Anselmier, Anselmoz, Ansermaud, Ansermet, Ansermin. Diminutifs italiens : Anselmetto, Anselmetti, Anselmino, Anselmini. Ansquer Patronyme fréquent dans le Finistère. C'est un nom de personne d'origine germanique, Anskari, Ansgari (ans = nom de divinité + gari = prêt pour le combat). On le rencontre également sous la forme Anger. Antagnac Nom porté dans l'Aude et la Haute-Garonne. Désigne celui qui est originaire d'Antagnac, commune du Lot-et-Garonne. Antheaume, Anthaume Nom porté dans la région parisienne et en Seine-Maritime. C'est un nom de personne d'origine germanique, Andhelm (and = pointe de l'épée + helm = casque). On trouve aussi les formes Anthelme et Antheme dans d'autres régions. Anthoine Variante du prénom Antoine, surtout portée en Haute-Savoie et dans les Côtes-d'Armor. Nom composé : Anthoine-Milhomme (74). Anthon, Anton Formes alsacienne ou lorraine du nom de baptême Antoine. Anton (Antón) est aussi une variante espagnole originaire de Galice. Anthonioz Assez courant en Haute-Savoie, c'est un diminutif d'Anthoine, variante savoyarde du prénom Antoine. Antier Nom de personne d'origine germanique, Anthari (ant = pointe de l'épée selon M.T. Morlet + hari = armée). Rencontré notamment dans le Maine-et-Loire. Antignac Surtout porté dans la Corrèze (Brive), désigne celui qui est originaire d'Antignac, nom de trois communes françaises dont une dans le Cantal. Sens du toponyme : le domaine d'Antinius, nom de personne latin. Variante : Anthiniac. Antigny Porté dans la Vienne et dans l'Indre, désigne celui qui est originaire d'Antigny, nom de plusieurs communes (dont une dans la Vienne). Le toponyme, dont la forme latine est Antiniacum, désigne le domaine appartenant à Antinius, nom d'homme latin. Avec la même étymologie, on trouve les formes Antignac, Anthiniac et Antignat (19, 63). Antoine, Anton Nom de baptême d'origine latine, Antonius (= inestimable, sans prix ?), très répandu en Lorraine (54, 57, 88). Antone Autre forme d'Anton, variante du prénom Antoine portée en Moselle. Antunes Le nom désigne en portugais le fils de ce lui qui s'appelle Antun, autrement dit Antoine (suffixe -es). Anus Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, en Belgique et en Moselle, c'est une variante de Hanus, Hannus, formes latinisées de Han (aphérèse de Johan, Jehan = Jean). Diminutifs : Anuset, Anuzet. Aouchiche Nom de personne berbère, parfois porté par des juifs séfarades, qui signifie brave, agréable. Aoust Variante le plus souvent occitane (43, 83, 11) du prénom Auguste. Variante : Aout (15). Diminutifs : Aoustet (07, 43, 42), Aoustin (44, 78), Aoutin (78). Aparicio Patronyme espagnol ou portugais. C'est un nom de baptême (du latin apparitio = apparition) dont on pense qu'il a été surtout donné à des enfants nés le jour de la fête de l'Epiphanie. Apcher Le nom est surtout porté dans le Cantal (variante : Apché). C'est un toponyme, rencontré en Lozère avec les communes de Saint-Chély-d'Apcher et Arzenc-d'Apcher, mais également fréquent dans le Cantal, puisque quatre hameaux du département s'appellent Apcher (communes de Saint-Cernin, Madic, Drugeac et Saint-Paul-de-Salers). Le toponyme semble désigner un rucher, mais M.T. Morlet propose un nom de domaine formé à partir d'Appius (nom d'homme latin). Apesteguy Désigne en basque la demeure (tegi) du prêtre (aphez), autrement dit le presbytère. Variantes et formes voisines : Aphesteguy, Apesteguia, Apezteguia. Avec le mot etxe (= maison), on trouve les noms Apessetche, Aphessetche, Aphecetche, Apheceix, Apheseix. Apffel Porté en Alsace (variante Apfel en Moselle), le nom évoque en allemand la pomme (Apfel) et a dû désigner un lieu-dit marqué par la présence d'un pommier. Apparu Nom rare et plutôt surprenant, porté surtout dans les Vosges. J'avoue pour ma part ne pas en comprendre la signification. Appellis Nom surtout porté dans le Doubs. C'est une forme latinisée de l'allemand Apel, Appel, hypocoristique du nom de baptême Albert. Variantes : Appell, Appelle. Appelmans Le nom signifie en néerlandais 'l'homme à la pomme'. C'est un surnom possible pour un marchand de pommes, ou pour celui dont la maison a une pomme comme enseigne. Appert Un nom caractéristique du département de la Marne. Le dictionnaire de M.T. Morlet pense qu'il s'agit d'un surnom désignant celui qui est intelligent, qui a l'esprit ouvert (latin apertus = ouvert). Je n'y crois guère, du fait de la localisation du nom dans un seul secteur géographique. Mais quelle autre solution proposer ? Peut-être une variante de Happart, qui a désigné en ancien français un crochet à suspendre et une sorte de serpe, ainsi que l'utilisateur de ces outils. Il semble que le nom happart ait aussi désigné le lieu où l'on pendait les condamnés à mort : un certain nombres de lieux-dits en Belgique s'appellent Happart, Happert ou Hapert, et dans la plupart des cas ils ont cette signification. Un tel lieu-dit a peut-être existé aussi dans la Marne. Appin Nom porté en Martinique. Difficile de se faire une idée sans données généalogiques permettant d'en connaître l'origine géographique. On peut envisager celui qui est originaire d'Appin (en Ecosse), ou encore une variante de l'italien Appino, dont le sens m'échappe. Si le nom était français, ce serait sans doute le fils de celui qui s'appelle Pin (à Pin). Appourchaux C'est un nom du Nord de la France (départements 59 et 62 essentiellement), qui correspond sans doute à un éleveur de porcins. Il faut en effet le comprendre comme à pourceaux. C'est du moins l'interprétation qui est reconnue par les spécialistes. Apprill Nom porté dans le Bas-Rhin, où il est assez rare. Variantes : April, Aprell, Abrell. Il correspond au mois d'avril, et semble avoir été utilisé comme nom de baptême (l'hypothèse d'un nom donné à un enfant trouvé en avril est de plus en plus contestée). Appriou Nom surtout porté dans le Finistère. Il est formé avec le préfixe breton de filiation ab- sur le nom de personne Riou, diminutif en -ou du vieux breton ri (= roi). Aptel "Nom surtout porté dans les Vosges et la Meuse. C'est une contraction de Apostel (88 et Allemagne), qui signifie ""apôtre"", sans doute avec le sens de prêcheur ou de beau parleur." Aquaron Porté à Marseille, le nom correspond aux formes italiennes Aquarone, Aquaronne, Acquarone (Ligurie). C'est un toponyme lié à la présence de l'eau, peut-être une mare ou un étang. Une commune s'appelle Acquarone, mais elle se trouve en Sicile. Aquatias Un nom bien étrange, que l'on trouve dans la Marne. Semble se décomposer en à Quatias, Quatias étant peut-être un ancien nom de baptême. Si quelqu'un peut m'aider ! Aradan "Nom rare porté dans le Cher. Sens incertain. On envisagera un éventuel lien avec l'occitan ""arada"" (= terre labourée, également araire dans certaines régions)." Arago, Aragon Originaire de l'Aragon, soit au sens géographique strict, soit en tant que royaume. Arambol Rare en France, où il est porté dans la région parisienne, le nom se rencontre aussi en Espagne, mais il y est également très rare. Il semble basque ou gascon, formé sur la racine aran (= vallée). Peut-être la vallée arrondie. Aramburu Nom de famille basque, désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Aramburu, Aranburu (aran = vallée + buru = le sommet). Variante : Arambourou. Araminthe Porté en Guadeloupe, fait partie des prénoms plus ou moins étranges donnés aux esclaves au XVIIIe siècle. En l'occurrence, le choix est lié au succès de la pièce de Marivaux 'les Fausses Confidences', dont l'héroïne s'appelle Araminte. Etymologie obscure. Arandel Nom porté en Savoie. C'est l'équivalent de l'ancien français arondel, arondelle (= hirondelle), utilisé soit comme surnom, soit pour désigner un lieu fréquenté par l'hirondelle. Aranias Rare, ce nom devrait être une déformation de Arañas, lui-même graphie erronée du nom d'origine basque Aranas (formé sur aran = vallée). Arbez Nom porté dans le Jura où l'on trouve la variante Arbey. Vu la localisation, il pourrait désigner celui qui est originaire de l'Arbois. Signification probable : lieu planté d'arbres. Arbogast Rencontré dans le Bas-Rhin et la Moselle, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines arb (= héritage) et gast (= hôte). Il a été popularisé par saint Arbogast(e), évêque de Strasbourg au VIIe siècle : alors qu'il vivait en ermite dans la forêt vosgienne, le roi Dagobert II, connaissant ses vertus, le fit venir à Strasbourg pour succéder à l'évêque Lothaire qui venait de mourir. Arbouet Désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom, sans doute la commune d'Arbouet-Sussaute, dans les Pyrénées-Atlantiques. Signification probable : lieu planté d'arbres. Arbousset "Surtout porté dans le Gard et la Lozère, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse l'arbousier (occitan ""arboç""). On pensera notamment au hameau d'Arbousset à L'Estréchure (30). L'arbousier est également présent dans les noms Arbous (11, 30), Arbousse-Bastide (30), Arboux (34, 84) et sans doute Arbus (31, 82, 48) et Arbusa (64, 66)." Arcan Le nom, rare, se rencontre dans les Pyrénées-Orientales et dans le Gers. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée(l') Arcan, nom de divers hameaux, notamment à Saint-Martin-de-Hinx (40) et à Montiron (32). Le nom Arcand, rencontré au XVIIe siècle dans le Bordelais, semble en être une variante. Arcemisbehere Nom porté en Pays basque pour lequel je n'ai aucune certitude. On y retrouve la racine -behere (= en dessous, en bas), mais le premier élément est difficile à apprécier. On pourrait le rapprocher du gascon arremitsa (= ronceraie), mais ce n'est qu'une hypothèse. Arcens Pourrait désigner celui qui est originaire d'Arcens, nom d'une commune de l'Ardèche, mais c'est dans l'Aude que ce patronyme est le plus répandu. La commune de l'Ardèche correspond au nom de personne latin Arsenius (= Arsène), qui pourrait être aussi à l'origine des Arcens audois. Archambaud Assez fréquent en Vendée et dans la Vienne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Arcanbald, Ercanbald (ercan = sincère + bald, bold = audacieux). Variantes : Archaimbaud, Archaimbault (79), Archambault (37, 86), Archambaut, Archambaux, Archambeau, Archambeaud (17), Archambeault, Archambeaux, Archambot, Archimbaud (63), Archimbault (79), Archimbaut, Archimbeau, Archimbeaud. Archambaudière Originaire d'un domaine ou d'une ferme appartenant à Archambaud. On rencontre ce patronyme surtout dans l'Allier. Archassal Porté en Corrèze (variante : Orchassal), pourrait désigner celui qui est originaire de Lorchassal, hameau à Estivals (19). Archenault, Archenaud Nom de personne d'origine germanique, Archenwald (ercan = sincère + wald = qui gouverne). Nom surtout rencontré dans le Loiret. Archer Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire. C'est en principe le surnom d'un archer (celui qui tire à l'arc). Arcizet Patronyme porté surtout dans l'Aude. On le trouve à Coudons (11) depuis 1699 au moins. Semble un diminutif de Arcis, apparemment un toponyme appliqué à une terre défrichée par brûlis. Il existe des lieux-dits l'Arcizette, mais on les trouve dans les Pyrénées-Atlantiques. On rencontre le nom de famille Arcis dans l'Ardèche et les départements voisins, où de nombreux hameaux s'appellent les Arcis. Arcocha Variante du basque Arkotxa, qui pourrait désigner un petit monticule de pierres. Arcourt Patronyme rencontré dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. La seule que je connaisse est Harcourt, dans l'Eure, ce qui fait un peu loin, mais il y en a peut-être d'autres. Sens tu toponyme : le domaine, la ferme d'Hardo (nom de personne d'origine germanique). Ardibus Nom très rare rencontré dans l'Indre. A noter qu'on trouve dans la Vienne le patronyme Arthibus, qui visiblement équivalent. Difficile de se faire une idée. La solution la plus simple (mais est-elle juste ?) consiste à y voir un mot latin (= des arts), et donc le surnom d'un artiste ou d'un artisan. Ardilouze "Le nom est surtout porté dans le Lot-et-Garonne. Variante : Ardilouse. C'est un toponyme avec le sens de ""terre argileuse"". A noter un lieu-dit l'Ardilouse à Lacanau (33), mais ce n'est certainement pas le seul." Ardisson Nom porté dans les Alpes-Maritimes, où l'on rencontre aussi la variante Ardissone. On le trouve également en Italie sous les formes Ardizzone, Ardizzini. C'est un nom de personne d'origine germanique, hypocoristique de Ardo (hard = dur). Arditti Variante de l'italien Ardito, Arditi, surnom donné à un homme hardi, courageux. Le patronyme Arditti vient le plus souvent d'Afrique du Nord, où il a été porté par des juifs séfarades. Arduin Surtout présent dans le Nord, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hardwin (hard = dur + win = ami). Autres variantes du nom : Harduin, Hardoin, Hardouin, Ardoin. Arellano Désigne celui qui est originaire d'Arellano, localité de la province de Navarra. Sens du toponyme : le domaine (suffixe -anus) d'Aurelius, nom de personne latin. Aren Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. C'est le nom d'une commune en France (Pyrénées-Atlantiques) et d'une autre en Espagne (Arén, province de Huesca, en Aragon). Sens du toponyme : sans doute à rattacher à aran (= vallée), plutôt qu'au latin arena (= sable). Arène, Arènes Nom porté dans le régions méridionales (83, 84 pour Arène, 46 pour Arènes). C'est un toponyme désignant un lieu sablonneux, et donc celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité appelés Arène(s). Etymologie : latin arena (= sable). Arès Sans doute un nom de baptême médiéval castillan. Viendrait du latin Aretius. Argaud Nom de personne d'origine germanique, Argwald (arg = méchant + wald = qui gouverne). On rencontre ce patronyme dans le Forez et l'Ardèche. Argelès Désigne une personne originaire de la commune d'Argelès. Argence Matronyme dérivé du nom de personne latin Argentius. Argenty Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. Correspond au français Argentin, fréquent en Normandie et en Picardie. On estime généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à celui qui a les cheveux argentés. A noter cependant que le nom a été utilisé comme nom de baptême (catalan Argentí, castillan Argentino). Argillet Nom porté dans la Seine-Maritime et le Puy-de-Dôme. Diminutif de Argillier, toponyme désignant un terrain argileux. Argillier Nom rencontré surtout dans le Gard, notamment à Alès et à Nîmes. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin (Argelier, Argellier, Argeliès). Le toponyme signifie terrain argileux. Il existe dans le Gard le village d'Argilliers, près de Remoulins, qui pourrait bien être à l'origine du patronyme. Argoud Surtout porté dans l'Isère, c'est un nom de personne d'origine germanique, Argwald (arg = méchant, ou encore gaulois argos = brillant + waldan = gouverner). Variantes : Argout (26), Argaud (07, 42, 43), Argault, Argaut. Argueyrolles Nom porté dans la Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'Argueyrolles, hameau de la commune de Reygade (19). On trouve dans les Bouches-du-Rhône les formes voisines Arguairolles et Arguerolles. Sens du toponyme : terre argileuse. Arias Espagne Nom castillan, qui pourrait être un diminutif de Arès ou un dérivé du nom hébreu Arieh ('arieh = lion). Aribit Un nom béarnais, qui semble désigner celui qui habite près du rivage (variante de Ribat, Ribet, avec un a prothétique typique de la langue gasconne). Arimont Nom porté en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'Arimont, localité dépendant de Bévercé (province de Liège). Aris Il s'agit sans doute d'un nom de personne latin, mais plusieurs solutions sont proposées : Arldius, Aretius, Arisus, Auricius. Autre hypothèse, la forme ericius, nom qui signifie hérisson. Arjo Le nom est porté dans le Sud-Ouest et le Midi, ainsi qu'en Catalogne (région de Lleida). Son sens est obscur. On lui suppose une origine basque. A ma connaissance, (h)arjo signifie en basque soit vermoulu, véreux, ce qui ne donne pas grand-chose pour un nom de famille, soit amadou, amadouvier : s'agirait-il d'un lieu où pousse l'amadouvier, champignon parasite dont on tirait l'amadou ? Peut-être, encore faut-il que le nom soit réellement d'origine basque. Arles Originaire de l'une des nombreuses localités appelées Arles. C'est dans l'Aveyron et l'Hérault que le nom est le plus répandu. Il pourrait dans ce secteur renvoyer à un lieu-dit de la commune de Colombières-sur-Orb (34). Sens du toponyme : les petits autels (arulas), généralement évocateur d'un culte païen (mais d'autres solutions sont possibles). Armand Nom de personne d'origine germanique, Hardman (hard = dur + man = homme). Nom surtout porté dans la Drôme et l'Ardèche, ainsi que dans les Bouches-du-Rhône. Armangau, Armangaud, Armengau, Armengaud, Armengol Nom de personne d'origine germanique, Armingaud (ermin = très grand + gaud = goth ou gald = salaire). Pour Armengol, le suffixe est peut-être -gald = salaire. Armange Un nom rencontré dansl'Ouest, et qui semble venir du 49 ou du 53. On trouve aussi les formes Armanges, Harmange, Harmanges, Hermange, qui ont la même origine. La finale -ange(s) laisse penser qu'il s'agit d'un toponyme, nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -anicas. La forme d'Armange, rencontrée au moyen âge, semble également confirmer qu'il s'agit d'un toponyme. Cependant, il n'existe aucune commune portant ce nom, même si on trouve Hardanges dans le 53. Par contre, il semble bien que le nom ait été utilisé autrefois comme nom de baptême. Bref, l'origine reste obscure. Armellin Nom porté dans les Hautes-Alpes. Variante : Armelin (04). On retrouve le patronyme sous les formes italiennes ou corses Armellino, Armellini. Ce sont des diminutifs d'Armelli, un nom qui semble lui-même être formé sur le prénom féminin Armella (étymologie incertaine, peut-être le latin animula, diminutif de anima = âme, mais sous toute réserve). Armstrong Patronyme anglais ou écossais, apparemment un surnom donné à celui qui a des bras puissants (arm = bras + strong = fort, solide) Arnaiz Patronyme sans doute basque : c'est un diminutif de filiation du prénom Arnau (Arnaud). Variante : Arnaez. Arnaldi Forme italienne correspondant au français Arnaud (voir ce nom). Singulier : Arnaldo. Arnao Porté notamment en Sicile, mais présent aussi dans la péninsule ibérique, c'est un nom de personne d'origine germanique (arn = aigle + wald < waldan = gouverner), équivalent du français Arnaud. Arnaud, Arnal, Arnau Nom de personne d'origine germanique (arn = aigle + wald < waldan = gouverner). Le patronyme est très répandu dans toute la France (13, 33, 85 notamment). Variantes : Arnault (Centre), Arnauld, Arneaud, Arneault. Arnaudeau Diminutif du prénom Arnaud porté en Vendée et dans les départements voisins. Avec d'autres suffixes : Arnaudet (46, 24), Arnaudeix (17), Arnaudin (33, 40, 64), Arnaudy (09). Arnaudiès Diminutif de Arnaud, avec un suffixe exprimant la filiation. Arnaudinaud Double diminutif d'Arnaud (voir ce nom) typique de la Charente, seul département où le nom soit représenté. Arnaud > Arnaudin > Arnaudinaud. Arnod Variante d'Arnoud (voir Arnaud pour le sens) portée en Savoie. Diminutifs : Arnodin (45), Arnodinot. Arnold Nom de personne d'origine germanique (voir Arnaud) porté en Alsace et dans la Moselle. Variantes : Arnhold, Arnholt. Forme latinisée : Arnoldy. Le même nom se rencontre en Italie sous la forme Arnoldi, très fréquente en Lombardie. Arnoul Nom de personne d'origine germanique, Arnwulf (arn = aigle + wulf = loup), surtout porté autrefois en Lorraine (88 notamment). Variantes ou formes voisines : Arnulf, Arnulfi, Arnull, Arnulfi (Sud-Est pour la plupart) et sans doute Arnouil, Arnouilh (24). Voir aussi Arnoux. Arnould Variante de Arnaud (voir ce nom). Le patronyme Arnould est très fréquent en Lorraine, et sa variante alsacienne est Arnold. Autres formes : Arnoult (51), Arnoud (73), Arnout (59, 62). Arnoux Nom de personne d'origine germanique, Arnwulf (arn = aigle + wulf = loup) porté surtout dans le Vaucluse et la Drôme, également présent en Vendée. Arnozan Porté dans la Gironde, le patronyme désigne apparemment celui qui est originaire d'Arnauzan, hameau à Plieux, dans le Gers. Signification : nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -anum sur un nom d'homme qui pourrait être le gaulois Arnos. Arnt Variante de Arndt, forme contractée d'Arnold, nom de personne d'origine germanique (voir Arnaud pour le sens). Autres formes : Arnd, Arntz. Aroca Espagne Nom castillan, sans doute d'origine basque, signifiant lieu rocheux. Aron Forme contractée de Aaron (voir ce nom) rencontrée surtout en Alsace. On trouve aussi le nom dans la Mayenne, mais là il désigne celui qui est originaire du village d'Aron, dans le même département. Arondel Surtout porté dans la Manche, c'est un diminutif de l'ancien français aronde (= hirondelle), donc un surnom au sens incertain : peut-être celui qui est vif, agile. Variantes : Arondeau, Arrondeau (28), Arrondel (35), Arondelle, Arrondelle (60, 80). Arons Nom porté dans le département du Nord. Il semble s'agir d'une variante d'Aaron, Aron (voir Aaron) avec un s flamand de filiation. Cependant, vu la rareté du nom et son extrême localisation, une autre hypothèse (ancien nom de localité) n'est pas à exclure. Aroun Arabe Nom arabe qui renvoie au nom biblique Aaron, frère aîné de Moïse et grand-prêtre des Hébreux au désert. Arouxet Un nom béarnais (65) dans lequel le a initial semble prothétique, comme c'est souvent le cas en Béarn. Le nom serait alors Rouxet, peut-être un diminutif de Roux, sobriquet désignant un homme roux. Arpaillange Nom surtout porté en Dordogne, rencontré aussi sous la forme Arpaillanges. Il désigne celui qui est originaire d'Arpaillange, hameau de la commune de Davignac, dans la Corrèze. Sens du toponyme : nom de domaine (suffixe -anica) formé sur le nom d'homme latin Harpilius. Arpin Patronyme rencontré surtout en Savoie. C'est un ancien nom de baptême, correspondant au latin Alpinus (= des Alpes). Diminutif : Arpinon. Il peut aussi s'agir parfois d'un toponyme, comme c'est sans doute le cas pour l'italien Arpino. Par contre, si le rapport avec la harpe est possible pour le nom Harpin, il faut ici le rejeter. Arquier Nom surtout porté en Haute-Garonne. Variante : Arquié (82, 66, 65). Désigne un archer ou un fabricants d'arcs. Voir aussi Alquier. Arquillière Nom porté dans le département de la Loire. Variante : Arquillère. Paraît désigner celui qui est originaire de l'Arquillère, hameau à Longessaigne (69). Arrach Porté en Afrique du Nord, le nom pourrait être une adaptation du latin Carus (= cher, aimé), transformé en (C)arrus. Arrachart Nom porté en Picardie, rencontré aussi sous la forme Arrachard. Correspond à l'action d'arracher les arbres et les souches, soit comme nom de métier, soit comme lieu-dit. Arrami Patronyme correspondant à l'arabe 'ar-râmî, qui désigne un archer. Arras Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, désigne celui qui est originaire de la commune d'Arras-en-Lavedan (65) ou d'un hameau portant un nom similaire. Ailleurs en France, on pensera aussi aux communes d'Arras dans le Pas-de-Calais et dans l'Ardèche. Arredondo Correspond à l'adjectif espagnol redondo (= rond). Peut-être le surnom d'une personne enveloppée, mais aussi un toponyme, nom d'une commune de la province de Cantabria, qui a pu désigner une enceinte circulaire. Arribère Désigne celui qui habite un lieu-dit (l')Arribère, toponyme gascon qui signifie 'rivière'. De nombreux hameaux portent ce nom dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes. Arrieudarré Porté en Béarn, c'est un toponyme ayant le sens de ruisseau, cours d'eau situé à l'ouest (plutôt que ruisseau de derrière). Variante : Arriudarré. Le ruisseau situé au nord s'appelle pour sa part Arrieudebat. Arrighi Très courant en Corse, c'est la forme plurielle d'Arrigo, variante d'Enrico, nom de baptême italien qui correspond au français Henri. Diminutifs : Arrighetti, Arrighino, Arrighini, Arrigotti, Arrigucci. Augmentatifs : Arrigone, Arrigoni. Arrio Nom porté en Corse (notamment à Ucciani). C'est une forme contractée d'Arrigo (voir Arrighi). Variante plurielle : Arrii. On le rencontre également en Espagne, en particulier au Pays basque, et là il s'agit d'un toponyme ayant le sens de rivière, cours d'eau. Arrivé "Nom rencontré notamment en Charente-Maritime. A l'époque où les noms de famille se sont formés, le mot signifie simplement ""celui qui a atteint la rive"". Difficile de savoir quel est son sens en tant que surnom. M.T. Morlet évoque pour sa part l'idée d'un homme vaniteux." Arrospide Nom basque plus courant sous la forme Rospide. C'est un toponyme ayant sans doute le sens de chemin pierreux (arri, harri = pierre, bide = chemin), plutôt que 'chemin de l'étranger' (arrotz). En composition : Rospidegarai, Rospidegaray (= le chemin pierreux d'en haut). Arrous Porté surtout dans les Pyrénées-Orientales (Mosset), le nom est d'origine gasconne, on le rencontre d'ailleurs aussi dans le Gers. C'est un surnom donné à celui qui a les cheveux roux ou blonds (gascon arros, occitan et catalan ros). Arrouy Nom béarnais. Pour le sens, voir Larrouy. Arroyo Espagne Nom castillan qui signifie ruisseau d'irrigation. Arséguel Nom surtout porté dans l'Ariège. Désigne celui qui est originaire d'Arséguel, hameau à Justiniac, dans le même département. Sens du toponyme : sans doute une terre défrichée par brûlis. Arsenault Forme erronée d'Archenault, rencontrée dans le Cher et le Loiret. Variante : Arseneault. Arsène Assez rare en métropole (14), mais fréquent en Guadeloupe et en Martinique, c'est un nom de baptême issu du grec Arsenios (= viril). Arson Nom surtout porté en Normandie (76), également présent dans le Sud (34, 12). On y voit généralement un fabricant d'arçons (voir Larsonneur). Diminutifs : Arsonnaud (44), Arsonneau (17), Arsonneaud (33), Arsonnet (76). Arsouze Nom porté en Limousin. Désigne celui qui est originaire d'Arsouze, nom de deux hameaux dans la Corrèze (Chamberet et Soudaine-Lavinadière), également hameau dans la Creuse (Châtelus-le-Marcheix). Variante : Arsouse (33). Sens du toponyme : sans doute terre défrichée par brûlis. Arteaga Espagne Nom castillan d'origine basque. Toponyme désignant un lieu planté de chênes verts. Arthaud Surtout porté en Dauphiné et en Savoie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hartwald (hard = dur + waldan = gouverner). Formes voisines : Arthaut, Artheau. Avec absence de h : Artau, Artaud, Artault, Artaut (86, 63), Artaux (51, 70), Arteau (16, 33), Arteaud (79, 63), Arteault (86). Arthuys, Arthuis, Arthur, Artus Ce patronyme renvoie au nom porté par le célèbre roi Arthur, immortalisé par les romans de la Table Ronde. L'origine serait le breton Arzhul, dérivé de arzh (= ours). Artigala, Artigalas Dérivé de Artigue, avec le même sens (voir ce nom). C'est un nom porté en Gascogne (65, 47). Artigue, Artigues Nom du Sud-Ouest qui correspond à un toponyme désignant une terre en friche, ou une terre récemment défrichée par brûlis. L'origine du mot est obscure, vraisemblablement un terme préroman d'origine pyrénéenne. Variantes : Artigas (66), Artige, Artiges (Limousin, Velay). Artufel Nom porté dans les Bouches-du-Rhône et le Var. Variante : Artuphel. Ce patronyme est présent à Auriol (13) dès la fin du XIVe siècle. Aucune idée sur sa signification, hélas. Il existe en Catalogne un nom assez proche, Artafull, mais là encore je n'en connais pas le sens. A noter que, pour Artufel, Frédéric Mistral donnait cette définition : 'provençal, vient d'Arteveldt, nom flamand'. Arvenne Nom assez rare porté dans la Charente. Il s'agit sans doute d'un toponyme, si l'on en croit la forme 'd'Arvenne' rencontrée dans la Creuse au XVIIIe siècle, mais je ne trouve rien qui corresponde. Peut-être une autre forme de Auvergne. Arzens Celui qui est originaire d'Arzens, dans l'Aude. Toponyme formé avec le suffixe -ingus sur un nom de personne germanique, Hartilo : le domaine appartenant à Hartilo. Ascola voir Escola. Asensio voir Assens. Aspar, Aspart, Asparo Origine apparemment inconnue, pour un nom pourtant assez courant. Semble formé sur une racine préromane asp-, qui pourrait être un oronyme (toponyme évoquant le relief). Aspour Nom rare porté en Saône-et-Loire, variante de Asport, Aspord (Savoie, Dauphiné). Aucune certitude quant à ces noms, que l'on peut rapprocher de Aspart (66, 42), Aspert (63, 66), pour lesquels on ne dispose pas non plus de solutions satisfaisantes. Il pourrait s'agir d'un nom de personne, reste à en connaître les racines. Un hameau de Bourgoin-Jallieu (38) s'appelle Asport, mais le nom semble formé à partir du patronyme. Assadi Dérivé de Assad, nom de personne arabe ('asad) qui signifie lion. Assailly Nom porté dans les Deux-Sèvres (variante : Assailhy) et dans l'Aisne. Il devrait s'agir d'un nom de localité, comme semble l'attester la forme d'Assailly, rencontrée dans les Deux-Sèvres vers 1600. Seul problème, il ne reste apparemment aucune trace d'une telle localité. On peut envisager éventuellement une variante de Sailly, nom de très nombreuses communes. On rencontre le nom de famille Assaillit dans l'Ariège, écrit également Assalit dans le Tarn. Cette dernière forme est intéressante, car elle est aussi portée dans les Deux-Sèvres : c'est apparemment le participe passé du verbe occitan assalir (= attaquer). A noter enfin l'existence d'un Marais d'Assailly à Coulon (79). Asselin Nom de personne d'origine germanique (voir Esselin pour le sens) porté notamment dans le Loiret et en Normandie. Variante : Asselin (86). Matronymes : Asseline, Asselinne (50). Diminutif : Asselineau (45, 89). Assemat,Assémat Nom occitan, rencontré notamment dans le Tarn. C'est un dérivé du verbe acermar, qui signifie préparer, orner, mais aussi s'empresser. Ce dernier sens pourrait être à l'origine du patronyme. Assens, Acens, Asensio Du latin Ascensio, nom de la fête de l'Ascension du Christ. Il semble qu'on ait donné ce nom de baptême aux enfants nés le jour ou la veille de cette fête. Assié Nom surtout porté dans le Tarn et l'Aveyron, rencontré aussi sous la forme Assier (81, 73, 51). C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Anshari (ans = nom de divinité + hari = armée). Assier Surtout porté en Savoie et dans le Tarn (variante Assié), c'est un nom de personne d'origine germanique, Anshari (ans = nom de divinité + hari = armée). La forme Asser (74) semble avoir la même origine. Assirati Nom assez peu courant rencontré en Italie en Lombardie et en Emilie-Romagne. Aucune idée quant à sa signification. A noter un lieu-dit Assirato-Renato à Lucerne (Suisse). Assollant Le nom, très rare aujourd'hui, semble originaire de la Creuse (Aubusson au XVIIIe siècle). Variantes : Assolent (63), Assoulant (82). Signification incertaine. Il pourrait s'agir du participe présent du verbe occitan assolar (= consoler, calmer), surnom éventuel d'un homme paisible. Assoufi Correspond sans doute à l'arabe 'aS-Sûfiyy, en français le soufi, membre d'une secte islamique. Les soufis étaient ainsi appelés car ils portaient un vêtement de laine (arabe Sûf). On peut aussi envisager d'autres hypothèses : un dérivé de 'âsif (= triste), ou de `âSif (= violent, en parlant du vent). Assouline "Nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. Correspond à un mot berbère qui signifie ""rocher"". C'est à la fois un nom de lieu et un nom de tribu. On notera, au sud de Marrakech, la tribu des Aït Tizguin Ouassouline." Assoun, Hassoun, Hassoune Nom d'origine arabe, souvent porté par des juifs d'Afrique du Nord. Deux sens possibles : soit chardonneret (hassûn), soit très beau ou très bon (variante de Hassan). Assous Sans doute originaire du Sous, région du Maroc méridional. Astié Variante d'Astier (voir ce nom) portée surtout dans le Tarn et le Lot-et-Garonne. Astier Nom de personne d'origine germanique, Asthari (ast = lance + hari = armée). Le patronyme est très fréquent dans l'Ardèche et la Drôme, ainsi qu'en Auvergne. Astor Mentionné en 913 sous la forme Astorius. Semble correspondre à Asthar (ast = lance + hard = dur), nom de personne d'origine germanique, même s'il n'est pas interdit d'y voir un nom de rapace, l'autour (catalan astor, du latin acceptore). Astorg Patronyme rencontré dans le sud du Massif Central, notamment dans l'Aveyron. C'est un ancien nom de baptême d'origine grecque, Eustorgios (= bon amour, qui aime bien), latinisé en Eustorgius, connu également sous la forme Eustorge. Saint Eustorge (fête le 18 septembre) fut un évêque de Milan cité par saint Athanase parmi les évêques d'Italie hostiles à l'arianisme et dont saint Ambroise fait l'éloge. Un autre Eustorge fut évêque de Toulon au IXe siècle. Variantes : Astorga, Astorgis, Astorgue, Astorgues. Astoul Surtout porté dans l'Aveyron (également 82), c'est un nom de personne d'origine germanique, Astwulf (ast = lance + wulf = loup). Variante : Astoux (06). Astruc, Astruch Le nom vient de astre, et renvoie à une forme latine supposée *astrucus (= né sous un bon astre, chanceux). Le nom était fréquent chez les juifs du moyen-âge. Atgé Nom de personne d'origine germanique, Adigari (adi < adal = noble + gari = lance). Atger Porté notamment dans la Lozère, c'est un nom de personne d'origine germanique. Voir Atgé pour le sens. Autres formes : Atgié, Atgier, Atget. Athané "Nom porté dans la Haute-Garonne. Variante : Athaner (66). Pourrait avoir le sens de ""parent"", à rattacher au verbe occitan atanher (= appartenir, être parent). Mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Autre timide hypothèse : un nom de personne d'origine germanique qui serait formé des racines atan (de adal = noble) et hari (= armée). A étudier aussi : un rapprochement avecle prénom Athanase." Athiel Nom de personne d'origine germanique sans doute formé sur Athal (= noble). Atkinson Désigne le fils d'Atkin ou Adkin (également Adkins, Atkins), nom de personne anglais qui comporte déjà lui-même l'idée de filiation : Adkin = le fils d'Adam. Atlan Essentiellement porté par des juifs séfarades, le nom vient de l'arabe atlan (= de noble naissance). Dérivé : Atlani. Atmane, Atmani Arabe Nom arabe, variante de Othman(e), Othmani, Outmani : vient de `uthmân (= petit serpent), nom porté par le troisième calife de l'Islam. Ato Nom surtout castillan, qui semble renvoyer à Audo, nom de personne germanique (ald = vieux). Attachi D'origine marocaine, le nom est rare. C'est un dérivé de Attach, Attache, un patronyme souvent porté par des juifs et dont le sens est incertain. Sans doute faut-il le rattacher à l'arabe `aTâ' (= don, présent). Attanasio Patronyme italien qui correspond au prénom Athanase (du grec athanasios = immortel). Variantes : Atanasio, Atanasi, Attanà, Attanasi. Plusieurs saints ont porté ce nom, le plus célèbre étant Athanase d'Alexandrie, patriarche et docteur de l'église (295-373). Attaud Le nom ne se rencontre qu'à la Guadeloupe (variante Attand qui semble correspondre à une graphie erronée). Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, *Atwald (at < adal = noble + wald < waldan = gouverner). Avec la finale - hard, on rencontre dans la Marne le patronyme Attard. Attia "Porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades, c'est un nom d'homme arabe (`aTiya) signifiant ""cadeau, don"". Variante : Attias." Auban Nom surtout porté dans le Midi, de la région toulousaine à la Provence. C'est une variante d'Alban par labialisation (= vocalisation du l). Quant à Alban, c'est un nom de baptême issu du latin Albanus (= de la ville d'Albe), popularisé par divers saints. Il existe plusieurs communes appelées Saint-Auban (04, 06, 26). Aubanel Diminutif d'Auban (voir ce nom) porté notamment dans le Gard et la Drôme. Variante : Albanel (73, 63). Aubé Sans doute une variante normande du nom de personne d'origine germanique Aubert (voir ce nom). Aubelle Nom assez rare porté surtout en Côte-d'Or. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Aubelle (lieu où pousse le peuplier blanc, latin albellus). On trouve la forme Aubèle en Normandie et dans l'Allier. On peut aussi envisager une déformation de Aubel (= le fils de celui qui s'appelle Bel), nom fréquent dans les Vosges. Aubépart, Aubepart Surtout porté dans la Drôme et le Vaucluse, désigne celui qui est originaire d'Aubépart, hameau de la commune de Richerenches (84). Auberger Porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, désigne le fils du berger (ou de celui qui s'appelle Berger). Variantes probables : Aubergier (Sud-Est), Auberget (71, 03), Alberger (89). Aubéric Patronyme porté en Provence. C'est un nom de personne d'origine germanique, Albaric (alb = elfe + ric = puissant). Aubert Nom de personne d'origine germanique (adal = noble + berht = brillant, célèbre), fréquent dans toute la France. C'est dans les Bouches-du-Rhône, dans les Vosges et en Normandie qu'il est le plus répandu. Aubertin Diminutif d'Aubert (voir ce nom) fréquent en Lorraine (54, 88). Variante : Aubertein (54, 55). Aubignat Désigne celui qui est originaire d'Aubignat, nom de trois hameaux dans le Puy-de-Dôme, à Saint-Floret, Mazoires et Saint-Ferréol-des-Côtes. Signification : nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur Albinius (nom d'homme latin). On trouve avec le même sens le nom Aubignac, surtout porté dans l'Aveyron, où l'on trouve des hameaux Aubignac à Anglars-Saint-Félix, Bozouls, Curan et Saint-Geniez-d'Olt. Aubin Nom de baptême issu du latin Albinus, lui-même dérivé de albus (= blanc). Il est très porté dans l'Ouest (44, 76 surtout). Saint Aubin, né à Vannes et évêque d'Angers au VIe siècle, fut l'un des principaux promoteurs du troisième Concile d'Orléans, qui réforma l'Eglise franque avec une grande fermeté. Variante : Aubain (17, 85). Diminutifs : Aubinais (44, 85), Aubinat (24, 64), Aubinaud (16, 85), Aubineau (85, 86, 49), Aubinel (31), Aubinet (47). Matronyme : Aubine (61). Aublanc Désigne le fils de celui qui s'appelle Blanc (voir ce nom). Le nom est porté dans la Saône-et-Loire, la Dordogne, le Rhône et le Cher. Variantes : Aublan (24), Aublant (24, 18). Aublet C'est dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Variante : Aubled (77). On peut penser au surnom d'un producteur de blé, tout comme pour Aublé (76). Mais il peut aussi s'agir d'une contraction de Aubelet, bois de peupliers blancs ou diminutif d'Albert, Aubert. Aubouin, Auboin Deux possibilités : soit le fils de Bouin, Boin (voir ces noms), soit un nom de personne d'origine germanique, Albowin (alb = elfe + win = ami). On trouve le patronyme Aubouin en Poitou-Charentes. Quant aux Auboin, outre la Charente, on les rencontre en Lorraine (55). Aubrée Nom fréquent dans l'Ouest (35, 49, 76). Variante : Aubré. C'est un toponyme désignant un massif de grands arbres (en principe des peupliers blancs). Avec le même sens : Aubrais (50), Aubraye (14, 35, 50), Aubrays, Aubrey (50). Aubrière Nom porté dans l'Ouest, des Charentes à la Normandie. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Aubrière, les Aubrières (plus d'une cinquantaine de hameaux). Sens du toponyme : sans doute un lieu planté d'arbres, peupliers, saules ou aulnes selon les régions, ou encore le domaine d'Aubry. Aubry Nom de personne d'origine germanique, Albaric (alb = elfe + ric = puissant), rencontré surtout en Lorraine (88, 54). Auchabie Porté dans la Corrèze et le Cantal, c'est un nom bien mystérieux pour moi. Aucune solution pour l'instant. Auchecorne Voir Hauchecorne. Auclair Un nom fréquent dans l'Allier, qu'il faut décomposer en AU + CLAIR, autrement dit le fils de Clair (voir ce nom). Aucoin Nom porté dans des régions assez variées. C'est dans la Nièvre qu'il est le plus fréquent. Il s'agit le plus souvent d'une variante du patronyme Alcuin, nom de personne d'origine germanique, Algwin (alg < alah = temple + win = ami). Peut éventuellement désigner parfois le fils de celui qui s'appelle Coin(t) = joli, aimable, habile. Aucordonnier Porté dans la Creuse, désigne le fils du cordonnier ou de celui qui s'appelle Cordonnier. De la même façon, Aucordier (23) est le fils du cordier. Aucouturier Porté notamment dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, désigne le fils du couturier ou de celui qui s'appelle Couturier (attention, couturier = cultivateur). Variante : Aucuturier (23). Aucuit Nom porté dans le Centre (41), également présent en Limousin. Variante : Aucuy (36). Désigne le fils de celui qui s'appelle Lecuit (voir ce nom). Audap Un nom béarnais désignant celui qui habite un lieu-dit Audap ou qui en est originaire. Le toponyme est d'origine basque (aldapa, altapa) et signifie versant escarpé, éventuellement colline ou coteau. On le rencontre surtout dans la vallée d'Aspe. Audebert Nom de personne d'origine germanique, Aldeberht (ald = vieux + berht = brillant), fréquent en Dordogne, dans le Puy-de-Dôme et l'Indre-et-Loire. Variantes : Audibert (Sud-Est), Audubert (19, 47), Audoubert (09, 37, 65), Audivert (24, 31). Forme italienne : Audiberti. Audemar Patronyme porté notamment dans l'Aude et les Alpes-de-Haute-Provence. Variantes : Audema (34), Audemard (04, 38, 83), Audemart (73, 38). C'est un nom de personne d'origine germanique, Adalmar (adal = vieux + mar = célèbre). Audemont Nom de personne d'origine germanique, Aldemund (ald = vieux + mund = protection). Ce patronyme, assez rare, se rencontre dans la Vienne et dans l'Indre-et-Loire. Audet Diminutif du nom de personne d'origine germanique Alda, Aldo (racine ald = vieux), qui a donné le prénom féminin Aude. On trouve les Audet surtout dans le Centre (37). Audevard Nom porté dans la Haute-Vienne et les départements voisins. Variante : Audevart. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines ald (= vieux) et ward (= gardien). On notera cependant que nous sommes dans la région où il y a beaucoup de noms formés avec l'article AU, et qu'il pourrait s'agir du fils de Devard (au Devard), patronyme rare porté lui aussi en Limousin (sens obscur). Audibert Fréquent en Provence (13, 83, 04), c'est un nom de personne d'origine germanique, Aldeberht (ald = vieux + berht = brillant). Forme italienne : Audiberti. Audidier Surtout porté dans la Vienne, désigne le fils de Didier (voir ce nom). Matronyme : Audidière. Audier Surtout porté dans le Sud-Est (présent aussi dans l'Orne), c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Authier). Audignon Nom porté dans le Bordelais. Désigne celui qui est originaire de la commune d'Audignon, dans les Landes. Sens du toponyme : sans doute un ancien nom de domaine formé sur le nom de personne germanique Audin. Audigou "Patronyme breton (22, 29), diminutif d'Audic, que l'on peut éventuellement rattacher au vieux breton ""alt"" (= falaise, côte). Autre possibilité : un diminutif du nom de personne germanique Audiger (Aldigari : ald = vieux + gari = prêt pour le combat)." Audoin Porté surtout en Charente et en Limousin, c'est un nom de personne d'origine germanique, Aldowin (ald = vieux + win = ami). Variante : Audouin (49, 86, 79). Audoire Ce nom est une des innombrables variantes de AUDOUARD, nom de personne d'origine germanique, documenté sous la forme ALDOWARD (composé des racines ALD = vieux et WARD = qui garde). Audoux Agglutination de doux et de l'article contracté. Fils du doux, surnom donné sans doute à une personne affectueuse. Il peut aussi s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (voir Odoul). C'est dans la Vienne que le nom est le plus répandu. Audouy Nom de personne d'origine germanique, Aldowin (ald = vieux + win = ami). Patronyme surtout porté en Languedoc (11, 31, 82). Audren "Fréquent dans le Finistère, c'est un ancien nom de personne breton qui signifie mot à mot ""de haute lignée"" (alt = élevé + roen = lignée). Variantes : Audrain (44), Audran (56)." Audrit Assez rare et porté en Meurthe-et-Moselle, semble une variante de Audry (voir ce nom). Audroin Nom porté en Bretagne (56, 35). Variantes : Audroing, Audrouin, Audrouing (Bretagne), Audrouhin (Bourgogne). Désigne le fils de Droin, Drouin, diminutifs du nom d'origine germanique Droue (voir Drouet). Audry Nom de personne d'origine germanique, Aldric (ald = vieux + ric = puissant). On le rencontre dans le Cher, mais aussi dans la Saône-et-Loire et les Charentes, ainsi qu'en Provence. Variantes : Audric (13, 81, 34), Audri (13, 41, 24), Audrix (24). Audureau Nom porté dans l'Ouest, notamment en Vendée. Variantes : Audurau (64), Auduraud (16), Audurieau (17). Sens incertain. M.T. Morlet propose le fils de celui qui s'appelle Dureau, un nom qui peut être un diminutif de l'adjectif 'dur' ou un toponyme (plusieurs hameaux s'appellent Dureau). Audy Ancien nom de baptême, variante limousine de Audin. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aldin (diminutif de ald = vieux). Auer Ce nom allemand ou alsacien pourrait désigner l'aurochs, boeuf sauvage longtemps présent en Europe centrale (surnom d'un homme rude selon M.T. Morlet). Mais il est sans doute préférable d'y voir celui qui habite un lieu-dit Au(e), toponyme avec le sens de prairie en bord de rivière, saulaie. Auffret Nom de personne d'origine germanique, Adalfrid (adal = noble + frid = paix). C'est en Bretagne (22) que le nom est le plus répandu. Variantes : Auffray, Auffrays, Auffred, Aufray, Aufret. Aufrère Fréquent dans l'Indre, désigne le fils du frère, comme Alasoeur le fils de la soeur. Variante : Aufrères. Augé, Auger Nom de personne d'origine germanique, Adalgari (adal = noble + gari = lance). Le nom Augé est répandu dans le Languedoc. Quant aux Auger, on les trouve en Poitou-Charentes. Augendre Signifie au Gendre, et désigne donc le fils de Gendre (voir ce nom). C'est un patronyme fréquent dans le Centre (36, 18). Augier Nom de personne d'origine germanique (voir Augé) fréquent dans le sud-est de la France (06, 84, 26). Augnet Nom rencontré dans la Seine-Maritime. Son sens me demeure obscur. Peut-être un toponyme (= aunaie). Augris Surtout porté dans la Vienne et la Haute-Vienne, désigne le fils de celui qui s'appelle Gris (= qui a les cheveux gris). Auguin Nom porté dans l'Ouest, surtout en Vendée. Désigne sans doute le fils de Guin, nom de personne d'origine germanique, Wino (win = ami). Augustin Nom de baptême popularisé par saint Augustin, docteur et père de l'église (latin Augustinus, diminutif de Augustus = Auguste). Le nom est fréquent en Guadeloupe et en Martinique, tout comme le patronyme Auguste. On rencontre aussi des Augustin en métropole, notamment en Moselle. Aujaleu Aucune certitude pour ce nom, qui pourrait être rapproché de l'occitan aujol (= aïeul), à moins d'y voir une agglutination de au + jaleu (qui signifierait gelé ou jaloux ??). Aujard Nom surtout porté dans la région lyonnaise et en Vendée. C'est une variante de Augard, nom de personne d'origine germanique, (Adalgard : adal = noble + gard = maison, enclos). Le patronyme Augard se rencontre notamment dans la Saône-et-Loire et dans l'Orne. Aujean Nom assez répandu dans le Centre (en particulier dans l'Indre). Désigne le fils de Jean (= au Jean). Aujoux Porté dans l'Indre, désigne le fils de celui qui s'appelle Joux. Quant au nom Joux (01, 58), il semble que ce soit au départ un toponyme désignant une hauteur (latin jugum). Aulagnier Très présent dans le Forez, tout comme ses variantes Aulagner et Aulagnet, le nom renvoie à un toponyme désignant un lieu planté de noisetiers (latin avellana = noisette). Aulas Nom porté dans la région lyonnaise (variante Aulaz dans l'Ain). Il semble s'agir d'un toponyme, nom de domaine formé avec le suffixe -atis sur le nom de personne latin Aulus. Une commune s'appelle Aulas, mais elle se trouve dans le Gard. Aulet Nom assez rare, porté notamment dans la Vienne. Difficile d'en connaître l'origine géographique exacte. On le rencontre en 1700 dans le Loiret. A noter aussi de nombreuses mentions dans le Calvados. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, c'est un diminutif du patronyme Aulard (58), nom de personne d'origine germanique (Audalhard : audal = richesse + hard = dur). Il existe des hameaux appelés Aulet, mais dans le Sud-Ouest (64), avec le sens de 'bois de chênes verts' (latin ilicetum). Le nom de famille Aulet existe avec ce sens en Catalogne. Aulié Patronyme surtout porté dans le Lot. On peut hésiter entre plusieurs solutions : d'abord un nom de personne d'origine germanique, Audalhari (audal = aud = richesse + hari = armée). Ensuite une variante de Olier, Ollier (potier ou marchand d'huile). Enfin, puisque l'on n'est pas si loin de la Gascogne, précisons qu'en gascon un aulher est un berger. Aulner Nom surtout porté dans la Moselle qui correspond au métier de potier (dérivé du latin olla = pot, moyen-haut-allemand ûle). Variantes : Eulner, Euler, Euller. Aulnette Rencontré dans l'Ille-et-Vilaine, désigne celui qui habite le lieu-dit l'Aulnette (= petit bois d'aulnes). Aumaréchal Nom surtout porté dans le Centre (36, 18, 23). Désigne le fils du maréchal, autrement dit du maréchal ferrant (sens attesté dès 1086). Aumasson Surtout porté dans le Cher, désigne le fils de celui qui s'appelle Masson, diminutif de Thomas (= au Masson). Aumoitte Nom rencontré dans l'Orne et dans l'Oise. Désigne le fils du moitte, ce dernier nom étant une variante picarde du mot maître. Le patronyme Moitte se rencontre dans la Sarthe et dans l'Orne. Aumont Surtout porté dans le Calvados et dans l'Orne, le nom est considéré comme une variante de Haumont, toponyme fréquent dans la moitié nord de la France (= le haut mont, la haute colline). Autre possibilité : un nom de personne d'origine germanique, Altmund (ald = vieux + mund = protection). Aunet Rencontré dans la Drôme et dans l'Ouest, c'est un toponyme qui désigne un bois d'aulnes (variante Aunay). Le nom existe aussi en Norvège (= ferme désertée). Aupaix Nom porté en Normandie (14, 76), rencontré aussi sous les formes Haupais (50) et Haupaix (76, 80, 14). Sens incertain, à rattacher peut-être à un hameau appelé l'Île Haupais, à Fontenermont (14). Aupetit Désigne le fils de celui qui s'appelle Petit. Le nom est très répandu dans le Limousin (23, 87). Aupied Nom porté en Bretagne (35, 44, 56). Désigne le fils de Pied, patronyme rencontré également dans l'Ouest. Pied est ici certainement un nom de baptême, qui doit correspondre soit au prénom Pierre, soit plutôt à Piat (voir ce nom). Auplat Porté dans la région lyonnaise (69, 71, 42), devrait désigner le fils de celui qui s'appelle Plat (voir ce nom). Auragnier Nom assez rare porté notamment dans la Drôme. C'est une déformation d'Aulagnier (voir ce nom). Aurain Assez rare, ce nom est surtout porté dans l'Ouest (44, 49, 72). On le rencontre beaucoup plus souvent sous la forme Orain, toponyme qui semble désigner une source, une fontaine ou un cours d'eau. C'est en tout cas une certitude en Bourgogne et en Franche-Comté, où le toponyme est fréquent (une commune de la Côte-d'or s'appelle Orain). Aurand Porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (42, 63), c'est un nom de personne d'origine germanique, Audhramn (aud = richesse + hramn = corbeau), rencontré dans l'Aveyron sous la forme Auran. Autres variantes : Orand (26, 38, 56), Oran (49, 33, 30). Aure, Auré Sous la forme Auré, le nom est surtout porté en Vendée et désigne celui qui est originaire d'Auré, nom de plusieurs lieux-dits en Poitou-Charentes (également nom de commune sous la forme Auray). Sans accent, il devrait s'agir d'un lieu balayé par le vent (ancien français aure, haure). Aurégan Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un ancien nom de baptême breton féminin, signifiant 'à la peau dorée' (aur = or + ken = peau). Auriac Voir Dauriach. Auriault Nom rencontré dans le 86 et le 79 essentiellement : sans doute au Riault, le fils de Riault (voir ce nom). Aurigo Porté à Nice et en Ligurie, désigne sans doute celui qui est originaire d'Aurigo, dans la province d'Imperia (Ligurie). Auriol Le nom est fréquent dans le Tarn et dans l'Aude, ainsi que dans les Pyrénées-Orientales. On admet le plus souvent qu'il s'agit d'un sobriquet comparant l'individu à un loriot, soit en raison de la beauté de son chant, soit en raison de son infortune conjugale (vu la couleur de cet oiseau). Il est cependant possible que la couleur dorée soit un symbole de majesté (dans ce cas le nom serait formé directement sur l'adjectif latin aureolus), indissociable de l'auréole. C'est d'autant plus plausible qu'au moyen-âge il était fréquemment utilisé comme nom de baptême. Aurousseau Nom assez fréquent dans la Nièvre et la Creuse. Variantes : Auroussaud (23), Aurousseaux (02). Désigne le fils de Rousseau (= au Rousseau). Ausilio "Nom italien porté notamment dans la région napolitaine et en Calabre. Il correspond au latin ""auxilium"" (= aide, soutien) et a été utilisé comme nom de baptême au Moyen Âge. Pluriel de filiation : Ausili (Marches, Lazio). Matronyme : Ausilia (Naples)." Ausseil, Ausseill Sobriquet catalan, comparaison d'un individu avec un oiseau, soit pour son habileté à siffler, soit pour la légèreté de sa mémoire. Aussenac Désigne celui qui est originaire d'Aussenac, nom d'un hameau à Plaigne, dans l'Aude. A noter la présence d'un autre hameau, En Aussenac, à Viviers-lès-Montagnes (81). En principe, la finale -ac montre qu'on a affaire à un ancien domaine gallo-romain. Ausseur Nom porté dans le Centre (18, 36). Variante : Ausseurs. Semble une forme plurielle de Alasoeur, Alasseur, Alassoeur, surnom caractéristique de cette région et désignant le fils de la soeur. Austruy Nom surtout porté dans l'Aveyron, où l'on trouve également la forme Austry, qui semble équivalente. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Austric, éventuellement Austrawid, formé sur la racine austr = de l'est, avec une finale qui est soit ric = puissant, soit wit = large). Autef, Auteffe, Autephe C'est dans le Limousin que l'on rencontre ce nom. Hélas, je suis incapable de lui donner une signification. Le Limousin étant la région où l'on trouve le plus de noms commençant par l'article au (= le fils de), on peut penser qu'il s'agirait du fils de Tef, Teffe. On rencontre en effet le patronyme Teffe dans le Centre (37), mais là encore je n'arrive pas à trouver sa signification ! Autereau Nom porté dans la Somme, l'Aisne et la Seine-et-Marne. Il s'agit sans doute d'un diminutif de Autier (voir Authier). Cependant, vu la localisation géographique, il pourrait aussi s'agir de celui qui est originaire d'Outreau (62), du latin Ultra aquam (de l'autre côté de l'eau), qui s'écrivait parfois Autreau. Autheman Patronyme porté dans le Sud-Est (04, 06, 13). C'est un nom de personne d'origine germanique, Alteman (ald = vieux + man = homme). Variante portée aujourd'hui aux Etats-Unis : Authement. Authier, Authié, Autié, Autier Nom de personne d'origine germanique, Aldhari (ald, alt = vieux + hari = armée). On le rencontre le plus souvent dans le Sud-Ouest (Autier est aussi présent dans les Ardennes). Autin On rencontre ce nom soit en Normandie (76), soit dans le Forez. En Normandie c'est une variante de Austin, forme contractée du prénom Augustin. Il en est sans doute de même dans le Forez (cf le château de Saint Autin à Tournus, 71). Autogue Nom rare porté dans le Cher. Aucune idée, hélas. On est dans une région où les noms formés avec l'article contracté 'au' sont nombreux. Mais que pourrait vouloir dire 'le fils de Togue' ? Autonès Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, où on trouvait aussi autrefois la forme Autounès. Il semble avoir un rapport avec l'automne (mais lequel ?), ce n'est cependant pas une certitude. Autourde Nom rare porté dans la Creuse et dans l'Indre. Variante : Autorde (18). Formes voisines : Autor (23), Autord (42). Désigne le fils de celui qui s'appelle Tourde, Torde, Tord (un nom qui signifie grive en occitan). Autrive Nom porté dans le Loir-et-Cher et la Seine-Maritime. Variante de Auterive, Hauterive, toponyme fréquent en France (= la rive haute). Autrusseau Nom porté en Charente-Maritime et en Haute-Vienne. C'est pour M.T. Morlet un diminutif d'autrusse, forme régionale d'autruche (sobriquet pour celui qui a un long cou). Autre possibilité : le fils de Trusseau (= au Trusseau), variante du nom Trousseau rencontrée précisément en Charente-Maritime. Auvergne Désigne une personne originaire de cette région. Auvinet Assez courant en Vendée et en Poitou-Charentes, c'est un diminutif d'Auvin, sans doute nom de personne d'origine germanique, Aldwin (ald = vieux + win = ami), mais d'autres noms germaniques sont possibles. On le rencontre en Italie (région de Naples) sous la forme Alvino, et en Angleterre sous les formes Alvin, Alwyn. Auvitu Nom surtout porté dans le Cher, qui désigne le fils de Vitu, Vitou, forme populaire du prénom Victor. Auvity Porté dans le Cher, désigne le fils de Vity (nom rencontré en Limousin), qui semble lui-même un diminutif de Vite, Vitte, variantes régionales de Guy. Auvray Nom de personne d'origine germanique, Aelfraed, latinisé en Alveredus, Alvaradus (alb = elfe + rad = conseil). Auxemery Porté dans la Haute-Vienne, le nom s'écrit aussi Auzemeri, Auzemerie, Auzemery. Il semble désigner le domaine ou la ferme appartenant aux Emery (nom de personne, voir Hemery pour le sens). Auxion Patronyme porté dans le Gers, qui est aussi le nom d'un hameau dans le même département (commune de Barran). Le nom semble correspondre à une racine hydronymique préceltique, que l'on retrouve dans le toponyme Auxon (commune de Haute-Saône). Auzanne Voir Auzanneau. Auzanneau On trouve aussi la forme OZANNEAU, qui est équivalente. C'est un diminutif de AUZANNE, OZANNE (= fils d'AUZANNE). Quant à ce nom OZANNE, il est en quelque sorte la traduction française de Hosanna, acclamation qui symbolise la fête des Rameaux (cri poussé lors de l'entrée du Christ à Jérusalem). On a pu donner ce nom à un enfant né au moment des Rameaux, mais c'était de toute façon un nom de baptême assez répandu au moyen âge. Le nom Auzanneau semble venir des Deux-Sèvres ou de la Vienne. Auzeville Désigne celui qui est originaire de la localité du même nom. On trouve la commune d'Auzeville dans la Haute-Garonne, et celle d'Auzéville dans la Meuse. Le toponyme est également présent dans la Manche et la Seine-Maritime. Mais vu la répartition géographique du nom de famille, il s'agit bien de la Haute-Garonne. Je ne connais hélas pas l'étymologie de ce toponyme, du moins de sa première partie. Auzias Variante d'Elzéar (voir ce nom) portée dans le Sud-Est (84, 06). Auzolat Très fréquent à Rivesaltes, le nom est occitan et est un diminutif de Auzol, qui semble une variante de Audoul, nom de personne d'origine germanique, Aldwulf (ald = vieux + wulf = loup). Auzon Porté dans les Hautes-Pyrénées, désigne sans doute celui qui est originaire d'Auzon, hameau à Monléon-Magnoac, ou encore de la commune d'Ozon (65). Le toponyme Auzon est très répandu en France : outre une commune de la Haute-Loire (qui a donné son nom à une famille d'Auzon), il renvoie à plusieurs hameaux et surtout à des rivières (il s'agit en effet d'un hydronyme). Auzoux Porté en Normandie (27, 76), c'est un nom de personne d'origine norroise, variante probable de Ozouf (Asulfr : âss = nom de divinité + ulfr = loup). Voir aussi Ozoux pour une autre possibilité. Avarguez Nom porté en Espagne où il est très rare. Semble correspondre au mot catalan (également basque) abargues, qui désigne un banc utilisé pour l'égrenage du maïs. Avenard Nom porté dans la Loire-Atlantique et dans l'Ile-de-France. Désigne un producteur d'avoine. Averlant Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, également présent en Belgique (variantes : Averlan, Averland, Haverland, Haverlandt, Haverlant). Semble correspondre au néerlandais averland (= haute terre), surnom donné dans le Plat Pays à celui qui vient de l'étranger. Avexy Nom rare rencontré dans le Cher. Correspond à un lieu-dit de ce département, situé dans la commune de Graçay. Avezou Le nom vient du sud-ouest, c'est une certitude : il y a en France 152 abonnés au téléphone qui portent ce nom, et près de la moitié vivent dans un territoire qui semble rayonner autour du dépt du Lot-et-Garonne (27 abonnés), avec également 17 abonnés dans la Gironde, 15 dans le Lot et 14 en Dordogne. Il s‚agit sans doute d‚un diminutif formé sur le toponyme AVERS, qui signifie en occitan versant exposé au nord (du latin ADVERSUS). Avignon Surtout fréquent dans la Lozère, ne désigne pas forcément toujours celui qui est originaire de la cité papale, car plusieurs hameaux portent le même nom. Le toponyme viendrait pour certains d'une racine pré-indo-européenne av-, évoquant un cours d'eau (d'autres proposent ab- = rocher), mais on peut aussi penser à un nom d'homme latin, Avenius. Avila Fréquent en Espagne, désigne celui qui est originaire de la ville ou de la province d'Avila. Le sens du toponyme demeure obscur. La ville, très ancienne, aurait été fondée par les Phéniciens. Variante : Davila. Avinès Nom porté dans le Pas-de-Calais, dont la terminaison a pourtant des allures méridionales. Difficile de se faire une idée : peut-être celui qui vient d'Avignon, ou encore celui qui transporte du vin. En fait, le nom demeure bien énigmatique. Avisse Porté en Normandie et en Picardie, ce nom pourrait être un surnom donné à une personne avisée, réfléchie (sens du mot avise, documenté au début du XIVe siècle). Autre possibilité : variante ou forme féminine du nom de baptême Avit (voir ce nom), mais celui-ci est surtout porté dans le Sud-Ouest. Avit, Avy Du latin Avitus, c'est un nom de baptême popularisé par un saint très renommé depuis l'Orléanais jusqu'au Sud-Ouest. Il se retira en Auvergne et prit, avec saint Calais, l'habit monastique dans l'abbaye de Menat. Les deux saints vinrent ensuite à l'abbaye de Miscy, non loin d'Orléans, dont saint Avit fut élu abbé. Mais il se démit bientôt de cette dignité pour aller vivre en reclus dans le pays de Dunois. Il mourut en 530 et fut enterré à Orléans. Le patronyme Avit se rencontre surtout dans la Haute-Loire, tandis qu'Avy est fréquent dans le Vaucluse. A noter cependant que, pour Avy, un autre sens est possible, celui de grand-père, aïeul (occitan avi). Avizou, Avisou On trouve surtout ce nom dans le Tarn et l'Aveyron. Peut-être un surnom désignant celui qui est avisé, de bon conseil. Avoine Surnom probable d'un producteur d'avoine (éventuellement celui qui habite un lieu-dit Avoine). Le nom est surtout porté dans la Manche (variante : Avoinne). Avon Patronyme fréquent dans le Sud-Est (13, 30, 84). C'est un ancien nom de baptême, issu du latin Abundius (abundus = abondant), popularisé par un saint dont on ne sait hélas quasiment rien, mais qui a donné son nom a des communes de la Loire et de la Haute-Loire (Saint-Haon). Variantes : Avond (43, 13), Avons (26), Avont (43) et peut-être Avonde (50, 89). Diminutif : Avondet (13). Formes italiennes : Avondo, Avondetto, Abbondio, Abbondi, Abondio, Abondi. En Italie, le nom est lié à sant' Abbondio, mort en 468, évêque et patron de Côme. Avril Le nom renvoie au mois d'avril. En principe, il a désigné un enfant né en avril, mais, vu sa fréquence par rapport aux autres noms de mois utilisés comme noms de personnes, il faut sans doute lui voir aussi une valeur symbolique (le renouveau, en rapport avec la floraison) et une utilisation comme nom de baptême. Avrillon Diminutif d'Avril (voir ce nom) porté surtout en pays savoyard, également rencontré en Centre-Ouest, où l'on trouve aussi les diminutifs Avrillaud, Avrillault, Avrilleau, Avrilleaud. Avron Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Avrons, Havron. Il s'agit selon M.T. Morlet d'une variante de Haveron avec le sens de folle avoine. Autre possibilité : un nom de personne formé sur le latin Aper (aper = sanglier), qui a donné notamment le patronyme Evre (saint Evre fut un évêque de Toul). Ay Nom énigmatique dans sa sécheresse, que l'on retrouve comme toponyme en Catalogne sous la forme All. Semble venir du nom de personne latin Allius. Ayache Arabe "Nom de personne arabe, souvent porté par des juifs séfarades. Il signifie ""le très vivant"" (arabe `ayyâsh). Variantes : Aiach, Aiache. Dérivés : Aiachi, Ayachi, Ayachia." Ayad, Ayadi Arabe Nom arabe qui correspond soit à 'ayyâd (= celui qui soutient), soit à `ayyâd (= celui qui participe à la fête). Le suffixe -i de Ayadi marque l'appartenance. Ayala Nom apparemment castillan. Toponyme qui semble renvoyer à une vallée de l'Aragon. Ayasse Porté dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse, semble un toponyme désignant un lieu où pousse l'érable (latin acastus). Il existe un hameau appelé les Ayasses à Vaunaveys-la-Rochette (26). Autre possibilité : une variante de agace (= la pie), surnom donné à une personne bavarde. Ayats Un nom rencontré dans les pyrénées-Orientales, qui semble poser des problèmes. La solution la plus couramment retenue est celle d'un nom de personne, Ajax, un des protagonistes de la guerre de Troie. Cette solution, un peu trop littéraire, n'est pas forcément la bonne. La présence du S final fait penser à une origine toponymique, d'autant que le patronyme Ayat existe aussi en Catalogne. D'où l'hypothèse d'un rapport avec l'érable, qui se dit en occitan agast (du latin acastus). D'ailleurs l'érable se dit ayas dans les Alpes, et il existe dans le Puy-de-Dôme une commune appelée Ayat, le toponyme ayant apparemment le même sens. Je pense qu'il faut donc oublier Ajax, et privilégier l'érable. Aycard Patronyme très fréquent en Provence, tout comme sa variante Aicard. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aichard (aic < aigan = posséder + hard = dur). Aygalenc Nom rencontré dans l'Aveyron et le Cantal. Variantes : Aygalencq, Aygaleng, Aygalenq. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Aigal, l'Aygal (= canal, rigole, terre irriguée). Aymar, Aymard Nom de personne d'origine germanique, Haimhard (haim = maison + hard = dur). Aymé Fréquent dans le Vaucluse et les départements voisins, c'est un ancien nom de baptême, variante du prénom Aimé (latin Amatus = aimé). Il fut notamment popularisé par saint Aimé (début du VIIe siècle), un grenoblois qui fonda avec le comte Romaric un monastère à Remiremont (88). Il finit ses jours en ermite au fond d'une crevasse, recevant sa nourriture à l'aide d'une corde. Aymerich Nom de personne d'origine germanique, Haimric (haim = maison + ric = fort, puissant), qui est également à l'origine de Henri. Ayoub Arabe Nom de personne arabe, parfois porté par des juifs séfarades. C'est l'équivalent du nom biblique Job (arabe 'ayyûb), qui vient de l'hébreu 'iyyov = haï. Dérivé : Ayoubi. Ayraud Nom porté dans l'Aude ainsi que dans l'Ouest (85, 79). Pour le sens, voir Airaudo. Variantes : Ayral (12), Ayrald(48), Ayrau (32), Ayrault (79, 86), Ayraut (06), Ayreau, Ayreault (79). Ayrolles Voir Eyrolle pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Aude et le Lot. Variantes : Ayrole, Ayroles (46), Ayrolle. Diminutif : Ayroulet (07). Azaïs, Azay Nom occitan. Serait un surnom signifiant celui qui est à l'aise, du latin adjacens (M.T. Morlet). Peut-être faut-il envisager une autre solution : le nom de personne féminin d'origine germanique Adalhaid, qui est également à l'origine des noms de famille Alais, Allais, Azalais. Azam Nom très fréquent dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne (également Asam). C'est une variante régionale du nom de baptême Adam. On rencontre la forme Azan en Provence. Il s'agit d'une mutation consonantique assez courante dans le Midi et notamment dans le Tarn : ainsi le nom Adémar y est devenu Azémar. Azambourg Surtout porté dans le Loiret, ce n'est pas un nom de localité, mais un ancien prénom féminin, nom de personne d'origine germanique (Adanburg : ad = noble + burg = forteresse). Aze Porté en Normandie, notamment dans le Calvados, c'est un nom de personne d'origine germanique (scandinave), Azzo (norrois ass = nom de divinité païenne), que l'on retrouve dans le nom de la commune d'Azeville (50). Azema, Azemar, Azémard Nom de personne d'origine germanique, Adamar (adal = noble + mar = célèbre). Les trois formes sont fréquentes dans le Tarn, et plus généralement en Languedoc. Azens Porté dans les Hautes-Pyrénées, semble une variante du nom de baptême Assens (voir ce nom). Azeroual Le nom désigne en berbère celui qui a les yeux bleus. Il est souvent porté par des juifs originaires de l'Oranais. Azevedo Nom portugais. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Le toponyme est très fréquent et vient de azevo (= le houx, du latin acrifolium). Variante espagnole : Acevedo. Aziez Semble une variante du nom Aziz (`azîz), qui signifie en arabe très cher, aimé. Aziz Arabe Nom arabe (`azîz) signifiant l'honoré, le très aimé (c'est l'un des plus beaux noms de Dieu). Dérivé : Azizi (= de Aziz). Aznar, Asnar Peu de renseignements, sinon que ce nom est fréquent dans toutes les Pyrénées. Pourrait renvoyer à un nom de personne d'origine latine, Asinarius (< asinus). Une origine basque n'est cependant pas à exclure : Henri Guiter, philologue catalan, évoquait acenari = renard. Azoulay Nom surtout porté en Provence, où l'on trouve aussi la finale -aï. J'aurais eu tendance à en faire un dérivé de Auzoul, nom de personne d'origine germanique, mais il semble qu'on ait souvent affaire à un nom porté par des juifs, (et plus rarement par des arabes). Dans ce cas on peut envisager une racine d'origine arabe signifiant bleu (qui a donné le français azur ou le castillan azul), ou encore penser au berbère izil (= bon). Azoulay se rencontre fréquemment dans les listes médiévales de juifs méditerranéens. Azzarelli Diminutif de Azzaro, Azzari, patronyme italien difficile à interpréter avec certitude. Il pourrait s'agir de celui qui produit ou vend de la bourre (azaro, variante septentrionale de acciaio, nom de métier ancien dérivé de acce). Autre hypothèse, celui qui manie la hache (azza, variante de ascia). Le nom Azzarelli se rencontre en Sicile, en Ombrie, et, sporadiquement, dans l'Italie du Nord. Azzeddine "Nom de personne arabe également écrit Azdine, Azedin, Azedine, Azzeddin, Azzedin, Azzedine. Il signifie ""la puissance, l'honneur de la religion""." Azzopardi Forme plurielle de Azzopardo, ces deux noms italiens étant assez rares. Il s'agit d'un patronyme composé de Azzo, nom de personne d'origine germanique (racine ad = noble), et de Pardo, variante de Bardo (hypocoristique de Lombardo). Azzoug, Azoug "Nom de personne kabyle, qui semble correspondre à un mot signifiant ""sourd"" (aeZZug)." Azzouz Arabe Nom arabe (`azzûz), diminutif de Aziz (voir ce nom). Babaloni Nom rare, dont l'origine géographique est difficile à discerner. Pourrait être un ancien nom de personne, à rapprocher de Babolin, nom popularisé par un évêque de Saint-Maur-des-Fossés au VIIe siècle. L'étymologie est la même que celle de la ville de Babylone (akkadien bâb-ilâni = la porte des dieux). A noter dans l'Aude le nom de famille Babaloyne, que l'on retrouve dans un toponyme : la combe de la Babalène, à Embres-et-Castelmaure (11). Babaloyne Très rare, le nom est porté dans l'Aude. Il correspond à la ville de Babylone, certes, mais il s'agit d'un nom de personne, autrement dit un prénom, rencontré parfois au moyen âge, notamment en Catalogne (Babilonia, 1176). Variantes : Babiloni (catalan ou italien), Bibiloni (catalan). Babillotte, Babilotte Nom assez courant dans l'Aisne. C'est un dérivé du verbe babiller, désignant une personne qui bégaie (sens du verbe babiller en ancien français). Variantes : Babilliot, Babilot, toujours dans l'Aisne, et aussi Babillot (Cher, Puy-de-Dôme). Babin Nom surtout porté dans le Poitou et en Vendée. Il est de formation onomatopéique, et peut désigner celui qui fait la moue, ou encore celui qui bégaie. Autre possibilité, un personnage niais, sens du mot en wallon, et peut-être ailleurs au moyen âge. Baboin Nom surtout porté dans la Drôme et les départements voisins, rencontré aussi dans le Tarn-et-Garonne. Variante : Babouin, présente également dans l'Eure-et-Loir. Surnom donné sans doute à celui qui grimace, qui fait la moue (ancien français babou = moue, grimace). Babonneau Le nom est porté dans l'Ouest (44, 17, 85). Variantes : Babonaud, Baboneau, Baboneaud, Babonnaud, Babonneaud, Babonaux (cette dernière forme étant plutôt picarde). Comme pour tous les noms commençant par Bab-, on pensera à une origine onomatopéique. Peut-être celui qui bégaie, ou encore celui qui fait la moue, des grimaces. Baboud Nom rare porté dans l'Isère. Comme pour les autres noms commençant par Bab-, le sens n'est pas très clair. On doit sans doute en faire une variante de l'adjectif babau, rencontré dans toute la France méridionale, généralement pour désigner un personnage béat et un peu niais. Mais il y a d'autres possiblilités (voir Babin). Baboulène Désigne sans doute celui qui est originaire de Baboulène, hameau à Saint-Vincent-Lespinasse (82). Babouri Dérivé en -i de Babour, Babur, nom arabe (le plus souvent turc) désignant le tigre (bâbur). Babulet Nom porté dans les Pyrénées-Orientales (à Sournia au XIXe siècle), c'est un diminutif de Baboul, Babou (11) ou encore de Babule, Babulle (87). Plusieurs hypothèses sont possibles, notamment une personne qui bégaie, ou encore, selon M.T. Morlet, un dérivé du latin babulus (= fanfaron). Pour ma part, je pense à une déformation de l'ancien nom de baptême Papoul, popularisé par saint Papoul, disciple de saint Saturnin, scalpé et décapité à Castelnaudary, et dont une commune de l'Aude porte le nom. Babut Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. On trouve la forme Babu en Vendée. Difficile de se prononcer avec les noms commençant par Bab-. On a le choix entre celui qui fait la grimace, un personnage moqueur ou encore celui qui bégaie. Bac Le nom est surtout porté dans le Cantal. C'est un toponyme désignant le versant situé à l'ombre (ubac). Baca Nom de famille espagnol ayant le sens de 'vache'. Sans doute un sobriquet métaphorique, dont le sens précis reste à déterminer. Bacalou Nom rare porté dans le Lot. Semble désigner celui qui est originaire de Bacalou, hameau de la commune de Varilhes (09). On peut aussi penser au surnom d'un marchand de morue séchée (occitan bacalhau). Baccard Nom de personne d'origine germanique, Bachard, Baghard (baga = dispute, combat + hard = dur). Patronyme porté en Savoie et en Dauphiné. Baccio Fréquent en Italie (variante : Bacci), on le considère comme un hypocoristique de noms tels que Bartolaccio ou Brunaccio. Bach Nom fréquent en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui habite auprès d'un ruisseau ou est originaire d'une localité appelée Bach (allemand Bach = ruisseau, cours d'eau). Bachache Nom de personne qui correspond à l'arabe bashîsh (= gaieté, visage souriant). Bachand Patronyme rencontré au Québec. Le premier porteur du nom (Bachand dit Vertefeuille, XVIIe siècle) venait de la région parisienne. Signification possible : celui qui est originaire de Bachant, nom d'une commune du département du Nord. Bachelard Nom surtout porté dans la région lyonnaise et en Auvergne. Correspond souvent, avec un autre suffixe, au nom Bachelier (voir Bachelet pour le sens). Variantes : Bachelart (02, 51, 59), Bachellard (Savoie). Signalons cependant un autre sens, depuis le Forez jusqu'aux Alpes : un toponyme désignant un large torrent. A noter par exemple le hameau de Bachelard à Commelle-Vernay (42). Bachelet, Bachelay Fréquent en Normandie (76), le nom est un diminutif de Bachelier, qui correspond à l'ancien français bacheler (mentionné en 1080). Désigne en principe un jeune gentilhomme aspirant à devenir chevalier, mais a été souvent employé avec le sens de jeune homme. Variantes : Bachelez, Bachellez (Picardie). Bachelier Nom fréquent dans l'Ouest (44, 86 notamment). Voir Bachelet pour le sens. Variante : Bachellier (86, 80). Bachelin Diminutif de Bachelier (voir Bachelet) porté surtout dans l'Yonne et la Nièvre. Variante : Bachelain (Picardie ?). Bachellerie Nom fréquent en Limousin (19, 87). Désigne celui qui est originaire de (la) Bachellerie, domaine appartenant à un bachelier (voir Bachelet). Le toponyme est très répandu dans le Limousin (dix hameaux portent ce nom dans la Haute-Vienne et neuf dans la Corrèze). Variantes : Bachelerie, Bachelery, Bachellery. Bachelot Nom porté en Calvados et dans le Maine. Voir Bachelet pour le sens. Bacher Assez courant en Alsace-Lorraine, désigne celui qui habite un lieu-dit Bach (= cours d'eau, ruisseau). Bachere Ou Bachère, Bachéré. Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques (également 40, 47). C'est un toponyme évoquant un marécage, un bourbier. A noter le hameau de Bachère à Montesquieu (47), ceux de Bacheré à Cagnotte et Heugas (40), ou à Lurbe-Saint-Christau (64). On trouve également Bachéré à Escot (64). Bachir Arabe "Nom de personne arabe (bashîr) signifiant ""celui qui apporte de bonnes nouvelles"" (autre sens possible : souriant). Formes voisines ou dérivés : Bachiri, Bachar, Bachour." Bachmann Assez courant en Alsace-Lorraine, désigne l'homme qui habite près du cours d'eau (allemand Bach), éventuellement celui qui appartient à une famille Bach. Bacholet Plus fréquent sous la forme Bachollet (74 surtout), c'est un diminutif de l'ancien français baschole, qui désignait un baquet ou une hotte. Ce dernier sens peut laisser penser au surnom d'un vendangeur, mais ce n'est qu'une hypothèse. On rencontre aussi le patronyme Bacholle, notamment en Normandie et en Picardie. Bachy Nom porté dans le Pas-de-Calais, rencontré aussi dans la Marne. Il désigne celui qui est originaire de Bachy, nom d'une commune du Nord. Signification : le domaine de Baccius, nom d'homme latin (avec suffixe -acum > -y). Back Forme lorraine de l'allemand et de l'alsacien Bach, toponyme qui a le sens de ruisseau. Désigne celui qui habite un lieu-dit Bach ou qui en est originaire. Backeljau Porté dans le Nord et en Belgique, désigne par métonymie un pêcheur de morue. Ce nom semble confirmer l'hypothèse selon laquelle le néerlandais kabeljauw (= morue, cabillaud) aurait été emprunté au basque bakailau. Bacle Nom porté dans les Deux-Sèvres, ainsi que dans la Sarthe et dans l'Orne. Variante : Bacles (79). Diminutifs : Baclet, Baclez (59, 62, 39). M.T. Morlet voit dans ce nom un dérivé de bac (= auge de pierre, abreuvoir). En fait le sens est très incertain. On peut penser au verbe bâcler, qui a eu d'abord le sens de fermer une porte (attesté au début du XVe siècle sous la forme débacler), le bacle pouvant être la barre de bois servant à fermer cette porte (du latin baculum = bâton). L'idée de bâton est également présente dans le verbe d'ancien français baculer (donner des coups de pelle ou de bâton à une personne condamnée par la justice). A noter qu'une commune de l'Essonne s'appelle Villiers-le-Bâcle, le deuxième élément n'ayant jamais été vraiment élucidé. Baco Etymologie incertaine. On pense parfois à un prénom germanique, mais le rapport avec le lard semble plus plausible. Donc, peut-être un marchand de lard. Bacrot Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Bacro) ainsi que dans l'Est (70, 88). C'est une contraction de Bacquerot, qui peut être un diminutif de bac ou de baquet, mais aussi un diminutif du néerlandais Backer (= boulanger), comme paraissent l'indiquer les formes Backeroot, Bakeroot. Baculard, Bacculard Nom rencontré dans le Vaucluse, le Var et les Bouches-du-Rhône. Semble désigner celui qui aimait bien baculer, terme grivois évoquant l'acte sexuel. Autre possibilité : celui à qui on a infligé la punition du bacus, qui consistait à frapper le derrière du condamné avec une pelle en bois. Bacus Le nom est porté en Lorraine (88, 54), ainsi qu'en Belgique et dans le Pas-de-Calais. Même si l'on a parfois formulé des hypothèses diverses, il semble correspondre à l'allemand Backhaus et au néerlandais Bakhuijsen, noms de famille qui signifient 'boulangerie' (la maison du boulanger). Variantes : Backhus, Baccus, Bacchus. Badaut, Badaud, Badault Nom de personne d'origine germanique, sans doute *Baldwald (bald = audacieux + wald = qui gouverne). Badefort Nom porté en Corrèze (Chamboulive). Pourrait éventuellement désigner celui qui baille fort (occitan badar). A noter cependant qu'un hameau du Puy-de-Dôme s'appelle Badefort (commune de Trézioux). Badel Porté dans le Forez, le nom peut se prêter à de nombreuses interprétations. M.T. Morlet y voit un dérivé du verbe badar (= béer), désignant celui qui a la bouche ouverte, autrement dit un niais. Voir Badell pour d'autres explications. Dernière hypothèse, au moins dans certains cas, un toponyme avec le sens de poste de guet (cf l'occitan bada = guet) ou le surnom d'un guetteur. Diminutifs : Badelon, Badellon. Badell On pense en général à une déformation de Vedell (V>B et E>A), nom qui signifie veau (latin vitellus), sobriquet lié au physique ou à la mollesse du caractère. C'est possible dans certains cas, mais je suis presque sûr pour ma part que nous avons affaire à un nom de métier ou plutôt de fonction, le bedeau (attention, au moyen-âge il ne s'agit pas de l'auxiliaire du prêtre, ce sens étant apparu très tardivement. On appelait bedeau un sergent de justice subalterne, puis le nom désignera un huissier de l'université). Le mot catalan est bidell, mais on le rencontre fréquemment écrit bedell et même vedell. L'équivalent castillan est bedel. Etymologie : du francique *bidal, mot appartenant à la famille de l'allemand Büttel (= sergent, archer). Bader Le nom est surtout porté en Alsace-Lorraine, où il désigne le tenancier d'un bain public, de thermes, d'une étuve (allemand Bad = bain, eaux). Variantes : Bäder, Baeder, Beder, Badmann. Il peut aussi s'agir d'un nom de personne arabe (badr), qui signifie pleine lune, et, par métaphore, beau jeune homme (dérivé : Badri). Badie Variante d'Abadie (voir ce nom) formée par déglutination. Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales et le Béarn. Variante : Badia (Sud-Ouest et Catalogne). Badier Nom très fréquent dans le Drôme, également porté dans l'Ouest (53, 35). Correspond au verbe d'ancien français bader, bayer, beer = être ouvert, ouvrir tout grand. Difficile de connaître le sens du patronyme : M.T. Morlet propose l'officier chargé d'ouvrir les portes, un appariteur. Autre possibilité : comme badin et badaud dans leur premier sens, celui qui reste bouche bée, sobriquet donné à un personnage un peu niais. A noter enfin que dans l'Ouest le badier est une variété de merisier et qu'il existe des hameaux portant ce nom à Jugon-les-Lacs et à Sévignac (22), ainsi qu'à Étrelles (35). Badin Le nom est porté en France dans l'Isère et la Savoie. Plutôt qu'à un surnom pour un personnage aimant badiner (sens trop tardif) ou pour un nigaud, on pensera à un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bado (racine bad = combat). On rencontre aussi le patronyme en Italie (Frioul, Vénétie, Lombardie, le nom s'écrivant Badìn), où il est plus courant sous la forme Badini. Diverses interprétations peuvent aussi être données pour le nom italien : par exemple un diminutif de abbate (= abbé), ou encore une forme régionale de Bernardini (diminutif de Bernard). Badinier Porté notamment dans le Loiret, c'est un nom de sens incertain. Peut-être un plaisantin (issu de l'ancien français bade = plaisanterie, plutôt que du verbe badiner, trop tardif). A noter aussi un éventuel rapprochement avec l'ancien français badin (= sot, niais). Badiou Le nom est assez fréquent dans la Haute-Loire et les départements voisins. Variante : Badion. Il faut apparemment le rapprocher de l'occitan badiu (= qui reste bouche bée, nigaud). A noter les hameaux de Badiou à Rosières, et des Badioux à Laussonne (locus de Badinis, 1448), qui semblent formés sur le nom de famille. Badol Le nom est porté dans la Loire, où l'on trouve aussi les formes Badole, Badolle. Il semble s'agir d'un toponyme, comme l'indiquent les hameaux de Badol à Saint-Sauveur-en-Rue (42), de la Badolle à Cremeaux (42) et de Badolle à Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire (42). Sens probable : poste de guet (cf l'occitan bada = guet). Bador Nom porté dans la région lyonnaise (69, 42). On le rencontre à Larajasse (69) comme variante de Badol (voir ce nom), mais le nom se rencontre aussi en Corrèze sous la forme Badour (voir ce nom). On pensera à un poste de guet ou à un guetteur. A noter cependant l'occitan badorra (= nigaud). Badot Porté en Franche-Comté et en Bourgogne, le nom semble devoir être rattaché à l'ancien français baer (= rester bouche bée, occitan badar). Ce serait donc un surnom pour celui qui baye aux corneilles, un niais. Autre solution : diminutif du nom de personne germanique Bado (racine bad = combat). Badouard Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, le nom se retrouve dans celui du hameau de la Porte Badouard à Plénée-Jugon (22). Sa signification est incertaine : peut-être un nom de personne d'origine germanique formé à partir de la racine bad ( = combat), peut-être une variante de mots tels que beduau, beduel, qui désignent le blaireau dans l'Ouest. On rencontre d'ailleurs aussi le nom de famille Bedouard. Badour Surtout porté en Corrèze, désigne celui qui est originaire de Badour, hameau de la commune de Saint-Exupéry-les-Roches (19). Badour est aussi un nom de personne arabe avec le même sens que Bader (badr = pleine lune). Badoux Porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire, c'est un nom de personne d'origine germanique, Badwulf (bad = combat + wulf = loup). Badré Surtout porté dans les Ardennes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Badrad (bad = combat + rad = conseil). Badruna Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, où l'on trouve les variantes Badroune, Badrone. Il correspond sans doute au catalan Vedruna, ou encore à l'occitan Vedrune, Vedrunes (nom de famille porté dans le Lot). Il s'agit d'un toponyme évoquant un entassement de pierres servant à marquer une limite. A noter le hameau de Védrunes à Gréalou (46). Baduel Nom rencontré dans le Cantal et l'Aveyron. Le verbe occitan badar signifie ouvrir grand, et on pense forcément à quelqu'un ouvrant grand son oeil, sans doute un guetteur. Mais faut-il se fier aux apparences ? Baë Nom porté notamment dans la Marne. Aucune idée pour l'instant. Le mot bae désigne une baie, mais dans le Finistère, ce qui n'a visiblement aucun rapport. Baechtold, Bechtold Variante alsacienne du nom allemand Berchtold, Berthold (berht = brillant + wald < waldan = gouverner). On trouve aussi la forme Bachtold. Baelde Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante au génitif : Baelden), correspond au nom de personne d'origine germanique Baldo (racien bald = audacieux). Baermann Patronyme alsacien dérivé de Baer, surnom ou nom de personne formé sur la racine germanique ber (= ours, allemand moderne Bär). On rencontre également le nom de famille Baer dans la Moselle. Variantes : Berman, Bermann. Le patronyme est assez souvent porté par des juifs askhénazes. Baert Fréquent dans le département du Nord (variante au génitif : Baerts), c'est un hypocoristique néerlandais (flamand) du prénom Barthélémy. Baez Variante de Paez (voir ce nom). Baffie Désigne celui qui est originaire de (la) Baffie, nom d'une commune du Puy-de-Dôme et de hameaux à Fayet-Ronaye (63) et Saint-Vincent-de-Durfort (07). C'est dans la Lozère que le nom est le plus répandu. On trouve dans ce département un lieu-dit le Moulin de Baffié à Saint-Alban-sur-Limagnole. Bafour "Egalement écrit Baffour, le nom est notamment porté dans la Sarthe, la Mayenne et le Maine-et-Loire (variantes : Bafourd, Baffourd, et peut-être aussi Bafou, Baffou). On en trouve aussi quelques mentions dans la région lyonnaise. Selon M.T. Morlet, le mot ""four"" est ici une variante de l'ancien français ""fuerre"" (= paille, chaume). Le nom désignerait donc celui qui bat la paille, ou le lieu où on effectue cette opération, le chaume étant ensuite utilisé pour couvrir les maisons. On trouve d'ailleurs la forme Balfour dans l'Ille-et-Vilaine, et le dérivé Balfourier dans le Loiret. A noter cependant le hameau de Baffour à La Chaise-Dieu (43), dont la graphie Basfourn en 1446 nous renvoie plutôt vers un four." Bagage Curieux nom surtout porté à la Réunion. S'agirait-il du surnom d'un voyageur ? Difficile de savoir. Le nom était autrefois porté dans la Meuse, on le rencontre aussi en Belgique. A noter que dans certaines régions de Wallonie le mot 'bagage' a été utilisé pour désigner un homme léger. Bagard Nom de personne d'origine germanique, Baghard (baga = dispute, combat + hard = dur), essentiellement porté en Lorraine (54, 88, 70). Baggio Surtout porté en Vénétie, semble être une variante de Biaggio (= Blaise). La forme plurielle Baggi, fréquente dans la région milanaise, désigne plutôt celui qui est originaire de Baggio, faubourg de Milan, autrefois commune à part entière. Bagilet Diminutif de Basile (voir ce nom), rencontré de l'Auvergne à la Dordogne. Baglan Le nom est surtout porté dans la Sarthe et l'Indre-et-Loire. Variante : Bagland. Le sens est incertain. On y trouve apparemment le nom de personne germanique Bago (racine baga = dispute, combat). Il pourrait s'agir d'un toponyme, à rapprocher de la Baguelande, hameau aux Andelys (27). Bagnasco Nom italien. C'est un toponyme fréquent dans l'Italie du Nord. Un commune du Piémont porte ce nom. Le patronyme désigne donc celui qui est originaire de Bagnasco. Bague Porté notamment dans la Haute-Saône, c'est un nom de personne d'origine germanique, Bago (racine baga = dispute, combat). Baguenier Le nom est aujourd'hui bien rare. Il semble originaire de l'Ouest. Variante : Baguennier. Il semble qu'on ait affaire à un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bago (racine bagan = lutter). Le même nom est à l'origine des patronymes Baguenard (85), Bagueneau (18), Bagonneau, Bagonneaud (17). Bahamonde Porté en Espagne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Badamund (bad = combat + mund = protection), latinisé en Badamundus (818). Dérivés marquant la filiation : Bahamondes, Bahamondez, Bahamontes. Baheux Porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Bailleux (voir ce nom). Bahloul Arabe Nom arabe, vraisemblablement algérien, signifiant rieur (buhlûl). Bahri Arabe Nom arabe très courant (baHriyy), dérivé de Bahr (baHr), qui signifie 'la mer'. Autre possibilité : dérivé de Bahir, Baher (bâhir), nom de personne avec le sens de 'brillant, resplendissant'. Baiges Egalement écrit Bages, ce nom catalan désigne celui qui est originaire de la région du Pla de Bages, ou encore de la commune de Bages en Roussillon, voire d'un autre lieu-dit. Le toponyme est en principe lié à la présence d'un étang, d'une zone marécageuse. Baignard, Bagnard On considère généralement que ces noms désignent celui qui travaillait aux bains. C'est sans doute vrai, pourtant je me demande s'il ne pourrait pas s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, hélas non documenté, *Baginhard (bagin < bagan = combattre + hard = dur). Bailey Correspond en anglais à la fonction de bailli (représentant du seigneur dans une ville ou un village). Baillargeau Un nom caractéristique du Poitou, dérivé de baillarge, qui désignait une variété d'orge très productive appelée aujourd'hui baillard. On trouve dans le même secteur les variantes Baillargeant, Baillargeault, Baillargeaux, Baillargeon, Baillarger. Le patronyme désigne soit le cultivateur de cette céréale, soit une terre qui en est plantée. On retrouve le nom comme toponyme dans le village de Saint-Georges-les-Baillargeaux (86). Baillat Le nom est surtout porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, ainsi que dans l'Yonne (également autrefois dans la Marne). Dans l'Aude, c'est un toponyme, autre forme de l'occitan valat ou plutôt du catalan vallat (= fossé). En Bourgogne ou en Champagne, il devrait s'agir d'un diminutif de Bay (voir Bayard). Baille voir Batlle. Baillehache Nom typiquement normand, facilement décomposable en baille + hache, mais encore faut-il arriver à interpréter ce surnom. Le verbe bailler pouvait avoir en effet deux sens, tous deux attestés au XIIe siècle : soit donner, soit porter. On peut raisonnablement penser qu'il s'agit d'un guerrier qui porte une hache, mais on peut aussi envisager le surnom d'un bourreau, celui qui décapite à la hache les condamnés. L'emploi du nom hache en tant qu'outil est plus tardif (XIIIe siècle), alors que le patronyme est mentionné dès 1154 en Angleterre, ce qui laisse penser qu'il s'agit bien ici d'une arme. Variantes : Bailhache, Baillache, Baillehaiche, Bailliache, ainsi que Bellehache et surtout Belhache, qui est aujourd'hui la forme la plus courante (autres formes : Bellache, Bellaches). Baillet Diminutif de Bay, Bai, sobriquet appliqué à celui qui a la barbe et les cheveux de la même couleur qu'un cheval bai (brun rouge). C'est en Picardie que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans d'autres régions. Baillette Nom porté en pays catalan. Matronyme diminutif vraisemblablement formé sur Batlle, avec francisation de la graphie (autre possibilité, diminutif de Baills). Bailleux Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Bailleul (59, 76, 50), désignant celui qui est originaire de Bailleul, nom de dix communes et de nombreux hameaux en Normandie, en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais (également Bailleu dans l'Aisne). Origine du toponyme : sans doute le latin balliculum (= palissade). Variantes : Bailleu, Baillieul, Baillieux, Baillieud. Baillon Rencontré dans le Centre et en Normandie, fréquent en Picardie, c'est un diminutif de Bay (voir Bayard). Baills, Bails Equivalent de Valls (voir à ce nom). Rappelons qu'en catalan, la prononciation de la lettre V est quasiment identique à celle du B, ce qui a entraîné de nombreux changements dans la graphie des noms de famille. Bailly Correspond à la fonction de bailli, l'équivalent français de Batlle (voir ce nom). C'est dans les départements du Cher et de la Haute-Saône que le nom est le plus répandu. Bairi Désigne en arabe celui qui appartient au clan, à la famille de Bahir (bâhir), nom de personne signifiant 'brillant, resplendissant'. Baisieux Désigne celui qui est originaire de la commune de Baisieux (59). Variante : Bésieux. Le sens du toponyme demeure obscur. Baivier Porté en Belgique, dans le Nord et dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire de Bavière. Variantes : Baiwir, Bavier. Baixas, Baissas Originaire de la commune de Baixas. Aucune erreur possible, la majorité de ces noms sont situés dans un secteur rayonnant autour de Baixas. Bajart Sans doute une variante de Bayard (voir ce nom) rencontrée notamment dans le Nord et le Cher. Autre forme : Bajard (69, 71, 59). Bajolet Nom surtout porté dans l'Est (54, 51). On le considère comme un diminutif de Bay (voir Bayard). Variante : Bajollet (région lyonnaise). Baker Nom de famille anglais qui correspond au métier de boulanger. Variantes : Baiker, Backer. A noter que Baker est aussi un nom arabe (voir Bakir). Bakir Arabe Nom de personne arabe qui peut être interprété de diverses façons, tout dépend de la prononciation. On peut penser à la racine b.k.r, qui contient l'idée d'antériorité, de précocité (bâkir, bakkâr = matinal, précoce). Mais il y a aussi bâqir, nom d'un célèbre imam, qui signifierait 'celui qui a un savoir étendu'. A noter enfin bakr (= chamelle, que l'on retrouve dans le nom d'abû bakr, beau-père de Mohammed) et la racine b.q.r (= boeuf). Autres formes et dérivés : Baker, Bakiri, Bakri (également Bacri chez les juifs d'Afrique du Nord), Bakar, Bakari. Bakrim C'est une contraction soit de 'abû karîm (= le père de Karim), soit de `abd 'al-karîm (voir Abdelkrim). Bal Nom de personne d'origine germanique, Ballo (balo = tourment, méchanceté), porté surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Le rapprochement avec le bal (surnom d'un danseur) est très peu probable. Balage, Ballage Nom rencontré dans la Haute-Vienne. C'est une variante de baillage, territoire placé sous l'autorité d'un bailli. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Ballage. Baland Nom rencontré en Belgique (Hainaut), ainsi qu'en Lorraine (54) et dans d'autres régions. C'est le participe présent du verbe d'ancien français baler (= danser), et le patronyme désigne donc sans doute un danseur, un baladin. Balart Nom de personne d'origine germanique, Balhard (bal = tourment + hard = dur). On le rencontre dans la Somme et dans le Sud (66, 31). Variantes : Balard (12, 81), Ballard (35), Ballart (62). Balasque Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, variante du nom de personne basque Belasco (formé sur bela = corbeau), qui est à l'origine de l'espagnol Velasco (et bien sûr Velasquez). Variante catalane ou occitane : Balasc. Balay C'est dans l'Ardèche et la Loire que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'un toponyme assez fréquent dans cette région. Pour l'Ardèche, on notera des hameaux à Bozas, Saint-Félicien et Saint-Jean-Roure. Pour la Loire, d'autres hameaux à Saint-Romain-en-Jarez, Saint-Genest-Malifaux (le Creux du Balay) et Bourg-Argental (Dame Balay). Signification : lieu où pousse le genêt. Balayé, Balayer Nom porté dans l'Aude et le Tarn ainsi que dans la région Rhône-Alpes. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le genêt-balai (occitan balag). Parmi de nombreux hameaux, on peut citer celui du Balayer à Têche (38). Balbure Nom rare, surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. On pense qu'il a désigné celui qui battait le beurre, tout comme les formes voisines Balbeur, Balbeurre, Babeur et Balbourg (Belgique). Baldacci Patronyme porté en Corse ainsi qu'en Toscane. C'est un dérivé de Baldo, Baldi, nom de personne d'origine germanique (bald = audacieux) ou hypocoristique de noms terminés par -baldo (Sinibaldo, Garibaldo par exemple). Baldassari Forme italienne de Balthazar (voir Baltazar). On remarquera que ce nom de baptême, assez rare en France, a été couramment donné en Espagne et en Italie. Variantes : Baldassare, Baldassarre, Baldassarri, Baldissera. Baldet Porté notamment dans l'Aveyron et la Lozère, c'est un diminutif de l'occitan baud (= joyeux) ou plutôt du nom de personne d'origine germanique Bald, Baud (bald = audacieux). Variante : Baudet. Baldini Nom italien, diminutif de Baldi. Baldi correspond à Baldo, nom de personne d'origine germanique qui signifie audacieux. A noter que Baldo est souvent un hypocoristique d'autres noms d'origine germanique (Garibaldo, Sinibaldo, Tebaldo). Baldit Nom surtout porté dans l'Aveyron. Désigne celui qui est originaire du hameau du Baldit à Florentin-la-Capelle, ou encore de Baldit à Lacalm, dans le même département, où l'on trouve aussi un lieu-dit la Plaine des Baldits à Saint-Jean-du-Bruel. Je ne connais pas avec certitude le sens du toponyme. Faut-il le rapprocher de l'anthroponyme Bald, Baud (= audacieux, racine germanique) ? Sans doute, puisque l'adjectif 'baud' existe en occitan avec le même sens. Variante : Baldyt. Baldovini Patronyme italien, forme plurielle de Baldovino, qui est un nom de personne d'origine germanique, Baldwin (bald = audacieux + win = ami). C'est l'équivalent du français Baudouin. Baldy Diminutif de Baud, Bald, nom de personne d'origine germanique (bald = audacieux), porté notamment dans le Lot. Balembits Originaire de Balembits, hameau de la commune de Geloux, ou encore de Balembitz à Lesperon, les deux localités se trouvant dans le département des Landes. Balency Nom porté en Béarn. Variantes : Balencie, Valencia, Valencie. Désigne très rarement celui qui est originaire d'une localité appelée Valence. C'était en effet au moyen âge un nom de baptême assez fréquent dans cette région (formé sur Valentius, dérivé de valens = vaillant). A noter le patronyme composé Balency-Bearn (voir aussi Bearn). Balent Equivalent de Valent, surnom qui désigne un personnage vaillant (latin valente). Balestra Nom d'origine italienne. Désigne un arbalétrier (italien balestra = arbalète). Variantes : Balestro, Balestri. Dérivés : Balestracci, Balestrazzi, Balestreri, Balestriere, Balestrieri, Balestriero, Balestrini, Balestrino. Balibrea Nom porté en Espagne surtout dans la province de Murcia. Je n'en connais pas la signification. Baligean Le nom est aujourd'hui très rare, et son origine géographique incertaine (peut-être le Cher ou l'Allier). C'est une variante de Baligand, Balligand (71, 72, 59, 69), un nom de personne rencontré dans la Chanson de Roland où il désigne l'émir de Babylone, tué par Charlemagne lors d'un combat. Par la suite, on l'a employé avec le sens de brigand, vaurien. Autres formes : Baligan (27), Baligant (59), Baligaud (72), Beligand (26, 03, 07), Belligand (10, 03). Balissat Le nom est rare et paraît venir de Suisse (canton de Vaud). Aucune idée précise. A noter éventuellement le savoyard Bellossat, qui semble à rattacher à bélosse, bélossier (= prunelle, prunellier). Balitrand Nom porté dans le Sud-Ouest (46, 81, 82). Variante : Balitran (47, 17, 12). On pense en général à un arbalétrier, mais il est possible que ce soit une déformation de Beltran, Baltran (= Bertrand). A noter aussi le hameau de Balitran à Lisle-sur-Tarn, et celui des Balitrans à Gaillac, tous deux dans le Tarn. Ball Fréquent en Grande-Bretagne, le nom n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire : certes, il est tentant d'y voir un sobriquet donné à un homme petit et rond comme une balle (éventuellement aussi à un chauve), mais d'autres sens sont possibles. On pensera en particulier à un ancien nom de personne scandinave, Balle, de sens incertain. Balladur Nom d'une famille de chrétiens du Nakhitchevan réfugiés en Turquie au XVIIIe siècle. Aucune idée quant à la signification du patronyme. Balland Ce nom désignait en ancien français un danseur, un balladin. Il est surtout porté en Lorraine et dans l'Ain. On rencontre la variante Baland dans le même secteur géographique. Ballandraux Nom porté dans la région lyonnaise, où l'on rencontre les formes voisines Ballandras, Ballandraud, Ballandraux, Ballandreau (également Ballandrin dans l'Ain). Toutes ces formes se rencontrent également avec un seul l : Balandras, Balandrau, Balandraud, Balandraux, Balandreau, Balandreaud. Difficile de se prononcer avec certitude : a priori il s'agit d'un dérivé du verbe occitan balandrar (= balancer, se dandiner), surnom qui a pu être donné à un grand dadais (sens attesté pour le mot balandran). Mais il faut aussi envisager un autre terme occitan, balandran, qui désigne un manteau d'étoffe grossière, et donc par métonymie le porteur ou le fabricant d'un tel manteau. Ballarin Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 33). Variante rare : Ballarins. Sans doute le surnom d'un danseur, comme pour l'italien Ballarini. Ballay On rencontre ce nom dans les Côtes-d'Armor, ainsi que dans la Haute-Saône, le Doubs et la région lyonnaise. Variantes : Balay (07, 42), Balais (03, 58), Ballais (17, 25, 33), Balley (69, 70). On pense en général à un lieu où pousse le genêt-balai, donc un toponyme devenu nom de famille. En Bretagne, cependant, la définition est tout autre : il s'agit d'un nom de personne (origine incertaine) popularisé par saint Balay, qui aurait été le disciple de saint Gwennolé. On retrouve son nom dans la commune de Ploubalay (22). Variante bretonne : Balé. Diminutif : Baléo. Ballester, Ballesteros Le premier nom est catalan, le second castillan. Tous deux désignent un arbalétrier (latin ballista = engin pour tirer des flèches et des pierres à l'aide d'une corde tendue). Ballet, Balet "Sans doute un diminutif de Bal (73, 59, 62), nom de personne d'origine germanique pour lequel on a deux explications : soit un diminutif de Baudouin (Baldwin), soit un anthroponyme Balo, que M.T. Morlet rattache à une racine balo = méchanceté. A l'appui de la première hypothèse, le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane cite en 1263 un nommé ""Balduinus dictus Ballo"". Le nom Ballet est surtout porté en Auvergne (63). La variante Balet est fréquente en Picardie. On envisage parfois un rapport avec la danse, mais dans ce cas le suffixe -et est difficilement explicable." Balleur Porté notamment dans l'Indre-et-Loire et la Somme, le nom désigne un danseur. Variantes : Balleux, Baleux (59, 62, 02). Balleyguier Nom rare rencontré aussi sous la forme Baleyguier. Les plus anciennes mentions connues le situent dans le département de la Loire (Luriecq en 1633). Sens incertain, mais on peut penser à un lieu où pousse le genêt. Ballinger Le nom est peu fréquent en France, mais il s'est très bien exporté en Angleterre et aux Etats-Unis. Il peut s'agir d'une des multiples variantes de Béranger (voir ce nom). Mais on le rencontre surtout en Alsace, et là il doit s'agir de celui qui est originaire d'une commune ou d'un lieu-dit nommé Balling, Ballingen. On trouve en Allemagne une commune s'appelant Belling, on rencontre Bellingen en Belgique et en Allemagne, et, toujours en Allemagne, Balingen entre Stuttgart et Friburg. Ballini Diminutif italien formé sur le patronyme Balli. Ce dernier est en principe un surnom donné à un danseur. Ballion Nom porté dans la Gironde et dans les Landes. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ballion, nom d'un hameau de la Gironde (commune de Belin-Béliet), également ruisseau dans le même département (Villandraut). Dans les Landes, on trouve le hameau de Ballions à Sabres. Le sens du toponyme m'est inconnu. Balloff Porté autrefois en Sarre, le nom se rencontre dans les Vosges sous la forme Ballof. Il s'agit certainement d'un nom de localité, peut-être Ballhof en Basse-Saxe. Ballu Nom porté dans l'Ouest (44, 79), rencontré aussi sous les formes Balu, Ballus (44). Ce sont peut-être des variantes de Bellu, qui désigne un personnage sauvage, farouche (ancien français belue = bête sauvage). A noter cependant l'existence de plusieurs toponymes le Ballu (surtout en Normandie), qui semblent correspondre à des lieux boisés. Ballut Nom porté dans l'Yonne ainsi que dans le Puy-de-Dôme, à rapprocher de Ballu (44, 79, 41), Balu (44), Balut (89). Il pourrait correspondre au verbe bluter (ancien français beluter = vanner, tamiser), comme le suggère le dictionnaire de M.T. Morlet. Reste à savoir avec quel sens exactement. Diminutifs : Ballutaud, Balluteau, Balluteaud, Balutaud, Baluteau, Baluteaud (16), Balutet (47). Bally Surtout porté dans l'Isère, c'est une variante de Bailly (= bailli, officier représentant le seigneur dans la ville ou le village). Balmain Nom porté en Savoie. Pourrait être un dérivé de balme (= grotte), et donc un toponyme. Mais on rencontre dans la même région le patronyme Belmain, qui est pour sa part une contraction de Bellemain (sobriquet fréquent, à rapprocher de Beaupied, Beaupoil, Beauventre par exemple). C'est peut-être la solution, car il n'y a apparemment aucun lieu-dit Balmain en Savoie (ni ailleurs). Dans la même optique, on peut envisager l'adjectif 'beau' précédant le nom de personne germanique Main. Balme Nom surtout porté dans l'Isère et l'Ardèche. Voir Baume. Variante : Balmes (30, 81, 46). Balmette Désigne celui qui habite un lieu-dit la Balmette (= la petite grotte). C'est dans le Lot que le nom est le plus répandu. Forme masculine : Balmet (38, 42, 30). Avec un autre suffixe : Balmelle (30, 81), forme italienne Balmelli (Lombardie). Balore Ou Balor. Nom porté dans le Sud-Ouest. Semble renvoyer à un toponyme, trouvé dans l'Aude sous la forme la Balore (Serviès-en-Val). Balorin Nom surtout porté en Bourgogne. Variante : Ballorin. On trouve dans la même région la forme sans doute similaire Ballerin, qui a dû désigner un danseur (à rapprocher de l'italien Ballerini). M.T. Morlet préfère y voir le surnom d'un marchand ambulant (dérivé de balle = paquet). Balson Nom surtout porté dans l'Aube (variante Balçon). Il semble s'agir d'un diminutif (suffixe -eçon) formé sur le nom de personne d'origine germanique Bal (voir Bal). Baltard Assez rare et porté en Lorraine (variante : Balthard), c'est un nom de personne d'origine germanique, Baldhard (bald = audacieux + hard = dur). Baltazar, Balthazar, Balthazard Nom de baptême, surtout porté en Espagne, qui correspond à l'un des trois rois mages. Le nom vient de l'assyrien, et signifie littéralement Que le dieu Bel protège le roi. Balters Forme génitive de Balter, nom de personne d'origine germanique (Baldhari : bald = audacieux + hari = armée). Baltié Nom de personne d'origine germanique (pour le sens, voir Baudier) porté dans le Jura et la Saône-et-Loire, aujourd'hui devenu très rare. Baltus Hypocoristique de Baltazar (voir ce nom) porté en Lorraine et en Picardie, également très présent aujourd'hui en Guadeloupe. Baltzer Forme allemande de Baltazar (voir ce nom) rencontrée notamment en Alsace. Hypocoristique avec apocope : Baltz. Baltzinger Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Baltzing ou Baltzingen. Il pourrait s'agir de Baltzingen, au Luxembourg (commune de Düdelingen). Baly Nom qui peut avoir des origines géographiques différentes : dans l'Est (88), c'est variante graphique de Bailly (voir ce nom) attestée par plusieurs textes. Il en va apparemment de même dans le Nord. Dans la Creuse, il devrait s'agir plutôt d'une variante de Balin, nom de personne d'origine germanique (diminutif de Ballo, formé sur une racine obscure). Balzac Désigne celui qui est originaire de Balzac. Outre la commune de Balzac (16), plusieurs localités portent ce nom, notamment dans le Périgord. On trouve aussi Balsac dans l'Aveyron. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin *Ballitius, dérivé de Ballius. En ce qui concerne Honoré de Balzac, sa généalogie connue situe ses ascendants à Canezac, hameau du Tarn (commune de Montirat) et à Gaffatou, également hameau de Montirat, ce qui rend plausible un rapprochement avec la commune de Balsac, d'autant que les plus anciens ascendants portaient le nom de Balssa. A noter cependant que, selon certains, les noms Balssa, Balsan, Balzan seraient des dérivés du latin balteus, désignant un cheval tacheté de blanc et de noir. Balzar Contraction de Baltazar (voir ce nom) rencontrée surtout en Picardie. Variantes : Balzer, Balzert (Alsace-Lorraine), Balzard (72). Pour ce dernier nom, il semble que la forme d'origine soit dans certains cas Balzac (voir ce nom). Balzon Vu la rareté du nom, il est bien difficile d'en situer l'origine géographique. A noter l'existence de deux lieux-dits dans le Doubs : le Gros Balzon aux Hôpitaux-Neufs et le Petit Balzon à Jougne. M.T. Morlet rattache le nom à un terme désignant un précipice, une falaise (latin balteum, d'origine prélatine). A noter la forme voisine Balson, rencontrée pour sa part dans l'Aube. Bamberger Désigne celui qui est originaire de Bamberg, commune allemande de Bavière. Avec le même sens : Bamberg. Le nom a souvent été porté par des juifs askhénazes. Bana Nom de famille porté en Moselle, où on le rencontre au moins depuis le XVIIe siècle. Pourrait être un dérivé de ban (circonscription seigneuriale), mais c'est loin d'être une certitude. La finale en -a semble wallonne. Bancel Ce nom désigne un petit banc, et dans ce cas il s'agit sans doute du surnom donné à celui qui fabrique des bancs. Mais, en occitan, il peut aussi avoir le sens de bande de terre, terrasse cultivée, et il pourrait donc s'appliquer à celui qui exploite ce type de parcelle, ou qui habite un lieu-dit portant éventuellement ce nom. On rencontre les Bancel surtout dans la Haute-Loire et l'Ardèche. Bancu Rencontré surtout en Belgique, ce nom est de sens incertain. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose une adaptation graphique de bank-hûs (= banque), ce qui supposerait que le nom soit de création tardive. Bandet Patronyme porté en Savoie et en Dauphiné. C'est un diminutif du nom de personne germanique Bando (bant = lien, bannière), fréquent en Italie sous les formes Bando, Bandi. Bandet est d'ailleurs à rapprocher du diminutif italien Bandetto, Bandetti. Autres diminutifs : Bandin (23), Bandini (Italie). Banet Variante de Benet avec transformation du é en a, fréquente en Roussillon. Voir à Benet. Banguillot Nom porté en Guadeloupe, qui semble correspondre aux Banguio, Banguiau de la Martinique. Aucune idée sur sa signification (déformation de Bonguillot = le bon Guillot ?). Banhares, Banharès Le nom paraît venir de l'Aveyron. Il désigne sans doute de celui qui est originaire d'un lieu-dit (à localiser géographiquement) où il y a des bains (sources thermales), l'équivalent du pyrénéen Bagnères. Banks Nom de famille anglais. Désigne celui qui habite un lieu-dit Bank(s), toponyme ayant le sens de remblai, petite butte, ou encore de bord de rivière. Bannier Nom fréquent en Bretagne (22). Désigne en principe le héraut chargé de proclamer les bans. On peut aussi envisager un rapprochement avec le breton banner (= lanceur), mais cela paraît moins probable. Variantes : Banner, Le Banner, Le Bannier. Bannwarth Porté notamment dans le Haut-Rhin, le nom a dû désigner une sorte de garde-champêtre (celui qui garde le ban, territoire de la commune). Variante : Bannwart (qui signifie garde-champêtre en allemand moderne). Formes francisées : Bangard, Bangert. Bansac Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bansac, peut-être la commune de Bansat, dans le Puy-de-Dôme. Bantegnie Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Bantegnies, Bantegny, Banteignie, Banteigny, Bantignie, Bantignies, Bantigny. Il désigne celui qui est originaire de Bantigny, commune du même département. Mentionné sous la forme Bantineis en 1064, le toponyme désigne le domaine de Banto, nom de personne d'origine germanique (avec double suffixe -iniacas). Bantresque Sobriquet relativement rare, qui semble représenter une personne au ventre rebondi. Le mot ventresca, qui désigne les boyaux, les tripes, est en effet souvent employé dans ce sens : Mira aquell home, quina ventresca que té ! (cité par Alcover-Moll). Bapst Renconté en Alsace-Lorraine, c'est une déformation de Papst, qui signifie pape en allemand. Comme pour tous les noms de dignités, plusieurs interprétations sont possibles : sobriquet ironique pour une personne aux allures trop solennelles, nom donné au vainqueur d'un jeu, et la liste n'est pas close. Variantes : Babst, Papst. Bapt Le nom est considéré comme une apocope de Baptiste. On le rencontre en Auvergne et dans le Limousin. On le trouve aussi dans l'Est, où c'est une variante de Bapst (voir ce nom). Baptiste Nom de baptême, évidemment ! Les familles Baptiste vivant en Roussillon sont essentiellement gitanes. Baqué Forme du Sud-Ouest correspondant à vaquer, vacher = gardien de vaches. Baquet Nom surtout porté dans la Somme. Variantes : Bacuet, Bacuez, et surtout Bacquet, Bacquez (62). C'est un surnom évoquant un petit bac (bateau pour traverser un cours d'eau), qui désigne soit un passeur, soit un lieu. Baquiast Nom de famille rare. Pourrait désigner celui qui est originaire du Baquiat, hameau à Castéra-Verduzan, dans le Gers. Le patronyme Basquiat, encore plus rare, semble en être une variante par métathèse. Bara Nom assez courant dans le département du Nord et en Belgique. Serait le surnom d'un homme rusé, trompeur (ancien français barat = ruse, tromperie). A noter aussi le wallon bara (= bélier). Bara est également un nom de personne arabe (barâ' = pur, dérivé Baraoui). Barabé, Barrabé Nom porté presque exclusivement en Normandie (76) qui semble être une déformation de Barnabé, sous l'influence de Barabas (le brigand qui fut libéré à la place de Jésus). Barnabé (un lévite chypriote dont le premier nom fut Joseph) était le compagnon de prédication de saint Paul. Son nom signifierait fils (bar) de prophétie (nabwh), plutôt que fils de consolation, comme le laissent penser les textes religieux. Baradat serait une variante de Baladat, lieu entouré de fossés. Barage Nom assez rare rencontré en particulier dans la Nièvre, la Haute-Vienne (variante : Barrage) et la Seine-et-Marne. C'est soit le surnom de celui qui percevait le droit de barrage (droit de passage prélevé sur les denrées), soit un toponyme évoquant le lieu où se percevait ce droit. Baragnon Nom rare qui semble venir du Gers, où l'on trouve aussi la forme Baragnes. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Baragnon, nom d'un hameau à Montbartier (82). Pour Baragnes, on pensera à des hameaux à Auvillar et Escazeaux (82) ou à Miradoux (32). Sens du toponyme : lieu clôturé (occitan baranha = haie). Barajas Nom d'origine espagnole. Désigne celui qui est originaire de Barajas, nom de diverses localités, notamment dans les provinces de Cuenca et de Madrid. Sens du toponyme : pourrait se rattacher au latin tardif varalia (= lieu clôturé), mais c'est loin d'être une certitude. Baral Le nom est surtout porté dans l'Ardèche, département où un cours d'eau s'appelle le Baral. Il y a cependant de fortes chances pour que Baral soit ici une variante de Barral (voir ce nom). A noter le hameau du Barral à Gilhoc-sur-Ormèze (07). Baralle Surtout porté dans le département du Nord, désigne celui qui est originaire de Baralle, localité du Pas-de-Calais. Le toponyme (Barala au XIe siècle) pourrait avoir le sens de lieu clôturé selon Dauzat et Rostaing. Baranger Variante de Béranger (voir ce nom) rencontrée essentiellement dans le Maine-et-Loire. Baranowski Nom polonais : celui qui est originaire de la localité de Baranow (toponyme très fréquent en Pologne formé sur baran = mouton). Baraque En principe, le nom désignait dans le Sud et le Sud-Ouest un abri de berger ou de paysan, souvent en pierres sèches, et donc celui qui y séjournait. Baras, Barras Le nom se rencontre parfois dans le Lot, mais c'est dans le Nord qu'il est le plus fréquent. Dans ce dernier département, il semble correspondre à l'ancien français barat (= ruse, tromperie). Dans le Lot, on pensera éventuellement à un toponyme (avec le sens d'éperon rocheux ou de barrière). Dans tous les cas, le sens du patronyme demeure à mon avis très incertain. Baratchart Egalement Baratchar, Baratciart. Nom basque désignant sans doute le lieu situé entre, parmi (-arte) les jardins (baratze). Baratchegaray Nom basque désignant le jardin (baratze) situé en haut (garai). Barate Il n'y a en principe dans ce nom catalan aucun rapport avec le beurre (le mot français baratte n'existe que depuis le XVIe siècle). Il faut le rattacher au verbe catalan baratar (= échanger, faire du troc), ou plutôt au nom occitan barata (= échange, mais aussi tromperie). Il est fort possible que ce soit un surnom appliqué à quelqu'un de très roublard. Barata peut aussi être le matronyme correspondant à Barat, qui a sans doute le même sens. Baratte Nom assez répandu dans le Nord et en Normandie. Il faut le rattacher à l'ancien français barat (= ruse, tromperie, fourberie), et y voir un surnom donné à un personnage rusé. Le sens actuel (récipient pour faire le beurre) ne date que du XVIe siècle (première attestation en 1549). Barazer Nom porté en Bretagne. Variantes : Barazeur, Le Barazer. Désigne un tonnelier (sens conservé en breton moderne). Barba Le nom paraît tout simple, et on a vite fait d'y voir un sobriquet donné à un barbu, ce qui est d'ailleurs exact en Espagne ou en Italie, où le nom est assez courant. Mais en France, c'est dans l'Aisne et la Moselle qu'il est le plus répandu. Il faut donc pour ces régions lui donner une autre interprétation : soit un matronyme correspondant à Barbera (sainte Barbe, très populaire dans le nord de la France et en Belgique), soit un toponyme. Il existe en effet une localité appelée Barba dans la province de Namur, et une rivière des Vosges porte aussi ce nom. Barbagelata Essentiellement porté en Corse et en Ligurie (variante : Barbagelatta), le nom signifie en italien 'barbe gelée', curieux surnom dont l'explication n'est pas évidente (on pense généralement à une barbe blanche). Barbançon Nom porté notamment en Charente-Maritime. C'est une forme avec métathèse de Brabançon (= originaire du Brabant). Variantes : Barbanchon (14, 61), Barbanson (48), et peut-être Barbason (08). Barbara Porté notamment dans l'Yonne et dans les Vosges, le nom renvoie au prénom féminin Barbe (du latin barbarus = barbare), popularisé par sainte Barbe, chrétienne enfermée dans une tour de son château par son père et décapitée par celui-ci. Sa tour ayant échappé à l'incendie et à la foudre, sainte Barbe est la patronne des pompiers et des artilleurs. Barbason C'est dans les Ardennes que le nom est le plus porté (également 51, 21). Le dictionnaire de M.T. Morlet propose un dérivé de Barbas, surnom donné à un barbu. Pourrait être plutôt, comme Barbanson, une forme avec métathèse de Brabançon (originaire du Brabant). Barbé Nom béarnais qui désigne un barbier. Barbeau Sans doute le surnom d'un porteur de barbiche (ancien français barbel, diminutif de barbe). Le patronyme est fréquent dans l'Ouest (85, 79, 49). Variantes : Barbault, Barbeaud, Barbeault. On trouve dans d'autres régions les formes Barbau, Barbaut, Barbaux (59, 62) et Barbeaux (39, 88). Barbedienne "Nom surtout porté en Bretagne (22, 56). La définition donnée par Dauzat semble la bonne : surnom attribué à celui qui prononçait souvent le juron ""barbedienne"", forme atténuée de ""barbedieu"" (par la barbe de Dieu). De la même façon, on employait ""pardenne"" (parguienne chez Molière) pour dire ""pardieu"". Les formes Barbedet et Barbedette (35, 44, 53) pourraient avoir le même sens." Barbéoc'h Nom porté dans le Finistère, écrit aussi Barbéoch. Sens incertain. A. Deshayes évoque ce qu'écrivait dans les années 1900 Joseph Loth, qui décomposait le nom en barw (= barbe) + buoc'h (= vache). Autrement dit 'barbe de vache', un sobriquet qui n'est pas bien clair. Barbères Le nom est notamment porté dans le Sud-Ouest. On le trouve sous les formes Berbère et Berbères dans le Lot-et-Garonne. Autre variante : Barbère (33). C'est un toponyme assez fréquent depuis la région toulousaine jusqu'à la Vendée (plusieurs hameaux, notamment dans la Haute-Garonne sous la forme La Barbère). Signification obscure. Le rapport avec le prénom féminin Barbe (également Barbera, Barbara) est tentant, mais rien ne dit que ce soit la bonne solution. Barberousse Porté dans le Cher, fait partie des surnoms permettant d'identifier un individu par une caractéristique de sa barbe. On trouve en Bourgogne la forme Barbenoire (21), qui devient Barbanegre en Gascogne (64). Blanchebarbe et Brunebarbe se rencontrent pour leur part en Picardie. Plus surprenant, Barbedroite, porté dans l'Eure-et-Loir. Barbet Fréquent dans de nombreuses régions, le nom est surtout porté dans le Nord et dans la Sarthe. C'est un diminutif de barbe, surnom donné à un barbu. Variantes : Barbey (Normandie), Barbez (Nord). En composition, on recontre le nom Barbet-Massin, où Massin est un diminutif de Thomas. Barbier Nom de famille très fréquent correspondant au métier de barbier (celui-ci s'occupait de la barbe, mais pratiquait aussi la petite chirurgie). Le métier est attesté au XIIIe siècle. Barbieri D'origine corse ou italienne, le nom correspond au métier de barbier. Variantes : Barbiero, Barbero, Barberi. Forme latinisée : Barberis. Barbillon Porté en Lorraine, désigne le porteur d'une barbe ou d'une barbiche. Formes voisines : Barbillat (18, 54), Barbillot. Barbin Sobriquet désignant un homme barbu. C'est un diminutif (*barbinus) formé sur le latin barba. Le nom est fréquent notamment en Loire-Atlantique et en Savoie. Barbiot Porté dans le Lot (variante Barbio) et dans la Nièvre, pourrait désigner, tout comme Barbot (35, 86), celui qui a des difficultés d'élocution. A noter cependant que tous ces noms sont aussi des toponymes évoquant un lieu boueux, où l'on patauge. Barbissou Nom rencontré dans le Périgord. C'est un diminutif de Barbis, Barby, désignant une personne barbue. Barboteu Sobriquet ayant sans doute désigné une personne qui bredouille, qui articule mal. C'est en tout cas le sens du verbe barbeter, barboter en ancien français. Le nom est sans doute occitan, et correspond au français Barboteau, Barbotteau. A noter qu'au moyen âge la barbote était aussi une barque munie d'un pont, mais la première mention ne date que du XIVe siècle. Autre solution : un toponyme avec le sens de lieu boueux, où l'on patauge. A noter le hameau de Barboteux à Figarol (31). Barby Sobriquet désignant un homme barbu. Le nom semble venir de l'Ariège, ou encore de la Dordogne, et c'est une variante du français Barbin. On trouve aussi des Barby en Allemagne, mais l'origine n'est sans doute pas la même (une commune d'Allemagne s'appelle Barby). Barcelo Espagne Nom catalan. Désigne celui qui est originaire de Barcelone, Barceló étant une forme masculinisée de Barcelona. Barcilon Nom rare porté dans le Vaucluse. Paraît désigner celui qui est originaire de la Barcillonne, hameau à Beaumes-de-Venise (84). Bardaille Nom rare rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais, de sens obscur. A rapprocher peut-être du picard berdale, sobriquet donné à celui qui a un gros ventre. Bardetis Surtout fréquent à Baixas, semble une forme latinisée de Bardet, pour lequel les interprétations ne manquent pas. J'en retiendrai deux : un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bard (Bardo, dont la racine pourrait être bart = hache, en tant qu'arme). Un diminutif de l'occitan barda (= bât), désignant peut-être un bourrelier. Bardiaux Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi que dans le Puy-de-Dôme. C'est en principe un nom de personne d'origine germanique, formé sur Bardo (racine bard = hache de guerre). Bardin C'est dans le Cher que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans plusieurs autres régions. C'est un diminutif de Bardo, nom de personne d'origine germanique (racine bard = hache de guerre pour les uns, géant pour les autres). Bardon Fréquent en Corrèze et en Dordogne (également 85, 44), c'est le cas-régime du nom de personne d'origine germanique Bardo (racine barta = hache de guerre) Bardot Nom fréquent dans l'Allier mais aussi dans l'Est (88, 90). Sans doute dans la plupart des cas un diminutif de Bard, Bart, nom de personne d'origine germanique (barta = hache). Il peut cependant s'agir parfois d'un toponyme (cf le hameau du Bardot à Senaide, dans les Vosges), avec le sens de terrain argileux Bardou Nom rencontré dans la France méridionale (81, 34). On peut le rapprocher de Bardoux, nom de personne d'origine germanique (voir ce nom), mais il s'agit aussi d'un toponyme, dérivé de l'occitan bard (= la boue). Il y a d'ailleurs en Dordogne un village qui s'appelle Bardou. A noter cependant l'existence d'un lieu-dit La Chapelle-Saint-Bardou à Rians (18), qui me pousse en définitive à préférer un nom de personne, mais de façon très timide. Bardoux C'est dans la Somme que le nom est le plus répandu, mais on le trouve également dans d'autres régions. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Bardwulf (bard = hache ou géant + wulf = loup). Bardu Nom surtout porté dans la Vienne et la Haute-Vienne. Pour le sens, voir Bardou et Bardoux. Le nom existe aussi en Bretagne (29), mais il paraît être arrivé tardivement dans cette région. Bardus Très rare, le nom se rencontre en Charente-Maritime et en Guadeloupe. Apparemment une forme latinisée de Bardu, Bardou (voir ces noms). Bardy Nom de personne d'origine germanique, Bardinus, formé sur Bardo (voir Bardou), avec le suffixe -inus. Bareil Origine incertaine. On propose en général pour les noms commençant par bar(r) un lien avec une barre (mais dans quel sens ? porte d'enclos ou plutôt barrière placée à l'entrée d'une ville ?). Autre possibilité, un hypothétique nom de personne latin *Barillus, sachant que le nom féminin Barilla a existé en latin. Barès Difficile de trouver l'origine géographique du nom. Cependant, il semble méridional ou du moins occitan (variante de Barrès), et désignerait celui qui est originaire d'une localité nommée Barre ou la Barre, plusieurs communes portant ce nom (48, 81, mais aussi 50, 27, 70, 39. Cependant la finale -ès semble vraiment occitane). Baret Fréquent à la Réunion, c'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu en France métropolitaine. Il s'agit d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Baro (racine ber = ours), fréquent en Italie et en Corse sous les formes Baretto et Baretti (double diminutif : Barettini). Bareth Nom porté en Lorraine (88, 54). Il faut sans doute le rattacher à l'allemand Bär (= ours), fréquent comme nom de personne au moyen âge. Barff Correspond au moyen anglais barwe, toponyme désignant une colline ou un tumulus (ancien anglais beorg). Barichou Nom rare porté dans la région toulousaine. C'est apparemment un diminutif de Baric (32, 82 notamment), qui a en gascon le sens de 'baril, barrique' (occitan barrica). On pensera notamment au surnom d'un homme ventru. Variantes : Barichon, Barrichon. Barigny Nom rare porté dans la Loire-Atlantique. Pourrait désigner celui qui est originaire de Barigné, hameau à Loué (72). Baris Nom rencontré dans le Sud-Ouest (40, 64) qui semble correspondre à Barri, Barry, patronyme désignant celui qui habite le barri (équivalent du faubourg dans les langues occitanes). Baritaud Nom porté en Poitou-Charentes, en Vendée et dans le Limousin. Variantes : Baritau, Baritault, Baritaut, Baritaux, Bariteau, Bariteaud, Baritheau, et sans doute aussi Baritel et Barithel (Normandie, Savoie), ou encore Barideau (37). Dauzat évoque pour tous ces noms un blutoir, et y voit le surnom de celui qui tamise la farine. Barkats, Barkatz Nom porté par des juifs d'Afrique du Nord. Correspond à l'arabe baraka(t) = bénédiction. Barker En général, ce nom anglais correspond au métier de tanneur (bark = tan). Dans certains cas, il peut désigner un berger (déformation du nom français). Barlahan Un nom rencontré en Normandie, mais qui semble une variante de Barlaam, Barlam (Sud-Ouest et Catalogne notamment, mais aussi Pays-Bas). Barlaam est un nom de personne araméen (signification possible : fils du peuple) popularisé par plusieurs saints. Le plus connu est un ermite de Mésopotamie fêté le 27 novembre, associé à saint Josaphat ou Joasaph : le roi Joasaph vivait prisonnier de son père dans une captivité pleine de délices, mais Barlaam le convertit et l'entraîna dans sa vie érémitique. Leur légende a été popularisée dans un roman grec du XIe siècle, traduit ensuite en latin et dans la plupart des langues européennes. Un autre Barlaam (fête le 19 novembre) aurait eu la main brûlée par des charbons ardents à Césarée en 304. Un troisième, plus tardif, était un moine basilien du XIVe siècle. Barnay Fréquent dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise (69, 42), désigne celui qui est originaire de Barnay, nom d'une commune de Saône-et-Loire. Barneaud Le nom est surtout porté dans les Alpes-de-Haute-Provence. On le rencontre sous la forme Barneoud dans les Hautes-Alpes. Voir Bernaud pour le sens. Formes voisines : Barnaud (26), Barnault (45), Barnaux (49), Barnoud (38). Barnerias, Barnieras Nom auvergnat. Il s'agit soit d'un diminutif, soit d'un nom de domaine formé sur le patronyme Barnier, qui est lui-même une variante de Bernier (voir ce nom). Barnes Fréquent en Angleterre, c'est un toponyme évoquant un lieu où se trouve une grange, ou encore, par métonymie, celui qui travaille dans une grange. Il peut aussi s'agir d'une forme génitive de Barne, surnom qui semble désigner un jeune homme, ou encore un membre des classes les plus pauvres de la société. Barnetche Nom basque porté dans les Pyrénées-Atlantiques (notamment à Hasparren). Comme beaucoup de patronymes basques, il évoque une caractéristique de la maison. Ici c'est la maison (etxe) située dans un lieu profond, encaissé (barna = profond). Barniol Nom porté dans la Haute-Garonne et en Catalogne. Il s'agit sans doute d'un toponyme équivalent à Verniol, Verniole (= bois d'aulnes, dérivé de l'occitan ou du catalan vern). On trouve par exemple la commune de Verniolle dans l'Ariège. La transformation du v en b est en effet très fréquente, de même que celle du e initial en a. Le patronyme Verniol existe dans le Cantal, et a pu se transformer en Barniol à la suite d'une migration en terre toulousaine ou plus au sud. Autre hypothèse, moins crédible, un nom de personne d'origine germanique (Berneold < Bernwald : bern = ours + wald < waldan = gouverner). Barnole On évoque en général un matronyme formé sur un nom de personne d'origine germanique : Ber(n) = ours + Wulf = loup (ou Wald = gouverner). Cette étymologie est douteuse, car je ne crois guère aux matronymes se développant sans que le patronyme soit représenté. Aussi faudrait-il envisager une autre hypothèse, et penser à un dérivé de vern (= aune), le suffixe -ola étant souvent utilisé pour former des noms de lieux. Donc, sans doute un lieu planté d'aunes. Barolle Nom porté en Haute-Saône. M.T. Morlet y voit un matronyme formé sur barol (= baril, surnom possible pour un marchand ou un fabricant, ou encore sobriquet pour une personne grosse). A noter cependant l'existence du mot comme toponyme, peut-être avec le sens de 'barrière'. Il existe plusieurs hameaux Barolle dans le Lot-et-Garonne, également les Grandes et les Petites Barolles à Saint-Genis-Laval (69). Baron Titre de noblesse employé comme sobriquet pour désigner une personne hautaine (ou encore celui qui était au service d'un baron, qui détenait des terres appartenant à un baron). Le mot avait cependant un autre sens au moyen âge, et pouvait désigner un homme, surtout considéré en tant que mari. Le patronyme doit correspondre à ce second sens dans de nombreux cas. A noter enfin que Baron peut aussi être un patronyme juif (forme contractée de Bar Aaron = le fils d'Aaron). Baronnier Nom rencontré dans la région Rhône-Alpes. On le considère comme un diminutif de Baron, sobriquet s'appliquant à un homme fier, hautain (cependant le mot a longtemps désigné un homme brave, aux allures nobles, et il est difficile de savoir lequel des deux sens l'emporte ici). Une précision pour Baronnier. Il pourrait éventuellement s'agir de celui qui est originaire d'une baronnie, qui dépend d'un baron. Barouch, Barouh Patronyme porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. Correspond à l'hébreu barûkh (= béni). Baroux Nom porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. C'est une variante de Beroux, nom de personne d'origine germanique (Berwulf : ber = ours + wulf = loup). Baroz "Porté notamment dans l'Isère (variante : Barroz), fait partie des nombreux dérivés de ""barre"" (= barrière) désignant souvent un lieu clôturé ou une barrière de péage." Barrachon Nom difficle à situer géographiquement vu sa rareté, rencontré aussi sous la forme Barachon (03, 54), à rapprocher de Barrachin (74). M.T. Morlet évoque un marchand ou un fabricant de vases. Un dérivé de barraca ou baraca (= cabane) paraît être cependant une solution intéressante. Barraja Porté dans le Sud-Est, c'est un nom italien qui pourrait être d'origine sicilienne. Je n'en connais pas la signification. Barral Fréquent dans tout le Languedoc, c'est un toponyme désignant un lieu clôturé, un enclos (occitan barralh). Variantes : Barrail, Barrailh. Barrand Le nom est surtout porté dans le Doubs. C'est apparemment le participe présent du verbe barrer, mais difficile de savoir comment l'interpréter. Barraquand, Barracand Nom porté dans la Drôme et l'Isère. Désigne celui qui fabrique ou vend du bouracan (ou baracan), grosse étoffe de laine. Le mot vient de l'arabe, c'est au départ une étoffe de poil de chameau. On rencontre aussi le nom Barracan dans les Bouches-du-Rhône. Barratin Nom rare porté dans la région lyonnaise, plus fréquent sous la forme Baratin (42, 45, 89). Sans doute le surnom d'un homme rusé, trompeur (dérivé de l'occitan et de l'ancien français barat). Barrault Nom de personne d'origine germanique, Berwald (ber = ours + wald < waldan = gouverner), mentionné sous la forme Baroald en 693. C'est dans la Vienne, et plus généralement dans l'Ouest, que le nom est le plus répandu. Variantes : Barraud (71, 85), Barraut (71, 51), Barreau (85, 79, 81), Barreaud (17, 85, 79), Barreault (79, 37, 53). Variantes avec un seul r : Baraud (16, 85), Barault (71, 89, 86), Baraut (71), Bareaud (79), Bareault (49). Barre Il s'agit à l'origine d'un toponyme (pour le sens, voir Barrès). Le nom Barre est très fréquent en Vendée, où se trouve une commune appelée La Barre-de-Monts. Barreau Voir Barrault. Barrère, Barrière, Barrera Désigne celui qui habitait près de la barrière, ou encore celui qui avait la charge de celle-ci. La barrière est en effet un élément essentiel de la vie économique médiévale, puisque c'est là que sont perçus les droits sur les marchandises entrant et sortant de la ville. Barreres Espagne Nom catalan : voir Barrère. Barrès Le nom semble venir de l'Aveyron ou de la Lozère. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Barre (peut-être Barre-des-Cévennes en Lozère). Sens du toponyme : sans doute un éperon rocheux (également lieu clôturé). Barret Nom très courant, porté notamment dans l'Allier. Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Barret ou est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : voir Barrès. Barreteau Diminutif de Barret (voir ce nom) fréquent en Vendée et dans les départements voisins. Barrett Fréquent en Angleterre, le nom est de sens incertain. On pense souvent à un nom de personne d'origine germanique, équivalent du français Béraud (voir ce nom). Cependant, dans les textes anciens, on le rencontre le plus souvent sous la forme Barat, qui serait d'origine française (voir Baratte). Barrié Nom porté dans le Lot et le Tarn-et-Garonne, plus fréquent sous la forme Barrier (63, 37, 38, 73). A désigné celui qui avait la charge de la barre ou barrière, lieu où était perçu un droit de péage à l'entrée d'une ville ou d'un village. Barrielle Le nom est porté en Provence (13, 84). Variantes : Barrièle, Barriel. C'est un toponyme (surtout rencontré dans le Gard) à rattacher sans doute à l'occitan barri (= faubourg). Barriol "Surtout porté dans la Haute-Loire, c'est un toponyme désignant un petit faubourg (diminutif de l'occitan ""barri"" : groupe d'habitations situé juste au-delà des remparts, faubourg). A noter le hameau des Barriols dans la commune de Saint-Julien-Chapteuil (43), déjà mentionné en 1210." Barrios Désigne celui qui habite un lieu-dit (los) Barrios ou en est originaire. Le toponyme, très fréquent, évoque un faubourg et pourrait venir de l'arabe bârrî (= extérieur). Variante : Barrio. Barron Variante de Baron (voir ce nom) portée dans diverses régions (notamment 62, 79, 63). Barruet Le nom paraît originaire du Loiret. Il s'agit d'une variante de Berruyer, un nom qui désigne celui qui vient du Berry. Barry Nom surtout porté dans le Gard et en Limousin. Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Barri. Sens du toponyme : le faubourg, le noyau d'habitation situé en dehors de la ville fortifiée. Barry (2) Nom porté en Angleterre, où il a souvent le même sens qu'en français (= faubourg). Cependant, s'il vient d'Irlande, il peut s'agir d'une anglicisation du gaélique O' Beargha (= descendant de Beargh, surnom qui signifie voleur, pillard) ou de O' Baire (Baire = ancien nom de personne). Barsac, Barsacq Nom assez fréquent dans les Landes, également présent dans l'Ardèche. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On a le choix notamment entre Barsac dans la Gironde et un petit village du même nom dans la Drôme. Sens du toponyme : le domaine (suffixe -acum) de Barcios (nom de personne gaulois). Variantes : Barzac, Barzacq. Bart Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et la Franche-Comté, c'est sans doute, tout comme Barth (Alsace-Lorraine) un hypocoristique de Barthélémy. Autre solution, proposée par M.T. Morlet : un nom de personne d'origine germanique, Bardo (racine barta = hache de guerre). Bartali Diminutif italien de Bartolomeo (en français Barthélémy). Bartalot Nom rare rencontré notamment dans les Landes (mais est-ce la région d'origine ?), plus fréquent sous la forme Barthalot (13). Forme voisine : Barthalou (64). On peut hésiter entre deux significations : soit un diminutif de Barthélémy, soit une variante de Berthelot (voir ce nom). Barthalay, Berthalay Il s'agit en principe d'une forme courte du prénom Barthélémy, rencontrée essentiellement dans l'Isère. Variantes : Barthalais (38, 05), Barthelaix, Barthelas, Barthelat (03), Barthelay (69, 87), Berthalays (12). Barthe, Barthes, Barthès Nom caractéristique du Sud-Ouest, qui est un toponyme désignant un buisson, un bosquet, un terrain couvert de broussailles. Origine obscure : peut-être une racine préromane bar (= pierre) ou barda (= boue, fange). De nombreux lieux-dits ou localités portent ce nom. Barthélémy Nom de baptême popularisé par l'un des apôtres du Christ, dont le martyre aurait été particulièrement horrible, puisqu'il fut écorché vif. Vient de l'araméen Bar-Tolmaï (= fils de Tolmaï, grand-père biblique d'Absalon). Barthelin Diminutif de Barthel (= Barthélémy) ou du nom d'origine germanique Bertaud. C'est dans le Loiret que le nom était apperemment le plus porté autrefois, mais on le rencontrait aussi en Lorraine. Barthère, Barthere Toponyme désignant un lieu broussailleux (voir Barthe), le nom est surtout porté dans le Sud-Ouest (31, 47). Variante : Barthères (32). Barthez Le nom semble originaire du Tarn. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Barthe (voir ce nom). Barthly Nom porté dans le Haut-Rhin. C'est un diminutif de Barthel (67, 68), hypocoristique de Barthélémy formé par apocope. Bartholomé Porté en Alsace et en Savoie, c'est une des nombreuses formes du prénom Barthélémy (voir ce nom). Formes voisines : Bartholmé (Alsace), Bartholmey (Champagne), Bartholomaus (Alsace), Bartholomeus (Nord), Bartholomey (Bourgogne), Bartholomy (62). Diminutif : Bartholomot (70). Bartholomew Forme anglaise ou flamande du prénom Barthélémy (voir ce nom). Bartholus Nom porté notamment en Moselle. C'est une forme latinisée de Barthol (= Barthélémy). Barthomeuf Une assez étonnante variante du nom de baptême Barthélémy, qui semble originaire de la Haute-Loire. J'avoue difficilement comprendre la présence du f final. Bartissol Fréquent à Rivesaltes (66), le nom semble languedocien, et doit venir du Sud-Ouest : en effet deux hameaux s'appellent Bartissol, à Aguts (81) et à Revel (31). Il pourrait donc s'agir d'un toponyme formé sur l'occitan barta (= buisson, lieu broussailleux). Bartoli Forme plurielle de Bartolo, forme italienne avec apocope de Bartolomeo (= Barthélémy). Dérivés : Bartolaccio, Bartolacci. Variante : Bartali. Bartolini Diminutif de Bartolo (voir Bartoli). Barulat Patronyme très rare porté dans la Sarthe. Difficile de se faire une idée. Peut-être un dérivé de Beroul (voir ce nom), mais cela m'étonnerait. Barus Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 81), dont le sens n'est pas clair. Selon M.T. Morlet, il s'agirait d'une forme latinisée désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Bar, Bars (deux communes de la Dordogne et du Gers s'appellent Bars, ainsi qu'un hameau de l'Aveyron). Discutable, mais que trouver de mieux ? Bas "Nom fréquent dans l'Ain et la Haute-Saône. Sobriquet désignant un homme ""court sur pattes"". Attention cependant : Bas est aussi une variante francisée de l'allemand Bapst (= Baptiste), arrivée en Franche-Comté depuis le canton suisse de Fribourg." Bas (2) "Nom turc qui signifie ""tête, chef"". On le retrouve également en Algérie sous la forme bâsh (= chef)." Basahel Nom porté au Yemen. Ba est sans doute ici un raccourci de bû, abû : père, homme. Le nom Basahel désignerait donc l'homme de la plaine (abû sahl), ou encore l'homme du rivage (abû sâHil). Baschoux Le nom est porté dans le Centre (45, 41). Variantes : Baschou, Baschon. Toutes ces formes semblent des variantes de Bascou, Bascon (= originaire du Pays Basque). Bascou Désigne une personne originaire du Pays Basque. Basile Surtout fréquent dans l'Ouest, c'est un nom de baptême issu du grec Basileios (= roi). Basile le Grand fut évêque de Césarée (370). Ses écrits lui valent les titres de père et docteur de l'Eglise. Basille Variante de Basile (voir ce nom) surtout portée en Seine-Maritime et dans la Sarthe. Basire, Bazire Variantes normandes de Basile (voir ce nom). On trouve surtout les Basire dans le 76, et les Bazire dans le 14. Le passage de l à r est dû à un phénomène phonétique appelé rhotacisme. Basmadjian Arménie Nom arménien d'origine turque. Il s'agit du fils (suffixe -ian) du marchand (suffixe -dji) d'indiennes, autrement dit de tissus imprimés (basma). Basque Voilà un nom qui a le mérite de la clarté. Il désigne bien sûr celui qui est originaire du Pays Basque. On ne s'étonnera donc pas de le rencontrer surtout en Aquitaine (33, 40). On trouve également la variante Basq, portée notamment dans la Vienne. Bassas Nom porté en Languedoc. Il s'agit d'un toponyme, à rapprocher de Bassan (commune de l'Hérault), qui est un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -anum sur Bassius ou Baccius. On trouve également en Roussillon la commune de Baixas (même étymologie). Très souvent, Bassas est une variante de Vassas (Gard, Hérault), autre toponyme formé sur un éventuel *Vassius. Basset Le plus souvent surnom donné à un homme de petite taille, aux jambes courtes. On rencontre le nom dans diverses régions, mais c'est en Bretagne (22) qu'il est le plus fréquent, ainsi que dans le Forez. Dans cette dernière région, il s'agit plutôt d'un toponyme, avec le sens de mare, petit cours d'eau. A noter, entre autres, la commune de Bas (autrefois Bas-en-Basset, 42). Bassigny Nom rencontré en Haute-Saône, qui désigne celui qui est originaire de la commune de Bassigney, dans le même département. Basso, Bassou, Baso Nom qui désigne un jumeau. En catalan, jumeau se dit bessó, le mot venant du latin *bissone (encore que certains préfèrent l'étymologie *bikione, préromane et assez proche du basque). Bassompierre Désigne celui qui est originaire de Bassompierre, hameau de la commune de Boulange (57), également quartier à Baudricourt (88). Sens du toponyme : la forteresse (pierre) de Basson, nom de personne d'origine germanique. Bassonville Nom porté aujourd'hui à la Réunion. Il renvoie à Bassonville, nom de hameaux à Lutz-en-Dunois (28) et à Angerville (91). Signification : le domaine (latin villa) de Basson, nom de personne d'origine germanique (racine badhuo = combat). Bastel Nom porté notamment dans la Vienne (variante : Basteau). Désigne sans doute par métonymie un batelier, tout comme les formes Batel, Bateau. Bastet Nom occitan. On peut y voir un diminutif de bât, mais il me semble préférable d'en faire un hypocoristique de Sébastien. Bastide Nom très fréquent en Languedoc. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (la) Bastide, terme médiéval qui s'appliquait à des petites villes fortifiées disposant de certaines franchises. Bastien Hypocoristique de Sébastien formé par aphérèse, et rencontré surtout en Lorraine (88, 54). Variantes : Bastian (67, 54), Bastin (59, 51), Bastiaen, Bastiaens (59). Bastille Nom porté dans les Deux-Sèvres. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Bastille (= ouvrage militaire isolé). Le toponyme est fréquent dans l'Ouest, de la Normandie à la Charente. A noter en Vendée, où le nom de famille se rencontre au XVIIe siècle, deux hameaux à Bourneau et à Montagne-sur-Sèvre. Egalement des hameaux en Charente-Maritime (Marans, Epargnes). Bastit Une transformation typiquement roussillonnaise de l'adjectif catalan vestit (= habillé), avec V>B et E>A. Selon De B. Moll (els Llinatges catalans), le surnom Vestit serait lié aux circonstances de la naissance (enfant né avec le cordon ombilical autour du cou ? avec un reste anormal de membrane ?). Bastouil, Bastouill Ce nom est dérivé du catalan ou de l'occitan bast (= bât), qui a donné basta (panier de bât). Il semble avoir désigné une comporte (bastola dans le Quercy), et serait donc un surnom s'appliquant soit à un vigneron, soit à un fabricant de comportes. Bataillard Porté en Franche-Comté, c'est un surnom donné à une personne belliqueuse. Avec d'autres suffixes, on trouve les formes Batailler (24), Batailleur (Savoie). Bataille, Batalla On a coutume de faire de ce nom un sobriquet désignant un individu aimant bien se battre. On peut aussi imaginer un surnom donné à un soldat (latin battualia transformé en *battalia). A noter enfin qu'il peut aussi s'agir d'un nom de localité. Le patronyme se rencontre dans toute la France, mais c'est en Languedoc-Roussillon (11, 66) et dans le nord de la France qu'il est le plus souvent porté. Bataillon Diminutif de Bataille (voir ce nom) porté dans la région lyonnaise. Bataller Surnom catalan donné à un combattant ou à un homme belliqueux. En France, le nom se rencontre surtout dans les Pyrénées-Orientales (Banyuls-sur-Mer). Batany Nom porté dans le Finistère. Variante : Bathany. Aucune idée quant à sa signification. Batbie Porté notamment dans le Gers, le nom est plus fréquent sous la forme Batby (40, 64). C'est un toponyme formé sur les mots gascons vath (= vallée) et via (= route, chemin). A noter le hameau du Batbie à Bézues-Bajon (32) et ceux de Batby à Tartas (40) et à Lasseube (64). Bate, Bates Nom de famille anglais qui est le plus souvent un hypocoristique de Bartholomew (= Barthélémy). Autre possibilité : nom de métier, celui de batelier (vieil anglais bat = bateau). Bath "Porté en Alsace, c'est selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon) un nom de personne d'origine slave, Batek, à rattacher à une racine russe signifiant ""père"". On peut aussi envisager un rapportavec Batt (voir ce nom)." Batifoulier Nom de métier désignant celui qui travaille les métaux en feuilles, notamment les métaux précieux (feuilles d'or ou d'argent). Patronyme rencontré surtout en Auvergne (63, 15). Formes voisines : Batifolié, Batifolier, Batifouille. On rencontre ce métier en Catalogne sous les formes batifuller et batifulla (= qui bat la feuille). Le sens est différent avec Batifol (48) qui semble désigner un moulin à foulon. Batisse Rencontré en Auvergne. La solution la plus plausible est une variante du nom de baptême Baptiste. Batlle Nom de fonction. Le batlle (en français bailli) était en pays catalan le représentant légal du seigneur dans le village, tandis que les consuls étaient élus chaque année par la population. Baille est bien sûr une forme francisée. Batllo Le nom Batlló est caractéristique des Pyrénées-Orientales. Il s'agit sans doute d'un diminutif de Batlle (voir ce nom). Bato Le nom est porté dans les Vosges et le Haut-Rhin. Variante : Batot. Il devrait s'agir du diminutif d'un ancien prénom. On a le choix entre Bapt (= Baptiste) et Batt (= Béat). M.T. Morlet présente pour sa part Batot comme un dérivé de bât. Bats Nom surtout porté dans les Landes et le Gers (variante : Batz). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bats, toponyme ayant le sens de vallée (gascon vath, occitan val, valh). Outre de nombreux hameaux, on notera les communes de Bats (40) et de Castillon-Debats (32). Batt Porté en Alsace-Lorraine, ce patronyme allemand correspond au nom de personne français Béat (latin beatus = heureux). Saint Batt fut l'évangélisateur de la Suisse et de l'Allemagne du Sud. Dérivé : Battmann. Battais Patronyme assez courant dans l'Ille-et-Vilaine. En principe un dérivé du verbe battre, mais je ne sais exactement avec quel sens : celui qui bat, celui qui est battu ? Autre possibilité : un dérivé du nom de personne d'origine germanique Batto (badhuo = combat). Battard Nom porté surtout en Savoie (également présent en Belgique), variante de Bastard, rencontré dans la même région. Désigne un enfant né hors mariage. On trouve aussi la forme Bâtard, Batard dans l'Ouest. Battarel Nom occitan qui peut avoir plusieurs significations. La première, que je préfère, se rattache au batarel, rouleau utilisé pour battre les céréales sur l'aire (mais ce rouleau existait-il au moyen âge ?). La seconde, moins valorisante, désigne un homme stérile, impuissant. Battault Nom porté en Bourgogne, où il est présent depuis le XIIIe siècle. Sens incertain. Voir Batteau. Batteau Surtout porté dans le département du Nord, pourrait (c'est la solution la plus simple) désigner par métonymie un batelier. Mais d'autres hypothèses ne sont pas à exclure, par exemple un nom de personne formé sur la racine germanique bat, bad (badhuo = combat). Battestini Surtout porté en Corse, c'est une variante de l'italien Battistini, diminutif du prénom Baptiste. On trouve aussi en Corse la forme Battesti, correspondant à ce prénom. Battista, Battisti Variante italienne du prénom Baptiste. Diminutifs : Battistella, Battistelli, Battistutta, Battistutti. Batton Nom surtout porté dans la région lyonnaise et en Picardie. C'est une variante de Baton, Bâton (60, 80, 35), également Baston (28, 67), nom désignant le porteur d'un bâton (sans doute ici le symbole d'une dignité quelconque). Batz Dans les Landes, c'est une variante de Bats (voir ce nom). En Allemagne, le nom semble correspondre au mot Batzen (= tas, monceau), mais il pourrait s'agir aussi d'une variante de Batt (voir ce nom). Baubeau Surtout porté dans les Deux-Sèvres, le nom est à rapprocher des formes voisines Baubau et Baubault, ou encore Bobault et Bobeau. On considère généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à celui qui bégaie (cf le latin balbus = bègue). Baucé Porté en Seine-Maritime, le nom est assez rare. Sans doute un toponyme, tout comme la forme Bauce, encore plus rare. Signification : vient du gaulois belsa, terre défrichée et mise en culture. Le toponyme est assez courant, sous les formes Beauce (penser à la plaine de la Beauce) ou Bauce. Bauchot Nom rencontré en Lorraine (54). Vu la localisation géographique, c'est sans doute un diminutif de Bauch, sobriquet désignant un homme à gros ventre (en allemand, Bauch = ventre). Mais, si l'on descend vers la Bourgogne, il existe aussi le nom Bauche, qui désigne un tavaillon, et donc peut-être celui qui découpe et pose les tavaillons. Toujours dans les mêmes régions, Bauche désigne également un lieu boisé. Baud Nom de personne d'origine germanique, Bald (= audacieux) que l'on trouve surtout en Savoie. Baude Patronyme fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est un nom de personne d'origine germanique, variante de Baud (Baldo, racine bald = audacieux). Baudeigne Nom assez rare porté dans l'Ariège et la Haute-Garonne. Il semble s'agir d'un toponyme. Un hameau s'appelle Baudeigne à Sainte-Croix-Volvestre (09), à la limite entre les deux départements. Sens incertain : à rapprocher peut-être de l'occitan bodena (= borne), ou de bodonha (= bosse), ou encore du nom de personne germanique Baldo. Baudelaire Correspond au badelaire ou bazelaire, coutelas de forme courbée utilisé au moyen âge (première mention en 1300). Le patronyme, surtout porté dans la Meuse, a dû désigner le fabricant ou le porteur de cette arme, à moins qu'il ne s'agisse d'une métaphore grivoise, toujours possible lorsqu'on parle de couteau ou d'épée. Variantes : Bazelair, Bazelaire (08), Beaudelaire (51). Baudelocque Le nom est surtout porté dans la Somme, tout comme sa variante Baudeloque. Variantes : Baudeloche, Beaudeloche (72). On trouve dans le Pas-de-Calais les formes voisines Baudelicque, Baudelique (également Beaudelique, 54). Sens obscur, mais la tentation est grande de faire le rapprochement avec Baudelaire (voir ce nom). Baudet Diminutif formé avec le suffixe -et sur Baud, nom de personne d'origine germanique (Baldo < bald = audacieux). Le nom est porté notamment dans l'Indre et les Côtes-d'Armor. Il peut aussi s'agir d'un diminutif de noms terminés par -baud (par exemple Thibaud). Variante ou matronyme : Baudette (51). Baudia Le nom, rare, est surtout porté dans les Landes. Sens incertain : peut-être un toponyme (la ferme ou le domaine de celui qui s'appelle Baud). Autre possibilité : dérivé de l'occitan baud (= joyeux). Baudier Surtout porté en Saône-et-Loire, mais présent dans d'autres régions, c'est un nom de personne d'origine germanique, Baldhari (bald = audacieux + hari = armée). Variantes : Bautier, Bauthier (63, 51), Baudié (11, 33). Baudin Diminutif du nom de personne d'origine germanique Baud (Baldo : bald = audacieux). On le rencontre dans de nombreuses régions de France, notamment de la Savoie à la Bourgogne, ainsi qu'en Poitou. Doubles diminutifs : Baudinat (42), Baudinaud (16, 87), Baudinault (41), Baudinet (57, 86), Baudinot (86, 68). Baudoin, Baudouin, Bauduin Nom de personne d'origine germanique, Baldwin (bald, bold = audacieux + win = ami). La forme Baudoin est surtout portée dans l'Yonne et les Vosges. On trouve les Baudouin dans l'Ouest (44, 76, 79) et les Bauduin en Picardie et dans le Nord. Autres formes : Baudoing, Beaudoing (38, 82), Baudoint (79), Baudouy (09, 31), Beaudoin (88, 45), Beaudouin (35, 76), Baldouy (12). Baudon Patronyme surtout porté dans le Cher et en Vendée. C'est le cas-régime du nom de personne d'origine germanique Baud (Baldo : bald = audacieux). Baudonnière Nom porté dans le Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire de la Baudonnière, domaine de Baudon (voir ce nom). Le toponyme est très répandu dans l'Ouest. Baudot Surtout porté en Saône-et-Loire (également 55, 52), c'est un diminutif de Baud (nom de personne d'origine germanique Baldo, racine bald = audacieux) ou de noms terminés par -baud (par exemple Thibaud). Variante : Beaudot (58, 21). Baudoux Nom de personne d'origine germanique, Baldwulf (bald = audacieux + wulf = loup). Le patronyme est surtout présent dans l'Oise et le Nord. Variantes : Baudou (34, 87, 79), Baudoul (04), Beaudou (87, 76, 79), Beaudoux (63, 86, 79). Baudrand Nom de personne d'origine germanique, Baldhramn (bald = audacieux + hramn = corbeau), porté dans la région lyonnaise (69, 42) et dans les Deux-Sèvres. Variantes : Baudran (34, 75, 78), Baudrant (51, 93, 94). Baudras, Baudra Nom surtout présent en Saône-et-Loire. Son étymologie n'est pas évidente. Il pourrait être formé sur une racine préromane *baudr, avec le sens de terrain boueux, et ce serait dans ce cas un toponyme. Une autre hypothèse consiste à en faire un nom de personne composé sur l'ancien germanique Bald (= audacieux), mais dans ce cas la finale est assez étonnante. On m'a signalé qu'au XVe siècle le nom s'écrivait Bauldra. Pour l'instant, il conserve à mes yeux tout son mystère. Baudrillard Nom surtout porté dans les Ardennes (également 51, 54, 02). Variante : Baudrillart (51). C'est un dérivé de Baudry (voir ce nom) formé avec le suffixe généralement péjoratif -ard. Baudry Nom de personne d'origine germanique, Baldric (bald = audacieux + ric = puissant), porté en Vendée, en Picardie et dans le Nord. Bauer Nom très courant en Alsace-Lorraine, qui signifie paysan. Baugros Nom rare porté dans la Loire. On me le signale comme une variante de Bougros (42, 41), lui-même contraction de Bouguereau (41, 45, 18). Le sens de ce dernier nom est incertain : M.T. Morlet y voit un marchand de châtaignes (dérivé de bogue), mais il semble préférable d'en faire un dérivé de bogre, bogeron, qui désignait au Moyen Âge un hérétique, un dépravé. Autre forme : Bougreau (37, 86). Baugy Désigne celui qui est originaire de Baugy, nom porté par trois communes française : l'une dans l'Oise (département où le patronyme est le plus fréquent), les deux autres dans le Cher et la Saône-et-Loire. Etymologie du toponyme : sans doute un nom de domaine gallo-romain formé à partir du nom de personne latin Balbus. On peut éventuellement songer à un mot gaulois *balgiacus, désignant un lieu bourbeux. Baujard Nom porté en Bourgogne (71, 89), à rapprocher de Beaujard, Beaujeard (89, 36) : en principe, c'est un toponyme ayant le sens de beau jardin. Baulard Nom porté en Franche-Comté. Sans doute une variante de Bollard (voir Boulard pour le sens). Baumann Fréquent en Alsace-Lorraine, le nom désigne un cultivateur (allemand Bau = culture). Baumberger Porté notamment dans le Haut-Rhin, désigne celui qui habite un lieu-dit Baumberg (= la montagne, la colline de l'arbre) ou qui en est originaire. Deux communes allemandes s'appellent Baumberg. Baume Nom porté dans la Drôme et l'Ardèche, ainsi que dans le Sud (83, 30). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Baume (= la grotte, prélatin balma), toponyme très fréquent, porté par de nombreux hameaux et communes, en particulier dans la Drôme. Baumel Le nom désigne une petite grotte (prélatin balma). Il est surtout porté dans l'Aveyron et le Gard, ainsi que dans la Manche (où il pourrait ne pas avoir le même sens). Forme féminine : Baumelle (34, 30, 07). Diminutifs : Baumelon (48), Baumelou (30, 12). Baumert Nom porté en Alsace-Lorraine, où l'on trouve aussi la forme Baumer. Dérivé de l'allemand Baum, qui signifie arbre, mais aussi barrière. Peut-être celui qui garde la barrière de la ville ou du village, ou bien tout simplement celui qui habite près d'un arbre. Baumet Voir Beaumet pour le sens. Le nom est porté dans le Vaucluse et les départements voisins. Baumevieille Mot à mot 'la vieille grotte', le nom se rencontre surtout dans l'Aveyron. C'est un toponyme que je n'ai pas réussi à localiser. Baumgartner Le nom désigne aujourd'hui en allemand un pépiniériste. Sans être forcément aussi précis, il a en tant que patronyme un sens voisin (sans doute arboriculteur). Variantes : Baumgaertner, Baumgardner, Baumgartener, Baumgertner. On peut aussi penser à celui qui habite un lieu-dit Baumgarten (= verger), lui-même fréquent comme nom de famille (variantes : Baumgarden, Baumgard, Baumgarth, Baumgarthen). Baumstimler Patronyme rencontré dans la Moselle et le Bas-Rhin. Variante de Baumstummler, nom composé à partir de Baum (= arbre) et Stummel (= tronçon). Sans doute le surnom d'un bûcheron, d'un scieur de bois. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose une autre explication : un sobriquet donné à un homme corpulent et court, comme un arbre tronqué. Bauné Désigne celui qui est originaire de Bauné, commune du Maine-et-Loire. Baune, de Baune Variante de Beaune, désignant celui qui est originaire de Beaune, nom porté par plusieurs communes, la plus célèbre étant bien sûr la ville bourguignonne célèbre par ses hospices. Sens du toponyme : dérivé de Belenos, nom d'un dieu gaulois. Bauny Nom porté en Normandie (76, 14) et dans la Loire-Atlantique. Certainement un nom de localité, mais difficile de savoir laquelle. Il y a bien la commune de Baulny-Charpenty (à l'origine des noms Baulny et Beauny), mais elle se trouve dans la Meuse. A noter aussi le hameau de la Baunaie à Saint-Gemme-la-Plaine (85). Baur Nom porté en Alsace-Lorraine (68, 57). C'est une forme contractée de Bauer (= paysan). Baurain Porté en Belgique, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Normandie (76), désigne celui qui est originaire de Beauraing, dans la province de Namur, ou encore de Beaurain dans le Nord, Beaurains dans le Pas-de-Calais et dans l'Oise. C'est également le nom de plusieurs hameaux. Sens du toponyme : nom composé de l'adjectif beau et d'une racine qui pourrait être le gaulois *rin (= source). En effet, les premières mentions (Belrinio, 723, pour Beaurainville dans le Pas-de-Calais) ne comportent jamais de a, ce qui exclut tout rapport avec le latin ramus = rameau. Baussart Sans doute une variante de Bossard (voir ce nom). Le nom est porté dans le nord de la France. Variante : Baussard (Normandie). A noter cependant que diverses localités belges s'appellent Baussart. Baussay Nom porté dans les Charentes et en Vendée (variantes Baussais, Bauçais, Beaussais, Beaussay). Désigne celui qui est originaire de la commune de Beaussais (79), ou d'une ancienne localité portant un nom voisin. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne latin (peut-être *Ballicius). Baute Le nom est surtout porté dans les Hautes-Pyrénées. On le rencontre aussi dans le Tarn (variante : Bautes). Il désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Baute, toponyme assez fréquent dans le Sud-Ouest, et dont le sens m'échappe, mais qui est apparement lié à des lieux boisés. A noter dans le Tarn les hameaux de la Baute à Montirat, Teyssode et Le Sequestre. Bauthier, Bautier Nom de personne d'origine germanique (pour le sens, voir Baudier) porté dans le Puy-de-Dôme et la Marne. Bauton Nom très rare porté notamment dans l'Hérault ainsi que dans l'Isère. Il semble s'agir d'une variante de Botton (voir ce nom). Bauville, Beauville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Beauville (la belle ville, le beau domaine). Deux communes portent ce nom, dans la Haute-Garonne et le Lot-et-Garonne. C'est d'ailleurs dans ce secteur géographique que le patronyme est le plus répandu. Baux, Baus, Beaux Nom d'origine toponymique. Signifie rocher escarpé, précipice. Pour plus de renseignements, voir Labau. Bauzil Porté notamment dans l'Aude (également 09, 82, 87), c'est une variante de Bauzile, ancien nom de baptême d'origine latine (Baudilius) popularisé par un saint martyrisé à Nîmes au IIIe ou au IVe siècle. Autres formes : Bauzel, Bauzély. Bavant, Bavent Nom porté en Normandie. Désigne celui qui est originaire de la commune de Bavent (14), ou de l'un des divers hameaux de la Manche et du Calvados appelés Bavent. Sens du toponyme : sans doute un lieu battu par le vent. Baverey Le nom pourrait être originaire du Doubs. Il désigne en principe un fabricant de bavières (la bavière était une pièce d'armure qui emboîtait le menton). Baxès Nom rare porté dans les Pyrénées-Orientales, en Vallespir et dans les Albères. C'est à Montbolo qu'il était le plus répandu autrefois. Il semble évoquer celui qui habite la partie basse d'un villlage ou d'une pente (catalan baix = bas). Variante : Baixés (Baixès). Baxter C'est une variante de l'anglais Baker (= le boulanger), dont il était au départ une forme féminine. Baya Nom porté dans l'Ariège et en Catalogne (Bayà). Semble désigner celui qui est originaire de Bailla, hameau à La Bastide-de-Sérou (09). On trouve aussi des Baya en Martinique, mais je ne sais pas si l'origine est la même. Bayard Bayard est un diminutif de Bay, surnom dont on pense qu'il désignait un homme dont le poil (barbe et cheveux) était de la même couleur que celle d'un cheval bai. On trouve surtout le nom Bayard dans l'Allier et dans les départements voisins. Variante : Bayart (59, 60, 62). Bayau "Nom belge très rare qui correspond au wallon ""bayau"", toponyme désignant un étang, une fosse (terme généralement lié à l'extraction du fer)." Baychelier Variante de Bachelier (voir Bachelet pour le sens) portée dans l'Ariège et dans l'Aude. Baye Il s'agit certainement d'un toponyme, puisque deux communes portent ce nom, l'une dans le Finistère, l'autre dans la Marne, et on doit certainement rencontrer ailleurs des lieux-dits portant ce nom. Sens obscur, mais qui semble lié à l'eau (rivière ou baie). A noter également de nombreux Baye qui n'ont rien à voir avec ces toponymes, puisqu'ils viennent d'Afrique Noire. Le sens m'échappe encore plus, mais deux localités portent ce nom, l'une en Centrafrique, l'autre dans la République démocratique du Congo. Bayet Diminutif de Bay (voir Bayard) porté surtout dans l'Allier et le Rhône. Bayle Le nom est porté dans la Haute-Loire et dans la Loire, ainsi que dans la Haute-Vienne. Il désigne le bailli, représentant du seigneur dans le village. Diminutifs : Baylot (43, 63, 03), Baylou, Baylhou, Baylion, Bayliou (64). Baylet Le nom est surtout porté en Dordogne ainsi que dans le Rouergue. Il désigne un valet, un domestique (dans certains cas un diminutif de Bayle est possible). Bayon Nom rencontré essentiellement dans l'Allier. C'est un diminutif de Bay (voir Bayard). Bayonade Nom rare porté dans les Pyrénées-Orientales (Taulis et Céret). Aucune idée quant à sa signification. Bayrou Nom fréquent dans le Sud-Ouest. Vraisemblablement un sobriquet désignant celui qui a les yeux vairons (= de couleur différente). Bayssie Ou plutôt Bayssié. Porté dans le Sud-Ouest (47, 31), désigne un lieu où pousse le noisetier (occitan vaissa). Bayssières Porté dans le Sud-Ouest (47, 82 surtout), c'est un toponyme désignant un bois de noisetiers (occitan vaissiera). Variantes : Bayssière, Beyssières. Dans certains cas, on peut aussi envisager une variante de Bessière (= bois de bouleaux). Bazantay Nom porté dans le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Variante : Bazanté. Les finales -ay et -é montrent apparemment qu'il s'agit d'un ancien nom de localité (suffixe -acum), mais je ne trouve rien qui corresponde. Bazaugour Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire du hameau de Bazaugour (commune de Chamboulive) dans le même département. Bazelis Variante belge de Basile (voir ce nom). On trouve aussi en Belgique les formes Bazelle, Baseille, Basilien etc… Bazély Nom surtout porté dans le Tarn-et-Garonne. Variante : Bazelly (47). Semble un diminutif de Bazel (19), variante du prénom Basile. Bazenet Diminutif de Bazin (voir ce nom) porté en Bourgogne. Variante : Bazinet (24). Matronyme : Bazinette (24). Bazière Nom porté en Normandie (14, 61). Variante : Bazierre. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un nom de localité : deux hameaux s'appellent la Bazière, mais à Mésanger (44) et à Sandrans (01). Bazile Nom porté en Normandie, aujourd'hui fréquent en Guadeloupe et en Martinique. Voir Basile. Variante : Bazille. Bazin Très fréquent dans l'Ouest et la région lyonnaise notamment, c'est un ancien nom de baptême d'origine germanique, Basinus (diminutif de baso = combat). Variante : Basin (06, 62). Bazinet Diminutif de Bazin (voir ce nom), surtout porté en Dordogne. Matronyme : Bazinette. Bazire Voir Basire. Baziret Diminutif de Bazire, variante du prénom Basile, porté dans l'Eure et l'Eure-et-Loir. Avec un autre suffixe : Bazireau (79, 85, 17). Bea Semble correspondre à un ancien prénom catalan, Beà, du latin beatus (= heureux). A noter cependant les formes Vea, Veas, qui pourraient laisser supposer une autre origine. Bearn, Béarn Désigne en principe celui qui est originaire du Béarn. Seul problème, c'est en Béarn qu'il est essentiellement porté. Il faudrait vérifier que le nom n'a pas été utilisé comme nom de baptême au moyen âge. Beau Un surnom qui se passe de commentaires. Il est aussi très fréquent dans des formes composées (Lebeau, Lebel, Beaujean). Beaubigny Le nom est porté dans la Manche (également 62, 22). Il désigne celui qui est originaire de la commune de Baubigny (50), dont le nom s'écrivait autrefois Beaubigny. Signification : le domaine de Balbinius, nom de personne latin (suffixe -acum > -y). Beauboucher Un surnom très clair désignant un boucher (voir aussi ce nom) au physique agréable. Difficile de cerner l'origine géographique du nom, mais il y en a pas mal dans le département du Nord. Beaucage Variante très rare du nom de famille normand Bocage, désignant celui qui habite un lieu-dit le Bocage (lieu boisé, paysage formé de prés enclos par des levées de terres plantées d'arbres). On trouve également la forme Baucage, portée aujourd'hui en Guadeloupe. Beaucarne Porté dans le département du Nord, c'est un toponyme avec le sens de 'beau charme' (carne étant une forme picarde désignant cet arbre). Beauchamp Originaire du lieu-dit le Beau Champ ou de la localité de Beauchamps (on trouve des communes portant ce nom dans le Loiret, la Manche et la Somme). Le patronyme se rencontre essentiellement en Normandie. Beauchemin Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Beauchemin (= le beau chemin). On pensera notamment à une commune de la Haute-Marne, mais aussi à des hameaux à Trégueux (22), Saint-Baudel (18) et Chemin (39). C'est aujourd'hui dans le Nord et en Normandie (76) que le nom est le plus répandu, ainsi que dans le Rhône. Mais il y a aussi beaucoup de Beauchemin au Québec. Beauchesne Désigne celui qui habite un lieu-dit le Beau Chêne. Le nom est surtout porté dans le Poitou. Variantes : Beauchêne, Beauchaine. Beaucoral Rare, le nom est surtout porté dans la Meuse. Il est composé de beau (= beau, bon) suivi de Coral (voir ce nom). Beaudeau Diminutif de Baud, Beaud (voir Baud) porté surtout dans le Loiret et la Vienne. Variante : Baudeau (86, 56). Beaudet Variante de Baudet (voir ce nom) portée notamment dans l'Ain, la Haute-Vienne et la Seine-Maritime. Matronyme ou variante : Beaudette (51). Beaudry Nom de personne d'origine germanique, Baldric (bald = audacieux + ric = puissant), porté en Picardie. Beaufils Le sens du nom est clair. Reste à savoir s'il concerne la beauté d'un fils, ou s'il peut déjà avoir le sens de gendre. Je préfère la première solution. C'est en Normandie que le nom est le plus répandu. Beaufreton Diminutif de Beaufret, nom de personne d'origine germanique (Balfrid : bald = audacieux + frid = paix). C'est dans l'Ouest que le nom est le plus répandu (49, 85, 79). Beaugars Nom relativement rare, rencontré surtout dans le 53 et le 49. Apparemment, un sobriquet désignant un beau jeune homme (encore que gars désigne surtout au moyen âge un domestique). Beaugé Nom porté dans la Loire-Atlantique et dans le Centre (37, 41). Variante : Baugé (37, 50). Forme voisine : Beaugeais (35, 22). Désigne celui qui est originaire de Beaugé, Baugé, nom de diverses localités (communes ou hameaux) situées pour la plupart dans l'Ouest et le Centre (voir Baugy pour le sens). Beaugendre Le sens du nom est clair (le beau gendre, beau ayant une valeur morale autant que physique). C'est dans l'Ille-et-Vilaine que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi en Guadeloupe. Beaujault, Beaujeau, Beaujeaud, Beaujeault On rencontre ce nom essentiellement dans les Deux-Sèvres. Il signifie le beau Jault (comme Beaujean, Beaumartin, Beaupérin). Quant à Jault, Jeault, rencontré dans le même département ainsi qu'en Vendée, c'est une variante régionale du nom de baptême Jaud (nom de personne d'origine germanique = du peuple goth). Beaujouan "Le nom est composé de l'adjectif ""beau"" accolé au prénom Jouan (= Jean). C'est dans le Loir-et-Cher qu'il est le plus répandu. Formes voisines : Beaujouen, Beaujouin (cette dernière forme renvoyant plutôt au nom Jouin)." Beaulac Apparemment, ce nom semble originaire de la région Aquitaine ou du département voisin du Gers. On en trouve cependant trace en Bretagne au XVIe siècle (de Beaulac) et dans l'Hérault au XVIIe. Quant au sens, c'est un toponyme, le beau lac. Aucune commune ne porte ce nom, mais il est sans doute celui de plusieurs lieux-dits. Beaulieu Désigne celui qui est originaire de Beaulieu, toponyme très fréquent qui a servi a désigner un nouveau château, un nouveau village situé sur un lieu d'où on a une belle vue, qui est bien protégé. Il y a en France 24 communes portant ce nom, sans compter les très nombreux lieux-dits. Beaume Variante de Baume (voir ce nom) portée notamment dans les Hautes-Alpes et la Haute-Loire. Forme voisine : Beaumes (34, 30). Beaumet Diminutif du nom balme (variante baume, beaume), toponyme qui désigne le plus souvent une grotte (préroman balma), mais parfois aussi un lieu caillouteux. Le patronyme signifie : qui habite le lieu-dit (le) Beaumet. Beaumin Le nom est porté dans le Finistère. On le rencontre comme toponyme à Plédéliac (22), où un lieu-dit s'appelle l'Allée des Beaumains. Sens incertain, mais on peut penser à l'adjectif 'beau' précédant le nom de personne d'origine germanique Main, Min (racine magin = force, puissance). Reste à savoir si l'origine géographique du nom est bien bretonne, car il est tentant de faire le rapprochement avec Balmain (voir ce nom). Beaumont Toponyme très fréquent en France, mot-à-mot le beau mont, qui désigne un village construit sur un lieu élevé. Donc, personne originaire d'une localité portant ce nom. Beaunay Porté dans la Seine-Maritime et la Somme, désigne celui qui est originaire de Beaunay, principal bourg de la commune de Beauval-en-Caux (76), également hameau à Contremoulins (76). A noter que Beaunay est aussi une commune de la Marne et un hameau aux Hogues (27). Signification : nom de domaine formé avec le suffixe -acum sur Belenus, nom de dieu gaulois devenu nom de personne. Première mention du toponyme cauchois : Belniacus (849). Beauneveux Nom porté dans les Deux-Sèvres. Variante : Beauneveu. L'adjectif 'beau' est souvent associé à des noms indiquant la parenté (Beaupère, Beaufils, Beaufrère). Indique-t-il nécessairement que ce parent était beau, ou n'était-ce pas plutôt un terme fréquemment utilisé dans la conversation ? Difficile de trancher. Beaupere, Beaupère Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Haute-Vienne. On peut hésiter entre le père beau, le beau-père (mari de la mère ou père de la femme, mot attesté en 1250) et le beau Pierre. Difficile de faire un choix. Beaupérin Nom rencontré surtout dans la Loire-Atlantique, où l'on trouve aussi la variante plus rare Beauperrin (également dans le 35). Le patronyme signifie le beau Périn (Périn étant un diminutif de Pierre). Ce type de formation est courant, puisqu'on a aussi Beaujean, Beaumartin, Beaurenaud etc... Beauplet Le nom est porté dans la Mayenne, où l'on trouve aussi la forme Beauplé. Il est à l'origine du hameau de la Beaupletterie à Bouère (53) et est formé avec l'adjectif 'beau' à partir de Plé, Plet, un anthroponyme qui demeure assez obscur : apparemment il corespondrait à l'ancien français plaid (= accord, puis procès), mais c'est loin d'être une certitude. Beaupré Porté en Franche-Comté et en Bourgogne (70, 25, 58), c'est un toponyme désignant un beau pré. Variante : Beauprez (59, 80). Beaupuis Surtout porté dans la Marne (variante : Beaupuits), le nom pourrait se rattacher au hameau de Beaupuits à Grandvillers-aux-Bois (60). On trouve aussi le nom en Vendée, où on peut le rapprocher de plusieurs hameaux poitevins, par exemple à Azay-sur-Thouet ou à Saint-Germain-de-Longue-Chaume (79), le toponyme se rencontrant aussi dans d'autres départements (18, 36, 37, 86). Si dans le premier cas il s'agit d'un beau puits, ailleurs il doit plutôt s'agir d'une variante de Beaupuy (= la belle colline), toponyme et nom de famille porté surtout en Dordogne et dans l'Indre-et-Loire. Beauquenne, Beauquesne Nom surtout porté dans la Seine-et-Marne et en Normandie (50, 76). Voir Debeauquesne. Béaur Nom surtout porté dans l'Eure-et-Loir. Aucune idée précise. Peut-être une variante de Bouhours (voir ce nom). Beaurain Nom surtout porté dans l'Aisne et la Somme. Voir Baurain pour le sens. Beauregard Patronyme formé sur un toponyme très fréquent en France. Plusieurs communes portent ce nom, qui fut donné à des forteresses (souvent devenues villages) situées sur une hauteur d'où le regard dominait tous les environs. On trouve également avec le même sens les toponymes Bellevue, Beauvoir ou encore Belvédère. Beautemps Le nom est surtout porté dans la Nièvre, où l'on rencontre la variante Beautems. Sens incertain. Ce serait, selon M.T. Morlet, le surnom d'un homme à l'humeur égale. Beautheac, Beauthéac Nom de famille rencontré dans l'Ardèche et la Drôme. Variantes : Bauthéac, Bauthéas, Beauthéas. Il désigne celui qui est originaire de Beauthéac, nom de hameaux à Saint-Pierre-la-Roche (07) et à Montboucher-sur-Jabron (26). Un autre hameau s'appelle Beauthéache à Chomérac (07). Beauvais Fréquent dans le Nord et la Somme, désigne celui qui est originaire de Beauvais. Le nom de la ville vient d'un peuple gaulois, les Bellovaques (latin Bellovaci), implanté dans la région. Variante : Beauvois (qui dans d'autres régions sera considéré comme une forme de Beauvoir). Beauval Celui qui est originaire d'un lieu-dit Beauval (= la belle vallée). Le nom de famille est porté en Normandie et en Picardie, et semble renvoyer le plus souvent à la commune de Beauval, dans la Somme. Beauve Nom porté en Belgique. On le trouve aussi dans la Saône-et-Loire et la Sarthe. C'est une variante graphique de Bove, qui est soit un nom de personne d'origine germanique (Bova ou Bovo, de bob = garçon), soit un nom de localité (cf la commune de Boves dans la Somme) correspondant à l'ancien français bove (= grotte). Beauventre Un joli nom présent dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne visiblement celui qui a le ventre rebondi. Beauvieux Porté en Périgord, le nom ne désigne pas un beau vieux, mais plutôt un beau village (viel, à rattacher au latin villa). A noter les hameaux de Beauvieux à Montpon-Ménestérol et à Hautefort (24), ainsi que celui de Beauviel à Saint-Maime-de-Péreyrol (24). Variante : Bauvieux (24). Formes voisines : Beauvié (24), Beauviel (11, 81), Beauviala (30). Beauvillain Le nom est surtout porté dans la Vienne et dans le Nord. Variantes : Beauvilain, Beauvilin. Comment peut-on être beau et vilain à la fois ? Tout simplement parce qu'au moyen âge le vilain était un paysan. Précisons également que 'beau' avait aussi à cette époque le sens de 'bon'. Beauvillier C'est un toponyme avec le sens de 'beau hameau' (latin villare, dérivé de villa). Variantes : Beauvillers, Beauvilliers, Beauvilliez. Beaucoup de ces noms sont portés dans le Centre (45, 37), mais ils sont trop rares pour avoir une certitude sur l'origine géographique. Beauvisage Le surnom semble suffisamment clair pour se passer de commentaires. C'est dans la Somme et la Seine-Maritime que le nom est le plus fréquent. Beauvivre On rencontre ce nom dans la Saône-et-Loire. Il semble renvoyer à un toponyme : soit l'endroit beau à vivre, soit peut-être une déformation de Beauvivier, toponyme rencontré parfois. Mais rien de bien certain. Beauzée Désigne celui qui est originaire de Beauzée-sur-Aire, dans la Meuse (commune de Beausite). Signification probable : le domaine de Valaesius, nom d'homme latin devenu °Balaesius (source : E. Nègre, Toponymie générale de la France). Bebelman Porté en Belgique, désigne celui qui est originaire de Bebelen, à Bilzen (province du Limbourg). Bécam Le nom est surtout porté dans le Finistère. C'est un sobriquet désignant celui qui a la bouche tordue (beg + kamm). Albert Deshayes signale que le terme a servi aussi à désigner le dauphin et le vieux saumon. Bécan Porté dans l'Ouest (35, 61, 72), pourrait être une variante du breton Bécam (voir ce nom). Becavin En principe surnom d'un buveur (bec à vin), le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique (également 49, 79, 41). Variante : Beccavin (36, 41, 44). Becdelièvre Nom rencontré dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-Maritime. La solution la plus simple est certainement la meilleure : celui qui a un bec-de-lièvre. A noter une forme avec particule, de Becdelièvre, surtout portée dans la Seine-et-Marne (également 44, 54). Bech Il s'agit en principe d'un sobriquet employé pour désigner une personne bavarde (< bec, sens identique en français et en catalan), mais avec les sobriquets il faut toujours se méfier. Bécharel Surtout porté dans la Corrèze, paraît correspondre à l'occitan becarel, qui désigne le courlis (également : petit bec). Si le nom n'est pas corrézien au départ, on pensera à une variante de Bécherel (voir ce nom). Bécherel Le nom est surtout porté dans la Manche. C'est un toponyme avec le sens de petit ruisseau, canal (germanique baki > bec), et par extension moulin à eau. Formes voisines : Becquerel, Becquerelle, Bequerel (Picardie). Béchet "On trouve ce nom dans des régions diverses, aussi bien en Savoie qu'en Normandie (50, 61). Dans la plupart des cas, il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Béchet : divers hameaux portent ce nom. Pour les régions qui nous concernent on le rencontre au Grand-Celland (50), à Beauchêne, La Ferrière-Béchet et Occagnes (61), à Bessans (73). En Savoie, le mot désigne un rocher (métaphore de ""bec""). En Normandie il en est peut-être de même, mais on pensera aussi au germanique baki (= ruisseau)." Béchieau Nom porté en Vendée (variante : Béchiau), à rapprocher de Béchaud (79, 86), Bécheau (33, 24). Sens incertain : on pensera notamment à un dérivé de 'bec' (surnom possible pour un bavard) ou à celui qui utilise une bêche. Bechoux Nom porté en Belgique, rencontré en France dans la Meuse. Il désigne celui qui a un long bec, autrement dit soit une personne au grand nez, soit une personne très bavarde. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, qui rattache le nom au wallon bètchou (= pointu), en signale une mention en 1427 à Liège (Johan le Bechut, tanneur). Variantes : Béchu (45, 53, 49), Béchut (23, 42). Bechtel Porté en Alsace-Lorraine, c'est un dérivé de Becht, forme courte de noms de personne commençant par Becht- (racine berht = brillant), par exemple Bechtold. Beckaert Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Bécaert, Beccaert, Békaert. Tout comme Bécard (10, 89, 80) ou Beccard (44, 54, 02), c'est un dérivé de bec, désignant peut-être celui qui a la langue bien pendue. Becker Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un nom de métier, le boulanger. On trouve avec le même sens le nom Beck. Origine : le verbe backen (= cuire au four). Beckers Nom flamand avec s de filiation formé sur Becker (= boulanger). Beckx Nom porté dans le département du Nord. Variante : Becqx. La finale correspond à un génitif néerlandais (flamand). On a affaire au nom Bec, Beck, Becq, pour lequel plusieurs solutions sont possibles : surnom d'une personne bavarde (qui a du bec), ou encore toponyme (éperon rocheux ou ruisseau, ce dernier sens étant cependant plus fréquent en Normandie). Bécot Surtout porté en Vendée, le nom est considéré comme un diminutif de 'bec', surnom probable d'une personne bavarde ou médisante. Il pourrait cependant s'agir d'un toponyme avec le sens de rocher saillant, pointe de terre avançant dans la mer : deux hameaux s'appellent le Bécot à Plessé et à Conquereuil (44). Le nom Bécot paraît être à l'origine des Bécotte du Québec. Bécote Porté dans la Loire et la Haute-Loire, désigne celui qui est originaire de Bécotte, hameau à Saint-Denis-sur-Coise (42), ou du Bécot à Chamboeuf (42). Signification probable : rocher saillant, petite colline. Bécourt Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme, désigne celui qui est originaire de Bécourt (62) ou de Bécordel-Bécourt (80). Variantes : Bécour, Bécoure. Signification : la ferme, le domaine (court) de Becco, nom de personne germanique. Becque Surtout répandu dans le Pas-de-Calais, le nom est à rapprocher de Bec (voir Beckx), dont il est une variante plutôt qu'un matronyme. Becqué Fréquent dans le Pas-de-Calais, il s'agit d'un sobriquet désignant celui qui a du bec, autrement dit une personne bavarde (éventuellement aussi celui qui a un grand nez). Becquelin Le nom est porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Variante probable : Beckelynck (62). Sans doute un des nombreux dérivés de 'bec', surnom probable d'une personne bavarde. Becqueriaux Sans doute une variante de Becquerel (voir Bécherel) rencontrée dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Becqueriau, Becquereau (également 41). On peut aussi envisager un dérivé de bec (surnom possible d'une personne bavarde). Becquet Voir Béquet pour le sens. Le nom est fréquent depuis la Seine-Maritime jusqu'au département du Nord. Variante : Becquez. Becucci Nom originaire de Toscane. C'est un diminutif formé sur Beco, Bechi, qui est lui-même un hypocoristique de Domenico (= Dominique), sans doute en passant par une forme intermédiaire *Dombeco. Becue Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom se rencontre aussi sous la forme Becu. Il semble à rapprocher de Becuwe, Becuywe, Becuve, surnom flamand donné par comparaison avec la bécasse. Autre possibilité, du moins pour Becu : dérivé de 'bec', surnom pouvant avoir de nombreuses interprétations (personne bavarde ou au nez aquilin par exemple). Bédague Nom surtout porté en Picardie (variante Bédaghe). Sens obscur. Eventuellement nom composé avec bec (bec d'aigle ?). Bédane Nom porté dans la Manche. On trouve également dans l'Ouest la forme Bédanne (86, 49, 76). Contraction de 'bec d'ane' (= bec de canard plutôt que bec d'âne), c'est peut-être un sobriquet, mais il faut noter qu'en ancien français un bédane était un broc à eau. On retrouve le nom en Italie sous les formes Bedano, Bedani (là encore, bec de canard, le mot pouvant aussi désigner un ciseau de menuisier). Bedard Nom porté dans le Morbihan. Peut-être un sobriquet formé sur la racine bed- (= sot, niais). Autre possibilité : personne ventrue (penser à bedaine). Troisième hypothèse : une autre forme du mot bedeau. Beddock Nom porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord, rencontré aussi sous les formes Beddok, Beddouk. Attesté au Maroc au XVIe siècle sous la forme Bodoc, il semble signifier en arabe 'l'homme qui souffre du vertige'. Bedeau Surtout porté dans l'Ile-de-France, le nom n'avait au moyen âge aucune connotation religieuse (sens apparu au XVIe siècle). Il désignait le plus souvent un officier de justice opérant dans une juridiction subalterne. Variante : Bedel (88, 22, 82 notamment). Bédès Surtout porté dans le Tarn (également 31, 32), peut désigner celui qui est originaire de Bedès, hameau à Castanet-Tolosan (31), ou encore de Bèdes dans le Lot (Gramat) et l'Aveyron (Curan). Il ne faut cependant pas oublier qu'au moyen âge Beders (variante Bedès) était le nom de la ville de Béziers, et que ce pourrait être la meilleure solution. Bedex Nom rencontré dans l'Ouest (Belle-Ile-en-Mer), qui semble une variante de Bedeux, lui aussi présent dans l'Ouest. Apparemment un dérivé de l'ancien français bède (> bedaine, bedon), et donc un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre. Bedez Nom porté dans les Vosges et le Haut-Rhin. Pourrait être d'origine suisse et correspondre au nom Beday (bedai = canal, bief de moulin). On peut penser aussi à une autre forme de Bedeau (voir ce nom). Bedos Autrefois très répandu en Fenouillèdes, ce nom semble d'origine occitane. Il m'apparaît comme un sobriquet désignant une personne ayant des difficultés d'élocution, zézaiement ou cheveu sur la langue, bégaiement. L'adjectif occitan bedos a en effet ce sens, mentionné aussi en Roussillon par Grando (Vocabulari rossellonès). Bedouet Surtout porté en Mayenne, c'est un diminutif de bedoue, bedouau, terme qui désignait dans l'Ouest le blaireau. Le sobriquet s'applique en principe à une personne grasse. Les formes Bedouel et Bedouelle, rencontrées en Normandie (76, 14) ont le même sens. Bédouillat Ou Bedouillat. Nom surtout porté dans le Cher, où l'on trouve aussi la forme voisine Bedouille. Il semble s'agir d'un dérivé de bedouel, bedouau, terme qui désignait le blaireau dans l'ouest de la France. Dans ce cas, ce serait un surnom donné à une personne bien en chair (grasse comme un blaireau). Bédouret Ou Bedouret. Le nom est porté en Aquitaine. C'est un toponyme désignant un bois de bouleaux. Avec le même sens et dans la même région : Bedoura, Bedoure, Bedourède, Bedout (gascon bedoth). La forme Bedour (87) a peut-être le même sens, mais on pensera aussi au butor (occitan betór). Bédrine Autre forme de Védrine (voir Lavédrine pour le sens). Variante : Bédrines. Le nom semble venir du Quercy. Bédry Nom porté dans le Sud-Ouest (47, 24, 11). Il pourrait désigner celui qui est originaire de Védry, lieu-dit à Léguillac-de-l'Auche (24). On trouve également en Dordogne le nom de famille Védry. Bedu Nom fréquent dans le Centre, en particulier dans le Cher. Semble désigner celui qui a un gros ventre (bedon, bedou = ventre). A noter que dans certaines régions (Normandie), bedou est le nom donné au blaireau. Beethoven Ou Van Beethoven. Désigne celui qui habite Beethoven, toponyme fréquent en Basse-Allemagne, aux Pays-Bas et en pays flamand, avec le sens de jardin (hoven) où l'on cultive des bettes (moyen-bas-allemand bete). Beffara En dehors de Millas et de ses environs, ce nom se rencontre surtout en Auvergne, d'où il semble originaire. Il s'agit sans doute d'un sobriquet désignant une personne moqueuse. Vient du verbe d'ancien occitan befar (= se moquer), formé sur une racine obscure, qui a donné aussi en ancien français befe, beferie (= moquerie, tromperie). Bégel Nom porté en Lorraine (88, 54). C'est por M.T. Morlet un nom de personne d'origine germanique (racine beg, bek = bec, empruntée au matin). Beghin, Béghin Variante de Begin (voir ce nom), surtout fréquente dans le Nord. Begin Sous cette forme, le nom est surtout bourguignon. Il semble correspondre aux béguins, moines mendiants du XIIe siècle considérés très vite comme hérétiques. Au moyen âge, le nom désignait par métaphore une personne hypocrite. C'est peut-être dans ce sens qu'il faut comprendre le patronyme. Begon, Bégon Apparemment, c'est le cas-régime du mot bègue, et donc le surnom de celui qui bégaie. A noter cependant que M.T. Morlet y voit un nom de personne d'origine germanique, formé à partir du latin beccus (= bec). C'est dans le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu. Begou, Bégou Patronyme surtout porté dans les Hautes-Alpes. Variante : Begoud (26). Voir Begon. Bégrand Nom porté notamment dans la Haute-Marne, où l'on trouve aussi la forme Belgrand, qui permet de mieux comprendre le sens du patronyme : celui qui s'appelle Grand et qui est beau. On rencontre la variante Beaugrand dans le Pas-de-Calais et l'Aube. Begué, Bégué Porté dans le Sud-Ouest (65, 32), le nom correspond à la fonction de viguier, officier de justice (du latin vicarius). Beguery Nom surtout porté dans les Landes, également présent dans le Tarn-et-Garonne. Variantes : Beguerie, Begueries, Begueria. Il correspond au français viguerie, domaine soumis à l'autorité d'un viguier. A noter dans les Landes les hameaux de Béguerie à Maurrin et à Campet-et-Lamolère, dont pourraient être originaires les porteurs du nom. Béguier Surtout porté dans les Deux-Sèvres, devrait correspondre au mot 'viguier' (officier de justice, latin vicarius). Béguin Soit une variante de Begin (voir ce nom), soit un nom de personne d'origine germanique, sans doute *Begwin. La première solution me paraît la meilleure. Begum Fréquent chez les musulmans d'Asie, très courant en Angleterre aujourd'hui, c'est un nom féminin ayant le sens de 'reine, femme de haut rang'. Behar On considère généralement que le nom correspond à l'arabe baHHâr (= marin), dérivé de baHr (= la mer), en particulier quand le nom est porté par des juifs séfarades. Autre possibilité : un nom de personne arabe qui signifie 'beauté, splendeur' (bahâr). Beharelle, Béharelle Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Béharel, Béharez. Aucune idée précise. Peut-être le surnom d'un mendiant, ou un diminutif de Béhart (= qui reste bouche bée, surnom d'une personne niaise). Behem Porté notamment en Moselle, c'est une variante de l'allemand Böhm, Böhme (également Boehm, Boehme en Alsace), désignant celui qui est originaire de Bohème (moyen-haut-allemand Beheim). Variante : Behm. Dérivés : Behmann, Behmer. Behen "Porté dans le Nord et dans la Somme, désigne celui qui est originaire de Béhen, commune de la Somme. Le toponyme (Bethan en 1181) signifie sans doute ""le domaine de Betho"" (nom de personne germanique)." Behey Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Beheydt, Beheyt et peut-être Behets. C'est une forme flamandisée du français Bayet (surnom donné à celui qui a les cheveux ou la barbe rouge brun). Béhier Le nom semble caractéristique de la Mayenne. On peut sans doute le rattacher à un autre nom breton, Baher (variante Bahier également rencontrée dans la Mayenne), qui devait désigner un officier de justice, ancêtre du garde-champêtre. Behncke Porté dans les Vosges, rencontré aussi en Alsace sous la forme Behnke, c'est un hypocoristique du prénom Bernard (allemand Bernhard). Les formes Behn, Behner, Behnert renvoient sans doute au même prénom. Behoteguy Nom basque qui signifie 'l'abri des juments' (behor = jument + tegi = abri). Il existe un hameau Behoteguy à Urcuit (64). Behr Porté dans la Moselle (également 88, 90), c'est un nom de personne d'origine germanique (racine bero = ours) ou bien un surnom lié à l'ours. Avec le même sens : Baer, Beer, Baehr. Dérivés : Behra, Behrmann, Bermann, Baerel, Baermann, Baehrel, Baehrmann. Tous ces noms ont souvent été portés par des juifs askhénazes. Beignet Un de ces surnoms qu'on a du mal à déchiffrer. Le nom peut difficilement avoir son sens actuel, qui n'est attesté qu'au XVIIe siècle. Il s'agit en fait d'un diminutif des mots beigne, beugne, bugne, qui désignaient au moyen âge (et encore aujourd'hui dans certaines régions) une bosse à la tête à la suite d'un coup. Peut-être un sobriquet donné à un bagarreur ? A noter que c'est par métaphore (à cause de l'enflure rapide) que le mot beignet a pris son sens actuel (que l'on trouve aussi dans l'espagnol buñuelo). Le patronyme Beignet est surtout fréquent en Maine-et-Loire. A noter qu'un certain nombre de Beignet sont au départ des Bignet, ce qui ne change rien quant au sens. Beillard Nom porté dans le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Pour le sens, voir Veillard. Beille Nom rencontré dans l'Aude (Roquefort-de-Sault) et dans les Pyrénées-Orientales. Pourrait désigner celui qui est originaire du plateau de Beille, à la limite entre l'Ariège et l'Aude. Beirnaert Variante de Bernard, portée surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Béjard Nom surtout porté dans le Limousin. Semble devoir être rapproché de Baujard, Beaujard (= le beau jardin, toponyme). Bejm Nom originaire de Pologne, rencontré aussi sous la forme Bejma. Semble correspondre à l'allemand Baum (= arbre), et notamment à sa variante yiddish beym. Autre possibilité, moins plausible : l'allemand Böhme (originaire de Bohême). Bekheira Arabe Nom arabe qui signifie fils de Kheira. Il semble que Kheira soit un nom féminin signifiant celle qui fait le bien, la meilleure, l'abondante. Bekra Apparemment un dérivé de l'arabe Bakir (voir ce nom), peut-être avec l'idée de précocité. Bel C'est en Savoie que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans plusieurs autres régions, notamment dans le Rouergue. Il correspond à l'adjectif 'beau', mais paraît avoir été aussi utilisé comme nom de baptême Belahcen Désigne le fils de Lahcen (voir ce nom). Variante : Belahssen. Belaman Le nom est surtout porté dans l'Hérault. Variante : Belamant. Aman(t) est sans doute ici un nom de baptême (voir Amans) plutôt qu'un amoureux. Précisons que l'adjectif 'beau' avait au Moyen Âge aussi le sens de 'bon'. Béland En France, le nom, plutôt rare, est notamment porté dans la Sarthe (variantes : Besland, Beslant). On le recontre aussi au Québec, où son premier porteur, Jean Beslan, venait de la région de Rouen (1640). C'est une forme régionale de Berland (voir ce nom). Bélanger, Bellanger Nom fréquent dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. On a généralement tendance à en faire une variante de Béranger (voir ce nom), mais je me demande s'il n'y a pas une autre possibilité : un nom composé de l'adjectif beau (bel) et du nom de baptême Anger, qui se rencontre exactement dans le même secteur géographique. Ainsi, comme il y a des Beaujan, des Beauguillaume ou des Beaumartin, il y a peut-être aussi des Belanger. Belarbi Désigne le fils (ben) de Larbi, nom qui en arabe d'Afrique du Nord signifie tout simplement l'Arabe ('al-`arabiyy). Belarouci Ce nom arabe semble un dérivé de `arûs (= marié), donc peut-être le fils (ben) du (nouveau) marié. Belassein Désigne le fils (ben) de Lahcen ou de Hassan (voir ces noms). Variantes : Belhassein, Belahssein, Belhassen. Belbenoit Autrement dit le beau Benoît. Fait partie des nombreux surnoms formés avec l'adjectif 'beau' suivi d'un prénom. Vu sa rareté, difficile d'en déterminer l'origine géographique. Belfils "Nom porté en Franche-Comté. Signifie ""le beau fils"". Variantes : Belfis, Belfix, Belfy (71)." Belfiori Nom italien surtout porté dans les Marches (également région romaine et sud de la Sardaigne). C'est l'équivalent du français Bellefleur. Quand ce n'est pas un surnom, il s'agit d'un nom de baptême de type augural (= que tu sois beau ou belle comme une fleur !). Le nom est plus courant sous la forme Belfiore, répandue dans toute l'Italie et notamment en Sicile. Belfort C'est en Guadeloupe que le nom est le plus répandu (variante : Belford). En principe, il évoque une localité appelée Belfort (ou Beaufort), toponyme très répandu en France (= la belle forteresse). Belghith Arabe Nom arabe formé sur Ghith, forme contractée de Ghaïth. L'arabe ghayth a le sens de 'pluie abondante', c'est l'un des surnoms donnés au prophète Mohammed. Variante : Belghit. Belhache Nom porté en Normandie. Forme contractée et graphiquement transformée de Baillehache (voir ce nom). Belhadj Désigne en arabe le fils (ben) du pèlerin (al hâjj). Belhomme Nom surtout porté dans la Manche et l'Eure-et-Loir. Variante : Belhome. Dérivés : Belhommet, Belhomet. On peut évidemment penser à un bel homme, mais il s'agit en fait d'un toponyme, avec le sens de 'bel orme', à rapprocher de noms comme Beauchêne ou Beaufay (le beau hêtre). Belhouchat Nom porté en Afrique du Nord. Variantes : Belouchat, Belhachat. La première syllabe indique la filiation (ben, devenu bel devant un l ou devant l'article 'al). Reste à connaître le sens du second élément, ce qui est moins facile. Le terme le plus proche est l'arabe ash`aTH (= qui a les cheveux poussiéreux, plaqués sur la tête). Beliard, Belliard Nom de personne d'origine germanique, Biligard (bili = aimable + gard = enclos). On retrouve ce patronyme dans le toponyme Montbéliard. Bélis Nom surtout porté en Charente-Maritime et dans le Sud-Ouest. C'est un nom de localité : une commune des Landes s'appelle Belis. Sens du toponyme : sans doute formé sur le nom d'homme latin Belicius (= domaine de Belicius). Belistan Nom porté en Dordogne, où on trouve aussi la forme Belistant. Je n'en connais pas la signification. Belizaire Ou Bélizaire. Le nom est surtout porté dans les départements d'Outre-Mer, tout comme les variantes Bélisaire, Bélizère. On le trouve également en Charente. C'est un ancien prénom d'origine grecque (Belisarios, dérivé de belos = flèche), qui fut porté notamment par un général de l'empereur d'Orient Justinien, au VIe siècle. On le rencontre en italien et en castillan sous la forme Belisario. Belkacem "Porté en Afrique du Nord, correspond à l'arabe 'abû-l-qâsim, l'un des noms donnés à Mohammed. Il signifie ""le père de Kacem"". Kacem (arabe qâsim = celui qui répartit, qui distribue) était le fils aîné du prophète, mort en bas âge." Belkass Nom porté en Afrique du Nord. Variante : Belkas. Pourrait désigner le fils (ben) du conteur (qâSS). Dérivé : Belkassi. Bell Ce nom britannique peut désigner un sonneur ou un fondeur de cloches, ou encore celui qui habite près du clocher, mais dans bien des cas c'est un surnom correspondant à l'adjectif français beau (le bel). Bellahouel Nom fréquent en Afrique du Nord. Désigne le fils (ben) de Lahouel = celui qui louche ('aHwal, racine H.w.l). Bellardent Nom qui pourrait être originaire de la Sarthe. Surnom qui s'applique à un homme beau et fougueux, sans doute un séducteur, un coq de village. Mais avec les sobriquets, il faut toujours se méfier. Bellavoir Le nom est porté dans le Morbihan et les départements voisins (35, 49). Variante : Belavoir (29, 17). Sans doute un lieu beau à voir (à rapprocher de Beauvoir) plutôt qu'un avare, comme le propose M.T. Morlet. Bellay Surtout porté dans l'Ouest (35), désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Bellay (= lieu où pousse le bouleau). Belleau Diminutif de Bel (= beau) porté surtout en Lorraine. Variantes : Bellaud (44, 85, 86), Belleaud (47), Bellot (03, 88, 73). Bellec Nom breton (22) signifiant prêtre. Il s'agit en principe d'un sobriquet qui, comme tous les sobriquets, est difficile à interpréter avec certitude. Bellefleur Nom assez rare, rencontré dans l'Allier et la Haute-Saône. Fait sans doute partie des sobriquets que l'on donnait à des soldats. Voir aussi Belfiori pour une autre explication. Bellefroid Nom rencontré aussi sous les formes Bellefroy, Belfroy, Belfroid. C'est en Belgique qu'il est le plus répandu. Il s'agit une variante du mot 'beffroi' (berfroi en 1155), d'abord tour mobile servant à attaquer une forteresse, puis tour de guet. Le nom de famille désigne celui qui habitait près du beffroi, ou dans un lieu-dit (le) Beffroi. La plupart des formes anciennes sont précédées d'une préposition, ce qui montre bien qu'on à affaire à un toponyme. Bellegarde Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom (onze communes en France, sans compter les hameaux et lieux-dits). Sens du toponyme : la belle forteresse. C'est en Aquitaine (40, 64) que le patronyme est le plus répandu (à rattacher peut-être à un village du Gers). On le trouve aussi dans le Gard, où il renvoie certainement à la commune de Bellegarde-du-Gard, près de Beaucaire. Bellegueule "C'est dans la Somme que le nom est le plus répandu. Variantes : Bellegueulle, Bellegueille, Belleguelle, Belgueul, Belgoeul, Belgueil. Sans doute le surnom d'un gros mangeur, ""gueule"" ayant au Moyen Âge le sens de ""gosier""" Beller Porté en Alsace-Lorraine, c'est pour Bahlow (Deutsches Namenlexikon) le surnom d'un homme querelleur (allemand bellen = glapir, aboyer, crier). M.T. Morlet (Dictionnaire étymologique des noms de famille) y voit pour sa part un emprunt à l'ancien français 'bailli' (nom de dignité). Le nom existe aussi en Angleterre, où il désigne un sonneur de cloches. Bellet Sans doute un diminutif de beau, surnom dont le sens se passe de commentaires. On rencontre cependant le nom comme toponyme dans les environs de Nice et dans plusieurs régions (sans doute bois de bouleaux). C'est en Normandie et dans l'Isère que le nom est le plus répandu. Belleville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Belleville, toponyme très répandu en France (= la belle ville, le beau domaine). C'est dans le Cher (où une commune porte ce nom) et en Savoie que le nom de famille est le plus répandu. Bellinck Nom rencontré en Belgique. Son interprétation pose des problèmes, et on a émis à son sujet plusieurs hypothèses. Il peut correspondre au nom de personne Baudouin (bald = audacieux + win = ami), ou désigner une personne originaire de Bellegem, ou encore correspondre au français bélier. Je ne sais quelle hypothèse est la bonne, et j'en ajouterai même une quatrième, en rapport avec le verbe allemand bellen (= aboyer, crier). Belliot Surtout porté dans la Loire-Atlantique (présent aussi dans le 77 et le 59), c'est sans doute l'un des nombreux diminutifs formés sur bel, beau. Autre possibilité : le beau Liot (voir Liot). Belliveau Egalement Béliveau, Belliveaud. Nom surtout porté en Vendée. On a tendance à en faire un dérivé du verbe beliver (en ancien français : aller en biais) qui, pour M.T. Morlet, pourrait désigner un homme qui va de travers après avoir beaucoup bu. On peut aussi penser à un chemin de traverse. Le rapport avec le mot baliveau semble impossible, car celui-ci est trop tardif dans notre langue. Bellocq Très fréquent dans le Sud-Ouest (64 notamment), c'est un toponyme désignant un beau lieu (par exemple sur une colline ou dans un endroit ensoleillé, bien protégé). Variantes : Belloc, Belloch. Belloir C'est dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne que le nom est le plus représenté. Il s'agit sans doute d'une variante de Bellouard, nom de personne d'origine germanique, Biliward (bili = aimable + ward < wardan = garder). Le patronyme Bellouard se rencontre d'ailleurs également dans l'Ouest (79, 44, 35). Bellon On trouve ce nom dans le Sud-Est, où il semble correspondre à l'italien Bellone (diminutif de Bello, Belli, surnom donné à une personne au physique agréable). Mais on le trouve aussi dans l'Ouest, sans doute avec le même sens, mais peut-être aussi pour désigner celui qui est originaire de Bellon (une commune porte ce nom en Charente). Belloncle Porté en Normandie et plus généralement dans l'Ouest (76, 72, 35), désigne le bel oncle, sobriquet lié à un lien de parenté. Variantes : Beloncle (72, 61), Bellongle (35). Bellordre Nom porté uniquement dans le Bordelais (Talence). Difficile de se prononcer, mais ordre pourrait être ici une déformation de orde (= orge). Il s'agirait donc d'un toponyme désignant un champ où l'orge est particulièrement belle, ou encore d'un surnom donné à un producteur d'orge. On rencontre d'ailleurs le nom de famille Bellorge dans la Loire-Atlantique. Belloteau Diminutif de Bellot (voir Belot) rencontré dans les Charentes. Variantes : Beloteau, Belotteau. Bellouet Le nom est surtout porté dans le Loiret. Sens incertain, mais il pourrait s'agir d'un toponyme. A noter le hameau de Bellouet à Montpeyroux, dans l'Aveyron (ce qui fait un peu loin !). Un autre hameau s'appelle le Belluet à Chemillé-sur-Dême (37). Belluc Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Belluc (= le beau bois), nom de deux hameaux à Montauban et à Barry-d'Islemade (82). Bellus Nom surtout présent dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude. C'est un dérivé de l'adjectif bell (= beau), documenté sous la forme Bellucius en 955, et qui semble avoir été utilisé comme nom de baptême. A noter aussi que Bellus est le nom d'une localité en Catalogne. Belmont Surtout porté dans l'Isère, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Belmont (= le beau mont). Belmonte C'est dans la région marseillaise que l'on rencontre le plus souvent ce nom visiblement d'origine italienne (toponyme signifiant le beau mont). Belot Diminutif de Bel (= beau), porté surtout dans le département du Nord et en Lozère. La variante Bellot se rencontre dans l'Allier, les Vosges et la Savoie notamment. Belou Nom surtout porté dans la Haute-Garonne, présent plus généralement en Languedoc. On peut le considérer comme un diminutif de Beau, Bel (noms qui se passent de commentaires). M.T. Morlet propose aussi un nom de personne d'origine germanique, Biliwulf (bili = doux + wulf = loup). Beltier Nom surtout porté dans l'Yonne, où l'on trouve la variante Belthier, également présent en Limousin (variante : Belletier). Dans l'Yonne, il semble s'agir d'une forme erronée de Berthier (voir ce nom). En Limousin, on pensera plutôt à un toponyme, à rapprocher de Belleteix (nom d'un hameau de la Creuse, également nom de famille), qui pourrait évoquer un bois de bouleaux. Beltrame, Beltramo, Beltrami Patronyme italien correspondant au prénom Bertrand. Dérivés : Beltramelli, Beltramin, Beltramino, Beltramini, Beltramon, Beltramone (ces deux derniers noms étant des augmentatifs). Beltran Variante de Bertrand (voir ce nom) portée notamment en pays catalan (également 11, 64). Variante : Beltrand (69, 83, 65). Formes italiennes : Beltrano, Beltrando, Beltrandi. Belverge Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Belleverge, Bellevergue (Normandie). Vergue étant une variante normande du mot verge, c'est bien celui-ci qu'il convient d'étudier. Il s'agit vraisemblablement d'un sobriquet donné à un individu bien membré (verge avec le sens de membre viril est attesté dans le Roman de Renart). Belz Nom rencontré en Bretagne. Désigne celui qui est originaire de Belz, commune du Morbihan, un toponyme dont le sens demeure obscur. Belzon, Belzons Essentiellement porté dans l'Aude, désigne sans doute celui qui est originaire de Belzons, hameau de la commune de Sainte-Eulalie (11). Belzy Nom très rare, dont on me signale la présence dans l'actuel département de la Loire. La finale -y semble évoquer un nom de localité, mais je n'en connais aucune qui porte ce nom. A noter quand même la commune de Beauzac, dans la Haute-Loire. Il y a aussi Bauzy, dans le Loir-et-Cher. Bemoussa Contraction de Ben Moussa = fils de Moïse (en arabe Mûsâ). Bemrah Nom de famille originaire d'Afrique du Nord. Désigne le fils de Mrah (voir Merah). Variantes : Benmrah, Benmerah. Ben Abdallah En arabe, Ben signifie fils. Donc tous les noms commençant par Ben, et ils sont nombreux, ont cette signification. Ainsi, Ben Abdallah signifie fils d'Abdallah (Abdallah = serviteur d'Allah). Ben Chemoul Ou Benchemoul. Porté par des juifs séfarades, désigne le fils (ben) de Chemoul, autrement dit Samuel (hébreu shmû'el : son nom est Dieu). Samuel est dans la Bible le prophète qui a choisi pour rois Saül et David. Variantes : Ben Chimol, Benchimol. Ben Dahou Désigne en arabe le fils de Dahou, nom de personne dont le sens ne m'est pas vraiment connu, à rapprocher peut-être de l'arabe DuHâ (= le soleil du matin). Ben Hamidou Désigne le fils (ben) d'Hamidou, nom formé sur la racine consonantique H.m.d = louer, rendre grâces à. Hamidou est sans doute un diminutif d'Hamid (= digne d'éloges, l'un des plus beaux noms de Dieu). Ben Mariem Arabe "Nom arabe désignant le fils (ben) de Mariem (= Marie, qui signifie pour les musulmans ""la très pieuse"", voir aussi Marie)." Benabdelkader Ou Ben Abdelkader. Désigne le fils (ben) d'Abdelkader (voir ce nom). Benabes Arabe Nom arabe : fils d'Abes (variantes Abbes, Abbas), un nom qui signifie au visage sévère (c'est l'un des noms du lion). Benabès, Benabes Nom porté dans le Morbihan. On rencontrait autrefois les variantes Bonabès et Benabez, Bonabez. Même si la tentation est grande de faire le rapprochement avec un nom arabe (voir Benabes), je pense qu'il vaut mieux y voir un nom de baptême breton (mentionné comme tel dès le début du XIIIe siècle), qui semble être l'équivalent de Barnabas, Barnabé (nom donné par les Apôtres au lévite Joseph, 1er siècle après J-C). Benabid Arabe Nom arabe qui désigne le fils (ben) d'Abid : `âbid = adorateur, serviteur (de Dieu). Benacer Venu d'Algérie, ce nom désigne le fils (ben) de Nacer, Nasser, un dérivé de naSr (= la victoire) : soit celui qui est victorieux, soit celui qui apporte la victoire. Autre possibilité : aigle (nasr). Benages Espagne Nom catalan rencontré aussi sous les formes Benaiges, Benaches. C'est un nom augural (exprimant un souhait destiné à porter chance) qui se décompose en 'bé n'hages' (= que tu en aies du bien !). Avec une formation identique ont trouve les noms Bonages, Bonaiges (bó = bon). Benaim, Benaïm Nom fréquent chez les juifs d'Afrique du Nord. Si le premier élément (ben = fils de) ne pose aucun problème, on a le choix ensuite entre deux solutions : soit le nom de personne hébreu Haim (Hayîm = la vie), soit l'arabe Naim, Nahim (na`îm = beau, agréable, éventuellement nâ'im = endormi, calme). La solution arabe paraît la meilleure, avec les variantes Benahim, Benayim, Benahem, Bennaim. Benaise, Benaize L'origine de ce nom se trouve dans le Bas Berry : Le Blanc (36), Concremiers (36), mais aussi par le biais de migrations dans le Montmorillonais (86). Une rivière, la Benaise (s ou z), prend sa source dans la Creuse non loin de la frontière de l'Indre. Cette rivière traverse deux villes ou villages : St Hilaire-sur-Benaise , Mailhac-sur-Benaise. Elle est visiblement à l'origine du patronyme. Benaïssa Fils d'Aïssa, ce nom étant la transcription arabe de Jésus. C'est l'occasion de rappeler que les musulmans croient en l'existence de Jésus et l'ont souvent vénéré, mais qu'il est pour eux un prophète, et non le fils de Dieu comment le pensent les chrétiens. Benali Désigne le fils (ben) d'Ali. Voir Ali. Benamar Fils d'Amar, nom signifiant constructeur, édificateur. Benamosi Ou Ben Amosi, Benamouzi. Nom porté par des juifs de l'Oranais. Désigne le fils (ben) de celui qui s'appelle Amouzig, Amouzeg, nom à rapprocher peut-être du berbère tamazaght (= la mamelle, et, par extension, généreux). Benamour Variante de Benamar (voir ce nom). Benard, Bénard Nom rencontré en Haute-Normandie. C'est une variante de Bernard, provoquée par un phénomène appelé dissimilation ( le premier r s'est amuï, à cause de la présence du second. Dans les Pyrénées-Orientales, c'est le phénomène inverse qui s'est produit : Bernard > Bernat). Benaroche Patronyme porté en principe par des juifs séfarades. Désigne le fils d'Aroche, nom qui est lui-même une variante de Haroche, Harosh, de l'hébreu harosh = la tête, le chef (ha-ro'sh). Variantes : Benarouche, Benarouch. Benassi "Patronyme arabe désignant le fils d'Assi, un nom qui peut signifier ""triste"" ('âsî), ou encore ""désobéissant"" (`âSî)." Benathan Patronyme juif séfarade. Désigne le fils de Nathan (voir ce nom). Bénâtre Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire (variante : Benastre), on le trouve aussi dans le Lot et à Saint-Pierre-et-Miquelon. Désigne celui qui est né sous un bon astre (voir aussi Astruc) et a dû être un nom de personne au moyen âge. Benault, Besnault On trouve les Benault surtout dans le Nord, et les Besnault dans la Vienne. C'est une variante de Bernaud (voir ce nom). Autres formes : Benau (34), Benaud (12), Benaut (60). Diminutifs : Benaudet (59), Benaudin (71). Benavente Nom espagnol désignant celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Sens du toponyme : peut-être l'endroit où il fait bon venir, mais c'est loin d'être une certitude. Plusieurs communes s'appellent Benavente, dans les provinces de Badajoz, Huesca et Zamora. Benayoun Porté par des juifs séfarades, désigne le fils (ben) de Hayoun, Ayoun, sans doute variante berbère de Haïm (hébreu Hayîm = vie). Hayoun peut aussi être un augmentatif de l'arabe Hayy (= vivant). Benazech Surtout présent dans le Tarn et dans l'Aude, c'est une variante occitane du prénom Benoît. Formes voisines : Benazet, Benazeth, Benezech, Benezet, Benezeth. Bencal Surtout rencontré sous la forme Bancal (81, 12, 30 notamment), ce nom offre diverses posibilités d'interprétations : voir Bancel. Bencivenga "Ancien nom de baptême italien, qui signifie ""sois le bienvenu"". Variantes : Bencivengo, Bencivenni. Autres formes similaires : Bentivenga, Bentivegna, Benvenga." Bendaoud Désigne en arabe le fils (ben) de Daoud (voir ce nom). Bendayan Désigne le fils de Dayan (hébreu dayyan = juge). Benech Rencontré au sud du Massif Central, c'est une forme du nom de baptême Benoît. Benedetti Nom italien qui correspond au français Benoît (latin Benedictus). Benedic Ou Bénédic. C'est une forme du prénom Benoît (latin Benedictus) portée en Moselle. Variantes ou formes voisines : Benedich, Benedick, Benedict, Benedik, Benedikt (Alsace-Lorraine). Bénédit Variante de Benoit, surtout rencontrée dans les Pyrénées-Atlantiques. Benephraïm Désigne le fils d'Ephraïm, nom biblique porté par un des fils de Joseph, frère de Manassé. Le texte de la Genèse nous invite à y voir l'hébreu hiphrani : (Dieu) m'a rendu fécond. Benet Nom de baptême équivalent du français Benoît (voir ce nom). Beneteau Diminutif de Benoît (voir Benoit) fréquent dans l'Ouest. Benezet, Benazet Formes occitanes du nom de baptême Benoît (voir aussi Benazech). Benezis Semble une variante de Benezet (voir ce nom), le S final étant cependant assez insolite (sans doute une forme latinisée). Bénézy Variante auvergnate (19) de Benoit (voir ce nom). Bengio Porté par des juifs séfarades, rencontré aussi sous les formes Bendjo, Benjio, Benjo, le nom vient du catalan benjuí (= benjoin), mais la finale en -gio a des allures bien italiennes. On rencontre ce nom au Maroc dès le XVIe siècle. Benguernane Désigne le fils de Guernane, un nom qui peut venir du kabyle agernen = obstination (racine g.r.n = s'emporter). A envisager aussi l'arabe qarnân, dérivé de qarn = corne. Benguigui Désigne le fils de Guigui, nom porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord. Ce nom correspond à la tribu berbère des Guig, et semble venir du mot igig (= pieu). Benhamou, Benhammou Nom berbère désignant le fils (arabe ben) de Hamou, Hammou, diminutif de Mohammed. Le nom est parfois porté par des juifs (variante Benamou) : dans ce cas, Hamou est un diminutif de Haïm (hébreu Hayîm = la vie). Benichou Porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord, c'est un nom berbère dans lequel ben est une arabisation de aït (= le fils). Il renvoie à la tribu des Aït Ishou, vers Meknès. Ichou (en arabe 'ishû) est un nom de personne berbère dont le sens m'est inconnu. Benigne, Beligne Voir Berain. Benin Variante de Benigne (voir Berain). Bénis Nom surtout porté en Bretagne (35, 22) et dans le Centre (36). Participe passé du verbe bénir, on peut le considérer comme une variante du prénom Benoît. Diminutifs : Beniseau (36, 86), Benisset (19), Benizeau (86), Benizet (44). Bénistant Le nom est surtout porté dans la Drôme. Variantes : Bénistan, Bénistand, Bénistrand. On trouve la forme voisine Bénestan dans le Var. C'est sans doute un toponyme : un hameau s'appelle Bénistant à Saugues (43), un lieu ruiné se nomme Bénistand à Beauregard-Baret (26), on trouve enfin le hameau de Bénistan à Cobonne (26). Sens probable : le lieu bien situé (penser à l'adjectif occitan benestant = en bon état, bienséant). Benisti Fréquent chez les juifs originaires d'Afrique du Nord, c'est une contraction de Benveniste, Benvenist, qui semblent au départ des noms catalans et qui signifient '(sois le) bienvenu'. Le nom Benvenist, porté par des juifs, apparaît à Barcelone en 1079. Variantes : Benesti, Benisty. Benitah Patronyme porté par des juifs d'Afrique du Nord. Désigne le fils (ben) d'Itah, nom qui signifie : qu'il donne. Benitez Diminutif en -ez de l'espagnol Benito (= Benoît, latin Benedictus). Benjamin Le patronyme est essentiellement porté en Guadeloupe et en Martinique. Il s'agit d'un prénom hébreu, qui signifie 'le fils de la droite' (ben + yamîn), selon certains 'le fils du sud' (le sud étant à droite quand on regarde vers l'est). Benjamin est dans la Bible le dernier fils de Jacob, sa mère Rachel mourut en le mettant au monde. Variantes : Benjamen, Beniamine, Benyamen, Benyamin, Benyamine, pour la plupart portées par des juifs séfarades. Benkharmaz Fils de Kharmaz (voir ce nom). Benklifa Désigne le fils (ben) de Kalifa, variante de Khalifa (voir ce nom) souvent portée par des juifs séfarades. Benkorich Désigne le fils (arabe ben) de Korich, nom rencontré plus souvent sous la forme Koriche et qui semble correspondre à quraysh (= celui qui réunit), éponyme de la tribu dont est issu le prophète Mohammed. Benmabrouk, Ben Mabrouk Désigne le fils de Mabrouk (voir ce nom). Benmouna Désigne en arabe le fils (ben) de Mouna (munâ), nom de personne généralement féminin qui est le pluriel de munya(t) = voeu, désir, souhait, nom souvent donné à une enfant dont on a longtemps attendu la venue. Bennetot Nom porté en Normandie (76, 27). Désigne celui qui est originaire de Bennetot, nom d'une commune de Seine-Maritime et de hameaux dans le même département (Beauval-en-Caux, Ectot-l'Auber, Ancretiéville-Saint-Victor). Bennett Forme anglaise du nom Benoît (latin Benedictus = béni). Variantes : Bennet, Bennetts. Benoist Variante très fréquente de Benoît (voir ce nom). Le patronyme est notamment répandu dans les Deux-Sèvres et la Seine-et-Marne. En composition, il donne les formes Benoist d'Azy, Benoist d'Etiveaud (24), Benoist de Lostende (79), Benoist du Sablon (19), Benoist-Dupont. Benoit, Benoît Du latin Benedictus (= béni), ce nom a été popularisé par deux saints, Benoît de Nursie (fondateur de l'ordre des bénédictins) et Benoît d'Aniane (réformateur du même ordre). Benoiton Diminutif de Benoît (voir Benoit), présent dans un secteur comprenant le Limousin, le Poitou et le Berry. Autres diminutifs voisins : Benoiston, Benoistel (44). Benoits Porté notamment en Normandie (76) et dans le Centre (37), c'est une variante du prénom Benoît due soit à une cacographie (mauvaise transcription de Benoist), soit à la présence d'un génitif d'origine flamande. Benoliel "Porté par des juifs séfarades, désigne le fils (ben) d'Oliel (également patronyme), un nom de personne signifiant ""sacrifice à Dieu"" (`ôlah l(e) 'El)." Benoni Rencontré aussi sous les formes Benony, Benonit, le nom est assez fréquent en Belgique et dans le nord de la France, mais on le rencontre aussi dans l'Ain, où l'on trouve également les formes Benonier, Benonnier (Benonie dans le Massif Central). Benoni est un nom hébreu : il signifie 'fils de la douleur'. C'est le nom que Rachel avait donné à son fils Benjamin, car l'accouchement avait été douloureux, d'ailleurs Rachel est morte juste après : 'Au moment de rendre l'âme, car elle se mourait, elle le nomma Ben-Oni, mais son père l'appela Benjamin' (Genèse 35.18). Le succès du nom au Moyen Âge, notamment en Belgique, est lié à la légende de Geneviève de Brabant, qui avait elle aussi appelé son fils Benoni. Benosman Désigne le fils d'Osman (voir ce nom). Variante : Benosmane. Benquet Fréquent en Gascogne, c'est un toponyme (nom d'une commune des Landes et de très nombreux hameaux). C'est un dérivé de l'occita benc, qui désigne soit une épine, une écharde, soit une aspérité. Deux solutions semblent possibles : soit un lieu épineux (avec suffixe collectif -et), soit un petit sommet pointu (avec suffixe diminutif). Bensaada Désigne en arabe le fils (ben) de Saada (voir ce nom). Bensaid Désigne le fils (ben) de Said (voir ce nom). Variante : Bensid. Benslimane Arabe Nom arabe désignant le fils (ben) de Slimane, nom de personne qui correspond à Salomon (voir Slimani). On trouve également la forme plus rare Benslimani. Bensouna Patronyme désignant le fils (ben) de Souna, ce dernier nom correspondant peut-être à l'arabe sunna(t) = tradition. Bensoussan Nom juif, formé avec ben- (fils de) suivi de Soussan, qui correspond à shôshannah (= lis ou rose), à l'origine du prénom Suzanne. Variante : Bensoussen. Bensussen, Ben Sussen Nom d'Afrique du Nord surtout porté par des juifs. Voir Bensoussan. Bentahar Désigne en arabe le fils de Tahar (voir ce nom). Variantes : Ben Tahar, Bentahir, Ben Tahari. Bentata Porté indifféremment par des musulmans ou des juifs du Maroc ou d'Algérie, désigne le fils de Tata, un nom qui semble être au départ un toponyme : un village berbère du sud marocain s'appelle Tatta (région d'Agadir). Bentayou Nom du Sud-Ouest désignant celui qui est originaire du petit village de Bentayou-Sérée (64). Bentot Porté dans la Seine-Maritime, devrait être une variante de Bennetot (voir ce nom). Bentoure Egalement Bentura, Benture. Nom porté dans les Pyrénées-Orientales et le Béarn. Voir Ventura pour le sens. Bentresque voir Bantresque. Bentz Diminutif d'un prénom allemand sur lequel les avis sont partagés : il peut s'agir de Berthold, Bernhard ou Benedikt (Benoît). Variante : Benz. Dérivé : Bentzmann. Benyahia Fils de Yahia (yaHyâ = qu'il vive), autrement dit de Jean (Jean-Baptiste). N'oublions pas en effet que pour les Musulmans Jésus est un prophète (voir Benaïssa), de même que Jean-Baptiste, qui est un membre de sa famille. Benyounes Ou Ben Younes. Désigne en arabe le fils de Younes (= Jonas, voir Younsi). Benzacar Nom juif du bassin méditerranéen. Signifie sans doute fils de Zacharie : arabe zakariyyâ, hébreu z(e)kharyah, c'est-à-dire Dieu (Yah) s'est souvenu (zakhar). Benzahouane, Benzehouane Désigne en arabe le fils (ben) de Zahouane (zahwan = beauté, splendeur, ou en arabe dialectal joyeux, gai). Benzaken Nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. Désigne le fils (ben) du vieux (zaqen). Variantes : Benzacken, Benzakein, Benzakin, Benzaquen, Benzaquin, Benzaquine. Benzidane Désigne en arabe le fils (ben) de Zidane (voir ce nom). Béolet Le nom vient du Massif Central, sans doute de l'Ardèche. Il désigne un lieu planté de bouleaux (latin : betullus), et donc celui qui est originaire du lieu-dit Beolet. Béquet Outre Paris, le nom est surtout porté en Normandie (50, 27). C'est un diminutif du mot 'bec', avec plusieurs sens possibles, le plus souvent évoqué étant celui d'un sobriquet pour une personne bavarde, médisante. Mais il faut noter que Béquet est un toponyme assez répandu dans le Calvados, où il désigne un petit ruisseau (germanique baki, ancien scandinave bekk). Il existe des hameaux (le) Béquet à Étréham, Feuguerolles-Bully et Feuguerolles-Bully (14). Béquignon, Becquignon Ces noms sont des dérivés de bec, et on les considère comme des sobriquets appliqués à des personnes bavardes. On trouve le patronyme Bequignon plutôt dans le Centre-Ouest (28, 72). La forme Becquignon est caractéristique du Loir-et-Cher. Berain Nom porté dans l'Est et en Bourgogne. C'est une variante de Bénigne (latin Benignus), nom d'un saint qui fut l'évangélisateur de Dijon et aurait été martyrisé sous Marc-Aurèle. Deux communes de la Saône-et-Loire s'appellent Saint-Berain. Béral Surtout rencontré dans le Massif Central (19), c'est une variante de Béraud (voir ce nom). Béranger Nom de personne d'origine germanique, Berengari (beren = ours + gari = prêt pour le combat). Berard, Bérard Patronyme très fréquent dans le Sud (84, 13 notamment). C'est un nom de personne d'origine germanique, Berhard (ber = ours + hard = dur). Bérardy Correspond au patronyme Bérard (voir ce nom) et à sa forme italienne Berardi, dont Bérardy devrait être une variante. Béraud Nom de personne d'origine germanique, Berwald (ber = ours + wald = qui gouverne). On le rencontre surtout dans le Forez et la région lyonnaise. Berbin Variante de Barbin (voir ce nom), surtout fréquente en Lorraine, mais que l'on trouve aussi dans l'Ardèche. Berbineau Nom rare porté dans le Sud-Ouest (33, 47, 24). Variante : Berbinau. C'est en principe le diminutif de Barbin, Berbin, surnom donné à un barbu. Bercher Nom porté notamment dans le Loiret, les Yvelines et la Sarthe. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, signalé par Lorédan Larchey sous la forme Berachar (VIIe siècle). Racines probables : beraht = ours + hari = armée. Variante : Berchier. M.T. Morlet envisage pour sa part un nom de métier (celui qui fait des berceaux). Berchet Nom porté en Haute-Savoie et dans les départements voisins. C'est une métathèse de Bréchet, un nom pour lequel deux solutions sont possibles : soit un sobriquet appliqué à celui à qui il manque les dents de devant (un brèche-dent), soit un toponyme désignant une petite brèche (cf le hameau du Bréchet à La Chapelle-Rambaud, 74). Berdaguer, Berdagué Voir Verdaguer. Berdal "Surtout porté dans l'Aisne, a dû désigner celui qui a un gros ventre (sens du picard ""berdale"")." Berder Nom breton (29, 22) pour lequel personne ne semble avoir encore trouvé d'explication valable. Berdinel Nom porté dans le Tarn-et-Garonne (également 11, 34). Forme féminine : Berdinelle (47). Il semble s'agir d'un diminutif de Bardin, Berdin, nom de personne d'origine germanique, diminutif de Bard (barta = hache de guerre). Berdot Nom porté dans le Sud-Ouest (64, 33, 31). Il fait partie d'une importante famille de noms, le plus souvent gascons, commençant par Berd-, et qui étaient au moyen âge des noms de baptême. Berd pourrait correspondre au prénom Bernard, ou encore être la finale de noms comme Aubert, Robert, à moins qu'il ne s'agisse de la racine Bard (barta = hache). Formes voisines : Berdale, Berdalle, Berdalou, Berdance, Berden, Berdet, Berdeu, Berdolou, Berdos, Berdou, Berdous, Berdu, Berducou, Berdy. Bérégovoy Le nom est originaire de Russie (variante : Beregovoi). Je n'en connais pas le sens avec certitude, mais il devrait signifier : de la rive (russe bereg). Berendsen Dérivé de Berends, une forme néerlandaise du prénom Bernard. Bérenger Variante de Béranger (voir ce nom) portée dans le Sud-Est (13, 83) et en Picardie (60). Autres formes : Bérengé, Bérengier. Berenguer, Bérenguer Nom de personne d'origine germanique, Berengari (beren = ours + gari = prêt pour le combat). Ce patronyme est essentiellement porté en Catalogne et dans le Sud-Ouest. Il correspond au français Béranger. Variante : Bérenguier (13, 83, 32), Bérengué (34), Bérenghier (06). Bererd Variante de Berard (voir ce nom). Le patronyme Bererd se rencontre notamment dans la Bresse et la région lyonnaise. Berezaie Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Berezai, Berezay, Berrezai, Berrezaie, Berrezay. Il est composé de l'adjectif berr (= court) et du nom sae (= robe, cotte), les deux mots étant reliés par l'adjectif possessif E. Autrement dit : 'courte sa robe', surnom donné apparemment à un homme dont le vêtement est plus court que la normale. Le même procédé a été utilisé pour former les noms Berrehouc, Berehouc (29, = 'court son cou') et Berrehar, Berrehare (29, 'courte sa jambe'). Bergamaschi Nom italien désignant celui qui est originaire de la ville de Bergame ou de sa région. Bergamo Désigne celui qui est originaire de la ville de Bergame, en Italie. Etymologie incertaine, peut-être celtique. Le nom est cité par Pline l'Ancien sous la forme Bergomum. Bergeon C'est dans la Vienne que le nom est le plus répandu (également 33, 37). Variante : Berjon (17). Diminutifs : Bergeonneau (86, 37), Bergeneau (33), Berjonneau (85, 86). Il s'agit apparemment d'un terme régional désignant une pièce de terre en forme de triangle ou de trapèze (le mot viendrait du latin abbreviare = abréger, raccourcir). Berger En principe, le nom désigne une personne exerçant le métier de berger (latin vervecarius > berbicarius). Mais un berger peut en cacher un autre : si le nom vient d'Alsace-Lorraine, il désignera plutôt un montagnard (< berg = montagne). Dans le Midi, il est parfois une transformation de Verger (= jardin fruitier). Bergerat Diminutif de Berger, porté surtout dans l'Allier. Bergeret C'est dans les Pyrénées-Atlantiques que le nom est le plus répandu : il y désigne non pas un petit berger, mais un petit verger (toponyme). On le rencontre aussi en Bourgogne et dans le Dauphiné, et là par contre c'est un petit berger (ou le fils de celui qui s'appelle Berger). Bergeron Diminutif du nom de métier berger, fréquent un peu partout en France (sauf dans le Sud), mais surtout rencontré dans le Centre (03, 18). Bergeroo, Bergerou Nom de famille béarnais désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Bergeroo (= le petit verger). Bergerot Diminutif de Berger (= berger) porté en Bourgogne (21), où le suffixe -ot est très employé. On rencontre également le nom dans le Sud-Ouest, où son sens pourrait être différent (voir Bergeroo). Bergès Voir Vergès. Bergevin Le nom est surtout porté dans le Loiret et dans l'Yonne. Sens incertain. A noter qu'il existe un lieu-dit Allée de Bergevin à Neuvy et à Bauzy, dans le Loir-et-Cher. Bergier Variante de Berger (nom de métier) portée notamment dans les Bouches-du-Rhône, ainsi qu'à la Réunion. Bergin C'est dans la Nièvre que le nom est le plus répandu. Voir Berguin pour le sens. Bergmann Désigne en allemand l'homme de la montagne, ou celui qui est originaire d'une localité appelée Berg(en). Variantes : Bergman, Bergmans, Berghman, Berghmans, ces dernières formes étant flamandes. Bergnes Un des nombreux toponymes du sud-ouest désignant un bois d'aulnes. Vient du gaulois vernos. Bergoend Le nom est porté en Haute-Savoie. Variantes : Bergoen, Vergoin. La finale -d semble attester qu'il s'agit du nom de personne latin Verecundius (verecundus = modeste, pudique). Il est possible que les noms Bergoeing (17, 33), Bergoin (63), Berguin (47, 24) et peut-être même Bergogne (48) aient le même sens, bien que le dictionnaire de M.T. Morlet y voie des Bourguignons. Bergogne Assez fréquent en Lozère, désigne celui qui est originaire de Bourgogne. Variantes : Bergognes (46, 47), Bergonhe (48), Bergougne (46), Bergounhe (48). La déformation est due à l'attraction de l'occitan vergonha (= honte). Avec le même sens : Bergognat, Bergoignat, (40, 33), Bergognié (47), Bergognon (43), et aussi Bergougneau, Bergougniou, Bergougnioux, Bergougnon, Bergougnou, Bergougnous, Bergougnoux, Bergounhon, Bergounhou, Bergounhoux, Bergouniou, Bergounioux (Rouergue, Quercy), Bergugnat, Berguignat (Gascogne, Périgord). Voir aussi Bergoend pour un autre sens. Bergoignan Nom porté en Gascogne, rencontré aussi sous les formes Bergougnan, Bergougnant, Bergouignan, Vergognan, Vergoignan. Il désigne celui qui est originaire de Vergognan, hameau à Saint-Gein (40), ou de Vergoignan, nom d'une commune du Gers. Signification : le domaine de Verecund(i)us, nom d'homme latin. Bergue Rencontré surtout dans l'Est, le nom désigne en principe celui qui habite sur la berge d'une rivière. Berguedieu Un patronyme gascon, qui correspond à un juron que l'on peut traduire par Verge de Dieu. Sobriquet donné à celui qui prononçait souvent ce juron. Berguin Comme beaucoup d'autres, ce patronyme est un nom de personne d'origine germanique, Bergwin, dans lequel la racine finale (win = ami) ne pose pas de problèmes : par contre la première racine (berg) est plus obscure. M.T Morlet (dictionnaire des noms de famille), y voit le mot bairgan (= cacher, préserver). C'est dans le Lot-et-Garonne qu'il y a le plus de Berguin (également 24, 29). Bériault Ce nom est aujourd'hui porté au Canada, mais on trouve en France les variantes Bériau (85, 80), Bériaud (38, 71), Bérieau (85, 62). C'est un diminutif de Bérier, nom de personne d'origine germanique (Berihari : ber = ours + hari = armée). Bérichon Porté notamment à la Réunion, le nom est rare, on le rencontre plus souvent sous la forme Berrichon. Il désigne celui qui est originaire du Berry. Berillon, Bérillon Patronyme rencontré surtout dans le Puy-de-Dôme et le Vaucluse. C'est un dérivé de Beril, Béril (19, 38). Le mot désignait au moyen âge des lunettes (les verres de lunettes étaient alors en béryl), et il devrait s'agir d'un surnom donné à un fabricant ou à un porteur de lunettes. Le mot besicles est d'ailleurs un dérivé de béryl (écrit alors bericles). Beringuier Variante occitane de Béranger (voir ce nom). Berjoan Sans doute une déformation du nom de baptême composé Perejoan (= Pierre + Jean), ou d'un autre nom avec aphérèse du premier élément, terminé par -bert (Aubert par exemple). Berland Nom de personne d'origine germanique, Beriland (ber = ours + land = pays). Patronyme fréquent dans la Saône-et-Loire et le Limousin. Matronyme : Berlande (42). Berlet Surtout porté aujourd'hui en Guadeloupe, le nom semble venir de Franche-Comté. Sans doute un toponyme évoquant un lieu où pousse la berle (cresson d'eau). Berliet "Nom surtout porté dans la région lyonnaise (38, 69), également présent en Périgord. En ancien français, le nom ""berle"" désigne le cresson, il dervait donc s'agir d'un ancien lieu-dit évoquant une cressonnière. A noter cependant qu'en Dauphiné, le mot peut aussi avoir le sens de ""colline""." Berlioz "On trouve ce nom en Savoie et dans le Dauphiné. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ""le Berlioz"". De nombreux hameaux s'appellent ainsi (38, 73). Pour le sens du toponyme, voir Berliet." Berlivet Nom rencontré en Bretagne. Il est formé par métathèse du r sur Brélivet, ancien nom de personne breton, sans doute donné à un guerrier, et qui pourrait signifier tête de l'armée (en vieux breton Blenliuuet), selon le dictionnaire des noms bretons de Deshayes. Berloque Le nom est porté notamment dans l'Oise, où l'on trouve aussi la forme Berluc, à rapprocher de Breluque (Bourgogne). Toutes ces formes sont attestées au XVe siècle comme des variantes du français actuel breloque. Reste à savoir quel sens le mot avait exactement à l'époque : apparemment un petit bijou porté en pendentif. Berlusconi Porté dans le nord-ouest de la Lombardie, semble un dérivé du terme dialectal berlüsch, désignant une personne qui louche. Bermond Nom de personne d'origine germanique, Bermund (ber = ours + mund = protection). Bernadet Diminutif de Bernad (= Bernard) porté dans les Landes et les départements voisins. Variante : Bernadé (64). Matronyme : Bernadette (65). Bernadou Diminutif de Bernard, fréquent dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, également porté en Béarn. Variantes : Bernadoux, Bernado. Bernage Surtout porté en Normandie (76), le nom correspond à l'ancien français barnage, qui désignait au départ une assemblée de guerriers (de barons), mais a pris très vite le sens de noblesse, qualité, courage, sens qu'il faut ici lui attribuer. Bernal Nom porté en France dans diverses régions, mais surtout fréquent en Espagne, notamment en Catalogne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bernwald (bern = ours + waldan = gouverner). Bernalin BERNALIN est un diminutif de BERNAL, un nom de personne d'origine germanique, BERNWALD (bern = ours + wald = qui gouverne), autrement dit un ancien prénom. Apparemment, depuis quelques siècles au moins, le nom BERNALIN est surtout présent dans le département du Rhône. Bernard, Bernad, Bernat Nom de personne d'origine germanique, Bernhard (bern = ours + hard = dur). En tenant compte des naissances depuis 100 ans, Bernard est le second nom de famille porté en France (120.000 naissances environ), juste derrière l'intouchable Martin. Bernad et Bernat sont des formes méridionales, notamment catalanes. Bernardin Diminutif du prénom Bernard rencontré notamment dans les Vosges, l'Allier et la Côte-d'Or. Il peut aussi être d'origine italienne (Vénétie). Autres diminutifs : Bernardaud (16, 79), Bernardeau (79, 86, 44), Bernardel (54), Bernardet (36), Bernardon (36, 51), Bernardot (25, 71, 21), Bernardou (24, 64). Bernardini Forme plurielle de Bernardino, diminutif italien de Bernardo (= Bernard, voir ce nom). Double diminutif : Bernardinelli. Bernardoni Porté dans la moitié nord de l'Italie, c'est un dérivé du prénom Bernardo (pluriel Bernardi), en français Bernard. Varinete rare : Bernardone. Le suffixe -one est en principe un augmentatif. Bernatchez Ce nom est arrivé au Québec, sans doute au XVIIIe siècle, en provenance du Pays basque français. Il s'agit certainement d'une transcription de Barnetche (voir ce nom), avec métathèse des voyelles. Bernaud Nom de personne d'origine germanique, proche de Bernard, mais sans doute avec une seconde racine différente (bern = ours + wald = qui gouverne). C'est dans le Forez que le nom est le plus fréquent. Variantes : Bernau (79, 64), Bernault (80, 73, 45), Bernaux (80, 59), Berneau (18), Berneaud (33, 31, 18), Berneaux (62, 60). Diminutifs : Bernaudin (45), Bernaudon (05). Bernaudat Diminutif de Bernaud (voir ce nom) porté surtout dans l'Aube. Bernauer Rencontré en Alsace, désigne celui qui est originaire de Bernau, nom de nombreuses localités allemandes. Bernaz Surtout porté en Haute-Savoie, c'est une variante de Bernat, Bernad (= Bernard). Berne En principe, ce nom est un nom de personne d'origine germanique, que l'on trouve aussi sous la forme BERN, et qui signifiait ours chez les peuples germaniques. Le même nom est aussi à l'origine de BERNARD et plusieurs autres. Cependant, dans le Midi et notamment le sud-ouest, un autre sens est possible : une déformation de VERNE, qui signifie endroit où il y a des aunes. Bernerd Variante du prénom Bernard portée en Savoie. On trouve en Corse le diminutif Bernerdini, qui devrait être une graphie erronée pour Bernardini. Forme alsacienne ou allemande : Bernert. Bernicot Patronyme rencontré notamment dans le Finistère et dans la Sarthe (variante : Barnicot). C'est un diminutif de Bernard, formé à partir du breton Bernic. Bernier, Bernié Nom de personne d'origine germanique, Bernhari (bern = ours + hari = armée), fréquent notamment en Loire-Atlantique et dans le Nord. Bernigole Nom assez fréquent dans les Hautes-Pyrénées (variante : Bernigolle), de sens incertain. On peut penser à un lieu planté d'aulnes (mais la forme la plus courante est Berniole). Le dictionnaire de M.T. Morlet propose l'ancien français bernigaut, en occitan bernigal, sébile pour recevoir le son, vaisseau où les boulangers mettent la pâte. Il existe un lieu-dit la Bernigolle, mais il se trouve dans la Vienne (Berthegon). Bernis Forme occitane, éventuellement catalane, de Vernis, nom dérivé de vern (= aune). Une commune du Gard s'appelle Bernis, mais son étymologie est différente (= dommaine de Berno, nom de personne germanique). Bernolle Originaire d'un lieu-dit (la) Bernol(l)e, lieu où poussent les aulnes. Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales et l'Aveyron. Variantes : Bernole, Bernolles. Bernu Nom porté dans l'Indre. Aucune idée pour l'instant. Peut-être un toponyme en rapport avec l'aulne (verne > berne), ou encore une variante du nom de personne d'origine germanique Bernou (< bern = ours), à moins que la solution soit tout autre. Bero Porté en Belgique et dans la Moselle, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine ber (= ours). Variante (et cas-régime) : Beron, Béron (62, 57, 67). Berot Le nom est essentiellement porté en Béarn. Selon Michel Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons), il faut y voir un diminutif de Beigt (= beau, gros, également nom de baptême médiéval). On pensera aussi, notamment dans d'autres régions (50), à un diminutif de nom de personne formé sur la racine germanique ber (= ours). Berouard, Bérouard Nom de personne d'origine germanique, Berward (ber = ours + wardan = garder). On le rencontre surtout vers l'Ouest (72, 49). Variantes : Beroard, Béroard (70, 89), Bérouhard, Berouhard (63), Béruard, Beruard (73, 74, 51). Beroul, Béroul Patronyme surtout porté dans la Manche. C'est un nom de personne d'origine germanique, Berwulf (ber = ours + wulf = loup). Berquière Nom porté dans l'Aude et la Haute-Garonne (variante : Berquières). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute le hameau des Berquières à Laissac, dans l'Aveyron. Sens du toponyme : terrain clos près d'une ferme. Berrami Désigne le fils de Rami, nom de personne arabe ayant le sens de tireur, archer, éventuellement celui qui s'est fixé un but (râmî). Berrebi Fréquent chez les juifs séfarades d'Afrique du Nord, désigne le fils (ben) du rabbin (rabbî). Variante : Berreby. Berrou Nom porté dans le Finistère. Diminutif de berr, qui signifie en breton court. Sobriquet donné à un homme petit. Variante : Le Berou. On trouve aussi dans le même département le patronyme Le Ber. Berruyer, Le Berruyer Désigne celui qui est originaire du Berry. Le nom Berruyer est porté notamment dans l'Isère et la Haute-Vienne. On trouve Le Berruyer en Normandie (50,76), où l'on rencontre aussi les formes Berrurier, Le Berrurier (14). Variantes : Berrouiller (30), Berroyer (36, 87), Berroyez, Berruyez (62), Berryer (80), Berruer (37). Berry En France, le nom désigne bien sûr celui qui est originaire du Berry (variante : Berri). En Angleterre, où il est très répandu, il a un autre sens : celui qui habite un lieu-dit Berry (= forteresse, demeure fortifiée, ancien anglais byrig). Bersihand Nom porté en Bretagne (44, 56, 29). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée : un hameau de la commune de Missillac (44) se nomme Bersihand. C'est sous les formes Brécihand, Brécéan, Bressihan que le toponyme se rencontre le plus souvent (Saint-Vincent-sur-Oust, Pénestin et Saint-Gravé, 56, Saint-Onen, 35). Signification : composé de brenn, bren (= colline) et de Séhan, ancien nom de personne. Bersot On rencontre ce nom dans l'Eure et en Franche-Comté. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bers (dérivé de ber = ours). Bertel Diminutif de Bert, nom de personne d'origine germanique (berht = brillant). Le nom est porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-et-Marne. Bertet Diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, soit Bert (berht = brillant), soit un nom terminé par -bert (Albert, Robert par exemple). Le patronyme est surtout porté dans les Charentes. Berthaud Nom de personne d'origine germanique, Berhtwald (berht = brillant + waldan = gouverner). Le nom est fréquent dans la région lyonnaise et la Bourgogne, on le rencontre aussi dans l'Ouest. Variantes : Bertaud, Bertault, Bertaut, Bertaux, Berteau, Berteaud, Berteault, Berteaut, Berteaux, Berthau, Berthauld, Berthault, Berthaut, Berthaux, Bertheau, Bertheau, Bertheault. Berthe, Berthès Berthe est le plus souvent un anthroponyme de l'est de la France (Marne, Ardennes), nom de personne d'origine germanique formé sur berht (= brillant). Cependant, dans le Sud-Ouest, il peut aussi être une variante de Barthe (voir ce nom), c'est notamment le cas pour la forme Berthès. Berthélémy Egalement Berthellémy, Bertellémy. Varante du prénom Barthélémy, surtout portée en Lorraine et en Champagne. Formes bretonnes : Berthélem, Berthélémé. Berthelot Diminutif de Bertaud, nom de personne d'origine germanique (berht = brillant + wald = qui gouverne), ou bien double diminutif de Berthe (voir ce nom). Un rapport avec Barthélémy n'est pas impossible dans certains cas. C'est dans l'Ouest que le nom est le plus répandu. Variante : Berthellot (89). On trouve aussi les formes Bertheloot, Berteloot, Bertheloot, Berteloos dans le nord de la France et en Belgique. Doubles diminutifs : Bertheloteau (49), Berthelotet (21, 80). Avec d'autres suffixes : Berthelard (71), Berthelat (03), Berthelaud (71, 21), Bertheleau (58), Berthelet (01, 59), Bertheley (71), Berthelier (42), Berthelin (77, 89), Bertheliot (35), Berthellet (38), Berthellier (73), Berthelon (71, 69, 39). Bertherat Diminutif de Berthier (voir ce nom) porté surtout en Haute-Savoie. Avec d'autres suffixes : Bertherand, Berterand (70, 71), Bertherault, Berthereau, Bertereau (35, 53), Bertheret (25), Bertheriaux (22), Berteraut (72). Berthet Diminutif de Berthe (voir ce nom) très fréquent dans la région Rhône-Alpes (73, 74, 69). Berthevas Nom porté dans le Finistère. On le rencontre aussi sous les formes Bervas, Bervoas, Berthoas, Berthois. C'est un ancien nom de personne formé sur la racine germanique berht (= brillant), le second élément étant plus obscur. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose le breton guas (= soumission, obligation). Berthezène Nom porté dans le Gard et les départements voisins. Variantes : Berthezème, Berthezenne, Bertezène, Bertezenne. Désigne celui qui est originaire de Berthezène, hameau à Valleraugue (30), ou encore de la Berthézéne à Argelliers (34). Reste à savoir le sens du toponyme. Berthier Nom de personne d'origine germanique, Berhthari (berht = brillant + hari = armée), très répandu en France, notamment en Bourgogne et dans le Lyonnais. Variantes : Berthié (Sud-Ouest), Bertier (Ouest). Berthinier Diminutif de Berthin (voir Bertin) porté dans la région lyonnaise (42, 69). Formes voisines : Berthineau (86), Berthinet (25, 90). Bertho Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique. C'est un diminutif sans doute vannetais de Bert, Berthe, nom de personne d'origine germanique (racine berht = brillant). Berthoin, Bertoin Rencontré notamment dans l'Isère, c'est un nom de personne d'origine germanique, Berhtowin (Berht = brillant =+ win = ami). Autres formes : Berthouin, Berthuin. Berthomieu Variante de Barthélémy (voir ce nom), rencontrée surtout dans l'Aveyron et le Tarn. Berthon Nom de personne d'origine germanique, très courant dans le Massif Central, formé sur le racine berht = brillant. Berthonneau Diminutif de Berthon, nom de personne d'origine germanique formé sur la racine berht (= brillant). C'est en Poitou-Charentes que le patronyme est le plus répandu. Variantes : Berthoneau (37), Berthonnaud (16, 79, 41). On trouve également des variantes sans h : Bertoneau (85), Bertonnaud, Bertonneau (Poitou-Charentes). Berthou On rencontre ce patronyme à la fois en Bretagne (29) et en Auvergne (15). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Berhtwulf (berht = brillant + wulf = loup). Berthurel Nom surtout porté dans le Centre (18, 45, 58). Il s'agit en principe d'un diminutif formé à partir du nom de personne d'origine germanique Berthe, ou encore sur Berthier (berht = brillant). Bertieaux Patronyme rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Bertiau, Bertiaux. C'est un nom de personne d'origine germanique. Voir Berthaud pour le sens. Bertin Très fréquent un peu partout en France, mais surtout dans l'Ouest (35, 76), c'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif de Bert (berht = brillant). Il peut aussi s'agir d'un hypocoristique de noms tels qu'Albert (Aubert) ou Robert. Variante : Berthin (63). Bertolo Le nom est d'origine italienne dans la plupart des cas, mais on le rencontre aussi en Espagne (Galice). En Espagne, c'est une forme du prénom Barthélémy (Bértalo en Galice). C'est sans doute la même chose en Italie (variante de Bartolo, Bartoli), mais les dictionnaires proposent aussi un dérivé de Berto, Berti (voir Bertuzzi). Bertrand, Bertran, Beltran Nom de personne d'origine germanique, formé avec les mots berht = brillant et hramn = corbeau. Le D final est dû à la contamination par le suffixe -AND. Bertrandias Nom auvergnat formé sur Bertrand (voir ce nom). Il s'agit soit d'un diminutif, soit d'un nom de domaine (le domaine appartenant à Bertrand). Bertré Rencontré dans la Sarthe et la Somme, c'est un nom de personne d'origine germanique, Berhtrad (berht = brillant + rad = conseil). Bertret Rencontré dans la Loire-Atlantique, c'est un diminutif de Bertier, Berthier, nom de personne d'origine germanique, Berhthari (berht = brillant + hari = armée). Bertier a donné Berteret, puis Bertret. Bertuzzi Diminutif de l'italien Berti, qui est une aphérèse d'un nom de baptême tel que Roberto, Alberto, Umberto notamment. Beru, Béru Nom surtout porté dans la Marne, rencontré aussi sous la forme Berru. Sans doute une variante de Bérou, Béroux, nom de personne d'origine germanique (Berwulf : ber = ours + wulf = loup). Berubé, Bérubé Patronyme porté en Normandie (76), que l'on rencontre également sous les formes Barubé et Berrubé. Il s'agit certainement d'une déformation locale de Barabé, Barrabé, présent dans la même région (voir Barabé). Berujon Nom rare porté dans le Rhône et l'Allier. Peut-être une variante de Berrichon (originaire du Berry). Berville Nom porté dans la Seine-Maritime et la Somme, également présent aujourd'hui en Guadeloupe. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Berville, nom de sept communes normandes (dont trois dans l'Eure et deux en Seine-Maritime) et de quelques hameaux. Sens du toponyme : nom de domaine (villa) formé sur un anthroponyme, sans doute le germanique Bern, Berna (bern = ours). Berviller Nom de famille porté en Moselle. Variantes : Berveiller, Berweiler, Berweiller (les deux dernières formes se rencontrent aussi en Haute-Saône). Il désigne celui qui est originaire de Berviller-en-Moselle, commune qui a porté aussi le nom de Berweiller. Bes Précisons d'abord qu'on trouve le nom écrit de trois façons différentes, sans accent, avec accent aigu, avec accent grave. Pour le reste, le nom vient du latin vulgaire bettius (sans doute d'origine celtique) et signifie bouleau. Il s'agit donc de l'un des nombreux arbres qui ont donné naissance à un patronyme. Besançon Patronyme fréquent dans le Doubs, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort. Désigne celui qui est originaire de Besançon. Comme c'est souvent le cas au moyen âge (voir Perpignan), le nom a été aussi utilisé comme nom de baptême. Diminutifs : Besancenet, Besanceney, Besancenez, Besancenot. Besigot Nom rare porté dans la Nièvre. A dû désigner l'utilisateur d'une besague, hache d'armes ayant un côté tranchant et l'autre aigu. Un éventuel rapprochement avec le mot Wisigoth est en principe à exclure, même s'il est tentant. Besnard Variante par dissimilation du nom de baptême Bernard (voir Bernard). On rencontre ce patronyme très courant essentiellement dans l'Ouest (35, 49, 72). Diminutifs : Besnardeau (72), Besnardin (50). Variante plus rare : Besnehard (14). Besombes Semble un toponyme à l'origine, comme le prouve l'existence d'une famille de Besombes. Un hameau porte ce nom dans le Tarn-et-Garonne. Sans doute à rattacher à bés (= bouleau). Bessac Nom porté dans le Lot et l'Aveyron. Désigne celui qui est originaire de Bessac, nom de localité assez répandu dans le Sud-Ouest et l'Ouest. Outre une commune dans la Charente, on notera, pour la région qui nous intéresse, un lieu-dit Bessac à Saint-Géry (46) et le mas de Bessac à Larnagol (46). Egalement des hameaux dans la Corrèze et la Creuse. Sens du toponyme : domaine de Bess(i)us, nom de personne latin. Besse C'est un toponyme désignant un lieu planté de bouleaux. Le patronyme s'applique donc à celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (quatre communes en France) ou habite un lieu-dit appelé Besse. Nom de famille très répandu en France, notamment dans le Limousin. Besseau Nom rencontré le plus souvent en Vendée. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Besseau, toponyme dérivé de Besse (= bouleau). Variantes : Bessaud, Bessault. Bessedik En arabe, il est fréquent que Ben (= fils) devant S se transforme en Bes-. Le nom signifie fils de Sedik (Sâdiq = loyal, sincère). Bessekri Le nom était porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades. Il désigne le fils (ben) de Zekri, qui correspond au nom hébreu Zacharie (voir Zekri). Variantes : Benzekri, Benzekry. Tous ces noms sont aussi portés par des musulmans. Bessenouci Semble être une contraction de Bensenouci (fils de Senouci), ce qui le rattache à la tribu des Senoucides (également dynastie en Lybie et Tunisie pendant longtemps). Besserat Nom rare, apparemment originaire de la Marne. Difficile de se prononcer : faut-il y voir un dérivé de bessier (en ancien français, équivalent du verbe baiser) ? On pensera aussi à un dérivé de baisse (= lieu encaissé, vallon). Si le nom était plus méridional, on pourrait envisager un rapport avec le bouleau. Besserer Nom porté en Alsace. Désigne celui qui percevait les amendes (sens attesté en moyen-haut-allemand). Bessette Nom essentiellement corrézien, c'est un toponyme qui désigne une petit bois de bouleaux (en occitan bés = bouleau, du gaulois betua). Bessière, Bessières Lieu planté de bouleaux (voir Bes). Bessonart, Bessonnart Dérivé de Besson, qui signifie jumeau, surtout utilisé dans le Sud-Ouest. Bestard Surtout porté dans le Cher, le nom pourrait être une variante de Bastard (= bâtard, enfant né hors mariage). Autre possibilité : un dérivé de bête (animal), surnom donné à un homme brutal ou à un rustre. Le patronyme existe aussi en Angleterre, surtout sous la forme Bestar, et on pense qu'il a pu désigner le gardien d'un troupeau. Bétancourt, Betancourt, Bettancourt, Béthencourt, Béthancourt Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la région Picardie. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi nommée. On trouve notamment deux communes appelées Béthancourt dans l'Oise et l'Aisne, et trois Béthencourt (deux dans la Somme et une dans le Nord), sans compter deux Bettancourt dans la Marne et la Haute-Marne. Sens du toponyme : le domaine (court) appartenant à Bethon, Bethan (nom de personne d'origine germanique). Bétesta Surtout porté dans le Gers, désigne celui qui est originaire de Bétesta, nom de plusieurs hameaux de ce département, à Roquebrune, Duran, L'Isle-de-Noé, Haulies et Pessan. Signification : c'est l'équivalent du français Beauséjour (gascon beth = beau + estar = séjour, résidence). Le nom se retrouve ailleurs en pays occitan sous la forme Bélesta. Bethenod Nom porté dans la Loire. C'est un diminutif de Bethe, Bethon, porté dans la Haute-Loire et l'Ardèche, nom de personne d'origine germanique formé sur la racine berht = brillant. Les formes Bette, Betton ont le même sens, et se rencontrent de la Picardie à la Bretagne. Bethgnies Nom de famille rencontré dans le département du Nord. Désigne apparemment celui qui est originaire de Bettignies (59), ce dernier nom existant également comme patronyme (variante : Bettigny). Sens du toponyme : le domaine de Beth ou Bettin, nom de personne germanique. Bethleem, Bethléem Nom très rare, rencontré dans le Pas-de-Calais. Le rapprochement avec la naissance du Christ peut sembler évident, mais il pourrait bien s'agir de la déformation d'un autre nom, vraisemblablement d'origine germanique. Je pense pour ma part à Bettelheim (nom porté le plus souvent par des juifs). Béthouart, Bethouart Nom surtout porté dans la Somme, où l'on trouve aussi la variante Béthouard, Bethouard. C'est un nom de personne d'origine germanique, Betward (bet = berht = brillant + ward = garder). Bethune, Béthune Nom donné à celui qui est originaire de la ville de Béthune (62). Le sens de ce toponyme demeure mystérieux : on a proposé le préfixe bi-, suivi du germanique -thun (= ferme, enclos, puis groupe d'habitations, cf l'anglais town), ou encore l'ancien français betun (= terre boueuse). A noter qu'une rivière de Normandie s'appelle la Béthune. Bétourné Correspond à l'adjectif d'ancien français bestorné, qui désignait une personne contrefaite ou estropiée (verbe tourner, précédé du préfixe péjoratif bes-). Le nom est fréquent dans l'Oise et le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Bétournez. Bétrémieux Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Sauf erreur toujours possible, il s'agit d'une variante du prénom Barthélémy (rencontré dans certaines régions sous la forme Berthomieux), avec métathèse du r. Bettan Porté par des juifs d'Afrique du Nord, le nom se rencontre aussi sous les formes Bitan, Bittan, Bettane. Son sens est incertain, mais on peut penser à une forme judéo-espagnole issue du latin vita (= la vie). Il devrait en être de même pour les noms Biton, Bitoun, Bittoun (pour lesquels on envisage parfois l'espagnol pito ou piton = flûte, sorte d'oiseau ou corne). Bettelheim "En allemand, le nom signifie mot à mot ""la maison du mendiant"". Ce pourrait être un toponyme, mais il n'est pas documenté, du moins à ma connaissance. En fait, il semble qu'il s'agisse d'un nom porté par des Juifs originaires de Hongrie, et d'une déformation de Bethlen (un récit légendaire veut qu'un juif ait vaincu en combat singulier un certain comte de Bethlen, afin de sauver l'honneur de sa femme)." Bettendroffer Porté en Moselle, le nom est une métathèse de Bettendorffer, Bettendorfer, désignant celui qui est originaire de Bettendorf, nom de plusieurs localités. Outre une commune dans le Haut-Rhin et d'autres en Allemagne, on pourra penser, pour la Moselle, à un village du Luxembourg. Signification : le village de Betto, nom de personne germanique. On trouve également les noms de famille Bettendorf, Bettendorff. Bettig Le nom est surtout porté dans les Vosges et le Territoire de Belfort, ainsi que dans le Haut-Rhin. Il pourrait venir de Suisse, et semble un diminutif du nom de personne d'origine germanique Betto (racine berht = brillant). Bettini Patronyme italien, diminutif de Betto, Betti, un nom pour lequel au moins deux interprétations existent : soit une contraction de Benedetto (= Benoît), soit le nom de personne d'origine germanique Betto (formé sur berht = brillant). Diminutif : Bettinelli. Betza Nom italien rencontré surtout en Sardaigne. C'est un matronyme formé sur Betzu (également Becciu), signifiant vieux. Autre possibilité : un nom signifiant veau ou agneau. Beucher Nom porté dans le Maine. Variantes : Beuché, Beuscher. Il semble s'agir d'une variante régionale de Boucher (voir ce nom). Dérivés : Beuchère, Beucherie. Beugin Nom porté surtout dans le Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire du village de Beugin, dans le même département. Ce village s'appelle ainsi sans doute parce qu'il était au départ habité par des Belges. En effet, il est mentionné sous la forme Belgicus en 1025, puis Belgim au XIIe siècle. Beugnot Nom assez fréquent dans l'Aube et la Haute-Marne. Variante de Beignet (voir ce nom). Beulaygue Le nom est porté dans le Tarn-et-Garonne et l'Ariège. Variante : Beulaygues. Il semble s'être déformé en Belaygue, Belaygues (81). Il désigne celui qui est originaire de Beulaygue(s), parfois écrit Béulaygue, nom d'un cours d'eau à Rabat-les-Trois-Seigneurs (09), et surtout de plusieurs hameaux. Pour le seul Tarn-et-Garonne, on notera des hameaux ou des fermes à Lavit, Castelsarrasin, Saint-Vincent et Glatens, ainsi qu'à Monclar-de-Quercy (Béu-l'Aygue). Le toponyme évoque un terrain humide, spongieux, qui 'boit l'eau'. Beulque Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Beulques. Il devrait s'agir d'une variante de Bulcke, Bulke, toponyme flamand ayant le sens de 'prairie enclose'. Beurdeley Nom porté en Côte-d'Or (variante : Beurdelet). C'est une variante de Bourdelet, toponyme désignant une petite ferme (diminutif de borde). Beuriot Nom porté en Normandie (76, 27), où l'on trouve aussi les formes Beurion et Beuriou. Peut-être le surnom d'un producteur de beurre, à moins qu'on ait afffaire à un diminutif de Bérard, nom de personne d'origine germanique. Beuroy Nom rencontré en Charente-Maritime, plus courant sous la forme Beurois (37, 72, 77). On trouve aussi des variantes anciennes Beufroy et même Bœuf-Roy, qui pourraient faire penser à un beffroi. De toute façon, le nom me paraît bien énigmatique. Beutier Variante de Bouttier, nom de personne d'origine germanique, Bothari (bot, bod = messager + hari = armée). Beuve Nom de personne d'origine germanique en principe féminin (cf sainte Beuve, qui fut abbesse à Reims), Boba (racine bob = garçon). Ce nom est fréquent dans la Manche et en Bretagne (22). Variante : Beuvain (80, 76), qui est le cas-régime de Beuve. Nom composé : Beuve-Méry, également Méry le Beuve (56). Beuzeville Désigne celui qui est originaire de Beuzeville, nom de diverses communes et de hameaux en Normandie, notamment dans la Manche. Signification : le domaine de Boso, nom de personne d'origine germanique (racine bos = mauvais, méchant). Beuzit Surtout présent dans le Finistère, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Beuzit ou habite un lieu-dit portant ce nom (= lieu où pousse le buis). Variante : Buzit. Beuzon C'est dans le Jura que le patronyme est le plus répandu. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Boso (racine bos = mauvais, méchant). Bève, Beve Nom surtout présent dans le Nord-Pas-de-Calais (également 77, 55). Il semble s'agir du cas-sujet de Bavon, nom de baptême popularisé par saint Bavon, à qui est dédiée la cathédrale de Gand : seigneur dans le pays de Liège, il mena longtemps une vie dissolue. A la mort de sa femme, il rencontra saint Amand qui le convertit et dont il devint le disciple et le collaborateur. Il passa les trois dernières années de sa vie en ermite, à côté du monastère Saint-Pierre que l'évêque saint Amand venait de fonder dans un lieu désert appelé Ganda, qui fut le berceau de la ville de Gand. Signification du patronyme : peut-être une forme contractée de Baudouin (Baldwin). Bevilacqua D'origine corse ou italienne, c'est un surnom désignant celui qui boit de l'eau (équivalent du français Boileau), en fait par ironie un grand buveur de vin. Variantes : Bevilaqua, Bevelacqua. Bey Fréquent en Saône-et-Loire, également présent en Alsace. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bey : en Saône-et-Loire c'est le nom d'un village proche de Chalon. Deux autres communes s'appellent Bey (01, 54). Sens du toponyme : variante de bief (canal alimentant un moulin, petit cours d'eau). En Alsace, il semble s'agir plutôt d'un nom de personne d'origine germanique. Beya Patronyme porté notamment dans le Haut-Rhin. Sens incertain. On peut le rapprocher de Beye, pour lequel Bahlow (Deutsches Namenlexikon) pense à un nom de personne d'origine germanique, Beyo (peut-être racine baga = dispute). Beyaert Forme flamande correspondant au patronyme Bayard (voir ce nom). Beylard Le nom est surtout porté dans le Sud-Ouest (33, 47). Il désigne celui qui est originaire de Beylard, nom de hameaux à Soussac et à Saint-Hilaire-de-la-Noaille (33), ou encore à Sainte-Bazeille (47). Sens incertain : peut-être le domaine du bailli. Beyle Surtout porté en Franche-Comté, le nom correspond à la fonction de bailli (au moyen âge, représentant du seigneur dans une ville ou un village). Beylie Nom porté en Corrèze ainsi que dans le Lot et le Lot-et-Garonne (variante : Bélie). C'est un toponyme désignant le territoire soumis à la juridiction du beyle (= bailli, occitan baile). De nombreux hameaux s'appellent la Beylie (19, 24, 33, 87). Beynet On rencontre surtout ce nom en Provence (83, 84, 05, 13). C'est l'une des nombreuses variantes du nom de baptême Benoît. Beyrière Nom gascon porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. C'est un toponyme ayant désigné une fabrique de verre. Avec un sens similaire : Beyrie, Labeyrie. Beysseresse Nom rare porté dans les Landes. Il semble s'agir d'un matronyme formé sur Beyssère (= bois de bouleaux). Beyt Porté dans la Haute-Garonne, l'Aude, le Tarn et le Tarn-et-Garonne, c'est un nom dont le sens m'est inconnu. Bézia Sobriquet désignant peut-être une personne rusée et trompeuse, s'il correspond à l'adjectif médiéval vézié, qui avait le même sens. Cependant, en occitan, veziat signifie aussi mignon, mais le sens paraît plus tardif (origine : latin vitiare = vicier, fausser). Veziat peut également avoir le sens de choyé, adoré, qui semble plus proche de la réalité. Beziade Nom rencontré en Aquitaine. Il semble que ce soit un matronyme formé sur vesiat, adjectif qui signifiait en occitan choyé, adoré, ou encore mignon. En Béarn, Veziat (variante Beziat) a été aussi employé comme nom de baptême. Béziaud Nom rencontré en Charente-Maritime. Il signifie voisin, nom qui souvent désigne en toponymie un petit hameau. Béziel Porté dans l'Ouest (35 surtout), semble désigner celui qui est originaire de Béziel, hameau à Visseiche (35). Bézille Surtout porté dans le Loiret, semble une variante de Basile (voir ce nom). Bezu, Bézu Nom porté notamment en Picardie (également 90). Désigne celui qui est originaire de Bézu, nom de diverses communes (02, 27). Etymologie incertaine : soit le germanique baki (= ruisseau), soit le latin baca (= baie de fruits). Biaggi Forme plurielle de Biaggio, nom italien qui correspond au français Blaise. Biagioni, Biaggioni Dérivé (éventuellement augmentatif) du nom de baptême Biagio (Biaggio), qui est l'équivalent du français Blaise. Biagiotti Diminutif de Biagio (Biaggio), nom de baptême italien correspondant au prénom Blaise. Autres diminutifs : Biagelli, Biagetti, Biaggelli, Biaggetti, Biaggini, et encore bien d'autres ! Biais Le nom est surtout porté en Charente. C'est sans doute une variante de Bié (canal apportant l'eau à un moulin). Biais est le nom d'un hameau et d'un ruisseau à Saint-Maurice-des-Lions (16). A noter aussi les Biais, à Fleurac (16). Bial Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, le nom se rencontre aussi sous la forme Biau dans le Sud-Ouest. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Bial, le Biau, ou en est originaire. Signification : bief, prise d'eau, canal. C'est dans la Drôme que le toponyme Bial est le plus fréquent. Bialade Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, c'est une variante de Vialade (11, 81), toponyme qui peut être interprété de deux façons : soit un grand chemin (dérivé de via), soit un hameau (dérivé de vialar, du latin villa). Biancardi Patronyme italien ou corse. C'est un nom de personne d'origine germanique (voir Blanchard). Variantes : Biancardo, Bianciardo, Bianciardi. Diminutifs : Biancardini, Bianciardini. Biancheri Nom italien très localisé à l'extrémité occidentale de la Ligurie, également fréquent dans les Alpes-Maritimes. Dérivé de bianco (= blanc), il devrait correspondre, comme l'occitan Blanquier et le catalan Blanquer, au métier de mégissier. Variantes : Bianchieri, Biancherie. Bianco, Bianchi L'un des noms de famille les plus répandus en Italie. Désigne en principe celui qui a les cheveux blancs, mais a été aussi utilisé comme nom de baptême. Diminutifs : Bianchetto, Bianchetti, Bianchino, Bianchini, Biancotto, Biancotti, Biancucci, Biancuzzi. Augmentatif : Biancone, Bianconi. Biard Fréquent en Normandie et en Bretagne (76, 35), c'est le plus souvent un toponyme avec le sens de verger, enclos (begar en picard médiéval), nom de plusieurs communes et hameaux. Autre possibilité, une forme contractée de Billard (voir ce nom). Diminutifs : Biardeau (79, 86), Biardeaud (87), Biardel (10), Biardot (91), Biardou, Biardoux (87, 23). Variante : Biart (09, 85, 25). Biarrotte C'est dans les Landes que ce nom est le plus fréquent, on le trouve aussi dans les Pyrénées-Atlantiques. On peut évidemment penser à une femme originaire de Biarritz, mais il s'agit en fait de celui qui est originaire du village de Biarrotte, dans les Landes. Bias Désigne en principe celui qui est originaire de Bias, nom de plusieurs hameaux et de deux communes du Sud-Ouest (40, 47). Sens du toponyme : chemin, route (du latin via). Le nom de famille se rencontre plus rarement en Normandie, où il pourrait évoquer un enclos, variante de Bigard. Biau Nom porté dans le Sud-Ouest (81, 82, 64). C'est un toponyme fréquent (très nombreux hameaux ou lieux-dits), avec le sens de bief, canal, prise d'eau (parfois aussi petit chemin). Variante : Bial. Biausque C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans le Rhône. Si l'on pense que le nord de la France est bien la région d'origine, il devrait s'agir d'une variante de Bosque, toponyme désignant un bois. Bibard Surtout porté en Vendée, également présent en Poitou-Charente, c'est en principe un surnom donné à un buveur (racine onomatopéique bib, que l'on retrouve dans biberon). Bibaud, Bibau, Bibeau, Bibeault Le nom est surtout localisé dans la Vienne. Son sens est obscur, mais il semble qu'il faille le rattacher à la racine onomatopéique *bib, que l'on retrouve dans biberon. Sans doute un sobriquet désignant un buveur. On peut éventuellement envisager aussi une variante de Guibaud, le passage de G à B étant parfois possible dans certaines régions. Bibes Variante de Vives, Vibes, portée dans les Landes (voir Vives). Biblocque Nom porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Biblocq, Bibloque. Il semble s'agir d'une forme ancienne de bibelot, apparu tardivement dans la langue française mais qui est sans doute d'origine picarde. Ce serait donc un surnom donné à un marchand ou à un fabricant de petits objets. Bibollet Le nom est fréquent en Savoie. Variantes : Bibolet, Biboulet (cette forme se rencontrant dans les Pyrénées-Orientales). Sens incertain. Félix Fenouillet (les Noms de famille en Savoie) le rattachait au nom de personne latin Bibulus. M.T. Morlet y voit le surnom d'un buveur (racine bib-). Bichemin Le nom, très rare, se rencontre dans les Côtes-d'Armor. S'il est vraiment breton, il faut peut-être le rapprocher de l'adjectif bechenneg (= qui a une houppe). Difficile de se prononcer. Bichindaritz Nom basque rencontré aussi sous la forme Bichendaritz. Le premier élément paraît renvoyer au prénom Bixente (= Vincent) : peut-être le chêne (aritz) de Vincent. A noter les hameaux ou les fermes de Bichindaritzea à Mendionde (64) et de Binchendaritz à Bardos (64). Bichon Nom porté dans la Loire-Atlantique et en Poitou-Charentes. On le considère parfois comme une aphérèse de barbichon (nom de chiens à poil long), mais barbichon et bichon ne sont attestés avec ce sens qu'à la fin du XVIe siècle, ce qui est trop tardif pour un nom de famille. Le nom doit plutôt être rattaché à l'occitan bicha (pot en terre). D'ailleurs, en occitan, le mot bichon existe : il désigne soit un panier à deux anses, soit une nasse à anguilles. C'est certainement dans cette direction qu'il faut chercher le sens du nom de famille. Bick Porté notamment en Moselle et dans le Haut-Rhin, correspond au moyen-haut-allemand bicke (= pic, pioche). Peut-être un surnom pour l'utilisateur de cet outil. Biczysko Nom polonais sans doute dérivé de bicz (= fouet), le sens du surnom restant à préciser. A noter cependant que Bicz est aussi une localité proche de Konin. Bidabehere Nom basque désignant la maison située en bas (behere) du chemin, de la route (bide). Autre solution : le chemin d'en bas. Bidal Variante de Vidal (voir ce nom) portée en Savoie et en Franche-Comté, rencontrée parfois aussi en Gascogne. Diminutifs : Bidalet, Bidalon, Bidalot, Bidalou (Franche-Comté, Gascogne). Bidan Nom porté en Bretagne (22 notamment). C'est un sobriquet lié à un oiseau, le roitelet. Diminutif probable : Bidanel (29). Bidard Nom de personne d'origine germanique, Bidhard (bidan = espérer + hard = dur), porté surtout en Normandie (14, 61). Variantes : Bidart (80), Bidar (59). Bidart Le nom est fréquent au Pays Basque, où il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (on pensera notamment à une commune des Pyrénées-Atlantiques). Sens du toponyme : lieu situé entre deux routes, ou à mi-chemin de la route (bide = route, chemin + arte = espace intermédiaire). On rencontre également le nom dans la Somme, où son sens est évidemment différent (voir Bidard). Bidault Nom de personne d'origine germanique, Bidwald (bid = espoir + wald = qui gouverne). C'est dans le Loiret que le patronyme est le plus répandu, ainsi que dans la Saône-et-Loire. Noms composés : Bidault de Gardinville (02), Bidault de Villiers (71). Bidaux Une variante de Bidault (voir ce nom) portée en Normandie (76, 61). On trouve aussi les formes Bidaud (44, 87), Bidaut (71). Bideau Variante de Bidault (voir ce nom) assez fréquente en Bretagne (29, 56) et dans le Puy-de-Dôme. Formes voisines : Bideaud (25, 38, 44), Bideault, Bideaut (71), Bideaux (02, 76, 90). Bidegain Nom basque désignant le lieu situé sur le chemin, sur la route (bide = route + gain = sur). Composés : Bidegainberry, Bidegaimberry (la maison neuve sur le chemin). Bidenbach Porté en Moselle, pourrait désigner celui qui est originaire de la commune allemande de Budenbach (Rhénanie-Palatinat), mais d'autres solutions sont possibles, par exemple Biendenbach en Bavière. Bider Rencontré aussi bien en Allemagne qu'en Italie, le nom semble avoir la même origine dans tous les cas : l'adjectif allemand bieder (= honnête, droit, loyal, moyen-haut-allemand biderbe). Bidon Un nom porté dans le Finistère, rencontré aussi dans le Rhône et en Moselle. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bidan (= espérer). Bié On rencontre le nom dans des régions très différentes, soit le Béarn, soit la Brie. En Béarn, c'est une variante de Vié, toponyme ayant le sens de petit chemin. Dans la Brie, il peut s'agir d'un toponyme qui correspond au mot bief (canal apportant l'eau à un moulin), mais aussi d'un ancien nom de baptême, correspondant au latin Beatus (beatus = heureux). Bièche Nom rencontré en Languedoc-Roussillon (11, 66, 34). Semble correspondre à l'occitan bièissa (= bêche). Sans doute un surnom donné à l'utilisateur de cet outil. Bied Porté dans la Drôme et dans l'Isère, c'est une variante du mot bief (canal apportant l'eau à un moulin, également cours d'eau). Une rivière du Loiret (aujourd'hui la Cléry) s'appelait le Bied. Biegel Nom porté en Alsace-Lorraine (57, 68). On le considère généralement comme une variante de Bühel (= colline, mamelon), donc un toponyme. A noter cependant que M.T. Morlet le rattache à l'alémanique bihel (= hache) et y voit le surnom d'un artisan. Variante : Biegle. Dérivé : Biegler. Biemont On trouve ce nom à la fois dans le 49 et le 51. Il s'agit certainement d'un toponyme composé formé sur mont, mais la première racine reste obscure (éventuellement bié = canal apportant l'eau au moulin, devenu également patronyme). Reste à savoir aussi s'il existe des toponymes portant ce nom. Bienaimé Patronyme assez répandu en Picardie. Peut-être un surnom donné à une personne gentille, mais plus vraisemblablement un nom de baptême à valeur mystique. On trouve avec le même sens la variante plus rare Binamé. Bienfait Assez répandu dans le Pas-de-Calais et dans l'Aisne, ce nom semble s'opposer à Malfait, et désigne celui qui a un physique agréable. Biennais Nom porté dans l'Orne et le Calvados. Variante : Biennait. Désigne celui qui est originaire de (la) Biennais, nom de plusieurs hameaux (35, 61, 76). On connaît notamment Biennais, chef-lieu de la commune d'Etaimpuis (76). Signification : sans doute l'expression 'bien aise', évoquant un lieu agéable. A noter dans l'Orne le hameau de Biennais à Omméel, et celui de l'Epine Biennais à Aubry-en-Exmes. Bienvenu Patronyme fréquent dans l'Indre, porté aussi en Guadeloupe. C'est un ancien nom de baptême qui fait partie des nombreux prénoms destinés à faire que la naissance soit de bon augure (sois le bienvenu !). Variantes : Bienvenot (88), Bienvenut (36). On trouve en Bretagne la forme Bienvenue (22), en principe plutôt matronyme. Variantes italiennes : Benvenuto, Benvenuti, Bienvenuti (san Benvenuto est un saint italien du XIIIe siècle, ardent défenseur du pouvoir pontifical). Bière Le nom est porté essentiellement en Gascogne. C'est toponyme assez fréquent, en particulier dans le Gers, sans doute avec le sens de petit chemin (gascon vièr), éventuellement canal, conduit d'eau. Biernacki Patronyme polonais formé sur le nom de baptême Biernat (= Bernard), lui-même assez fréquent comme nom de famille. Biernaux Nom rare porté dans les Ardennes, rencontré aussi en Belgique. C'est une variante ou un diminutif de Bernard. Biessy Porté dans l'Isère, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le bouleau (également écrit biessi). Une hauteur s'appelle la Biessy à Saint-Baudille-de-la-Tour (38). Dans le même département, on rencontre le lieu-dit Biessy et Bièvre à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs. A noter aussi, mais sans doute formés à partir du nom de famille, deux hameaux appelés Maison Biessy : à Ruy et à Saint-Victor-de-Cessieu. Bieules Nom assez rare, rencontré surtout dans les Pyrénées-Orientales, mais qui semble avoir une autre origine géographique (peut-être le Vaucluse, où l'on rencontre aussi la variante Bieule ?). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Biule(s) ou qui y habite. Sens du toponyme : lieu planté de peupliers (latin populus), selon le dictionnaire occitan d'Alibert. Bieuvelet Patronyme porté en Seine-et-Marne. On trouve les formes voisines Bievelet dans le Nord et Bievelot en Lorraine, et sans doute aussi Bievliet (59, 51). Le nom désigne un bouvillon (< bieu, variante de boeuf). Il s'agit soit d'un sobriquet, soit d'un surnom donné à un (jeune) gardien de boeufs. Bieuzent Nom rencontré dans le Morbihan. Doit sans doute désigner celui qui est originaire du village de Bieuzen, dans le même département. Biffi Nom italien très fréquent en Lombardie. Sens incertain : soit le surnom d'un personnage moqueur (à rapprocher de l'italien beffa = farce, moquerie), soit plutôt un marchand d'étoffe (ancien français bife, biffe = étoffe légère en laine, terme attesté aussi en catalan et en occitan). Bigard Surtout porté en Normandie (50), c'est un toponyme désignant un enclos (germanique beigard, du latin bigardum). Il peut aussi s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (big, bic = bec + hard = dur). Bigay "Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, la Loire et l'Allier, devrait correspondre à l'occitan ""bigalh"", variante de ""pigalh"" (= bigarré, tacheté, de plusieurs couleurs, également nom donné à la pie dans certaines régions)." Bigeard Le patronyme est porté notamment dans la Saône-et-Loire et le Territoire de Belfort. C'est le plus souvent un nom de personne d'origine germanique, Bighard (big, bic = bec + hard = dur), dont les formes allemandes sont Bickhard, Bickhardt, Bickhart. Voir aussi Bigard pour un autre sens. Variantes : Bijard, Bijeard. Diminutif : Bigeardel (19), nom de hameau à Perpezac-le-Noir (19). Bigeire Vu la rareté du nom, il est difficile d'en connaître l'origine géographique précise, mais on rencontre la variante Bigeyre dans l'Ariège (également Bigayre en Catalogne). Désigne celui qui utilise une biga, le seul problème étant qu'en occitan comme en catalan le mot peut avoir de nombreux sens : le plus répandu est cependant celui de poutre, et il pourrait s'agir du surnom d'un charpentier. Bigini Nom italien surtout porté à la limite de la Toscane et de la Ligurie. C'est un diminutif de Bigio (Bixio en Ligurie), surnom donné à celui qui a les cheveux gris, également nom de personne. Bignet Nom essentiellement porté dans la Creuse. Voir Beignet pour le sens. Bignon Fréquent dans l'Allier et dans l'Ouest, c'est un dérivé du vieux français bigne (également beigne, bugne) désignant une bosse à la tête. Soit celui qui a réellement une bosse, soit plutôt le surnom d'un bagarreur. Bigorgne Le nom désignait autrefois une petite enclume (latin bicornis = qui a deux cornes, deux pointes). Il s'agit donc sans doute d'un surnom donné par métonymie à un forgeron. C'est dans la Meuse que le patronyme est le plus fréquent, mais on le trouve aussi en Bretagne (22), où il est tentant de le rapprocher du breton bigorn (= bigorneau). C'est ce que fait Albert Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons), qui y voit un sobriquet donné à un homme de petite taille. Bigorne Nom porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Surnom probable d'un forgeron (voir Bigorgne). Bigorre Originaire de la région de Gascogne qui porte ce nom. Bigot Patronyme très répandu dans l'Ouest (35, 72). C'était le terme plus ou moins méprisant par lequel on y désignait les Normands, d'après leur façon de jurer (bî got = par Dieu, cf l'anglais by God). On trouve de très nombreux exemples de cette acception, par exemple un vers d'un roman médiéval : Ne tollez la terre az Bigoz (= n'enlevez pas la terre aux Normands). Bigotte Variante de Bigot (voir ce nom) portée dans le Nord-Pas-de-Calais. Forme plus rare : Bigote. Bigouret Nom surtout porté dans la Creuse. C'est une variante de Vigouret (patronyme rencontré dans le Forez), diminutif d'un surnom appliqué à un homme vigoureux. Bigras Nom porté au Canada, rare en France aujourd'hui, où il est plus courant sous la forme Bigrat (36, 41, 23). On trouvait des Bigras en Aunis au XVIIe siècle. Si la Creuse était la région d'origine, on pourrait penser à une contraction de l'adjectif bigarrat (= bigarré). Autrement, il faut envisager un dérivé de bigre (= ruche), surnom donné à un apiculteur. Biguet Nom porté à la fois dans la Loire-Atlantique et en Savoie. Comme la plupart des noms commençant par Big-, son sens n'est pas évident. En ancien français, le biguet était un pieu (le nom a pu être donné à celui qui fabrique ou plante des pieux). Mais il pourrait aussi s'agir d'un diminutif de noms comme Bigard, Bigaud, qui semblent être des noms de personne d'origine germanique, formés sur la racine bik = bec. Bihel Originaire du Cotentin, le nom semble devoir être rattaché au breton Bihan (= petit), avec remplacement de la finale par le suffixe très normand -el. Bihéry Nom porté dans les Ardennes et la Marne. Aucune idée précise, mais il semble s'agir d'un ancien nom de localité (la finale -y correspond en général dans ces régions au suffixe latin -acum). Il existe bien un hameau appelé Bierry, mais il se trouve dans l'Yonne (commune de Sauvigny-le-Bois). Celui-ci est d'aileurs à l'origine du patronyme Bierry, porté dans cette région. Biheux Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Biheu, Biheuc, Biheul. Il désigne celui qui est originaire de Biheul, nom de hameaux à La Baussaine, à Longaulnay et à Saint-Domineuc (35). Bihoué Nom porté dans le Morbihan, où l'on trouve surtout la forme Bihouée. Il désigne celui qui est originaire de Bihoué, hameau à Quéven (56). Signification : bois de bouleaux (breton bezweg). Bihouis Nom porté dans le Morbihan. C'est un ancien nom de baptême, connu aussi sous la forme Bieuzy (buhezeg = plein de vie), popularisé par saint Bieuzy, disciple de saint Gildas dont il partagea la vie érémitique (VIe siècle). Variantes : Bihouise, Bihouix. Biju Surtout porté dans la Vienne et dans l'Indre-et-Loire, le nom est à rapprocher de Bijou (17, 85, 971), ou encore de Bijoux (59, 60, 974). Rien à voir en principe avec les bijoux, le nom n'ayant été introduit en français que vers le XVe siècle. Aucune solution ne semble avoir été apportée à ce nom, sinon, selon M.T. Morlet, un dérivé de Biges, rattaché par elle à l'occitan biga (petite poutre, perche), qui serait le surnom d'un mesureur ou d'un charpentier. Je ne suis hélas pas plus avancé, mais, en ce qui concerne le pays occitan, je pencherais plutôt vers un autre sens : biga (dérivés : bigos, bigot) avec le sens de houe à deux dents. Mais il y a de fortes chances pour que la solution soit tout autre, peut-être liée à la toponymie : plusieurs hameaux s'appellent le Bijou, notamment à Saint-Sauveur (86), à Barrou (37) et à Marcillac (33). Reste à trouver la signification de ce toponyme. Bilhou Nom porté presque exclusivement dans les Pyrénées-Atlantiques (Sarrance). Semble correspondre à l'occitan bilhon (= bille de bois), et devrait donc être le surnom d'un bûcheron, d'un débiteur de bois. Bill Nom porté en Alsace-Lorraine (68, 57). Semble correspondre au moyen haut allemand bil(le), qui évoque la taille des pierres. Sans doute le surnom d'un tailleur de pierre, d'un carrier. Autre possibilité : diminutif de Bilhard, nom de personne d'origine germanique (voir Billard). Billa Porté en Belgique, c'est une variante wallonne de Billard (voir ce nom). En France, c'est dans le Sud-Ouest que le nom est le plus répandu. Tout comme Bille, il y désigne celui qui habite une localité portant ce nom (= la ville). Billard Deux possibilités sont généralement envisagées :1. Nom de personne d'origine germanique, BILIHARD (qui a donné aussi BILARD), formé avec les racines BILI = doux, aimable et HARD = dur, fort. 2. Diminutif de ROBILLARD, qui est lui-même une forme affectueuse de ROBERT. Billaud Le nom est surtout porté en Vendée et dans le Poitou. On le rencontre aussi dans l'Allier et dans le Nord. Dans ce dernier département, on trouve les variantes Billau, Billiald, Billiau. La forme Billiaud est portée dans l'Allier. Vu la fréquence du nom et de ses variantes, le rapport avec une bille de bois semble difficilement acceptable. Il doit s'agir d'un nom de personne d'origine germanique : soit Biliwald (racine bili = doux, aimable), soit une aphérèse de Robillaud, diminutif de Robert. Dérivés : Billaudaud (16), Billaudaz (38, 74, 39), Billaudeau (85, 86, 79), Billaudel, Billaudelle (08), Billaudet, Billaudot (89), Billaudy (01). Billeau Rencontré dans les Deux-Sèvres et le Loiret, le nom est généralement considéré comme un diminutif de bille (bille de bois), et on pense à un surnom désignant celui qui scie le bois en billots, solution qui n'est pas forcément la bonne. Voir Billaud pour plus d'informations. Variante : Billeaud. Billemont Surtout porté dans le département du Nord et en Belgique, désigne celui qui est originaire de Billemont, nom de localités ou lieux-dits dans le Hainaut, par exemple à Antoing ou à Celles, dans l'Oise (Autheuil-en-Valois) et dans la Meuse (Dugny-sur-Meuse). Variante : Bilmont. Billes, Bille, Bile, Biles A mon avis, le rapprochement avec la bille (morceau de tronc d'arbre) est le plus souvent à exclure, sauf dans les régions non méridionales. Il s'agit tout simplement d'une déformation des noms Ville, Vila, signifiant la ville, avec transformation du V en B, ce qui est très fréquent en Roussillon, et encore plus en Fenouillèdes. Billet On rencontre ce nom dans de nombreuses régions, mais c'est en Vendée et dans le Nord qu'il est le plus répandu. On trouve aussi dans le Nord les variantes Billiet et Billiez. Le rapprochement avec bille (= pièce de bois) est possible, mais douteux. Parmi les autres hypothèses plus intéressantes, on peut d'abord penser à un diminutif du nom de baptême Robert (Robert > Robillet > Billet). A envisager aussi un diminutif du nom de personne d'origine germanique Billoux. Billey Désigne celui qui est originaire de Billey (voir Billy pour le sens), nom d'une commune de la Côte-d'Or et de plusieurs hameaux. C'est en Franche-Comté que le nom est le plus répandu. On peut éventuellement envisager aussi une variante de Billet (voir ce nom). Billiart Voir Billard pour le sens. Le nom est porté en Picardie (60, 80). Billiau Nom surtout porté dans le département du Nord. Variantes ou formes voisines : Billiaud (03, 17, 44), Billiault (89, 79), Billiaut (58, 89), Billiaux (08), Biliaud, Biliaut. Voir Billaud pour le sens. Billier Le nom se rencontre surtout vers la Bourgogne (21, 71). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Bilihari (bili = aimable + hari = armée). Une bonne occasion pour rappeler qu'il ne faut pas chercher à donner un sens au nom formé par les deux racines germaniques. Les armées aimables, c'est en effet assez difficile à concevoir ! Le nom se rencontre en Alsace sous la forme Biller. Diminutifs : Billerait (59, 62), Billerault, Billereau (45), Billeret (80), Billerey (25). Billioud Surtout porté dans l'Ain et en Haute-Savoie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Biliwulf (bili = doux, aimable + wulf = loup). Variantes : Billoud (01, 74, 71), Billoux (71, 42), Billioux (10, 80), et sans doute Billod (25), Billou (15, 46, 47), Billiou (22). Billon Si l'on rattache ce patronyme au nom bille (pièce de bois), ce serait le surnom donné à un bûcheron ou à un menuisier. Mais il y a une deuxième possibilité, car le mot billon désignait aussi au moyen âge un lingot, puis une monnaie de mauvais aloi, et on aurait alors affaire à un surnom désignant un monnayeur, ou encore quelqu'un de réputé pour sa valeur douteuse. Billotte C'est dans la Haute-Saône que le nom est le plus répandu (variante : Billiotte). Comme pour le nom voisin Billot (19, 62), Billiot (51, 59, 45), on peut hésiter entre plusieurs possibilités : soit un toponyme évoquant un bois, une forêt (où l'on débite les billes de bois), ou encore celui qui débite le bois. Soit une forme avec aphérèse de Robillot, Robillotte, diminutifs de Robert. Billouard Nom de personne d'origine germanique, Biliward (bili = doux, aimable + wardan = garder, protéger). Le patronyme, assez rare, se rencontre notamment dans le Loir-et-Cher. Variantes : Biloire, Billoir, Billoire (59), Billuart (08). Billy Désigne celui qui est originaire de Billy, nom de localité assez fréquent (= domaine de Billius, forme latinisée d'un éventuel *Billios, nom d'homme gaulois). Le patronyme est surtout répandu dans les Deux-Sèvres et la Loire-Atlantique. Bilterys Forme néerlandaise du prénom féminin Béatrix (Béatrice). Variante : Bilteryst. Bilthauer Nom assez rare porté dans la Moselle. Je n'en connais pas la signification. Binard Nom rencontré surtout en Bretagne (22, 56) et en Normandie (76). Peut-être un sobriquet désignant celui qui a le cou de travers, autrement dit la tête penchée de côté (sens de l'adjectif binard en ancien français). On notera aussi qu'en Picardie le binard est une sorte de charrette servant au transport des troncs d'arbres. Mais le sens est-il documenté au moyen âge ? Je n'en suis pas sûr. A envisager aussi : un diminutif de Robin (voir ce nom). Binazet Porté dans le Forez, le nom est une variante de Benezet, forme occitane du prénom Benoît (latin Benedictus). Binctin Nom surtout présent dans le Loir-et-Cher (Crucheray), où l'on trouve aussi la forme Binquetin, qui semble en faire un diminutif de Binquet. Ce dernier nom, surtout porté dans le Sud-Ouest, pourrait correspondre à l'occitan bencat (= sorte de houe, et donc surnom donné à son utilisateur ou à son fabricant). Ce n'est cependant qu'une hypothèse. Binda Nom italien très fréquent en Lombardie. C'est un toponyme, nom de petits villages, qui a sans doute le sens de 'bande de terre'. Bindelin Porté dans la Marne, c'est un diminutif de Bindel, lui-même dérivé de l'allemand Bind(e), avec le sens de cercle de tonneau. C'est le surnom probable d'un tonnelier. Avec le même sens : Bindl, Bindler, Bindner. Binet Surtout porté en Normandie, c'est un hypocoristique de Robin, qui est lui-même un diminutif de Robert. Matronyme : Binette. Dérivé : Bineteau (49). Bingen Originaire de Bingen, nom de deux villes d'Allemagne et sans doute d'autres lieux-dits. Le toponyme a le sens de terrain marécageux. Bini Fréquent en Toscane, ce nom est une aphérèse de noms de baptême tels que Albino, Giacobino, Ubaldino, avec finale -i, pluriel marquant la filiation. Binisti Rencontré également sous la forme Benisti, c'est une déformation de Benveniste, nom d'origine espagnole ou catalane (= sois le bienvenu !) porté par des juifs à Barcelone dès le XIe siècle (Nasert Benvenist, 1079). Passé ensuite en Afrique du Nord (Ben Binisti est attesté au Maroc au début du XVIe siècle), il a subi diverses transformations, les deux formes les plus courantes étant Benisti et Binisti. Binjamin Forme bretonne de Benjamin (voir ce nom). Binois Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loire. Les variantes Binoist et Binoit, rencontrées dans le même département, montrent qu'il s'agit apparemment d'une forme locale du prénom Benoît. Binot Diminutif de Robin (voir ce nom) surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Loire-Atlantique. Formes voisines ou variantes : Binau, Binaud (16, 79), Binauld (59), Binault (72, 62), Binaut (62), Binaux, Bineaux (62, 88), Bineau (79, 49), Bineaud (87, 23). Binz Le nom est surtout porté dans la Moselle. Variantes : Bintz (57), Bienz, Bientz (68). Génitif de filiation : Binzen (57). Voir Bentz pour le sens. Biojout Le nom vient du Limousin, et je n'ai pas la moindre idée sur son étymologie. Si quelqu'un peut m'aider ! Biolet Tout comme les formes Biollet et Biolley, le nom se rencontre dans des régions très diverses : Aquitaine, Rhône-Alpes, Picardie et Nord-Pas-de-Calais. Le sens semble cependant le même dans la plupart des cas : bois de bouleaux. Bioluz Variante de Biolluz, nom de Haute-Savoie formé sur biolle (= le bouleau). Biolluz est le nom d'un hameau à Peillonnex (74). Autres formes savoyardes évoquant le bouleau : Biolay, Biollay, Bioley, Biolley, Biollaz. Bionaz Désigne celui qui est originaire de Bionaz, village montagnard dans le Val d'Aoste. L'étymologie du toponyme est incertaine : plusieurs hypothèses ont été formulées, aucune ne l'emporte vraiment. La dernière en date propose un nom formé sur la racine prélatine onna (= cours d'eau). A noter qu'une rivière de la Marne s'appelle la Bionne, ce qui confirmerait cette dernière hypothèse. Biondo, Biondi Forme italienne correspondant au français Blond. Diminutifs : Biondetti, Biondini, Bionducci. Bioret Nom surtout porté en Loire-Atlantique (variante : Bioré). Le nom semble à rapprocher de Bihorel, Bihoreau (72), qui désigne une variété de héron. Sans doute le surnom d'un homme aux longues jambes. Bioteau Nom porté dans le Maine-et-Loire (variante : Biotteau). M.T. Morlet y voit un dérivé de bie, buie (= cruche) et le surnom d'un marchand de cruches. Il pourrait s'agir aussi d'une contraction de Billoteau (44, 76), surnom donné à celui qui débite le bois en billots. Birabeau Nom rare porté en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. Peut-être une déformation de Mirabeau (voir Mirabel), mais on pensera aussi à l'occitan viravaut (= virevolte, tourbillon). Biraud Rencontré surtout dans l'Ouest, c'est un dérivé du verbe d'ancien français birer, qui pouvait avoir plusieurs sens. Le plus courant est celui de loucher, et donc on considère le plus souvent qu'il s'agit d'un sobriquet désignant une personne qui louche. Autres possibilités : celui qui boite, ou encore celui qui mène une vie joyeuse. Lorédan Larchey signalait au XIXe siècle que dans le Poitou on appelait par amitié un enfant mon petit biraud, ce qui pourrait laisser penser encore à un autre sens ! Bird Surnom anglais donné par métaphore avec un oiseau, de nombreuses interprétations étant évidemment possibles. Variante : Byrd. Birebent Le nom est surtout porté dans l'Ariège. Il désigne en occitan le martin-pêcheur (viravent), mais on peut aussi penser à une haie de protection contre le vent (qui détourne le vent). C'est en tout cas le nom d'un hameau à Calmont (31). On trouve en Gascogne les formes similaires Biraben, Birabent. Birembaut Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Birembault, Birembaux, Birembeau, Birembeaux, Birambaut, Birambaux, Birambeaux. Il n'est apparemment pas originaire de la région, et devrait être la déformation d'un autre nom de famille : sans doute Birenbaum, Birembaum, variantes de l'allemand Birnbaum (= le poirier, nom souvent porté par des juifs askhénazes). Biringer Variante alsacienne (68) de Béranger : voir ce nom. Birkin Désigne celui qui est originaire de la commune de Birkin, dans le Nord Yorkshire. Sens du toponyme : lieu où pousse le bouleau. Birlé Porté en Alsace, semble une contraction de Birglé, diminutif de Birg, qui est l'équivalent alsacien de l'allemand Berg (= la montagne). Birles Assez rare, le nom est porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Aucune idée quant à sa signification, sinon un éventuel rapport avec le basque birla (= quille). Biron Originaire d'une localité appelée Biron. Trois commune portent ce nom (17, 24, 64), sans compter une soixantaine de lieux-dits. C'est en Vendée que le nom est le plus répandu. Le sens du toponyme est incertain. Peut-être une racine pré-indo-européenne (vir-) évoquant un cours d'eau. On a aussi envisagé une variante de villon, dérivé de villa (= domaine, puis ville ou village). Biroste, Birouste La forme d'origine de ce nom est certainement Virosta. Le mot virosta peut avoir plusieurs sens, mais le plus ancien, donc celui qui a priori nous intéresse est celui de broussailles, brindilles. Peut-être une personne qui faisait des fagots ? A noter que Virosta est mentionné comme patronyme en Catalogne du sud. Dernière précision : en Béarn, le mot a aussi le sens de girouette. Birotheau Diminutif de Birot, en principe surnom donné à celui qui louche. Le nom est porté en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Variantes : Biroteau, Birotteau, Byrotheau. Voir Biraud pour plus de précisions. Birsinger Porté dans le Haut-Rhin et le Doubs, désigne en principe celui qui est originaire d'une localité appelée Birsing ou Birsingen. Je n'en trouve aucune parmi les communes d'Europe, mais peut-être s'agit-il d'un hameau, éventuellement situé en Suisse. Il y a par contre en Allemagne beaucoup de localités appelées Bissingen ou Biesingen. Bisasson Nom porté en Savoie. Pourrait, sous toute réserve, désigner le porteur d'une besace. Biscay Nom de famille basque qui correspond au mot bizkar (= coteau, crête, col). Biscayar, Biscayart Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne sans doute celui qui est originaire de Biscaye (province basque dont la capitale est Bilbao). Il pourrait éventuellement s'agir d'un toponyme à part entière, formé sur le basque bizkar (= col de montagne, crête). Bischoff Le nom désigne en allemand un évêque. Il fait partie des nombreux titres de dignité utilisés comme sobriquets (voir Lévêque). Variantes : Bischhoff, Bischof, Bischoffe, Bichoff, Bichoffe. Bise Nom d'origine incertaine. Il pourrait s'agir d'un matronyme, féminin de Bis, lui aussi d'origine obscure. On peut éventuellement penser à la couleur du pain bis, donc une personne à la peau brune. Autre hypothèse : l'ancien français bise (= miche de pain bis), qui pourrait être le surnom d'un boulanger. On a évoqué aussi le rapport avec la bise (vent glacial), mais j'y crois moins. Bisenius Le nom est surtout porté en Lorraine (54), on le rencontre aussi en Belgique et dans le Nord. C'est une forme latinisée, évidemment, mais difficile de dire de quel nom. Normalement, Bisenius semble vouloir dire 'le douzième' (latin bis seni = au nombre de douze). Le nom de famille Douzain, rare, se rencontre justement en Meurthe-et-Moselle. C'est peut-être un indice. Bishop Le nom désigne en anglais un évêque. Comme le français Lévêque (voir ce nom), il a été utilisé comme sobriquet. Bisi Nom italien, variante de Bixio, surnom (puis nom de baptême) désignant sans doute celui qui a les cheveux gris. Biskri Semble désigner celui qui est originaire de la ville de Biskra, en Algérie. Bismuth Surtout porté par des juifs originaires de Constantine et de Tunisie, correspond à l'arabe bajmaT, terme évoquant le pain sec et autres provisions emportées par les pèlerins se rendant à la Mecque. Autres formes du nom : Beschmout, Bismut. Bissainte, Bissainthe Nom rencontré uniquement en Guadeloupe et en Haïti. Il devrait s'agir, sous toute réserve, d'une déformation graphique de Vicente, nom espagnol rencontré notamment en Catalogne et en Languedoc (où le v se prononce comme un b), et donc du nom de baptême Vincent. Bissinger Nom porté en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bissingen, toponyme très répandu en Allemagne et porté par de nombreuses communes. Je n'en connais pas la signification. Bissol C'est en Martinique que ce nom rare se rencontre aujourd'hui, mais il pourrait être originaire de la Creuse, où il est également présent. Il désigne sans doute un lieu planté de bouleaux (occitan bes), variante de Bessol. Bisson Variante normande de Buisson (lieu buissonneux). Toponyme devenu patronyme. Bissonet, Bissonnet Nom surtout porté dans le Loiret et en Mayenne. C'est apparemment un diminutif de Bisson, fréquent en Normandie où il est une variante régionale du mot buisson. On ne peut totalement éliminer l'hypothèse d'une variante de Bessonnet (85), diminutif de Besson (= jumeau). Bister Nom porté dans la Marne et en Lorraine, ainsi qu'en Belgique. Pourrait correspondre au moyen néerlandais bijster, bister, avec deux sens possibles : soit celui qui est pauvre, soit quelqu'un de stupéfait, d'ahuri. Le rapport avec l'allemand bister (= bistre) semble très peu probable. En fait, il y a de fortes chances pour qu'on ait affaire à une variante de l'ancien français pistre (latin pistor), qui désigne un boulanger, avec sonorisation de la consonne p, fréquente dans l'Est. C'est cette version qui me paraît la meilleure. Biteau, Biteaud Patronyme rencontré en Vendée et dans les Charentes. Variantes : Bitaud, Bitauld, Bitault, Bitaut. Aucune solution très acceptable, sinon peut-être une variante du nom de baptême Vital (voir Vidal), avec transformation du v en b. Bittel Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est l'équivalent du français bedeau, qui désignait au moyen âge un officier de justice opérant dans des juridictions subalternes. Etymologie : francique *bidil (même sens). Bizalion Comme sa variante Bizaillon, le nom semble originaire de la Loire ou de la Haute-Loire. Il est difficile à analyser vu sa rareté. Deux pistes cependant : l'occitan bisalhar (= labourer ou semer deux fois) et l'ancien français bisaille (= mélange de graines), qui nous invitent à voir dans ce nom une activité agricole ou un lieu-dit. A noter le hameau de Bizailloux à Saint-Anthème (63), ou encore celui de la Bizalie à Saint-Jal (19), qui montrent que, sous des formes variées, le mot n'est pas inconnu dans le Massif Central. Bize Désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. Trois communes françaises s'appellent Bize : une dans la Haute-Marne, les deux autres dans les Hautes-Pyrénées et dans l'Aude (Bize-Minervois). Sens du toponyme : peut-être un nom de domaine formé sur le nom de personne gallo-romain Bitius. Bizern Un nom difficile à analyser. Rencontré dans les Pyrénées-Orientales, il semble catalan, le suffixe -ern en est la preuve. J'y verrais bien pour ma part un sobriquet désignant un homme pansu (butza, bitza = panse, gros ventre). Mais on trouve aussi la forme Vizern qui semble contredire cette hypothèse : en effet, le v est en général plus proche de la forme initiale que le b. Bizet Fréquent en Normandie et en Picardie (76, 80), c'est un surnom appliqué à celui qui a la peau mate (bis = gris-brun). Avec le même sens : Biset (73, 62, 59). Variante ou matronyme : Bizette (35, 80). Bizien Fréquent dans le Finistère, c'est un ancien nom de personne, dérivé du vieux breton bud (= victoire). Le nom est cité pour la première fois sous la forme Budgen (Cartulaire de Redon). Biziou Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) un surnom donné à un personnage audacieux (dérivé du vieux breton bid = élan, bond, audace). On peut aussi envisager un dérivé de bud (= victoire), comme dans le patronyme Bizien. Bizouarn Ancien nom de personne breton formé sur les racines bud (= victoire) et hoiarn (= le fer). Le nom apparaît dans le cartulaire de Redon sous la forme Budhoiarn. Les formes Bizouarne, Bizouerne semblent en être des variantes, mais il faut remarquer qu'elles sont presque exclusivement portées dans le Loiret, au moins depuis le début du XVIIe siècle. Bizzocchi Nom italien rencontré surtout en Emilie-Romagne. Il correspond à bizzoco, bizzocco, équivalent du français 'bigot'. Ce fut également le nom d'un tiers-ordre franciscain (XIIIe-XIVe siècles) vivant dans l'ascétisme et la plus grande pauvreté. Blachère Le nom est fréquent dans l'Ardèche, où l'on trouve aussi la forme Blacher. C'est un toponyme désignant un bois de chênes blancs (occitan blaca). Le chêne blanc (ou Quercus pubescens) est considéré comme un des meilleurs chênes truffiers. De nom breux hameaux s'appellent (la) Blachère dans l'Ardèche et la Lozère. Formes voisines : Blacheyre (42), Blachier (07), Blache (26, 38), Blacas, Blachas (83, 84, 34, 48), Blachette (07, 26). Black Surnom anglais donné à celui qui a les cheveux noirs. Blacteau "Nom rare porté dans les Deux-Sèvres. Sens incertain. Peut-être un diminutif formé sur Blaque (occitan ""blaca""), terme évoquant le chêne blanc (également taillis de chênes), mais je n'y crois guère. Un peu moins incertain, le patronyme Blactot est porté en Normandie (76), et devrait être un toponyme formé avec le norrois ""topt"" (= domaine rural), à rapprocher de Blacqueville (commune de Seine-Maritime)." Bladinières Forme erronée de Blandinières (voir ce nom), rencontrée notamment dans le Lot-et-Garonne. Il pourrait en être de même pour Bladinaire (15) Blain Très fréquent un peu partout en France, ce nom est considéré comme une graphie erronée de Blin, lui-même forme contractée de Belin (voir ce nom). Blainville Nom porté en Normandie (27, 76), également présent à la Réunion. Désigne celui qui est originaire de Blainville, nom de trois communes normandes (14, 50, 76) et de divers hameaux. Il existe également un Blainville en Lorraine (54). Signification du toponyme : le domaine de Bladinus, nom de personne d'origine germanique (pour Blainville-Crevon, 76, le nom germanique pourrait être Baldwinus). Blair Porté notamment en Ecosse, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Le toponyme, assez courant, a le sens de plaine, champ, éventuellement champ de bataille (gaélique blár). Blaise, Blaize voir Blazy. Blaizac Porté dans l'Ardèche et la Drôme, le nom se rencontre aussi dans la Corrèze. Il désigne celui qui est originaire de Blaizac, nom de deux hameaux à Ajoux et à Saint-Lager-Bressac (07), ou encore de Bleyzat, hameau à Cosnac (19) et de Blaizat, autre hameau à Mazeyrat-d'Allier (43). Variantes : Blaizat, Bleyzac, Bleyzat. Signification : sans doute le domaine (suffixes -ac, -at) de Blasius, nom d'homme latin (= Blaise). Blake Variante de Black, surnom anglais donné à celui qui a les cheveux noirs. Blamont Nom assez rare porté dont l'origine géographique est difficile à préciser avec certitude. Il désigne celui qui est originaire de Blamont (= le mont blanc, un mont pouvant être une simple colline), nom de deux communes du Doubs et de la Meurthe-et-Moselle, mais aussi de plusieurs hameaux ou lieux-dits (45, 80 notamment). Blanc, Blanch Un surnom très fréquent, lié sans doute plus à la couleur des cheveux qu'à celle de la peau (n'oublions pas en effet que le nom Leblanc est très répandu dans la partie nord de la France, où les gens ne sont pas spécialement bronzés). Il peut aussi s'agir d'un nom de baptême (cf. l'italien Bianco). Blancard Autre forme de Blanchard (voir ce nom), surtout portée aujourd'hui à la Réunion mais que l'on rencontre aussi dans le Nord et dans le Sud, tout comme la variante Blancart (11, 66, 59). Dans le Nord, il est plus fréquent sous la forme Blanquart. Forme alsacienne : Blanckhard. Blanchais Variante de Blanchet (voir ce nom) portée dans l'Ille-et-Vilaine, où le passage de -et à -ais est un phénomène fréquent. Blanchard Peut-être un dérivé de Blanc formé avec le suffixe -ard, à valeur sans doute péjorative. Mais il faut surtout penser à un nom de personne d'origine germanique, formé avec hard (= dur), précédé de blank = brillant. Blanchart Peut-être un diminutif de Blanc (qui a les cheveux blancs), mais M.T. Morlet envisage aussi la possibilité d'un nom de personne d'origine germanique (Blankhard). Nom rencontré dans l'Aisne, la Marne et le Val d'Oise notamment. Blanchet Diminutif de Blanc (celui qui a le teint ou les cheveux blancs), que l'on trouve surtout dans le Centre (Indre). Blanchon C'est dans le Massif Central que le nom est le plus répandu. On le rencontre notamment dans la Loire, la Haute-Vienne et le Puy-de-Dôme. C'est l'un des très nombreux diminutifs de Blanc, sobriquet appliqué à celui qui a les cheveux blancs. Le nom est parfois orthographié à tort Blanchou, mais le patronyme Blanchou existe aussi à part entière, même s'il est assez rare (rencontré dans la Dordogne). Blanchot Diminutif de Blanc (voir ce nom) présent surtout dans la Nièvre et la Haute-Saône. Blanco L'équivalent castillan de Blanc. Blanconnier Nom porté en Loire-Atlantique et en Vendée. Sans doute une autre forme de la Blanconnière, hameau à Beaurepaire (85). Sens du toponyme : le domaine de Blancon. Blancquart Variante de Blanchard (voir ce nom) portée surtout dans le Nord. Formes voisines : Blanckaert, Blanckart, Blancquaert, Blancquart, Blankaert, Blanquaert, Blanquart. Blandamour Le nom est porté en Normandie (50, 14). Est-ce vraiment le surnom d'un homme 'pâle d'amour', comme le dit le dictionnaire de Dauzat ? Peut-être, mais s'il s'agit vraiment d'amour, il vaudrait mieux associer cet amour au verbe d'ancien français 'blandir' (= caresser, flatter), ou encore en faire une déformation de 'plein d'amour', comme le suggère Reaney (A Dictionary of english surnames), qui note les formes médiévales Pleynamur et Playndeamours (XIIIe siècle), à l'origine selon lui du nom de famille anglais Blandamore. On notera qu'un personnage de la Faerie Queene, ouvrage d'un poète anglais du XVIe siècle, s'appelle Blandamour. Enfin, il existe un hameau Blandamour à Néhou (50). Blandel Nom porté dans le Morbihan, présent aussi en Normandie et dans le Nord. Diminutif de bland, adjectif qui signifiait en ancien français caressant, flatteur. Blandin Nom très fréquent dans toute la France ou presque. Il s'agit d'un ancien nom de baptême, formé comme Blandine à partir du latin blandus (= flatteur, caressant). Un saint a certainement porté ce nom, puisqu'une localité proche de Coulommiers s'appelle Saint-Blandin. Blandinières Nom porté dans le Sud-Ouest (09, 81, 82). Variantes : Blandinière (37, 69, 47), Blandignères (66). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la ou les Blandinière(s). Sens du toponyme : domaine appartenant à Blandin. Blangy Le nom est porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Variante : Blangi. Il désigne celui qui est originaire de Blangy, nom de plusieurs communes et hameaux dans ces deux départements (également 14, 76). Signification : le domaine (suffixe -acum > -y) de Blandius, nom de personne latin. Blanot Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire. Il désigne celui qui est originaire de Blanot, nom de deux communes bourguignonnes (21, 71). Signification : sans doute un hydronyme prélatin (nom de cours d'eau, de vallée), peut-être un ancien nom de domaine formé sur le gaulois Balanos. Blanpain Nom fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. Sauf piège toujours possible, désigne celui qui fait ou vend du pain blanc. Variantes : Blancpain, Blampain, Blanpaim. A noter, en Vendée, le superbe nom composé Blanpain le Boeuf de Saint-Mars. Blanqué, Blanquer, Blanquier Nom de métier. Il s'agit du mégissier, c'est-à-dire un tanneur de peaux. Blanquefort Nom porté dans le Tarn-et-Garonne et dans le Gers. Désigne celui qui est originaire de Blanquefort, nom de communes dans le Gers, la Gironde et le Lot-et-Garonne, également hameau à Saint-Michel-de-Vax (81).Variantes : Blancafort (32, 66) et Blanchefort (36), qui peut renvoyer à des hameaux à Lagraulière (19) et à Moirax (47). Blanquet Diminutif de Blanc (celui qui a les cheveux blancs, éventuellement nom de baptême) porté notamment dans la Seine-Maritime et dans le Tarn. Blaquière Voir Blachère pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Tarn et l'Hérault. Variantes : Blaquières, Blaquier, Blaquié. Blard Ce nom se rencontre surtout en Normandie (27). C'est une contraction de Belard, lui-même variante de Berard : nom de personne germanique, Berhard (ber = ours + hard = dur). Blardat Nom surtout porté dans l'Indre. C'est un dérivé de Blard, qui est lui-même une forme contractée de Belard, Berard, nom de personne d'origine germanique (Berhard : ber = ours + hard = dur). On trouve d'ailleurs dans le même département la variante Belardat. Pourrait désigner le domaine de Belard. Blarez Variante de Blaret portée dans le Pas-de-Calais. Quant à Blaret, c'est sans doute un diminutif de l'ancien français bler (= pâle). On peut cependant penser aussi à un toponyme, par exemple Bleret dans la province de Liège. Blary Nom fréquent dans l'Aisne et le département du Nord. Son sens est incertain. Il semble pouvoir être rapproché de l'ancien français bler, blaire, qui désignait au départ un cheval ayant une tache blanche sur le museau, puis un personnage au visage pâle. A noter cependant l'existence d'un hameau appelé Blary à Monceaux-en-Bessin (14). Blaszczyk Diminutif du nom de baptême polonais Blazej (= Blaise). Blauhorn Le nom signifie en allemand 'la corne bleue'. Il s'agit apparemment d'un toponyme, mais je n'en connais aucun qui corresponde. On peut éventuellement penser, comme pour Blaustein (la pierre bleue), à un patronyme juif, mais là encore il faudrait des données tangibles. Blavi, Blavis Espagne Nom catalan visiblement lié à la couleur bleue. Il a pu être donné à celui qui broyait le pastel pour obtenir la teinture bleue, ou encore à un marchand de pastel, mais ce n'est qu'une hypothèse. A noter aussi qu'en ancien français l'adjectif blave signifiait bleu, mais aussi blond. Blavier Porté surtout dans les Ardennes, c'est un dérivé de blave, variante du mot blé. Plusieurs possibilités : celui qui cultive le blé, le fonctionnaire chargé de surveiller les récoltes du seigneur, ou encore un marchand de grain. Blavot Nom porté notamment dans l'Eure-et-Loir, rencontré dans le Nord sous la forme Blavoet. C'est un diminutif de l'adjectif blave, qui en ancien français signifie bleu, pâle, également blond. Blay On rencontre ce nom en Vendée, mais aussi dans les Pyrénées-Orientales et le Vaucluse. Dans la plupart des cas, il s'agit d'une variante du prénom Blaise (rencontrée aussi sous la forme Blai en pays catalan). On peut cependant envisager parfois un toponyme lié au blé (cf la commune de Blay dans le Calvados). Si le nom se rencontre en Bretagne (variantes : Le Blay, Le Blaye), il peut aussi s'agir d'une variante de Le Bleis (= le loup, breton bleiz). Blayo Egalement Blayau, Blayou. Diminutif du breton Le Blay (= le loup, breton bleiz) ou de Blay, variante du prénom Blaise. Blazy, Blasi, Blasy Nom de baptême qui vient du latin blasius (= bègue). Popularisé par saint Blaise, qui mourut écorché vif par des peignes de fer, servant à carder la laine. Bled Surtout porté en Picardie (80, 60), c'est le surnom probable d'un producteur ou d'un marchand de blé, tout comme le nom Blé (85, 80, 72). Blégent Nom porté en Bretagne (35). Variantes : Blégean, Bléjan, Bléjean (22). Sens obscur. Signalons cependant l'hypothèse d'A.Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) qui y voit un éventuel surnom pour un personnage mou, faible de caractère. Blein Le nom se rencontre notamment dans la Loire et les Hautes-Alpes, ainsi que dans les Vosges. M.T. Morlet en fait une variante de Blain (voir Blain, Blin), ce qui n'est pas forcément évident. On rencontre des toponymes Blein, Bleine dans les Alpes du Sud, où ils semblent évoquer un sommet montagneux. La forme vosgienne pourrait peut-être venir de l'allemand Blei (= brème, poisson). Blepp Nom rare porté dans le Haut-Rhin, sur lequel je n'ai hélas pas la moindre idée. Blériot Patronyme surtout porté dans la Somme. C'est un diminutif de l'ancien français bler, blaire, qui désignait au départ un cheval ayant une tache blanche sur le museau, puis un personnage au visage pâle. Bléry "Le nom Bléry est essentiellement localisé dans l'Oise. La finale Y laisse penser qu'il s'agit d'un nom de lieu, mais il n'y a aucune commune qui ressemble de près ou de loin à ce nom. Il faut donc penser à un dérivé de l'ancien français ""bler, blaire"" : voir Blary." Blet Soit le surnom d'un personnage mou (ancien français blet), soit une contraction de Belet (diminutif de 'beau' rencontré notamment en Vendée). Le nom est surtout porté dans la Vienne et le Calvados. Blic, Blick, Blickx, Blicq Ce nom est essentiellement porté dans le département du Nord et en Belgique. On trouve aussi les formes Blieck et Bliecq. L'étymologie n'est pas très claire. Le rapprochement avec le néerlandais bliek (= brème, nom de poisson) me paraît douteux. Je pencherais plutôt pour une variante de Bleek, Bleeck (surnom appliqué à celui qui est pâle, blême), que l'on retrouve dans l'allemand Bleich. Blin Blin est une forme contractée de Belin, nom qui désignait au moyen âge un mouton, un bélier. Le mot vient du néerlandais BEL ( = cloche). Dans le Roman de Renart, le mouton s'appelait Belin. En tant que nom de famille, c'est un sobriquet qui désigne soit tout bêtement un berger, soit un personnage violent et entêté, comme le bélier. Blitsch Nom porté en Allemagne. On trouve la forme Blisch en Alsace-Lorraine. Semble une variante de Blitz, surnom sans doute donné à celui qui est vif comme l'éclair (Blitz = éclair, foudre). Blivet Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, semble un dérivé du verbe d'ancien français beliver (= aller en biais). On pense automatiquement au surnom d'un ivrogne, reste à savoir si c'est vraiment la solution. Blomme Le nom est surtout porté dans le département du Nord et dans l'Oise, également en Belgique. Variantes : Bloem, Bloeme. Il signifie 'fleur', avec de nombreuses possibilités d'interprétation. Outre un nom de baptême fémininin, on a évoqué la fleur de farine (moyen néerlandais blomme) et donc le surnom d'un boulanger ou d'un meunier. On peut également penser à un nom porté par des juifs (voir Blum). Les dérivés du type Blommaers, Blommaert, Blommaerts ont été utilisés au moyen âge comme noms de baptême. Bloncourt Nom porté en Guadeloupe. On pourrait certes penser à celui qui est originaire d'une localité appelée Bloncourt, mais ce toponyme n'existe apparemment pas, et la solution est tout autre, il faut aller dans les Caraïbes pour la trouver : au départ le comte de Moyencourt, originaire de Normandie, qui fut corsaire du Roi et devint par la suite pirate. Il eut des enfants avec une Caraïbe dont le nom était francisé : Mademoiselle Leblond. Etant noble, il n'eut pas le droit de l'épouser. Pour leurs enfants ils décidèrent de prendre la dernière syllabe de leurs propres noms, ce qui donna Bloncourt. Telle est du moins l'explication que m'a donnée un descendant de cette famille. Blondin Diminutif de Blond (= celui qui a les cheveux blonds). Le nom de famille Blond se rencontre surtout dans l'Ouest et en Artois. Les Blondin sont nombreux dans la Somme et l'Isère. Autres dérivés : Blondael (59), Blondain (71, 42, 23), Blondard (03), Blondat (89), Blondaud (23, 14), Blondaut (71), Blondaux (02), Blondaz (74), Blondeau (59, 71), Blondeaut (71), Blondeaux (59, 76), Blondeel (59), Blondel (76, 80), Blondelle (02, 60), Blondelet (58, 08), Blondelon, Blondelot (77), Blondelu (80), Blondet (36, 87), Blondey (25, 59), Blondez (59), Blondiau, Blondiaux, Blondieau, Blondieaux (59), Blondon (58, 21, 38), Blondot (54), Blondou, Blondy (24, 87). Bloquet Nom porté en Picardie et en Normandie. Ce serait le surnom d'un bûcheron (moyen néerlandais block = billot). Variante : Blocquet (62, 59). On envisage aussi parfois un sobriquet pour un homme trapu. Blossier Surtout porté dans la Sarthe, c'est une forme contractée de Balossier (voir ce nom). Blot Forme contractée de Belot, lui-même diminutif de Beau. Le nom Blot est très répandu en France, mais c'est dans la Sarthe et le Loiret qu'il est le plus fréquent. Blourde Le nom est caractéristique de l'Ouest, tout comme sa variante Blorde. On les rencontre dans la Loire-Atlantique et la Vienne. C'est un hydronyme, autrement dit un nom de cours d'eau. Plusieurs rivières s'appellent la Blourde dans la Charente et dans la Vienne (département où se trouve la commune de Mouterre-sur-Blourde). Les noms Blordier et Blourdier (49, 37) semblent en être des dérivés. A noter qu'un hameau s'appelle le Blordier à Donges (44). Blum Nom porté par des juifs originaires d'Allemagne. Sa valeur symbolique est évidente (en allemand, Blume = fleur). On émet parfois l'hypothèse d'un autre symbole : le nom d'origine serait dans ce cas Bluma, doublon de l'espagnol paloma (= colombe). De nombreux noms de familles sont formés à partir de Blum(e), notamment Blumenfeld (champ de fleurs) ou Blumenstein (rocher fleuri). Blumstein "Patronyme porté par des juifs askhénazes. Il signifie mot à mot en allemand ""rocher fleuri"". Voir également Blum." Blutteau Forme rare (variante : Blutteaux) de Bluteau (85, 79, 72), surnom donné à celui qui pratique le blutage (séparation du son et de la farine à l'aide d'un blutoir). Variantes : Blutaud (17), Blutel (77, 76, 61). Bo Adjectif catalan indiquant une qualité morale : bon, avec plutôt le sens de courageux, vaillant (latin bonus). Bobenrieth Le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin, où l'on trouve la variante Boberieth. Dérivés : Bobenriether, Bobenrieter, Boberiether. C'est un toponyme composé de boben (ou baben), adjectif signifiant 'du haut' et du moyen-haut-allemand ried (= roseau, lieu marécageux). Il peut s'agir d'un simple lieu-dit, mais on pensera aussi à la commune bavaroise de Babenried. Bobet Nom fréquent dans la Sarthe (également 85, 86). C'est un diminutif de l'ancien français bobe, qui a désigné un bègue, puis un nigaud. Mais le mot bobe avait aussi le sens de tromperie, et il pourrait éventuellement s'agir d'un surnom pour un personnage trompeur, railleur. Bobin Fait partie des nombreux patronymes commençant par Bob-, une racine évoquant au départ celui qui bégaie, puis, plus tard, quelqu'un de niais. Tel est par exemple le sens de l'adjectif bobu au moyen âge. Le nom Bobin est fréquent dans la Saône-et-Loire et dans l'Ouest (86, 85). Au XVIIIe siècle, en Anjou, il désignait une personne qui radote. Peut-être était-ce déjà le cas au moyen âge. Diminutifs : Bobineau (85), Bobineaud (79), Bobinec, Bobinnec (56), Bobinet (85). Bobo Ce nom est sans doute un sobriquet. J'avais d'abord pensé à quelqu'un de niais, sens actuel du substantif catalan bobo. Mais je me suis aperçu qu'au moyen-âge le mot était encore employé avec son sens primitif (latin balbus = bègue). Donc, c'est certainement une personne qui bégayait que l'on a désignée ainsi. Bocabeille Nom caractéristique d'Argelès-sur-Mer (66). Il signifie mot à mot 'bouche vieille', mais on est forcé de faire aussi le rapprochement avec l'italien Boccabella (= belle bouche). Reste à savoir si le premier élément désigne bien une bouche, et s'il ne s'agit pas dans les deux cas de la transformation d'un autre terme. Bocahu Nom surtout porté dans les Ardennes (également 02, 51). Variante : Bocahut. Il semble que ce soit une déformation de Bochau, toponyme avec le sens de bosquet. Il existe un lieu-dit le Bochau à Acy (02). Boccard C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. Il est à rapprocher des formes italiennes Boccardo (fréquente dans le Piémont), Boccardi. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Burghard (burg = forteresse + hard = dur). Autres formes italiennes : Bocchiardo, Bocchiardi, Bocciardo, Bocciardi. Bochat Rare comme nom de famille, c'est un toponyme avec le sens de 'lieu boisé'. Il est à l'origine des noms de famille savoyards Bochatay, Bochatey, Bochaton. Bochet Fréquent en Savoie, c'est un toponyme avec le sens de 'petit bois, lieu boisé'. Le hameau du Bochet à Montricher, est mentionné pour la première fois sous la forme 'ad Boschetum'. Bochu Porté dans le Pas-de-Calais, le nom y désigne un bossu. On le rencontre aussi en Savoie (variantes : Bochud, Bochut) où il évoque un lieu boisé. Bockler Nom formé sur l'allemand Bock (= le bouc). Il s'agit soit d'un sobriquet péjoratif, soit d'un nom de métier. C'est en Lorraine (57) qu'il est le plus répandu. Variante : Boeckler (Alsace). Bockstaller Porté en Alsace, le nom désigne celui qui garde les bêtes, un vacher selon M.T. Morlet (le nom est forme sur Bockstall, composé de Bock = bouc + Stall = étable). Autres noms ayant le sens d'étable : Bockstall, Bockstahl (68), Bockstal, Bockstael, Bockstaele, Bocktaels (59, Belgique), Bokxstal (08). Bocquet Nom du nord de la France. On le considère généralement comme un diminutif de bouc, sobriquet désignant une personne qui ne sent pas très bon. Mais ce sens est discutable, car il peut très bien s'agir d'une variante picarde de bosquet (= petit bois), et donc d'un toponyme. Bodard Nom surtout porté dans l'Indre-et-Loire (également 85, 49). C'est un nom de personne d'origine germanique, Bodhard (bod = messager + hard = dur). Variante : Bodart (62, 08). Bodelet Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et les Ardennes, ainsi qu'en Belgique, c'est un diminutif de Bodel, Bodelle, Bodèle, eux-mêmes diminutifs de Bode, nom de personne d'origine germanique (racine bod = messager ou bald = audacieux). Variante : Bodlet (62). Avec d'autres suffixes : Bodelin (71, 58, 60), Bodelot (80, 62, 59). Bodet Nom assez courant dans l'Ouest (79, 49, 44). C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bodo (bod = messager). Bodevin, Bodeving Nom porté en Lorraine. Il semble s'agir d'une variante de Baudoin (voir ce nom). Bodinier Porté dans la Mayenne et les départements voisins. On peut évidemment penser à un marchand de boudin (tout comme pour Boudinier), mais il devrait s'agir plutôt de celui qui est originaire de la Bodinière (= le domaine de Bodin, nom d'homme germanique), un toponyme très répandu dans l'Ouest, en particulier dans la Mayenne. Bodmer Selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon), désigne celui qui est originaire de Bodmen, localité près de Zurich, ou de Bodman (Baden-Württemberg). Une autre solution semble possible, voire préférable : un nom de personne germanique, Bodmar (bod = messager + mar = célèbre). Boebaert Nom rare porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Il est à rapprocher de noms allemands ou néerlandais tels que Bubbert, Bobbert, Bubert, Bobert, mais aussi du français Bobard (53, 49). Il faut rattacher ce dernier nom à l'ancien français bobert (= vaniteux, sot), ou encore au verbe bober (= tromper, mentir). De toute façon, on a affaire à une racine onomatopéique, qui est aussi à l'origine de l'allemand Bube (= jeune garçon). Boëchie Surtout porté dans le Nord et dans la Somme, pourrait être une déformation de Boissy, nom de localité très fréquent dans la France du nord (dérivé du latin buxus = buis, broussailles). Boëda Le nom est porté dans l'Orne et la Mayenne. Sens obscur. Je ne vois rien qui corresponde, sinon l'adjectif béda(t), qui désigne un niais en Basse-Normandie. Boëdec, Boédec Patronyme breton (29), surnom donné à une personne bien en chair ou à celui qui mange beaucoup (bouedeg = charnu, dérivé de boued = nourriture). Variante : Boédoc (Boëdoc). Boeglin Nom assez courant en Alsace-Lorraine. Il comporte l'idée de courbure (racine bog) mais peut être interprété de diverses façons : soit celui qui habite près d'un méandre de rivière (M.T. Morlet), soit un fabricant d'arcs, éventuellement un archer. Variantes et formes voisines : Boegelin, Boegle, Boegler, Boegli, Boegly, Boglin. Egalement, avec le sens de fabricant d'arcs : Boegner, Bogner. Boehmitz C'est un nom allemand désignant une personne originaire de Bohême (ouest de la Tchécoslovaquie). Boënnec Surtout porté dans le Finistère (variante : Boenec), désigne celui qui est originaire du Boënnec, hameau à Poullaouen (29). Signification : sans doute dérivé du breton bozenn (= fausse camomille). Boeri Le nom est porté dans le Piémont, la Ligurie et la Lombardie, il est également assez courant dans les Alpes-Maritimes. C'est le pluriel de Boerio (Corse, Piémont, Campanie), qui désigne un bouvier. Boespflug Nom porté en Alsace, rencontré aussi sous la forme Boesplug. Autre variante : Böspflug. Mot à mot, le nom signifie 'mauvaise charrue' (pflug = charrue). Sans doute un sobriquet, à condition que bös ait bien ici le sens de 'mauvais'. Boeve Porté dans le Nord et en Belgique, semble correspondre au moyen néerlandais boef, boeve (= garçon, puis valet, fripon). Autre possibilité : variante de Beuve (voir ce nom). Boffa Nom italien. Certainement une variante de Buffa, toponyme désignant un endroit où le vent souffle. Boffy Nom porté dans la Haute-Saône et les Vosges. Variante : Boffi (25), fréquente en Italie du nord (Lombardie). On hésitera entre deux significations : soit celui qui est gonflé d'orgueil, soit un lieu où souffle le vent. Boga Nom porté en Bretagne (29, 22). C'est sans doute un ancien nom de personne, qui semble à l'origine de la commune de Saint-Vougay (29). Sens obscur. Bogaert Le nom est fréquent dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Bogaerd, Bogard, Bogart. Avec génitif de filiation : Bogaerts. Deux solutions possibles : soit un nom de personne d'origine germanique, Burghard (burg = forteresse + hard = dur), soit le plus souvent un toponyme avec le sens de 'verger' (Boomgaert, variante néerlandaise de l'allemand Baumgarten), surnom possible pour un jardinier. Bogemans Nom flamand dérivé du néerlandais boog (= arc). Surnom donné à un archer ou à un fabricant d'arcs. Variante : Booghmans. Le s final indique la filiation. Boget Nom savoyard rencontré aussi sous les formes Bogey, Bogex. A noter les formes italiennes voisines telles que Bogetto, Bogetti, Boggetto, Boggetti, toutes rencontrées dans le Piémont, où elles semblent des diminutifs de Boggio. Le sens est incertain, tant en France qu'en Italie. Parmi les solutions proposées notons celle d'un grand sac de cuir ou de toile (ancien français et franco-provençal boge), ou encore un toponyme avec le sens de terre en friche (prélatin bodica). Un ouvrage italien (Ottavio Lurati, 'Perché ci chiamamo così') signale un terme dialectal 'boggia', désignant une communauté de gens exploitant ensemble un alpage. C'est peut-être une autre piste. Bogossian, Boghossian Arménie Nom arménien. Désigne le fils de Boghos, équivalent du français Paul. Boher Nom de métier catalan = gardien de boeufs. Boichut Nom surtout porté dans le Jura, où l'on trouve aussi la forme Boichot. Le mot boiche désignant la bouche en Franche-Comté, on peut penser à un sobriquet appliqué à celui qui a une grande bouche (ou encore à celui qui parle beaucoup). Il existe un lieu-dit Les Boichots sur la commune de Dole. Boidin Le nom est considéré comme un diminutif de Boidard, Boidart, variantes de Bodard (voir ce nom). On le rencontre surtout dans la Somme et dans le Nord-Pas-de-Calais. Boidron Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire, présent aussi en Loire-Atlantique et en Gironde. C'est un diminutif de Boidier, lui-même variante de Bodier, Boudier, nom de personne d'origine germanique (Bodhari : bod = messager + hari = armée). Boileau Qui boit l'eau. On pense généralement qu'il s'agit d'un sobriquet ironique désignant un gros buveur, mais il doit aussi s'agir d'un toponyme évoquant un terrain humide, spongieux, qui 'boit l'eau', ou encore une source dont l'eau est bonne à boire. A noter par exemple Le Boileau, hameau à La Forêt-sur-Sèvre (79). Le nom est porté notamment dans la Vienne, il est également fréquent dans la Somme (variante : Boileaux). Boilley Originaire de l'Est, Franche-Comté, Lorraine, c'est l'un des divers dérivés de Boille, sobriquet désignant un personnage ventru (latin botulus = ventre, tripes). Boillot Très fréquent dans le Doubs, c'est un diminutif de boille (= ventre, tripes), et donc un sobriquet désignant une personne ventrue. Boily Patronyme rencontré en Picardie. Il semble s'agir d'un nom de localité, peut-être une déformation de Boiry (nom de quatre communes du Pas-de-Calais). Boineau Nom rencontré notamment dans l'Ariège, la Vienne et la Haute-Vienne. Variantes : Boinau, Boinaud (16, 17), Boineaud (36, 87, 79). C'est un dimùinutif de Boin, nom de personne d'origine germanique (variante de Bodin, racine bod = messager). Boiron Pour ma part, je pencherais tout bêtement pour un toponyme (= bois rond). Cependant, le nom peut représenter un panier de pêcheur, ou encore être un sobriquet désignant un homme peu futé (= buse). Surtout fréquent à l'est du Massif Central (07, 69…). Bois Plus rare que son composé Dubois, désigne une personne habitant un bois (ou près d'un bois). Boisdenghien "Désigne celui qui est originaire de Boisdinghem, commune du Pas-de-Calais proche de Saint-Omer. Variantes : Boisdanghein, Boisdanghien, Boisdanghin. Il s'agit de l'un des nombreux toponymes de cette région terminés par -inghem (= la maison des gens de) et formés à partir d'un nom d'homme germanique, ici Bodin. Autrement dit : ""la maison des gens de Bodin""." Boisgard Le nom est surtout porté dans l'Indre-et-Loire et la Vienne. C'est un toponyme qui désigne en principe un jardin boisé (bois + gard, autre forme de jardin). Il existe des hameaux appelés Boisgard dans la Sarthe (Coulaines, Savigné-l'Évêque). Le nom se rencontre aussi en Lorraine sous la forme Boisjardin. Boisgibault Nom porté dans le Cher et dans la Nièvre. Désigne celui qui est originaire de Boisgibault, hameau à Savigny-en-Septaine (18), également lieu-dit et château à Ardon (45). Sens du toponyme : le bois de Gibault (voir ce nom). Boishardy Porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui habite un lieu-dit Bois Hardy, le bois appartenant à Hardy (voir ce nom). Un hameau s'appelle le Bois Hardy à Bréhand (22), c'est également un lieu-dit à Meslin (22). Le toponyme se rencontre aussi en Loire-Atlantique et en Charente-Maritime. Boisier Variante de Boissier (voir ce nom) surtout portée en Haute-Savoie. Boismartel Porté dans l'Ille-et-Vilaine et les départements voisins (44, 49), c'est en principe un toponyme : le bois appartenant à Martel. Il reste à le localiser avec plus de précision. Boisneau Nom porté dans le Maine-et-Loire, rencontré aussi en Limousin. C'est un diminutif de Boin, nom de personne d'origine germanique (Bodin, formé sur bod = messager). Variantes : Boisnaud, Boisnault, Boisneault. Avec un autre suffixe : Boisnard (17, 86). Boisneuf Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Boisneuf (= le bois nouvellement planté). Deux hameaux portent ce nom, à Couesmes (37) et au Poislay (41). Le nom est aujourd'hui porté en Guadeloupe. Boisserie Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Boisserie, toponyme très répandu en France pour lequel on peut envisager deux sens : soit le domaine de celui qui s'appelle Boissier, soit un lieu où pousse le buis, le second sens semblant préférable. Le nom de famille est surtout porté dans le Périgord, où l'on trouve aussi la forme Boissarie. Boissier Porté notamment dans le Gard et dans le Rhône, peut désigner celui qui travaille le bois. C'est également un toponyme à rapprocher de Boissière (87, 30, 34 = lieu où pousse le buis). Boissieux On rencontre ce nom dans la Drôme. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Boissieux. Sens du toponyme : lieu planté de buis (latin buxus). Variante : Boissieu (71). Il existe au moins deux hameaux portant ce nom : Boissieux dans la Creuse (commune de Chatelus-le-Marché) et Boissieu dans l'Ain (commune de Contrevoz). Mais le toponyme est de toute façon très répandu. On rencontre le nom à particule de Boissieu dans la Loire et le Rhône. Boisson Un patronyme très répandu, que l'on trouve dans des régions très diverses, depuis le Jura jusqu'aux Charentes, en passant par le Gard. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit portant ce nom. Sens du toponyme : petit bois, buisson ou encore lieu où pousse le buis. Boissonnet Le nom est surtout porté dans l'Allier, mais on le rencontre dans d'autres départements de cette région. Variantes : Boisonnet, Boissonet. C'est un diminutif de Boisson (= buisson ou lieu où pousse le buis). Avec d'autres suffixes : Boissonade, Boissonnade (12), Boissonnard, Boissonnas, Boissonnat (42), Boissonneau, Boissoneau, Boissonnot, Boissonot (79). Boisvert Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Boisvert (= le bois vert) ou en est originaire. C'est dans le Limousin que le nom est le plus répandu (19, 23). Variante : Boisverd (Lorraine). Boisvilliers Nom porté à la Réunion (également : de Boisvilliers). Il désigne celui qui est originaire de Boisvilliers ou en a détenu la seigneurie. C'est le nom d'un hameau à Noyers, dans le Loiret. Signification : le hameau (latin villare) dans les bois. Boitard Porté notamment dans le Loiret et la Manche, ce devrait être le surnom d'un boiteux, sens que l'on retrouve dans le nom Boiteux (25, 51) et sans doute dans Boitel (80, 60, 76, ancien français boitel = boiteux). Forme 'flamandisée' : Boitaert (59, 62). Boiton Signifie sans doute petite boîte, et serait donc un surnom pour un fabricant de boîtes et de coffrets. Le rapprochement avec le verbe boiter n'est cependant pas impossible. Boittiaux Sans doute le surnom d'un boiteux. Le nom de famille est surtout porté dans le Nord et dans l'Oise. Variantes : Boitiaux, Boitieux. Boiveau Nom rencontré en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Semble désigner celui qui boit de l'eau (comme Boileau), mais il s'agit en principe d'un sobriquet ironique, s'appliquant à celui qui boit beaucoup, mais surtout pas de l'eau ! Boivin Surnom donné à un grand buveur. Un nom très répandu en Bourgogne, également présent dans la Sarthe et en Normandie. Diminutifs : Boivineau (85), Boivinet (37). On rencontre également la forme Boisvin (53), et ses diminutifs Boisvineau (85) et Boisvinet (37). Matronyme : Boisvinette (21, 18). Boix, Boixo Ces noms sont relatifs à un arbre ou arbuste très fréquent dans nos régions, le buis (latin buxum). Boizieau Nom porté dans l'Ouest (85, 49, 44), tout comme ses variantes Boiziau, Boisiau, Boisiaud, Boisieau. Sans doute un petit bois, ou celui qui travaille dans les bois. Autre possibilité : variante de Boileau, Boiveau (voir Boiveau). Bolacho Nom portugais assez rare. Apparemment le surnom d'un ivrogne. Bolard Nom surtout porté dans le Doubs. Voir Boulard pour le sens. Bolfa Le nom désignait en catalan une coquille (de noix par exemple). Sans doute un sobriquet, dont le sens est difficile à saisir. Bolland On rencontre le nom dans la Loire, mais aussi dans la Somme et la Marne. C'est un nom de personne d'origine germanique, formé sur les racines bol (= ami, frère) et land (= pays). Bollart, Bollaert Variantes de Boulard (voir ce nom) portées dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. On trouve aussi la forme Bollard en Savoie. Bollen Porté notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est un génitif de Bolle, porté dans la même région, nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bolo (= ami, frère). Avec double génitif : Bollens. Bollier Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais, présent également dans les Alpes-Maritimes (variantes : Bollié, Bolier). Sans doute un nom de personne d'origine germanique formé à partir de Bollo (= ami, frère) suivi de -hari (= armée). Autre hypothèse : tenancier d'un jeu de boules ou fabricant de boules. Bollo Patronyme catalan (Bolló) de sens incertain, rattaché par le dictionnaire d'Alcover-Moll au français Bouillon, nom de diverses localités (= mare ou buisson, selon les régions). Bolloré Un nom breton qui correspond à un toponyme signifiant endroit où pousse le laurier. Bollot Nom porté dans la Marne, également présent dans la Manche et le Morbihan. Il s'agit d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bol, Bole (bolo = ami, frère). Bolomé Rencontré en Belgique, c'est sans doute une variante de Bolomier (Jura), nom de personne d'origine germanique (Bolomar : bolo = ami, frère + mar = illustre). Autres formes : Bolomey (07, 77, 52), Bolmer (08), Bolmier, Boulmier (45), Boulommier (21), Boulmer (35, 53). A noter cependant, pour Bolomé, que le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose celui qui est originaire de Boulogne, et accessoirement le wallon bolome (= bonhomme). Bolte Apparemment une transformation roussillonnaise de Volta, qui est le plus souvent un toponyme désignant soit un méandre de rivière, soit un lieu voûté ou une grotte. Bomal Porté notamment dans la Loire-Atlantique et la Seine-Maritime, le nom se rencontre aussi sous les formes Baumal (44, 59), Beaumal (44), Beaumale (08, 44). Il semble s'agir d'un toponyme formé sur le prélatin balma (= grotte, anfractuosité). Un hameau s'appelle Baumale à Lamastre (07), ce qui fait quand même un peu loin de la Loire-Atlantique ! Bombardier Porté en Lorraine (54, 55, 57), désigne celui qui utilisait une bombarde, machine de guerre servant à lancer de grosses pierres. On trouve avec le même sens le nom Bombarde (88). Forme italienne : Bombardieri. Bombaud Porté surtout dans la Haute-Vienne, c'est un ancien nom de personne, Bonbald, composé de la racine latine bonus (= bon) et du germanique bald (= audacieux). Bommenel "Nom porté dans le Vaucluse et la Drôme. Paraît désigner celui qui est originaire de Bomènel, hameau de la commune de Saint-Roman-de-Malegarde (84). Mais il est possible que ce soit le toponyme qui vienne du nom de famille. Dans ce cas, celui-ci pourrait signifier ""le bon petit"" (occitan menel, dérivé du latin minus, employé surtout avec le sens de petit doigt)." Bompard "Assez fréquent dans le Sud (26, 34 notamment), le patronyme se rencontre aussi sous les formes Bompar (83, 34, 81) et Bompart (09, 48, 83). L'explication est malaisée, mais il semble qu'on puisse rapprocher ce nom de l'italien Buonaparte (Bonaparte) = ""bonne part"", et y voir un ancien nom de baptême mystique ou de caractère augural." Bompas Surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Sarthe, désigne celui qui est originaire d'un lieu portant ce nom ou qui y habite. Signification : le bon passage. Deux communes s'appellent Bompas, mais elles se trouvent beaucoup plus au Sud (09, 66). Bon Nom très répandu en Bourgogne. On peut le considérer comme un surnom donné à une personne bonne, vaillante, mais c'était aussi un nom de baptême (cf les communes de Saint-Bon dans la Marne et en Savoie). Bona Rencontré en Italie et en Corse, c'est un matronyme correspondant au patronyme Boni, qui vient lui-même de l'adjectif buono (= bon). Surnom désignant une personne aimable, serviable. Bonabesse, Bonnabesse, Benabesse Nom rencontré presque exclusivement dans le Morbihan. On peut le considérer soit comme une graphie erronée de Bonabès, Benabès, soit comme un matronyme formé sur Bonabès (= la femme de Bonabès). Pour le sens, voir Benabès. Bonacase L'un des nombreux toponymes puis patronymes formés sur le mot casa (= maison) par agglutination d'un adjectif. Ici, le nom signifie la bonne maison. Bonachera Patronyme rencontré en Espagne. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Il en existe une au Portugal dont le nom est assez voisin, Borracheira. Bonadona Variante rare de l'italien Bonadonna, porté en Sicile ainsi que dans le Piémont. Le nom signifie mot à mot 'la bonne dame', il pourrait s'agir d'un ancien nom de baptême lié à la Vierge. A noter cependant qu'en Ligurie le mot 'bonadonna' désigne une sage-femme. Autre forme : Buonadonna. Bonafos, Bonafous Pourrait venir de bona fos, formule de bénédiction appliquée à une enfant (= que tu sois bonne). Ce nom était relativement fréquent chez les Juifs du moyen-âge (Moll, Els Llinatges catalans, 1959). Autre possibilité, qui semble la meilleure : un toponyme avec le sens d'endroit enfoncé, gorge, également fontaine en ancien occitan. Bonafoux Porté notamment dans le Lot (également Bonafous), c'est un toponyme, sans doute avec le sens de bon vallon ou de bonne fontaine (sens ancien de l'occitan fos). Bonave "Nom surtout porté dans le Cantal. Variante : Bonnave. C'est un toponyme signifiant ""la bonne vallée"" (nave = vallée, toponyme prélatin). Il existe un hameau appelé Bonnaves à Saint-Projet-de-Salers (15), dont sont sans doute originaires les porteurs du nom." Bonavent Nom surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, notamment à Sauto (variante : Bonnavent). On le rencontre aussi en Franche-Comté. Il pourrait s'agir d'une apocope de Bonaventure, Bonaventura, ancien nom de baptême (bona adventura = bonne fortune, bon augure). Mais, si on prend le mot avent comme tel, celui-ci signifie en occitan possession, richesse, et on aurait donc un surnom désignant une personne aisée. Bonaventure Porté plutôt dans le Sud, c'est un nom de baptême supposé être de bon augure pour son porteur (bona = bonne + adventura = destinée), fréquent en Italie sous la forme Buonaventura, Bonaventura. Un saint a porté ce nom au XIIIe siècle, grand théologien et cardinal mort à Lyon. Bonbled Rare et porté dans la Seine-et-Marne, le nom évoque soit une terre donnant de bonnes récoltes, soit un agriculteur produisant du bon blé (l'un n'allant pas sans l'autre !). Bondet C'est dans l'Ain et les départements voisins que le nom est le plus répandu. Il a pu désigner une personne rondouillarde (ancien français bonde = balle, boule). Bondier Nom possible d'un sonneur de cloches (ancien français bondir = faire retentir), mais il devrait plutôt s'agir d'un tonnelier (dérivé de bonde). Le nom est surtout porté dans le Jura et en Haute-Savoie. Bonell Forme catalane de Bonneil (voir ce nom). Bonenberger, Bonnenberger La racine de départ est berg = montagne. J'ai un problème avec bonnen, mais il est fort possible que ce soit une germanisation de bonne (latin bona). On obtient donc la bonne montagne, et Bonnenberger est celui qui est originaire de ce lieu. Il existe une commune en Allemagne qui se nomme Bonneberg, mais il doit y avoir beaucoup de lieux-dits similaires. Pour Bonnen, on peut aussi envisager le nom de personne vieux-frison Bonno (cité par Bahlow, Deutsches Namenlexikon). Bonenfant Nom très fréquent dans l'Ouest (49, 35, 22), désignant le bon fils par opposition au mauvais, nommé Malenfant dans le même secteur géographique. Variante : Bonnenfant (85, 79), Bonnefant. Bonet, Bonnet Une certitude, il s'agit d'un diminutif de bon (catalan bo), avec le suffixe -ET. Deux interprétations sont ensuite possibles. Soit un nom de baptême, dont la popularité serait liée à saint Bonnet, évêque de Clermont au VIIe siècle, soit un hypocoristique de bon (bo), désignant un brave enfant, par opposition à Malet. Je préfère la seconde solution. Bonfand Nom de famille surtout renconté en Savoie et en Suisse. C'est une contraction de Bonenfant (= le bon enfant, le bon fils). Variantes italiennes ou corses : Bonfante, Bonfanti (diminutif Bonfantini). Bonfill, Bofill Autrefois très porté, ce nom est aujourd'hui réduit à la portion congrue. Il signifie mot à mot bon fils et se rencontre surtout en Roussillon. Variantes : Bonfils (Languedoc et Provence), Boufil, Bouffil, Bouffilh (31). Bonhomme voir Bosom. Bonicel Diminutif de Bon (voir Bo), formé avec le suffixe latin -cellus. Nom qui semble venir de la Lozère, département où il est très fréquent. Pourrait venir de l'italien Bonicelli (même sens). Bonier Assez rare, le nom est porté notamment en Haute-Savoie et en seine-Maritime. On rencontre plus fréquemment la forme Bonnier (59, 44, 42). M.T. Morlet le considère comme un ancien nom de personne, Bonhari, formé d'une racine latine (bonus = bon) et d'une racine germanique (hari = armée). Boniface On trouve ce nom un peu partout en France, mais il est particulièrement représenté dans la Marne. C'est un nom de baptême d'origine latine (bonifacius = qui a bonne figure, ou plutôt bonifatius = qui a un bon destin). Saint Boniface était un anglais qui évangélisa l'Allemagne et qui sacra Pépin le Bref. Il fut assassiné par des Frisons au VIIIe siècle, peut-être en 754. D'autres Boniface furent canonisés, notamment le pape Boniface Ier (Ve siècle), mais leur renommée fut moindre. Bonifaci, Bonifacy Variantes de Boniface (voir ce nom) rencontrées dans le Sud-Est. On trouve aussi Bonifaci en Italie, bien sûr. Bonifas Variante de Boniface (voir ce nom) portée notamment dans le Tarn et le Gard. Formes voisines : Bonifasse, Bonifassy, également Bonifassi dans les Alpes-Maritimes. Bonilla Originaire de Bonilla, en Espagne. Plusieurs localités de Castille portent ce nom. Le toponyme est un diminutif du latin balneum, pluriel balnea (= bains). Bonin Diminutif de Bon (voir Bo) fréquent en Saône-et-Loire. Bonnafil Nom surtout porté dans l'Aude. Formes voisines : Bonafis, Bonnafis (81). On peut penser que le l final est parasitaire, et qu'il s'agit d'une variante de Bonnafé (81), nom qui signifie 'bonne foi' (sans doute nom de baptême médiéval à valeur augurale ou mystique). En tenant compte du l, on pourrait avoir 'bonne fille', mais l'absence d'une finale féminine rend cette interprétation douteuse. Bonnafous Nom fréquent dans le Tarn. Variantes : Bonnafouse (Rouergue), Bonnafoux (15, 30). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bonnafous (= le bon vallon), nom de hameaux dans le Tarn (Lavaur) et le Tarn-et-Garonne (Les Barthes, Cazes-Mondenard). Bonnague Très rare, le nom est sans doute une variante de Bonnaigue, nom de famille (63) et toponyme ayant le sens de 'bonne eau'. Un hameau s'appelle la Bonnaigue à Pageas (87). Seul problème : les Bonnague semblent apparemment originaires des Ardennes. Bonnal Nom surtout porté dans la Lozère et dans le Tarn-et-Garonne, rencontré aussi sous les formes Bonal (83), Bonald (12), Bonnald. Variante corse ou italienne : Bonaldi. C'est un nom de personne formé de la racine latine bonus (= bon) et du germanique wald (waldan = gouverner). Bonnamour, Bonamour Le nom se rencontre notamment dans l'Ain, ainsi que dans les départements voisins (69 notamment). A mon avis, ici Amour est un nom de baptême, popularisé par saint Amour, un des compagnons de saint Maurice, qui aurait été martyrisé dans le Valais suisse en 286. Une commune du Jura porte le nom de Saint-Amour, ainsi qu'une autre en Saône-et-Loire (Saint-Amour-Bellevue), ce qui correspond parfaitement à la région couverte par le patronyme Bonnamour, qui désigne donc le bon Amour, selon une formation identique à celle de Bonjean, Bonhenry, Bonmartin etc... Bonnan Patronyme surtout porté dans les Landes. Il semble que ce soit un nom de lieu, assez fréquent dans le Sud-Ouest sous les formes Bonan, Bonnan, Bonans, mais je n'en connais pas le sens. On trouve un lieu-dit Bonnan dans les Landes, à Onesse-et-Laharie. Bonnand Nom porté dans la Loire et les départements voisins. Sans doute un diminutif de Bon, le suffixe -and étant assez répandu dans cette région. Bonnard Diminutif de Bon (voir Bo) fréquent dans toute la France, notamment dans le 69 et le 88. On peut aussi le considérer comme un nom de personne hybride composé d'une racine latine (Bonus = bon) et d'une racine germanique (Hard = dur). Bonnaud Diminutif de bon, surnom et nom de baptême, porté dans le Limousin et en Poitou-Charentes. Variantes : Bonnau, Bonnault, Bonnaut, Bonneau, Bonneaud, Bonneault, Bonneaux (tous dans l'Ouest sauf Bonneaux, surtout présent en Lorraine). Diminutifs : Bonnaudat, Bonnaudeau, Bonnaudet, Bonnaudin, Bonnaudot, Bonneaudeau. Bonnaventure Variante de Bonaventure, portée notamment dans l'Est et en Picardie. Bonnavion Nom porté dans la Loire, qui désigne celui qui est originaire de Bonnavion, hameau de la commune de Tarentaise, dans le même département. Sens du toponyme : apparemment le bon sentier, la bonne route (vion = chemin). Bonne C'est dans les Vosges que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi dans le Nord. C'est un matronyme formé sur Bon, qui a été souvent utilisé comme nom de baptême. Bonneau Un diminutif de Bon (voir Bo) fréquent dans les Deux-Sèvres. Bonnefé Nom typique du Rouergue. Surnom désignant un homme de bonne foi, ce dernier terme étant peut-être à interpréter avec un sens religieux. Variante : Bonnafé. Bonnefoy Désigne celui qui est digne de confiance (le mot peut éventuellement avoir aussi un sens religieux et avoir été utilisé comme nom de baptême, ce qui reste à prouver). C'est dans le Forez que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre dans de nombreuses régions. Variantes : Bonnefoi (07), Bonnefois (43), Bonnefoix (51, 58), Bonnefoie, Bonnefois. Bonneil Du latin bonellus, c'est un diminutif de bon (latin bonus, catalan bó), fréquent en Catalogne et en Occitanie. Bonnel C'est un ancien nom de personne, Bonnellus, diminutif de bonus (= bon). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais et l'Ariège que le nom est le plus répandu. Variantes : Bonel (62, 66, 29), Boneil (09), Bonell (34), Bonneil (66, 09, 34), Bonneilh (34, 81). Bonnevie C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. C'était sans doute au moyen âge un nom de baptême destiné à porter chance au nouveau-né. On le trouve fréquemment en Italie et en Corse sous la forme Bonavita. Bonneville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bonneville. Le nom de famille est fréquent en Normandie (76) et dans le département du Nord. Neuf communes se nomment Bonneville, ainsi qu'une bonne quarantaine de hameaux. Sens du toponyme : soit la bonne ville, nom donné fréquemment à des villes nouvelles médiévales, soit, en Normandie notamment, le domaine de Borno (nom de personne d'origine scandinave). Bonnichon Diminutif de Bon (surnom ou nom de baptême), rencontré dans l'Allier, la région lyonnaise et le Limousin. Bonnin Diminutif de Bon, fréquent dans l'Indre. Bonningues Nom porté dans l'Oise et le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Bonningue, Bonningre. Désigne celui qui est originaire de Bonningues, nom de deux communes du Pas-de-Calais. Signification : le domaine (suffixe germanique -ingas) de Bono, nom de personne. Bonniol Nom surtout porté dans l'Hérault, rencontré aussi sous les formes Boniol (30, 84), Bouniol (15, 48). C'est un toponyme désignant une élévation de terrain, une petite colline (dérivé de l'occitan bonha = bosse). A noter le hameau de Boniol à Bessèges (30), celui de Bouniol à Saint-Sauveur-en-Rue (42). Dans l'Hérault, deux hameaux s'appellent le Mas de Bonniol (Gignac, La Boissière), mais il est possible que ces noms aient été formés à partir d'un anthroponyme. Bonnot L'un des nombreux diminutifs de Bon (voir Bo), fréquent dans la Saône-et-Loire et la Nièvre. Bonouvrier Nom porté en Saône-et-Loire et dans l'Isère. Surnom donné bien sûr à un bon ouvrier, sachant qu'au moyen âge le mot avait plutôt le sens d'artisan. Bonsignore Voir Buonsignore. Forme plurielle : Bonsignori. Bonte Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (également Belgique et Pays-Bas). Il correspond au moyen néerlandais bont (= tacheté, bigarré), surnom dont on ne sait trop s'il désigne celui qui a des taches de rousseur ou des vêtements bigarrés, la première solution semblant préférable. Bonté Surnom sans doute donné à celui qui fait preuve de bonté, de valeur. Bontoux Nom porté dans la Drôme et les Alpes-de-Haute-Provence. Variante : Bonthoux (26, 38). Désigne celui qui est originaire de Bontoux, nom de plusieurs hameaux dans cette région, dans les communes de La Répara-Auriples, Vassieux-en-Vercors, Venterol (26), Richerenches (84), Biviers (38), Oraison (04), Aix-en-Provence (13). Bonvalet Surnom donné à un bon domestique, un bon employé. On rencontre ce patronyme dans le Centre (41, 86), mais aussi en Picardie, où l'on rencontre surtout la variante Bonvarlet. A signaler aussi la variante Bonvallet (38 notamment). Dans le Sud, on trouve parfois le patronyme Bonmosso, qui a le même sens. Bonventre Un sobriquet qui peut se passer de commentaires quant à sa signification (une personne qui inspire envie plutôt que pitié). Une précision cependant : il est en principe originaire d'Italie. Bonvila Porté dans l'Hérault où il est très rare, le nom se rencontre aussi en Catalogne. Il correspond au français Bonneville (= le bon domaine, la bonne ville). Boone Rencontré également sous la forme Boon, ce nom anglais peut désigner celui qui est originaire de Bohon, dans la Manche (cf les communes de Saint-Georges et Saint-André de Bohon), mais c'est aussi une anglicisation du français Bon (surnom ou nom de baptême). Boos Assez courant en Alsace, le nom correspond à l'allemand moderne böse (= mauvais, méchant). Il était utilisé au moyen âge comme nom de personne (Boso). A noter cependant que Boos est aussi un toponyme rencontré en Allemagne, mais j'en ignore la signification. Booth Surtout porté dans le nord de l'Angleterre et en Ecosse, désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé. Le mot signifie cabane, hutte, notamment cabane de berger. Il est d'origine scandinave. Boquet Voir Bocquet. Bor Nom porté surtout dans l'Aude et le Tarn. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Bor, toponyme fréquent dans l'Aude et dans le Rouergue. A noter en particulier la commune de Bor-et-Bar (12), mais aussi le hameau de Bor à Plaigne (11). Bord Le nom est surtout porté dans la Creuse et le Tarn-et-Garonne, on le rencontre aussi en Savoie. Il paraît correspondre à l'ancien français (et occitan) bord, avec le sens de 'bâtard'. Il faudrait cependant être sûr qu'il ne s'agit pas aussi d'un toponyme. Bordabehere Nom basque qui désigne la ferme (borda) située en bas (behere). Bordage Désigne celui qui est habite un lieu-dit le Bordage ou en est originaire. Le toponyme, très répandu dans l'Ouest, a le sens de petite ferme. Le nom de famille est surtout porté en Vendée, dans le Poitou et dans le Maine. Variante plurielle : Bordages (Sud-Ouest). Dérivé : Bordager (= fermier, 27, 28). Bordanova, Bordenave Toponyme formé sur borda (voir Bordes), qui a le sens de ferme neuve. La variante Bordenave est en principe originaire des Pyrénées-Atlantiques. Bordas Variante de Bordes (voir ce nom) fréquente dans le Limousin (19, 87). On rencontre également la forme Bordaz dans le Dauphiné. Bordel Pas très facile à porter aujourd'hui, ce nom, surtout présent dans l'Isère, désigne tout simplement une petite ferme (voir Bordes), et donc celui qui habitait une ferme, ou qui était originaire du lieu-dit (le) Bordel. On trouve aussi les variantes Bourdel, Bourdelle dans de nombreuses régions de France. Bordelon C'est un petit bordel. Mais au moyen âge ce mot n'avait pas le sens actuel (qui nous est venu d'Italie). C'était au départ une cabane en planches, puis une petite ferme. Donc celui qui habitait une petite ferme (nom rencontré notamment dans le Loiret). Borderie Nom porté dans le Périgord, le Limousin et l'Auvergne. On trouve dans le Rouergue la forme plurielle Borderies. C'est un toponyme désignant une ferme importante (dérivé de Borde). Bordes Nom qui désigne l'habitant d'une ferme, d'une métairie, ou le possesseur d'une grange. Le mot vient du francique *borda (cabane de planches), lui-même formé sur *bord (= planche). Bordet Nom porté dans la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie, ainsi qu'en Vendée. C'est un diminutif de Borde, avec le sens de petite ferme (voir Bordes). Bordiec Porté dans le Finistère, le nom désigne un fermier (dérivé du français borde, voir Bordes). Variante : Bourdiec (56). Nom voisin : Bourdic (56, 44), sans doute une petite ferme. Bordier Désigne le tenancier d'une borde (= ferme, métairie). C'est en Normandie que le nom est le plus répandu. Bore Nom fréquent dans le Maine-et-Loire, également présent dans la Somme. Désigne sans doute celui qui fabrique de la bourre, étoffe grossière (variante Borre en Vendée). En Picardie, il faut cependant penser aussi au wallon bor (= bourg) et donc à un ancien nom de localité. Borel Assez courant dans les Alpes du Sud, le nom était utilisé au moyen âge comme nom de baptême, mais son sens demeure obscur (voir Borreil). On peut aussi envisager qu'il s'agissait d'un surnom, mais là non plus les choses ne sont pas claires : on a le choix entre un surnom donné à un bourrelier ou à un bourreau ! Borella Nom d'origine italienne, matronyme correspondant à Borello, Borelli. Il s'agit certainement d'un nom de baptême (voir Borel et Borreil). Borey Surtout porté dans la Haute-Saône, le nom désigne celui qui est originaire de Borey, dans le même département (à une vingtaine de kilomètres de Vesoul). Sens du toponyme : peut-être formé à partir d'une racine bora, variante du celtique borna = cavité. Borg Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est un toponyme désignant une place fortifiée (qui donnera le français bourg). Borgès, Borges Sans doute l'équivalent du français Bourgeois : c'est du moins une certitude si le nom est catalan, ce qui est rare (variantes Burgès, Burguès). Lorsqu'il est portugais, c'est plus délicat, car il pourrait s'agir aussi d'un toponyme. Autre hypothèse : originaire de la ville de Bourges. Borghese C'est l'équivalent italien du français Bourgeois (soit l'habitant du bourg, soit l'individu caractérisé par son rang social). Variante : Borghesi. Borgmann Nom porté en Alsace-Lorraine, dans le Nord et en Belgique (variante Borgman). Désigne celui qui habite la forteresse (allemand Burg). Autre forme : Burgmann. Borie Nom fréquent dans le Sud-Ouest. Désigne une ferme (voir Boyrie). Bornand Nom porté en Haute-Savoie. Désigne celui qui est originaire de Bornand, toponyme dérivé de Borne, qui a dans cette région le sens de grotte, caverne. On pensera notamment aux communes du Grand-Bornand et du Petit-Bornand-les-Glières, ainsi qu'à des hameaux ou lieux-dits sur les communes de Magland et Demi-Quartier. Borne Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire, mais on le trouve dans d'autres régions (42, 45 notamment). C'est un toponyme désignant une source, un ruisseau. Etymologie : prélatin *borna (= cavité naturelle, puis source). Bornèque Nom rencontré dans le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin. Variantes : Borneck, Bornecque, Bornègue. Semble désigner celui qui est originaire de Börnecke, nom de localités en Allemagne (deux communes dans le Brandebourg et la Saxe). Borotra Nom basque, qui semble devoir être rattaché à borosta (= broussaille), avec le suffixe de localisation -ra (= vers les broussailles). Borras On pense en général à un lien avec la bure, grossière étoffe de laine brune, venant du latin burra. Mais il peut aussi s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (voir Bourrat). La deuxième version est fort plausible, car Borras est mentionné comme prénom au XIIe siècle. Borreda, Borréda Espagne Nom catalan désignant celui qui est originaire de Borredà, village de la province de Barcelone situé à 15 km de Berga. Etymologie obscure (première mention en 888 sous la forme Brositano). Il devrait s'agir d'un ancien nom de domaine formé avec le suffixe -anum. Borredon Surtout porté dans l'Aveyron, c'est une contraction de bosc redon, toponyme désignant en occitan un bois rond. On trouve la variante Bosredon en Corrèze. Borreil, Boreil, Bourreil Nom de baptême très répandu en Catalogne aux alentours de l'an Mil. Vient peut-être du latin burrellus, qui signifie rougeâtre, mais c'est loin d'être une certitude. Borremans Ce nom flamand se rencontre aussi sous la forme Van den Borre, désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Borre ou qui y habite. Le sens de Borre est incertain : peut-être une variante wallonne de bourg, mais plutôt un nom de rivière. Une localité du département du Nord s'appelle Borre, et elle est traversée par une rivière appelée la Bourre. Borreux Porté en France dans la région bordelaise, le nom est en principe originaire de Belgique, où il est plus fréquent sous la forme Boreux. Il devrait désigner celui qui est originaire de Boreux, localités à Bertrix (province de Luxembourg) et à Mazée (province de Namur). Source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, qui cite un Laurent Boreux, drapier à Dinant en 1611. Borrion Porté notamment dans les Alpes-Maritimes, semble correspondre à l'italien Borrione (Piémont), dont je ne connais pas la signification (peut-être un rapport avec la bourre). A noter cependant la présence de Borrion en Charente-Maritime. Borssotto Ou Borsotto. Diminutif italien de Borso, lui-même contraction de Bonaccorso (= bon secours, ancien nom de baptême de sens mystique). Autre possibilité : le porteur d'une bourse ou un fabricant de bourses. Bort Porté en Moselle, le nom devrait désigner un passementier (allemand Borte = passement). Ailleurs, et notamment en Ariège et dans les Pyrénées-Orientales, c'est soit un toponyme désignant le plus souvent une source, soit une variante de Bord (voir ce nom). Bortolozzi Fait partie des nombreux dérivés italiens de Bortolo, variante de Bartolo, lui-même forme courte de Bartolomeo (= Barthélémy). C'est en Vénétie que l'on rencontre le plus souvent les formes en Bort- (notamment Bortoli). Autres dérivés : Bortolan, Bortolani, Bortolazzi, Bortoletti, Bortolin, Bortolotti, Bortolussi, Bortoluzzi. Borzeix Porté en Corrèze, le nom s'écrit également Bourzeix, Bourzeis, Bourseix, Borjeix. C'est l'équivalent du français Bourgeois, mais peut-être aussi celui de Bourget (voir ces noms). Bosch, Bosc L'équivalent catalan ou occitan du très répandu patronyme français Dubois. Celui qui habite près du bois, qui est originaire d'un lieu-dit (el) Bosc. A noter qu'on trouve aussi le nom Bosch en Alsace ou en Allemagne, avec un sens à peu près identique (variante de Busch). Boscher Patronyme fréquent en Bretagne (22) et en Normandie (61). On le rencontre également sous la forme Bosquer, et il semble désigner celui qui habite ou travaille dans la forêt, dans le bois. Bosio, Bozio Patronyme italien. C'est un nom de personne d'origine germanique, Boso (= mauvais, méchant). Bosom Ce nom catalan est l'équivalent du français Bonhomme. Que signifiait-il au départ ? Sans doute tout simplement un homme bon. Bossard Nom de personne d'origine germanique composé des racines bos = mauvais, méchant et hard = dur. Le patronyme est très répandu en Vendée et plus généralement dans l'Ouest. On trouve les variantes Bossart, Bossaert dans le Nord. Pour ces deux derniers noms, certains auteurs pensent que les racines sont plutôt burg (= forteresse) et hard. Bosschem Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Dérivé du flamand Bossche (= le bois), c'est apparemment un nom de localité. En France, il existe un lieu-dit Boschem à Thionville (57). Bosse, Bossé Il s'agit d'un sobriquet appliqué à un bossu. On rencontre surtout ce nom dans l'Ouest (49, 44, 35). Bosseaux C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu. Deux hypothèses sont possibles et toutes deux acceptables : soit le surnom d'un bossu, soit un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bos (boso = mauvais, méchant). Bosseloir Le nom est porté en Belgique (variante : Bosseloirs). Plusieurs solutions : soit un nom de personne d'origine germanique (dérivé de Boso, racine bos = mauvais, méchant), soit un surnom lié au picard boch'lôre, sorte de binette (interprétation tirée du Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane), soit enfin le wallon bosselier (celui qui fasait descendre les trains de bois dans les rivières). Bosser Le nom est surtout porté dans le Finistère. Il correspond au métier de boucher (breton bosser). Variante : Le Bosser. Bossert Variante de Bossard (voir ce nom) portée en Alsace-Lorraine. Bossin Patronyme porté dans le Centre (36, 37, 41). Diminutif : Bossinot (37). Même si le mot 'bossin' a désigné la bouche au moyen âge, il faut plutôt penser à un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bos (= mauvais, méchant), ou encore à un toponyme avec le sens de petit bois. Il existe un hameau appelé Bossin à Betz-le-Château (37). Botbol, Boutboul Variantes de Abitbol (voir ce nom). Botet Diminutif de bot, qui désigne en catalan une outre, mais aussi une petite embarcation. Le mot botet peut également signifier tonnelet (diminutif de bóta). Et comme si cela ne suffisait pas, il y a également un nom de personne d'origine germanique, Boto (bod = messager), qui pourrait éventuellement faire l'affaire ! Botrel Nom breton porté notamment dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Bothrel (22), Botherel (56, 22), Bothorel, Botorel (29). Il renvoie à l'ancien français boterel (= petit crapaud), souvent utilisé pour désigner un personnage laid ou méprisable. Bottero Nom italien qui désigne un tonnelier. Forme plurielle : Botteri. Botton Nom de personne d'origine germanique, Botto (racine bod = messager). Il est très porté dans le Rhône, les Vosges et les Deux-Sèvres. Variantes italiennes : Bottone, Bottoni. Botty C'est dans le nord de la France et en Belgique que l'on rencontre ce patronyme. Il s'agit apparemment d'un nom wallon, sur lequel on peut hésiter entre plusieurs significations : soit une variante de Bottier (= le métier de bottier), soit le wallon botî (= porteur de hotte), soit plutôt le wallon namurois boûtî (= bouvier). Denière possibilité, un nom de personne d'origine germanique, Bodhari (bod = messager + hari = armée). Bouabdallah Nom formé avec le préfixe arabe bou- (= père) suivi de Abdallah (= seviteur de Dieu). Bouafia Nom désignant le père (bou) d'Afia, prénom qui correspond à l'arabe `âfiya (= santé, protection). Bouali, Boualli Nom formé avec le préfixe arabe bou- (= père de) sur Ali (arabe `aliyy = élevé) : cousin et gendre de Mohammed, Ali fut le quatrième calife de l'Islam. Bouamra Désigne en arabe le père (bou) de Amra, nom de personne généralement féminin (`amra) qui signifie 'longue vie, prospérité'. Bouanik "Nom originaire d'Afrique du Nord (Algérie notamment). Le préfixe bou- signifie ""père"", mais il a parfois simplement le sens de ""homme"". Quant à Anik ('anîq, féminin 'anîqa), c'est un prénom qui signifie ""élégant""." Bouarif Arabe "Nom arabe qui désigne le père (préfixe bou-) d'Arif (`ârif), un nom de personne signifiant ""celui qui a la connaissance""." Bouas Nom porté dans le Sud-Ouest, dont la signification demeure obscure. Le rapprochement fait par le dictionnaire de M.T. Morlet avec un terrain boueux ne semble pas convenir pour cette région. Il faut plutôt envisager un lien avec l'occitan buou = boeuf (peut-être boval = étable ?). Bouaud Nom porté dans la Loire-Atlantique et la Vendée. Variante : Bouault. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bodwald (bod = messager + waldan = gouverner), plus courant sous la forme Boudaud (85, 49, 17) et ses variantes Boudau, Boudault, Boudaut, Boudaux, Boudeau, Boudeaud, Boudeaux. Bouayad Arabe Nom arabe formé avec le préfixe bou- (en principe père de) sur Ayad : voir Ayad. Bouaziz Le préfixe Bou- signifie en arabe père de, encore que la notion de paternité ne se soit pas forcément conservée dans la formation des noms. En principe, Bouaziz signifie donc père d'Aziz (`aziz = cher, puissant, inaccessible). Boubekeur Ce nom arabe, très répandu sous diverses formes (variantes : Boubaker, Boubakeur, Boubacar, dérivés : Boubakri, Boubekri), renvoie à Abou Bakr (abû bakr = l'homme à la chamelle), qui fut le compagnon et le beau-père de Mohammed, ainsi que le premier calife de l'Islam (632-634). Boubiela Bien que porté dans l'Aisne, ce nom rare devrait désigner celui qui est originaire de Boubiella, hameau à Camarade, dans l'Ariège. On trouve d'ailleurs dans l'Ariège les formes voisines Boubila, Boubilla. Boucajay Nom très rare porté dans la région lyonnaise. A pu désigner celui qui faisait des fagots (bocage, bouchage = tas de fagots), mais il faudrait connaître d'autres graphies du nom et avoir plus de précisions sur son origine géographique. Boucaud (de) Nom surtout porté dans la région lyonnaise. Le nom de Boucaud se rencontre quant à lui dans le Bordelais. Ce patronyme semble avoir plusieurs origines différentes. Il peut s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Burgwald (burg = fortification + wald = qui gouverne). Mais dans bien des cas on doit avoir affaire à un toponyme, comme semble le confirmer la forme de Boucaud. Il y a bien sûr la commune du Boucau (64), où le mot boucau signifie embouchure, et on trouve dans le Jura et l'Allier des communes du nom de Bouchaud, qui laissent penser que Boucaud a dû également être utilisé (sans doute avec le sens de petit bois). Bouchadeill Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. Variante : Bouchadel (au XVIIe siècle Buxadel). C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le buis. Bouchama Désigne le père (préfixe bou-) de Chama, Chamaa (voir Chamaa). Bouchand Le nom est surtout porté dans la Loire. Variantes : Bouchant, Bouchamp (42, 71). C'est, avec un suffixe typique de cette région, une variante de Bouchaud (voir ce nom). Bouchara Surtout porté par des juifs d'Afrique du Nord, le nom signifie en arabe 'le chevelu' (bû-sha`ara). Bouchard Parfois un sobriquet en rapport avec la bouche ou le bouc, mais il s'agit le plus souvent d'un nom de personne d'origine germanique, Burchard (burc < burg = forteresse + hard = dur). Nom très fréquent un peu partout, mais surtout en Bourgogne et dans le Lyonnais. Bouchardeau Diminutif de Bouchard (voir ce nom) porté dans de nombreuses régions de France, notamment le Bordelais et la Champagne. Avec d'autres suffixes : Bouchardet (71, 69), Bouchardie, Bouchardy (Limousin et Savoie), Bouchardon (63). Bouchat Le dictionnaire de M.T. Morlet évoque un petit tonneau, et estime qu'il pourrait s'agir d'un sobriquet s'appliquant à un homme ventru. Cependant, le fait que le nom se soit rencontré surtout dans l'Allier, avec un suffixe -at qui pourrait être d'origine auvergnate, peut aussi nous faire penser à un toponyme signifiant le petit bois, le bosquet. Bouchaud Nom surtout porté dans la Haute-Vienne et la Loire-Atlantique. Il peut s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Burgwald (burg = fortification + wald = qui gouverne). Dans d'autres cas, on pensera à un toponyme avec le sens de bosquet. Variantes : Bouchault, Bouchaut, Bouchaux. Diminutifs : Bouchaudon (18), Bouchaudy (63). Bouche Nom de famille très fréquent, notamment dans le Nord et en Auvergne. Semble désigner celui qui faisait des fagots (ancien français bosche). Bouché C'est en principe une variante de Boucher (voir ce nom). Autre possibilité : variante de Bouchet (= petit bois). Il est difficile dans l'annuaire téléphonique de distinguer les formes avec accent et sans accent. Sans accent (Bouche), il s'agit soit d'un bois (toponyme), soit d'un faiseur de fagots. Boucheny Nom porté dans le Loiret, également présent en Seine-et-Marne. Il semble s'agir d'un ancien nom de localité, mais je n'en sais hélas pas plus. Il existe une côte Boucheny près de Pithiviers. Boucher Nom de métier, bien sûr. Une précision cependant : au début, le boucher était celui qui abat les boucs (en fait les chevreaux). Mais, très vite, ce nom s'est substitué à l'ancien maiselier (disparu au XVe siècle) pour prendre son sens actuel. C'et en Picardie que le nom de famille est le plus répandu. Bouchereau Nom surtout porté en Vendée (également 49, 28). On peut penser à un diminutif de Boucher (nom de métier), mais il doit plutôt s'agir d'un toponyme avec le sens de bosquet ou endroit où pousse le buis. A noter le hameau de Bouchereau à La Tardière (85). Variantes ou formes voisines : Boucheraud (36, 23), Boucheraux (44), Bouchereaud (17, 36), Bouchereaux (Île-de-France). Boucherés Ou Boucherès. C'est un toponyme évoquant le buis, rencontré aussi sous les formes Bouchères, Boucheresse. Le nom de famille est porté notamment dans le Lot-et-Garonne. Boucheron C'est dans la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. On pourrait penser une variante de bûcheron (nom de métier), mais il s'agit en fait d'un toponyme très fréquent en Limousin (une bonne dizaine de hameaux dans la Haute-Vienne), sans doute avec le sens de lieu où pousse le buis, ou encore de bosquet. Bouchet Ce nom est un diminutif (suffixe -et), mais on peut hésiter entre deux origines : bosc (= bois), ou bien bouc (sens actuel), sobriquet évoquant une personne qui répand une odeur forte. Le premier des deux sens semble cependant le plus probable. Ce serait alors un toponyme signifiant bosquet. Bouchikh Désigne en arabe le père (bou) de Chikh (voir ce nom). Dérivé : Bouchikhi. Bouchikri Arabe Nom arabe qui désigne le père ('abû, bû) de Chikri. Voir Chiker pour le sens. Bouchillou Le nom est surtout porté en Dordogne. Variantes ou formes voisines : Bouchillon, Bouchilloux, et sans doute Bouchilloen (59). C'est un toponyme avec le sens de lieu buissonneux, bosquet de buis. A noter en Dordogne les hameaux de Petit Bouchillou et Grand Bouchillou à Servanches, des Bouchilloux à Saint-Aubin-de-Cadelech, et du Bouchillon à Grand-Brassac. Bouchindhomme Nom caractéristique du Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Bouchindomme, Bouchindome, Bouchind Homme, Bouchind'homme, Bouchend Homme, Bouchend'homme, Bouchendhomme, Bouchendomme. Il renvoie certainement à un nom de localité, mais impossible d'en trouver trace. M.T. Morlet propose pour l'étymologie un nom composé de Boccin (nom d'homme germanique) et de la racine damma = digue, levée de terre. On pourrait aussi penser à un petit bois d'ormes, mais l'idéal serait de retrouver la forme d'origine pour avoir une certitude. Bouchonneau Nom porté dans l'Ouest, de la Vendée au Bordelais. C'est un diminutif de l'ancien français bousche (= buisson, taillis). Bouchot Surtout porté en Saône-et-Loire, rencontré aussi dans les départements voisins, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Bouchot. Sens du toponyme, féquent en Bourgogne : buissons, bouquet d'arbres. A noter, entre autres, les hameaux du Bouchot dans la Nièvre (Saint-Andelain) et dans la Saône-et-Loire (Flacey-en-Bresse). Bouchoule Nom porté dans le Limousin (variante : Bouchoulle). Sans doute un toponyme désignant un lieu où pousse le buis. Boucq Assez fréquent dans la Somme et dans le Nord, c'est un sobriquet évoquant le bouc, qui n'est sans doute pas très valorisant. Variantes : Bouc, Bouck. Boudaa Egalement Bouda. Nom de famille arabe de sens incertain. Apparemment on y trouve le préfixe Bou (= père de, homme, arabe `abû) suivi d'un nom qui pourrait être dâ' (= maladie). Boudaille Nom surtout rencontré en Champagne ou dans la Meuse. Sobriquet désignant une personne ventrue (de boude = nombril). Boudal Rencontré à la fois dans le Puy-de-Dôme et dans les Vosges, c'est un nom de personne d'origine germanique, Bodwald (bod = messager + waldan = gouverner). Boudar "Nom de famille originaire du Maroc. Semble désigner le père (bou) de Dahr (arabe dahr), nom de personne ayant le sens de ""temps, époque"". Mais il y a peut-être d'autres solutions." Boudard Pour le sens, voir Boutard. Le nom est assez répandu dans le Morbihan, on le rencontre aussi dans le Jura. Boudau Sans doute un nom de personne d'origine germanique, Bodwald (bod = messager + wald = qui gouverne). Bouder, Le Bouder Nom de famille breton à rattacher au verbe boudal (= sonner du cor, de la trompe), ou encore à la racine boud (= bourdonnement). Il pourrait donc s'agir soit d'un héraut, soit d'une personne agaçante. Boudergue Le nom est surtout porté dans le Cantal. Variante : Boudergues. Il devrait s'agir d'un toponyme. Reste à le localiser et à en comprendre le sens, ce qui fait beaucoup ! Boudesseul Patronyme porté en Normandie et dans la Mayenne (variante Boudesseu). Semble correspondre à l'ancien français botisele (= petit tonneau, surnom pouvant évoquer un marchand de vin ou un personnage rondouillard), également à l'origine du nom Bouteselle. La transformation de t en d est courante en Normandie, notamment dans les patronymes (Boutevillain > Boudevillain, Boudvillain). Boudet Deux possibilités pour ce nom fréquent dans l'Allier : soit le diminutif de Boude (= nombril, sobriquet appliqué à une personne au gros ventre), soit le diminutif du nom de personne d'origine germanique Boude(s), qui vient de Bodo (bod = messager). Vu le suffixe utilisé, la seconde solution me paraît préférable. En effet, les dérivés de Boude = gros ventre sont plutôt du type Boudaille, Boudigue. Boudeville Nom porté en Normandie (76). Variantes : Bouteville, Boutteville. Désigne celui qui est originaire de Boutteville, nom d'une commune de la Manche et de plusieurs hameaux. Sens du toponyme : le domaine (latin villa) de Boto, Bodo, nom de personne germanique (racine bod = messager). Boudier Nom de personne d'origine germanique, Bodhari (bod = messager + hari = armée), porté notamment dans la Saône-et-Loire et la Mayenne. Boudin Dans la plupart des cas, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bod (= messager). Peut éventuellement désigner un marchand de boudins ou une personne ventrue. C'est dans la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Boudjaoui Algérie Nom algérien désignant le père (préfixe bou-) de Djaoui (voir ce nom). Boudjemaa, Boudjema Nom originaire d'Algérie. Il est formé avec le préfixe Bou, qui signifie en principe père de (mais il est parfois employé simplement avec le sens de homme), sur la racine j.m.`, qui contient l'idée de rassemblement. Le nom Boudjemaa (bû jam`â) signifie le rassembleur (sans doute avec un sens religieux, puisque le nom Djemaa (jumu `a en arabe standard) évoque le vendredi, jour de rassemblement pour la prière). Boudoire On rencontre le nom dans la Haute-Vienne, les Charentes et l'Indre-et-Loire, ainsi que dans le Vaucluse. Variante : Boudoir (24). Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Boudoire, toponyme ayant sans doute le sens de lieu boueux, poussiéreux (occitan bodoire). La solution de M.T. Morlet (variante de Boudouard, nom de personne d'origine germanique) est possible dans le Vaucluse. Boudon Nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Bodo (bod = messager), rencontré notamment dans la Lozère, le Gard et la Haute-Loire. Boudou Fréquent dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne (également présent en Guadeloupe), c'est un nom de personne d'origine germanique, Bodwulf (bod = messager + wulf = loup). On le rencontre en Picardie sous la forme Boudoux. Autre variante : Boudoul (43). Boudouard Porté dans les Hautes-Alpes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Bodoward (bod = messager + wardan = garder). Boudrand Essentiellement porté dans le Cher et la Saône-et-Loire (variantes : Boudran, Boudrant), c'est un nom de personne d'origine germanique, Bodhramn (bod = messager + hramn = corbeau). La forme Goudrand (71) en est une déformation. Boudrias Le nom n'existe apparemment plus qu'au Québec aujourd'hui, mais on le retrouve en France sous les formes Boudras (07) et Boudias (15). Il s'agit de diminutifs du nom de personne d'origine germanique Boudier (Bodhari : bod = messager + hari = armée). Quand j'ai dit que le nom n'existait plus en France, c'est faux, puisqu'il est porté par quelques famille venues d'Afrique du Nord : on y retrouve apparemment le mot bou- (= père de), suivi d'un nom qui semble renvoyer à la racine consonantique d.r.s (= étudier), présente notamment dans Driss, Idriss ('idrîs), nom donné par la tradition musulmane à Enoch, petit-fils d'Adam, qui aurait inventé l'écriture. Boudrot Diminutif de Boudier, nom de personne d'origine germanique, Baldhari, Boldhari (bald, bold = audacieux + hari = armée), ou encore Bodhari (bod = messager). Le nom Boudier est fréquent en Bourgogne, région où l'on rencontre la plupart des Boudrot. On trouve dans les Deux-Sèvres les formes Boudreau, Boudreault, que l'on peut considérer comme des variantes, de même que Boudreaux (02). Boudry Nom de personne d'origine germanique, Bodric (bod = messager + ric = puissant), porté surtout dans le Nord et dans l'Oise. Boudsocq Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Variante : Boudsoque. On rencontre aussi les formes Boutesocq (02) et Boutsoque (10). C'est apparemment le surnom d'un laboureur, celui qui pousse, qui enfonce le soc de la charrue. Boudy Le nom est surtout porté dans la Corrèze et dans le Lot. Sanns doute un toponyme, porté par une commune du Lot-et-Garonne (Boudy-de-Beauregard) ainsi que par plusieurs hameaux, notamment dans le Cantal. Etymologie incertaine : peut-être une variante de Boudin, nom de personne d'origine germanique (voir ce nom). Bouery Le nom est surtout porté dans la Creuse, où il désigne celui qui est originaire de Bouèry, hameau à La Celle-Dunoise (23). Signification : variante de Bouérie (= étable, enclos pour les boeufs). A noter la présence du nom de famille dans les Alpes-de-Haute-Provence et dans les Vosges, avec un sens qui n'est peut-être pas le même. Bouet Le nom est porté notamment dans le Cher et le Maine-et-Loire. Il signifie 'petit boeuf', surnom difficile à interpréter avec certitude, mais qui a pu désigner un jeune gardien de boeufs. Bouffandeau Surtout porté en Vendée, c'est un surnom appliqué à un individu glouton (dérivé du verbe bouffer = gonfler les joues), sens attesté pour Bouffard dès le XIIIe siècle. Bouffandeau semble le dérivé du participe présent bouffant (renconté comme nom de famille sous la forme Bouffand). Bouffel Nom porté en Picardie. Diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Boffo (étymologie obscure). Boufflet Nom surtout présent en Picardie (80, 60). Deux possibilités selon moi : soit celui qui a le visage enflé (sobriquet), soit celui qui est originaire du village de Boufflers, dans la Somme. La seconde solution présente l'avantage d'être géographiquement parfaite. Bouffon Nom porté dans le Puy-de-Dôme (variante : Boufon), rencontré aussi sous la forme Buffon (24, également Italie). Il désigne en principe celui qui aime rire et faire rire les autres (sens de l'italien buffone, du latin médiéval bufo = railleur, diseur de bons mots). A noter cependant qu'avec ce sens le mot bouffon n'est arrivé dans la langue française qu'au XVIe siècle, et que d'autres solutions sont envisageables, en rapport avec le verbe médiéval bufer (= souffler). Bougenière Le nom est porté dans le département du Nord, tout comme sa variante Bougenières. Il pourrait s'agir d'un ancien nom de localité (cf un lieu-dit Bougenière à Saint-Martin-de-Bavel dans l'Ain, ou encore des hameaux appelés la Bouguenière en Vendée). Sens du toponyme : domaine de Bougin, Bouguin, nom de personne d'origine germanique. Autre possibilité : une variante de Boujonnier, un nom rencontré en Picardie et qui pourrait désigner un fabricant de grosses flèches (ancien français bojon). Cette dernière solution paraît préférable, car on trouve en Belgigue la forme Bougenier. Bouges Le nom se rencontre dans l'Aveyron, où il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bouges (hameau à Alpuech). On le trouve aussi dans le Lot-et-Garonne, la Gironde et le Loir-et-Cher. Sens du toponyme : terre en jachère ou en friche (prélatin bodica, occitan bosiga). La forme Bougès a sans doute la même signification. Bouget Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, le nom semble désigner un fabricant ou un marchand de bouges, sacs de cuir ou bourses (ancien français bolge, boge, gaulois bulga). On rencontre aussi le nom dans la Loire, où il pourrait être au départ un toponyme (cf le hameau de Bouget à Tours-sur-Meymont, 63, voir Bougette) Bougette Nom porté dans l'Hérault et dans le Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire de (la) Bougette, nom de deux localités : la Bougette à Saint-Mathurin-sur-Loire (49), et Bougette à Causse-de-la-Selle (34). Sens du toponyme : sans doute dérivé du prélatin bodica (= jachère, friche). Bougie Difficile de cerner l'origine géographique de ce patronyme. Il est quand même assez répandu dans l'Ouest (44, 49). Peut très bien désigner un fabricant ou un marchand de bougies. Le mot bougie est en effet mentionné pour la première fois dans un texte en 1300 : il désigne la cire (originaire au départ de la ville algérienne de Bougie) servant à confectionner des chandelles. On disait à l'époque : des chandelles de bougie. Cependant, il faut envisager d'autres hypothèses, par exemple des déformations de Bougis, Bougy, qui sont des toponymes. Ainsi on trouve des communes appelées Bougy dans le Calvados et le Loiret Bougon Nom surtout porté dans la Seine-Maritime et la Sarthe. Rien à voir avec un personnage bougon (le terme se rencontre pour la première fois en 1803). Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Bougo (racine burg = forteresse). Autre possibilité : un fabricant de grosses flèches ou de verrous (ancien français boljon, bojon). Bougrand Un nom assez rare, rencontré dans la Vienne ainsi que dans la Somme et la Seine-Maritime. Variante ancienne : Bougrant. Il désigne par métonymie un marchand de grosse toile utilisée aujourd'hui pour les doublures, le bougran. Ecrit boquerant au XIIe siècle, le mot a pour origine la ville de Boukhara, en Ouzbékistan. Bougron Nom assez rare porté dans l'Ouest, notamment en Normandie (76). Il pourrait s'agir d'une forme avec métathèse de Bourgon, nom d'une petite cité de la Mayenne. Sens du toponyme : le mot bourg suivi du gaulois -onno (= rivière). On ne peut cependant négliger l'existence du mot bougeron, bougueron en ancien français : il désignait un hérétique (dérivé de bougre), également une personne aux goûts jugés pervers. Bouguyon Nom porté dans le Finistère. Variantes : Bouguion, Bouguéon. C'est l'équivalent de Beauguion, Beauguyon, Bauguion, Bauguyon, rencontrés dans la même région. Signification : le beau Guyon (voir ce nom). Bouhours Nom assez fréquent dans l'Ouest (72, 53, 28), qui correspond à l'ancien français bohort (= lance pour jouter dans les tournois). Le nom désigne donc sans doute l'utilisateur de cette lance. A noter cependant que le verbe bohorder (= jouter) a pris très vite un sens métaphorique évoquant les joutes amoureuses. Il est fort possible que ce soit ce dernier sens qu'il faille retenir pour le nom de famille (cf Lancelevée). Variantes : Bouhou (72), Bouhour (59, 72), Bouhourd (72, 89), Bouhout (72, 78), Bouhoux (72, 28), Buhour, Buhours, Buhourt (14). Diminutif : Bouhourdin (37, 86). Bouige Un nom du Massif Central. C'est un toponyme qui désigne une terre en friche (de bodica, origine préromane). Bouilhac Désigne celui qui est originaire de Bouilhac, nom d'un hameau à Lagraulière (19). Variante : Bouillac, qui peut aussi désigner celui qui est originaire de la commune de Bouillac (24). On trouve également en Corrèze les noms de famille Bouilhaguet et Bouillaguet, qui renvoient sans doute au hameau de Bouillaguet à Perpezac-le-Noir (19). Signification : on propose généralement pour Bouilhac, Bouillac 'le domaine de Bullius', nom d'homme latin. La forme Bouilhaguet nous invite à y voir plutôt l'occitan bolhaca (= mare, bourbier). Bouillant Sans doute un toponyme désignant une source bouillonnante. Mais on peut aussi penser au bouleau, d'autant que le patronyme se rencontre dans l'Ouest, où le mot bouille était employé pour désigner cet arbre. Quant au sens figuré désignant un homme bouillant, je ne suis pas sûr qu'il ait été employé au moyen âge, encore qu'en Bretagne le rapprochement soit tentant avec le nom Bouill, patronyme désignant un individu vif et fringant. Bouille Il faudrait connaître l'origine géographique du nom pour être sûr du sens. On peut penser malgré tout à un toponyme signifiant lieu marécageux, bourbeux. Mais si le nom était catalan, il faudrait éventuellement faire le rapprochement avec le mot bulla (boule, bulle). Bouillet Fréquent dans le Cher, mais rencontré aussi ailleurs (71, 59 notamment), le nom est un toponyme très répandu en France, qui peut avoir deux sens différents : soit un lieu marécageux, une mare, soit un endroit buissonneux (également lieu où pousse le bouleau). On trouve avec les mêmes sens la forme Bouiller (71, 58). Variantes : Bouillez (62, 60), Bouillier (39, 62), Bouilliez (62, 59, 39), Bouilliet (21). Formes féminines : Bouillette (Normandie), Bouillère (24, 71). Avec d'autres suffixes : Bouillard (08, 90, 77), Bouillat (38, 74), Bouillaud, Bouillault, Bouilleau, Bouilleaud (85, 86, 79, 33), Bouillaut, Bouillaux (50). Bouillon On trouve ce nom dans la Meuse, mais aussi un peu partout en France. C'est un toponyme désignant le plus souvent un lieu marécageux. Bouin, Boin Patronymes surtout portés en Normandie et en Picardie. Ce sont des formes de Bodin, Boudin (amuïssement du d), nom de personne d'origine germanique dérivé de la racine bod (= messager). Bouis Nom typiquement provençal, qui désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Bouis, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : lieu où le buis est abondant. Bouisse Celui qui habite le lieu-dit (la) Bouisse ou qui en est originaire (bouisse = lieu où le buis est abondant). Une commune porte ce nom dans l'Aude. Quant au patronyme, on le rencontre surtout en Corrèze et dans le Cantal, ainsi que dans le Gard. Bouisset Diminutif de Bouisse (lieu où pousse le buis), rencontré surtout dans le Tarn, mais présent dans tout le Languedoc. Bouisson Variante de Buisson (voir ce nom) portée notamment dans le Sud-Est (13, 83). Avec une variante du suffixe : Bouissou (12, 66, 84), Bouissoux (11, 09), Bouissous (19). Bouix Variante de Bouis ou de Boix, désignant un lieu où pousse le buis. Patronyme rencontré surtout dans l'Ardèche et les Pyrénées-Orientales. Boujot Porté surtout dans la Loire, c'est un diminutif de Bouge, toponyme qui évoque une terre inculte. Variante : Bougeot (Franche-Comté). Le mot bouge peut aussi désigner un grand sac de toile grossière, ce serait alors le surnom d'un fabricant de ce genre de sac. Boukhours "Le préfixe arabe bou- signifie en principe ""père"", mais il est souvent utilisé avec le sens d'homme. Ici, il désigne l'homme à la boucle d'oreille (arabe khurS ou khirS)." Boul Tout dépend de la région où le nom se rencontre. Dans la Sarthe, où il est assez répandu, c'est un nom de lieu-dit désignant un endroit où pousse le bouleau. Mais en Moselle, où il est encore plus fréquent, il correspond plutôt à l'alsacien Boll, nom de personne d'origine germanique (Bolo = ami, frère). Boulagnon On trouve ce nom dans le Sud-Ouest (40, 32), mais aussi dans l'Ain et la Haute-Loire, ce dernier département étant apparemment le berceau du nom. Aucune idée précise, hélas. Faut-il rattacher le nom au bouleau ? Faut-il y voir une déformation de bolenge (= blutoir, surnom d'un meunier ou d'un boulanger) ? Peut-être y a-t-il encore d'autres solutions. A noter qu'un hameau de la Drôme s'appelle Boulagne. Boulangeot Porté en Lorraine (54, 88), c'est un diminutif de Boulange (même région), qui correspond sans doute au métier de boulanger. Formes voisines : Boulangeat, Boulangée, Boulanget, Boulangey. Boulanger Il s'agit bien sûr d'un nom de métier, qui n'apparaît dans les textes qu'au XIIe siècle (latin médiéval bulingarius en 1120). Le mot vient d'une forme picarde boulenc (= boulanger), issue elle-même du néerlandais bolle (= pain rond). Avant le XIIe siècle, on disait surtout en français pestour pour désigner ce métier. C'est tout naturellement en Picardie que le nom est le plus répandu. Boularand Le nom est surtout porté dans le Rouergue, où l'on trouve aussi la forme Boularan. Son sens n'est pas très clair. M.T. Morlet propose le métier d'arpenteur (variante de l'occitan bolaire), mais il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'un nom de personne d'origine germanique (racines bolo = ami, frère + hramn = corbeau). A noter l'existence d'un hameau ou d'un quartier Boularan à Castres (81). Boulard Nom de personne d'origine germanique, Bolohard (bolo = ami, frère + hard = dur), porté surtout en Normandie, également présent de la Picardie à la Belgique. On envisage parfois d'autres hypothèses, notamment un dérivé du verbe d'ancien français boler (= tromper), surnom donné à un personnage rusé, trompeur. La première solution paraît cependant la plus solide. Boulay, Bouley Le nom désigne un lieu planté de bouleaux. Cet arbre se disait en effet boul, boule en ancien français (latin betulla, ayant donné *betullus en latin populaire). De nombreuses communes portent ce nom. Quant au patronyme, on le trouve un peu partout en France, notamment dans les Vosges, la Sarthe et l'Orne pour Boulay, en Bourgogne et dans la Manche pour Bouley. Boulé Sans doute variante de Boulay (voir ce nom). Boulesteix Nom originaire du Limousin. On peut envisager une variante de Balester (= arbalétrier), mais le suffixe -eix semble mener à d'autres pistes. Peut-être un toponyme, qui désignerait soit un bois de bouleaux, soit un lieu bourbeux. Boulestreau C'est un nom caractéristique de l'ouest de la France, et notamment du Maine-et-Loire. Il semble que ce soit une variante régionale du nom BALETRIER, signifiant arbalétrier. En effet, arbalète est un nom composé, arc baliste, dans lequel baliste vient du latin BALLISTA (= machine de jet), très tôt transformé en *BALLISTRA dans la plupart des langues romanes. Ainsi, chez moi, en pays catalan, le nom correspondant est BALLESTER, et chez les Espagnols BALLESTEROS. Boulet Ce nom correspond au catalan bolet (= champignon) et doit désigner un grand cueilleur de champignons. Mais il faut se méfier de ces surnoms qui peuvent aussi être liés à une anecdote ou à une métaphore. Boulicot Patronyme fréquent dans l'Allier. Variantes : Boulicaud, Boulicault, Boulicaut (03, 21, 71). Sens incertain, mais on peut faire le rapprochement avec l'ancien français bolicques, qui désignait les tripes. Il pourrait donc s'agir d'un marchand de tripes. Boulier, Boullier Surtout fréquent dans l'Ouest, semble désigner un fabricant de boules. Rien de bien certain, mais le rapport avec les boules est lui presque évident. Boulin Sans doute le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Bol (= ami). On ne peut cependant exclure totalement des dérivés de boule (sobriquet désignant une personne arrondie) ou de boul (= bouleau). Boulineau Diminutif de Boulin (voir ce nom) porté surtout en Vendée. Variantes : Boulinaud, Boulineaud (Charentes). Boulinguez L'une des nombreuses formes d'un nom du nord de la France (62, 59 surtout) désignant le métier de boulanger (voir Boulanger). Boullencourt Désigne celui qui est originaire de Boulancourt, commune de Seine-et-Marne, également hameau à Longeville-sur-la-Laines (52) et lieu-dit à Aizy-Jouy (02). Boullot, Boulot Il s'agit en principe d'un sobriquet donné à une personne un peu grosse (dérivé de boule). C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu. Boulogne Fréquent dans le Pas-de-Calais et la Somme, désigne celui qui est originaire de la ville de Boulogne-sur-Mer (62) ou d'autres communes et hameaux de cette région portant le même nom. Variantes : Boullogne, Boulougne, Boulongne et sans doute Boulongue. Boulon Nom porté dans l'Ardèche et les départements voisins. C'est vraisemblablement un toponyme, qui évoque au départ un cours d'eau, un torrent. Il existe dans la région concernée des hameaux appelés Boulon à Saint-Laurent-du-Pape (07) et à La Laupie (26), ainsi qu'un lieu-dit à Saint-Julien-Molhesabate (43). Le toponyme est également très répandu dans l'Isère. Boulonnois, Boullonnois Originaire de Boulogne ou du Boulonnais. Bouloumié Désigne sans doute celui qui est originaire de la Bouloumié, nom d'un hameau dans le Tarn (commune de Burlats). Etymologie incertaine. En dialecte toulousain ancien, le mot bouloum avait le sens de tas, monceau. Voir aussi Bolomé. Bouloumois Nom rare porté dans la Drôme. C'est apparemment un toponyme : un bois ou une forêt s'appelle Bouloumoi à Soyans (26). Boulvé Nom porté dans le Lot et le Tarn-et-Garonne. Variante : Boulvès. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Boulvé. On trouve dans le Lot la commune du Boulvé, mais aussi un hameau du même nom à Saint-Laurent-Lolmie. Autre hameau, le Boulvé dans le Tarn-et-Garonne (commune de Sauveterre). Le sens du toponyme m'est inconnu. Boumann Egalement Boumanne. Variante de l'allemand Baumann portée dans le Nord-Pas-de-Calais. Boumediene Mot à mot le père (bou) de Mediene ou de Madian, en arabe classique 'abû madyan. Madian est un personnage biblique, fils d'Abraham et de Qetoura, éponyme de la tribu des Madianites (cette tribu est aussi appelée Madian). Les arabes ont donné le nom de shu`ayb 'abû madyan (Petit peuple Père de Madian) au beau-père madianite de Moïse, Jéthro. A noter que 'abû madyan est aussi un saint médiéval de l'Islam. Variante du nom de famille : Boumedienne (on trouve aussi parfois le nom Medienne). Boumendil Egalement Boumandil. Nom porté par des juifs d'Afrique du Nord. Il signifie en arabe l'homme au turban, au foulard (arabe mindîl, algérien mandîl). Bounaix Nom porté en Corrèze. Diminutif de Bon (voir Bo), équivalent à Bonnet. Bouny Surtout porté en Limousin (87, 19), correspond au français Bon, dont il peut éventuellement être un diminutif (variante de Bonin). Voir Bon. Bouquet C'est dans le Pas-de-Calais que ce nom est le plus répandu. De même que Bocquet, Boquet, il faut le considérer comme une variante picarde de bosquet (= petit bois). Donc, celui qui est originaire d'une lieu-dit (le) Bouquet. On rencontre également le nom dans la Lozère, où il peut éventuellement désigner celui qui vient du village de Bouquet (30), dont le sens est le même. Bour Nom que l'on rencontre surtout dans la Moselle. Preut-être celui qui est originaire de Bour, commune du Luxembourg. Mais il doit plutôt s'agir d'une variante de l'allemand Bauer (= paysan), proche du flamand Boer (prononcé et écrit parfois Bour). Bourabier Le nom est surtout porté en Charente, où on le rencontre depuis le XVIIIe siècle. Il était également présent dans l'Oise vers 1900. Variante : Bourrabier (45, 56). Aucune idée précise quant à la signification. Le rapport avec la bourre (et éventuellement le métier de bourrelier) est possible, mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Bourachot C'est dans l'Allier que le nom est le plus répandu. Variantes : Bourachaud, Bourrachaud, Bourrachot. On le considère comme un dérivé du mot bure, désignant celui qui est vêtu de bure ou un fabricant de cette étoffe grossière. Bourak Variante de Barouch (voir ce nom), portée parfois aussi par des musulmans (dérivé : Bouraki). Bouras Arabe Nom arabe formé du préfixe bou (= le père de, parfois simplement homme) et du mot ra's (= la tête, algérien râs). Dérivé : Bourassi. Bourbon Sauf très rares exceptions, aucun rapport avec les rois de France. C'est en effet un toponyme très fréquent évoquant des sources bouillonnantes, des sources d'eau chaude. On rencontre notamment le patronyme dans la région lyonnaise et dans le Cher. Bource Variante de Bourse, sans doute le surnom d'un fabricant ou d'un marchand de bourses. Nom rencontré dans l'Ouest (56, 53, 35). Bourchak Nom composé avec le préfixe Bou (arabe classique 'abû = père de) sur rashâq, qui signifie élégance, prestance. A noter que Bou peut aussi signifier tout simplement 'l'homme', donc peut-être l'homme élégant. Bourcier Désigne un fabricant ou un marchand de bourses. Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire (également 72, 89, 44). Variante : Bourciez. Bourda Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite un lieu-dit Bourda (= la ferme, voir Bordes). Variantes : Bourde (38, 64), Bourdes (31, 82). Bourdaudhui Nom porté dans l'Aisne, avec de nombreuses variantes : Bourdaud'hui, Bourdaudui, Bourdeaud'hui, Bourdeaud'huy, Bourdeaudui, Bourdeauduy. Il doit s'agir d'un ancien nom de localité, mais pour l'instant je n'ai rien trouvé en France. Par contre, le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane signale en Belgique la ferme de Bourdeaud-hui à Anvaing, dans le Hainaut. Bourdeau Nom assez répandu dans les Deux-Sèvres et la Vienne, ainsi qu'en Loire-Atlantique. C'est un diminutif de Borde, Bourde, toponyme désignant une ferme, une métairie. Variantes : Bourdau, Bourdaud, Bourdeaud, Bourdeaut (44, 23, 87), Bourdault, Bourdaut, Bourdaux. Bourdeauducq Egalement Bourdauduc, Bourdauducq. Pourrait être une variante de Bourdaudhui (voir ce nom). On rencontre le patronyme dans le département du Nord. Bourdelier Patronyme surtout présent dans la Nièvre. Désigne l'habitant d'un bordel, nom qui désigne au moyen âge une petite ferme. Voir Bordes pour une définition plus complète. Bourdelle, Bourdelles Pour le sens, voir Bordes (Bourdelle est un diminutif). On rencontre les Bourdelle dans le Limousin (87, 19). Quant aux Bourdelles, ils sont présents en Bretagne (22), en Auvergne (63) et dans le Sud-Ouest (47). Il existe une commune appelée Bourdelles dans la Gironde (également Bourdeilles en Dordogne). Bourdely Nom porté dans l'Ardèche. C'est un diminutif ou une forme latinisée de Bourdel, Bourdelle (voir Bordes pour le sens). Bourderonnet Très rare et difficile à localiser, c'est un diminutif de Bourderon (89), qui désigne une petite ferme (ou un petit fermier). Forme voisine : Bourderionnet (36), lui-même diminutif de Bourderiou, Bourderioux (36, 41, 45). Ces noms sont sans doute formés sur Bourderie, lui-même dérivé de bourdier (= fermier). Bourdet Porté notamment en Corrèze, en Vendée et dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Bourdet. Signification : petite ferme (voir Bordes). Formes féminines : Bourdette, Bourdettes (Gascogne). Bourdiec, Le Bourdiec Nom breton. Désigne celui qui habite une ferme. C'est l'équivalent breton de noms comme Bourdier, Laborde, Bordes etc... Voir Bordes. Bourdier Celui qui habite dans une borde (= ferme, maison rurale isolée). Voir Bordes. Bourdieu "Surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques (également 09, 32, 33), c'est un toponyme avec le sens de petite ferme (dérivé de l'occitan ""borda""). Variante : Bourdieux (32). En composition : Bourdieu-Laplace, Bourdieu-Mazères, Bourdieu-Puyade." Bourdin Nom très répandu, notamment dans la Sarthe et les Deux-Sèvres. On le considère en général comme un dérivé de l'ancien français bourde (borde) = mensonge, récit destiné à abuser les gens. Il s'agirait donc du surnom d'un menteur. A noter cependant que, dans le Poitou, le mot bourdin désigne un âne, mais il faudrait savoir si cette acception remonte au moyen âge. Bourdoiseau Le nom est surtout porté dans la Mayenne et les départements voisins (49, 72). C'est un diminutif de Bourdois (35, 86), lui-même dérivé de Bourde, qui peut avoir plusieurs sens : soit un toponyme avec le sens de 'ferme, métairie', soit un terme d'ancien français désignant une plaisanterie, mensonge. Dans ce cas, un bourdois serait un plaisantin, un homme trompeur. Bourdon Un nom très répandu. Le bourdon étant le bâton du pèlerin, il est vraisemblable que le patronyme désigne par métonymie un pèlerin. Autre possibilité : un toponyme, avec le sens de petite ferme (nom d'une commune de la Somme et de nombreux hameaux). C'est dans le Pas-de-calais et la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Bourdoncle Désigne celui qui est originaire de Bourdoncle, nom de divers hameaux du Tarn-et-Garonne (à Cazals, Montricoux et Saint-Antonin-Noble-Val). On trouve également le hameau des Bourdoncles à Giroussens (81). C'est dans le Rouergue que le nom de famille est le plus répandu. Sens du toponyme : sans doute un diminutif (suffixe latin -uncula) formé à partir de borda (= ferme). Bourdonnais Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, de même que les variantes Bourdonnay et Bourdonnec, le nom peut désigner le porteur d'un bourdon (bâton de pèlerin). C'est aussi un toponyme assez répandu (sans doute avec le sens de petite ferme). Bourefils Arabe Nom arabe dont la forme a été francisée. Si le début ne pose aucun problème (bou = père de, éventuellement homme), il est difficile d'interpréter refils sans se tromper, et donc je ne prendrai pas ce risque. On rencontre plus fréquemment la variante Bourefis. Bourel Patronyme fréquent dans le département du Nord, rencontré aussi sous la forme Bourelle (62). On a tendance le plus souvent à y voir le surnom d'un bourrelier, mais la solution pourrait être ailleurs. Il doit s'agir d'un ancien nom de baptême (voir Borreil). Le rapport avec un bourreau, parfois évoqué, semble beaucoup moins crédible. Boureni Peut désigner le père ('abû) de Rani (arabe rânî = celui qui observe), mais semble plutôt une déformation de Boughani (le père de Ghani, arabe ghânî = riche, libre de tout besoin). Le préfixe 'abû peut aussi signifier tout simplement l'homme (donc soit l'homme qui observe, soit l'homme riche). Bourez Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Bouret, Bouretz, Bourey. Pourrait se rattacher à l'ancien picard bouret (= baquet), surnom d'un fabricant de baquets, ou plus prbablement à la bourre (étoffe grossière, nom d'un fabricant ou d'un vendeur). Bourg Le nom de famille est surtout porté dans le Limousin et en Auvergne, mais on le trouve dans de nombreuses autres régions. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bourg, toponyme ayant au départ le sens de forteresse, puis celui de ville, village. Bourgade Matronyme formé sur Bourgat, ou plutôt toponyme correspondant au nom commun bourgade. C'est dans l'Aveyron que le nom est le plus répandu. Bourgadieu Je n'ai jamais rencontré ce nom, mais il s'agit visiblement d'un toponyme, peut-être le bourg dédié à Dieu, mais plutôt un diminutif de bourgade. Patronyme originaire du Sud-Ouest. Bourgat Désigne celui qui habite le bourg, par opposition à ceux qui habitent les hameaux voisins (bourg vient du germanique burgs, latinisé en burgus). Bourgaud Pour le sens, voir Burgaud. Le patronyme est porté dans l'Ouest (44, 49). Variantes : Bourgault (53), Bourgaut (88, 35), Bourgaux (55). Bourgeois, Bourgois Le sens du mot (habitant du bourg) est sans doute plus politico-social que dans Bourgat. Il s'agit de l'habitant du bourg, certes, mais caractérisé par les privilèges dont il jouit, les bourgeois formant une classe sociale intermédiaire entre la paysannerie et la noblesse. Le nom est très fréquent dans toute la France, en particulier en Picardie, en Bourgogne et en Franche-Comté. Bourges Avec un accent sur le E, ce serait l'équivalent catalan ou occitan de Bourgeois. Mais l'accent semble absent dans la plupart des cas rencontrés. Aussi, il s'agit sans doute de personnes originaires de la ville de Bourges. Bourget Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Bourget (= le petit bourg), toponyme très fréquent en France. C'est dans le Maine-et-Loire et en Vendée que le nom de famille est le plus répandu. Diminutifs : Bourgeteau, Bourgetel, Bourgetelle, Bourgetil, Bourgeton. Bourgne "Le nom correspond à l'occitan ""bornha"", variante de ""borna"", qui désigne un creux, une cavité, également une source ou un ruisseau. Le nom de famille est notamment porté dans la Drôme et le Puy-de-Dôme, département où un hameau s'appelle la Bourgne (Vernet-la-Varenne). Dérivés : Bourgnet (16), Bourgnon (23), Bourgnou, Bourgnoux (46)." Bourgneuf Surtout porté dans la Mayenne, désigne celui qui est originaire du Bourgneuf (= le bourg neuf), nom d'une commune du même département. Le toponyme est très fréquent en France : c'est aussi le nom de deux autres communes (44, 73), et de nombreux hameaux. Bourgninaud Porté dans la Creuse, c'est une variante de Bourguinaud (= originaire de Bourgogne), due sans doute à une lecture fautive du u. Bourgogne Le nom désigne celui qui est originaire de Bourgogne. On le rencontre notamment en Haute-Saône, mais aussi en terre bourguignonne (21, 71). Etymologie : latin tardif Burgundia, le territoire des Burgondes. Dérivés : Bourgognon, Bourgoignon, Bourgognat (Auvergne, Berry), Bourgougnon, Bourgounion (Bourbonnais). Bourgoin, Bourgouin Désigne le plus souvent celui qui est originaire de Bourgogne. Peut cependant aussi s'appliquer à celui qui est originaire de Bourgoin (commune de l'Isère). Bourgueil Surtout porté dans l'Indre-et-Loire et les départements voisins, désigne celui qui est originaire de Bourgueil, dans le même département. Bourguet Porté en pays occitan (30, 40, 81 notamment), c'est un toponyme, diminutif de bourg (= le petit bourg). Bourguignon Désigne celui qui est originaire de Bourgogne. Très répandu dans de nombreuses régions de France, on trouve le nom surtout dans les Ardennes et la Moselle. Bourhis Nom fréquent dans le Finistère. Il correspond au breton bourc'his, qui signifie bourgeois, autrement dit l'habitant du bourg par rapport aux hameaux voisins. Un sens politico-social n'est cependant pas exclu (voir Bourgeois). Variantes : Bourghis, Le Bourhis. Bourigault Nom porté dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. Variantes : Bourigau (72, 33), Bourigaud (44, 53), Bourigaut (37), Bourigeau (33), Bourigeaud (16, 87), Bourrigaud (33, 17, 85), Bourrigault (49, 72, 37). Il faut sans doute le rattacher à Bourrin, un terme qui a désigné l'âne dans ces régions (à rapprocher de l'occitan borro, borra). Formes voisines : Bouriquet, Bourriquet (23). Signification : soit celui qui est têtu comme un âne, soit un ânier. Bourilhon Le nom, rare, est aujourd'hui porté dans le Var et le Gard. On me signale sa présence autrefois dans le Sud-Ouest (47). On le rencontre sous la forme Bourillon dans le Loiret et la Sarthe. Le nom paraît désigner celui qui fabrique la bourre (éventuellement un bourrelier) ou la bure. Mais il existe aussi en toponymie : un cours d'eau du Loiret s'appelle le Bourillon. Bouriot Nom surtout porté en Franche-Comté (25,70). C'est une contraction de Bourillot (Bourgogne), patronyme de sens incertain mais qui paraît venir de bourril, terme qui a désigné toute étoffe présentée sous forme de flocons, et notamment la bourre. Peut-être le surnom d'un bourrelier. Bouriot Surtout porté dans le Doubs et la Haute-Saône, c'est une contraction de Bourillot (Bourgogne), de sens incertain mais qui pourrait désigner un producteur de bourre. Voir aussi Bourilhon et Bouriau. La forme Bourriot se rencontre dans la même région mais aussi en Aquitaine, où elle semble renvoyer au hameau de Bourriot à Lugaut (40). Bourjade Nom surtout porté dans le Tarn et dans l'Aude. Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Bourjade, équivalent du français bourgade. A noter qu'un hameau de l'Ardèche s'appelle la Bourjade (commune de Saint-Pierre-Saint-Jean). Bourlard Rencontré surtout dans l'Oise et dans le Nord (variante : Bourlart), désigne soit celui qui tient une massue (picard bourle), soit un personnage moqueur, trompeur (ancien français borle = raillerie, tromperie). On rencontre dans la même région le patronyme Bourle. Bourlès Malgré les apparences (finale -ès), il s'agit d'un nom breton. Selon Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons), il s'agit d'un surnom désignant celui qui a une forte voix. Bourlier Contraction de bourrelier (nom de métier). Le nom se rencontre notamment dans la Haute-Marne et dans la Sarthe. Bourlieux Nom porté dans le Morbihan. Aucune certitude quant à la signification. Peut-être le surnom d'un homme rusé, moqueur (ancien français burle = moquerie). Bourlion Nom porté dans le Rhône et l'Isère, rencontré aussi dans les Deux-Sèvres. Sens incertain : il existe des hameaux appelés Bourlion à Étoile-sur-Rhône (26) et à Gond-Pontouvre (16), reste à savoir si le toponyme est antérieur au nom de famille ou si c'est l'inverse. A noter un autre hameau appelé Bourlione à Corbas (69), le nom de famille Bourlione et sa variante Bourlionne existant d'ailleurs aussi. Voir également Bourlon. Bourlon Nom porté dans la Marne, ainsi que dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On pensera en particulier à une commune du Pas-de-Calais, mais le toponyme se rencontre aussi en Belgique sous la forme Borlon. Sens incertain : pour la commune de Bourlon, la première mention connue (Burislono, 878) laisse penser qu'on a affaire à un nom de personne germanique, peut-être Busilo. Bournaison Nom rare porté dans la Meuse. Apparemment un dérivé de bournais, bournois, qui désignait en ancien français une terre argileuse, glaiseuse. Bourne Porté dans l'Isère, c'est un toponyme, variante de Borne (voir ce nom). En composition : Bourne-Branchu, Bourne-Chastel. Bourneix Porté dans le Limousin (Corrèze notamment), c'est l'équivalent de Bournet, diminutif de Bourne, Borne, terme désignant une source dans le Massif Central. Il existe un hameau appelé le Bourneix à Darnets (19), on trouve aussi des hameaux en Dordogne (Nanthiat, Saint-Saud-Lacoussière, Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac) ou dans la Haute-Vienne (Le Chalard). Bournet Serait un diminutif de borne, nom d'origine celtique qui désigne une source. Bourniole Peut-être un dérivé de borne (voir Bournet), à moins qu'il y ait un rapport avec l'adjectif borgne (borni). Autre possibilité, un matronyme formé sur le patronyme Borniol, qui semble d'origine latine (Burnius > *Burniolus). Bournonville Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans les Ardennes. Désigne celui qui est originaire de la commune de Bournonville (62). Sens du toponyme : le domaine appartenant à Bornulf, nom de personne d'origine germanique. Variantes : Bornoville, Bournouville, Bournoville. Bouron Un nom caractéristique de la Vendée, même si on peut le trouver dans d'autres régions. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Boro, Borano, qui signifie né, engendré. Dans certains cas, il faut cependant penser aussi à une variante de Buron (= grande cabane en pierres sèches). Bourquard Nom porté dans le Territoire de Belfort et dans le Doubs. Matronyme : Bourquarde. Diminutif : Bourquardez. C'est un nom de personne d'origine germanique, Burghard (burg = forteresse + hard = dur). Variantes : Bourcard (68), Burkard, Burkardt, Burkart, Burkarth, Burkhaert, Burkhard, Burkhardt, Burkhart (Alsace-Lorraine surtout, sauf Burkhaert). Bourquin Nom surtout porté en Franche-Comté et dans les Vosges. Voir Burguin pour le sens. S'il vient du Nord, il peut aussi correspondre au néerlandais Boerkens (dérivé de boer = paysan). Bourras Nom porté à la fois dans les Landes et en Bourgogne (71). Pour le sens voir Borras. Variante : Bouras. Bourrassol Diminutif rare de Bourras (voir Borras) porté dans la Lozère et la Haute-Loire. Bourrat Même problème que pour Borras (voir ce nom). Il faut y voir soit un individu fabriquant ou vendant de la bure (ou encore de la bourre), soit un nom de personne d'origine germanique (bod = messager + rad = conseil). Bourré Nom de personne d'origine germanique, Bodrad (bod = messager + rad = conseil). Bourrelly Nom porté en Provence. C'est un nom de métier, celui de bourrelier. On trouve de nombreuses variantes dans le même secteur géographique : Bourreli, Bourrelli, Borelli, Borelly, Borrelli, Borrelly, Borreli, Borrely. Bourret Peut-être une variante de Bourrat, mais le suffixe diminutif semble indiquer autre chose. Pourquoi pas le petit d'un animal, le mot signifiant veau près du Massif Central et parfois agneau ailleurs ? Il existe aussi un adjectif occitan borret, qui signifie de couleur noirâtre. Bourriague Nom porté dans le Sud-Ouest, notamment dans le Lot-et-Garonne. La finale gasconne -ague (éventuellement basque) laisse penser qu'il s'agit d'un nom de lieu associé à un végétal : peut-être des meules de blé de ou de foin (occitan burra), mais ce n'est qu'une hypothèse. A noter le hameau du Bouriage à Peyrillat-et-Millac (24). Bourrier Le nom correspond au métier de bourrelier. On le rencontre en Languedoc (30, 34, 48) mais aussi en Haute-Marne. Avec le même sens : Bourriez (62). Bourrion Nom surtout porté en Moselle. Semble un diminutif de Bourry, nom de personne d'origine germanique équivalent de Baudry (voir ce nom). Bourset C'est dans l'Ardèche que le nom est le plus répandu. Il désigne en principe un fabricant ou un marchand de bourses. Mais il peut aussi s'agir d'un toponyme évoquant un bois (sans doute une saulaie), nom de divers hameaux dans l'Ain, la Nièvre et la Haute-Saône. Boursicot, Boursiquot Le nom boursicot désigne au moyen âge une petite bourse, et plus particulièrement la poche qui figurait à l'avant des braies portées par les hommes. On peut penser un surnom donné à un fabricant de bourses ou de braies, ou encore à une allusion grivoise au contenu du boursicot. C'est dans le Morbihan que le nom Boursicot est le plus répandu (variante Boursico). Quant aux Boursiquot, plus rares, on les trouve en Charente-Maritime. Variantes : Boursicaud (87), Boursicaut (44, 56), et sans doute Boursigaux (02). Boursier Originaire du Centre (18), le nom désigne un fabricant ou un marchand de bourses. Boursignon Diminutif de bourse. Quelques actes anciens semblent situer l'origine du nom dans le Cher. Sans doute un surnom désignant un marchand de bourses. Boursin On rencontre le nom surtout dans le Pas-de-Calais et dans l'Yonne. Sans doute le surnom d'un fabricant de bourses. Variante : Bourcin (53, 88, 42). Boursoul Semble désigner celui qui est originaire de Boursoul , hameau à Ploubazlanec (22). Autres possibilités : Boursul à Bono (56), et la commune de Bourseul (22). Bourteel, Bourteele Nom porté dans le département du Nord. Sens incertain, mais on peut penser à une variante régionale de noms commençant par Bert- (allemand berht = brillant). Bourtguize Porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord, le nom se rencontre aussi sous la forme Portuguez, et désigne celui qui vient du Portugal. On rencontrait aussi les variantes Bourdeguise et Boudegiz, le b initial remplaçant le p, inconnu de la langue arabe. Boury Le nom est assez fréquent à la fois dans l'Indre et dans la Somme. Dans ce département, on pensera surtout à celui qui est originaire de Boury-en-Vexin (60), éventuellement du hameau du Boury à Origny-en-Thiérache (02). Pour l'Indre, un hameau s'appelle le Petit Boury à Déols (36), il y a également le Boury à Ardon (45). Signification pour Bourry-en-Vexin : le domaine de Burrius, nom d'homme latin. Bouscatel Surtout porté dans la Haute-Garonne, désigne celui qui est originaire du Bouscatel, nom de plusieurs hameaux dans le Cantal et le Sud-Ouest. Dans la Haute-Garonne, il en existe dans les communes de Gauré, Saint-Pierre-de-Lages et Péchabou. Sens du toponyme : le petit bois (diminutif de Bouscat). Bouschbacher Originaire d'une localité s'appelant au départ Buschbach (= la rivière du bois). Il existe en Allemagne plusieurs communes nommées Buchbach, mais le nom Bouschbacher, rencontré surtout en Moselle, renvoie plutôt à la commune de Bousbach dans ce même département, tout près de la Sarre. Bousez La finale -ez semble montrer que le nom vient du Nord. C'est un nom de personne d'origine germanique : soit un diminutif de Bos, Bozo (= mauvais , méchant), tout comme Bouset ou Bouset, soit le nom Bozhari (bos = mauvais + hari = armée). Bouskila Le nom vient de l'arabe shakila(t), désignant une rouelle, pièce de tissu que les juifs portaient sur leur vêtement au Moyen Âge en France et en Afrique du Nord. Bouskila signifie donc 'l'homme à la rouelle', le nom étant porté par des juifs d'Afrique du Nord. Variantes : Bouchekila, Bouskela, Bouskelha, Bousquila. Bousoltane "Désigne en arabe le père (préfixe bou-) de Soltane, autre forme de Sultan, nom de personne qui signifie ""roi, seigneur"" (sulTân)." Bousquau Nom porté en Béarn, diminutif de Bousque (bosc = bois), désignant un petit bois. Donc celui qui habite un lieu-dit (le) Bousquau ou qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On trouve plus fréquemment le forme Bouscat. Bousquet, Bosquet Diminutif de Bosc(h), bois, avec le suffixe -et. Nom très fréquent dans l'Aveyron, et plus généralement en Languedoc et en Roussillon. Boussac Voir Bouzac. Boussange, Boussanges Nom porté dans l'Allier et la Creuse, également présent dans le Nord. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Boussange(s). Un hameau s'appelle Boussange à Gandrange (57), un autre Boussanges à Reterre (23). C'est ce dernier hameau qui semble le berceau de la plupart des porteurs du nom. Sens du toponyme : le domaine de Buccius (nom latin) ou de Boso (nom germanique). Boussard Voir Bossard pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Finistère et la Sarthe. Variante : Boussart (59). Diminutif : Boussardon (Limousin). Boussargues Désigne celui qui est originaire de Boussargues, nom de hameaux à Pont-Saint-Esprit et à Sabran (30), également lieu-dit à Argelliers (34). Boussey Nom assez rare, rencontré dans des régions assez diverses. C'est en Bourgogne qu'il semble le plus présent, et il y désigne celui qui est originaire de la commune de Boussey. Sens du toponyme : lieu où pousse le buis (autre possibilité : domaine de Buccius). Le toponyme est très fréquent, on trouve aussi en Savoie la variante Bussey. Boussez Nom porté dans le Sud-Ouest (64). Variante : Bousses, Boussès (32, 40, 65). C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le buis. A noter, entre autres, des hameaux à Caumont et à Noilhan, dans le Gers. Boussière, Boussières Nom porté dans le Sud-Ouest et dans l'Hérault. Désigne celui qui est originaire de (la) Boussière, (les) Boussières, toponyme assez fréquent évoquant un lieu où pousse le buis. Boussillon Le nom est trop rare pour qu'on puisse connaître avec certitude son origine géographique, même s'il paraît localisé dans le Bordelais. Il renvoie à un nom de hameau ou de lieu-dit. On trouve deux hameaux appelés le Boussillon dans la Haute-Loire (Pinols et Saint-Germain-Laprade), et un troisième à Buisson (Vaucluse). Sens du toponyme : sans doute un diminutif de buisson. Boussin Nom de famille rencontré surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Pourrait désigner celui qui est originaire du hameau du Boussin dans la commune du Buret (53). Boussingault Il s'agit d'un nom d'origine germanique, dont les dictionnaires pensent qu'il correspondrait à un ancien nom de lieu-dit. BOSIN est un nom qui pourrait être formé sur BOS (= méchant), et GAULT vient de WALD (= bois, forêt), avec palatalisation du W en G. Boussion Désigne celui qui est originaire de Boussion, hameau à Trémentines (49) ou des Boussions à Thoiré-sur-Dinan (72). C'est d'ailleurs dans ces deux départements que le nom est le plus répandu. Signification : sans doute une variante ou un diminutif de buisson. Boussiquet Nom porté dans l'Indre-et-Loire et la Vienne. C'est une forme altérée de Boursiquet, de même que Boussicaud, Boussicault, Boussicot sont des variantes de Boursicaud, Boursicault, Boursicot. Pour le sens, voir Boursicot. Boussiron C'est en Charente que le nom est le plus répandu. Il semble s'agir d'un toponyme vendéen : il existe des hameaux ainsi appelés à La Pommeraie-sur-Sèvre (le Haut Boussiron et le Bas Boussiron) et à Saint-Malô-du-Bois (la Bretonnière Boussiron). Reste à savoir le sens précis du mot, et si le nom de famille n'a pas précédé le nom de lieu (auquel cas il pourrait s'agir d'un dérivé de bosse, busse = tonneau). Boussuge Désigne celui qui est originaire de Boussuges, hameau situé au Montat, dans le Lot. C'est dans le Cantal que le nom est le plus répandu. Variantes : Boussuges, Boussugue, cette dernière forme correspondant plutôt à un hameau du Gard (Le Vigan). Sens du toponyme : lieu buissonneux, couvert de fourrés, ou bien terrain bosselé. Boutantin Nom surtout porté dans l'Aisne. C'est un diminutif de Boutant (patronyme rencontré pour sa part en Charente), qui semble devoir être rattaché au verbe bouter (= frapper, pousser, mettre). Difficile d'en comprendre le sens exact. Autre possibilité, un nom de personne d'origine germanique qui serait formé à partir de la racine bod, bot (= messager). Boutard Nom de personne d'origine germanique, Bodhard (bod = messager + hard = dur), porté dans le Loir-et-Cher et dans l'Ouest (44, 72, 76). On le rencontre également sous la forme Botard (77, 45), mais les variantes les plus fréquentes sont Bodard et Boudard. Boutboul Variante du nom Aboutboul (voir Abitbol). Autres formes : Botbol, Botebol, Botebole. Bouteculet Assez rare, le nom est porté en Bourgogne (21). C'est un diminutif de 'boutecul'. En ancien français, le mot boutecul aurait désigné celui qui bouscule tout ce qu'il rencontre devant lui, sens que l'on retrouverait aussi dans le verbe bouteculer. Cependant, les exemples fournis par Godefroy (Dictionnaire de l'ancienne langue française) ne sont guère significatifs, et un emploi grivois du terme n'est pas à écarter. Bouteille "Le nom est surtout porté dans le Tarn (variante Bouteilles) et dans la Loire. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne désigne pas un fabricant de bouteilles, sauf quelques exceptions toujours possibles, mais celui qui est originaire d'un lieu-dit Bouteille(s), toponyme très fréquent qui a le sens de ""petit bois""." Bouteiller, Bouteillier Surtout fréquent dans l'Ouest (35, 49, 76), c'est un nom de métier mentionné dès le XIIe siècle. Sans doute un fabricant de bouteilles, mais parfois aussi celui qui servait à boire chez les seigneurs (= échanson). Boutet voir Botet. Boutevillain Nom présent en Vendée et en Poitou-Charentes, où l'on trouve les variantes plus rares Boutevilain et Bouthevillain. On le rencontre aussi dans l'Est (10, 55). Il semble signifier mot à mot celui qui frappe le vilain, le terme vilain désignant au moyen âge un paysan. On peut cependant se demander s'il ne désigne pas tout simplement celui qui est originaire d'une localité appelée Bouteville, Boutteville, nom de deux communes (50, 17) et de nombreux hameaux. Autres variantes : Boutvillain (80), Boudevillain (02, 76), Boudvillain (45, 90). Boutevin Nom de métier désignant celui qui place le vin en cave. C'est dans le Bordelais que le patronyme est le plus répandu, ceci expliquant sans doute cela. On ne peut cependant exclure totalement une déformation de Poitevin (originaire du Poitou). Bouthiba Nom de famille arabe assez rare. Le préfixe bou- signifie 'père de' (éventuellement 'homme'). La forme thiba est assez incertaine. On peut penser à thayyib (racine th.y.b), qui signifie : femme seule (veuve ou divorcée), ou encore à thawb (racine th.w.b), pluriel thiyâb et 'athwâb (= vêtement). Tout cela bien sûr à condition que le th corresponde vraiment à la graphie d'origine (une confusion est possible avec Boudhiba, formé sur dhi'b = le loup). Bouthillier Variante de Bouteiller (voir ce nom) que l'on rencontre surtout vers la Picardie. Boutin Diminutif formé sur un nom de personne d'origine germanique, Bod (= messager). Nom très fréquent dans l'Ouest (86, 44, 79). Boutinaud Diminutif de Boutin (voir ce nom) rencontré dans le Limousin. Autres diminutifs : Boutineau (17, 86), Boutineaud (24), Boutinon, Boutinot (16). Boutleux, Bouteleux Surnom désignant celui qui chasse le loup (leu en ancien français), formé avec le verbe bouter. On trouve surtout les Bouteleux en Normandie, et les Boutleux dans le Nord. Bouton Un nom très fréquent un peu partout. Dans la plupart des cas, il doit s'agir d'un nom de personne germanique, Boto (bod = messager). On ne peut cependant négliger totalement le mot bouton, utilisé soit pour désigner celui qui a des boutons sur le visage (encore que ce sens du mot soit très tardif), soit comme surnom d'un marchand de boutons. Boutouiller, Le Boutouiller Porté dans le Finistère et le Morbihan, c'est une variante de Bouteiller (voir ce nom). Variante ou diminutif : Boutouillet. Boutrou Nom porté dans le Loiret (également 02, 54, 91). Variantes : Boutrout (54), Boutroux (45, 51, 76). Sens incertain. Peut-être des dérivés de l'ancien français boutre (= tonneau). C'est aussi le nom de quelques lieux-dits, par exemple les étangs du Grand et du Petit Boutrou, à Presly, dans le Cher. Boutry Surtout porté dans le département du Nord et en Seine-Maritime, le nom se rencontre aussi dans l'Allier. C'est un nom de personne d'origine germanique, Botaric (bod = messager + ric = puissant). Bouttes Nom porté dans l'Hérault, ainsi que dans le Tarn et la Creuse. Variante : Boutes (81, 82). Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (les) Boutes, toponyme assez fréquent rencontré notamment à Lauzerte (82), Carbes (81) et Mézerville (11). Signification : apparemment une tonnellerie (botas = tonneaux), mais peut-être plutôt des voûtes. Bouvaine Assez rare, le nom se rencontre notamment dans le département du Nord. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Bouvines, commune du même département. Autre possibilité : variante ou matronyme de Bouvin, Bouvain, nom de personne d'origine germanique (Bovo, racine bob = garçon). Bouvant Nom porté en Franche-Comté (25, 39), à rapprocher peu-être de Beuvant (76, 22), surnom possible d'un buveur. Bouvant se rencontre cependant en toponymie, mais sans qu'on puisse savoir si le lieu-dit est antérieur au nom de famille : Combe de Bouvant à Raynans (25), bois de Bouvant à Charézier (39), hameau et ruisseau à Châteauvilain et à Succieu (38). Bouvard Patronyme fréquent en Savoie et en Franche-Comté, ainsi que dans la Bresse. C'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bov, qui est à l'origine de l'allemand Bube (= garçon, enfant). Le second élément est soit la racine hard (= dur), soit un suffixe français. Le rapport avec un jeune boeuf, évoqué parfois, est improbable mais ne peut être éliminé. Variantes : Bouvart, Bouvaert (Nord, Belgique). Bouvet Patronyme très fréquent, notamment dans l'Ouest (35, 49). C'est un diminutif de Bœuf, sobriquet s'appliquant en principe à un homme fort, corpulent. Bouvet a également le sens de jeune bœuf, il est possible que dans certains cas il s'agisse du surnom donné à un éleveur. Bouvier Nom donné à un conducteur de bœufs. C'est un patronyme très fréquent, notamment dans l'Isère et en Savoie. Bouvillon Rare et porté en Vendée, le nom semble évoquer un jeune bœuf, surnom possible pour un gardien de troupeau. Bouvresse Nom porté en Franche-Comté, rencontré également sous la forme Bouveresse. C'est un toponyme avec le sens d'étable à boeufs. Autre possibilité : un matronyme formé sur Bouvier (= gardien de boeufs). Bouvret Forme contractée de Bouveret. Ces deux noms se rencontrent dans le même secteur géographique (Franche-Comté, Bourgogne). Il s'agit de surnoms donnés à un conducteur ou un gardien de boeufs. Bouyahia Désigne en arabe le père de Yahia (voir Benyahia). Bouyé Nom porté dans les Charentes et dans le Sud-Ouest (46, 47). Voir Bouyer. Bouyer Très répandu dans le Limousin et en Poitou-Charentes, c'est une variante de Boyer, qui correspond au métier de bouvier. Bouygues Surtout porté dans le Cantal (également 81, 31, 19), c'est un toponyme désignant une terre en jachère, une friche (prélatin bodica, occitan bosiga). Variantes : Bouyge, Bouyges, Bouygue, Bouige (19), Bouigue, Bouigues (34, 31, 33), Bousigue (09, 66, 34), Bousigues (33, 32, 31), Bouzigue (30), Bouzigues (65, 32, 31). Bouysse, Bouysses L'un des nombreux toponymes désignant un lieu où il y a beaucoup de buis. La forme Bouysse se rencontre notamment en Corrèze, et l'on trouve surtout les Bouysses dans le Lot-et-Garonne. Bouyssou Nom fréquent en Dordogne et dans la partie méridionale du Massif Central (variantes Bouyssous, Bouyssoux). C'est un toponyme pour lequel on peut hésiter entre deux définitions : soit un lieu buissonneux, soit un lieu où pousse le buis (diminutif de Bouysse). De nombreux hameaux ou lieux-dits portent ce nom, ainsi qu'une commune du Lot (le Bouyssou). Bouyssounade Egalement Bouyssonnade. Désigne celui qui habite un lieu-dit la Bouysson(n)ade ou qui en est originaire. Le toponyme et le nom de famille sont surtout portés dans le Tarn et les régions limitrophes. A noter par exemple des hameaux à Sérignac, Saint-Cernin et Lalbenque (46). Sigification : lieu buissonneux. Bouzac Nom porté dans le Tarn. On trouve la forme équivalente Boussac dans le Lot. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bousac, Boussac, Bouzac (= domaine gallo-romain appartenant à un certain Buccius, Busius ou Buttius). Le toponyme est très répandu dans le Sud-Ouest. Bouzan, Buzan Désigne sans doute celui qui est originaire de la commune de Buzan, dans l'Ariège, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Girons. Bouzat Nom assez fréquent dans l'Aveyron et la Haute-Vienne. Aucune certitude. Eventuellement un toponyme, mais je n'en connais aucun qui corresponde. Peut-être une variante de l'occitan boset (= petit homme). Bouzerand, Bouzeran Nom porté dans le Sud-Ouest (46, 47, 82). Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Bozhramn (boso = mauvais, méchant + hramn = corbeau). A noter cependant la présence de toponymes : hameau du Bouzeran à Saint-Aubin-le-Monial (03), également bois des Bouzerans en Saône-et-Loire. Bouzidi Dérivé de Bouzid, nom arabe désignant le père (bou) de Zid, contraction de Zaid (voir ce nom). Bouzier Patronyme rencontré notamment dans le Pas-de-Calais et la Vienne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bozhari (bos = mauvais, méchant + hari = armée). Bouzillé Le nom est porté dans le Maine-et-Loire. Il désigne celui qui est originaire de Bouzillé, nom d'une commune de ce département, également hameau à Melay. Signification : le domaine de Bucculius, nom d'homme latin (avec suffixe -acum > -é). Bouzinac Le nom se rencontre surtout dans le département du Tarn. Il s'agit d'un nom de localité formé avec le suffixe -acum, sans doute un ancien village ou hameau qu'il faudrait pouvoir localiser plus précisément. Il existe dans l'Hérault un hameau nommé Bouzenac (commune de Saint-Clément), mais je suis persuadé que la bonne solution se trouve dans le Tarn, éventuellement dans le Tarn-et-Garonne, département où l'on rencontre le patronyme Buzenac. Bouzon Voir Bozon pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Rhône, l'Isère et la Drôme. Diminutif : Bouzonnet. Le nom Bouzou (46, 47) en est une variante occitane. Autres variantes : Bouzoud, Bouzu (38). Bouzonville Le nom, assez rare, est porté dans la Moselle. Il désigne celui qui est originaire de Bouzonville, nom d'une commune de ce département. Signification : le domaine (villa) de Boso, nom de personne germanique. Le nom Bouzonviller (55, 54) évoque pour sa part un petit domaine (latin villare). Bové Surtout porté dans l'Aisne, le nom semble correspondre à l'ancien français bovet (= bouvillon), utilisé comme sobriquet. Variante : Bowé. Bover Espagne Nom catalan. Voir Boher. Boyer Voir Boher, dont Boyer est une forme occitane. Boyot Nom surtout porté dans l'Aisne. Il est tentant d'en faire une variante de Boyau (le boyau était au moyen âge une petite saucisse, et le nom a désigné aussi celui qui en vendait). Cependant, vu la proximité de la Belgique, on ne peut négliger l'hypothèse d'un diminutif formé su Boey, Boy (= garçon, camarade, également utilisé comme nom de baptême). Boyreau C'est dans la Gironde que le nom est le plus répandu. Il semble s'agir d'un diminutif de Boyer (= bouvier). Boyrie Le nom est généralement considéré comme une variante de Borie. Ce terme (< latin bovaria) a désigné à l'origine une étable à boeufs, mais au moyen-âge il avait sans doute le sens de ferme isolée. Bozetto, Bozeto Nom d'origine italienne. Variantes : Bozzetto, Bozzetti. C'est un diminutif de Bosio, ancien nom de baptême italien issu du germanique Boso (bos = mauvais, méchant). On trouve aussi les variantes Bossetto, Bosetti. Bozion Nom du Nord. Serait une contraction de beausillon (= bel oiseau en picard). Bozon Fréquent en Savoie, c'est un nom de persone d'origine germanique, cas-régime de Boso (racine bos = mauvais, méchant). Diminutifs : Bozonat, Bozonet, Bozonnat, Bozonnet, Bozonnier (Savoie et Franche-Comté). Brabant Désigne soit celui qui est originaire du Brabant, soit celui qui vient d'une localité portant ce nom (trois villages de la Meuse s'appellent Brabant). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Brablé Nom porté dans l'Est (57, 70, 68). On le rencontre aussi sous la forme Bravelet. Sens obscur. Le rapport avec l'adjectif brave, trop tardif, semble à écarter. Peut-être un lien avec l'allemand Bräu (bière, brasserie). Brach Patronyme assez fréquent en Alsace-Lorraine (57, 54, 68). Sans doute une des nombreuses variantes de l'allemand Brack. Pour le sens, voir Bracq. Brachet Le nom est fréquent en Dordogne et en Haute-Vienne, on le rencontre aussi en Vendée et dans les Alpes. Plusieurs sens possibles : soit un toponyme avec le sens de terrain boueux (occitan brac) ou plutôt de terre en friche (ancien français braiche), soit un dérivé de brac (= chien de chasse), sachant que ce mot vient du germanique brakko, qui a dû être surtout utilisé come nom de personne (Bracco), tant ses formes sont fréquentes en Europe. Ainsi l'italien connaît les formes Bracco, Bracchi et les diminutifs Bracchetto, Bracchetti. Braconnier Le nom désigne celui qui conduisait une meute de chiens de chasse (braques). Il est fréquent dans l'Aisne et en Poitou. Variantes : Bracquenier, Braquenier (59), Braquenié. Bracot Diminutif de l'occitan brac (voir Brachet) porté dans les Pyrénées-Atlantiques. A noter qu'un hameau s'appelle Bracot à Lanneplaà (64). Bracq Nom très répandu dans le Nord-Pas-de-Calais. Comme les autres formes Braque, Bracque, Bracke, le patronyme vient du germanique brakko (= chien de chasse). On pense généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à celui qui s'occupait des braques, d'un veneur. Cependant, vu la fréquence du nom, je me demande s'il n'a pas été utilisé en fait comme nom de baptême. Bracquart Dérivé de Bracq (voir ce nom) porté en Picardie. Variante : Braquart. Bracquemart Le nom est porté dans la Marne, l'Aube et l'Aisne. Variantes : Bracmard (44), Bracmart (51, 02), Braquemart (51). Le mot 'braquemart' désignait au Moyen Âge un coutelas, une épée courte et large, mais son apparition dans notre langue est assez tardive. Il a pris ensuite par métaphore le sens de 'membre viril', qui peut déjà être le sien dans le nom de famille, couteaux et épées ayant été toujours été prétextes à métaphores grivoises. Bracquemond Rencontré aussi sous les formes Bracquemont, Braquemond, Braquemont, le nom est surtout porté dans le Loiret, on le rencontre parfois également en Normandie et en Picardie. Il désigne celui qui est originaire de Bracquemont, nom d'une commune de Seine-Maritime, également hameau à Saâne-Saint-Just (76). A noter que Braquemont est aussi le nom d'une ferme à Poussay (88). Signification : la colline (mont) de Bracco, nom de personne germanique. Bradley Désigne en Grande-Bretagne celui qui est originaire d'une localité appelée Bradley. Sens du toponyme : le grand bois, la grande clairière (brad = large + leah = bois, clairière). Braem Le nom est surtout porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Braeme, Braems. C'est une aphérèse du nom Abraham (voir Abraham). Bragard Porté en Lorraine (54, 88), c'est un nom de sens incertain. Il pourrait désigner un fanfaron, sens attesté pour le mot bragart, mais seulement au XVIe siècle. Braguier Essentiellement porté dans la Vienne, désigne celui qui fabrique ou vend des braies, sortes de culottes ou de caleçons (du latin braca, sans doute emprunté au gaulois, qui est aussi à l'origine du mot braguette). Variantes : Brager, Braguer. Bragulat Nom porté dans les Pyrénées-Orientales (variante : Bragoulat), notamment en Cerdagne. Il pourrait s'agir d'un sobriquet désignant une personne qui crie fort, mot-à-mot qui meugle, qui brame. C'est le participe passé du verbe catalan bragular, forme archaïque de braolar (= bramer, du latin bragulare). Cependant, rien ne dit que le nom soit catalan, et dans ce cas on peut penser à un toponyme, par exemple le hameau de Bragoulet à Nouzerolles, dans la Creuse (dérivé du gaulois braga = terrain humide, boueux). Le nom de famille Bragoulet se rencontre dans l'Indre. Brahmi, Brahmia Dérivés de Brahim, qui correspond au nom biblique Abraham (voir ce nom), en arabe 'ibrâhîm. Braibant Nom surtout porté dans les Ardennes. Voir Brabant pour le sens. Braille Le nom est actuellement porté dans les Bouches-du-Rhône et dans le Vaucluse, on le rencontre aussi en Meurthe-et-Moselle. Il est assez rare et son sens est incertain. Le dictionnaire de M.T. Morlet évoque un surnom donné à un braillard. On notera cependant de nombreux hameaux et lieux-dits (le) Braille, notamment dans les régions où l'on parlait le franco-provençal. Ils sont parfois liés à la présence d'un étang. Braillon Nom porté dans le Rhône et la Saône-et-Loire, ainsi que dans l'Aisne, où l'on trouve la variante Braillion. M.T. Morlet y voit un dérivé du verbe brailler, surnom d'un personnage braillard. Il faut aussi penser à un toponyme correspondant à l'ancien français braion, avec le sens de bourbier (de nombreux lieux-dits ou hameaux s'appellent le Brayon). Braley Egalement écrit Bralet, Brallet, Bralley, le nom est surtout porté dans les Vosges et dans l'Aube. Voir Brallet pour le sens. Brallet Nom porté dans les Vosges et en Haute-Saône. Sens très incertain. Pourrait être rattaché à l'ancien français braiel (ceinture retenant les braies, donc un fabricant de ceintures), mais sans la moindre certitude. Brama Lorsque le nom est porté aux Pays-Bas ou en Allemagne, il semble s'agir d'un toponyme avec le sens de 'roncier' (vieux-haut-allemand bramo). A noter la présence du nom dans d'autres pays (Pologne, Italie notamment), avec un sens incertain : en Italie, ce pourrait être un matronyme à rapprocher de Brami (hypocoristique d'Abraham). En Pologne, on pensera à la ville ukrainienne de Brama, ou encore à Brama, en Brandebourg. Mais là encore, un lien est possible avec Abraham. Brambilla Très fréquent en Lombardie, désigne celui qui est originaire de Brembilla, localité qui doit son nom au Brembo, rivière de la région bergamasque. Variante : Brembilla. Brami Le nom peut venir d'Afrique du Nord ou d'Italie. Dans les deux cas, c'est une forme par aphérèse du nom de personne Abraham (voir ce nom). Bramoullé Porté dans le Finistère, le nom désigne sans doute celui qui est originaire de Bramoullé, hameau ou ferme à Guissény (29). Sens obscur. Brana Il s'agit d'un toponyme qui vient du latin BRANDA, et qui désigne un lieu inculte où pousse la bruyère. C'est dans les Landes que le nom est le plus fréquent. BRANA existe également en basque, et peut désigner le serpolet (mais aussi la bruyère), mais je pense que le basque a emprunté le nom à l'occitan, et donc au latin. Brancaccio Désigne celui qui est originaire de la commune de Brancaccio, en Sicile (province de Palerme). Branchart Nom rare porté dans le nord de la France, plus fréquent sous les formes Branchard (61, 74), Brancard (80), Brancart (62, 88, 87), Brancquart (62, 80), Branquart (62, 76). Il s'agit en principe d'un dérivé du mot 'branche' (grosse branche ?), mais le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane signale à juste titre l'existence du picard brancâr, désignant le membre viril. Branche Nom porté dans la région lyonnaise ainsi que dans le Nord. Si le sens du mot est facile à comprendre, son interprétation est plus délicate. Sans doute un toponyme en rapport avec un arbre remarquable, ou encore désignant un embranchement. Brancher Porté notamment dans l'Allier, le Puy-de-Dôme et la Saône-et-Loire, c'est une variante régionale du nom de baptême Pancrace (latin Pancratius transformé en Brancatius). Saint Pancrace est un adolescent originaire de Phrygie, décapité à Rome sous Dioclétien, après avoir distribué tout son argent aux pauvres et s'être fait baptiser. Branchereau Diminutif de Brancher (voir ce nom) fréquent dans l'Ouest (49, 85), porté aussi dans la Nièvre. Variantes : Brancheraud, Brancherault, Brancheriau. Branchet, Branchoux Ces deux noms, rencontrés dans le Centre (45, 18) et en Bourgogne (71), semblent des diminutifs de branche. Le sens du patronyme est difficile à saisir. Peut-être un nom de lieu, mais plutôt un nom de personne, correspondant au latin Pancratius : cette seconde hypothèse paraît en partie confirmée par l'existence de la commune de Saint-Branchs, dans l'Indre-et-Loire. Voir Brancher. Branchu Surtout porté dans la Sarthe et les Deux-Sèvres (variante : Branchut), le nom signifie 'abondant en branches'. Il est possible qu'il ait été utilisé pour désigner un mari trompé. Brandalise Un nom porté dans le nord de l'Italie, notamment au nord de la Vénétie. Il s'agit apparemment d'un nom de personne féminin d'origine germanique, où l'on retrouve la racine brand (tison, épée), mais c'est loin d'être une certitude. Brandebourg Désigne celui qui est originaire du Brandebourg, région allemande située autour de Berlin, ou plutôt d'une localité appelée Brandenburg, Brandenbourg. On rencontre le nom de famille notamment en Moselle, et il pourrait dans ce cas s'agir de la commune de Brandenbourg, au Luxembourg. Autres formes : Brandebourger, Brandenbourg, Brandenbourger, Brandenburg, Brandenburger. Sens du toponyme : la forteresse, la ville (burg) construite sur une terre en friche ou marécageuse (germanique brand = bruyère, sans doute mêlé au slave brenna = marécage). Brando, Brandi Patronyme très répandu en Italie. C'est un nom de personne d'origine germanique, Brando (brant = tison, puis épée), ou bien une aphérèse de patronymes terminés par -brando (Aldebrando, Ildebrando). Brandon Nom porté dans le Cher et dans la Loire (également en Guadeloupe). C'est un diminutif ou le cas-régime de Brand, nom de personne d'origine germanique (racine brant = tison, épée). Brandt Nom de personne d'origine germanique, Brando (racine brant = épée). Le patronyme, fréquent en Alsace, se rencontre aussi en Allemagne et en Belgique. Variante : Brand. Brandy Surtout porté dans le Limousin, c'est une variante de Brandin (42, 77), diminutif du nom de personne d'origine germanique Brand (brant = tison, épée flamboyante). Equivalents italiens : Brandino, Brandini. Branellec Nom porté dans le Finistère, également écrit Brannellec. C'est un dérivé du breton branell (= béquille), surnom probable de celui qui marche à l'aide d'une béquille. Brangeon Porté notamment dans le Maine-et-Loire, c'est un diminutif de Branger (79, 44, 45), forme contractée de Béranger (voir ce nom). Doubles diminutifs : Branjonneau (72, 28, 76), Branjauneau (45, 28). Branlant Nom porté en Limousin (variante : Branland) et en Picardie. En principe, ce devrait être un surnom donné à celui qui tremble ou qui ne tient pas sur ses jambes. Autre possibilité : un sonneur de cloches. Il en va de même avec les noms Branle (89, 86, 23) ou Branlard (49, 72, 41). Branly Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire de la localité de Branly (sans doute Brailly, commune du Quesnoy, autrefois Branly, cité par M.T. Morlet). Branne Porté en Gironde, c'est une variante de Brane, toponyme désignant un lieu où pousse la bruyère (gascon brana). A noter le hameau de la Branne à Bégadan (33). Brannens Rencontré aussi sous la forme Brannenx, le nom désigne celui qui est originaire de Brannens, commune de la Gironde. Branque C'est l'équivalent du mot branche, sans doute employé comme toponyme (nom de lieu). Le nom de famille se rencontre en Haute-Garonne, dans le Jura et la Saône-et-Loire. Bransol, Bransolle Nom rencontré dans l'Indre. Aucune idée pour l'instant. Brante, Brantes Originaire de Brantes, nom d'une commune du Vaucluse, mais aussi, dans le même département, de deux hameaux à Mornas et Roussillon et d'un château à Sorgues. Brantu Rare, le nom est porté en Saône-et-Loire. On le rencontre aussi sous les formes Brantus, Brantut (39, 71, 89). Sens incertain. Apparemment il s'agit d'un dérivé de l'ancien français brant (fer de l'épée, puis grosse épée maniée à deux mains). A noter le hameau des Brantus à Chapelle-Voland (39). Braouezec "Porté dans le Finistère et les Côtes-d'Armor (variante : Braouzec), le nom désigne en breton un homme coléreux (breton ""braouezeg"", variante de ""brouezeg"")." Braquenier On trouve surtout ce nom en Belgique et dans le Nord. Il désigne celui qui s'occupait des braques, autrement dit des chiens de chasse. Bras Sobriquet breton désignant une personne corpulente. Brasme Le nom se rencontre essentiellement dans le Pas-de-Calais. Son sens est incertain : peut-être le surnom d'un lapidaire (ancien français brasme = pierre précieuse), mais on ne peut négliger le verbe bramer (= crier). Brassac Porté en Lozère et dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire de Brassac, nom de plusieurs communes et hameaux dans le sud de la France. Pour la Lozère, il pourrait s'agir d'un hameau à Saint-Chély-d'Apcher. Signification : le domaine (suffixe -acum) de Biracius ou Braccius, nom de personne d'origine gauloise. Brassard Le nom est aujourd'hui porté en Martinique (il est également présent au Québec depuis 1637), mais c'est dans le département du Nord qu'il est le plus répandu, avec sa variante Brassart. C'est un dérivé du mot bras, dont le sens n'est pas évident : rien à voir en principe avec la pièce de l'armure du même nom (mot introduit en France au XVIe siècle). Peut-être celui qui a de grands bras (voir aussi Brasseau). Brassaud Nom porté en Charente-Maritime (variante Brasseau). C'est bien sûr un dérivé de bras ou de brasse, mais difficile de savoir avec quelle acception. Peut-être celui qui laboure la terre à bras (sans charrue), celui qui mesure (brasse = mesure correspondant à la longueur des deux bras étendus), ou encore un autre sens qui m'échappe. Brassel Patronyme surtout porté en Alsace. Si le nom est réellement alsacien, il semble s'agir d'un dérivé de Braß, Brasse, toponyme évoquant le genêt. Autrement, on pensera à un dérivé de brace, ancienne mesure de longueur, mais aussi orge utilisé pour la fabrication de la bière. Variante lorraine : Brasselle. Brasselet Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, ainsi que dans l'Ille-et-Vilaine. Variante rare : Bracelet. Sans doute un surnom donné à celui qui a de petits bras (sens principal du mot brasselet au moyen âge), ou à celui qui porte ou fabrique des brassards d'armure (autre sens du mot). Brasseur Surtout porté dans le Nord, le nom désigne celui qui brasse la bière. Brassier Porté dans le Tarn (variante : Brassié) et le Puy-de-Dôme, le nom désigne un paysan pauvre, un ouvrier agricole, au départ celui qui n'a que ses bras pour travailler la terre. Braud Forme contractée de Béraud (voir ce nom), très courante dans l'Ouest (17, 85, 44). Brault Forme contractée de Béraud (voir ce nom), fréquente dans l'Indre-et-Loire. Braun Fréquent en Alsace-Lorraine, désigne ceui qui est brun (de peau ou de cheveux). Braunshausen Porté en Moselle, désigne celui qui est originaire de la commune de Braunshausen, en Sarre. Signification : la maison, le domaine de celui qui s'appelle Braun (= brun). Braunstein Le nom signifie en allemand 'roche brune'. Il peut s'agir d'un toponyme évoquant une forteresse et la couleur de sa pierre (cf. Roquebrune en France), mais le nom est le plus souvent porté par des juifs askhénazes, sans renvoyer forcément à un lieu précis. Variante : Bronstein. Bravard Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme et en Savoie. C'est un dérivé de l'occitan brau (féminin brava) qui peut avoir plusieurs sens : soit un adjectif signifiant 'sauvage, dur', soit un nom désignant un jeune taureau (on le rencontre également avec le sens de 'membre viril'). Difficile de faire un choix entre ces diverses possibilités. Avec un autre suffixe : Bravaux. Bravo "Patronyme espagnol ou portugais, parfois aussi italien. Le sens de ""courageux, vaillant"" est assez tardif. Au moyen âge, bravo a signifié d'abord ""sauvage, indompté"" puis ""fier, arrogant"". C'est parmi ces acceptions qu'il faut choisir la signification du nom de famille. Etymologie : sans doute le latin barbarus (barbare, puis sauvage, fier)." Brayard Porté dans l'Ain, la Saône-et-Loire et le Rhône, c'est apparemment le surnom d'un braillard (ancien français braillier = crier). A noter cependant qu'un hameau s'appelle Brayard à Vonnas (01), mais le toponyme semble formé à partir du nom de famille. Brayette Nom porté notamment dans la Somme et les Ardennes. Il doit s'agir d'un toponyme dérivé de bray, braye (= terrain bourbeux, du gaulois braco). Il en est de même pour Brayet, présent dans l'Oise. Brayle Nom assez rare surtout porté dans le Tarn. Il désigne sans doute celui qui est originaire de Brayle, hameau à Dénat (81). D'autres hameaux portent le même nom à Nérac (47) et à Sore (40). Sens possible : bourbier, marécage (dérivé du gaulois braco). Brazeau Nom rare surtout porté dans la Loire-Atlantique (variante : Brazaud). Aucune idée, sinon un éventuel diminutif du breton Braz (= grand, corpulent). Brazy C'est dans le Pas-de-Calais et les Côtes-d'Armor que le nom était autrefois le plus répandu. En Bretagne, il semble s'agir d'un diminutif de Braz (= grand). Ailleurs, c'est certainement un toponyme, nom d'une ancienne localité que je n'arrive pas à situer. On trouve ce toponyme en Bourgogne sous la forme Brazey, nom de deux communes de la Côte-d'Or. Dans l'Eure, il se présente sous la forme Brazais, portée par un château à Marcilly-sur-Eure. Bréant Le nom est porté en Normandie (27, 76). Variante : Bréand (28, 88). Sens incertain. Le mot existe en ancien français (brehant), mais il désigne une sorte de tente. Le rapprochement fait par M.T. Morlet avec les communes bretonnes de Bréhan ou Bréhant ne semble pas convenir, vu le nombre assez important de Bréant en Normandie. Il pourrait s'agir d'un nom de personne, reste à savoir lequel. Bréard Le nom est surtout porté en Seine-Maritime et dans les Côtes-d'Armor. Variante : Bréart (80, 76, 14). C'est une variante par métathèse du nom de personne d'origine germanique Bérard (voir ce nom). Bréas Un nom surtout porté dans le Forez. Il désigne celui qui est originaire du Bréas, nom de plusieurs hameaux de la Loire, à La Fouillouse, au Bessat et à Saint-Jean-Bonnefonds. A noter aussi le hameau des Bréas à Roche-la-Molière. Sens incertain, à rapprocher peut-être de l'ancien français brai (boue, fange). Dérivés : Bréassier (peut-être la Bréassière, hameau à La Fouillouse), Bréasson (autre hameau à La Fouillouse). Forme voisine : Bréat (hameaux à Aveizieux et à Chalain-le-Comtal, quartiers à Saint-Etienne et à Saint-Galmier). Brebant Porté notamment dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire du Brabant. Brebion Patronyme assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Normandie (76). C'est un diminutif du mot brebis. On peut hésiter entre une métaphore évoquant la douceur ou une métonymie renvoyant à un gardien de brebis. Brèches Porté surtout en Savoie (73, 74), désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Brèches, toponyme évoquant une brèche, un passage. On trouve à Saint-Alban-des-Villards (73) le col des Brèches de la Passoire. A noter aussi le hameau des Brèches à Arzay (38). Breckeler Nom rencontré dans le Nord-Est de la France, également en Belgique et au Luxembourg. La finale -er évoque soit un nom formé à partir d'un toponyme, soit un nom de métier. C'est cette dernière solution qu'il faut ici envisager, et il s'agit d'une profession agricole, en principe un broyeur de lin. On rencontre en Belgique les variantes Brakeleer, Braeckeleer, Braekelaere, Braquelaire etc... Brecq Nom porté notamment dans les Charentes et en Normandie (76). Difficile de se prononcer sans données généalogiques anciennes. Il pourrait s'agir d'un toponyme évoquant une brèche : un hameau s'appelle Le Brecq à Plainfaing, dans les Vosges (le nom de famille Le Brecq se rencontre en Lorraine au XVIIe siècle). Un autre se nomme Brecque à Asson (64). Il faut aussi envisager un rapprochement avec le breto Le Brech, surnom sans doute donné à celui qui a les cheveux poivre et sel (vannetais brec'h = tacheté, grivelé). Brede Allemand Nom allemand rencontré en Moselle. C'est en principe un toponyme (que l'on retrouve dans la ville hollandaise de Breda) évoquant le plus souvent un cours d'eau qui s'élargit (germanique braida = large). Le nom se rencontre également en Angleterre (variantes Breed, Breede) avec le même sens. Bredier Porté en Limousin (87, 23), ce devrait être un nom de personne d'origine germanique, Braidhari (braid = large + hari = armée). On le rencontre dans l'Ouest sous la forme Brehier (44, 76). Brédif Nom rencontré notamment dans l'Indre-et-Loire et la Seine-Maritime. C'est un surnom donné à celui qui est ardent, rapide, emporté (ancien français braidif). Bredin Porté en Franche-Comté et dans la Loire-Atlantique, pourrait être le surnom d'une personne qui bredouille (ancien français bredeler = bredouiller, marmonner). On pensera aussi, au moins dans l'Ouest, à une variante de Brodin (voir ce nom) Brégeard On rencontre le nom à la fois en Lorraine (54, 57) et dans la Vienne. M.T. Morlet pense à un brasseur, la bregie étant l'orge préparée pour fabriquer la bière. Cette définition pourrait convenir en Lorraine, mais certainement pas dans le Poitou, région où l'on trouve de nombreux noms voisins, comme Brégeat et Brégeaud. En fait, tous ces noms semblent des variantes par métathèse de Bergeard, Bergeat, Bergeaud, qui peuvent soit désigner celui qui habite sur la berge, soit être des noms de personne d'origine germanique formés sur la racine ber (= ours). Bréger Porté notamment en Loire-Atlantique, c'est une variante par métathèse de Berger, désignant un berger. On rencontre aussi en Alsace le nom de famille Breger, qui pourrait désigner celui qui est originaire de Breg, en Bade-Wurtemberg. Bregerie Voir Brugerie. Le nom est surtout porté dans les Charentes, mais semble originaire du Limousin. Brehamel Nom surtout porté dans l'Oise, où l'on trouve aussi la variante Brehamet. Ces deux noms sont des diminutifs de Breham (rencontré surtout dans l'Eure), que M.T. Morlet interprète avec prudence comme un toponyme qui pourrait signifier petit domaine, mais cela demeure très incertain. Breil Désigne celui qui est originaire de Breil (également le Breil), toponyme très fréquent en France (du gaulois brogilo = le petit bois). C'est dans le Sud-Ouest que le patronyme est le plus fréquent (31, 81, 12). Pour cette région, il faut noter la commune du Breil (46) et le hameau du Breil (Nègrepelisse, 82). Brel Le nom est une variante de Breuil (= bois clôturé, gaulois brogilo). On le rencontre surtout dans le Sud-Ouest (46, 82), mais aussi bien sûr en Belgique. Variante plurielle : Brels (11, 36). Brelier Nom surtout porté dans la Saône-et-Loire (matronyme : Brelière). Ce nom est à rattacher aux formes Berlier, Berlière (42, 71), avec métathèse du r, ce qui ne nous éclaire pas vraiment sur sa signification. On peut cependant formuler quelques hypothèses : 1. Forme contractée de Bertelier (fabricant ou marchand de corbeilles). 2. Forme contractée de Barillier (tonnelier, transporteur de vin). Mais la solution pourrait évidemment être différente. Brémaud Nom porté surtout dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Variantes : Brémault (79, 44), Brémeau (85, 86), Brémeault (79). Sens incertain : peut-être un rapport avec la brème (poisson), nom d'un lieu où ce poisson est abondant ou surnom d'un pêcheur. Brément Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise (variante : Brémant), c'est pour M.T. Morlet le participe présent du verbe bremer (= crier, gronder), surnom donné à un braillard ou à un homme irascible. On pensera aussi à une métathèse de Berman(n), nom de personne ou surnom formé sur la racine germanique ber (= ours). Bremon Variante assez rare de Brémond, Brémont, qui sont des formes par métathèse de Bermond, Bermont, nom de personne d'origine germanique (Bermund : ber = ours + mund = protection). Bremond, Brémond Nom de personne d'origine germanique, variante de Bermond par métathèse (voir ce nom). On trouve beaucoup de Brémond dans le 49, mais le nom se rencontre un peu partout en France. Brenac Patronyme porté dans le Tarn et en Limousin. Désigne celui qui est originaire de Brenac, nom d'une commune de l'Aude et de plusieurs hameaux (Dordogne, Aveyron notamment). Sens du toponyme : le domaine de Brennos, nom de personne gaulois. Brenet Nom surtout porté dans le Doubs et la Haute-Saône. On le trouve cependant aussi dans les Deux-Sèvres. Il s'agit sans doute d'une variante de Bernet, formée par métathèse. Bernet est quant à lui un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bern (ber, berno = ours). Brengues Surtout porté dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire de Brengues, nom d'une commune du Lot et de hameaux au Truel (12) et à Cabrerets (46). Signification : le domaine de Beringus, nom de personne d'origine germanique. Brennetot Nom porté en Normandie (76, 27). Devrait correspondre à Brennetuit, patronyme porté dans la même région et désignant celui qui est originaire de Brennetuit, nom de trois hameaux à Auffay, Heugleville-sur-Scie et Saint-Hellier (76). Signification possible : domaine rural pour la finale -tot (norrois topt), mais clairière, terre défrichée pour -tuit. Le premier élément représente un nom de personne. Brenoir Nom très rare dont on n'a que peu de mentions anciennes et aucune certitude quant à l'origine géographique. Pourrait être une variante de Bernard, avec métathèse du r et modification de la finale sous l'influence de l'adjectif 'noir'. Brenot Nom porté en Bourgogne (71, 21) ainsi que dans le Jura. Ce devrait être une variante par métathèse de Bernot (10, 89), diminutif de noms de personne d'origine germanique tels que Bernier ou Bernard, Bernaud. Brenugat, Brénugat Nom porté dans le Morbihan. Désigne celui qui est originaire de Brénugat, un hameau de la commune de Lizio (56). Sens du toponyme : la colline (brenn) de Iudcat, ancien nom de personne breton (iud = seigneur + cat = combat). Brès Pour le sens, voir Bris. C'est dans les Cévennes que le nom est le plus répandu (48, 30) ainsi que dans le Vaucluse. Bressan Surtout porté dans l'Ain, désigne celui qui est originaire de Bresse. Variantes : Bressand, Bressant. Bressat Surtout porté dans le Rhône, l'Isère et le Puy-de-Dôme, pourrait être une variante de Bressac (également nom de famille), nom d'une commune de l'Ardèche (Saint-Lager-Bressac) et de plusieurs hameaux, notamment dans la Drôme. Autres possibilités : diminutif du prénom Brès (= Brice) ou originaire de la Bresse. Bressler Désigne, comme Bressel, celui qui est originaire de la ville polonaise de Wroclaw, en allemand Breslau (allemand dialectal Brassel). Le toponyme est formé sur le nom de personne Vratislav. Bressolette Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Il désigne sans doute celui qui est originaire du hameau de Bressollettes à Saint-Alyre-d'Arlanc (63). Le toponyme est un diminutif de Bressole(s), qui n'a sans doute aucun rapport avec un berceau (occitan breçol), mais doit désigner un lieu broussailleux ou un bois-taillis (racine broc, bros). Variante : Bressollette (79). Forme voisine : Brossolette. Bresson Diminutif de Brès, Bris, nom de baptême porté par le successeur de saint Martin comme évêque de Tours. Le nom Bresson est surtout porté en Picardie et en Champagne-Ardennes. On rencontre dans l'Ouest la variante Brisson. Bressy Nom surtout porté dans le Vaucluse et le Limousin. Sens incertain. Peut-être un dérivé de Brès, nom de baptême (latin Brictius) popularisé par saint Bris, successeur de saint Martin comme évêque de Tours. Bret Nom très fréquent dans l'Isère et la Drôme, et plus généralement dans la région lyonnaise. Désigne celui qui est originaire de Bretagne. C'était au moyen-âge le cas-sujet de Breton. Bretagnolle Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire du hameau de Bretagnolle, dans le même département (commune de Pierrefitte). La variante Bretagnolles renvoie le plus souvent au hameau de Bretagnolle à Chanteuges (43). Autre variante : Bretagnol (19, 87). On évoque en général pour ces toponymes un rapport avec les Bretons, ce qui me semble assez improbable. Peut-être s'agit-il d'un lieu planté de troènes (occitan bretoina, bretana). Bretault C'est une variante par métathèse de Bertault, nom de personne d'origine germanique (voir Bertaud). Le nom se rencontre surtout dans le Maine-et-Loire. Variantes : Bretaud (85, 36), Bretaut (49), Breteau (72, 61), Breteaud (79), Breteault (49), Breteaux (77). Diminutifs : Bretaudeau, Breteaudeau (49). Bretéché, Bretécher Nom de famille porté surtout dans la Loire-Atlantique. A dû désigner un guetteur, soldat placé à la bretèche, ouvrage de défense formé par une logette à mâchicoulis. Bretel, Bretelle Ces deux noms semblent avoir la même origine. On les rencontre surtout dans la Somme, mais on trouve aussi des Bretel dans la Manche, et des Bretelle en Corrèze. On peut penser à un diminutif de Bret (= breton), mais il semble qu'on ait plutôt affaire à des noms de localités : on trouve dans la Somme deux hameaux appelés Bretel (Boismont et Gézaincourt), et dans la Manche le toponyme est très fréquent (hameaux à Couvains, Laulne, Millières, Saint-Sauveur-le-Vicomte). Egalement hameau de la Bretelle à Mondescaut (60). A noter enfin les diverses communes qui s'appellent Breteil, Breteuil ou Bréthel. Le toponyme paraît d'origine gauloise, mais son sens est incertain. Brethes, Brèthes Essentiellement porté dans les Landes, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée ainsi, sans doute le hameau de Brèthes, à Poyartin (40). Il existe un hameau du même nom à Viella (32). Le sens du toponyme est obscur. Variante : Brettes. Brethomé Surtout porté en Vendée, le nom est une variante par métathèse de Berthomé (porté dans la même région) qui correspond au prénom Barthélémy. Variantes ou diminutifs : Bréthomeau, Bréthomet, Bréthommé, Brétomé. Bréthoux, Brethoux Nom porté dans les Landes, et plus généralement en Gascogne (variantes : Brethou, Brethous). Plusieurs hypothèses ont été formulées. La plus logique est d'y voir une variante de Breton, désignant celui qui vient de Bretagne. Bretnacher Nom porté en Lorraine. Variantes : Bretnacker, Brettnacher. Désigne celui qui est originaire de la commune de Brettnach, dans le même département. Mentionné en 1179 sous la forme Britenacha, le toponyme signifie 'le domaine (suffixe -acum) de Britannus', nom de personne latin. Breton Originaire de Bretagne. Brette Nom surtout porté dans la Corrèze. Il pourrait s'agir d'un matronyme formé su Bret (= breton), mais en l'occurrence il faut penser à un toponyme : on trouve en effet en Corrèze un hameau appelé La Brette (commune de Péret). Il existe également deux communes appelées Brette, dans la Drôme et la Sarthe. Le sens du toponyme me paraît incertain : on évoque parfois le domaine d'un nommé Britto (= le Breton), mais cela ne convient pas à une forme comme La Brette. Breugnot Nom porté dans la Nièvre et les départements voisins (89, 71). Variante : Breugniot. Il faut le rapprocher de Brugnot (71, 21, 39), diminutif de Brun. Autre possibilité pour ces noms : dérivés de l'ancien français brugne, broigne (= armure). Autres variantes : Brugnaud, Brugnaut, Brugnaux, Brugneau, Brugneault, Brugneaux. Avec un autre suffixe : Brugnon (02, 71), Breugnon (03, 58). Breuil Fréquent dans le Limousin (19, 87), c'est un toponyme issu du gaulois brogilo, désignant un bois clôturé. Variante avec -s final : Breuils (32). Autre forme : Breuilh (87, 24). Breuillet Diminutif de Breuil (voir ce nom) porté surtout dans l'Yonne. Variantes : Breuiller, Breuillez. Autres diminutifs : Breuillaud, Breuillault (36, 87), Breuillon (52), Breuillot (25, 90). Breuilly Désigne celui qui est originaire de Breuilly, nom de diverses localités. Le patronyme est surtout porté dans la Manche, où l'on rencontre des hameaux appelés (le) Breuilly à Notre-Dame-de-Cenilly et à Saint-Louet-sur-Vire. Pour le sens, voir Breuil. Breuque Nom rencontré dans la Somme et la Seine-Maritime. Semble une variante de Breucq, Breucque (59), toponyme désignant un lieu marécageux (néerlandais broek). Breure Nom porté dans la Haute-Loire. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Breure, toponyme évoquant un lieu où pousse la bruyère. A noter les hameaux de la Breure à Saint-André-de-Chalencon (43) et à Usson-en-Forez (42). Le toponyme est également fréquent dans l'Allier. Breuse Nom rare porté dans la Haute-Marne. On le trouve plus souvent sous la forme Breuze (45). Il s'agit en principe d'une déformation du mot braise, désignant un marchand ou un fabricant de charbon de bois. Breuskin Nom porté en Belgique, rencontré aussi sous les formes Brusquin, Bruskin. Sens incertain, aucune solution ne donnant vraiment satisfaction. Peut-être un diminutif (suffixe -kin) de Bros, hypocoristique du prénom Ambroise. Breuvart Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Brevart, Breuwaert. Sans doute une déformation du néerlandais Brouwer (= brasseur). Autre possibilité : diminutif de l'adjectif bref (= petit). Brevet Fréquent dans l'Ain ainsi que dans l'Ouest (49, 44), c'est un diminutif de bref, brief, surnom donné à un homme petit (à noter cependant qu'en ancien français un brievet était aussi une lettre, on peut donc envisager parfois le surnom d'un clerc). Brezisky Sans doute déformation du polonais Brzezinski, nom formé sur brzoza (= le bouleau, ukrainien bereza). Brial D'origine plutôt occitane, ce nom est souvent considéré comme une aphérèse de Abrial, adjectif correspondant au mois d'avril (nom donné à un enfant né en avril, ou encore symbole du printemps, du renouveau). Il peut aussi s'agir d'un toponyme, avec le sens de petite colline, monticule. C'est le nom d'un hameau à Bressols (82). Brialy Nom surtout porté dans l'Indre, où l'on trouve aussi la forme Brialix. C'est un diminutif de Brial, évoquant soit le mois d'avril, soit une petite butte. Il existe un hameau les Brialix à Buxeuil (36). Brianchon Nom porté en Normandie et en Picardie (76, 80). C'est une variante de Briançon, un toponyme qui n'est pas inconnu dans cette région : à noter le manoir de Briançon à Criel-sur-Mer (76), et le hameau du même nom à Saint-Crépin-aux-Bois (60). Etymologie : le gaulois latinisé Brigantione (= hauteur, éminence). Briancourt Désigne celui qui est originaire de Briancourt, l'une des deux agglomérations composant la commune de Bosseval-et-Briancourt, dans les Ardennes. Briand, Briant Sauf exception toujours possible, aucun rapport avec l'adjectif brillant. Il s'agit normalement d'un nom de personne breton signifiant élevé, haut placé. Variantes : Brien, Briend, Brient. Diminutif : Briendo. Le même nom est très répandu dans les îles britanniques sous les formes Bryan, Brian, Brien, O'Brian, O'Brien, O'Bryan. Briandon Nom rare porté aujourd'hui dans la Seine-Saint-Denis. Pourrait renvoyer à Briandon, lieu-dit à Mignaloux-Beauvoir (86). On me signale cependant l'existence d'une famille Guenot-Briandon en Savoie, ce qui ne correspond guère géographiquement. Bricane Nom rare porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Bricanne. Difficile de se faire une idée. Peut-être à rapprocher de l'ancien français bricoigne, qui signifie soit folie, soit filouterie. Mais il faudrait connaître d'éventuelles anciennes graphies du nom pour donner une définition plus précise. Bricard Rencontré un peu partout dans la moitié nord de la France, ce nom semble être un dérivé de bric, bricon, qui désignait en ancien français un fou, mais aussi un fripon, ou encore un lâche, un paresseux. On n'a que l'embarras du choix, mais il s'agit de toute façon d'un sobriquet péjoratif. Brice, Briche Nom de baptême fréquent dans le nord de la France. Pour le sens, voir Bris. Diminutifs : Bricet, Brichet. Bricheteau Porté notamment dans le Maine-et-Loire et la Vienne, le nom est un diminutif de Brichet (08, 53, 72), lui-même diminutif de Briche (62, 60, 95). Ce dernier nom est dans la plupart des cas une variante du prénom Brice. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose aussi un surnom donné à un homme rusé ou à un joueur (ancien français briche = piège ou jeu d'attrape). Briday Surtout porté dans le Rhône, semble désigner celui qui est originaire du hameau du Briday, dans le même département (commune de Propières). Le toponyme pourrait venir du gaulois *brivate (= pont), mais il faudrait des formes anciennes pour avoir une certitude. Bridelance Nom rencontré dans le Nord et le Nord-Est. Il semble qu'il faille le décomposer en bride + lance, mais le sens reste pour moi obscur. Que pouvait signifier l'expression brider une lance ? Ceci dit, l'étymologie est peut-être tout autre… Bridet Nom porté dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise, présent aussi dans le Lot-et-Garonne. Voir Briday. Bridon Patronyme porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. Semble désigner un fabricant ou un marchand de brides, plus généralement un bourrelier. Bridoux Patronyme courant en Picardie, rencontré aussi en Belgique. Les premières mentions connues montrent que c'était au moyen âge un prénom : on peut penser à un diminutif masculin de Bride (forme contractée de Brigitte, également Briede en Allemagne). Si par contre il s'agissait d'un surnom, il faudrait y voir un dérivé de bride, évoquant peut-être un garçon d'écurie ou un bourrelier. Variante : Bridou (77 notamment). Brière, Brières Nom très courant en Normandie et dans le Centre-Ouest. Désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom ou qui est originaire d'une localité appelée Brière. Sens du toponyme : lieu où pousse la bruyère. Il existe une commune appelée Brières dans l'Essonne. Briffaut Nom assez répandu dans le département du Nord et dans la Sarthe. Variantes : Brifaud, Brifault, Brifaut, Briffaud, Briffaut, Briffaux. Avec un autre suffixe : Briffard. Sans doute le surnom d'un gros mangeur (ancien français brifalt = glouton, dérivé du verbe brifer = manger goulûment). Briffoteaux Nom porté dans la Marne, l'Aisne et les Ardennes. C'est un diminutif de Briffaut, qui correspond à l'ancien français brifalt, terme désignant un personnage glouton (verbe brifer = manger goulûment, d'origine obscure). Variantes : Briffotaux, Briffoteau, Brifoteau, Brifoteaux. Brigard Surtout porté dans l'Isère, pourrait être le surnom d'un homme querelleur (ancien français briguer = se disputer). Brignon Originaire d'un village ou d'un hameau portant ce nom. Il existe la commune de Brignon dans le Gard, celle du Brignon dans la Haute-Loire, mais c'est un toponyme fréquent presque partout en France, formé sur la racine préromane briga (= sommet, colline, hauteur). On le trouve aussi souvent sous la forme Brion. Brihay Le nom est porté dans le département du Nord, où l'on trouve plus fréquemment la forme Brihaye (également 02, 50). Il devrait s'agir d'un toponyme (nom de hameau ou de lieu-dit), mais je n'en trouve aucune trace. Brillant Porté notamment dans la Sarthe et la Mayenne, rencontré aussi sous la forme Brilland, c'est selon M.T. Morlet le surnom d'un homme rusé (dérivé de l'ancien français bril = piège). On doit surtout envisager une déformation des noms Briand, Briant, par attraction du verbe briller. Brillanti Nom italien (variante Brillante), également porté en Corse. C'est le participe présent du verbe brillare, qui signifiait à la fin du moyen âge s'agiter, tourner, faire des pirouettes. Auparavant, ce verbe s'écrivait prillare. Il s'agit donc sans doute d'un surnom donné soit à une personne agitée, soit à un saltimbanque. Le sens moderne du verbe briller est plus tardif, aussi bien en Italie qu'en France. Brindejonc Nom porté dans l'Ouest (53, 35, 44). Variantes : Brindejont, Brindjon, Brindjonc. On considère qu'il a désigné celui qui portait un brin de jonc à son chapeau, mais il convient d'être prudent avec ce genre de surnoms. Brine Nom très rare porté en Belgique, rencontré autrefois aussi dans le département du Nord. Aucune idée solide quant à sa signification. Bringer Patronyme porté surtout en Lozère et en Haute-Loire. C'est une contraction de Béringer, nom de personne d'origine germanique, Beringari (berin = ours + gari = prêt pour le combat). Variante : Bringier. Bringué Nom porté dans les Hautes-Pyrénées, ainsi que dans la Haute-Garonne et l'Hérault. C'est une variante de Beringuer (voir Bringer). La forme Bringues, rencontrée dans l'Hérault, est plus incertaine. A noter l'existence d'un hameau les Bringues à Marlieux, dans l'Ain. Briois Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Désigne soit celui qui est originaire de la Brie, soit celui qui vient d'un village appelé Brie (par exemple dans l'Aisne ou la Somme). Variantes : Brioist, Brioit. Briol Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 81 notamment). C'est un toponyme fréquent dans le Tarn, où plusieurs hameaux s'appellent le Briol. On trouve également la forme Briole (09, 64). Signification incertaine : dans les Landes, la briole désigne le peuplier. Dans le Gers, le briou est un gué. En Provence le briol est un piège. Brion Fréquent notamment dans les Ardennes et dans la Vienne, désigne le plus souvent celui qui est originaire de Brion, nom de localité très répandu dans toute la France (avec le sens de petite colline généralement fortifiée, dérivé du gaulois briga). Il peut aussi s'agir d'une aphérèse d'Aubrion, d'iminutif d'Aubry. Briot Le nom est fréquent dans les Vosges et la Haute-Marne. C'est un diminutif du nom de baptême Aubry, formé par aphérèse. Diminutifs : Briotet, Briottet (Bourgogne). Brioude, Brioudes Patronyme rencontré dans le Forez et les Cévennes. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute la petite ville de Brioude, dans la Haute-Loire. Sens du toponyme : dérivé du gaulois briva = pont (Brioude est mentionné pour la première fois sous la forme Brivate). Bris, Brisse Nom de baptême popularisé par saint Bris (ou saint Brès), qui fut évêque de Tours et successeur de saint Martin au Ve siècle. Le nom vient du latin Brictius. Diminutifs : Brissaud (87, 38), Brissault (86), Brisseau (85), Brisseaud (87), Brisseaux (77), Brisset (18, 41), Brissey (70, 88), Brissez (62, 18), Brissiau, Brissiaud (87), Brissier (35), Brissiet (53), Brisson (44, 86), Brissot (77, 51, 89). Sur Brisset, on a formé le matronyme Brissette (présent au Québec). Doubles diminutifs formés sur Brisson : Brissonnaud, Brissonneau, Brissonneaud, Brissonnet, Brissonnier (Poitou-Charentes). Autre sens pour Bris lorsque le nom se rencontre en Bretagne (29) : celui qui a des taches de rousseur (voir Le Bris). Brisac Nom porté dans le département du Nord, à rapprocher de Brisach (67, 57), Brisack (Belgique), Brisacq, Brisacque (59, 62). C'est un nom de localité. On pensera bien sûr à la commune de Neuf-Brisach dans le Haut-Rhin, mais il existe aussi plusieurs lieux-dits ainsi appelés, par exemple le Brisac à Abscon (59), ou Brisac à Richecourt (55). Brisard Serzait le surnom d'un homme violent (dérivé du verbe briser). Le nom est fréquent en Mayenne et en Vendée (également 21). Variantes : Brisart (59), Brizard (85, 17, 37), Brizart (35). Brisciano Nom italien. Désigne peut-être celui qui est originaire de Brescia (mais Bresciano est plus courant), ou bien celui qui vient de Barisciano (Abruzzes). On trouve aussi des communes portant le nom de Brusciano. De toute façon, l'origine toponymique semble certaine. Brisebois Le nom est surtout porté dans la Creuse, où l'on trouve les variantes Brisabois, Brisebost et Brisebot. Ce pourrait être le surnom d'un bûcheron (pour Brisebot, on peut aussi penser à un sabotier : bot = sabot). Avec le même sens mais dans d'autres régions : Brisbois (Île-de-France, Moselle). Brissé Nom trouvé en Lorraine. On le considère généralement comme un diminutif de Brice, Bris, Brès, nom de baptême porté par le successeur de saint Martin comme évêque de Tours. Cependant, le é final évoque une autre origine, sans doute un toponyme qui correspond à des formes connues, par exemple Brissay ou Brissy (deux communes de l'Aisne). Le toponyme vient de Brissiacum, nom de domaine gallo-romain. Bristiel Nom porté en Moselle (variante : Bristielle). Sans doute le surnom de celui qui fait des bretzels, autrement dit un pâtissier. Britz Le nom en France est surtout porté dans la Moselle. Il semble s'agir de l'une des formes allemandes du prénom Brice, à rapprocher de Brix. Diminutif : Britzel. Briu Nom rencontré dans les Pyrénées-Orientales (surtout à Estagel). Etymologie difficile à cerner : on peut penser à l'occitan briu (= impétuosité, force, courage), utilisé notamment pour marquer la force d'un cours d'eau. On peut aussi penser à la racine préromane broglio, qui est à l'origine de nom de la commune de Briou (Loir-et-Cher, ce qui n'est pas vraiment dans le secteur géographique du patronyme !). Brivadier Nom assez rare surtout porté dans le Puy-de-Dôme, où l'on trouve aussi les formes voisines Brivadis et Brivady. C'est un dérivé de l'occitan brivada, qui signifie vitesse (surnom d'un homme rapide ?), mais qui s'applique aussi en toponymie à un cours d'eau impétueux. A noter un hameau Brivadet à Issoire (63). Brizay Porté dans la Loire-Atlantique et en Vendée (variante : Brizais), désigne sans doute celui qui est originaire du Brizais, nom de deux hameaux à Campbon et à Saint-Michel-Chef-Chef (44). Autre possibilité : les communes de Brizay dans la Vienne (Marigny-Brizay) et dans l'Indre-et-Loire. Brizé Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, à rapprocher de Brizais et de Brizay (44). Désigne celui qui est originaire soit de Brizais (hameaux à Campbon et à Saint-Michel-Chef-Chef, 44), soit de Brizay (communes dans la Vienne et l'Indre-et-Loire), soit encore du Brisé, autre hameau à Saint-Michel-Chef-Chef (44). Broard, Berouard, Beroard Nom de personne d'origine germanique, Berward (ber = ours + hard = dur). Difficile à localiser géographiquement, mais semble relativement fréquent vers l'Auvergne (63, 07). Broc, Broch Plusieurs interprétations ont été données de ce nom, qui peut en effet avoir de nombreux sens. Difficile de choisir entre un bâton, un goulot de bouteille ou encore quelqu'un dont les dents sortent de la bouche. D'autant qu'il y a une autre explication, toponymique cette fois, le mot broc désignant en ancien occitan un éperon rocheux ou un endroit couvert d'arbustes épineux. C'est cette dernière version qui a ma préférence. Brocard Voir Brochard pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Jura. Variantes : Brocart (06, 59), Broccard (74, 90). Formes italiennes : Brocardo, Brocardi, Broccardo, Broccardi. Brocarel Nom porté dans le Vaucluse. Peut-être un toponyme, diminutif de l'occitan broquièr (= fourré de buissons). Brochard Un patronyme très répandu dans l'Ouest (85, 49, 44). On le rencontre sous la forme Brochart en Picardie, où il est plus rare. Vu la fréquence du nom et de la forme voisine Brocard, les explications généralement données (évoquant un broc ou une cruche) ne semblent pas satisfaisantes. Il s'agit en fait d'un nom de personne d'origine germanique, Burcard (burg = forteresse + hard = dur), avec métathèse du r. La forme latinisée Brocardus est attestée en Italie au début du XIIe siècle. Brochon Dérivé de broc, qui signifie cruche, pot, il pourrait s'agir d'un surnom donné à celui qui fabrique, vend ou utilise ces objets. C'est dans le Loiret et la Charente-Maritime que le nom est le plus porté. Voir aussi Brouchon pour un autre sens. Brochot Nom fréquent dans la Saône-et-Loire et dans l'Yonne. Comme pou tous les noms en Broc-, Brouch- on peut hésiter entre le broc (surnom donné à un fabricant de cruches) et un toponyme d'origine gauloise (broccos) signifiant éperon rocheux, mais aussi endroit couvert d'arbustes épineux. Difficile de se faire une idée certaine. Brodin Le nom est surtout porté en Normandie (61) et en Bretagne (35). Diminutif de l'ancien français brode, qui peut avoir plusieurs sens : il désigne d'abord le pain bis (dans ce cas, ce serait un surnom donné à une personne au teint mat : dans la région d'Orléans, une femme brode était une femme brunette). Mais il s'agit aussi d'un adjectif signifiant lâche, mou, voire efféminé. Difficile de faire un choix. A noter que le patronyme Brode existe aussi, notamment en Moselle, et qu'il pourrait bien s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, formé sur la racine brod (= fer de lance). Broeckaert Forme flamande de Brochard, Brocard (voir Brochard). Variante : Broekaert. Broggio Rencontré aussi sous la forme plurielle Broggi, c'est une aphérèse du nom de personne italien Ambrogio (= Ambroise). On trouve aussi les formes Brogio, Brogi. Diminutifs : Broggini, Brogiotti. Broglie (de) Broglie est une autre forme de Breuil, toponyme très fréquent qui désigne un bois clôturé (gaulois brogilo). Une commune de l'Eure s'appelle Broglie, mais son nom ne date que de 1742, année où le village de Chambrais fut débaptisé en l'honneur des ducs de Broglie. En fait, le nom de famille est d'origine piémontaise, la forme initiale étant Broglia. Brohan Nom porté dans le Morbihan et la Loire-Atlantique. Variante : Brohand. C'est un dérivé du breton broc'h (= blaireau), qui a été utilisé au Moyen Âge comme nom de personne. A noter que Brohan est aussi le nom d'un hameau à Caden (56). Brohannier Nom rare porté dans les Côtes-d'Armor. C'est apparemment un dérivé de Brohan (voir ce nom). Brolles Surtout porté dans l'Ardèche, désigne celui qui est originaire de Brolles, hameau à Accons, dans le même département. Signification : sans doute bois clôturé, buisson (gaulois brogilo). Brollier Nom porté dans la région lyonnaise. Sans doute un toponyme (bois clôturé, buisson, gaulois brogilo), mais difficile d'avoir une certitude, vu la rareté de ce nom. Broly Nom porté en Alsace-Lorraine (variante Brolly). Sens obscur. Il pourrait s'agir d'un toponyme, à rapprocher de l'allemand Brühl (prairie basse, terrain encaissé), ou du gaulois broglio (= bosquet). Brondy Le nom est porté en Vendée et en Loire-Atlantique. Peut-être un toponyme à rapprocher du mot bronde (en Anjou la grande bruyère, en pays occitan feuillages, branchages). Bronnec Rencontré aussi sous la forme Bronec, le nom, porté dans le Finistère, est un dérivé du breton 'bronn' (= sein). Sans doute un sobriquet pour un homme gros, aux pectoraux mamelus. Bronner Nom fréquent en Alsace-Lorraine. C'est un dérivé de l'allemand Bronn (= puits, fontaine, source), sans doute celui qui habite un lieu-dit Bronn, éventuellement le surnom d'un puisatier. Les noms Borner et Brunner ont le même sens. Brooks Egalement Brook. Désigne en Angleterre celui qui habitait près d'un ruisseau (anglais brook). Broque Nom du Sud-Ouest. C'est un toponyme d'origine préromane désignant soit un éperon rocheux, soit un buisson épineux. Broquedis Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes (variante : Broquediz). Broquedis est le nom d'un hameau à Saint-André-de-Seignanx (40). Signification incertaine : on a évoqué (Palay, Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes) la lucane ou le scarabée (gascon broca-dits). Broquet Diminutif de Broc (voir ce nom). Broqueville Certainement un ancien nom de localité du Sud-Ouest, formé avec le latin villa (= domaine, puis ville ou village) à partir d'une racine qui doit être l'occitan broc, broque (lieu broussailleux, ou encore éperon rocheux). Il a été porté dans le Gers depuis 1430, et pourrait venir de la région toulousaine. A noter cependant que les formes voisines Brocquevieille, Brocquevielle et Brocqueville se rencontrent pour leur part en Artois et en Picardie, et semblent formées sur le nom de personne germanique Brucco. Brosille Nom rare porté surtout dans la Drôme. Je n'ai pour l'instant aucune idée précise, sinon un éventuel toponyme ayant rapport avec la broussaille. Brossard Très répandu en Vendée et en Poitou-Charentes, c'est en principe un toponyme désignant un lieu broussailleux. Variantes : Broussard (44, 79), Brossart, Broussart (Nord). Cette définition ne me semble pourtant pas juste, car le toponyme, rare, ne se rencontre pas dans l'Ouest. Vu la fréquence du nom, il est difficile de penser à un fabricant de brosses, hypothèse parfois émise. Il devrait en fait s'agir d'un ancien nom de baptême, peut-être diminutif avec aphérèse d'Ambroise, ou encore un nom germanique dont la première racine reste à découvrir. Brosse Nom surtout porté dans la Loire, présent aussi dans l'Isère et dans l'Orne. Le plus souvent c'est une variante de Brousse (= lieu broussailleux). On peut aussi penser, par métonymie, à un fabricant ou un marchand de brosses. Brosseaud Nom porté dans l'Ouest (variantes : Brossaud, Brossault, Brossaut, Brosseau, Brosseaux). C'est un toponyme désignant un lieu broussailleux, diminutif de Brosse (du latin bruscia). Brosset Surtout porté en Vendée, c'est peut-être un dérivé de brosse (= terrain broussailleux), et donc un toponyme. Variante : Brousset. Cependant, cette définition n'est guère satisfaisante (voir Brossard pour plus de renseignements). Broteille Extrêmement rare, le nom semble d'origine méridionale, et devrait être un toponyme, dérivé de brot (jeune pousse d'arbre, endroit broussailleux). Il existe un lieu-dit Brouteille, mais dans le Doubs (commune d'Ouhans). Brothelande Nom porté dans la Manche. Variante : Brotelande. C'est un toponyme évoquant une lande broussailleuse. Faut-il y voir un rapport avec Brocéliande, forêt légendaire des romans arthuriens, également hameau à La Chapelle-Saint-Fray (72) et à Malestroit (56) ? Je n'en sais rien. Brotons On rencontre le nom dans les Pyrénées-Orientales et les Pyrénées-Atlantiques. C'est sans doute un toponyme désignant un endroit broussailleux, dérivé de l'occitan brost (pousse d'un taillis, bourgeon). A noter le hameau des Broutous aux Junies (46). Brottet Nom porté en Savoie et dans la région lyonnaise. Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Brottet ou en est originaire. A noter le hameau du Brottet à Saint-Benoît (01). Sens du toponyme : sans doute un lieu broussailleux. Brouard Nom porté dans le Maine-et-Loire (également 28, 36). Variante : Brouart (51, 60, 62). Sans doute une contraction de Berouard (72, 49), nom de personne d'origine germanique (voir ce nom). Brouat Nom surtout porté dans le Sud-Ouest (47, 64). Sans doute un toponyme, mais sa signification m'échappe (peut-être un talus). Il existe un hameau appelé Brouat à Muret-le-Château (12). Brouaux Porté surtout dans le Nord (également 51, 58), ce nom assez rare est à rattacher de formes telles que Brouet ou Brouard . M.T. Morlet y voit des dérivés de l'ancien français brod (= bouillon, potage), sobriquets donnés à des personnes vivant chichement. Je ne suis pas vraiment convaincu. Brouchon On trouve ce nom dans l'Est (54, 55) et aussi dans le Sud-Est. Difficile de se prononcer, car il y a au moins deux possibilités : soit un diminutif de broc (cruche, broc, surnom donné à un marchand de ces récipients), soit un toponyme formé sur une racine signifiant broussailles, taillis, lieu où abondent les arbustes épineux. A noter qu'une commune de la Côte d'Or s'appelle Brochon. Broudic Diminutif du breton broud (= aiguillon, pointe). C'est donc un surnom, dont la signification précise reste à établir. On rencontre les Broudic essentiellement dans les Côtes-d'Armor. Brouet Nom surtout porté dans les Ardennes. M.T. Morlet y voit un consommateur de brouet (sorte de potage). C'est possible, mais c'est loin d'être une évidence. Il faut de toute façon envisager un rapprochement avec Brouette (80), sachant qu'en ancien picard les formes apparemment masculines ou féminines sont interchangeables. Donc, dans les deux cas, il faut aussi penser à un conducteur de brouette (char à deux roues). Brouez Variante de Brouet (voir ce nom) portée surtout dans le département du Nord. Brouillard Le nom est très fréquent dans le Nord et en Belgique, on le rencontre aussi dans les Deux-Sèvres et la Haute-Saône. Variantes : Brouilliard, Broilliard. Rien à voir avec le brouillard, trop tardif dans notre langue. Il devrait s'agir d'un toponyme dérivé du gaulois brogilo (= bois clôturé). Autre possibilité : sobriquet donné à personne sale, désordonnée. Brouillaud Correspond à un toponyme gaulois désignant un petit bois clôturé. Brouillet Nom assez courant du Massif Central à la Charente et au Bordelais. Pour le sens, voir Dubrouillet. Brouillette Le nom est très rare, car c'est un matronyme (nom porté par la mère). Le patronyme correspondant, très fréquent au contraire, est BROUILLET. C'est un diminutif de BROUIL (que l'on retrouve sous les formes BROIL, BRUEL et surtout BREUIL), nom gaulois qui signifie, en toponymie occitane (sud de la France) un petit bois clôturé. Brouillon Surtout porté en Champagne-Ardennes, le nom se rencontre aussi dans le Lot-et-Garonne. C'est un toponyme formé à partir du gaulois brogilo (= bois clôturé). A noter dans le Lot-et-Garonne le hameau de Brouillon à Marcellus. Brousse Nom occitan, toponyme désignant un lieux broussailleux. Broussegoutte C'est un toponyme désignant une source (goutte) dans un lieu broussailleux (brousse). Le nom de famille est porté dans le Puy-de-Dôme et renvoie sans doute à un ancien hameau, mais impossible de le localiser, apparemment. Brousset Diminutif de Brousse, toponyme désignant en occitan un lieu broussailleux. Donc celui qui est originaire du lieu-dit le Brousset. Brout Nom porté en Normandie, rencontré aussi sous les formes Brou, Broult, Broux. C'est une forme contractée de Berou (Beroult, Beroux), nom de personne d'origine germanique (Berwulf : ber = ours + wulf = loup). On pourra penser aussi à celui qui est originaire de Brou, commune de l'Eure-et-Loir. Broutard Nom porté dans le département du Nord. Variante : Broutart. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, *Brodhard (brod = fer de lance + hard = dur). On trouve les noms de famille Brodard, Brodart dans l'Aube et les Ardennes. Le rapport avec l'ancien français brot (= jeune pousse) ne semble pas correspondre ici. Broutin Sans doute un diminutif du toponyme Brout (une commune porte ce nom dans l'Allier), qui paraît correspondre à un terme préroman supposé *brota (= fourré, buisson). Broutinel Nom assez rare. Semble désigner celui qui est originaire du petit village de Brutinel, près de Gap. Etymologie du toponyme : peut-être l'occitan brot (jeune pousse des arbres, bourgeon), qui donne de nombreux lieux-dits ayant souvent le sens de taillis, broussaille. Brouzeng Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom ne se rencontre plus aujourd'hui que sous sa variante Brouzenq, et en composition dans les noms Brouzeng-Lacoustille et Brouzeng-Lamoure. Il désigne en principe celui qui habite un lieu broussailleux. Brown L'un des noms anglais les plus répandus (variante : Browne). Désigne celui qui a les cheveux bruns (a pu aussi être employé comme nom de personne). Broxer Nom assez rare porté en Alsace-Lorraine et dans la Marne. Semble un dérivé de l'allemand Brox, forme courte du prénom Prokop (français Procope, nom d'un martyr décapité au début du IVe siècle). Brozou Nom rencontré en Béarn. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un lieu broussailleux. On le trouve en composition dans le nom Aris-Brozou, également Aris-Brosou, porté notamment à Montaut (64). Bru, Brun Sobriquet. Désigne une personne à la peau brune ou aux cheveux bruns. On peut se demander comment des caractéristiques somme toute très courantes ont pu donner naissance à des surnoms. En effet, ce ne sont pas le bruns qui manquent dans un village méridional. A mon avis, il faut penser que ce genre de surnoms fonctionnent souvent par paires : imaginons deux voisins ou deux cousins ayant le même nom (par exemple Joan), si l'un d'entre eux est blond, on comprendra qu'il est tout à fait pertinent d'appeler le second Brun. A noter cependant que le nom Brun semble avoir été utilisé aussi comme nom de baptême. Bruan Nom assez rare porté surtout dans le Morbihan, rencontré aussi sous la forme Brouan. La forme la plus courante est Brohan. Il s'agit d'un ancien nom de baptême, formé sans doute à partir du breton broc'h (= blaireau). Bruat C'est dans l'Est que l'on rencontre ce nom (68, 90, 25). Aucune idée quant à sa signification, sinon un éventuel toponyme. A noter un lieu-dit l'étang Bruat à Lachapelle-sous-Rougemont (90). Signalons enfin qu'en ancien français un bruant était un torrent. Bruch, Brüch Nom présent en Alsace-Lorraine (57, 67). Désigne en principe celui qui habite auprès d'un marais (allemand Bruch) ou est originaire d'une localité portant ce nom. La présence du tréma pourrait cependant faire plutôt référence à l'allemand Brücke (= pont). Bruchon Nom surtout porté en Saône-et-Loire, également présent dans le Doubs et l'Ardèche. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Bruchon, toponyme qui semble évoquer une futaie défrichée (cf glossaire IGN des termes dialectaux). Quatre hameaux de l'Ardèche s'appellent Bruchon. A noter dans le Doubs le hameau de Val Bruchon (commune du Bélieu). Bruck Surtout porté dans la Moselle, le nom désigne celui qui habite près d'un pont (allemand Brücke), ou encore la personne chargée de percevoir le péage dû par ceux qui franchissaient un pont. Dans certains cas, il peut y avoir eu une confusion graphique avec Bruch (voir ce nom). Dérivés : Bruckel, Bruckeler, Brucken, Brucker, Bruckert, Bruckler, Bruckmann, Bruckner. Bruel Le nom est surtout porté dans le Cantal (également 48, 42, 81). C'est une variante de Breuil, toponyme désignant un bois clôturé (gaulois brogilo). Forme catalane ou catalanisée : Bruell. Brug Porté notamment en Alsace, le nom désigne un pont (allemand Brücke), et sans doute celui qui habite près du pont. Brugerie Nom porté dans le Limousin. La finale -rie laisse penser qu'il peut s'agir d'un nom de ferme ou de domaine, la ferme de Brugier (nom lui aussi rencontré en Limousin). Quant à Brugier, ce serait un nom de personne, mais cela reste à confirmer. Autre hypothèse, aussi bien pour Brugier que pour Brugerie, un toponyme désignant un lieu où pousse la bruyère (gaulois brucus). Le nom Bregerie est certainement une variante de Brugerie (la bruyère se disant indifféremment bregère ou brugère en Limousin). Brugiroux Surtout porté dans la Haute-Loire, désigne celui qui est originaire de Brugiroux, hameau à Langeac, dans le même département. On trouve également le toponyme dans le Cantal (commune de Chastel-sur-Murat). Signification : lieu où pousse la bruyère (la forme ancienne a dû être *Bruguierós). Bruguière Le nom est surtout porté dans l'Hérault, on le rencontre aussi dans le Tarn. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Bruguière (endroit où pousse la bruyère, occitan bruc). C'est le nom d'une commune du Gard et de nombreux hameaux. Variantes ou formes voisines : Bruguières (82), Bruguier (30), Bruguiers (48). Avec un autre suffixe : Bruguerolle, Brugueirolle (30). Brulé Nom courant un peu partout en France. Originaire du lieu-dit portant ce nom, qui désigne un terrain défriché par le brûlis. Evidemment, il n'est pas interdit qu'il s'agisse dans certains cas d'un sobriquet désignant une personne ayant été victime de brûlures. Brulin Porté dans la Somme et le Pas-de-Calais, c'est le plus souvent un toponyme désignant une terre défrichée par brûlis. Pour le Pas-de-Calais, on pensera notamment à celui qui est originaire de Villers-Brulin (ou Brûlin). Attention cependant, dans ce dernier cas il semble que Brulin soit un nom de personne, mentionné sous la forme Browelins en 1182. Brullmann Nom porté notamment en Suisse alémanique. Peut-être un sobriquet désignant une personne criarde (brüllen = rugir, hurler). Peut-être celui qui habite un lieu-dit Brühl (= prairie basse). Brument Patronyme porté en Normandie (76, 27). Issu peut-être du vieux norois brudmadhr (= nouveau marié, racine citée par M.T. Morlet), on estime généralement qu'il sert à exprimer un lien de parenté, comme le français Gendre. A noter cependant qu'en ancien français le mot brumen (documenté en 1280 à Saint-Omer, cf dictionnaire Larousse de l'ancien français) désigne aussi un valet, un portefaix et viendrait de l'anglais berman (= portefaix). Il faut donc choisir entre les deux solutions. Variantes : Bruman, Brumant. Bruna Matronyme formé sur Bru, Brun. Brunas "Porté notamment dans l'Isère et dans le Tarn (dans ce département on trouve aussi la forme Brunasse), c'est un dérivé de Brun (voir ce nom), peut-être avec le sens de ""basané"" (sens de l'occitan ""brunàs"")." Brune Matronyme (nom transmis par la mère) formé sur Brun (= celui qui est brun de peau, également nom de baptême au moyen âge). On le trouve dans l'Ouest (35 surtout) et en Béarn. Bruneau, Brunel, Brunet Hypocoristiques de Brun (voir ce nom), formés avec les suffixes -eau, -el, -et. On trouve les Bruneau surtout dans l'Ouest (53, 49), les Brunel dans le Gard et le Puy-de-Dôme, mais aussi en Normandie et en Picardie, et les Brunet absolument partout, avec cependant de très nombreux porteurs dans le Poitou. Brunelin Double diminutif de Brun (voir Bru) porté dans la Loire et le Rhône, ainsi que dans le Tarn. Avec d'autres suffixes : Bruneleau (85), Brunelet (02), Brunelot (62, 80, 86). Brunelle Variante de Brunel (voir Bruneau et Brun), éventuellement matronyme. Le nom se rencontre en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Forme avec -s de filiation : Brunelles. Brunerie Nom originaire du Massif Central, essentiellement de la Corrèze. Il s'agit d'un toponyme désignant le domaine appartenant à un nommé Brun. Brunesseaux Le nom est surtout porté dans la Meuse. Variantes : Brunesaux, Bruneseaux, Brunessaux. Il s'agit certainement d'un toponyme lié à la couleur de l'eau. Brunessaux est le nom d'étangs à Geville, dans la Meuse (la Grande Brunessaux, la Petite Brunessaux). A noter aussi le hameau de Brunesaux à Plombières-les-Bains (88). Bruneteau Diminutif de Brunet (lui-même formé sur Brun, voir ce nom) surtout porté en Poitou-Charentes. Variantes : Brunetaud, Bruneteaud (Limousin, Périgord), Brunetaux, Bruneteaux. Bruni Forme plurielle de Bruno, qui en Italie peut désigner celui qui a les cheveux bruns, mais qui est surtout un nom de baptême (du germanique brun = poli, brillant). Dérivés : Brunetti, Brunaccio. Brunier Nom de personne d'origine germanique, Brunhari (brun = poli, brillant + hari = armée), surtout porté en Savoie. Brunner Rencontré en Allemagne et en Alsace-Lorraine, désigne celui qui habite une localité nommée Brunn ou qui en est originaire. Le toponyme, qui signifie fontaine, source, est fréquent en Allemagne. Brunon Nom assez fréquent dans le département de la Loire. C'est un diminutif de Brun, surnom donné à celui qui a les cheveux bruns. Brusseaux Nom surtout porté dans la Seine-Maritime et en Moselle. On trouve la forme Brusseau dans le Loiret et en Vendée. C'est en principe un toponyme désignant un lieu broussailleux Bruteul Patronyme rare rencontré dans la Loire-Atlantique. Difficile de se faire une idée. Peut-être un toponyme (mais il n'en existe aucune mention actuelle) à rattacher à l'ancien français brot (bourgeon, rameau, jeune pousse). Brutus "Nom esentiellement porté dans les Pyrénées-Orientales (également présent dans les départements d'Outre-Mer). Renvoie au nom de personne latin Brutus (l'assassin de César). Le nom signifie en latin ""lourd""." Bruyer Nom porté en Picardie, où l'on trouve plus souvent la forme Bruhier. Il pourrait s'agir d'une variante de Bruyère, mais M.T. Morlet propose un surnom pour un personnage sot, obtus (ancien français bruhier = buse). Bruyère Le nom désigne un lieu où pousse la bruyère. Il est fréquent dans la Loire et la Haute-Loire, ainsi que dans le Nord. Variantes : Bruyères (82, 47, 88), Bruyerre (59, 19). Dérivés : Bruyeron (42, 43), Bruyerot. Plusieurs communes et de nombreux hameaux s'appellent Bruyère(s), la Bruyère, et sont à l'origine de ces patronymes. Bruynseels Nom porté en Belgique. Variante avec -s de filiation de Bruynseel, diminutif de Bruyn (celui qui a les cheveux bruns, ou nom de personne d'origine germanique, Bruno). Bruzaud Patronyme porté dans les Hautes-Pyrénées. Variantes : Brusau, Brusaud, Bruzau, Bruzaut. On trouve aussi dans le Centre la forme Bruzeau. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom ou un nom voisin. On peut penser à un rapport avec les broussailles, mais je n'en ai aucune certitude. Bruzi, Bruzy Etymologie très incertaine. Il existe de nombreux anthroponymes catalans semblant avoir tous une même origine : Brusi, Brusés, Bruset, Brusó, Brusola, voire Bros. Peut-être un nom de personne latin, Brotius, ou encore un hypocoristique du nom de baptême Ambrós (= Ambroise). Bry Surtout porté dans le département du Nord (également 72), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bry, dans la plupart des cas la commune du même nom, dans le département du Nord. Signification : nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur Birius (nom d'homme latin), d'après M.T. Morlet. Bryche Porté dans le département du Nord, c'est une variante de Briche, forme picarde du prénom Brice. Brys, Brysse Variantes du nom de baptême Brice (voir Bris) portées dans le département du Nord et en Belgique. Buannic Nom breton (29). Variante : Buanic. C'est un diminutif de Buan, le Buan, surnom désignant une personne vive, rapide (moyen breton buan). Les formes voisines Buanec, Buannec, le Buanec, le Buannec peuvent avoir le même sens, mais il semble préférable de les rattacher à l'adjectif breton buaneg (= irascible). Buat Nom porté dans la Marne, présent aussi en Normandie (76). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Buat. En Normandie, on pensera notamment à un village de la Manche aujourd'hui rattaché à Isigny, mais le toponyme est très répandu dans l'Eure et surtout dans l'Orne (où l'on trouve déjà le nom de famille en 1100 sous la forme du Buat). Non loin de la Marne, on peut penser au hameau du Buat, dans la commune de Bannost-Villegagnon (77). Le sens de ce toponyme n'est pas très clair. Peut-être un canal, un conduit d'eau, un lavoir. Buatois Nom assez fréquent en Saône-et-Loire (variante : Buatoy). On trouve dans la même région (01, 71) les noms Buatier, Buathier, Buattier, ainsi que Buaton, qui sont apparemment de la même famille. Aucun problème pour Buatier, qui désigne un bouvier (cf l'occitan boatièr), mais l'interprétation de Buatois est plus malaisée : en dehors d'un lien probable avec Buatier, il pourrait s'agir d'un dérivé de buat avec le sens de lavoir. Buchaillard Nom rencontré dans l'Est (Bourgogne, Jura). C'est un toponyme désignant un petit bois. Buchaudon Nom rare porté en Bourgogne (58, 71), également présent aujourd'hui en Normandie. C'est un diminutif de Buchaud (01), que M.T. Morlet considère comme le surnom d'un marchand de bois. On peut aussi envisager un toponyme avec le sens de 'bosquet' (plusieurs hameaux s'appellent le Buchaud, mais en Poitou-Charentes). Bucher Essentiellement porté en Alsace, c'est un dérivé de Buch, nom de famille et toponyme fréquent ayant le sens de bois de hêtres (allemand Buche). Dans d'autres régions, Bucher peut être une variante de Boucher ou désigner un marchand de bois. Buchholtz Nom porté en Alsace-Lorraine. Variantes : Buchholz, Bucholtz, Bucholz. Désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé ou en est originaire. Sens du toponyme : bois de hêtres (Buche = hêtre + Holz = bois). Buchmann Désigne en Allemagne et en Alsace, comme Buch, celui qui habitait près d'un hêtre ou d'une hêtraie. Buchwald Dérivé de Buch (allemand Buche = hêtre) formé avec le nom Wald (= forêt, bois). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Buchwald. Outre quelques communes allemandes, il faut signaler de très nombreux lieux-dits, notamment en Alsace-Lorraine. Le nom a parfois été aussi porté par des juifs, sans faire forcément référence à un lieu précis. Buckenham Angleterre Nom anglais désignant celui qui est originaire de Buckenham (Norfolk). Buczko Nom de famille polonais dérivé de buk (= le hêtre). On rencontre plus fréquemment les formes Buczak, Buczek, Buczkowski, Buczynski, Bukowski. Il semble que le nom Buczko ait souvent été porté par des juifs. Budó (Budo) Patronyme catalan. C'est un nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Bodo (bod = messager), identique au français Boudon. Bueb, Buob, Bub Patronyme assez fréquent en Alsace. Correspond à l'allemand Bube (= garçon), sans doute avec le sens de valet. Buera Patronyme espagnol désignant celui qui est originaire de Buera, localité en Aragon, ou d'un autre lieu-dit portant le même nom. La forme catalane est Boera. Il s'agit d'un toponyme ayant le sens d'étable, enclos pour les boeufs. Buerle Nom rare porté dans le Var (également présent en Lorraine). Désigne celui qui est originaire de Buerle, hameau à Apt, dans le Vaucluse. Buff Nom porté dans le Haut-Rhin (variante : Bouff). Selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon), c'est l'équivalent de l'allemand Puff (= coup), surnom possible d'un homme violent. Le nom de famille Puff existe lui aussi. Buffard Nom le plus souvent originaire du Jura, rencontré aussi dans la région lyonnaise. Peut désigner celui qui est originaire de Buffard, commune du Doubs, mais il y a d'autres possibilités : celui qui a les joues enflées, un goinfre, (du verbe bufer = souffler), un homme violent (bufe = gifle, soufflet), ou encore un éventuel nom de personne d'origine germanique, *Boffhard. Buffe, Buffé Buffé semble un toponyme désignant un lieu où souffle le vent. Quant à Buffe, outre ce sens qui est plausible, on a proposé parfois un surnom pour un porteur de casque (bufe = partie du casque qui couvre les joues). Il y a selon moi une autre hypothèse : une variante de boeuf, par contamination de buffle, un mot connu dès le XIIe siècle (on rencontre buflesse au début du XIVe siècle pour désigner une vache). N'oublions pas enfin que buffe signifiait aussi coup de poing, gifle, et qu'il peut s'agir d'un surnom donné à un nomme violent. Buffechoux Nom très rare rencontré dans la Loire-Atlantique. On trouve également la forme Bouffechoux en Bourgogne (58, 71). Difficile d'en connaître l'origine géographique exacte et la signification. Signalons simplement l'existence d'un lieu-dit Bouffechoux à Sauviat (63). Buffenoir Nom rencontré en Bourgogne (71). On retrouve dans ce nom le problème posé par Buffe (voir ce nom). Je pense pour ma part que l'idée du porteur d'un casque noir, parfois évoquée, n'est pas la bonne, et je penche plutôt pour le possesseur d'un boeuf noir (contamination entre boeuf et buffle). D'ailleurs on rencontre pour le même nom la variante Boeufnoir, qui semble une preuve. Buffet Nom très fréquent, notamment dans les Ardennes et la Marne. Son sens n'est pas très clair, car il y a plusieurs interprétations. Le nom commun buffet existe au moyen âge et désigne un soufflet pour le foyer (peut-être alors un fabricant de soufflets). Il existe aussi avec le sens de gifle, et peut désigner un homme coléreux et violent. N'oublions pas enfin qu'il a déjà le sens de meuble, depuis le XIIe siècle où il semble désigner une sorte de table. A vous de choisir ! Et la liste n'est pas complète, car on peut en faire un diminutif de Buffe (voir ce nom). Buffetrille Curieux nom porté dans l'Eure-et-Loir. Il devrait correspondre à l'ancien français bufeterie, qui désignait une vinaigrerie. A noter le hameau des Bufetries à Saint-Barthélemy-d'Anjou (49). Buffière Porté notamment en Lozère, dans l'Ardèche et le Lyonnais, c'est un toponyme désignant un lieu exposé au vent, nom de nombreux hameaux. Variantes : Buffier, Buffières. Buffin Nom surtout porté dans le Rhône. Comme pour la plupart des noms commençant par Buf- ou Bouf-, le sens est assez incertain. On trouve la forme voisine Buffy dans l'Ain. On peut hésiter notamment entre un lieu où souffle le vent et un surnom formé sur l'ancien français bufe (= coup au visage, soufflet), mais d'autres solutions sont possibles. Buforn Un nom catalan que l'on peut facilement décomposer : bu = bo (bon) + forn = four. Donc celui qui avait un bon four, surnom donné au fournier faisant du bon pain. Bugajny Dérivé du polonais bugaj, sans doute avec le sens topographique de méandre de rivière. Autre possibilité : bouquet d'arbres. Bugard Rare, le nom est surtout porté en Haute-Garonne. Il devrait s'agir du nom de personne d'origine germanique Burghard (burg = forteresse + hard = dur), avec amuïssement du r. Bugenne Porté dans le département du Nord, c'est un nom de sens obscur. Peut-être une variante de Bughin (voir ce nom). Bughin Le nom est surtout porté dans le Nord et dans la Somme. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, peut-être variante de Bourguin (burg = forteresse + win = ami), ou encore diminutif de Buggo (sans doute même racine burg). Bugnet, Bugnot Variantes de Beignet (voir ce nom). On trouve surtout des Bugnet dans les Ardennes, et des Bugnot dans la Marne, la Meuse et l'Aube. Bugnicourt Désigne celui qui est originaire de Bugnicourt, commune du département du Nord. Signification : le domaine (court) de Businus, nom de personne d'origine germanique. Bugno Ce nom italien est porté dans la région de Venise. On trouve la forme Bugni en Piémont. Sens incertain : peut-être une bosse au front (surnom d'un bagarreur ?), peut-être aussi une sorte de ruche ronde. Dérivé : Bugnone. Bugnon Caractéristique de la Savoie et de la Franche-Comté, également porté en Suisse, c'est un toponyme désignant une source jaillissante (d'après le glossaire des termes dialectaux de l'IGN). Un torrent savoyard s'appelle le Bugnon, nom également porté par un hameau de l'Isère (commune de Corbelin). Buguet Assez fréquent dans la Saône-et-Loire, rencontré aussi dans l'Orne et la région parisienne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Buguet, toponyme ayant le sens de petit bois. Builles Nom surtout porté dans l'Ariège, rencontré sous la forme Buille en Bigorre. Sans doute un nom de localité, mais je n'en sais pas plus. Builly Patronyme rare porté dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Rhône, plus répandu sous les formes Bouilly (28, 61) et Bully (39, 80). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : domaine gallo-romain appartenant à Bullius (suffixe -acum). Les communes appelées Bouilly sont nombreuses (10, 45, 51, 89), il en est de même pour Bully (14, 42, 62, 69, 76). On peut aussi supposer que de nombreux hameaux portent ce nom. Buiron Nom surtout porté dans l'Ain et les départements voisins (69, 71). C'est sans doute un nom de lieu-dit, variante de Buron (= grande cabane en pierre, utilisée notamment pour la fabrication du fromage). Buisine Assez répandu dans le département du Nord et dans l'Eure-et-Loir, désigne par métonymie un joueur de trompette (ancien français buisine = trompette, latin buccina). Buisson Très répandu dans de nombreuses régions de France, notamment le Limousin et le Dauphiné, désigne celui qui habite un lieu-dit le Buisson ou en est originaire. Sens du toponyme : lieu buissonneux, mais aussi lieu où pousse le buis, il est difficile de faire un choix. Bujardet Diminutif très rare de Bujard, un nom porté dans la Creuse (également 17, 02). M.T. Morlet propose pour ce nom celui qui possède une bugue (= cuvier), surnom possible d'un blanchisseur. Buland Nom fréquent en Normandie (76), où l'on trouve aussi la forme Bulan. C'est une variante du picard Boulenc, désignant le métier de boulanger (voir aussi Boulanger). Autres formes : Boulan, Bouland, Boulang, Boulant. Bulet C'est en Martinique que le nom est aujourd'hui le plus répandu, on le rencontre aussi dans les Vosges et dans l'Eure, ou encore dans le Sud-Ouest. On peut penser à un dérivé de boule, évoquant la rotondité d'un personnage, mais de nombreux autres sens sont possibles, par exemple bois de bouleaux. Bulgarelli Ce nom italien est un diminutif de Bulgaro, Bulgari, désignant un Bulgare. La présence de Bulgares en Italie est attestée à plusieurs reprises au haut-Moyen-Âge, où ils servirent de mercenaires aux Lombards. Autre diminutif : Bulgarini. Bulinsky Ce nom polonais (variante : Bulinski) peut désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Bulin. Autre solution : dérivé de bula (= contusion, bosse). Bulou Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir. Variante : Buloup. Il existe un Plateau de Bulou à D'Huison-Longueville (91), et un hameau s'appelle la Cour Buloup au Mesnil-Guillaume (14). Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un nom de personne, ou d'un toponyme ayant le sens de tertre. Bulteau Autre forme de Bluteau (voir Blutteau), qui est à rapprocher de l'ancien français buletel (= blutoir). Le nom est surtout porté en Vendée et dans le Nord. Variantes : Bulteaux (55, 51, 77), Bulteel, Bultel, Bultelle, Bulthel, Bultheel, Bultiau, Bultiauw, Bultiaux, Bultieau, Bultieaux, Bultjauw (59, 62, 80, 02). Bultez Nom porté surtout dans le département du Nord. En Picardie, le verbe bulter est une variante par métathèse du français bluter (= tamiser la farine pour la séparer du son). C'est à cette activité que correspond la patronyme Bultez. Bulvestre Nom porté de la Normandie au département du Nord. Aucune idée pour l'instant. Merci de m'aider si vous pouvez. Bunaz, Bunoz Nom savoyard, c'est un toponyme désignant une grotte. Le nom Bonnaz semble avoir la même origine, mais il faut aussi envisager l'hypothèse d'un diminutif de Bon (adjectif ou nom de baptême). Bunel Variante de Busnel (voir ce nom). Bunichon Porté en Savoie et dans le Lyonnais, c'est une variante de Bonnichon (voir ce nom). Bunlon Nom rare porté notamment dans la Creuse, à rapprocher des formes périgourdines Bunle, Bunlet. Difficile de se faire une idée. A noter l'existence de hameaux appelés Bunleix, l'un à Croze (23), l'autre à Biollet (63). Bunoir On me signale la présence du nom autrefois dans l'Orne. Semble à rapprocher du bourguignon Buffenoir (voir ce nom). Bunoust Patronyme porté dans le nord de la France dont le sens est incertain, et qu'il faut rapprocher de Busnel (voir ce nom). Buomberger Porté en Suisse, désigne celui qui est originaire de Buomberg, village de la commune de Fischingen (canton de Thurgovie). Buonsignore Nom italien assez rare, plus fréquent sous la forme Bonsignore (Sicile, Lombardie Piémont). C'est un surnom donné à un seigneur ou à un homme riche jugé bon par son entourage. Burato Nom porté en Catalogne, notamment à Tarragona, mais il y est rare. Sens incertain : on pourrait le rattacher au catalan burat (= étoffe de laine grossière, bure), mais il faut savoir que c'est en Italie du Nord que l'on rencontre le plus de Burato. Là encore, je ne vois rien d'autre que la bure comme origine du nom. Bureau C'est ainsi qu'on appelait la bure au moyen âge. Donc, sans doute un fabricant de cette étoffe grossière, éventuellement le porteur d'une robe de bure. Le nom est très répandu dans l'Ouest (44, 49 surtout). Variantes : Burau (33), Buraud (87), Burault (36, 45), Buraux (02, 76), Bureaud (17, 43), Bureaux (76), Burel (29). Buret Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Burette), le nom peut désigner une petite cruche (et par métonymie un marchand ou un fabricant de cruches). A noter cependant que Buret est un toponyme assez courant en Belgique, diminutif du germanique bûr (= cabane, habitation). En Normandie, un buret est aussi une étable à porcs. Burgard Porté en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Burghard (burg = forteresse + hard = dur). Variantes : Burgardt, Burgart, Burkard, Burkardt, Burkart, Burkarth, Burkhard, Burkhardt, Burkhart, Burckard, Burckhardt, Burckhart. Burgat voir Bourgat. Burgaud Nom de personne d'origine germanique, Burgwald (burg = lieu fortifié + wald < waldan = gouverner). C'est en Vendée que le patronyme est le plus répandu. Variantes : Burgau, Burgault, Burgaux, Burgeau, Burgeaud. Diminutif : Burgaudeau. Burgess Nom de famille anglais, équivalent du français Bourgeois (voir ce nom). Variantes : Burges, Burgis, Burgiss, Borges. Burghgraeve Nom flamand correspondant à l'allemand Burggraf, qui a donné en français burgrave : celui qui dirige une forteresse, qui commande une ville. Variantes : Burggraeve, Burghgrave (59, 62). Formes germaniques : Burggraf, Burggraff (88, 67, 68). Burgos Désigne celui qui est originaire de la ville ou de la province du même nom. Sens du toponyme : place fortifiée, puis bourg, faubourg. Burgot Le nom est surtout porté dans l'Ouest (35, 50, 76), il est également présent à la Réunion. Il devrait s'agir d'une variante graphique de Burgaud (voir ce nom). Forme voisine : Burgeot (56, 61). On trouve aussi en Savoie les formes Burgod, Burgeod. Burguet Nom porté dans le Limousin (19, 87). C'est un toponyme avec le sens de petit bourg. A noter, dans la région, le hameau du Burguet à Coussac-Bonneval (87). Le nom se rencontre aussi en Belgique, sans doute avec le même sens. Burguin Nom porté dans le Morbihan, mais aussi dans les Vosges et la Seine-Maritime. C'est un dérivé du germanique burg (= forteresse), sans doute utilisé comme nom de personne féminin. Variantes : Burgain (51, 49), Bourgain (51, 59, 62), Bourguin (08, 59). On peut aussi penser à un Bourguignon. Burgun Nom porté en Moselle. Désigne celui qui est originaire de Bourgogne, comme le montre bien la variante Burgund. Dérivés : Burgunder, Burgunter (Haut-Rhin, Franche-Comté). Buridant Le nom est porté dans le Nord et dans les départements voisins. Variantes : Buridan, Buridans, Burident et sans doute Buridon (porté aussi dans le Lyonnais). Son sens est obscur (M.T. Morlet y voir le surnom possible d'un homme impétueux). Chacun connaît l'expression 'l'âne de Buridan' : elle est liée à un argument logique employé par Jean Buridan, philosophe médiéval né à Béthune vers 1300. Burillard Nom rare, rencontré dans la Haute-Saône. Peut-être un fabricant ou un marchand de bure (étoffe grossière), mais aucune certitude. Burlereaux C'est un dérivé de l'ancien français burelure (= balivernes, sottises, puis personne extravagante). Le nom est surtout porté dans la Meuse. Variantes : Burleraux, Burluraux, Burlureaux. Burlet Nom rencontré surtout en Savoie et dans l'Isère. Semble un diminutif de Burle, surnom s'appliquant à un homme moqueur (le verbe burlar = se moquer se rencontre dans la plupart des langues romanes). Le patronyme est également présent dans le nord de la France (02), où il pourrait avoir un sens différent : peut-être une forme du mot bourrelet, nom donné au moyen âge à une sorte de couronne remplie de bourre servant de base à certaines coiffures féminines. Burlot Dérivé de l'ancien français burle (= plaisanterie, raillerie), c'est sans doute le surnom d'un homme moqueur. Le nom est porté en Bretagne (22, 56). Burnateau Nom rare porté en Gironde. Semble désigner celui qui est originaire de Burnataud, hameau de la commune de Saint-Etienne-de-Lisse (33). Sens du toponyme : diminutif de Burnat, lui-même formé sur buron (grande cabane de pierre pour la confection du fromage). Burnier Nom porté en Savoie (74 surtout), région où l'on trouve aussi la forme Burnet. M.T. Morlet propose pour ces deux noms des dérivés de buron (grande cabane en pierre pour la confection de fromages), mais ce terme est spécifique à l'Auvergne et aux régions voisines. Il s'agit en fait de variantes par métathèse de Brunier et Brunet (voir ces noms). A noter que Burnet est attesté comme nom de personne au moyen âge. Burns Egalement Burnes, Burness. Désigne en Angleterre et en Ecosse celui qui habite auprès d'un cours d'eau (vieil anglais burna). On trouve avec le même sens le nom Bourne. Buron Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. C'est un toponyme ayant le sens de cabane, petite habitation (germanique bûr = hutte). Buronfosse Nom porté dans l'Aisne. Désigne celui qui est originaire de la commune de Buironfosse, dans le même département, à proximité de La Capelle. Burrallo Voilà un nom bien embêtant. Le nom est catalan, ça c'est certain, mais quelle interprétation lui donner ? Il existe un nom commun borrelló, qui correspond exactement à la forme burralló, et qui a plusieurs sens : petit morceau de laine, flocon de neige, et dans certains coins petit enfant. Je prendrais bien petit enfant, mais je ne crois pas qu'il s'agisse d'un emploi fréquent. Bref, je suis perplexe. Une autre solution serait de faire de ce nom un diminutif du nom de personne Borreil, très employé vers l'an mil, qui vient du latin burrellus = rougeaud, rougeâtre. C'est peut-être la meilleure solution. Burrows Forme génitive de Burrow, Burrough, nom anglais d'origine toponymique pour lequel on peut hésiter entre deux sens : soit un dérivé de l'ancien anglais boerg (= colline), soit un dérivé de burg (= fortification). Bursalioglu Le nom est porté en Turquie, c'est hélas tout ce que je sais. Burton Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités anglaises appelées Burton. Sens du toponyme : lieu fortifié (burh = fortification + tun = enclos, enceinte). Buschini Le nom est surtout porté en Italie du Nord, à la limite de la Lombardie et du Piémont. C'est un diminutif de Busco, variante de Bosco, toponyme désignant un bois. Buseine Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous la forme Buseyne. Tout comme Busin, Busine, Businne, il désigne un joueur de trompette (ancien français buisine). Bush Nom de famille anglais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Bush (= buisson). Busiau, Busiaux On trouve ce nom surtout dans le nord de la France (80, 62 notamment). Il est également présent en Belgique. Son interprétation n'est pas des plus faciles, car plusieurs pistes existent (et aucune d'entre elles n'est peut-être la bonne !). D'abord, un dérivé de Bus-, variante du nom de personne d'origine germanique Boso (= mauvais, méchant). Ensuite une variante de busel (= canal, conduit d'eau), ou encore un dérivé du liégeois bûzê (= gosier, gorge). Enfin un toponyme désignant un lieu où le buis est abondant. Pour ma part, j'hésite entre le conduit d'eau et le buis. Mais il faut noter qu'en picard le verbe buser signifie penser, réfléchir. Et puis (décidément on ne s'en sort pas), en ancien français, les mots bus, bussot, busard désignaient un personnage niais. Busignies Nom porté dans les départements du nord de la France (59, 80, 62). Variante : Busigny (02, 62). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Busigny ou Busignies. On pensera notamment à la commune de Busigny, dans le Nord (arrondissement de Cambrai), mais aussi au hameau de la Ferme Busignies à Orsinval (59). Sens du toponyme : le domaine de Busin, nom de personne germanique. Busio Le nom est porté dans plusieurs pays, puisqu'on le trouve en Italie et aux Pays-Bas notamment. Dans tous les cas, il paraît s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Boso (vieux-haut-allemand buaso = méchant, cruel). C'est certainement le cas en Italie, où Busio (assez rare, porté en Lombardie) est une variante de Bosio. Busnel Nom très fréquent en Normandie, dont l'origine demeure obscure, mais qui pourrait être lié à un toponyme. Il existe une commune nommée Busnes dans le Pas-de-Calais (étymologie incertaine), et le patronyme Busne existe en Normandie. Il faut cependant signaler deux autres possibilités : un diminutif de buisine (= trompette en ancien français), et surtout un diminutif du nom buson, qui signifiait en ancien français buse, et donc niais. Busquet, Busquets Variantes de Bousquet (voir ce nom). La forme Busquet se rencontre surtout en Gascogne et dans le Tarn-et-Garonne. Quant aux Busquets, on les trouve dans le Lot-et-Garonne et en pays catalan, mais aussi en Bourgogne. Bussard Un nom que l'on rencontre dans l'Ouest. Désigne un tonnelier (busse = tonneau en ancien français). Busser Le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin. Signification incertaine, trop de racines pouvant être à l'origine du nom. Signalons simplement qu'en allemand le mot Büßer désigne un pénitent. Busset Diminutif de Busse (= tonneau), rencontré dans l'Allier notamment. Sans doute un surnom pour un tonnelier. Busseuil Surtout porté dans la Saône-et-Loire, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Busseuil. C'est le nom d'un hameau à Saint-Julien-de-Civry (71). Sens du toponyme : lieu où pousse le buis. Bussey Rencontré en Suisse, c'est certainement un nom de localité, à rapprocher de Bussy (voir ce nom). On rencontre en Savoie la forme Bossey (près de Saint-Julien) qui semble équivalente. Bussière, Bussières Patronyme fréquent dans le Massif Central. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Bussière, endroit où pousse le buis. Dix-neuf communes s'appellent Bussière ou Bussières, sans compter de très nombreux hameaux. Busson Diminutif de Busse, nom qui désigne un tonneau en ancien français. Sobriquet s'appliquant sans doute à un tonnelier. Bussy Rencontré notamment dans l'Aisne, la Loire et la région parisienne, désigne celui qui est originaire de Bussy, nom porté par dix-sept communes françaises et de nombreux hameaux. Sens du toponyme : le domaine de Bucius, nom de personne latin. Butat Nom rare porté dans l'Aube ainsi que dans l'Ouest (44, 56). Apparemment une variante de Butaud, Butaut, nom de personne d'origine germanique (Botwald : bod = messager + waldan = gouverner). Butel Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. On peut hésiter entre deux explications : soit un dérivé de bute, bote = tonneau, surnom d'un marchand de vin. Soit un toponyme désignant une petite butte (plusieurs hameaux en Normandie). Butez Variante picarde de Butet, Buttet, surnom donné vraisemblablement à un marchand de vin ou à un fabricant de tonneaux (latin buttis = tonneau). Butillon Nom surtout porté dans l'Ain. Semble désigner celui qui est originaire de Butillons, hameau de la commune de Bâgé-la-Ville, dans le même département. Butin, Buttin On rencontre ces noms surtout dans le Nord de la France. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit un surnom donné à un pillard. Je me demande pour ma part s'il ne s'agit pas plutôt d'une variante de Boutin (voir ce nom). Bution Forme contractée de Butillon (voir ce nom). Butler Ou Buttler. Ce nom anglais correspond au français bouteiller, celui qui avait la charge de gérer le cellier, ou encore un échanson (autre possibilité : fabricant de bouteilles). Butraud Le nom est originaire de Vendée, où l'on trouve aussi les variantes Butreau et Butrot. On rencontre également la forme Boutreau dans la Vienne. Le dictionnaire de M.T. Morlet voit dans tous ces patronymes des diminutifs d'un nom de personne d'origine germanique, Boutier (bot = messager + hari = armée). Personnellement, je pencherais vers une autre solution : des diminutifs de bute, bote (latin buttis), avec le sens de tonneau, outre. Ce serait alors le surnom soit d'un tonnelier, soit d'un homme aimant bien boire, soit encore d'une personne enveloppée. Mais il est bien difficile de trancher ! Buxtorf Nom rare porté dans l'Aube. La finale -torf semble correspondre à -dorf (= village). Il s'agirait donc d'un nom de localité, peut-être Boxdord, ou Busdorf, nom de plusieurs communes allemandes (éventuellement aussi Boustroff en Moselle). Sens du toponyme : sans doute le village du buis (allemand Buchs). Buyens Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher du français Boudin (voir ce nom). Buzan voir Bouzan. Buzaud Nom porté dans la Haute-Vienne, rencontré sous la forme Buzeau dans la Vienne. Il semble que ce soit un toponyme évoquant une mare (sens fréquent dans le Centre). Le dictionnaire de M.T. Morlet pense pour Buzeau à un joueur de trompette. Buzelin Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais, où l'on trouve la variante Buselin. L'interprétation est difficile, car les possibilités ne manquent pas si on a l'esprit imaginatif, le terme buse signifiant tuyau, conduit, canal, et pouvant aussi être en Artois une variante de bois (forêt). Mais il faut envisager sans doute une autre hypothèse : un diminutif du nom de personne germanique Boso (buaso = mauvais, méchant). Byerlé Nom rare et difficile à localiser (on me signale sa présence autrefois en Moselle), ce qui rend toute interprétation trop aléatoire. Byhet Nom rencontré en Normandie et en Picardie. On trouve dans la même région la variante plus fréquente Bihet. Le nom est aussi porté en Belgique. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane (Herbillon, Germain) le rattache au wallon bîhe (= bis, d'un gris tirant sur le brun). Il s'agirait donc d'un sobriquet lié à la couleur de la peau. Le dictionnaire de M.T. Morlet pense pour sa part à une variante de biez (= canal). Byrne Nom de famille irlandais. C'est une forme anglicisée du gaélique O'Broin, qui signifie descendant de Bran, nom de personne sans doute formé sur bran (= corbeau). Variante : O'Byrne. Cabal Fréquent dans l'Aveyron et le Tarn, le nom est sans doute à rattacher à l'occitan caval (= cheval), surnom donné au possesseur d'un cheval, ou à celui qui est fort comme un cheval. L'hypothèse donnée par Dauzat (riche, puissant, occitan cabal) semble moins probable. Autres formes : Cabail, Cabailh (65), Caball (66). Cabalery Nom rare rencontré dans les Landes. Il s'agit certainement d'un lieu-dit ou du nom d'un ancien village (cf la Cavalerie dans l'Aveyron, ainsi que plusieurs hameaux du Sud-Ouest). Sens du toponyme : ancienne commanderie appartenant à un ordre de chevaliers, ou domaine possédé par un nommé Cavalier (Cabaillé). Caballé voir Cavaillé. Caballero forme castillane de Cavaillé (voir ce mot) = cavalier. Cabanel Diminutif de Cabane (= cabane, généralement en pierres sèches). Le patronyme désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Cabanel. Le nom est fréquent dans tout le Languedoc. Cabanes, Cabanas, Cabanat Il s'agit du nom cabane, issu du latin capanna. Le nom désigne donc celui qui vit dans une cabane, certes, mais il faut savoir que, au moins en Roussillon, la cabane était aussi une auberge (telle est l'origine du village de Corbère-les-Cabanes). A signaler aussi que beaucoup de hameaux portent le nom de (les) Cabanes, et que notre patronyme est peut-être aussi un nom d'origine. Cabanier Surtout porté dans l'Aude, le nom est plus fréquent sous la forme Cabanié. Il désigne l'occupant d'une cabane, mais reste à savoir ce que pouvait être cette cabane. Peut-être une construction en pierres sèches où l'on confectionnait le fromage, mais aussi une cabane de chasseurs, et même une auberge (sens attesté dans les Pyrénées-Orientales pour le village de Corbère-les-Cabanes). Difficile de trancher. Cabard Nom assez rare rencontré en Dordogne, mais aussi dans la Manche. Peut-être un dérivé de cap = tête, surnom donné à un homme têtu. On trouve la variante Cabart dans la Manche, ainsi que dans l'Eure-et-Loir (également présent dans la Marne). Cabaret Fréquent dans la Sarthe, le nom se rencontre aussi en Picardie. D'origine néerlandaise, le mot 'cabaret' a d'abord désigné une petite auberge. Il a ensuite pris le sens de 'lieu où l'on se rassemble pour boire et jouer'. Le premier sens semble préférable pour expliquer le nom de famille, surnom par métonymie d'un aubergiste. Avec le même sens : Cabaretier (52). Cabaribère Voir Caverivière. Cabarroc "Porté notamment dans le Lot et l'Aveyron, c'est un toponyme signifiant ""le roc creux"", également écrit Cabarrot, Cabaroc, Cavarroc, Cavarrot. Autres formes : Cabarroque, Cabarroques (82), Cavaroc (15)." Cabarrou Le nom est surtout porté dans les Hautes-Pyrénées. Il désigne celui qui est originaire de Cabarrou, nom de hameaux à Gardères et à Gourgue (65), également lieu-dit à Gerde (65). Signification possible : le lieu situé en haut, au-dessus (cap) de la rivière (arriu), mais c'est loin d'être une certitude. Cabarrouy Rencontré aussi sous la forme Cabarouy, le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il désigne celui qui habite la maison ou le hameau situé en haut, au-dessus, à l'extrémité (cap) du canal, du ruisseau (arrouy). Trois hameaux s'appelent Cabarrouy à Gan, Lasseube et Aussevielle (64). Cabaussel Surtout porté dans le Tarn et la Haute-Garonne, c'est le nom de deux hameaux à Castres et à Cabanès (81), mais il pourrait s'agir au départ d'un surnom, à rapprocher de l'occitan cabucel (couvercle, occiput), lui-même dérivé de cap (= tête). Comme toponyme, ce pourrait être un champ de choux (cabus = chou pommé). Cabé Un patronyme du Sud-Ouest, qui est une contraction de caballer, et désigne donc un cavalier (voir Cavaillé). Cabelle Nom aujourd'hui très rare, rencontré autrefois dans les Vosges. Semble être un diminutif de cab (= tête), avec un sens qui reste à déterminer. On peut aussi envisager une déformation locale de Gabelle, nom appliqué au percepteur de cet impôt. Cabeza Fréquent en Espagne, le nom a pu désigner celui qui a une grosse tête ou qui est têtu (castillan cabeza = tête), mais il s'agit le plus souvent d'un toponyme évoquant une petite colline. Forme plurielle : Cabezas. Variante portugaise : Cabeça. Cabillot Nom rare dont l'origine géographique est difficile à déterminer, tout comme pour la forme voisine Cabillaux. Peut-être le surnom d'un pêcheur ou d'un marchand de morue (cabillaud). Cabioch, Cabioc'h Fréquent dans le Finistère, semble correspondre au breton kabidoch, désignant un homme petit et trapu, qui donne aussi les noms Cabedoce, Cabedoche, Cabidoche. Cabiro Nom porté notamment dans les Landes (également 31, 33). Désigne celui qui est originaire de Cabiro, nom de très nombreux hameaux gascons, en particulier dans les Landes et le Gers. Le toponyme semble devoir être rattaché à l'occitan cabiron (catalan cabiró) qui désigne un chevron, avec un sens qui reste à préciser. On évoque parfois aussi le chevreuil (occitan cabirol). Formes voisines : Cabirou (12, 30, 64), Cabiron (48), le chevreuil étant pour sa part présent dans le nom Cabirol (24, 87). Cabocel le nom est surtout porté en Lorraine. Variante : Cabossel. Sans doute le surnom d'un homme têtu ou à grosse tête (dérivé de caboche). Cabon, Le Cabon Nom breton porté surtout dans le Finistère. Correspond au français capon, qui désigne un chapon et, par métaphore, un personnage peureux. Cabot Nom surtout fréquent à Banyuls-sur-Mer. C'est un sobriquet formé sur la catalan cap (= tête), avec le suffixe -ot qui semble avoir ici une valeur augmentative. Donc, celui qui a une grosse tête. Cabourg Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Cabourg : outre la ville côtière du Calvados, il existe au moins un hameau dans l'Eure (commune de Saint-Georges-du-Vièvre). C'est dans le Loiret et le Calvados que le nom est le plus répandu. On trouve dans la Somme les variantes Cabour, Cabourt. Cabras Un nom caractéristique de la Sardaigne, où il est très répandu. Il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (= lieu fréquenté par les chèvres, sarde kabhras), sans doute la petite ville de Cabras, à l'ouest de l'île. On rencontre parfois le nom en Espagne, mais il y est beaucoup plus rare. Cabre Nom porté dans le Pas-de-Calais, également présent dans le Var. Il signifie 'chèvre', surnom aux multiples possibilités (celui qui a une barbe de chèvre, ou encore un homme têtu, fantasque, éventuellement un chevrier). Cabrera Nom fréquent en Espagne, lié à l'élevage des chèvres. Il s'agit plutôt d'un toponyme, plusieurs villages et lieux-dits s'appelant ainsi. Cabrillet Nom rare porté en Vendée (Cheffois). Diminutif de cabril, cabrit (= chevreau), utilisé soit comme métaphore (= leste comme un chevreau), soit comme métonymie (éleveur, gardien de chevreaux, variante Cabrilier). Le nom paraît être d'origine occitane. Caburet Nom de famille surtout porté dans le Doubs. On le rencontre sous la forme Cabouret dans le Calvados et la Seine-et-Marne. Apparemment un diminutif de Cabour, nom dont le sens est obscur. A signaler cependant qu'on rencontre en occitan les mots cabord, capbord (prononcer 'cabour'), qui désignent une personne plutôt niaise, au comportement irréfléchi. Le lien est possible, mais loin d'être certain. Cabus Le nom est surtout porté dans l'Ardèche. On le rencontre sous la forme Cabut en Saône-et-Loire. Sans doute un dérivé de cap (= tête), surnom pour celui qui est têtu ou a une grosse tête. Le nom désigne aussi le chou pommé. Diminutifs : Cabusel, Cabuzel (surtout portés en Picardie). Cacciari Nom italien fréquent en Emilie-Romagne (Modène, Bologne). Il semble lié à la chasse (surnom de chasseur ?), mais aucune certitude. Cachard Lorsque le nom est porté en Picardie (variante : Cachart), c'est sans doute une autre forme de Cassard (voir ce nom) ou un dérivé du verbe cacher (= chasser). Mais c'est dans l'Ardèche, le Tarn-et-Garonne et la Savoie qu'il est le plus répandu, et là il semble s'agir d'un toponyme : un hameau s'appelle Cachard à Désaignes (07), ainsi qu'un château à Boffres (07). A noter aussi le moulin du Cachard à Torchefelon (38) et un hameau à Montagnieu (38). Autre hameau : le Cachard à Bas-en-Basset (43). C'est un dérivé du verbe cachar (= presser), qui a pu désigner un moulin ou un pressoir. Cacheux Ou Cacheu. Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une forme picarde du mot 'chasseur'. Cachin Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir, mais on le rencontre aussi en Haute-Savoie. Il semble correspondre à l'ancien français 'cachin' (= éclat de rire), surnom probable pour un personnage joyeux. Caclin Le nom est surtout porté dans le Bas-Rhin, où l'on trouve aussi la variante rare Cacclin. C'est une forme contractée de Caquelin (67, 88), diminutif de Caquel (88). M.T. Morlet pense à un surnom pour une personne bavarde (cf. caquet), mais il faut plutôt penser à l'alémanique et alsacien Kakel (casserole ou pot de terre), qui est à l'origine savoyard caquelon (marmite pour la fondue). Cacqueray (de) Egalement écrit Caqueray (de), pourrait désigner celui qui détenait la seigneurie de Caqueret, aujourd'hui hameau à Néville-sur-Mer (50). On rencontre le nom de famille Caqueret en Picardie (02, 60). Cadé Un nom occitan qui correspond à un arbre ou arbuste très fréquent dans le Midi, le genévrier (latin catanus). Cadène Le nom signifie en catalan chaîne (latin catena), et désigne apparemment un fabricant de chaînes. Il ne faur cependant pas repousser totalement une autre origine, liée au genévrier (latin catanus) et à l'occitan cade. Cadenel Nom surtout porté en Provence. Il désigne en principe une petite chaîne, ou une serrure, et donc celui qui les fabrique. Autre sens possible : bois de genévriers (cade en occitan). Cf. le hameau des Cadenelles à Figanières (83). Cadenet Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. Il peut désigner une petite chaîne, un verrou (surnom de serrurier), mais Cadenet est aussi un toponyme, assez fréquent dans le Gard et la Lozère, avec le sens de bois de genévriers (cade en occitan). Caderas "Le nom se rencontrait autrefois dans l'Ille-et-Vilaine. Il semble de toute façon breton, et doit être un dérivé de Cader (ancien nom de personne ayant le sens de ""guerrier"", dérivé de cad = combat)." Cadet Nom fréquent en Picardie, également très présent aujourd'hui à la Réunion. On pense en principe au plus jeune des frères, par opposition à l'aîné, mais ce sens n'est attesté en français qu'au milieu du XVe siècle. Il n'y a malgré tout aucune autre explication plausible. Cadic Nom de personne breton formé sur la racine cad, cat (= combat), surtout porté dans le Morbihan. On trouve dans le Finistère la forme équivalente Cadec. Dérivé : Cadiguez. Cadiergues Nom porté dans le Lot. Variante : Cadiergue. Désigne celui qui est originaire de Cadiergues, nom de deux hameaux à Molières et à Viazac (46). La finale -iergues indique qu'il s'agit d'un ancien nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -anicas, à partir d'un nom de personne qui serait selon M.T. Morlet le gaulois Catus. Cadiet Porté dans le Morbihan et la Loire-Atlantique, c'est un diminutif de Cadiou (voir Cadieu). Cadieu, Cadieux Porté surtout dans le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, c'est une variante du breton Cadiou, dérivé de cad, cat (= combat), nom sans doute donné à un combattant, ou encore diminutif du nom de personne Cadec (même sens). Cadiot Variante ou diminutif de Cadio, nom porté dans le Morbihan qui est l'équivalent de Cadiou (nom de personne breton formé sur la racine cad, cat = combat). Cadorel Semble un diminutif du breton Cadour, ancien nom de personne ayant le sens de 'guerrier' (cat = combat). A noter cependant que si on trouve beaucoup de Cadorel en Loire-Atlantique, on rencontre aussi le nom dans le Maine-et-Loire et l'Indre-et-Loire. De plus, on trouve des Cadoreau dans la Charente-Maritime, et des Cador dans la Sarthe et la Vienne. On n'est certes pas loin de la Bretagne, mais le sens pourrait être différent, d'autant que deux hameaux s'appellent Le Cadoreau, tous deux dans le 44, à Oudon et la Rouxière. Il est donc fort possible que Cadorel et Cadoreau soient des noms identiques, apparemment des toponymes. Tout cela demande à être clarifié. Cadoret Fréquent dans le Morbihan, c'est un ancien nom de personne breton, formé sur les racines cad (= combat) et uuoret (= secours). Variante ou matronyme : Cadorette. Cadot Quand on le rencontre en Bretagne, le nom, comme Cado, est une variante de Cadou (voir ce nom). Mais c'est en Saône-et-Loire qu'il est le plus porté. Son sens est assez incertain. Peut-être une variante de Cadet (voir ce nom). M.T. Morlet évoque un petit chien (latin catellus), sens qu'elle donne aussi à Cadet. Cadou Surtout porté dans le Morbihan, c'est un ancien nom de personne breton formé sur la racine cad, cat (= combat). Cadyck Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est rare et assez obscur. Cependant, les formes voisines Cadicqx et Cadix, rencontrées dans la même région, font inévitablement penser à la ville espagnole de Cadix. Mais est-ce vraiment la bonne solution ? Caërou Porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Caëro) c'est un diminutif de Caër (29 surtout), qui correspond au breton 'kaer' (= beau). Autre diminutif : Caëric (29, 56). Caestecker Porté dans le département du Nord et en Belgique, désigne en néerlandais un marchand de fromages. Variantes : Caessteker, Caesteker. Caffiaux Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Caffiau. Sens incertain. On le rapproche parfois de l'arabe qafa (= nombre, attesté en occitan et en wallon sous les formes caf, caffe), pour en faire l'éventuel surnom d'un joueur. A noter que le nom voisin Caffier, qui est aussi celui d'une commune du Pas-de-Calais (Caffiers), est attesté comme nom de personne, et que E. Nègre y voit un hypothétique 'cat fier' (= chat sauvage). Caffy Nom porté presque exclusivement dans le Limousin, de sens incertain. Il pourrait correspondre à l'occitan cafi, qui a dans cette région le sens de rigole, caniveau. Variantes : Cafy, Caffit. Ce dernier nom se rencontre aussi dans l'Allier, où il correspond à deux hameaux de la commune de La Celle : le Caffit Grand et le Caffit Petit. Cafonette Nom rare porté en Belgique, dont l'origine est italienne : première mention en Belgique sous la forme Cafonetti au XVIIIe siècle. Il semble s'agir d'un diminutif de Caffone, Cafone, Caffoni, noms rencontrés dans le nord du Piémont. En Italie, 'caf(f)one' est un terme familier pour désigner un lourdaud, un rustre, mais il s'agit d'un mot d'origine méridionale. Le nom piémontais devrait être un dérivé de Caffo, Caffi, noms de famille fréquents en Lombardie et en Piémont, dont le sens demeure obscur. Cagnat C'est dans l'Yonne que ce patronyme est le plus fréquent. On le rencontre aussi dans la Moselle. En principe, il s'agit d'un sobriquet désignant une personne hargneuse (< caigne = chienne). Il faudrait cependant être sûr qu'aucun toponyme ne porte ce nom. Cagne Porté en Saône-et-Loire, le nom se rencontre aussi en Normandie (76, 61). Le rapport avec le moyen français caigne (= chien, surnom d'une personne hargneuse) est possible, mais on pensera aussi à un toponyme, assez répandu dans diverses régions françaises (sens le plus fréquent : lieu où poussent les roseaux). Cagner, Cañer Ce nom semble correspondre au catalan Canyer, toponyme désignant un lieu planté de roseaux, rencontré également comme nom de famille. Cagnet Dérivé de Cagne (voir ce nom) porté notamment dans l'Aisne. Caharel Désigne celui qui est originaire de Caharel, nom de divers hameaux bretons, à Saint-Juvat (22), Médréac, La Boussac et Saulnières (35), ou encore Saffré (44). C'est d'ailleurs dans ces trois départements que l'on rencontre le nom de famille. Reste maintenant à connaître le sens de ce toponyme. Cahen Variante de Cohen (voir ce nom) rencontrée aussi sous la forme Cahn. Cahon Surtout porté dans la Somme, désigne celui celui qui est originaire de Cahon, commune du même département. Mentionné sous la forme Cathon en 921, le toponyme viendrait, comme Caen, du gaulois Catomagus (= le lieu du combat). Cahorel Nom rencontré en Normandie (50). A rapprocher de Cahoreau, que M.T. Morlet considère comme un dérivé de *kawa, qui signifie choucas (sorte de corneille). Peut-être un sobriquet donné à une personne vêtue de noir ou à la voix désagréable. Cahuet Nom porté en Bourgogne et en Franche-Comté. Comme le nom picard Cauet, il renvoie à la racine germanique *kawa, qui est à l'origine de nombreux noms d'oiseaux, comme la chouette ou le choucas. C'est donc un sobriquet lié à l'un de ces oiseaux. On trouve, avec le même sens, le nom Cahu dans la Manche. Caiati Nom italien porté notamment dans les Pouilles (région de Bari), également présent en Lombardie. Sens incertain. On peut penser à un nom de lieu, à rapprocher par exemple de la commune de Gaiata, en Emilie-Romagne. Cailbeaux Porté en Lorraine (54), le nom est assez fréquent en Poitou-Charentes sous d'autres formes : Cailbaud, Cailbault, Cailbaut, Caillebault. On trouve aussi la forme Caillebeau, très rare, et en Bretagne (22, 29) le nom Caillebot. Voir Caillebote pour le sens. Caillard Fréquent dans le Loiret, rencontré aussi dans la Manche, le nom est difficile à analyser, comme c'est le cas pour tous les anthroponymes commençant par Cail-. Il peut s'agir d'un toponyme évoquant un lieu caillouteux (dans le midi ce serait un lieu fortifié, en Bretagne un terrain boueux). On pensera aussi à un marchand de caillé, autrement dit de fromages frais. Caillat Il semble que ce nom ait un rapport avec la racine occitane calh (= lait caillé). Peut-être le surnom d'un fabricant de fromages. A noter cependant qu'en occitan le mot calhat a d'autres significations : soit une jeune caille, soit un adverbe signifiant sans faute. On pensera enfin à un toponyme (= lieu caillouteux). C'est dans l'Isère (zone de parler francoprovençal) que le nom est le plus répandu. Caillaud Voir Cailleau. Caille Très courant dans toute la moitié nord de la France, ce patronyme n'a presque jamais de lien avec l'oiseau du même nom (mais les exceptions sont toujours possibles). C'est en effet un toponyme désignant un lieu caillouteux. Cailleau Surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Vienne, fait partie des nombreux noms commençant par Cail- dans cette région, sur lesquels il est difficile de se prononcer. On peut penser à un toponyme (lieu caillouteux), à un marchand de lait caillé, ou encore à un dérivé de caille (surnom possible pour celui qui a les cheveux poivre et sel). Formes voisines ou variantes : Cailleaud (85, 79, 49), Cailleault (49, 86), Cailleaux (28, 80), Caillaud (85, 17, 79), Caillault (86, 36), Caillaut (36, 37), Caillaux (59). Dérivés : Caillaudaud, Caillaudeau (87, 36), Cailleaudeaux. Caillebote, Caillebotte Nom d'un peintre que j'aime beaucoup, mais là n'est pas la question. On trouve ce nom en Bretagne et en Normandie. Deux possibilités : soit le lait caillé (et donc un marchand de fromages frais), soit un toponyme désignant un lieu caillouteux (l'adjectif cailleboteux existait et possédait ce sens). On retient généralement la première solution. Caillens Nom occitan. Aucun sens certain. Peut-être un sobriquet désignant une personne muette ou peu bavarde (catalan callar = se taire, occitan calhar, calar). Cailleton Nom rencontré en Charente et dans les Deux-Sèvres. Deux possibilités d'explication : soit un toponyme, avec le sens de lieu caillouteux. Soit un marchand de fromage (un marchand de caillé). Cailleux Nom fréquent en Picardie (80, 60, 62, 59), où l'on trouve aussi la variante Caillieux. C'est un toponyme désignant un lieu caillouteux. Le patronyme s'applique donc à celui qui habite le lieu-dit le Cailleux ou qui en est originaire. Dans le même secteur géographique, on trouve les formes voisines Caillaux, Cailleaux, Cailleret, Cailleretz, Caillerez, Caillez, Cailloin, Cailloix etc... Caillez Nom porté dans le nord de la France (62, 80), c'est une variante de Caillet (26, 85, 80), toponyme désignant un lieu caillouteux. Caillibooter Porté dans le département du Nord, désigne un marchand de fromage frais (lait caillé). Caillibotte Voir Caillebote pour le sens. Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Caillibot, Caillibote. Caillis Origine toponymique. Le mot callis, en catalan, désigne un chemin bordé de murs, et vient du latin *callicius, lui-même dérivé de callis, qui a donné le catalan call = chemin étroit. A noter que le call, au moyen-âge, désignait souvent le quartier où habitaient les juifs. Caillods Nom porté en Franche-Comté (25, 70), rencontré en Savoie sous la forme Caillod. Plutôt qu'à un marchand de fromage caillés, il faut penser à un toponyme avec le sens de lieu caillouteux. Caillol Nom provençal ou occitan. C'est un toponyme désignant un lieux pierreux Caillon Nom porté dans les Deux-Sèvres et en Vendée (diminutif : Caillonneau). Toponyme désignant un lieu caillouteux. Caillouet Nom surtout porté en Picardie (80). C'est un toponyme désignant un lieu caillouteux. Variante : Cailluet. Cailly Il s'agit d'un toponyme surtout fréquent en Normandie, nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne Callius. Cain Porté en Bretagne, c'est le plus souvent un nom de personne correspondant au vieux breton 'cain' (= brave, beau). Ailleurs, écrit Caïn, il semble correspondre au personnage biblique, fils d'Adam et Eve et meurtrier d'Abel, peut-être comme surnom donné à un mauvais fils, à un traître. C'est cependant loin d'être une certitude. Variante : Cayn (10). Caira Nom porté en Italie. Désigne sans doute celui qui est originaire de la commune de Caira (Cairo), dans la province de Frosinone (région du Lazio). Caire "Assez fréquent en Provence. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Caire, toponyme signifiant ""rocher"". Une commune des Alpes-de-Haute-Provence se nomme Le Caire, ainsi que de nombreux hameaux du Sud-Est." Cairon Le nom est présent dans le Calvados, mais on le rencontre aussi dans le Massif Central (Cantal, Corrèze). En terre occitane, le nom désigne une pierre de taille ou une brique, c'est sans doute le surnom d'un carrier ou d'un briquetier, éventuellement un lieu-dit. Dans le Calvados, il s'agit de celui qui est originaire de la commune de Cairon (même département). Le toponyme serait un nom de domaine formé sur l'anthroponyme latin Carius, mais un sens voisin de l'occitan est possible (cf le celtique karn = pierre). Cajoly Le nom, rare, est surtout porté en Martinique. Difficile de se faire une idée sans données généalogiques. Il pourrait être d'origine italienne, quelques Cajoli étant recensés dans ce pays. Signification incertaine. Cajot Nom surtout porté dans la Seine-Maritime. C'est un diminutif de cage (également nom de famille), qui avait au moyen âge entre autres sens celui de prison ou celui d'enclos fermé pour les bêtes. En topographie, le mot a pu aussi désigner un vallon encaissé. Difficile de faire un choix, d'autant que le sens de cage à oiseaux existait aussi. Caland C'est dans la Haute-Saône et les Vosges que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'une variante de chaland (grec khelandion), grand bateau pour le transport des marchandises, et donc du conducteur d'un tel bateau. On trouve dans le Nord les variantes, Calan, Calant. Calatayud Désigne celui qui est originaire de Calatayud, nom d'une ville aragonaise de la province de Saragosse. Autrefois mentionné sous la forme Calataiub, le toponyme vient de l'arabe : il est formé de qala(t) = forteresse, château, et de ayyûb, qui correspond en arabe au nom biblique Job. Calcara Patronyme italien désignant celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute la commune de Calcara, dans la province de Bologne. Calcine Nom surtout porté dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude, rencontré aussi aujourd'hui à la Réunion. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Calcine, lieu où l'on extrayait la chaux. On rencontre le toponyme dans les P-O à Oms et à Montbolo. Calderon Rencontré aussi bien en Espagne (Calderón) qu'en Angleterre, le nom peut désigner par métonymie un fabricant de chaudrons, ou par métaphore un lieu creux, en forme de chaudron. Deux communes espagnoles s'appellent Calderón. Calemard Le nom est porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (42, 63). Variante : Calmard. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit le surnom d'un scribe, d'un écrivain public (dérivé de calame = plume pour écrire). Mais des sources généalogiques nous indiquent qu'il s'agit d'une déformation de Calomarde, nom d'un gentilhomme aragonais (Hierosme Calomarde) réfugié en Velay au début du XVIe siècle. Calentier Nom porté en Normandie (76). Correspond à l'ancien français calendier (= rôle, registre, latin calendarium), et devait désigner celui qui tenait des registres. Cette fonction se retrouve dans le nom de famille Calendrier (86). Calesse Le nom est porté dans le département du Nord. Si l'on en croit les graphies anciennes, c'est une variante de Canlers, Canler, Calers, désignant celui qui est originaire de la commune de Canlers, dans le Pas-de-Calais. Signification : la finale -lers renvoie au germanique hlaeri (= terrain boisé ou marécageux), le premier élément demeure obscur. Calestroupat C'est dans la région toulousaine que le nom est le plus répandu. Son sens demeure incertain, même si Dauzat et Morlet y voient le verbe occitan estropar (= envelopper) et l'idée de chaleur (cal pour M.T. Morlet). Ce serait le surnom d'une personne frileuse (chaudement enveloppée). Califice Nom rare rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais, présent aussi en Belgique. Il faut sans doute le rattacher au verbe latin calefacere (= chauffer). Il pourrait s'agir de celui qui était chargé d'entretenir le feu, par exemple dans une forge. A noter cependant qu'en wallon liégeois le mot califice désigne une espèce de jouet d'enfant, mot dont il serait bon de connaître l'origine et la signification exacte. Callegari Fréquent en Italie, le nom désigne un cordonnier (caligaro). Variantes : Calligaro, Calligari, Calligaris, Calgaro, Calgari, et sans doute les noms savoyards Calligé, Calliger. Calleja Tout comme Callejo et Callejas, c'est un diminutif de l'espagnol Calle, toponyme évoquant une rue, autrefois un sentier, un chemin de transhumance. Callens Nom porté dans le département du Nord et en Seine-Maritime. C'est une forme génitive de Calle, hypocoristique du prénom néerlandais Katelijne (= Catherine). Callerot Le nom a surtout été porté en Bourgogne (21). Son sens est incertain : faut-il le rattacher à caillou, au fromage caillé ou encore à autre chose ? Je ne saurais le dire. Callewaert C'est un dérivé du flamand De Caluwe (= le chauve). Variantes : Callwart, Callewaere, Callevaert, Calewaert. Callier Le nom est porté en Franche-Comté ainsi qu'en Belgique et en Picardie (variante Caillier). Deux possibilités : soit un fabricant de chaises (variante de l'ancien français caierier), soit celui qui fabrique des sortes de vases pour boire le vin (ancien français caillier). Callot Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Calot (54, 59). Désigne le porteur d'un calot, sorte de bonnet. Le mot est un diminutif de cale, calle (même sens), d'origine obscure. Calmé Egalement Le Calmé. Porté en Bretagne (22), c'est un surnom pour un homme serein, heureux, ou tout simplement tranquille. Calmeil Diminutif de calm (voir Calmette). Calmels Voir Calmeil et Calmette pour le sens. Le nom est fréquent dans l'Aveyron et le Tarn. Variante : Calmel (34, 31). Calmette Diminutif de calm, toponyme préroman qui désigne un plateau montagneux et aride. Le nom est très répandu dans l'Hérault, l'Aveyron et le Lot-et-Garonne. Calmon Sans doute une origine toponymique. A rapprocher de la racine préromane calm, qui désigne un plateau stérile, sans grande végétation (avec suffixe -one). Une autre hypothèse aboutit à un résultat presque identique : calvus mons = le mont chauve. Calon Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais, mais on le rencontre aussi dans le Gard. On le considère comme un dérivé de cale, calle, sorte de bonnet porté au moyen âge. Calop Un nom porté dans l'Ouest (49, 50, 53), dont j'ignore l'origine. On peut malgré tout penser à une variante de Calot (voir Callot), mais le -p final est assez surprenant (confusion avec galop ?). Calsou Nom rare rencontré dans la Haute-Garonne et le Tarn. A rattacher à l'occitan calçon (catalan calçó), désignant au moyen-âge les chausses, partie du vêtement recouvrant les jambes. Sans doute le surnom d'un fabricant de chausses. On ne peut cependant négliger totalement le rapprochement avec le nom calç (= la chaux). Calteau C'est à la Réunion que le nom est le plus porté aujourd'hui. En métropole, on le rencontre en Mayenne et dans l'Oise. Ce serait (M.T. Morlet) un diminutif de l'ancien français cale, calle, désignant une sorte de bonnet rond et plat, et donc le porteur ou le fabricant d'un tel bonnet. Variantes : Caltaux, Calteaux (08, 80). Calvairach, Calverach, Calbérac Noms rencontrés dans les Pyrénées-Orientales (région de Prades). Désignent sans doute celui qui est originaire de l'ancien village de Calvayrac, dans l'Aude. Calvet, Calvo Sobriquet désignant une personne chauve (latin calvus). A noter que le nom, en catalan comme en français, se présente pratiquement toujours avec un suffixe diminutif, ici -ET. On trouve en français des Chauveau, Chauvin, Chauvet, mais quasiment pas de personnes s'appelant tout simplement Chauve. On rencontre cependant un certain nombre de Calvo, la plupart du temps d'origine castillane. Calvez, Le Calvez Nom breton. Il s'agit d'un métier, le charpentier. Calvino Diminutif de l'italien Calvo (= chauve, éventuellement nom de personne latin Calvus). Calvo se rencontre aussi sous la forme plurielle Calvi. Autres dérivés : Calvetto, Calvetti, Calvelli, Calvini. Cam Nom breton (22), sobriquet désignant un boiteux. Camacho Fréquent en Espagne, également porté au Portugal, c'est un nom dont la signification demeure obscure. On a proposé parfois un surnom donné à celui qui a les jambes arquées (racine cam = courbe). Camaret On rencontre ce nom de famille à la fois en Bretagne (44, 56) et dans le Sud (84, 34). Dans tous les cas, il semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Camaret. En Bretagne, on pensera bien sûr à la commune de Camaret-sur-Mer (29), mais aussi à la Ville Camaret, hameau à Guégon (56). Dans le Vaucluse, il s'agit de la commune de Camaret-sur-Aigues. Quant aux Camaret de l'Hérault, ils viennent en fait de la Haute-Garonne et sont sans doute originaires de Camaret, hameau à Auterive (31) ou encore à Damiatte (81). A noter cependant que le nom de cette dernière famille s'écrivait au XVIe siècle Quincamaret. Cambarrat Désigne celui qui est originaire de Cambarrat, nom de deux hameaux à Lys et à Bruges-Capbis-Mifaget, également lieu-dit à Mont et à Pontacq, toutes ces communes se trouvant dans les Pyrénées-Atlantiques. Sens du toponyme : sans doute le champ clôturé (camp barrat). Cambaz En principe, c'est un nom turc désignant un acrobate. On pourrait éventuellement penser à une variante de Chambaz (voir ce nom), mais je n'en trouve aucune attestation. Cambier, Cambiez Assez fréquent dans le Nord, ce nom correspond au métier de brasseur de bière. Le mot cambe, désignant une brasserie, est attesté en 1145. Quant au métier de cambier, on le rencontre en 1248 à Douai. Etymologie : moyen-bas-allemand camb. Camblanne Porté dans le Sud-Ouest (64, 65) c'est un toponyme qui peut signifier 'le champ dans la lande'. On pensera aussi à celui qui est originaire de Camblanes, nom d'une commune de la Gironde (Camblanes-et-Meynac). Cambon Nom porté notamment dans le Tarn, le Lot et l'Hérault. Désigne celui qui est originaire de Cambon, toponyme très fréquent en pays languedocien et variante de Chambon (voir Xambo pour le sens). Camboulive, Camboulives Surtout porté dans la Haute-Garonne et le Tarn, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Camboulive(s), nom de nombreux hameaux, par exemple à Saint-Sulpice-sur-Lèze (31) ou à Giroussens (81). Sens du toponyme : dérivé de cambol = courbe, latinisé en *cambolivus. Variantes : Cambolive, Cambolives. Cambron Nom porté notamment en Picardie. Désigne celui qui est originaire de Cambron, commune de la Somme. De la même façon, Cambronne correspond à celui qui est originaire de Cambronne, dans l'Oise (deux communes dans le département). Camelin Le nom est surtout porté dans le Jura et dans l'Yonne. Au moyen âge, le camelin était une étoffe en poil de chameau ou de chèvre. Il devrait s'agir du surnom métonymique d'un marchand de camelin. Dérivé : Camelinat (89). Camenen Surtout porté dans le Morbihan, le nom semble dérivé du breton cam (= courbe, tordu). Il pourrait s'agir d'un toponyme, à rapprocher de Camen, dans la commune de Logonna-Daoulas (29). Camera Le nom est très répandu dans l'Italie du Nord-Ouest (Ligurie, Piémont, Lombardie), on le rencontre aussi dans la région de Naples. C'est un toponyme qui correspond au français Chambre (voir Lachambre pour le sens). Une commune des Abruzzes s'appelle Camera. Diminutifs : Camerino, Camerini. Cameron Fréquent en Ecosse, le nom est d'origine gaélique et peut avoir deux significations : soit un sobriquet appliqué à celui qui a le nez crochu, soit un toponyme avec le sens de colline arrondie. Camiade Nomporté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. C'est la forme gasconne de l'occitan Caminade (81, 46, 47), toponyme dérivé de camin (= chemin, route). A noter que dans certaines régions le mot caminada a aussi désigné le presbytère. Camiat Porté dans la Marne, c'est un nom bien énigmatique, pour lequel je n'ai aucune solution. Camihort Très rare et porté dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Camihorte), désigne celui qui habite un lieu-dit Camihort (= le chemin du jardin). Camillieri Nom italien surtout rencontré au sud de la Sicile (région de Raguse). Variante : Camilleri. Il est également porté à Malte, au moins depuis le XVIe siècle. Sens obscur. On a souvent envisagé un chamelier (le chameau apparaît d'ailleurs sur les armoiries de certaines familles), ce qui supposerait que le nom ne soit pas d'origine italienne. On pensera aussi à un dérivé du prénom Camille. On a également envisagé un rapprochement avec un village maltais nommé Hal Millieri. Camlann Nom porté dans le Morbihan. Variante : Camlane. C'est un toponyme dans lequel on retrouve apparemment les racines cam (courbe) et lann (lande), à rapprocher de Camblan, nom de hameaux dans le Finistère. Cammas Variante de capmas, nom qui désignait en Catalogne la maison principale d'un manse (d'un mas, mais avec le sens médiéval du terme, c'est-à-dire un vaste domaine agricole, avec habitations, cultures, terres en friches et bois), et donc celui qui habitait cette maison. Camo Deux possibilités. Soit il s'agit d'un nom de personne d'origine latine (Camone) assez peu courant. Soit il s'agit d'un toponyme formé sur la racine préromane *camb, désignant une courbe. On pense en particulier dans ce cas à un méandre de rivière. Camoin Un nom de la région marseillaise. On lui suppose parfois une origine portugaise (un texte historique fait mention d'un Camoin portugais au XVe siècle, et il s'agirait alors d'une variante de Camoens). On remarque cependant que le nom n'est pas très éloigné d'autres patronymes français, notamment Camouin, Chamoin et Chamouin. L'origine de tous ces noms demeure incertaine, et je préfère ne pas me prononcer. Camoreyt Porté dans le Gers, le nom est plutôt rare. Selon Michel Grosclaude (dictionnaire étymologique des noms de famille gascons), il faut y voir une composition de camou (= terrain alluvionneux, au départ méandre de rivière) et de reyt (= droit, latin rectus). Donc un toponyme, mais je n'en trouve aucune trace sur les cartes actuelles. Campadieu Surtout porté dans le Tarn-et-Garonne, le nom correspond à un lieu-dit. Il pourrait s'agir d'une déformation de Campadeil (le petit champ), nom d'un hameau à Muret, dans la Haute-Garonne. Campaña C'est l'équivalent espagnol du français Campagne, Champagne, toponyme désignant une terre fertile. Campanella Diminutif de l'italien Campana (= cloche), le nom Campana et ses dérivés pouvant avoir plusieurs significations, par exemple sonneur ou fabricant de cloches. Dans de nombreux cas, il doit plutôt désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Campana, Campanella, toponyme fréquent en Itaile qui pourrait n'avoir aucun rapport avec les cloches, mais avec les champs (penser à la région de la Campanie). Variantes masculines : Campanello, Campanelli. Campanile Nom qui signifie en italien clocher. Désigne celui qui habite auprès du clocher, ou qui est originaire d'une localité appelée Campanile (même sens). Campassens Nom assez rare porté dans les Hautes-Pyrénées. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Campas, dérivé de camp (= champ) avec suffixe péjoratif ou aumentatif -as. Reste à savoir si une telle localité existe ou a existé, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement de Campan. Campbell Nom fréquent en Grande-Bretagne, notamment en Ecosse. C'est un sobriquet désignant celui qui a la bouche tordue, qui fait la grimace (gaélique cam = courbé + beul = bouche). Le nom a été popularisé par le célèbre clan Campbell. Campeau, Campeaux Le nom paraît originaire de Picardie ou de Normandie, régions où le c devant a ne s'est pas transformé en ch. C'est un toponyme désignant un petit champ. Deux communes du Calvados et de l'Oise s'appellent Campeaux. Campion Nom porté en Bretagne et en Normandie. Pour le sens, voir Champion. Diminutif : Campionnet (71, 25). Camplo Nom porté dans l'Aveyron et en Languedoc (30, 34). Désigne celui qui est originaire de Camplo, nom de divers hameaux à Montpeyroux (12), Soudorgues et Saint-Roman-de-Codières (30). Le toponyme est formé de camp (= champ) et sans doute de lou, variante de l'occitan laur (= laurier). Campodonico Originaire de la localité du même nom. Il en existe une en Haute-Corse, et une en Italie. Camporiondo Nom porté en Italie, où il est assez rare (Lombardie, Vénétie). C'est un toponyme signifiant apparemment 'le champ rond'. Campot Nom porté dans les Landes, la Gironde et la Charente. C'est un toponyme avec le sens de petit champ (suffixe -ot). Sept hameaux des Landes s'appellent (le) Campot. Campredon Désigne le possesseur d'un champ de forme arrondie, particularité suffisamment originale pour se transformer en patronyme. Le nom peut désigner aussi une personne originaire de la ville de Camprodon (Ripollès). Camps, Campos Nom formé sur un toponyme. Désigne le possesseur d'un champ, ou celui qui habite à côté d'un champ. Campos est la forme castillane. Du latin campus = plaine, puis terrain cultivé. Camus Très fréquent dans toute la France, c'est un sobriquet désignant une personne au nez camus (court et aplati). Camy Fréquent en pays gascon, le nom désigne celui qui habite près du chemin (cami). La variante Cami se rencontre aussi dans les Pyrénées-Orientales. Canadell Espagne Nom catalan qui est sans doute à l'origine un toponyme désignant un lieu où poussent les roseaux. Peut cependant aussi désigner un fabricant de canadells (tonnelets ou burettes). Canal, Canals Celui qui habite à proximité d'un canal d'arrosage ou d'évacuation des eaux. Canaple Nom porté en Picardie. Désigne celui qui est originaire de la commune de Canaples, dans la Somme. Canard Nom surtout porté dans la Saône-et-Loire et dans l'Ain, ainsi qu'en Limousin. Variante : Canart (08, 76, 77). Même s'il faut se méfier des interprétations trop faciles, il semble bien qu'on ait affaire ici à une métaphore avec le canard (peut-être en raison du dandinement). Canat Nom surtout porté en Bourgogne (21). On pourrait y voir le nom de baptême Cannat (latin Cannatus), mais celui-ci, popularisé par un évêque de Marseille, semble concentré en Provence. Il faut sans doute trouver une autre solution, mais je ne sais laquelle. Cance Il s'agit d'un toponyme. Plusieurs lieux-dits portent ce nom en Languedoc. Le mot désigne un sillon ou une rangée de ceps. Candau Nom de famille gascon désignant celui qui habite sur une pente, un versant. Candavoine Originaire de Normandie (sans doute la Manche ou le Calvados), le nom désigne celui qui cultive l'avoine, éventuellement l'habitant d'un lieu-dit Candavoine (= champ d'avoine). On trouve la variante Chandavoine dans la Sarthe, l'Orne et l'Eure-et-Loir. Candel Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 82). Variantes : Candeil, Candeilh. Désigne celui qui habite un lieu-dit Candel, Candeil, toponyme évoquant un lieu humide, où poussent les roseaux (cannetellum, diminutif du latin canna = roseau). On notera dans la Haute-Garonne les hameaux de Candel à Cambiac et à Montgiscard. Candela Sans doute un surnom donné à un fabricant de chandelles : le nom se rencontre aussi bien en Espagne qu'en Italie. Candelier Surnom donné à un fabricant ou à un marchand de chandelles. Le nom de famille est surtout porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Candeliez, Candellier, Candeiller, Canderlier. Avec passage de ca- à cha- : Chandelier (59, 76), Chandellier (10, 27, 45), Chandelliez (59). Avec un autre suffixe : Chandeleur (50). Candon C'est en Normandie (76) que le nom est le plus répandu. Il s'agit apparemment d'un toponyme : c'est le nom d'un ruisseau et de deux hameaux dans le Calvados (Livry et Saint-Germain-d'Ectot). A noter aussi en Seine-Maritime la Mare Candon à Saint-Vincent-Cramesnil et le Mont Candon à Bacqueville-en-Caux. Sens incertain (voir Chandon pour un éventuel rapprochement). Caneparo Ce nom italien est un dérivé de CANEPA (il existe bien sûr aussi le nom CANEPARI, avec le i de filiation typique de l'italien), et que CANEPA est sans doute une variante de CANAPA, qui signifie en italien chanvre. Donc, soit un toponyme désignant une plantation de chanvre, soit celui qui travaille le chanvre. Canestro, Cañestro Nom de famille porté en Espagne. Il doit s'agir d'un toponyme désignant un lieu où poussent les roseaux. Canet, Cannet Nom formé sur un toponyme = lieu planté de roseaux (latin = cannetum). Il désigne la plupart du temps une personne originaire de l'un des nombreux villages ou lieux-dits appelés (le) Canet ou (le) Cannet. Le patronyme Canet est présent dans tout le sud de la France, notamment dans l'Aude, le Cantal et le Lot. On trouve les Cannet surtout dans la Saône-et-Loire. Canetto Nom de famille italien. Semble un diminutif de cane (= chien), tout comme Canello. Un sobriquet dont le sens reste à définir de façon plus précise. Canevet Ou Canévet. Nom de personne breton (29) rencontré aussi sous la forme Cannévet. Les premières mentions, Canemet, Cadnemet, permettent de le décomposer en cad (= combat) + nemet (= temple, gaulois nemetum). Cangardel Nom du Sud-Ouest (24, 47). Désigne celui qui habite le lieu-dit Cangardel ou en est originaire. Cangardel se décompose en effet en can + Gardel (Gardel, variante Gardeil, est un patronyme fréquent dans le même secteur géographique). Il semble que can ait signifié, comme en catalan, maison de (casa d'en). On rencontre, notamment dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, les patronymes Canguilhem, Canfrancq, qui sont formés de la même façon. Si ce n'était pas le cas, can signifierait tout simplement champ (on trouve aussi le patronyme Campguilhem, ainsi que Candessanche, qui semblent correspondre à cette seconde définition). Canhan Le nom est porté en Seine-Maritime (variante : Canehan). Il désigne celui qui est originaire de Canehan, commune du même département. Signification possible : le hameau (ham) de Kano (nom de personne germanique) ou de Skamel (nom de personne norrois). Canillos Nom porté en Espagne. C'est apparemment un toponyme qu'il faut rapprocher de Canillas, nom de plusieurs localités espagnoles. Peut-être un lieu où poussent les roseaux ? Canitrot Nom surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire de Canitrot, toponyme assez fréquent dans le Rouergue, où divers hameaux s'appellent ainsi : à Sainte-Juliette-sur-Viaur (12), Monestiés et Saint-Agnan (81), Montesquieu et Espinas (82). Autres lieux-dits à Esperce et Marignac-Lasclares (31). Sens incertain : peut-être un lieu où pousse la violette (occitan canitorta), mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Canlay Nom rencontré essentiellement dans l'Aube. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. Je n'en connais aucune dans l'Aube, mais il y a Canly dans l'Oise, qui semble avoir la même origine (en principe un nom de domaine gallo-romain terminé par le suffixe -acum). Canneton Assez rare, le nom est porté dans la Vienne. On hésitera entre un petit canard ou une petite cruche (sobriquet), ou bien un lieu planté de roseaux. A noter le hameau des Cannetons à Orches (86). Cannizzo Nom porté dans le sud de l'Italie (Sicile, Calabre). Sans doute un toponyme désignant un lieu où poussent les roseaux. Cano Nom d'origine castillane. L'interprétation dépend de la présence ou non d'une tilde. Sans tilde, il s'agit de quelqu'un qui a les cheveux blancs. Avec, cela nous renvoie vers les roseaux (voir Canet). Canoine Porté dans l'Aisne, le nom désigne un chanoine (voir Canonge pour le sens). La forme Canoen (59, 62) semble en être une variante. Canonge Surtout porté dans le Gard et la Lozère (variante : Canonges, 38), le nom correspond à la fonction ecclésiastique de chanoine (latin canonicus), et a pu être employé comme sobriquet pour désigner un personnage gras, bien nourri. Attention cependant : il s'agit bien souvent d'un toponyme évoquant une possession ecclésiastique, et donc celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Canonge, par exemple la Canonge à Saint-Hilaire-de-Lavit (48), ou Canonge à Laval-Pradel (30). On trouve dans le Doubs la variante rare Cannonge. Egalement Canourgues, Canorgue (83, 12). Variantes italiennes : Canonico, Canonici, Canonicci. Canonne Le nom est assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est la forme picarde du français 'chanoine', sans doute utilisé comme sobriquet. Canqueteau Nom rare qui semble surtout vendéen. Sens qui me demeure obscur. Je ne pense pas en effet que la définition de M.T. Morlet (diminutif de Canque, surnom donné à un fabricant de bassins pour la cuisine) soit la bonne, car elle s'appuie sur le mot conque, un terme trop méridional. Cans Surtout porté dans la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui habite un lieu-dit las Cans ou les Cans, toponyme fréquent dans le Rouergue, en particulier dans l'Aveyron, avec le sens de sommet dénudé, pâturage de montagne (racine prélatine calm). Cantaert Le nom, porté dans le Nord, désigne celui qui chante, peut-être un chantre d'église. On peut le considérer comme une variante du français Chanteur et du néerlandais ou alsacien Kanter. Cantagrill Un nom charmant qui est au départ un toponyme désignant un endroit où chante le grillon. Cantarel Nom porté dans le Lot et les départements voisins. On le retrouve dans les Pyrénées-Orientales sous les formes Cantareil, Cantarell. C'est un surnom donné à celui qui aime chanter, qui chante beaucoup. Variante corse (ou italienne) : Cantarelli. A noter cependant qu'en catalan le canterell est un pichet. Cantegril France "Nom languedocien. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit appelé Cantegril (également Cantagril), endroit où chante le grillon. Le toponyme est fréquent dans le Sud et le Sud-Ouest.""" Cantel On rencontre surtout ce nom en Normandie, mais il est également présent en Auvergne. Dans les deux cas, le sens n'est pas très clair. En Normandie (14, 27), c'est peut-être le surnom d'un chanteur ou d'un chantre (à rapprocher de Cantuel). En Auvergne, on peut penser également à Cantuel (toponyme rencontré dans le Cantal), et de toute façon à la racine cant (= sommet rocheux), autrement dit un toponyme (comme d'ailleurs le nom Cantal, de sens bien voisin apparemment). Canteloube Nom rencontré notamment en Périgord. Fait partie des nombreux patronymes formés sur un toponyme désignant le lieu où l'on entend chanter, ou plutôt hurler, le loup ou la louve. Variantes : Cantailloube, Cantalloube (66), Cantalaube, Cantelaube (24), Cantaloube (12), Cantaloup (32), Cantalouve (12), Canteloup (40, nom d'une rivière), Cantelouves (82). On trouve les formes Canteleu et Cantelou en Normandie. Variantes italiennes : Cantalupi, Cantalupo, Cantaluppi. Cantier Surtout présent à Rivesaltes, le nom peut être interprété de diverses façons : en catalan, canter signifie cruche, jarre (latin cantharus) , en occitan, cantier désigne une planche (bande de terre) dans un jardin. Enfin, M.T. Morlet, dans son dictionnaire des noms de famille, évoque un toponyme ayant le sens de angle, coin. Difficile de faire un choix ! Cantillac Désigne celui qui est originaire de Cantillac, nom d'une commune de la Dordogne et d'un hameau à Sauveterre-de-Guyenne (33). C'est en Gironde quele nom est le plus répandu. Signification du toponyme : le domaine (suffixe -acum) de Cantilius, nom d'homme gallo-romain. Cantin Surtout porté en Vendée et dans le Cher, c'est une variante graphique de Quentin (voir ce nom). Diminutifs : Cantinaud (17), Cantineau (59, 79, 50), Cantineaux, Cantiniau, Cantiniaux, Cantinieau (59). Cantina Le nom est porté dans le Finistère au moins depuis le XVIIIe siècle. Variante : Cantinat. Il n'a cependant pas des allures très bretonnes. Faut-il le rapprocher de l'italien cantina (= cave), parfois porté comme nom de famille ? L'hypothèse est tentante, mais difficile à retenir faute de données généalogiques. Canton Nom très fréquent en Gascogne. Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Canton (= coin, angle de deux routes ou de deux rues). Cantona Originaire de Sardaigne, où il n'est apparemment plus porté, c'est un toponyme avec le sens de coin, lieu reculé. Le nom existe aussi en Espagne, où il désigne celui qui est originaire de Cantoña, en Galice. Cantraine Surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Cantrainne), désigne celui qui habite un lieu-dit Cantraine (l'endroit où 'chante' la grenouille), nom de hameaux à Lillers (62), Sars-et-Rosières et Etroeungt (59). Cantrel Le nom est porté dans la Somme et en Seine-Maritime. Variante : Cantrelle. C'est un diminutif du picard 'canteur', celui qui chante, qui aime à chanter. Cantuern Aucune idée pour l'instant. Si quelqu'un peut m'aider ! Canu Nom fréquent en Normandie. C'est un sobriquet désignant celui qui est chenu (en normand et en picard l'initiale CA- ne s'est pas transformée en CHE-), autrement dit qui a les cheveux blancs. Canuel Diminutif fréquent en Normandie, surtout dans la Manche, formé sur Canu (= chenu : celui qui a les cheveux blancs). Canuet Diminutif fréquent en Normandie formé sur Canu (= chenu : celui qui a les cheveux blancs). Canut Porté en Languedoc (31, 34, 11) ou dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom désigne celui qui est chenu, autrement dit qui a les cheveux blancs (latin canutus). Les formes italiennes ou corses Canuto, Canuti ont le même sens. Canva Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. C'est un terme qui désigne en ancien picard une grosse toile de chanvre (canevach, à l'origine du français canevas), surnom probable d'un fabricant ou d'un marchand de cette toile. Cany On rencontre le nom dans deux régions très différentes : d'une part le nord de la France (59 surtout), de l'autre le Rouergue (81). Dans le premier cas il pourrait désigner celui qui est originaire de Cany-Berville (76), le toponyme ayant le sens de 'domaine de Canius' (nom d'homme latin). En pays occitan, on pensera à un lieu où poussent les roseaux. Canzano Ce nom italien peut désigner celui qui est originaire de Canzo, en Lombardie (province de Côme), ou encore de Canzano, dans les Abruzzes (province de Teramo). Vu la répartition géographique du nom de famille, la seconde solution est préférable dans la plupart des cas. Canzian Nom italien fréquent à l'est de la Vénétie (province de Gorizia). Variantes : Canziano, Canziani (Lombardie, Frioul). C'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Canziano, martyr du début du IVe siècle en un lieu appelé aujourd'hui San Canzian d'Isonzo. A noter aussi la commune slovène de San Canziano, célèbre pour ses grottes. Caouren Ancien nom de personne breton d'étymologie obscure (à rapprocher peut-être de l'ancien irlandais cobir = secours). On le rencontre surtout dans le Finistère. Variantes : Caourin, Caurant, Courant. Diminutifs : Courantin, Corantin, Corentin, Corenthin. Capaldo Nom italien assez fréquent en Campanie, rencontré aussi dans d'autres régions. Forme plurielle : Capaldi. Je n'en conais pas la signification. Une hypothèse timide : autre forme de Capalto (qui a la tête haute). Caparros, Caparrós Fréquent en Espagne, le nom pourrait être galicien. Il faut sans doute le rattacher au basque k(h)apar, avec le sens de buisson épineux, broussailles, pâturage. Autre solution : un sobriquet avec le sens de 'tête rouge' (surnom d'un rouquin). Variante : Caparos. Forme voisine : Caparrus (64). Capart Nom porté dans la Somme (également 59, 77). Variantes : Cappart (62, 80), Capard (76). Dérivé de cap (= tête), c'est sans doute le surnom d'un homme têtu, ou encore de celui qui a une grosse tête. Autre hypothèse : surnom donné à celui qui porte une cape. Capdau Nom rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques et la Haute-Garonne. C'est une variante gasconne de l'occitan capdel, qui signifie chef, directeur. A noter cependant qu'il pourrait s'agir d'un toponyme (cf le hameau de Capdeau à Cardaillac, dans le Lot). Capdeboscq Porté surtout dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite à l'extrémité du bois (ou est originaire d'une localité appelée Capdeboscq). Variantes : Capdebos (40), Cabdebosq (64). Capdegelle Nom gascon désignant celui qui habite un lieu-dit Capdegelle ou Cap de Gelle, nom de hameaux à Fustérouau (32) et à Auriébat (65). Variantes : Capdegel, Capdejelle. Signification : le lieu situé au-dessus, en amont de la Gelle, un terme qui est sans doute un hydronyme (nom de rivière). Capdellayre, Capillaire Il s'agit d'un nom de métier, celui qui fait des capdells (ou cabdells) : autrement dit celui qui met le fil en écheveaux. Le mot capdell vient du latin capitellus (= petite tête). La forme Capillaire n'a rien à voir avec les cheveux, c'est une déformation par contamination de Capdellayre (on trouve aussi Capellaire en Catalogne du sud). Capdepon Surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques, rencontré sous la forme Capdepont dans le Gers, désigne celui qui habite la maison ou le hameau situé à l'extrémité du pont. Capderou Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. C'est le nom de hameaux à Gelos, Rontignon, Gan, dans le même département. Selon M. Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons), Capderou serait un diminutif de Capdet (= le cadet, le plus jeune). Capdevila, Capdeville, Capdevielle L'un des nombreux noms composés formés à partir du mot ville (vila). Il désigne la maison qui se situe à l'extrémité, au début de la ville. La forme Capdevielle est originaire du Sud-Ouest. Capelle Variante normande et surtout picarde de Chapelle (voir ce nom). Caperaa Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variantes : Capera (64), Caperan (32). Il désigne un prêtre, un chapelain (occitan capelan), terme employé comme sobriquet ou pour nommer celui qui habite la maison du prêtre. Dérivé : Caperet. En composition : Caperaa-Bourda et Caperaa-Grange (voir Bourda et Grange). Capiaux Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Capiau. C'est une variante de Capel, forme picarde de Chapel (= chapeau, surnom d'un porteur de chapeau ou d'un marchand de couvre-chefs). Capillon Nom surtout porté en Poitou, rencontré aussi dans le Nord. Variante : Capillion (02). Il signifie 'petit chapeau', surnom probable de celui qui portait cette coiffure. Capiod Nom porté dans le Jura. On le rencontre dans le Cher sous la forme Capiot. Sens incertain. Peut-être le porteur d'une petite cape. Capirossi Surnom corse ou italien donné à un rouquin (= tête rouge). Variantes : Caporossi, Caporusso. Capitaine C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu (29, 22), on le rencontre aussi dans les Ardennes. Il désigne celui qui était à la tête d'une troupe, d'une garnison (latin capitaneus). Le sens de capitaine de bateau n'est attesté qu'au XVIe siècle mais c'est malgré tout celui que l'on retiendra pour la Bretagne, où l'on trouve les variantes Capiten, Cabiten et Cabitaine. Autres formes : Capitain (21, 35, 64), Capitan, Capitant (Savoie, Dauphiné). On trouve en Italie les formes Capitano, Capitani, Capitanio, Capitaneo (diminutif : Capitanelli). Capliez Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie, rencontré aussi sous la forme Caplier. C'est une contraction de Capelier, Capeliez (= chapelier). Caplot Nom picard. C'est sans doute un dérivé de capel (= chapeau), désignant un porteur ou un marchand de chapeaux. Il n'est cependant pas interdit d'y voir un dérivé de cape, ou encore de capele (= chapelle en picard). Dans tous les cas, il y a eu amuïssement du e devant l. Capoen, Capoën Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variante : Cappoen. Correspond au moyen néerlandais capoen, qui signifie chapon, mais aussi pauvre diable ou garnement, fripon (source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Les formes plus françaises Capon et Cappon (même région) ont le même sens. Caponio Nom porté en Italie dans les Pouilles. Tout comme les formes voisines Capone et Caponi, on le considère comme un dérivé de l'italien capo (= tête) appliqué sans doute à un personnage têtu. Capot Surtout porté dans le Lot-et-Garonne et le Gers, c'est un dérivé de l'occitan cap (= tête), peut-être le surnom d'un homme têtu (cf. l'occitan caput = têtu), mais plutôt toponyme avec le sens de petit sommet. Plusieurs hameaux s'appellent (le) Capot, par exemple à Labretonie, Villeton et Fourques-sur-Garonne (47). Capouillez Nom porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Capouillet. C'est un nom à rapprocher des mots chape, capuchon, avec un sens qui reste à préciser. Capoul Surtout porté aujourd'hui en Martinique, le nom vient du Sud-Ouest (24, 33 notamment). Sens incertain. M.T. Morlet le rattache à l'occitan capolar (= couper à la hache, hacher), mais il faut aussi penser à un dérivé possible de cap (= tête, sommet). Cappannelli Nom italien, diminutif formé sur capanna (= cabane). Celui qui possédait une cabane ou y vivait (le terme désignant en général un abri de berger). Cappello, Cappelli Surnom italien donné à un marchand ou à un fabricant de chapeaux. Variantes : Capello, Capelli. Cappi En Italie, le nom est porté en Lombardie et en Emilie-Romagne. C'est une variante de Capo, Capi, des noms qui évoquent la tête, avec toutes les interprétations possibles du terme : celui qui a une grosse tête ou qui est têtu (sobriquet), mais aussi celui qui habite en haut du village, d'autres interprétations étant évidemment possibles. Capredon Le nom est porté dans le Cantal. Il signifie mot à mot 'tête ronde', soit comme surnom, soit comme toponyme (sommet arrondi). A noter le hameau de Capredonde à La Bastide-l'Évêque (12) et ceux de Capredon à Verdelais (33) et à Valprionde (46). Caprin Nom assez rare porté notamment en Seine-et-Marne. Les mentions les plus anciennes le situent cependant en Provence, et nous invitent à le rapprocher de l'italien Caprino, Caprini (= chevreau) surnom possible pour un homme agile ou un gardien de chèvres. A noter que le nom Caprin se rencontre aussi en Italie (Vénétie). Capron Fréquent dans le Nord, le nom est une contraction de caperon, chaperon (= capuchon, manteau à capuche). Désigne sans doute celui qui fabriquait et vendait des chaperons. Capronnier Fabricant ou marchand de chaperons (voir Capron). Capsek Nom rare porté en Gironde. C'est une amusante transformation de Capsec, un toponyme rencontré en Gascogne. On trouve des hameaux portant ce nom dans les Landes (Losse, Parleboscq) et dans le Gers (Lectoure). Sens du toponyme : l'occitan capsec (= tête sèche) désigne soit un bolet, soit une variété de peuplier. Capsié Porté dans les Pyrénées-Orientales (variante : Capsier), le nom pourrait désigner un fabricant de boîtes (catalan capser). Capt Le nom est porté dans l'Isère, on le rencontre aussi dans les Vosges et en Suisse. Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait une variante de l'occitan cap (= la tête, le chef, latin caput). Capuani Assez courant dans la région de Rome, le nom désigne celui qui est originaire de Capoue (italien Capua), ville de Campanie. Le nom de famille est beaucoup plus fréquent sous la forme Capuano, très répandue en Campanie, mais aussi portée dans les provinces du Nord et dans le Lazio. A noter que le nom Capuani s'est transformé en Caponi au Québec. Capus Surtout porté dans le Tarn, le nom peut désigner celui qui a une grosse tête (sens de l'adjectif occitan capus), ou encore par métonymie un bûcheron ou un charpentier (capus = billot, capusaire = charpentier). On trouve avec la même incertitude le nom Caput, qui pour sa part est rarement occitan, puisqu'on le rencontre surtout dans les Vosges. Le sens de grosse tête (éventuellement tête dure) est par contre certain dans les formes italiennes Caputo, Caputi, fréquentes dans le sud de la péninsule. Carabin Surtout porté en Moselle, le nom se rencontre aussi en Guadeloupe. Il peut s'agir d'une variante de Carrabin (voir ce nom), ou d'un terme ayant désigné un soldat de cavalerie légère utilisant une arbalète (seul problème, le nom n'apparaît avec cet emploi qu'à la fin du XVIe siècle). Caraccioli Nom porté en Corse, forme plurielle de Caracciolo. Le nom semble évoquer l'escargot (surnom d'une personne lente), mais je n'en ai pas la certitude. Caracenna Désigne celui qui est originaire de Caracena, nom de diverses localités espagnoles, dont deux communes dans les provinces de Soria et de Cuenca. Caradec Nom surtout porté dans le Finistère. Variantes : Carradec (56, 22), Caradeuc (22), et sans doute Caradeu et Caradeux (35, 53). C'est un ancien nom de personne qui correspond au gallois Craddock (voir ce nom). Caramante Ce nom italien a sans doute le sens d'ami cher (caro amante). Assez rare, on le rencontre notamment à Piombino (Ile d'Elbe). Avec le même sens : Caramico. Caramaro D'origine italienne, le nom est aujourd'hui très rare. Apparemment absent d'Italie, il se rencontre en Bretagne ! Signification probable : agglutination de caro (= cher) et Amaro, nom de personne de sens incertain. Le patronyme Amaro se rencontre en Sicile, en Campanie et plus rarement en Piémont. Caramelle Porté notamment dans l'Aisne, le nom devrait désigner un joueur de chalumeau (variante de l'ancien français 'calamel' = flûte de berger, du latin calamus = roseau). On trouve avec le même sens le nom Caramel dans l'Hérault et le Tarn, ainsi que Carameaux et Caramiaux dans les Ardennes et le Nord-Pas-de-Calais. Formes italiennes : Caramella (Lombardie), Caramelli (Toscane), Caramello (Piémont, diminutif : Caramellino), Caramelo. Carames Ou Caramés. Nom espagnol dont je ne connais pas la signification. Caramigeas Nom porté dans le Périgord et le Limousin. Désigne celui qui est originaire de Caramigeas, hameau à Lubersac (19). Carassus Porté en Gascogne, le nom désigne la maison exposée au sud (= face au sud). Avec le même sens, mais avec une autre formation, on trouve dans la même région le nom Carassou (= face au soleil). Caraty Le nom est porté dans l'Indre-et-Loire. Variantes : Carati, Caratis. Sens incertain. S'il s'agit réellement d'un nom tourangeau, on peut penser à un dérivé du verbe 'incarater', qui signifiait dans cette région 'ensorceler'. Ce serait donc le surnom de celui qui est victime d'un sort (source : Jean Moreau, 'les Noms de famille en Touraine'). Cependant, la finale en -i nous invite à nous tourner vers l'italien. Le nom Carati (variante : Caratti) est en effet assez courant en Lombardie, où il semble désigner celui qui est originaire de Carate, localité de la province de Milan. Caraud Le nom est surtout porté dans le Limousin (87), on le rencontre aussi dans l'Aude. Apparemment dérivé de l'occitan 'cara' (= visage), il pourrait désigner un personnage renfrogné (sens de l'occitan carut). A noter aussi les hameaux de Caraud à Tourtouse et à Saint-Quentin-la-Tour (09). Caravano Un nom italien à rapprocher du français caravane. Il a pu désigner celui qui effectuait du commerce avec l'Orient. Introduit en Europe au moyen âge, le mot vient du persan kârwân (= file de chameaux, troupe de voyageurs). Autre possibilité : déformation du nom d'une ville italienne, par exemple Caravino ou Carvanno (provinces de Turin et de Brescia). Caravel Nom porté dans le Sud-Est (06, 83). Variante : Caraveu. C'est un toponyme désignant un gouffre, un précipice (variante de l'occitan caravenc) ou tout simplement un creux (occitan caravèl = creux, cavité, souvent employé pour un creux d'arbre pourri). Carayon Le nom est originaire du Tarn. Il s'agit d'un toponyme correspondant à un ancien domaine, devenu par la suite village ou hameau. L'origine semble le nom de personne gaulois Caraius, auquel s'est ajouté le suffixe -onem. Toujours dans le Tarn, on trouve le toponyme Carayol, lui aussi devenu patronyme, qui a la même origine (suffixe -olum). Carbonell, Carboneil, Carbonneil, Carbonnel, Carbonnell Diminutif de Carbó = charbon (du latin carbone), formé avec le suffixe -ELLUS. Sans doute celui qui fabrique du charbon de bois ou qui en vend. On ne peut totalement éliminer un sens métaphorique (= noir comme du charbon). Carbonne Sans doute un matronyme formé sur Carbó (= charbon), très utilisé au moyen âge comme patronyme. Carbonnier Autre forme de Charbonnier (producteur ou marchand de charbon) surtout portée en Picardie et en Normandie, également rencontrée dans le Sud-Ouest. Variante : Carbonnié, Carbonié (81, 82, 33), Carbonier. Carcassonne Originaire de la ville portant ce nom. Carcaud Le nom est fréquent en Loire-Atlantique, mais on le trouve aussi dans la Creuse. Il s'agit en principe d'un surnom désignant un portefaix ou l'ancêtre du docker (celui qui charge, qui porte des charges). Carcenac Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. Variantes : Carcenat, Carcennac, Carsenac, Carsenat (surtout rencontrées en Corrèze). Il désigne celui qui est originaire de Carcenac, nom de deux hameaux de l'Aveyron (communes de Salmiech et de Baraqueville), le toponyme se rencontrant aussi à Lisle-sur-Tarn (81) et à Montaigut-sur-Save (31). Carcopino Nom corse désignant celui qui est originaire de Carcopino (en corse Carcupinu, commune de Sarrola-Carcopino, 2A). Sens incertain : carcu signifie 'fagot' en corse, ce qui donnerait 'fagot de pin'. En composition : Carcopino-Tusoli (véritable nom de Francis Carco). Le nom Tusoli est fréquent en Corse, on le rencontre dans la famille de Napoléon, mais je n'en connais pas le sens. Cardeilhac Le nom est surtout porté dans les Hautes-Pyrénées (également 32, 87). Variantes : Cardeillac, Cardeillat. Il désigne celui qui est originaire de Cardeilhac, commune de la Haute-Garonne, également hameau à Belbèze-de-Lauragais (31), ou encore de Cardeillac, nom de hameaux à Mourède, Saint-Martin-d'Armagnac, Escorneboeuf, Saint-Blancard (32), Lunax et Cintegabelle (31). Il faut aussi envisager un rapport avec Cardaillac, commune du Lot et nom de plusieurs hameaux (47, 82 notamment). Le nom de famille Cardaillac est pour sa part porté dans l'Aveyron et le Lot. Signification : domaine de Caratilius, nom d'homme gaulois. Cardenas Ou Cárdenas. Nom porté en Espagne. Désigne celui qui est originaire de Cárdenas, nom d'une commune de la province de La Rioja. On rencontre aussi la forme Cardeñas, toponyme rencontré à Huelva, en Andalousie. Le nom renvoie au chardon, ou à d'autres fleurs de couleur bleue. Cardet Diminutif de Richard, formé par aphérèse (Ricardet > Cardet). Le nom se rencontre à la fois dans la Manche et les Pyrénées-Atlantiques. Cardin Nom porté notamment en Bretagne (22), en Vendée et dans la Manche. C'est un hypocoristique de Ricard (= Richard) formé par suffixation et aphérèse. Cardinael Variante de Cardinal (voir ce nom) portée dans le département du Nord et en Belgique, rencontrée aussi sous la forme Cardinel. Cardinal Nom très courant, rencontré surtout dans le Finistère et le Limousin. On le considère généralement comme un sobriquet donné à un homme orgueilleux, fier de lui (de l'adjectif cardinal = important, puis nom donné dès le VIIIe siècle à un prélat désigné par le pape). Mais d'autres solutions sont possibles, notamment un diminutif de Ricard (Richard), ou encore, dans le Sud, un lieu planté de cardons (plante potagère). Cardon Forme surtout picarde correspondant à Chardon, toponyme désignant un lieu où abondent les chardons. Autre possibilité : diminutif de Richard (Ricard). Cardona Originaire de la petite ville de Cardona, en Catalogne du Sud. Cardoner Un nom de Catalogne du Sud, qui désigne celui qui est originaire de la région de Cardona (petite ville de Catalogne), arrosée par la rivière qui s'appelle le riu Cardoner. Cardonnel Porté dans le Tarn-et-Garonne (également 12, 46), c'est peut-être un hypocoristique de Richard (Ricard). Autres possibilités : comparaison avec le chardonneret ou lieu où pousse le chardon. Cardot Surtout porté en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort, c'est une aphérèse de Ricardot, diminutif de Ricard (= Richard). Carduner Assez fréquent dans le Finistère, pourrait correspondre au moyen breton carden (= litière qu'on met à pourrir pour en faire du fumier), et désignerait celui qui effectue ce travail (source : A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Carel Nom surtout rencontré en Normandie (76, 14) et en Bretagne (22), mais que l'on trouve aussi en Lorraine (54). C'est une variante du prénom Charles, à rapprocher du flamand Karel. Caret Le nom est surtout porté en Bretagne (56, 29). Il signifie 'bien aimé', surnom donné à une personne aimable. Carette Le nom est fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Il désigne une charrette (forme picarde du mot), et par métonymie le conducteur de ce véhicule. Variante : Carrette. Carez Porté dans la Meuse et le Nord-Pas-de-Calais, le nom est considéré comme une variante de Carré, surnom donné à un homme trapu. La forme Carrez est beaucoup plus fréquente. Carfantan Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui est originaire de Carfantin (également écrit Carfantan), nom de deux hameaux à Dol-de-Bretagne (35) et au Hinglé (22). Signification : le hameau (ker) de la fontaine. Cargoët, Cargouet C'est une variante de Kergoat, nom de lieu très fréquent en Bretagne sous diverses graphies, et qui signifie le village situé près du bois. Donc celui qui est originaire d'une localité (hameau ou lieu-dit) portant ce nom. Les formes Cargoët et Cargouet semblent typiques du Morbihan. Cargol, Caragol Sobriquet lié soit à une métaphore avec l'escargot (on pense bien sûr à la lenteur), soit à une métonymie (par exemple un gros mangeur de gastéropodes). Nom essentiellement porté par des familles gitanes. Carignano Essentiellement porté en Piémont, le nom désigne celui qui est originaire de Carignano, localité de la province de Turin. Carignon, Carrignon Nom surtout porté dans le Loiret et l'Isère. C'est un surnom désignant par métonymie un sonneur de cloches (ancien français quaregnon = carillon). Carillet On trouve ce nom à la fois en Lorraine (57) et en Bretagne (35), où il admet la variante Cariguet (22). Pour la Bretagne, il devrait s'agir d'un dérivé de karreg (= rocher). Pour la Lorraine, je n'ai aucune idée, sinon une variante de Carillon (surnom donné à un sonneur de cloches). Carillo Nom espagnol, diminutif de Caro (= cher, terme affectueux). Carincotte Nom rencontré surtout dans le Pas-de-Calais (Coyecques). Je n'ai hélas aucune idée certaine sur sa signification. On rencontre dans le même département le patronyme Carin, de sens lui aussi obscur, mais qui pourrait être une variante picarde de Quirin, nom de baptême (voir ce nom), comme le flamand Caryn. Peut-être donc un diminutif de Carin, ou bien un vieux terme picard apparemment inconnu. Carine Porté à la Réunion et dans le Loir-et-Cher, le nom est rare. C'est un nom de baptême (diminutif formé sur le latin carus = cher, aimé) popularisé par une sainte du IVe siècle, martyrisée à Ancyre (Ankara). Cario Porté dans le Morbihan, c'est un diminutif du breton 'car' (= ami), surnom probable d'une personne aimable, éventuellement nom de baptême. Cariou, Carriou Nom très répandu en Bretagne (29, 56). Utilisé sans doute comme nom de baptême, c'est un dérivé du vieux breton car (= ami). Carissan Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Carissant, Carrissant. Il semble désigner celui qui est originaire de Carissan, hameau à Iffendic (35). Carissimo Nom italien porté surtout dans les Pouilles, le Lazio et la Lombardie. C'est le superlatif absolu de Caro, nom donné à celui qui vous est cher, pour lequel on a la plus vive affection. Carita Un nom rare qui correspond au mot charité. Peut-être un toponyme correspondant à un hôpital des pauvres. Caritey Nom porté dans la Haute-Saône et les départements voisins (90, 88). C'est l'équivalent du mot 'charité', avec un sens incertain : soit celui qui demande l'aumône, soit un toponyme évoquant un hôpital des pauvres (où l'on servait aux pauvres un repas appelé charité). Variantes : Carité (60, 76), Caritez (88), Caritté (51), Charita, Charitat (43), Charritat (18), Charitas (62). Carles, Carlos, Charles Variantes catalane, castillane et française du même nom de personne d'origine germanique Karl (= homme, viril) latinisé en Karolus. Le nom a été surtout popularisé par le véritable culte rendu à Charlemagne tout au long du moyen-âge. Carlevan Nom rencontré dans les Alpes-Maritimes. Correspond à l'italien Carnevali (= carnaval). Le patronyme Carnevali peut désigner soit un enfant né pendant la période du carnaval, soit une personne fêtarde. L'italien connaît lui aussi la forme Carlevani, ainsi que Carlevaro ou encore Carlevari. Carli Forme plurielle de l'italien Carlo (= Charles) assez fréquente en Corse. Carlier Nom fréquent en Picardie et en Artois, notamment dans l'Aisne, qui est une forme contractée de carrelier (= charron). Carlin Rencontré notamment en Savoie, c'est un diminutif de Charles, le plus souvent d'origine italienne (Trentin, Vénétie). Carlo Patronyme porté en Bretagne (22, 56). Apparemment un diminutif du prénom Charles, formé avec le suffixe -o. Carlotti Diminutif de Carlo (= Charles), assez fréquent dans le nord de l'Italie. Autres formes : Carlotto, Carlotta (matronyme). Avec un autre suffixe : Carlin, Carlino, Carlini, Carlucci. Augmentatifs : Carloni, Carlon. Carlu Surtout porté en Picardie (80, 62), c'est peut-être une forme contractée de Carolus, forme latinisée de Charles, mais restons méfiants. Carly Dans la plupart des cas, le nom désigne celui qui est originaire de Carly, commune du Pas-de-Calais. Rencontré aussi dans les Vosges, il devrait y être un diminutif de Karl (= Charles). Carlyle Egalement Carlisle. Nom anglais désignant celui qui est originaire de Carlisle, dans le Cumberland. Carmagnac Porté dans la Charente, désigne celui qui est originaire de Carmagnac, nom de deux hameaux de ce département, à Vaux-Lavalette et à Gurat. Sens du toponyme : peut-être le domaine (suffixe -acum) de Carmanius, nom d'homme latin. Variantes : Carmagnat, Carmaignac. Le nom Carmignac, porté dans le Loiret, semble avoir la même origine. Carmantrand Le nom est surtout porté dans le Jura. Autres formes : Carmantrant (77), Carmentran (47, 59), Carmentrand (70), Carimantran, Carimantrand, Carimantrant, Carimentrand (71), Carementrant (21). Il désigne le début du Carême (Carême entrant) et les festivités qui l'accompagnent (le Caresmentrant était un homme de paille que l'on promenait dans les rues le mercredi des Cendres). Reste à savoir les raisons qui en ont fait un nom de famille. On notera à ce sujet que le terme est souvent utilisé comme toponyme : ainsi, dans le Lot-et-Garonne, il faut penser à celui qui est originaire de Carmentran, hameau à Villeneuve-sur-Lot. Carmaux Nom porté dans les Ardennes (variante : Carmeaux). Il devrait s'agir d'un dérivé du picard carme (= le charme, arbre). Carmené Ou Carméné. Nom rare porté dans les Côtes-d'Armor. Il désigne celui qui est originaire de Kerménez ou Kerméné, nom de plusieurs hameaux. Signification : le hameau (ker) de la montagne (menez). On pensera notamment à Kermené, hameau à Saint-Gouéno (22). Carmes, Carmès Le nom est porté à la fois dans les Côtes-d'Armor et dans le Tarn. En Bretagne (Carmès), c'est un toponyme désignant un hameau (ker) situé dans un champ ouvert (maes, selon A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons) : Carmès est un hameau à Saint-Tugdual (56), A. Deshayes cite aussi un lieu-dit à Lescouet-Gouarec (22). Dans le Tarn (Carmes), c'est le nom de hameaux à Puycelci et à Rosières, de lieux-dits à Saint-Paul-Cap-de-Joux et à Massals. Signification probable : couvent de carmes. Carmet Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire, où il est présent depuis le XVIIe siècle au moins. Reste à savoir si c'est bien la région d'origine du nom. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un bois de charmes , mais on pensera aussi à un religieux de l'ordre des Carmes. Carminati Fréquent en Lombardie, c'est un dérivé de Carmine, désignant celui qui est originaire de Carmine, commune située au bord du Lac Majeur, à la limite du Piémont et de la Lombardie. Carmona Désigne celui qui est originaire d'une localité espagnole portant ce nom. On trouve notamment une commune de Carmona dans la province de Séville. Carmont Nom surtout présent en Normandie (variantes Carmon, Carmond). Il semble s'agir d'une contraction de Caremon, dérivé de carême, avec un sens qui reste à préciser. Carnaille Nom rare porté dans le Nord, rencontré dans l'Oise sous la forme Carnail. Peut-être un toponyme évoquant un lieu où pousse le charme (carne en picard) : la Carnaille est le nom d'un étang à Ohain (59). Autre possibilité : surnom d'un homme bien en chair. Carné C'est en Bourgogne que le nom est le plus répandu. Il semble qu'il s'agisse d'un surnom donné à celui qui est bien en chair. En Bretagne, où l'on rencontre aussi des Carné, c'est un nom de baptême, que l'on retrouve dans la commune de Saint-Carné (22). Carnelutto Porté à la limite de la Vénétie et du Frioul, le nom est très rare. C'est un diminutif de Carniel, nom de famille très répandu en Vénétie et rencontré aussi sous les formes Carniello, Carnielli, Carnielo. Le nom désigne celui qui est originaire de la Carnia, région des Alpes orientales correspondant à la haute vallée du Tagliamento. Il peut aussi désigner un tisserand, sens du nom commun carnièl (les tisserands étaient sans doute très nombreux dans cette région). Carnero Surnom espagnol donné par métonymie à un gardien de moutons (carnero = mouton, bélier), éventuellement par métaphore à celui qui est fort ou entêté comme un bélier. Forme portugaise : Carneiro. Carnot "On rencontre ce nom dans le Finistère, où il semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Carnoët (nom d'une commune des Côtes-d'Armor, également Clohars-Carnoët dans le Finistère). Sens du toponyme : dérivé de carn = tas de pierres, cairn. Mais il y a aussi beaucoup de Carnot en Saône-et-Loire, où le sens du nom est différent : c'est une contraction de Carrenot, apparemment diminutif de l'adjectif ""carré"" (surnom d'un homme trapu, corpulent)." Caroff Fréquent dans le Finistère (variante : Carof), c'est un surnom comparant son porteur à un cerf (breton karw). Peut-être un sobriquet pour un mari trompé, encore qu'on ne soit jamais sûr de rien avec les surnoms liés aux animaux. Carol, Querol Originaire de la commune de Carol (66), ou bien d'un lieu-dit portant ce nom (pour le sens, voir Quère). Caroly Le nom est trop rare pour en déterminer l'origine géographique. C'est en tout cas une forme savante du prénom Charles (éventuellement aussi une francisation de l'italien Caroli, qui a le même sens). Caron Forme surtout picarde de Charron, qui correspond au métier du même nom (fabricant de voitures). A noter cependant que Caron (Charon) était aussi un nom de baptême (voir Chéron). Carouge Surtout porté en Picardie, c'est un toponyme désignant un carrefour (latin quadruvium). Variante : Carrouge (51). Carpe Le nom se rencontre surtout en Limousin et en Périgord, où il semble désigner un lieu où pousse le charme (latin carpinus). Mais il peut aussi s'agir soit d'un lieu-dit où les carpes sont nombreuses, soit d'une métaphore appliquée à une personne taciturne, muette comme une carpe. C'est ce dernier sens qu'il faut privilégier dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'on trouve aussi les diminutifs Carpeaux, Carpiaux. Carpenter Correspond en anglais au métier de charpentier. Carpentier voir Charpentier. Carponcy Nom rare originaire du Sud-Ouest (40), rencontré aussi sous la forme Carponcin (31). Sens incertain. Peut-être un nom composé formé de Car(d), aphérèse de Richard, et de Poncy (voir ce nom). Carr Angleterre Nom anglais dont les plus anciennes mentions se rencontrent sous la forme Ker. On trouve également la variante Kerr, notamment en Ecosse. Désigne celui qui habite un lieu humide, marécageux (moyen anglais kerr). En Irlande, Carr peut avoir deux autres significations : soit une forme anglicisée de O'Carra (descendant de Carra, un nom qui signifie 'lance'), soit une autre anglicisation de Mac Giolla Chathair (le descendant du serviteur de Cathar, nom de personne formé sur cath = combat). Source : A Dictionary of surnames (P. Hanks et F. Hodges). Carrabin Porté en Rhône-Alpes, le nom désigne dans cette région un fossoyeur. On le trouve attesté en moyen français pour désigner celui qui ensevelissait les pestiférés (escarrabin, Montélimar 1521). Carradot Nom assez rare porté surtout dans la région lyonnaise (42, 69, 71). C'est un diminutif de Carrade, toponyme et nom de famille qu'il faut sans doute rapprocher de mots tels que le catalan carrerada (= chemin, notamment chemin de transhumance). Carrant Nom rare porté notamment dans le Cher (variante : Carant), rencontré dans l'Indre sous la forme Carrand. Diminutif : Carantin (37). Il faut peut-être le rapprocher de Quarante (voir Quaranta) Carrasco Fréquent en Espagne, rencontré également au Portugal, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne vert (latin Quercus cerris = chêne chevelu). On trouve également le nom collectif Carrascal avec le même sens. Diminutif : Carrasquillo. Carratier Forme méridionale correspondant au métier de charretier. Carrayrou Surtout porté dans le Lot, c'est un toponyme désignant une petite route, un sentier (diminutif formé à partir de l'occitan carraire, du latin *carraria = route charretière). Variantes : Carrayroux, Carreyrou. Carré Patronyme très fréquent en France, notamment dans le Pas-de-Calais. Tout le monde propose un surnom donné à un homme large d'épaules. Je suis un peu surpris qu'un tel surnom ait pu être si fécond, mais je n'ai rien d'autre à proposer. Carreau Nom de famille surtout porté dans la Sarthe et le Loiret. Son sens est particulièrement difficile à définir, car les solutions sont trop nombreuses : on peut penser au carreau d'arbalète (et donc à celui qui le fabriquait ou l'utilisait), mais aussi à une ancienne mesure agraire (en particulier dans l'Ouest), à un rocher (racine prélatine kar), à un pavé, une pierre de taille (latin quadratus). Faire un choix est bien malaisé ! Carrega Nom porté en Corse, en Ligurie et au sud du Piémont. Désigne sans doute celui qui est originaire de Carrega Ligure, localité du Piémont située à une soixantaine de kilomètres de Gênes. Il semble qu'en Italie du Nord le mot carrega désigne une chaise, mais je n'ai pas eu la possibilité de le vérifier. Carrelore Nom basque porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il semble que la forme ancienne soit Carrelare, avec le sens de lande pierreuse. Carrère, Carrera, Carreras Celui qui habite la route (du latin carraria, qui désignait une voie où les chars pouvaient passer). Carreras est la forme castillane. Carrez Nom porté surtout dans le département du Nord. On peut le rattacher à Carré (voir ce nom), ou encore à Carret, qui est un diminutif de car = char (conducteur d'un petit char). Carrié Le nom est porté dans le Tarn et l'Aveyron. Voir Carrier pour le sens. Carrier Tout dépend de l'origine géographique du nom. Dans la moitié nord de la France, il désigne celui qui travaille dans une carrière, mais au sud c'est plutôt un charron, ou encore celui dont la maison est située près de la rue (en occitan carrier = rue). Carrière Désigne celui qui habite près de la route (latin carraria, qui désignait une voie où les chars pouvaient passer). C'est dans l'Aveyron et les départements voisins que le nom est le plus répandu. Forme plurielle : Carrières (46, 81, 82). Variantes rares : Carrierre, Carière. Carrillo Le nom correspond en principe à l'espagnol carrillo (= joue), et serait un surnom donné à celui qui a de grosses joues, ou encore à un goinfre. Il faut cependant se méfier de telles interprétations, qui ne reflètent peut-être absolument pas la pensée des populations médiévales lorsqu'elles ont utilisé ce surnom. Forme portugaise : Carrilho. Carrin Le nom est surtout porté en Savoie (également 87, 89). Faut-il en faire une variante de Carin (= charmant, aimable, cf l'italien carino) ? Peut-être. Mais on pensera aussi, vu le doublement de la consonne, à un dérivé du mot char. Carrion Nom surtout porté dans le Centre (36, 18), rencontré aussi en Bourgogne. Correspond sans doute au métier de charron. Carrot Nom assez fréquent dans la Loire et la Haute-Loire. Il semble s'agir d'un toponyme avec le sens de lieu rocheux (racine pré-indoeuropéenne kar, car). Un hameau s'appelle Carrot à Tiranges (43). Autre possibilité : diminutif du mot 'char' (surnom pour un conducteur de char). Forme féminine : Carrotte (01, 73, 71). Carroy Nom surtout porté dans la Nièvre et le Cher. Variantes : Carroi, Carrois, Carroit (37, 18). Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Carroi, (le) Carroy. Sens du toponyme : carrefour (latin quadrivium). Carru Variante de Carré (voir ce nom) portée dans le Nord et la Somme. Forme voisine : Carrue. Carruelle Nom porté notamment dans la Somme. Variante : Carruel. C'est un diminutif du picard carue (= charrue), surnom possible d'un laboureur. Variante : Caruelle. Carry Porté notamment dans l'Ain (également 70), c'est sans doute un toponye avec le sens de lieu rocheux (racine pré-indoeuropéenne kar, car). On connaît la commune de Carry-le-Rouet (13), mais Carry est aussi le nom de plusieurs hameaux ou lieux-dits (cf. le bief du Carry à Jasseron, 01) Carsignol Nom rare porté dans la Drôme et le Rhône. Il devrait s'agir d'un toponyme (aujourd'hui disparu) évoquant un petit bois de chênes (du latin quercinus). Le nom est à rapprocher de Carsine, hameau à Serrières-en-Chautagne (73). Cart Patronyme assez courant en Franche-Comté, où l'on trouve aussi la variante Card. Deux possibilités : soit le surnom d'un cardeur de laine, soit une aphérèse du prénom Richard, la seconde solution semblant la meilleure. A noter dans le Doubs les noms composés Cart-Grandjean, Cart-Lamy et Cart-Tanneur. Carta Corse ou italien (Sardaigne, Sicile), c'est sans doute le surnom métonymique de celui qui rédigeait des chartes (sens ici du mot 'carta'). Cartan Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 65). C'est apparemment un toponyme, nom d'un hameau à Seysses (31), et d'anciennes habitations au Castéra et à Montastruc-la-Conseillère (31). Cartegnie Nom porté dans le département du Nord. Variante : Cartegnies. Il semble s'agir d'une autre forme de Cartigny (voir ce nom). Cartelot Nom rare porté en Picardie (80, 60). Il semble s'agir d'un diminutif de l'ancien français cartel (mesure de blé), surnom probable de celui qui utilisait cette mesure. Cartenstadt Porté dans le Limbourg flamand, évoque bien sûr un nom de localité (Stadt = place), mais je ne sais laquelle. A tout hasard, il existe en Saxe une commune appelée Cattenstedt, également Katenstedt dans le Schleswig-Holstein. Carter Fréquent en Grande-Bretagne, correspond au métier de charretier. Cartereau Diminutif de Cartier (voir ce nom) porté notamment dans la Sarthe et l'Indre-et-Loire. Variante : Cartreau (72). Autres diminutifs : Carteret (70), Carteron (42, 70), Carterot (71). Carthew Angleterre Nom anglais: désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Carthew ou Cardew, toponyme fréquent en Angleterre. Signification de ce toponyme d'origine celtique : ker (caer) = forteresse + du = sombre, noir. Cartier Sans doute dans la plupart de cas une contraction de Carretier (= charretier). Cependant, le mot cartier désignait aussi une mesure agraire, et il est possible que, dans certains cas, le nom corresponde à l'utilisateur de cette mesure. C'est dans la Vienne et le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu. Cartigny C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu. Il peut désigner celui qui est originaire de la commune de Cartigny, dans la Somme, mais, comme pour sa variante Cartignies, on pensera surtout à la commune de Cartignies, dans le Nord. Signification : domaine de Cartinius, nom d'homme latin, diminutif de Cartius. Carton Le nom est très fréquent dans le Nord et en Belgique, où il semble être une contraction de Carreton, qui a le sens de charretier. Mais on le trouve aussi au nord de l'Auvergne, et là il s'agit sans doute du carton, ancienne mesure de capacité (et donc un surnom donné à celui qui l'utilisait). Cartron Porté notamment en Vendée (également 56, 79), c'est une contraction de Carteron (42, 70), lui-même diminutif de Cartier (voir ce nom). Cartry Porté dans le Nord et dans la Somme, c'est un nom de sens incertain. Peut-être le nom d'une ancienne localité (suffixe -y), peut-être un dérivé de Cartier (voir ce nom). Caruana Le nom est d'origine maltaise. Il est tentant, comme pour de nombreux noms maltais, de le rapprocher de l'arabe : dans ce cas on aurait affaire au nom karwan, emprunté au perse kârvân, qui désigne une file de chameaux, une troupe de voyageurs (à l'origine du français caravane). Même si la prudence est de mise, il semble que ce soit la bonne solution. Caruel Surtout porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Caruhel), le nom se rencontre aussi en Bretagne sous les formes Keruel, Keruhel, Kerruel, Kerhuel, Kerihuel. C'est un toponyme avec le sens de hameau, village placé sur une hauteur (ker = hameau + uhel = haut). Carut On trouve ce nom dans des régions diamétralement opposées, et son sens dépend de la région d'origine. Dans le Nord-Est, il désigne une personne carrée, trapue. En Provence, sans doute vers Arles, c'est un sobriquet appliqué à quelqu'un de renfrogné, qui fait la tête (sens de l'adjectif occitan carut). Carvalho Nom de famille portugais formé sur un toponyme ayant le sens de 'chêne'. Carves Désigne celui qui est originaire de la commune de Carves en Dordogne, département où l'on trouve aussi un hameau appelé Carvès à Beynac-et-Cazenac. Signification : le nom semble correspondre au latin calvas (= chauves) et a dû désigner des terres arides, sans végétation. Casademont, Casademon Celui qui habite la maison située en haut du village. Casadessus Porté notamment dans les Pyrénées-Orientales, le nom signifie 'la maison d'en haut', c'est le contraire de Casadejus, Casadevall, Casadavall (la maison d'en bas). Variante : Casadesus. Casalot Porté dans le Sud-Ouest (64, 65), c'est un diminutif de Casal (voir Casals). Casals, Casal Du latin casalem, formé sur casa. Désigne au moins jusqu'au XIIe siècle une grande et riche maison. Autres sens possibles : enclos, et surtout ferme, qui semble à l'origine de la plupart des toponymes portant ce nom. Evidemment, celui qui s'appelle Casal(s) est originaire d'un lieu-dit Casal ou (les) Casals. Casalta Porté en Corse, désigne celui qui est originaire de Casalta, toponyme ayant le sens de maison haute. C'est le nom d'une commune, ainsi que celui d'un hameau à San-Guliano (2B). Casamajou Nom rencontré à la fois dans les Pyrénées-Atlantiques et dans l'Aveyron. Il signifie la maison principale, et donc celui qui y habitait. Variantes : Casamaggiore (Corse et Italie), Casamajor, Casamayor, Casamayou, ces trois derniers noms semblant tous originaires des Pyrénées-Atlantiques. Casamitjana L'un des nombreux noms composés sur casa (= la maison). Désigne mot à mot la maison du milieu, celle qui est à la limite entre deux parties du village (notamment la partie haute et la partie basse). Casano Porté dans diverses régions italiennes, c'est en Sicile que le nom est le plus répandu. Sens incertain : peut-être une variante de Cassano (lieu où pousse le chêne, toponyme très répandu), ou bien un dérivé de casa (= maison). On trouve plus rarement la forme plurielle Casani. Casanova L'un des noms les plus répandus en Corse. C'est un toponyme avec le sens de 'maison neuve'. Formes catalanes (éventuellement castillanes) : Casanovas, Casanobas, les maisons neuves (66). Casarotto, Casarotti Diminutif de l'italien casaro, nom de métier désignant un producteur de fromage. On rencontre avec le même sens les patronymes Casari, Casarini, Casaroli. Casavant, Cazavant Nom du Sud-Ouest. Désigne celui qui habite la maison située au début (en avant) du village. Cascailh Porté dans les Landes (variante : Cascail), le nom désigne en occitan des graviers, des débris de pierres (cascalh). C'est donc un toponyme, nom de deux hameaux à Dumes et à Urgons (40). Casé Nom porté à la fois dans le Sud (34, 66) et dans le Nord (80). Désigne sans doute un marchand de fromage (du latin caseum = fromage). Casebasse Nom italien porté également en Suisse. Désigne celui qui habite un lieu dit Casebasse (= les maisons basses). C'est le nom d'une commune en Emilie-Romagne. Caseilles Du latin casella (casa + suffixe diminutif -ella) = petite maison. Le S final est plus une marque d'appartenance qu'un véritable pluriel. Casenave Variante de Casenove (= la maison neuve, toponyme) portée en Béarn. Autre forme : Casanave. Caseneuve Désigne celui qui habite un lieu-dit Caseneuve ou en est originaire. Signification : la maison neuve. Le nom est surtout porté dans l'Ardèche et la Drôme. Casenove, Casenobe, Casanova, Casanovas La ou les maison (s) neuve(s). Il peut s'agir soit de celui qui habite une maison nouvelle, soit d'une personne originaire de l'un des nombreux villages ou hameaux portant ce nom. Cases Nom venant de casa (latin casa = édifice habitable), autrement dit la maison. Très courant dans toute la Catalogne, le nom désigne sans doute celui qui habitait un hameau, un petit groupe de maisons (penser à tous les lieux-dits Les Cases). Ou bien, au singulier, il s'agit peut-être d'une maison fortifiée. A noter que la présence du S dans les patronymes d'origine toponymique n'est pas forcément une marque de pluriel, mais plutôt une sorte de génitif. Casiez Patronyme du Nord et du Nord-Est, qui désigne vraisemblablement un producteur de fromage (latin caseus). Casine Porté dans la Manche et le Calvados, c'est un matronyme formé sur Casin, diminutif de Nicaise (voir Cazin). Casnat Difficile de se prononcer sur l'origine et la signification de ce nom, beaucoup trop rare. Il est aujourd'hui porté dans la région lyonnaise, on en trouve une mention en Belgique au XVIIIe siècle. Cassado Ou plutôt Cassadó. Nom catalan désignant un chasseur. Variante : Cassador. Cassagne, Cassagnes Désigne au départ un lieu planté de chênes (voir Cassu). Le nom peut aussi renvoyer à un village d'origine (il en existe un en Fenouillèdes). Cassan Nom très répandu dans le Sud-Ouest (46, 82). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : chêne, lieu où pousse le chêne (du gaulois *cassanos). On trouve en Italie et en Corse la variante Cassano, qui serait à l'origine du nom noble de Cassan. Autres variantes : Cassain, Cassaing, Cassang, toutes dans le Sud-Ouest. Cassard Rencontré dans l'Ouest (44) et en Bourgogne (71), ce patronyme est considéré comme un surnom donné à une personne violente, qui brise tout. Variante : Cassart (02, 08, 80). Cassareuil Nom porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, rencontré autrefois sous les formes Cassarouil, Cassarouill, Cassarull, Casserouill dans le village de Maureillas. C'est un toponyme désignant un bois de chênes. Cassat Le nom se rencontre surtout dans le Sud-Ouest (33) et le Limousin, et paraît désigner un bois de chênes (autre possibilité, cassat, participe passé du verbe casser, le sens étant alors assez obscur). On me signale aussi sa présence en Lorraine, où il doit s'agir d'une variante de Cassart (voir Cassard). Casse, Casses Fréquent en Languedoc, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Casse(s), autrement dit le chêne. C'est dans la région toulousaine qu'il y a le plus de Casse, les Casses étant surtout présents dans l'Aveyron. Casseron Le nom est surtout porté en Vendée. C'est un toponyme rencontré notamment en Charente-Maritime, de sens incertain : le glossaire de l'I.G.N évoque un 'ancien arrachis de vigne'. On trouve la forme voisine Cassereau dans les Deux-Sèvres et le Maine-et-Loire (nom de divers hameaux du Centre-Ouest). Casseville Porté en Saône-et-Loire et dans le Jura, c'est certainement le nom d'une localité, reste à savoir laquelle. Peut-être Chasseville, hameau à Égligny (77), ou encore Caseville, Cazeville (Sud-Ouest), mais il y a sans doute une autre solution. Cassier Surtout porté dans la Creuse, semble, comme Cassière et Cassières, évoquer un bois de chênes. Autre possibilité : fabricant de casseroles. Cassignol Nom occitan. Toponyme désignant un petit bois de chênes. Cassiman Rare, le nom est porté en Belgique (variante : Casseman) et dans le département du Nord. En néerlandais l'homme à la cassette, il a pu désigner un trésorier ou un frère mendiant selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Cassin Nom porté dans l'Ouest (44, 49). Ce doit s'agir le plus souvent un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne, mais il peut aussi s'agir d'une variante de Cassien, nom de baptême (latin Cassianus) popularisé notamment par saint Cassien, fondateur de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Cassius Nom relativement rare, porté dans le Bordelais et le département de la Vienne (présent aussi en Guadeloupe). Il s'agit d'un nom de personne latin (< cassis = casque), repris comme nom de baptême à la Renaissance. On trouve aujourd'hui en Martinique une famille Cassius de Linval, qui semble originaire du Sud-Ouest, mais le nom Linval me demeure inconnu. On dirait évidemment un toponyme, mais je n'en trouve aucune trace. A noter que le nom Linval se rencontre dans le Nord et en Belgique. Cassoli, Cassoly Un nom fréquent en Conflent (66). Peut-être celui qui fabrique et vend des cassolettes, des bouilloires (catalan cassolí, même sens), mais plutôt un toponyme désignant une chênaie (cassola, cassoule dans le Sud-Ouest). Variantes : Cassuli, Cassuly. Cassoulet Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Cassoulet, toponyme assez courant en Gascogne qui évoque une petite chênaie. Cassu, Casso, Cassou, Casse, Cassé Renvoie à un arbre, le chêne. Nous avons ici affaire à une étymologie celtique (gauloise), *cassanos > casse. Le nom désigne celui qui avait un chêne dans sa propriété ou près de sa maison, ou qui est originaire d'un lieu-dit (le) Cassou. Cassuto Nom rare porté dans les Alpes-Maritimes et en Italie. Aucune idée précise sur sa signification. Cassy Toponyme désignant un lieu planté de chênes. Nom surtout fréquent dans le Sud-Ouest. Casta Nom surtout porté en Sardaigne et en Corse. Il désigne celui qui est originaire de Casta, nom de deux communes, l'une en Haute-Corse, l'autre en Ligurie. Castagnet Très fréquent dans le Sud-Ouest (40, 33, 64), c'est un toponyme désignant un bois de châtaigniers. Le nom se rencontre aussi dans le Nord, avec le même sens. Castagnier Le nom désigne un bois de châtaigniers. Il est surtout porté en Dordogne et dans le Gard. Variantes : Castagnié (46, 30, 24), Castagner (24), Castagné (46, 81, 82). Castagnol Le nom désigne un bois de châtaigniers. Il est porté dans le Sud-Ouest (24, 46, 47). Castaing Fréquent dans le Sud-Ouest, le nom peut désigner celui qui a les cheveux châtain, mais c'est le plus souvent un toponyme évoquant un bois de châtaigniers. Variantes : Castaings, Castan, Castang. Castaldi Forme plurielle de Castaldo, un nom fréquent dans toute l'Italie, particulièrement présent en Campanie, qui peut avoir plusieurs sens : au départ c'était un administrateur royal, puis un intendant, un régisseur, et dans diverses régions il a pris le sens d'ouvrier agricole. Castanares Ou Castañares. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Castañares (= lieu où pousse le châtaignier), nom de diverses communes en Espagne (provinces de Burgos, La Rioja). Castaneda Ou plutôt Castañeda. Désigne en espagnol un lieu planté de châtaigniers. Castanet Désigne celui qui habite un lieu-dit Castanet (bois de châtaigniers) ou en est originaire. Le nom est porté dans le Gard ainsi que dans le Sud-Ouest (46, 33). Castany Surnom catalan évoquant celui qui a les cheveux châtains, ou encore celui qui est originaire d'un lieu-dit Castaing, Castany (= bois de châtaigniers). Castay Porté dans le Gers et les départements voisins, c'est un toponyme qui évoque en principe le châtaignier (occitan castanh). On peut envisager parfois une graphie incorrecte tardive de Castet (= château). Une bonne dizaine de hameaux du Gers s'appellent Castay. Le nom composé Castaybert renvoie pour sa part au hameau de Castayber, à Lussagnet-Lusson (64). Castejon Nom espagnol. Désigne celui qui est originaire de Castejón, un toponyme très répandu. De nombreuses localités portent en effet ce nom, qui signifie petit château, petite forteresse. Castel, Casteil, Castell Nom formé sur un toponyme. Il s'agit bien sûr du château. Désigne soit celui qui vivait au château, soit dans son enceinte ou à proximité. Peut aussi désigner parfois des gens originaires d'une commune portant ce nom. Castelbou Porté dans le Tarn et l'Aveyron, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Castelbou (= le bon château). Variante : Castelbon. Dans les départements concernés, trois hameaux se nomment ainsi, à Lautrec (81), Calmels-et-le-Viala et Vabres-l'Abbaye (12). Castelet, Castellet Toponyme fréquent dans le Midi, désignant un petit château. Le patronyme correspond à celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit portant ce nom. Castellain Nom porté en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante de Châtelain, qui désigne au XIIe siècle celui qui avait la garde d'un château (souvent le châtelain était un simple militaire chargé par un seigneur plus puissant de garder une petite forteresse). Ce n'est que plus tard que le mot perdra son sens militaire. Autres formes : Castelain, Castelein, Casteleyn, Castelin, Castelyn, Castelyns. Castellan Porté en Provence (83, 84), le nom est parfois d'origine italienne (variantes Castellano, Castellani). Il correspond à la fonction de châtelain (au moyen âge le plus souvent celui qui avait la garde d'un château). Castelli Très fréquent dans toute l'Italie (en particulier en Lombardie), également très présent en Corse, c'est le pluriel de Castello, en français 'château', toponyme devenu nom de famille. Dérivés : Castellacci, Castellaci, Castellaggi, Castellazzi, Castelletta, Castelletto, Castelletti, Castellotto, Castellotti, Castelluccio, Castellucci. Castelló, Casteillo Nom de famille catalan. Du latin *castellione = petit château. Sans doute originaire de l'une des nombreuses communes portant ce nom en Catalogne. Castellvi Toponyme désignant un château vieux. C'est en particulier le nom de deux communes de Catalogne, Castellví de la Marca, près de Vilafranca del Penedès, et Castellví de Rosanes, près de Sant Feliu de Llobregat. La finale -vi correspond à l'adjectif vell (< latin vetulum). Castelnérac Porté dans le Lot-et-Garonne, désigne celui qui est originaire de Castelnérac, sans doute un autre nom de la commune de Nérac, dans le même département, qui possédait autrefois un important château. Voir aussi Nérac. Casteras, Casteres Fréquent dans la région toulousaine, désigne celui qui est originaire d'une localité du même nom, le toponyme étant très répandu dans le Sud-Ouest (= château, fortification). On trouve en Gascogne la variante Castera. Casterot Variante pyrénéenne (64, 65) de Castelot, nom qui désigne un petit château. Le patronyme désigne donc celui qui est originaire d'un lieu-dit ou d'une localité portant ce nom. Castet, Castets, Castex Noms du Sud-Ouest, qui correspondent au béarnais casteig (également patronyme), signifiant château (occitan castel, castelh, catalan castell). Il s'agit donc de celui qui habite à proximité d'un château, ou qui est originaire d'une localité portant ce nom : plusieurs communes s'appellent Castex (Ariège, Gers), Castet (Pyrénées-Atlantiques, Gers) ou Castets (Gironde, Landes). Castiglione, Castiglioni Nom italien correspondant à un toponyme assez courant, qui signifie grand château (suffixe augmentatif -one ajouté à castiglio, variante de castello). Castillo Forme castillane de Castell. Castillon Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Castillon (= le petit château), toponyme fréquent : 17 communes en France, presque toutes dans le Sud-Ouest, région où le patronyme est le plus représenté (40, 64). Castillou "Egalement Castilloux. Nom porté n